Sloane, Agent Spécial avec Robert Conrad, Dan O` Herlihy, Ji

Transcription

Sloane, Agent Spécial avec Robert Conrad, Dan O` Herlihy, Ji
Le Magazine des Séries
Sloane, Agent Spécial avec Robert Conrad, Dan O' Herlihy, Ji-Tu Cubumka.
Soumis par Christophe Dordain
21-03-2015
Dernière mise à jour : 21-03-2015
Une série créée par Cliff Gould.
Un dossier conçu par Christophe Dordain.
Crédits photographiques : Quinn Martin Productions, NBC Television et Woodruff Productions.
SLOANE, AGENT SPECIAL(1979) Dix ans après l'annulation malheureuse de la série "Les Mystères de l'Ouest", le
comédien Robert Conrad retrouvait un rôle d'agent secret avec "Sloane, Agent Spécial", un programme produit par
Quinn Martin.
Parachuté dans cette aventure alors qu'il ne faisait pas partie du casting d'origine, Robert Conrad a réussi à apporter au
personnage de Sloane son habituel punch, son goût pour les scènes d'action musclées et les jolies filles.
C'est pourquoi, la redécouverte des 12 épisodes de cette série laisse une curieuse impression au spectateur et à
l'amateur de programmes télévisés. Peut-on considérer que "Sloane, Agent Spécial" est en quelque sorte une sorte
de spin-off inavoué des "Mystères de l'Ouest"? Plusieurs éléments étudiés dans ce dossier permettrons de répondre
positivement à cette interrogation. L'ESPIONNAGE : DU GRAND AU PETIT ECRANC'est en 1962 que sort sur les
écrans "James Bond contre Docteur No" qui, réalisé avec des moyens modestes aux studios anglais de Pinewood, et
avec un jeune comédien inconnu de 35 ans répondant au nom de Sean Connery, rencontre un succès mondial.
Revanche de l'Occident sur la guerre froide qui bat alors son plein, les romans d'espionnage sont à la mode depuis les
années 50 avec leurs héros cyniques qui n'aiment que l'action et les femmes. De nombreuses adaptations ont déjà vu
le jour, notamment en Angleterre, et surtout aux États-Unis où un premier James Bond, "Casino Royale", a été adapté
pour la télévision en 1956 avec Barry Nelson dans le rôle principal, une étape importante quii rappelle l'intérêt
précoce de la télévision pour ce type de héros. La France ne demeure pas en reste avec la série des "Lemy Caution"
incarné par Eddie Constantine sous la direction de Bernard Borderie ou celle des "Monocle noir" de Georges Lautner
avec Paul Meurisse, des "Gorille" avec Lino Ventura puis Roger Hanin, sans oublier Hubert Bonnisseur de la Bath, alias
O.S.S. 117, dans les films mis en scène par André Hunebelle et interprétés par Frederick Strafford.Parallèlement à la
célèbre série qui a suivi "James Bond contre Dr No", le filon du film d'espionnage va être exploité par des producteurs
du monde entier. Aux États-Unis où le mythe de l'espion est en pleine expansion, Daniel Mann et Gordon Douglas
réalisent, en 1966 puis en 1967, deux adaptations des aventures de Derek Flint avec un James Coburn impérial en
imitation de James Bond pince-sans-rire. Ajoutons également "Matt Helm" incarné par Dean Martin et dirigée par Henri
Levin. Cette vague d'espionnite aiguë finit inévitablement par toucher le petit écran avec le développement de séries
bénéficiant de budgets souvent importants telles que "Des agents très spéciaux" (1964/1968), "Les Espions"
(1965/1968) et "Les Mystères de l'Ouest" (1965/1969), autant de programmes qui vont mettre le mythe à la mode
américaine. L'humour débridé et parodique remplace l'humour anglais que l'on retrouve quand même dans "Chapeau
melon et bottes de cuir" (1961/1969), tirant ces séries vers un style plus "comics" avec des lumières plates, faisant
ressortir les couleurs vives, et une profusion de gadgets parmi les plus fous.Toutefois, malgré l'importance prise par ce
phénomène, un constat est nécessaire quant à l'importance des séries télévisées d'espionnage dans le paysage
audiovisuel, importance qu'il ne faut pas grossir de façon démesurée. Sur le petit écran, les différentes séries
d'espionnage produites depuis des décennies ont bénéficié d'une énorme popularité, c'est une évidence, certaines
de ces séries finissant même par décrocher le statut envié de série-culte. Toutefois, le genre espionnage n'a jamais
été aussi bien représentée que les westerns, les drames médicaux et les programmes policiers. Cela étant, les
séries d'espionnage peuvent revendiquer un certain nombre de réussites, notamment le fait d'avoir donné pour la
