Concours Prix Initiatives Région Alsace mars 2008
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Concours Prix Initiatives Région Alsace mars 2008
Concours Prix Initiatives Région Alsace mars 2008 Banque Populaire d’Alsace LA CULTURE BIOLOGIQUE DE L’ECHALOTE : UN PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE POUR LA POPULATION RURALE DU VILLAGE DE BORNUUR – MONGOLIE Soutenue par l’association « Ayan Mongolie » Taria tarkhind urgadag - proverbe mongol : le blé germe d’abord dans l’esprit SOMMAIRE I. Qui sommes-nous ? …………………………………………………………………. page 3 II. Présentation du projet ...………………………………………..…………………. page 4 Bref historique de l’agriculture en Mongolie Contexte actuel Nature du projet Notre objectif Pertinence du projet : atouts et faiblesses Nos partenaires III. Déroulement du projet …………………………………………..……………… page 11 Ressources et budget prévisionnel pour le financement du projet Annexes ………………………………………………………………………………. page 14 Annexe 1. Article du journal « L’Alsace » sur notre association Annexe 2. Statuts de l’association « Ayan Mongolie » Annexe 3. Quelques données sur la culture maraîchère au village de Bornuur 2 I. Qui sommes-nous ? « AYAN MONGOLIE » est une association régie par la loi 1908 en Alsace-Moselle à but non lucratif. Elle à été fondée en janvier 2008 à Bettlach (Haut-Rhin). Elle a pour but d’encourager les échanges franco-mongols sur les plans culturel, environnemental et économique à travers la réalisation et l’accompagnement de projets de développement rural. Dans un premier temps, nos objectifs d’activités sont : 1) D’apporter un soutien financier et technique à notre niveau modeste pour un potager de culture biologique dans le village de Bornuur en Mongolie, situé environ à 130 km au nordouest de la capitale Oulan-Bator. 2) D’organiser des manifestations culturelles en France et en Mongolie afin de promouvoir mutuellement nos cultures et préserver nos traditions ainsi que d’établir éventuellement un jumelage entre les 2 villages français - de préférence alsacien - et mongol. 3) De favoriser le commerce équitable en France basé sur la vente d’objets d’artisanat de nomades mongols. Notre référence : « Une jeune association pour vous guider à travers les steppes de Mongolie » - l'article paru jeudi 7 février 2008 au journal régional « l’Alsace ». Pour davantage d'informations, nous vous invitons à visiter nos sites Internet (en cours de réalisation) régulièrement : www.ayan-mongolie.org pour notre association www.manuul.com pour notre partenaire - voyagiste de l’écotourisme en Mongolie. 3 et II. Présentation du projet Bref historique de l’agriculture en Mongolie Durant le protectorat soviétique de 1924 à 1990, les nomades de Mongolie vont être peu à peu conduits à se sédentariser. Alors qu’ils couvraient de vastes territoires pendant les transhumances, la politique économique planifiée appliquée durant cette période amène les nomades à couvrir de plus petites distances dans des zones géographiques délimitées administrativement (aimag*). Le semi-nomadisme est ainsi né. En 1990, après la chute de la confédération soviétique, la Mongolie présentait une instabilité économique, passant d’une économie planifiée à une économie de marché basée sur un processus de privatisation générale. La série de faillites qui en a résulté n’a épargné aucun secteur de l’économie, faisant constamment augmenter le chômage et baisser le prix de production. Les prix des importations ont alors augmenté, renforçant le taux de pauvreté en province et dans les centres urbains, actuellement compris entre 25 et 50% (il n’était que de 14% en 1991). Depuis 1990, la République de Mongolie a entamé la transition entre la politique soviétique collectiviste et l’économie libérale rendant notamment le retour à la propriété privée possible. Les événements historiques ont induit des répercussions inévitables sur le mode de vie et les traditions des habitants de Mongolie. Aujourd’hui la population mongole est constituée de 2,8 millions de personnes dont 40% d’entre elles sont des nomades. Le départ du « grand frère » russe et l’arrivée de l’économie de marché se fait avec difficulté puisque la Mongolie est l’un des pays les plus défavorisés du monde et ne pourrait survivre sans les privatisations et soutiens d’investisseurs tels que le Japon, la Corée du Sud ou l’Union Européenne. Depuis 1999, la situation n’a cessé de se détériorer suite à des catastrophes climatiques successives : les zud** en hiver et la sécheresse en été. Les années 2000 et 2001 seront marquées par des zud extrêmement rudes suivis de périodes de sécheresse estivale. Avant 2000, le cheptel de Mongolie était constitué d’environ 33 millions de têtes de bétail. Ces deux années successives de pénurie tueront environ 5 millions de bêtes. Aimag* : subdivision administrative qui correspond à une province. La Mongolie comporte 21 provinces, Tuv étant celle de la capitale Oulan-Bator, mais aussi celle du village de Bornuur. Zud ** : catastrophe naturelle caractérisée par un grand froid souvent avec une tempête de neige, la terre est recouverte d’une importante couche de glace ou neige qui empêche les bêtes de paître. 