Innocuité des tests cutanés dans l`exploration de l`allergie
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Innocuité des tests cutanés dans l`exploration de l`allergie
17 Coussin.qxd 5/17/05 9:29 AM Page 1 Diagnostic de l’allergie aux médicaments John Libbey Eurotext, Paris © 2005, pp 17 Innocuité des tests cutanés dans l’exploration de l’allergie aux médicaments Florence COUSIN-TESTARD, Isabelle GUILLOT, Audrey NOSBAUM, Véronique CHAMBOST, Frédéric BÉRARD, Jean-François NICOLAS Unité Allergologie et Immunologie Clinique, CH Lyon-Sud, 69495 Pierre-Benite Cedex INSERM U 503, IFR 128 Biosciences Lyon-Gerland, av. T.-Garnier, 69007 Lyon L’exploration des réactions cutanées aux médicaments repose sur la pratique de tests cutanés. Les réactions immédiates peuvent être bénignes (prurit, urticaire) ou sévères (œdème de Quincke, bronchospasme, choc anaphylactique), de même que les réactions retardées, d’intensité variable (eczéma, exanthème maculopapuleux, syndrome de Stevens-Johnson), parfois gravissimes (syndrome de Lyell). Les tests cutanés [prick, intradermoréactions (IDR), patch-tests] représentent le moyen actuel le plus fiable pour explorer les réactions cliniques évocatrices d’hypersensibilité immédiate (prick-tests, intradermoréactions lues à 20 min) ou retardée (IDR et patch-tests lus à 48-72 h). 17 Coussin.qxd 2 5/17/05 9:29 AM Page 2 F. COUSIN-TESTARD, I. GUILLOT, A. NOSBAUM, V. CHAMBOST, F. BÉRARD, J.-F. NICOLAS La réalisation de ces explorations est souvent freinée par la crainte de nombreux médecins de déclencher des accidents sévères lors des tests. Ils redoutent en effet alors la survenue de chocs anaphylactiques ou de toxidermies sévères. Notre expérience dans l’unité depuis 1999 démontre qu’il n’en est rien et que même chez des patients allergiques ayant fait des accidents graves aux médicaments, aucune complication sévère n’est survenue (plus de 1 000 patients testés) [1-3]. Seules quelques réactions bénignes, locales ou syndromiques, ont pu être observées. Étude épidémiologique rétrospective pour « allergie aux médicaments » La première partie du travail a été de reprendre les dossiers des 1 411 patients testés entre février 2000 et décembre 2003 à partir du fichier de la pharmacie du CH Lyon-Sud, qui délivre et prépare les médicaments utilisés en tests [4]. Les résultats des tests sont les suivants : – sur 783 patients ayant fait un accident d’allure immédiate, 60 (7 %) présentaient une authentique hypersensibilité immédiate au médicament en cause ; – sur 628 patients aux antécédents d’accident de type retardé, 72 (11,5 %) présentaient une hypersensibilité retardée. Le nombre de tests effectués au total est de 1 023 patch, 2 230 prick, 2 131 IDR. Sur toute cette série, aucun patient n’a présenté d’accident important lors des tests. Quelques incidents sont survenus au cours des tests, à savoir quelques réactions bénignes locales ou syndromiques (prurit diffus, urticaire locale ou généralisée) chez les patients allergiques « vrais », sans compter plusieurs malaises vagaux sans gravité chez des patients aussi bien allergiques que non allergiques. Étude rétrospective Dans une 2e étude rétrospective, nous avons recensé les différents types de réactions survenues chez les patients porteurs d’une hypersensibilité immédiate (HSI) ou retardée (HSR) à l’amoxicilline, testés de janvier 1999 à novembre 2004. Cette 17 Coussin.qxd 5/17/05 9:29 AM Page 3 INNOCUITÉ DES TESTS CUTANÉS DANS L’EXPLORATION DE L’ALLERGIE AUX MÉDICAMENTS 3 molécule est en effet la plus représentée chez nos patients allergiques. Ainsi, les