première fois un rôle majeur à un acteur noir (Bill Cosby dans "Les Espions"), à une femme ("Annie, Agent très Spécial"
avec Stéfanie Powers) voire à un russe (David McCallum dans "Des Agent très Spéciaux") et ce moins de trois ans après
la crise de Cuba. Ainsi, au-delà de la période dorée des années 1960, les espions en tous genres ont été de loin
dépassés en nombre par les figures plus traditionnelles des policiers et des détectives privés. Même lorsqu'ils
apparaissent, ces espions (ou "agents secrets") sont souvent présentés en tant que combattants internationaux du
crime, ce qui est notamment le cas pour la série "L'Homme de Vienne" jouée par Robert Conrad lors de la saison
1972/1973, plutôt qu'en tant que véritables agents agissant de façon clandestine. C'est pourquoi, on compte peu de
programmes relevant typiquement de l'espionnage. La plupart des séries que nous ayons pu voir en tant que
spectateur relevant d'un mélange de plusieurs catégories, fusion typique de la culture américaine pour les deux
premiers cas cités : le western ( "Les Mystères de l'Ouest") et la comédie ("Max la Menace"). Quant au fantastique, il
n'a pas échappé à la règle ("Chapeau Melon et Bottes de Cuir" ou "Le Prisonnier", certes d'origine anglaise mais très
rapidement conçues en pensant à une diffusion sur les réseaux américains d'où une adapation du format sans pour
autant vendre leur âme.Ainsi, à la fin des années 1970, la plupart des séries visibles sur le petit écran s'inspiraient-elles
d'un double courant. Soit le réalisme avec "Hunter" interprétée par James Franciscus en 1977 ou encore "Matt Helm"
avec Anthony Franciosa deux ans plus tôt, soit la débauche de moyens dans un style James Bond avec "Sloane" qui
apparaît quelque peu atypique dans ce contexte. Pourtant, le choix de produire une série telle que "Sloane", avec des
http://www.lemagazinedesseries.com
Propulsé par Joomla!
Généré: 8 February, 2017, 07:21
Le Magazine des Séries
spécificités clairement identifiables quant au rôle joué par la gent féminine, les postures adoptées par les méchants de
service et les motifs de ces derniers, apparaît être en adéquation avec ce qu'est devenu le personnage de 007 à la fin
des années 1970.Incarné par Roger Moore, un autre transfuge du petit vers le grand écran, le héros de Ian Fleming a
repris une dimension que l'on pourrait qualifier de coutumière, même si exagérée par la débauche de moyens mis en
œuvre dans la conception de ses aventures. En effet, 1977 et "L'Espion qui m'aimait" réalisé par Lewis Gilbert,
ont marqué le retour de l'emploi du Cinémascope pour illustrer les aventures de l'espion de sa Majesté, tendance
confirmée en 1979 pour "Moonraker" toujours du même Gilbert. Ajoutez à ce paramètre technique, l'emploi massif des
effets spéciaux conçus par Derek Meddings, de fastueux décors imaginés par Ken Adam, la conception de mobiles à
dimension planétaire pour légitimer l'action des adversaires de Bond (Stromberg qui, dans "L'Espion qui m'aimait", veut
rebâtir un monde nouveau sous la mer et Drax qui, dans "Moonraker", poursuit un but similaire mais dans l'espace) et
vous avez sous vos yeux un florilège impressionnant de ce qui a pu inspirer les créateurs de "Sloane" et les inciter à
produire une série télévisée de cette ambition. LA PRODUCTION ET LA DIFFUSIONDans cette perspective, c'est à la
fin de l'année 1978 que Peter Allan Fields et Dick Nelson imaginent le personnage de Thomas Remington Sloane,
agent secret international travaillant pour le compte des Etats-Unis, faisant partie de la U.N.I.T. et amener à combattre les
agissement d'une organisation de criminels regroupée sous le sigle K.A.R.T.E.L. Toute ressemblance avec Blofeld et
le S.P.E.C.T.R.E., ennemis récurrents de Sean Connery dans les années 1960, n'étant ni fortuite ni involontaire. En
effet, Peter Alan Fields et Dick Nelson s'y connaissaient en matière d'espion pour avoir collaboré avec Sam H. Rolfe
sur la conception du show "Des Agents Très Spéciaux". Il est donc aisé d'imaginer, même si dans le cas présent
nous rentrons dans le domaine des pures spéculations, le but recherché par notre duo. Avait-il par contre en tête
l'idée de dépasser la simple production d'un téléfilm pour déboucher sur la création d'une série de longue durée ?
