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DEUX PIONNIERS DE LA SEXOLOGIE :
JOHN HARVEY KELLOG ET MAGNUS HIRSCHFELD
Rappelons tout d’abord brièvement la chronologie du développement de la pensée
scientifique concernant la sexologie, particulièrement active entre les dates symboliques de 1886 et 1933, avec trois observations liminaires :
– excepté un auteur anglais (mais qui écrivait en allemand), presque tous ces scientifiques sont allemands, et ont eu à subir des répressions, d’abord face à la société puritaine de leur époque, puis face à l’idéologie nazie, avant de subir une longue mise en
sommeil de cette pensée, qui ne renaîtra que dans les années 1965-1970, et sur la côte
ouest des États-Unis,
– la plupart de ces auteurs sont juifs, ce qui est interprété par certains, comme
« un exutoire des tabous religieux hébraïques, qui se révèle, dans la pensée médicale
moderne, par une prédisposition à dissoudre l’épouvante qu’inspirent la femme et
l’amour, dans la pratique de la gynécologie et de la psychiatrie » 1,
– enfin, on a voulu voir dans ces valeurs, des éléments de position politique 2.
Nous ne nous étendrons pas sur la vie et l’œuvre des pionniers les plus connus :
– Richard von Krafft-Ebing, né à Manheim en 1840 et mort en 1902 (donc pratiquement contemporain de Léopold von Sacher-Masoch : 1836-1895), qui enseigna à
Strasbourg et à Vienne, écrivit la Psychopathia sexualis en 1886, et créa un peu plus
tard les termes de « fétichisme » en 1892, puis de « sadisme » et de « masochisme », en
1898. Il prit part activement à la lutte contre les sanctions lourdes frappant les hommes coupables de « sodomie», aux côtés de Magnus Hirschfeld, nous le reverrons.
– Henry Havelock-Ellis (1859-1939), fils d’un capitaine au long cours, qui passa
son enfance en Océanie, avant de faire ses études de médecine à Londres, puis publia,
en 1898, ses Études de psychologie sexuelle saluées comme une œuvre marquante par
Freud, mais fut ensuite victime de poursuites judiciaires.
– C’est en effet Freud qui avait marqué son époque (et fait scandale), en publiant
en 1905, les célèbres Trois essais sur la théorie de la sexualité, théorisant les observations
cliniques précédentes, et y intégrant les notions de sexualité infantile « perverse polymorphe ».
1.
2.
Waynberg 1999.
Ibid.
Psychiatries dans l’histoire, J. Arveiller (dir.), Caen, PUC, 2008, p. 439-446
440
Jean-Gérald Veyrat
– Un contemporain fut Ivan Bloch (1872-1922), qui proposa, en 1907, dans Das
Sexualleben unserer Zeit, le premier terme de « Sexualwissenschaft » qui devint plus
tard « Sexologie ».
– De même, Albert Moll (1862-1939) publiera quelques année plus tard, Die Konträre Sexualempfindung, visant à dépsychiatriser l’homosexualité, et fondera en 1913,
la Société internationale de recherches en Sexologie.
Mais nous voudrions surtout nous étendre, à travers deux films qui les décrivent,
sur la personnalité de deux chercheurs se préoccupant de sexualité humaine, à peu
près à la même époque, mais dans deux directions opposées, le Dr John Harvey Kellog
et le Dr Magnus Hirschfeld : le premier dans le sens de la répression, le second, dans
celui de la libération.
L’histoire du premier, le Dr John Harvey Kellog (1860-1951), nous est racontée par Alan
Parker dans son film : « Aux bons soins du Dr Kellog », adaptant le livre de T.C. Boyle 3.
Il y apparaît psychorigide, notamment lorsqu’il condamne la sexualité, sous toutes ses
formes, qu’elle soit solitaire, conjugale, ou, a fortiori, extra-conjugale, dans une optique de « to save the energy » (la déperdition de sperme étant considérée comme une
déperdition de cette énergie, sauf, bien sûr, dans un but de reproduction), au profit
de la sphère intestinale qui devait être « clean, aseptic, and perfectly empty ». Il y a eu
d’ailleurs, sur ce thème, une communication sur « L’idéologie de la famille Kellog »,
en séance plénière, lors du Congrès mondial de sexologie qui s’était tenu à Washington en juin 1983.
