La grande distribution dans le Beaujolais
Transcription
La grande distribution dans le Beaujolais
Grande distribution dans le Beaujolais Observatoire du Commerce du Beaujolais – Juillet 2013 1 Commerce et grande distribution Répartition de l’offre commerciale Les 91 communes du territoire Beaujolais1 comptent près de 2 500 établissements à caractère commercial portant sur des activités de négoce, de commerce de détail et de cafés-restauration. Le commerce de gros, à destination principale d’un public de professionnels, repose sur 546 établissements et un effectif global de 3 167 emplois salariés. Le secteur de cafés restaurants (pizzérias, bars, brasseries, restauration traditionnelle…) compte 416 établissements. Le commerce non sédentaire, la vente à distance, à domicile ou par automates représentent 217 entreprises. Le commerce à destination des particuliers est donc porté par 1 302 points de vente dont 138 présentent une surface de vente supérieure ou égale à 300 m². La grande distribution est cependant répartie de manière très inégale puisqu’elle est surtout présente sur l’axe du Val de Saône, avec une surreprésentation sur la commune de Villefranche qui compte à elle seule 99 grandes surfaces. La grande distribution généraliste à dominante alimentaire repose sur 29 établissements, implantés pour moitié à Villefranche et répartis, pour les autres, sur les principales polarités commerciales du territoire. Ces commerces emploient plus de 900 salariés et représentent 28 % des surfaces de vente. Les grandes surfaces spécialisées (prêt-àporter, sport, loisirs et surtout l’équipement de la maison) sont quant à elles bien concentrées sur Villefranche avec 69 établissements. L’équipement de la maison (meubles, décoration, jardinage…) compte 48 établissements dans le Beaujolais (dont 38 à Villefranche) pour une surface de vente totale de 67 100 m². L’équipement de la personne (vêtements, chaussures, maroquinerie, optique…) repose sur 27 points de vente, dont 21 à Villefranche. La surface de vente cumulée de ces commerces est de 20 200 m². En culture-Loisirs, on recense 14 Ets : 10 à Villefranche, 4 à Belleville. En auto-moto, la prédominance de l’agglomération est également établissements, 15 se situent sur à Villefranche (périphérie Est). flagrante : sur 20 L’ensemble de ces commerces représente en 2012 près de 153 000 m². 1 Circonscription de la CCI Beaujolais : cantons de Villefranche, Belleville, Beaujeu, Bois-d’Oingt, Anse, Gleizé et Monsols Observatoire du Commerce du Beaujolais – Juillet 2013 2 Répartition des commerces par commune Observatoire du Commerce du Beaujolais – Juillet 2013 3 Evolution des surfaces de vente L’historique montre une évolution du plancher commercial en forte hausse au cours des dix dernières années. Entre 2000 et 2011, on assiste à une augmentation de 35 % du nombre d’établissements de plus de 300 m² de surface de vente et, en parallèle, à une augmentation de l’ordre de 50 % du plancher commercial. Il s’agit le plus souvent d’extensions de commerces existants, facilitées par le changement de seuil d’assujettissement à autorisation porté à 1000 m² au lieu de 300 m² de surface de vente2. NB : à l’échelle de l’ensemble du Pays Beaujolais, on constate un doublement des surfaces de vente. Ces constats ont fait l’objet d’un état des lieux en 2010 et de préconisations en matière de régulation des implantations par la mise en place d’un Document d’Aménagement Commercial. Réglementation La Loi de Modernisation de l’Economie, dite loi LME, votée le 4 août 2008, se fixait pour objectifs de moderniser le cadre juridique applicable en matière économique et de faciliter la vie des entreprises. Concernant l’urbanisme commercial, le texte a apporté un certain nombre de nouveautés qui ont fortement contribué à modifier le secteur au cours des dernières années. La principale mesure concerne la suppression des CDEC et leur remplacement par la Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC). Les CDAC sont composées de 8 membres dont : Cinq élus locaux : Le maire de la commune d’implantation Le Président de l’EPCI dont la commune d’implantation est membre Le maire de la commune la plus peuplée de