On peut le penser puisque le pilote de "Sloane" avait été conçu pour être présenté lors des "scrennings" de printemps,
la période mars-avril étant propice pour tester de nouveaux concepts auprès des téléspectateurs américains avec
comme rentabilité acquise, au pire d'avoir conçu un téléfilm sans lendemain, au mieux d'avoir programmé un pilote
enregistrant suffisamment d'audience pour susciter une commande d'au moins 13 épisodes de la part des patrons des
chaînes. Toutefois, avec "Sloane", nous avons affaire à un projet qui va transgresser ces règles de base de la production
des séries télévisées aux Etats-Unis. Tout d'abord par le fait que le pilote, interprété par Robert Logan, ne sera
jamais présenté à la télévision en ce printemps 1979 ! Pourquoi une telle décision de la part de Cliff Gould, et
vraisemblablement de la part des responsables du réseau NBC avec à sa tête Fred Silverman ? L'explication la plus
logique, et surtout la plus raisonnable compte tenu de la pauvreté des informations disponibles, est le fait que le
téléfilm soit plutôt mauvais. Pour être honnête, on demeure perplexe en visionnant ce pilote mis en scène par Lee H.
Katzin. Téléaste aux qualités reconnues, ayant dirigé parmi les meilleurs des épisodes de la série "Mission
Impossible", Katzin s'était forgé une spécialité quant à la réalisation de téléfilm-pilote, fonction qu'il a par exemple
assuré avec une maîtrise consommée pour "Cosmos 1999". Toutefois, ce n'est pas tant le scénario, au demeurant
honorable, ou la mise en scène du pilote qui font défaut, que la prestation de Robert Logan qui relève, disons le tout
net, de l'insipide. C'est le constat qu'a fait notamment Fred Silverman en découvrant le pilote en projection privée.Alors
par qui le remplacer afin de permettre au concept de "Sloane" de devenir une série au long cours ? De nombreuses
informations, ou plutôt rumeurs, circulent à ce sujet. Certains affirment que les producteurs ont tout d'abord pensé à
Charles Bronson. Voila qui apparaît singulièrement contestable, car le comédien est alors âgé de 59 ans et, malgré une
forme physique impeccable, le choix de Bronson est de fait peu crédible. Certes, Bronson a déjà illustré de sa forte
présence des séries télévisées (notamment "Man With A Camera" entre 1958 et 1960 où il était le reporter Mike
Kovac, "Empire" de 1962 à 1964 ou encore "Les Voyages de Jaimie McPeeters", en 1963, avec le tout jeune Kurt
Russell) mais de là à revenir à la télévision, il y un grand pas à franchir pour un comédien qui est alors en pleine gloire à la
fin des années 1970. Il est par contre exact qu'il fut le premier choix de Stephen J. Cannell pour être Greg Boyington
dans "Les Têtes Brûlées", rôle qui sera finalement dévolu à Robert Conrad. Il est tout aussi exact qu'on avait pensé à lui
pour être Pasquinel dans "Colorado".En fait, Pour "Sloane", le choix s'était initialement porté sur le comédien Armand
Assante. Toutefois, c'est Fred Silverman, le grand patron du réseau NBC, qui finira par imposer Robert Conrad à la
production au grand dam de Cliff Gould qui redoutait de devoir travailler avec Conrad dont le mauvais caractère et le
fort penchant pour la boisson et les jolies filles font partie de la légende dorée d'Hollywood. Fred Silverman prendra
même la décision d'annuler la série "The Duke", en mai 1979, afin de "libérer" Robert Conrad de ses obligations