4 Une telle crise a eu un impact très fort sur la sécurité alimentaire des foyers les plus pauvres. La conséquence en a été l’aggravation de l’exode rural et du chômage. Un grand nombre d’entre eux ayant tout perdu pendant cette période a décidé d’émigrer vers les centres urbains et industrialisés avec l’espoir d'y trouver un emploi, faisant ainsi gonfler le nombre de personnes sans qualification et sans emploi dans ces villes déjà fortement touchées par la crise. Autour des villes fleurissent des ger khoroolol***, littéralement des quartiers de yourtes où s’accumulent les familles principalement constituées de ces « nouveaux nomades » éleveurs novices, et des nomades les plus pauvres. Dans les conditions actuelles, la disparition de ce mode de vie traditionnel semble inévitable. Quelle est la situation actuelle des nomades en Mongolie ? Existe-il les solutions qui permettraient de conserver ce particularisme national ? Aujourd’hui, la population nomade et ses comportements sont modifiés par l’existence d’un double flux humain. L’exode rural se poursuit vers les villes, équilibré par l’ «exode urbain » et le retour vers le pastoralisme soutenu par les mesures d’encouragement mises en place par l’Etat, qui offre une yourte et du bétail à chaque « nouveau nomade ». Ainsi, une politique d’aide sociale existe (aides sociales, allocation enfants) mais son impact reste toutefois limité (corruption, bureaucratie «soviétique», allocations réservées aux personnes enregistrées, etc.). Contexte actuel La mondialisation et l’avènement de l’économie de marché rendent la population nomade de plus en plus vulnérable. Un éleveur nomade devra composer avec la privatisation du sol, les transhumances rendues de ce fait difficiles voire impossibles, et l’aggravation des conditions climatiques. La sédentarité pour le bétail est délétère, les sols s’appauvrissent d’une part par son piétinement, d’autre part par l’absence de renouvellement saisonnier des pâtures. Les difficultés croissantes et l’absence de soutien du gouvernement, sa corruption grandissante au profit des investisseurs étrangers entraînent la grogne de la population. En avril 2006, plusieurs manifestations ont eu lieu devant le Parlement à Oulan-Bator. Les manifestants réclamaient la dissolution du Parlement et protestaient contre la corruption croissante en Mongolie. Ger khoroolol *** : correspond aux quartiers palissades, qui s’étendent aux abords de la capitale Oulan-Bator. 5 Dans l’attente d’un soutien réel de l’Etat, il est nécessaire de ralentir l’exode rural, de favoriser « l’exode urbain » et d’assurer la subsistance des nouveaux « campagnards ». La conjoncture actuelle rend le nomadisme en tant qu’activité exclusive de subsistance quasiment non viable et nécessite une alternative adéquate d’activités économiques comme l’agriculture biologique de petite échelle. Nature du projet La nature du projet en cours est de permettre à des familles défavorisées de tirer bénéfice à titre personnel mais aussi pécuniaire de la culture et de la vente d’échalotes (tagar songino en mongol). Pourquoi cultiver l’échalote ? Le premier objectif est de restaurer la culture de l’oignon en Mongolie. En effet, la Mongolie était à l’époque du protectorat soviétique cultivait et exportait l’échalote. Après 1990, les Mongols ont laissé à l’abandon les infrastructures soviétiques par besoin de briser le carcan du « grand frère ». Depuis 1992, la totalité de la consommation mongole d’échalotes est importée de Chine et est issue d’une exploitation intensive industrialisée et polluante. Un programme est actuellement supervisé par l’Université Nationale Mongole d’Agronomie pour expérimenter la culture biologique à base d’engrais organique et créer une complémentarité entre l’élevage et l’agriculture par l’utilisation des excréments de bétail ou des fientes comme engrais. Les professeurs animateurs du projet assurent la formation et la mise en pratique auprès des agriculteurs locaux, afin de favoriser à terme l’autonomisation de ces derniers. Rustique, l’échalote résiste au froid, à la sécheresse et se conserve aisément (facilité de stockage pendant l’hiver). Elle est relativement peu gourmande en eau et en fertilité du sol pour sa croissance. Outre sa saveur, elle a l’avantage d’être rentable. En effet, un kilogramme rapporte au cours actuel 4 000 tögrög (environ 2,5 €/kg) et la récolte rapporte aujourd’hui 3 kg/m2. Un mois après la plantation, il est possible de consommer les pousses sorties de terre. 