l’arrondissement hors celle d’implantation Le Président du Conseil général ou son représentant Le Président du syndicat mixte ou de l’EPCI chargé du SCOT Ainsi que trois personnalités qualifiées en matière de consommation, de développement durable et d’aménagement du territoire. Les seuils de demande d’autorisations sont portés de 300 m² à 1000 m². Les critères d’éligibilité d’un projet portent désormais sur les notions d’aménagement du territoire, d’urbanisme et de développement durable. Conformément aux exigences européennes, les aspects économiques (viabilité, concurrence…) n’entrent plus en ligne de compte dans la régulation des implantations. 2 Loi de Modernisation de l’Economie (LME) du 4 août 2008 – Cf. paragraphe en fin de document Observatoire du Commerce du Beaujolais – Juillet 2013 4 Dépenses des ménages Le potentiel global de dépenses des ménages du Beaujolais en produits de consommation courante est évalué à 741 M€. 68 %, soit 503,64 M€ sont dépensés en grandes surfaces. Cette proportion est stable par rapport à la dernière enquête des ménages puisqu’elle était alors de 67,8 %. Tous produits confondus (alimentaire et non alimentaire), les grandes surfaces généralistes occupent largement les premières places. Les seules exceptions, dans le top 10 du Beaujolais, sont l’enseigne Brico-Dépôt et le marché de Villefranche. Les grandes surfaces spécialisées ne recueillent encore que 38 % des dépenses effectuées dans la grande distribution mais depuis 2006, leur part de marché a progressé de 2,3 points. Lieux d’achats des ménages du Beaujolais par forme de vente DC (K€) 503 642 155 027 28 838 27 715 25 816 741 037 Lieux d'achat Grande surface Petit commerce Commerce non sédentaire Vente à distance Autres formes de vente Total % DC 68,0 20,9 3,9 3,7 3,5 100,0 Classement des principaux lieux d’achats en alimentaire % sur DC totale Rang Lieux d'achat Com m une DC (K€) 1 Géant Casino Villefranche 31 952 9,1 2 Leclerc Civrieux 30 459 8,6 3 Simply Market Villefranche 30 459 6,5 4 Carrefour Market Belleville 23 071 6,2 5 Leclerc Gleizé 21 858 5,9 6 Intermarché Belleville 15 888 4,5 7 Leclerc Saint-Georges 12 981 3,7 8 Marché matin Villefranche 13 088 3,7 9 Carrefour Market Anse 12 194 3,5 10 Intermarché Villefranche 10 706 3,0 11 Carrefour Ecully 5 867 1,7 12 Auchan Dardilly 5 702 1,6 Classement des lieux d’achats en produits non alimentaire Rang La part des supermarchés semble avoir baissé de plus de 8 points depuis la dernière enquête ménages (voir tableau en bas de page) mais il s’agit surtout de reports dus à de récents agrandissements : en atteignant le seuil de 2500 m² de surface de vente, le supermarché est classifié en hyper. On notera enfin que la part des enseignes discount reste stable après avoir fortement progressé au cours des dix dernières années. Lieux d'achat Com m une DC (K€) % sur DC totale 1 Géant Casino Villefranche 21 951 5,7 2 Brico-dépôt Villefranche 11 664 3,0 3 Leclerc Civrieux 9 384 2,4 4 But Villefranche 6 822 1,8 5 Castorama Dardilly 6 348 1,6 6 Darty Villefranche 6 285 1,6 7 Bricomarché Belleville Saint-Georges 5 617 1,4 8 Ikéa Saint-Priest 5 417 1,4 9 Leclerc Gleizé 4 926 1,3 10 Carrefour Market Belleville 4 691 1,2 11 Auchan Dardilly 3 711 1,0 Typologie des grandes surfaces fréquentées par les ménages du Beaujolais DD par FV Hypermarché Grande surface spécialisée Supermarché Hard-discount Autres GS Superette de plus 300m² Total grande distrib. Observatoire du Commerce du Beaujolais – Juillet 2013 2006 37,7% 32,8% 24,2% 4,1% 1,0% 0,2% 100,0% 2011 40,4% 35,1% 15,9% 4,2% 2,8% 1,7% 100% 5 Typologie et chiffres d’affaires des grandes enseignes Le chiffre d’affaires global des points de vente du Beaujolais est estimé à 769 millions d’euros en 2012, dont 72,8 % réalisés par les grandes surfaces. Toutes activités confondues, le CA de ces grandes surfaces est donc évalué à un peu plus de 560 M€. - - Les dix premières enseignes représentent à elles seules 43 % du chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble des commerces du Beaujolais ; 56 % sont réalisés sur des achats alimentaires (voir graphique ci-contre) ; La zone de chalandise des grandes surfaces de Villefranche s’étend sur