Pour réaliser ses buts, J. Kellog avait repris, en 1876, à Battle-Creek, dans le Michigan, la direction d’une « Health farm », lieu de soins biologiques, pour les adventistes
du septième jour, dont il fit un « sanitarium » surnommé « the san’ » par les patients.
Dans ce lieu qu’il nommait pompeusement « The Temple of Health », il préconisait
un régime strict, fait de culture physique « hébertiste », de thérapie par le rire et par la
respiration, proche de la « végétothérapie reichienne », d’éléctro et d’hydrothérapie,
et surtout, de soins du tube digestif associant plusieurs lavements intestinaux par jour,
avec « savon, paraffine et eau tiède », et un régime fait de plus de dix repas légers par
jour, composés essentiellement de céréales, et proscrivant totalement les viandes, considérées comme impures et dangereuses pour la santé, car favorisant à la fois infections
intestinales et agressivité, dans l’optique de ce qu’il nommait un « végétarisme humaniste ». Il se vantait volontiers de son millier d’inventions, telles que la couverture chauffante, le spa, le beurre de cacahuètes, et surtout les fameux « corn flakes », dés 1870.
Avec son jeune frère Will Keith (1860-1951), qui le rejoignit en 1880, il fonda la « Kellog
company » en 1906, les « quaker oats » et créa les « rice crispies », plus tard, en 1928.
Son système tenait du discours de type « idéaliste passionné », à la limite du délire
mystique, avec des buts avoués tels que « la création des Kellog’s corn flakes ayant pour
3.
Boyle 1993 ; Parker 1994.
Deux pionniers de la sexologie : J. H. Kellog et M. Hirschfeld
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but d’empêcher les garçons de se livrer à des abus sexuels sur eux-mêmes » 4. La lutte
contre la masturbation était en effet son obsession, puisqu’il allait jusqu’à préconiser
« la circoncision sans anesthésie, des jeunes garçons, ainsi que l’application d’acide carbolique (phénol) sur le clitoris, excellent moyen pour associer la souvenir de la douleur, à toute excitation sexuelle » 5.
Il prônait, par ailleurs, en parlant de l’hygiène de vie, « la mise au point de ce régime,
non seulement parce qu’il était sain, mais aussi parce qu’il rapprochait l’humanité (le
chef d’œuvre de Dieu) de l’image même du créateur » 6.
Son système, préconisé dans deux de ses principaux livres, était d’ailleurs assez
simple, et fait surtout d’interdits :
Grâce à un mode de vie mesuré : pas de viandes, pas de graisse, pas de sucre, pas d’alcool, pas de sexe, le salut corporel est à la portée de tous ceux qui luttent pour le conquérir, car on peut échapper à la maladie et à la mort 7.
On retrouve aussi d’autres phrases très éclairantes de Kellog, prononcées, dans le
film, par celui qui tient magnifiquement son rôle, Anthony Hopkins :
On ne doit jamais contrarier un besoin d’exonération naturel ; je me suis renseigné
aux zoos du Bronx et de Londres, sur les pratiques des primates: ce n’est pas une fois,
mais 3-4 fois/jour, et en une journée, leurs cages sont une montagne de santé naturelle ; mes selles sont parfaites, gigantesques, et sans odeur.
[…] Le sexe est un égout d’écoulement ; l’acte sexuel, en dehors de la procréation, est
un gâchis d’énergie, un gaspillage de semences.
[…] La masturbation est un tueur nocturne, le pire péché d’auto-pollution, celui
d’Onan.
[…] Ici, à Battle Creek, l’âme s’épanouit, l’esprit s’enrichit, et les intestins renaissent.
Rappelons que ce péché consiste essentiellement en émission de sperme en dehors
de l’appareil génital féminin, que ce soit par masturbation, par pollution nocturne, ou
par coït interrompu ; on ne saurait donc parler d’onanisme féminin, contrairement à
ce qu’on lit parfois, en lieu de masturbation féminine
Les corn flakes sont une de mes 75 inventions, pour la vie saine ; les indiens nous offrirent le maïs, j’offre le corn-flake à la planète.