accidents allergiques mettent en cause pour 75 % les bêtalactamines, parmi lesquelles 50 % représentées par l’amoxicilline et 25 % par les céphalosporines [1]. Patients et Méthodes Quarante patients présentaient une HSI parmi 527 patients testés pour des accidents d’allure immédiate à l’amoxicilline ; 27 patients présentaient une HSR parmi 236 patients testés pour des accidents d’allure retardée. Démarche diagnostique d’allergie vraie IgE (hypersensibilité immédiate-HSI) à l’amoxicilline La démarche diagnostique conduisant à poser le diagnostic d’HSI vis-à-vis d’un accident médicamenteux consistait après un interrogatoire détaillé à réaliser successivement des tests cutanés : des prick-tests tout d’abord au médicament suspecté préparé sous forme de la solution la plus concentrée. Si le médicament existait en solution injectable, il était testé tel qu’il est utilisé en pratique après préparation selon les recommandations du Vidal. Sinon, le comprimé ou la gélule était dilué dans 5 à 10 mL d’eau pour préparation injectable en fonction de son poids. Dans un deuxième temps, des intradermoréactions (IDR) à deux concentrations croissantes du médicament (10-3 et 10-2 des solutions prick) étaient réalisées. La lecture des tests s’effectuait à 20 min. Les résultats étaient alors comparés à ceux de deux témoins positifs (histamine et codéine) et à un témoin négatif (glycéro-salin). En cas de positivité franche du test, définie par la taille de l’érythème et de la papule induite au moins supérieure aux témoins positifs avec parfois une extension sous forme de pseudopodes, le diagnostic d’HSI était posé et les tests avec les solutions plus concentrées n’étaient pas poursuivis. Si les accidents étaient anciens (datant de plus de 2 ans) et si les tests étaient négatifs, une dose de « rappel » d’amoxicilline (100 mg) était administrée per os au patient en vue de stimuler sa mémoire immunitaire. Une deuxième série de tests était effectuée 3 semaines plus tard, suivie cette fois d’une réintroduction du médicament si les tests étaient négatifs. 17 Coussin.qxd 4 5/17/05 9:29 AM Page 4 F. COUSIN-TESTARD, I. GUILLOT, A. NOSBAUM, V. CHAMBOST, F. BÉRARD, J.-F. NICOLAS Démarche diagnostique d’allergie vraie retardée (hypersensibilité retardée-HSR) à l’amoxicilline Pour le diagnostic d’HSR un patch-test était effectué avec le médicament préparé sous sa forme injectable telle qu’il est utilisé en pratique après préparation selon les recommandations du Vidal. La lecture des patch-tests s’effectuait à 3 et 5 jours, comparée à un témoin négatif (sérum physiologique). Les critères de positivité des patch-tests reprenaient ceux de l’ICDRG permettant la cotation des tests épicutanés de l’eczéma de contact [5]. Les résultats figurent dans les tableaux I et II rapportent les rares incidents notables survenus lors des tests : – tableau I : 2 patients sur 40 présentant une HSI à l’amoxicilline ; – tableau II : 2 patients sur 27 présentant une HSR à l’amoxicilline. Tableau I. Effets secondaires des tests cutanés chez des patients présentant une HSI à l’amoxicilline (40 patients sur 527 testés) Patients Accident sous amoxicilline Résultats des tests amoxicilline Incidents lors des tests M. A Choc anaphylactique Prick-test + pseudopodique Urticaire localisée en périphérie du test M. P Urticaire, œdème de Quincke, bronchospasme, hypotension Prick-test + pseudopodique Urticaire localisée en périphérie du test Tableau II. Effets secondaires des tests cutanés chez des patients présentant une HSR à l’amoxicilline (27 patients sur 236 testés) Patients Accident sous amoxicilline Résultats des tests amoxicilline Incidents lors des tests Mme B. Éruption maculopapuleuse œdémateuse diffuse Patch-test + à 24 h Réaction syndromique dès la 1re heure de pose. Résolution en 2 h M. V. Exanthème discret maculopapuleux, contexte de virose Patch-test positif à 12 jours Sensibilisation induite Au total, nous n’avons constaté que trois incidents sans gravité, tous résolutifs spontanément ou sous antihistaminiques, et une sensibilisation induite par les patchtests. 