l’ensemble du Beaujolais ainsi que sur les territoires limitrophes de l’Ain (Jassans, Trévoux, Thoissey, Villars) Le Beaujolais ne compte que 4 hypermarchés - Leclerc Gleizé - Géant Villefranche - Intermarché Villefranche - Carrefour Market Belleville mais un tissu important de supermarchés (classiques ou discount) qui drainent une consommation de près de 70 % du potentiel local. Classement des GS (CA) généralistes et spécialisées Rang Enseine Com m une 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Géant Casino Carrefour Market Simply Market Leclerc Intermarché Leclerc Brico-Dépôt Marché(s) de Villefranche Carrefour Market Intermarché Villefranche Belleville Villefranche Gleizé Belleville Saint-Georges Villefranche Villefranche Anse Villefranche Hormis Géant dont la surface de vente est supérieure à 8000 m², les trois hyper proposent tous moins de 4000 m² de SV et la surface de la plupart des supermarchés est comprise entre 1000 et 2000 m². Ces commerces, aux dimensions modérées, sont présents sur l’ensemble du territoire et semblent répondre aux attentes des consommateurs dans leurs besoins de diversité et de proximité, du moins pour les achats de produits de consommation courante. Ce maillage contribue à la structuration de l’offre autour de « polarités commerciales », souvent communes chefs-lieux de canton ou marquées par un historique commercial fort. Au-delà de l’augmentation des surfaces de vente sur le territoire de l’agglomération de Villefranche, on a pu assister, au cours des dernières années, au renforcement de ces pôles de proximité. Quant à la régulation de cette offre, le Beaujolais dispose maintenant d’un outil visant à définir une stratégie de développement répondant aux besoins des populations aux critères de la législation actuelle en matière d’aménagement du territoire et de développement durable. Observatoire du Commerce du Beaujolais – Juillet 2013 6 Régulation et projets Le Document d’aménagement commercial ou DAC permet désormais de structurer l’offre commerciale par de grandes orientations en termes d’aménagement, d’implantations et de créations de zones d’activités. Approuvé en mars 2013, ce document complète le Document d’orientations générales (DOG) du Schéma de cohérence territorial (SCOT) visant, entre autres, à organiser et structurer le territoire Beaujolais. Il devient prescriptif pour : Les plans locaux d’urbanisme (PLU) qui devront dorénavant être compatibles avec les orientations prévues au DAC Les décisions des Commissions départementales d’aménagement commercial (CDAC) Toute autorisation d’urbanisme pour les grandes surfaces (permis de construire, extension, aménagement) sera soumise à la mise en conformité avec ces trois documents. Le DAC définit également un certain nombre de zones d’aménagement commercial (ZACOM) maillant le territoire, pour les années à venir. Il précise les mètres carrés maximums et les possibilités d’implantation au regard de la fonction des différentes polarités commerciales. Parmi les principaux projets prévus au DAC : - Villefranche – ZACOM de 6ha pour une surface de vente de 15 000 m² Anse – ZACOM de 6 ha pour une SV totale de 22 000 m² Saint-Georges – ZACOM de 2 ha pour une SV de 12 000 m² Les documents en vigueur sont en ligne sur le site du Syndicat mixte du Beaujolais : http://www.pays-beaujolais.com/france/DT1166515164/page/Le-Schema-de-CoherenceTerritoriale-Beaujolais.html/portail-france Observatoire du Commerce du Beaujolais – Juillet 2013 7 Cartographie des secteurs d’habitation et de consommation Le territoire Beaujolais est analysé sous la forme de secteurs d’habitation ou de vente présentant une cohérence en matière de comportement d’achats des ménages et d’offre commerciale. La carte ci-dessous présente les périmètres de ces différents secteurs. Observatoire du Commerce du Beaujolais – Juillet 2013 8 Lexique Etudes Commerce Emprise (taux d’emprise) Part de marché théorique captée par les points de vente de la commune étudiée. Elle est généralement exprimée en pourcentage, d’où l’expression « taux d’emprise ». L’emprise des formes de ventes sur la dépense commercialisable étudiée est égale à la part de marché captée par chaque forme