[…] Will, mon jeune frère, fait fortune avec mon invention… en utilisant le nom de
notre famille, hélas ; mais on ne connaît qu’un seul Kellog : John Harvey Kellog, chirurgien, inventeur, champion de la vie biologique.
[…] La richesse m’indiffère, je suis appelé à une plus grande gloire.
L’histoire, et non le film, rapporte que, durant son voyages de noces, Kellog avait
coutume de faire chambre à part, prétextant « la nécessité de se concentrer, pour écrire
4.
5.
6.
7.
Kellog 1906.
Kellog 1908.
Kellog 1906.
Kellog 1908.
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son livre ». On comprend mieux que la règle première du « sanitarium » ait été la séparation des couples mariés, dans des étages séparés. De même est véridique l’épisode
du film où l’on peut voir Kellog ne pas hésiter à pratiquer lui-même, sur place, une
colectomie partielle, lorsque les soins hygièno-diététiques étaient insuffisants…
Et dans le même film, on pouvait voir plusieurs des présentations publiques, dont
il raffolait, et qui conquéraient d’autant plus facilement une foule crédule, que les images étaient fortes, et que le double sens y fleurissait :
− celle de l’examen au microscope de deux parcelles, l’une de crottin de cheval,
l’autre d’un steak « du meilleur restaurant local », avec la conclusion que le second
fourmillait « d’autant de germes » que le premier… ;
- celle de la présentation de la poire à lavement, visant à « purger le patient de
tous ses maux », avec la notion que « des pensées saines faisaient un corps sain » (et
inversement) ;
− celle du « loup végétarien », c’est-à-dire celui, apprivoisé, du centre, doux comme
un agneau, et montrant de la répulsion pour la viande, par opposition au « loup carnivore », dans une cage, montrant les crocs en rugissant, lorsqu’on lui présentait un
morceau de viande, ce qui permettait à Kellog de revenir sur le mauvais rôle des « plaisirs de la chair », avec le double sens, alimentaire et sexuel, de ce terme.
Ce double sens était d’ailleurs souligné par un « fondu-enchaîné » hardi, entre le
hurlement du loup affamé, et le cri orgasmique d’Eléanor, l’héroïne ayant désobéi à
Kellog, en allant consulter un médecin Allemand, le Dr Kuntz, adepte du « massage
thérapeutique » visant à « mobiliser la matrice », dans une ambiance hypnotique.
On voyait d’ailleurs, dans ce film, apparaître un autre médecin allemand, adepte
du naturisme, le Dr Spitzvogel, prônant la libération du corps des femmes, de tout ce
qui faisait écran avec la nature : corset, soutien-gorge, et même lunettes…, ce qui nous
amène à une transition facile avec celui qui préconisera l’épanouissement sexuel, et
la tolérance vis à vis de toutes les formes de sexualité, quelques années plus tard, en
Allemagne : Magnus Hirschfeld, dont nous parlerons maintenant.
En effet, le second « pionnier de la sexologie », le Dr Magnus Hirschfeld (1868-1935),
œuvra, lui, pour la libérer, sous toutes ses formes, qu’elle soit solitaire (il collectionnait
les appareils masturbatoires anciens), conjugale ou non, et surtout homosexuelle, la
plus grande partie de sa vie étant consacrée à la lutte, soutenu en cela par une pétition
de 150 intellectuels (dont le célèbre Krafft-Ebing), contre « le paragraphe 175 », l’article de loi qui punissait de lourdes peines, les homosexuels, ce qui ne pouvait manquer
de susciter la haine des nazis, d’autant plus qu’il était socialiste, et juif (élevé d’ailleurs,
après la mort de son père médecin humaniste, par un oncle très religieux), et aboutir
à la fois à l’autodafé de ses livres (en même temps que de ceux de Freud), et au saccage
de son Institut de sexologie de Berlin (Institut für sexual Wissenschaft).