17 Coussin.qxd 5/17/05 9:29 AM Page 5 INNOCUITÉ DES TESTS CUTANÉS DANS L’EXPLORATION DE L’ALLERGIE AUX MÉDICAMENTS 5 Étude prospective Cette étude menee du 1er novembre 2004 au 1er fevrier 2005, a porté sur une série de 122 patients ayant présenté des accidents d’allure immédiate à des médicaments. L’attention a été portée en particulier sur la survenue éventuelle de tout incident lors de la réalisation des tests cutanés. Patients et méthodes Sur 122 patients ayant fait des accidents d’allure immédiate à un médicament et hospitalisé pour bilan pendant cette période, 118 ont pu être testés, parmi lesquels 9 cas d’HSI (7,6 %) ont été mis en évidence. Les données retenues pour chaque patient étaient l’âge, le sexe, l’ethnie, l’existence ou non d’antécédents d’urticaire chronique, de terrain atopique. Les accidents étaient classés selon leur délai de survenue (moins d’1 min, moins d’1 h, moins de 24 h ou plus de 24 h) et selon leur ancienneté par rapport à la date des tests. Les médicaments en cause étaient classés selon leur groupe pharmacologique. Les tests cutanés comprenaient des prick tests et des IDR selon le protocole décrit précédemment. Les incidents éventuels au cours des tests, des administrations de « rappels » et des réintroductions étaient notés. Résultats Les résultats sont précisés dans les tableaux III à VIII. Les médicaments testés étaient des antibiotiques pour 54 % dont l’amoxicilline pour 39,3 %. Aucun incident n’est survenu lors de la réalisation des prick ou des IDR, y compris chez les patients allergiques. Les effets secondaires notés ne concernent que les rappels et les réintroductions. On note sur 73 rappels 4 effets secondaires (5,5 %) comprenant 3 incidents et un accident sévère, rapporté a posteriori à une HSI à l’amoxicilline. Pour les 76 réintroductions, on recense 16 réactions diverses (dont 4 au placebo). 17 Coussin.qxd 5/17/05 6 9:29 AM Page 6 F. COUSIN-TESTARD, I. GUILLOT, A. NOSBAUM, V. CHAMBOST, F. BÉRARD, J.-F. NICOLAS Tableaux III à VIII. Étude prospective de novembre 2004 à février 2005 Tableau III : Étude prospectiive 2004-2005. Épidémiologie Nombre de patients 122 Âge (années) 17 à 87 Hommes/Femmes 39/83 Sex-ratio 1/2,1 Ethnie : – caucasienne 119 (97,5 %) – noire 2 (1,6 %) – amérindienne 1 (0,8 %) Urticaire chronique 26 (21,3 %) Terrain atopique 69 (56,6 %) Tableau IV. Étude prospective 2004- 2005. Types d’accidents. Nombre d’accidents d’allure immédiate 122 Délai de survenue : < 1 minute 7 (5,7 %) < 1 heure 56 < 24 heures (45,1 %) > 24 heures 31 (25,4 %) 29 (23,8 %) 17 Coussin.qxd 5/17/05 9:29 AM Page 7 INNOCUITÉ DES TESTS CUTANÉS DANS L’EXPLORATION DE L’ALLERGIE AUX MÉDICAMENTS 7 Tableau V. Étude prospective 2004 - 2005. Médicaments testés Antibiotiques 66 dont amoxicilline (54,0 %) 48 (39,3 %) AINS 15 dont aspirine (12,3 %) 9 (7,4 %) Anesthésiques locaux 11 (9,0 %) dont xylocaïne 7 (5.7 %) Antalgiques 7 (5.7 %) dont paracétamol 5 (4,0 %) Divers 23 (18,8 %) Nombre total de molécules différentes 48 Tableau VI. Étude prospective 2004-2005. Résultats des tests cutanés. Quatre patients