contractuelles. Alors Robert Conrad ? Où en est-il quant à sa carrière au début de cette année 1979 ? Hormis les 6
épisodes de "The Duke", Il a achevé, fin 1978, le premier téléfilm tiré de la série "Les Mystères de l'Ouest", reprenant
le personnage qu'il avait dû abandonner dix plus tôt et est sollicité par la production de "Sloane" comme le prouve
vraisemblablement ces photos d'essai où il arbore une moustache, héritage du téléfilm de Burt Kennedy. Bien qu'il ne
soit pas le premier choix des créateurs de la série, Conrad joue le jeu en essayant différents costumes fournis à la
production par le couturier Gucci, mais il impose également son ami cascadeur, Steve Kelso, perspective qui inquiète
Cliff Gould qui ne ne veut pas de séquences de bagarres à répétition dans la future série, ce qui finira pourtant par
arriver... Qui plus est, face au désastreux pilote, les producteurs et Fred Silverman acceptent les prétentions
financières de Conrad, en l'occurrence ils lui versent un million de dollars pour être Thomas Remington Sloane, soit le
cachet le plus important jamais versé à un comédien de télévision à l'époque ! En plus, voilà que le téléfilm "Les
Mystères de l'Ouest", diffusé le 05 mai 1979 sur CBS, enregistre un gros succès d'audience et oblige certainement les
producteurs à payer le prix fort pour saisir alors l'opportunité de surfer sur ce succès en proposant à Conrad un rôle à
l'image de ce qui fît sa gloire dix ans plus tôt. A ce titre, vous pourrez observer que le titre du premier épisode de
"Sloane", produit en juillet 1979, s'intitule "Night of The Wizard" (même s'il fut diffusé qu'en 3ème position en octobre
1979), ce qui n'est pas sans rappeler les titres des épisodes de "Wild, Wild West". Troublant, non ?Bref, Conrad
accepte de participer à cette nouvelle série bénéficiant de moyens substantiels. Cela étant, ni son charisme, ni sa
http://www.lemagazinedesseries.com
Propulsé par Joomla!
Généré: 8 February, 2017, 07:21
Le Magazine des Séries
classe naturelle, ni un générique dans le style de ceux conçus par Maurice Binder pour les James Bond vont s'avérer
suffisants pour permettre à "Sloane" d'éviter l'annulation à mi-saison. 12 épisodes seront diffusés entre septembre et
décembre 1979. Quant au pilote maudit, il sera finalement programmé en mars 1981. L'art d'accommoder les
restes... ANALYSE DE LA SERIELes personnagesLa série "Sloane, Agent Spécial" est, à l'origine, un produit
caractéristique de la fin des années 1970. Le concept de la série s'est adapté à l'ambiance "James Bondienne" de
l'époque au point de constituer un cas unique dans les annales de la télévision américaine à un moment, où, les héros
type "Hunter" ou "Matt Helm", des agents ou espions aux modes d'intervention discrets, bien plus que ceux de l'agent
007, dominaient le marché. Le personnage central de la série est donc un espion bien éloigné des classiques agents
secrets : pas d'ombre d'idéalisme en lui; il ne passe pas son temps à raser les murailles ou à se terrer. Pas davantage de
haine pour ses adversaires : ce ne sont pas des ennemis personnels, mais des obstacles à franchir. Quant à ses amours,
elles ne sont ni fugitives, ni éternelles. De toutes les façons, les femmes passent leur temps à virevolter autour de lui et
Sloane les considère comme des objets de luxe qui méritent qu'on en prenne soin. Enfin, Sloane ne porte pas de
gabardine, mais préfère les costumes de bonne coupe avec d'incroyables chemises dont les cols sont autant de reflets