Auparavant, il avait passé sa thèse en 1893, et s’était installé en 1895, à Berlin, comme
« Spécialiste des troubles nerveux, des maladies psychiques, et des traitements homéopathiques ». Il avait parallèlement écrit un livre intitulé Sapho et Socrate (ou Comment
expliquer l’amour que des hommes et des femmes éprouvent pour des personnes du même
Deux pionniers de la sexologie : J. H. Kellog et M. Hirschfeld
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sexe qu’eux), dans lequel il prenait la défense des homosexuels, citant Nietzsche : « Rien
de ce qui est naturel ne saurait être immoral », et déclarant que « Les homosexuels ne
souffrent pas de leur homosexualité, mais du jugement erroné que l’on porte sur leur
état », dans un contrepied de ce qu’on lui avait enseigné à l’université sur l’« hérédodégénescence des invertis » (le film sur sa vie le montre, écrivant en gothique, dans la
marge de son cahier : « Unsinn », c’est-à-dire bêtises, absurdités) 8. Et il avait fait de
nombreuses conférences sur ce sujet, que ce soit pour prôner la pratique du préservatif, pour rappeler la « bisexualité fondamentale » ou la « sexualité polymorphe »,
pour déclarer que le plus nocif, pour les homosexuels, était « le regard porté sur eux »,
ou pour prendre la défense des « individus angoissés tels que ceux dont le corps a envie
de femmes, mais dont l’esprit réclame des hommes », ou encore pour prendre à son
service, une transsexuelle ayant perdu son travail, après la découverte qu’elle était en
fait un homme, comme nous le montre le film précité.
Son Institut de sexologie avait été inauguré par lui le 30 juin 1919 à Berlin, dans
l’ancien hôtel particulier du prince Hatzfeld, non loin du Tiergarten. Sa création avait
pu être réalisée grâce aux fonds que lui avait valus son intervention sur une princesse
orientale hermaphrodite, domiciliée dans le célèbre Hôtel Adlon.
À l’intérieur de cet Institut, on pouvait trouver à la fois la réunion très moderne
d’actions diverses telles que:
– le siège du Comité scientifique humanitaire, et de l’Association pour les droits
de la femme ;
– des consultations de sexualité « en tout genre », de conseil matrimonial, et de
maladies vénériennes, pour lesquelles il dirigeait une équipe de 12 médecins, consultations dont le nombre ne cessa d’augmenter, pour atteindre un total de 20 000 consultations par an ;
– un laboratoire de recherche clinique ;
– un jardin naturiste mixte, dans lequel chacun pouvait trouver l’activité de son
choix, depuis la culture physique jusqu’à la broderie ;
– et un musée dans lequel étaient notamment rassemblés une collection unique
au monde d’objets sexuels de tous les pays, qu’il s’agisse de dessins, de photos anatomiques montrant des malformations sexuelles, d’appareils à masturbation, ou de « vibrapénis » géants taillés dans des défenses d’éléphants, rapportés de Nouvelle-Guinée.
Et c’est deux ans plus tard que se tint à Berlin, à l’instigation de Magnus Hirschfeld, le premier Congrès international de sexologie, terme qui venait d’être créé par
Bloch en 1907.
La célébrité de Magnus Hirschfeld traversa donc les frontières, et on lui demanda
de faire, entre 1930 et 1932, des conférences dans le monde entier, notamment aux USA.
C’est là que, interviewé à Los Angeles par un journaliste qui lui demandait quel était
son sentiment, quant au surnom qu’on lui donnait : « l’Einstein du sexe », il fit cette
8.
Praunheim 1999.
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réponse mémorable : « C’est bien, mais j’aurais préféré que l’on surnomme Einstein :
le Hirschfeld de la physique ».
C’est au cours d’un de ses passages à Paris, en 1933, qu’il apprit, ceci venant après
différents sévices de la part des nazis, tels que le jet, à travers la fenêtre de son Institut,
d’une tête de porc où figurait l’inscription Schweinestall (Porcherie), ou le vol de son
fichier patients, le saccage, le 6 mai 1933, de son Institut par les S.A. Ceux-ci brisèrent
en effet tout ce qu’ils trouvaient tant dans le musée que dans le laboratoire, avant de
disperser ses papiers et son buste, par les fenêtres, et de brûler, le 10 mai, tous ses écrits
dans le même autodafé que les livres de Freud, de Heinrich Mann, de Erik Maria Remarque, et de Alfred Ernst, entre autres.
