Activité n°1. Lisez l`extrait suivant.

Mme FERAUD
Séance
. Le chevalier au combat.
objectif: connaître l'armement du chevalier et les règles d'un combat.
Dominante: lecture
Activité n°1.
Lisez l'extrait suivant.
Quand Dieu ramena le beau temps, les oiseaux vinrent sur le pin et firent fête merveilleuse audessus de la fontaine périlleuse. Avant que la fête ne fût apaisée, arriva, enflammé d'une colère plus
vive que la braise, le chevalier, dans un tel vacarme qu'on aurait dit qu'il chassait un cerf en rut. A
peine se furent-ils aperçus qu'ils s'élancèrent l'un contre l'autre et laissèrent paraître la haine
mortelle qu'ils se portaient. Chacun avait une lance rigide et solide; ils échangèrent de si grands coups
que les deux écus qui pendaient à leurs cous sont percés et les hauberts, démaillés; les lances se
fendent et éclatent et les tronçons en volent en l'air. [ Ils s'attaquent alors à l’épée; à grands coups,
ils tranchent les courroies des écus, ils brisent les écus, taillant de tous côtés si bien que les morceaux
en pendent et qu'ils ne peuvent plus s'en couvrir pour se défendre. Ils les ont si bien tailladés que les
épées étincelantes ont accès libre aux flancs, aux bras, aux hanches. Ils se mesurent avec rage et ne
cèdent pas un pouce de terrain, on aurait dit deux rocs; jamais on ne vit deux chevaliers plus désireux
de hâter leur mort. Ils évitent de gaspiller leurs coups et les ajustent du mieux qu'ils peuvent; les
heaumes se cabossent et se plient, les mailles des hauberts volent, ils font couler beaucoup de sang;
leurs hauberts en sont tout chauds et ne valent guère mieux qu'un froc de moine pour l'un comme pour
l'autre. De la pointe de l'épée, ils se frappent en plein visage; il est extraordinaire que puisse se
prolonger un combat d'une telle violence. ] Mais tous deux sont si déterminés, qu'à aucun prix l'un ne
céderait à l'autre un pied de terrain avant de le blesser à mort. Signe de leur haute valeur : jamais ils
ne frappèrent ni ne blessèrent les chevaux; ils ne le voulaient ni ne le daignaient. Ils restèrent
constamment à cheval, et ne mirent jamais pied à terre : le combat en fut d'une plus grande beauté.
Finalement, monseigneur Yvain brisa le heaume du chevalier qui resta hébété et étourdi du coup; son
trouble fut profond, car jamais il n'avait essuyé de coup aussi terrible sous la coiffe, Yvain lui avait
fendu la tête jusqu'à la cervelle, si bien que la maille du blanc haubert était maculée de cervelle et de
sang. Le chevalier en ressentit une telle douleur, que le cœur fut bien près de lui manquer.
S'il prit la fuite, il n'eut point tort; car il se sentait blessé à mort; se défendre ne lui aurait été
d'aucun secours.
Yvain ou le chevalier ou lion, Chrétien de Troyes
I.
Le chevalier et son armement.
Mettre en vert les mots désignant les armes employées par le chevalier.
1. Dans le passage entre crochets , mettre en caractères gras les verbes d'actions.
Quel commentaire pouvez-vous faire sur ces verbes.
Ils sont particulièrement violents.
2. Soulignez le champ lexical du corps humain.
Pourquoi ce vocabulaire est-il présent ?
Il permet de mettre en évidence les blessures des chevaliers.
Mme FERAUD
Séance
. Le chevalier au combat.
objectif: connaître l'armement du chevalier et les règles d'un combat.
Dominante: lecture
3. A partir du vocabulaire repéré dans la première question construisez un tableau avec deux
colonnes : dans la première mettez les armes offensives, dans la seconde les armes défensives.
Armes offensives
Écu
haubert
heaume
Armes défensives
Lances
épées
II. Le déroulement du combat.
1. Quelles armes sont utilisées successivement ?
Il y d'abord un combat à cheval à la lance puis à l'épée et une fois qu'un cavalier tombe on
passe à un combat à pied.
« Les lances se fendent et éclatent et les tronçons en volent en l'air. Ils s'attaquent alors à
l’épée; »
2. Copier un passge qui montre que le combat suit des règles. Expliquez avec vos mots ces
règles.
« Signe de leur haute valeur : jamais ils ne frappèrent ni ne blessèrent les chevaux; ils ne le
voulaient ni ne le daignaient. » Cela nous montre que les chevaliers ne doivent pas s'attaquer
aux animaux.
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3. De quelles qualités morales les chevaliers font-ils preuve ?
Ils doivent faire preuve de loyauté
c'est un combat d'égal à égal
ils doivent être courageux
Ils sont tenaces
la grâce doit être accordée si elle est demandée
III. Yvain.
1. Yvain est une figure emblématique de la chevalerie :
En allant sur le lien suivant http://expositions.bnf.fr/arthur/index.htm Trouvez une image le
représentant. Copiez-la et intégrez-la ci-dessous. (N'oubliez pas de réduire sa taille.) A quelle
étape du récit l'illustration correspond-elle ? Précisez l'origine de votre illustration après
l'avoir collée.
Il s'agit du dénouement quand Yvain retrouve Laudine. Cette illustration est extraite du manuscrit copié dans le
nord de la France entre 1325 et 1350.