de la mode des années 1970. L'agent Sloane est également un homme épris de tous les raffinements de l'existence,
il roule dans une superbe voiture, dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle n'est pas très discrète. Sloane ne discute
jamais de politique, car ce qu'il défend est clair pour tout le monde et ne s'est jamais démenti tout au long des 12
épisodes : les États-Unis. Sloane est également un surhomme; il en a les qualités physiques. Néanmoins, il bénéficie
du concours des gadgets que lui fournit Kelly dans le premier acte de chaque épisode : montre pouvant enregistrer les
conversations, bague équipée d'un rayon laser, etc. Autant d'éléments dont le spectateur sait qu'ils lui sauveront la
mise le moment voulu. Dans le cadre de ses missions, Sloane est secondé par Torque, un géant de deux mètres,
initialement ennemi de Sloane dans le pilote et tué à la fin de ce dernier. Dans la série hebdomadaire, Torque est
devenu son équipier. Il est muni d'une main métallique faisant office de poste émetteur ou permettant d'ouvrir les
portes, c'est selon. Au début de chaque mission, Sloane rencontre le directeur de cette agence secrète appelée UNIT
dont les murs sont discrètement installés dans un magasin basé à Los Angeles et répondant au nom de "The Toy
Boutique". Enfin, il peut s'appuyer sur le concours de EFFIE, un ordinateurs ultra-sophistiqué, dont la voix féminine
(bien sûr) lui procure les données nécessaire au bon accomplissement de sa mission. Les méchantsLes ennemis de
Thomas Remington Sloane se confondent dans un même groupe : la catégorie des fous classiques, des génies du
mal visant à dominer le monde. Ainsi, dans cette série, il n'apparaît pas de dimension politique telle qu'on l'apercevait
dans les James Bond des années 1960 notamment. Ici donc, pas de communistes soviétiques ou chinois. Tous ont un
grand point commun : ils mettent en œuvre un projet apocalyptique qui doit servir les intérêts de l'organisation
tapie dans l'ombre pour le compte de laquelle il travaillent le plus souvent : KARTEL. Ainsi, Manfred Baranoff dans
l'épisode "La Potion Magique" veut-il créer une race de surhommes, Jonathan Cambro dans "L'Ultimatum" conçoit-il un
puissant virus capable d'annihiler le monde entier, Lady Bud contrôle-t-elle des insectes génétiquement modifiées
pouvant détruire des récoltes et tuer des humains dans "Les Sauterelles", etc. Observons également à ce titre que le
méchant peut être aussi une femme.Les ennemis de Sloane ont en outre quelques perversions à leur actif : Baranoff a
tout du dément à l'ego surdimensionné; Lady Bug vit entourée d'un kyrielle de gardes "bodybuildés" qui agrémentent
sa vie privée; quant à Morgan Lancaster, dans l'épisode "Dans Le Triangle Maudit", il s'affiche tout simplement comme
étant le descendant de l'illustre pirate, rien que cela ! Les femmes Les femmes jouent un rôle essentiel dans les
épisodes. Elles incarnent à merveille l'inconstance et sont de purs objets de plaisir pour ceux qui ont su les conquérir en
les comblant. Et voila pourquoi le beau sexe est souvent la source de trahisons dans cette série, puisque toutes
finissent par abandonner l'être aimé du moment pour se donner à Sloane. Dans bien des cas, les méchants de service
ont exigé de leur environnement féminin qu'il séduise Sloane, afin de le faire tomber dans le piège qu'ils lui préparent.