6 La culture de l’échalote permettrait de diversifier l’alimentation végétale, car actuellement il n’y a que peu de culture d’oignon ou d’échalote, les cultures de pommes de terre ou de céréales sont logiquement privilégiées en raison de leur pouvoir nutritionnel important. L’échalote possède également des vertus médicinales. Bactéricide, elle renforce les défenses immunitaires grâce à sa richesse en vitamines et en minéraux. Le choix du village de Bornuur L’Université Nationale Mongole d’Agronomie à Oulan-Bator possède un terrain de recherche et d’exploitation agricoles de plus de 200 hectares situé dans le village (sum en mongol) de Bornuur. Un hectare est réservé à la plantation et à l’expérimentation de l’échalote. C’est un village dont l’activité économique principale est l’agriculture, en particulier la culture de pommes de terre. Cette activité est un héritage de l’époque soviétique, il s’agissait d’un des kolkhozes les plus dynamiques de QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. Mongolie en raison de la richesse de la terre et de la proximité de la capitale (à 130 km d’Oulan-Bator). La population est de 4 469 habitants répartissant dans 1 072 foyers en 2007, soit 2 290 hommes et 2 179 femmes. La densité de population dans le sum de Bornuur est de 4,1 habitants/km2, ce qui est assez élevé comparativement au reste de la province (moyenne de l’aimag de Tuv : 1,2 habitants/km2, moyenne nationale : 1,8 habitants/km2). Cette densité « forte » est le témoin de la vitalité économique du village. Le taux de mortalité est de 0,2/1000 habitant par an, il s’agit d’une population jeune, donc active (moyenne de l’aimag de Tuv : 0,34/1000/an). 7 Notre objectif L’objectif du projet est de diminuer la vulnérabilité des nomades face aux multiples contraintes climatiques et économiques. Dans certaines régions, les problèmes de surcharge des pâturages se posent en raison de la croissance importante du cheptel et les effets de la sécheresse qui diminuent la quantité et la qualité des herbages. Il est nécessaire de proposer une voie alternative mais non exclusive de subsistance aux nomades, et ainsi de lutter contre l’exode rural. La culture de l’échalote sera proposée en priorité aux jeunes chômeurs et aux mères célibataires. Grâce à un système d’aide de type micro-crédits ou mécénat, les nomades sélectionnés se voient octroyer le prêt ou l’achat d’une parcelle de terrain, de matériel agricole, et de graines d’échalotes. Certaines contraintes sont appliquées afin de respecter les termes recouvrant l’agriculture biologique. La clé de la réussite d’une agriculture de petite échelle et biologique réside dans le système d’irrigation efficace pour le potager et la pâture respectueux de l’environnement, une serre s’il a lieu alimentée (chauffage, installations et éclairage) par l’énergie renouvelable et une exigence d’utiliser l’engrais organique. nombre de m¸res cˇlibataires Bornuur 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 250 200 150 100 50 0 annˇe L’allocation de micro-crédits, sous forme d’une somme d’argent ou de bétail, sont des solutions qui existent déjà pour permettre aux nomades d’acquérir une autonomie financière. Une nouvelle forme de collaboration associant à la fois les éleveurs et les agriculteurs pourrait être une autre possibilité pour améliorer et diversifier les ressources des nomades. Ainsi, en appliquant le même modèle, les nouveaux agriculteurs pourraient bénéficier de l’allocation de parcelles cultivables et de graines. La création de « coopératives » sera basée sur les propres 8 initiatives des nomades, en structurant de petits regroupements amicaux ou familiaux, conformément aux réglementations de l’Etat. L’éducation même de ces « nouveaux nomades » passera aussi par l’encouragement à l’apprentissage des savoir-faire indispensables comme la comptabilité ou la logistique. Pertinence du projet : atouts et faiblesses Atouts Faiblesses - existence d’un système d’irrigation éprouvé - nuisances générées par les exploitations (kolkhoze de l’ère soviétique) minières illégales - proximité de la capitale, de l’axe ferroviaire - pollution possible du sol secondaire aux et accès routier goudronné pour le transport activités minières (extraction de l’or par des denrées l’utilisation illégale du mercure) - agriculture de petite échelle, respectueuse - afflux de main d’œuvre des provinces et de l’environnement villages limitrophes (appât de l’argent facile lié aux mines d’or) - présence d’un relais bancaire - écart important de salaires entre l’ouvrier agricole et le mineur (attractivité moindre) - population jeune et