Notons que ce buste, œuvre du sculpteur danois Harald Isenstein fut miraculeusement préservé, ramassé par un éboueur au milieu des débris, et conservé chez lui
pendant toute la guerre, avant d’être remis par lui aux autorités en 1945.
Magnus Hirschfeld ne retourna donc jamais en Allemagne, et mourut en exil, à
Nice, le 14 mai 1935, jour de son 67e anniversaire.
Son ami Karl Giese, qu’on peut voir dans le film, tentant de préserver l’Institut,
s’est, quant à lui, suicidé en 1936, en Tchécoslovaquie, fuyant les nazis.
Pour terminer, je reproduis ici une lettre très éclairante sur sa personnalité, écrite
de Paris, après le saccage de son Institut, à un ami réfugié à New York 9.
Paris, June 9, 1933
My dear George Sylvester,
Many thanks for your sympathetic lines. I have suffered terribly, our beautiful Institute
is officially closed, the largest part of my books and collections destroyed.
I am enclosing two newspaper clips that give you an approximate picture of the situation.
Since we saw each other in New York, I have not returned to Germany, because I smelled
a rat. I spent half a year in Switzerland, where I finished my World Journey of a Sexologist and was lucky enough to find a Swiss publisher.
After the burning of my books and bust on the pyre, I prefered, however, to go to France,
because the German emigrants – there are over 20000 in Paris alone – enjoy here the
most extensive protection from extradition, deportation etc. And they are best taken care
of by men like André Gide, Herriot, Coilent and many other persons and organizations.
Of the better known of Germany’s writers there are over 100 here, among them Heinrich
Thomas, Klaus Mann etc. (Kl. will speak tonight at the German Writer’s Association – I
will go there). G. Hauptmann has remained in Germany and has, if not conformed, at
least adjusted.
Healthwise I am not doing well; the terrible excitements have, after all, taken their toll.
In spite of that (perhaps because of it) I am, again and again, drawn to America, because
I know the English language better than the French one, and because I believe to be more
9.
Lettre que nous devons à l’amabilité du Dr Charles Gellman, un des fondateurs de la Société française de
sexologie clinique.
Deux pionniers de la sexologie : J. H. Kellog et M. Hirschfeld
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easily active, especially through publications. Intellectual work is a necessity for me if I
want to find peace.
What do you think about New York for me (i.e. near water-ocean or Hudson) ?
I would like to have your advice and opinion. I don’t have to make too much money since
my good Swiss publisher keeps me somewhat above water. Of course, the severe economic hardships of the USA are also known to me, but even so I believe that there could be
a variety of working and earning possibilities.
Your old, faithful friend,
Magnus Hirschfeld.
Jean-Gérald Veyrat 10
Références bibliographiques
BoyLE T.C. (1993), The Road to Wellville, New-York, Penguin.
Kellog J.H. (1906), Organic Life : a Natural History of Hygiene.
Kellog J.H. (1908), Ladies guide book for the health and disease, Londres, Sign of the Times.
Rind B. et al. (1998), « Études des conséquences de l’abus sexuel sur enfants, à partir de cas
non cliniques », in Symposium sur les ASE, Rotterdam (texte disponible à l’adresse :
http://home.wanadoo.nl/ipce/library_two/rbt/etude.htm).
Skrabanek P. (1994), « L’alimentation entre enfer et salut », in C. Fischler (dir.), Manger
magique. Aliments sorciers, croyances comestibles, Paris, Autrement, p. 169-178.
Waynberg J. (1999), Discours à l’occasion du xxve anniversaire de la Société française de sexologie clinique (texte disponible sur le site internet de l’Institut français de sexologie, Paris).
Filmographie
Parker A. (1994), « Road to Wellville » [« Aux bons soins du Dr Kellog »], avec Anthony Hopkins, et Bridget Fonda, États-Unis.
Praunheim R. von (1999), « Magnus Hirschfeld, Der Einstein des Sex », Allemagne.
10. Psycho-somaticien, ex-praticien hospitalier, vice-président de la Société française de psychopathologie de
l’expression, ex-président de la Société médico-psychologique, directeur d’enseignement à l’université
Paris VII.
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Jean-Gérald Veyrat

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