Cependant, le charme déployé par l'agent secret américain parvient à les faire changer de bord.La galerie des actrices
présente dans la série est particulièrement significative du moment où elle fut tournée, en l'occurrence de juin à octobre
1979. Jo-Ann Harris, Laura Johnson, Morgan Fairchild et Pat Klous, pour ne citer qu'elles, incarnent, à leur façon, l'éternel
féminin tel que l'on concevait à la télévision américaine à cette époque. Sloane change de femme à chaque aventure : la
bataille a lieu entre le Bien et le Mal et les femmes n'y sont que des intermédiaires plus ou moins fidèles, plus ou moins
voluptueux. Les mécanismes narratifsLes épisodes de la série "Sloane, Agent Spécial" sont essentiellement basés sur
une trame identique contenant toujours les mêmes éléments :Le générique Conçu par Dan Perri (ce dernier avait
collaboré avec Steven Spielberg pour la conception du générique de "Rencontres du 3ème Type" en 1977), celui-ci
doit beaucoup au travail fourni par Maurice Binder dans les James Bond. Toutefois, nous sommes à la télévision
américaine donc pas d'images de femmes pratiquement nues. Tourné à la manière d'un vidéo-clip, ce générique
permet simplement d'apercevoir des morceaux de corps de beautés sculpturales tout en présentant le nom des
différents comédiens. L'ensemble étant pulsé par un thème musical signé Patrick Williams. La séquence d'ouverture
Elle se passe le plus souvent dans un pays étranger et permet d'avoir une première idée de la menace qui va peser
sur le monde et qui légitime l'intervention conjointe de Sloane et de Torque. La séquence d'ouverture est d'une durée
moyenne de 4 à 5 minutes qui culmine généralement avec une séquence de poursuite et/ou de bagarre. Cette
séquence est donc liée à l'aventure principale que Sloane entreprendra suite à son classique entretien avec le Directeur
de l'Agence dont il dépend. La mission L'épisode à proprement parler débute généralement avec un événement
dramatique, exécuté parfois par le vilain lui-même, qui amènera une situation de crise auprès des autorités
internationales. Ensuite Sloane rencontre son supérieur tout en échangeant quelques paroles avec Kelly et, le plus
souvent, en lui empruntant un gadget qui sera salvateur par la suite. En ce qui concerne la rencontre avec le méchant,
elle intervient très tôt dans chaque épisode, parfois avant la fin du premier acte qui dure en moyenne 11 minutes sur les
48 que compte chaque aventure. Cette rencontre a lieu dans un contexte social luxueux, hôtels de prestige, villas
fastueuses, etc... Les séquences d'action D'abord, pas d'action en dehors d'un cadre (dicté par le scénario) qui ne soit
http://www.lemagazinedesseries.com
Propulsé par Joomla!
Généré: 8 February, 2017, 07:21
Le Magazine des Séries
résolument exotique, c'est-à-dire qui sorte le spectateur, plutôt homme-moyen, de son style de vie et de ses moyens
d'existence : il faut à ce héros des hôtels de grand luxe à proximité d'une plage pour millionnaires ou bien la plus
prestigieuse des stations de ski, ce qui est le cas dans le pilote. Quant à la façon de les agencer, les producteurs et
réalisateurs de la série ont pu compter sur les capacités physiques bien au-dessus de la moyenne de Robert Conrad.
Toutefois, une limite s'imposait à lui, le souvenir de l'accident survenu le 23 janvier 1968 sur le tournage d'un épisode
des "Mystères de l'Ouest", drame qui aurait pu lui coûter la vie. Aussi, un œil attentif peut-il observer que le
comédien se fait doubler par Steve Kelso pour les scènes vraiment les plus dangereuses. Cela étant, Conrad a
apporté aux scènes d'affrontements avec ses différents adversaires son goût pour le karaté et les bagarres plus que
correctement chorégraphiées. Il se permet également, dans un épisode, de prendre la poudre d'escampette accroché
à un hélicoptère, histoire de montrer qu'il avait toujours de beaux restes en 1979. Qui en douterait ? Terminons en
constatant que, si chaque épisode est construit autour de 4 actes d'une durée moyenne de 11 minutes, pour une fois,