sédentarisée - échalote : plante résistante aux grandes variations climatiques salaire moyen annuel par secteur : province de Tuv en 1 000 T soit environ 0,6 Ū 1600 1400 1200 1000 800 agriculture mines 600 400 200 0 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 annˇe 9 2003 2004 2005 Nos partenaires L’Université Nationale Mongole d’Agronomie à Oulan-Bator Mme Amarsanaa. B Professeur à l’Université, docteur ès agronomie ayant plus de 10 ans d’expérience. - meilleure jeune professeur de l’année 2007 - doctorante à l’Université de Saskatchevan au Canada en 2007 - consultante pour le projet en développement rural en Mongolie par l’Université de Saskatchevan au Canada - lauréate du prix 2008 de l’Éducation Nationale de Mongolie M. Choïjamts Professeur à l’Université, docteur ès agronomie ayant plus de 30 ans d’expérience. - consultant du projet de culture maraîchère en Mongolie dans le cadre d’échanges avec une université d’agronomie allemande - consultant pour le projet de la filière pommes de terre par l’Agence Suisse pour le Développement et la Coopération en Mongolie (SDC) - consultant pour le projet en développement rural en Mongolie par l’Université de Saskatchevan au Canada M. Hashbat Consultant pour le projet en développement rural en Mongolie par l’Université de Saskatchevan au Canada. ECTI (Echanges et Consultations Techniques Internationaux) M. Henri TEXIER consultant bénévole pour l’ECTI en France - consultant technique pour la mission en Mongolie en février 2001 pour le fourrage à base des déchets céréaliers - actuellement donne des conseils techniques pour la restauration des moulins à eau à produire de l’énergie renouvelable dans les villages en France. 10 Collines de Bornuur à la fin de l’été 2007 III. Déroulement du projet Aujourd’hui le village de Bornuur est un pôle d’excellence en matière de technologies d’agriculture biologique en Mongolie. Notre projet a une ambition de servir de modèle de micro-développement pour d’autres communes rurales de Mongolie, basé sur l’exploitation agricole afin de favoriser et à terme de pérenniser l’économie locale. Le projet s’inscrit dans une logique de développement rural, de préservation et de gestion adéquate des ressources naturelles (créer de l’emploi, freiner l’exploitation minière illégale, endiguer l’exode rural, etc). Au village de Bornuur, le projet débute au printemps 2008 lorsque la terre sera dégelée et s’étalera de mai à septembre. L’Université Nationale Mongole d’Agronomie loue à titre gracieux pour cette première année une parcelle de 250 m2, qui sera subdivisée en 10 parcelles de 25 m2, chaque parcelle sera concédée à 1 famille, soit 10 familles en tout. Chaque famille se voit dotée de graines d’échalote et la plantation débute. À la fin du premier mois (fin mai), les pousses seront disponibles, au troisième mois les premiers bulbes sont formés (juillet), et la récolte aura lieu au cinquième mois (septembre) avant le retour de l’hiver. 11 Ressources et budget prévisionnel pour le financement du projet Nos ressources actuelles - Cinq pour cent du chiffre d'affaires réalisé par l'organisation des séjours écotouristiques pour l’été 2008 en Mongolie, par le jeune voyagiste mongol « Manuul sustainable trekking » (www.manuul.com) qui travaille en étroite collaboration avec notre association. Cet apport est fluctuant en fonction des séjours réalisés. - La cotisation annuelle pour notre association s’élevant à 9 € par membre, apport en constante progression. - Les recettes générées avec l’organisation des manifestations culturelles en France et en Mongolie - La commercialisation des objets artisanaux des nomades mongols dans le cadre du commerce équitable en France - Les éventuels soutiens financiers ou matériels des organismes publics et privés, des individus en France et en Mongolie. frais pour la cultivation de l'ˇchalote ˇtˇ 2008 6% 20% 11% 8% 4% 1% 50% salaire cotisation sˇcuritˇ sociale graines engrais 12 carburant transport autre Budget prévisionnel Description de frais Somme en € (taux de change : 1 €=1 600 T) salaire 493,75 € cotisation sécurité sociale 93,81 € graines 1 250 € engrais 31,25 € carburant 202,25 € transport 281,93 € autre 147,06 € Total 2 500 € 13 Annexe 3. Quelques données sur la culture maraîchère au village de Bornuur surface mara”ch¸re cultivˇe par hectare 2500 2000 1500 1000 500 20 05 20 03 20 01 19 99 19 97 19 95 19 93 19 91 19 89 19 87 19 85 19 83 19 81 19 79 19 77 0 annˇe Bornuur Tuv rˇcolte mara”ch¸re par tonne 20000 15000 10000 5000 19 77 19 79 19 81 19 83 19 85 19 87 19 89 19 91 19 93 19 95 19 97 19 99 20 01 20 03 20 05 0 annˇe Bornuur 14 Tuv AYAN MONGOLIE Association à but non lucratif régie par la Loi 1908 85, rue de Bâle FR-68480 Bettlach - [email protected] www.ayan-mongolie.org 15