de vente. Évasion (taux d’évasion) Part du marché théorique des habitants d’un territoire qui n’est pas réalisée dans celui-ci Plus le taux d’évasion est faible, plus le territoire a une attraction commerciale forte. Ménage Ensemble des personnes qui partagent la même résidence principale sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté. Un ménage peut être constitué d’une seule personne. Pôle commercial Regroupement de points de vente proches les uns des autres : Agglomération, centre commercial, centre-ville… Le critère déterminant, dans la définition d’un pôle commercial, est la cohérence physique et la concentration géographique qui confèrent une image d’unité pour le consommateur. Potentiel de consommation = dépenses commercialisables (DC) Argent dépensé par les ménages. Elles sont estimées pour l’ensemble des produits de l'enquête et pour chaque secteur géographique grâce à l'application d'un modèle tenant compte de trois facteurs : le nombre de ménages de chaque secteur (source INSEE), la consommation moyenne par ménage pour chaque famille de produit (source INSEE et comptabilité nationale) et des Indices de Disparité de la Consommation prenant en compte la taille des ménages de chaque secteur, l'âge du chef de famille et la profession des actifs. DC (secteur, produit) = moyenne nationale par ménage (produit) x indice de disparité (produit, secteur) x nombre de ménages (secteur). Secteur d’habitation Territoire géographique présentant une cohérence en termes de comportements d’achats des habitants (habitudes constatées au cours des précédentes enquêtes, proximité des commerces, déplacements domicile-travail…) Solde migratoire Différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de la période considérée. Solde naturel Différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. Taux d’activité Rapport entre le nombre d'actifs (actifs occupés et chômeurs) et la population totale correspondante. Taux d’emploi Rapport entre le nombre d’individus ayant un emploi et la population totale en âge de travailler. VAD - Vente à distance Vente classique par catalogue papier ou achat via Internet Zone de chalandise Zone dans laquelle habite la clientèle régulière d’un pôle commercial. Elle est définie en fonction des apports (part du chiffre d’affaires réalisée grâce à la consommation des ménages d’un secteur) et du taux d’emprise (part de marché théorique captée par les points de vente de la zone étudiée). Observatoire du Commerce du Beaujolais – Juillet 2013 9 Sources Registre du Commerce et des Sociétés Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais www.villefranche.cci.fr Insee www.insee.fr Partenaires : CCI de Saône-et-Loire CCI de l’Ain Baseco Rhône-Alpes « Malgré tout le soin apporté à la rédaction de cette étude, les informations et données indiquées ne peuvent en aucune manière engager la responsabilité directe ou indirecte de la CCI du Beaujolais. La CCI ne garantit pas l’exactitude, l’exhaustivité ou la mise à jour des informations publiées. En conséquence, il appartient aux utilisateurs de vérifier les informations en les recoupant avec toute autre source disponible. La CCIB ne garantit en aucun cas, l’adéquation des informations diffusées avec les besoins de l’utilisateur de cette étude. Conformément au code de la propriété intellectuelle, l’utilisateur de la présente étude doit respecter les droits de propriété intellectuelle qui s’attachent aux données publiées et plus généralement au contenu et à la présentation de la fiche. En conséquence, seul est autorisé un droit d’usage personnel et privé, les données ne pouvant être destinées à un usage collectif. Tout autre usage est soumis au consentement préalable et exprès de la CCIB. La représentation ou la reproduction intégrale ou partielle du document non autorisée constituerait une contrefaçon et exposerait le contrevenant aux peines civiles ou pénales prévues par le code de la propriété intellectuelle». Réalisation : Observatoire du Commerce – CCI du Beaujolais – Juillet 2013 317, boulevard Gambetta BP 70 427 – 69 654 Villefranche Cedex Tél 04.74.62.73.00 / Fax : 04.74.65.31.79 Observatoire du Commerce du Beaujolais – Juillet 2013 10