dans un production Quinn Martin, les titres : Acte I, Acte II, etc. qui sont autant de marques de fabrique des séries qu'il
a produites, n'apparaissent pas dans "Sloane". Il est vrai que Quinn Martin a totalement délégué à Cliff Gould et à Philip
Saltzman le contrôle de la série. LES PRODUCTEURSIls ont oeuvré pour la création de ce programme, voici une
présentation des principaux producteurs de la série :Cliff GouldIl est le créateur de "Sloane". Très actif dès années
1960 jusqu'à la fin des années 1980, on luit doit de nombreux scripts pour des show tels que "Rawhide", en 1959,
"Mannix", en 1967, ou, bien plus tard, "Les Deux font la Paire", en 1983. Cliff Gould a par ailleurs supervisé l'ensemble
des scénarios de "Sam Cade" avec Glenn Ford , lors de la saison 1971/1972. En tant que producteur, il a travaillé sur
"Les Rues de San Francisco", en 1972. Il a également tenté de donner à Mike Connors une nouvelle série en tant que
vedette avec "O'Hanian" en 1976. Enfin, pour être complet, il a collaboré avec David Soul sur la série western, "The
Yellow Rose", en 1983. Quinn MartinQuinn Martin, disparu en septembre 1987, est considéré à juste titre comme l'un
des producteurs parmi les plus prolifiques de toute l'histoire de la télévision américaine. Il a commencé son itinéraire à
la fin des années 1950 en tant que scénariste pour le "Jane Wyman Show" (diffusé sur CBS du 28 août 1956 au 25
juin 1957), puis, toujours avec la même fonction, sur l'anthologie "Desilu Playhouse" (diffusée sur CBS du 13 octobre
1958 au 10 juin 1960). En savoir plus sur Quinn Martin : portrait. Philip SaltzmanUne figure bien connue des amateurs
de série et un collaborateur régulier de Quinn Martin. Il a commencé sa longue activité en écrivant des scripts pour
"The Hawaiien Eye", en 1959, où il fît la rencontre d'un Robert Conrad alors débutant. Il a de même contribué aux
séries "Le Fugitif" et "Stoney Burke". A ce titre, certains affirment que c'est lui qui aurait glisser le nom de Conrad aux
producteurs de "Sloane" pour remplacer Robert Logan en 1979. Il fut également producteur de plusieurs séries à succès
: "Barnaby Jones", citée ci-dessus tout comme "The F.B.I.". Il a également produit, en partenariat avec Walter
Graumann, "Brigade Criminelle" avec Dennis Cole et Howard Duff, une série diffusée du 12 septembre 1966 au 31
janvier 1969 sur ABC. Gerald SanfordDe nombreux scénarios pour les productions Quinn Martin : "Cannon", "Twelve
O'Clock High" et "Barnaby Jones". Toutefois, sa contribution la plus importante concerne l'anthologie de Rod Serling,
"Night's Gallery" diffusée du 15 septembre 1971 au 12 août 1973 sur NBC, pour le compte de laquelle il écrivit pas
moins de 30 épisodes. Par la suite, il a retrouvé William Conrad pour "Nero Wolfe", en 1980. LES COMEDIENSRobert
ConradRobert Conrad, de son vrai nom Conrad Robert Falk, est né le 01 mars 1935 à Chicago dans un quartier pauvre
où il apprend très tôt à se battre pour survivre. Ceci l'amène tout naturellement vers la boxe et il monte sur les rings dès
l'âge de 16 ans. Il participe ainsi à une dizaine de combats qui lui apportent un lot de blessures l'empêchant de continuer
la pratique du noble art.Consultez nos archives afin de lire un dossier complet consacré à ce grand comédien héros de
plusieurs séries télévisées : Robert Conrad. Dan O'HerlihyDan O'Herlihy fut étudiant en architecture en Irlande avant
d'embrasser une carrière théâtrale dans de nombreuses pièces produites au Gate Theater. A partir de 1946, O'Herlihy
se tourne vers le cinéma où ses premières prestations sont des plus intéressantes, suffisamment en tous cas pour
attirer l'attention d'Orson Welles qui l'engage pour l'adaptation au grand écran de "Macbeth", en 1948. En 1952, son
talent est reconnu par l'Académie des Oscars avec une nomination pour "Robinson Crusoé" de Luis Bunuel.Parmi ses
autres interprétations les plus remarquables, on peut retenir, "Mc Arthur" de Joseph Sargent, en 1977, et "Robocop" de
Paul Verhoeven. Pour le petit écran hormis son rôle dans "Sloane", il est apparu aux côtés de Kurt Russell dans "Les
Voyages de Jaimie McPheeters", une série produite par Robert Thompson, Robert Sparks et Don Ingalls, qui fut
diffusée du 15 septembre 1963 au 15 mars 1964 sur CBS, et qui a été programmée en France dès le 26 mai 1969 sur
la 1ère chaîne de l'ORTF.Précisons enfin qu'il a participé à "Colditz" (28 épisodes diffusés sur BBC 1 entre le 19
octobre 1972 et le 25 janvier 1973 pour la première saison (16 épisodes) et du 7 janvier au 01 avril 1974 pour la
seconde saison (12 épisodes). Il est à noter que cette série connut un grand succès en France lors de sa diffusion sur
TF1 en 1972 et au cours de sa rediffusion en 1983. Ji-Tu CumbukaIl a, comme beaucoup d'autres comédiens noirsaméricains, profité de la reconnaissance des talents de Bill Cosby et de Sidney Poitier pour entamer une carrière
intéressante dès 1967. Au cinéma, on l'a aperçu dans "Mandingo", en 1975, et "Brewster's Millions", en 1988, aux côtés
de Richard Pryor. Pour la télévision, on peut retenir des participations à plus de 50 épisodes de série, entre 1968 dans
"Opération Vol" avec Robert Wagner et 1993 dans "Walker, Texas Ranger" avec Chuck Norris. Il a tenu un rôle majeur
dans le téléfilm de prestige "Racines", en 1977 avant d'être engagé pour "Sloane". Initialement éliminé par l'agent de
U.N.I.T. dans le pilote de la série, il réapparut dans les épisodes avec Robert Conrad dans une fonction un peu
comparable à celle d'un Ross Martin du temps passé, mais en moins développée. Si Ross Martin était le roi du
maquillage dans "Les Mystères de l'Ouest", Ji-Tu Cumbuka est plus un roitelet du bricolage dans "Sloane". Robert
LoganRobert Logan se destinait tout d'abord à une carrière sportive mais une blessure mît un terme à cette perspective. Il
jouait au base-ball à un niveau honorable lorsqu'il fut repéré par un agent de la Warner. Sa première participation pour
une série télévisée remonte à "77 Sunset Strip", un show produit par William T.Orr et Roy Huggins, consacré aux
exploits de détectives privés. Robert Logan incarne J.R. Hale de 1961 à 1963. Ensuite, il devient Jericho Star dans la
série "Daniel Boone" au cours de la saison 1964/1965.Toutefois, son plus grand succès demeure "Les Nouvelles
http://www.lemagazinedesseries.com
Propulsé par Joomla!
Généré: 8 February, 2017, 07:21
Le Magazine des Séries
Aventures des Robinson Suisses" en 1978. Michelle CareyUne trentaine d'apparitions dans des épisodes de série pour
Michelle Carey, de novembre 1964 dans "Des Agents Trés Spéciaux" à janvier 1982 dans "L'Homme qui Tombe à Pic".
Depuis, la carrière de l'actrice a connu une éclipse qui semble définitive. FICHE TECHNIQUECréation : Cliff Gould
Producteur : Gerald Sanford Producteur exécutif : Philip Saltzman Co-producteur : Matthew N. Hermann Directeurs de la
photographie : Bradley B. Six, Roland Ozzie Smith Supervision du montage : Richard Brockway Supervision des
scénarios : Peter Allan Fields Supervision des scripts : Jack V. Fogerty Thème musical : Patrick Williams Musique : Les
Hooper, Don Bagley, Bill Byers, Tom Scott Supervision musicale : John Elizade Responsable de la production : Charles
R. Scott, Jr 1er assistants du metteur en scène : Ramiro G. Jalona, William B. Martin 2ème assistant du metteur en
scène : Stan Foster Montage : Richard Greer, Donald Hoskinson, James Gross Directeurs artistiques : Norman
Newberry, George B. Chan Supervision du casting : Tom Palmer Supervision de la post-production : Don Hall
Décorateur de plateau : Ralph Nelson Effets spéciaux : Lambert Powell, Wayne Beauchamp, John Colles, Chuck Dolan,
Walter Dion Coordination des cascades : Steve Kelso Cascades : Marneen Fields, Gregory J. Barnett, Ashley Huston,
Steve Kelso, Sherry Peterson, Tony Epper, Hubie Kerns, Jr, Dick Durock, George Dickerson Générique : Dan Perri
Véhicules fournis par : The Ford Motor Company Filmé en : Panavision Une production Woodruff en association avec
Quinn Martin Productions pour NBC Television (1979) LE GUIDE DES EPISODES
http://www.lemagazinedesseries.com
Propulsé par Joomla!
Généré: 8 February, 2017, 07:21