sur 122 non testés car sous antihistaminiques. Nombre de tests effectués Nombre de tests positifs Effets secondaires Prick-tests 118 5 (4,2 %) 0 IDR 10-3 113 2 (1,7 %) 0 IDR 10-2 111 2 (1,8 %) 0 Total tests positifs (=HSI) : 9 sur 118 patients (7,6 %) Tableau VII. Étude prospective 2004-2005. Réactions aux rappels. Nombre de rappels 73 Effets secondaires : Cutanés Respiratoires Cutanés et respiratoires Score de gravité Ring et Messmer Stade I Stade II Stade III Stade IV 4 (5,5 %) 2 1 1 3 0 1 0 17 Coussin.qxd 5/17/05 8 9:29 AM Page 8 F. COUSIN-TESTARD, I. GUILLOT, A. NOSBAUM, V. CHAMBOST, F. BÉRARD, J.-F. NICOLAS Tableau VIII a. Étude prospective 2004-2005. Réactions aux réintroductions des 4 cas ayant réagi aux rappels Nombre de réintroductions 3 Réaction à la réintroduction 100 % Score de gravité Ring et Messmer Stade I 2 Stade II 1 Stade III 0 Stade IV 0 2 série de tests cutanés (prick, IDR) chez les 4 cas négatifs : – 1 cas considéré comme HSI Clamoxy car réaction grade III, immédiate – 3 cas retestés : Antadys, paracétamol, aspirine considérés comme non HSI : réintroductions e Tableau VIIIb. Étude prospective 2004-2005. Réactions à l’ensemble des réintroductions Nombre de réintroductions 76 Effets secondaires 16 (21 %) Survenus sous placebo 3 (18.75 %) Réactions cutanées (U/AO) 5 (31.25 %) Respiratoires (asthme rhinite) 5 (31,25 %) Anaphylactiques 1 (6,25 %) Autres 2 (12,5 %) Terrain atopique 9/16 (56 %) Urticaire chronique 5/16 (31 %) Terrain atopique et Urticaire chronique 4/16 (25 %) En conclusion, pour ce qui concerne les tests cutanés en eux-mêmes, cette série nous oriente une fois de plus vers l’absence de danger lors de leur pratique en allergologie. La conduite à tenir pour l’administration des doses de rappel en particulier pourrait probablement être affinée pour éviter les rares effets secondaires observés. 17 Coussin.qxd 5/17/05 9:29 AM Page 9 INNOCUITÉ DES TESTS CUTANÉS DANS L’EXPLORATION DE L’ALLERGIE AUX MÉDICAMENTS 9 Discussion Les trois études rapportées montrent l’absence de réactions sévères lors des tests cutanés chez les patients allergiques aux médicaments. Les patients porteurs d’une authentique hypersensibilité immédiate aux médicaments, bien qu’ayant tous présenté des accidents graves (allant parfois jusqu’au choc anaphylactique stade IV) lors de la prise de la molécule en cause, ont pu bénéficier de tests cutanés très informatifs et très bien tolérés en dehors de la survenue de rares réactions locales ou syndromiques bénignes. Nous rappelons que ces constatations rassurantes sont subordonnées à une méthodologie rigoureuse (hospitalisation d’au moins 2 jours) et à l’absence de poursuite des tests cutanés dès le premier test (prick ou IDR) positif. De même, l’exploration des accidents retardés par patch-tests s’est déroulée pour la plupart des patients sans difficulté, exception faite des deux incidents cités, restant de sévérité toute relative. La réaction syndromique de la première patiente a en effet été spontanément résolutive et n’a pas nécessité de thérapeutique spécifique. Pour le second patient, la sensibilisation active induite à l’amoxicilline est certes regrettable mais ne prive finalement pas plus le patient d’une molécule qui lui était déjà contre-indiquée de principe. Ces résultats s’accordent avec les données de la littérature. En ce qui concerne les tests d’hypersensibilité immédiate (prick tests puis intradermoréactions), rapportés comme rapides et fiables, il est souligné par les différents auteurs que sur plusieurs séries de tests, aucun effet secondaire n’a été noté [6-10]. Dans quelques situations, les prick tests ou les IDR positifs ont été suivis dans les 5 à 30 minutes de prurit diffus ou de « réactions cutanées modérées » sans gravité, urticariennes, localisées ou généralisées, rapidement régressives [11-13]. À noter également certains incidents à type de prurit, lipothymie survenus chez des patients ayant des tests négatifs et tolérant par la suite parfaitement la pénicilline [11], témoignant d’un effet placebo indissociable du contexte d’anxiété parfois aiguë des patients. On retrouve une notification d’« accident » plus sévère liée à un défaut de méthodologie. Gadde et al. [13] rapportent chez une patiente, sur une série de 128 sujets allergiques à la pénicilline, un accident de type anaphylactique avec prurit, nausées, hypotension et sibilances respiratoires (épisode traité et résolutif sous adrénaline) survenu immédiatement après une intradermoréaction (fortement positive) à un mélange de déterminants mineurs de la pénicilline. Notons que les auteurs soulignent bien l’omission malencontreuse des « scratch-tests » précessifs prévus. Il ne s’agissait donc pas là d’un risque imprévisible. En ce qui concerne les tests d’hypersensibilité retardée, les patch-tests sont considérés comme une méthode reconnue et sûre [14-17]. On peut cependant retenir un 17 Coussin.qxd 10 5/17/05 9:29 AM Page 10 F. COUSIN-TESTARD, I. GUILLOT, A. NOSBAUM, V. CHAMBOST, F. BÉRARD, J.-F. NICOLAS cas (le premier rapporté) de pustulose exanthématique aiguë généralisée déclenchée chez un patient par un patch-test à l’acétaminophène [18]. La question de la sensibilisation induite par les tests est bien connue pour les haptènes responsables d’eczéma de contact [19] et est abordée par Nugent [20] à propos des prick tests et intradermoréactions aux pénicillines. Il s’agit d’une série de 239 patients n’ayant jamais eu d’accident avec la pénicilline et ayant reçu deux séries de prick tests et intradermoréactions à 4 semaines d’intervalle, les premiers étant tous négatifs. Six patients, soit 2,5 %, avaient des tests positifs pour la 2e série, soit une faible proportion. Retenons que chez les patients suspects d’être allergiques, la molécule en question est de toute façon contre-indiquée de principe avant les tests, qui ne peuvent qu’apporter un bénéfice s’ils permettent de réintroduire le médicament. Conclusion En conclusion, à condition d’une pratique des tests selon un protocole rigoureusement établi, il semble selon notre expérience que la pratique de tests cutanés aussi bien immédiats que retardés chez des patients allergiques aux médicaments ne mette pas en jeu la sécurité des patients. Elle est même remarquablement bien tolérée dans la grande majorité des cas, comme le montre le cas d’un patient ayant fait un choc anaphylactique à l’amoxicilline et qui a pu être testé en prick et IDR sans aucun problème (Figure 1). 17 Coussin.qxd 5/17/05 9:29 AM Page 11 INNOCUITÉ DES TESTS CUTANÉS DANS L’EXPLORATION DE L’ALLERGIE AUX MÉDICAMENTS 11 Figure 1. Exploration allergologique (en service de réanimation) d’un patient ayant présenté un choc anaphylactique à l’amoxicilline. A : Pricks au Clamoxyl® (amoxicilline) et à l’Ospen® (pénicilline V) : réaction urticarienne en regard débordant sur le haut du bras et témoignant d’une histamino-libération spécifique médiée par les IgE. B : Lésion urticarienne déclenchée par une IDR au Clamoxyl® au 1/1000e avec papule blanche au site de l’IDR, érythème périphérique étendu pseudopodique, papule urticariennne à distance, prurit. C : Patient à la fin des tests. Références 1. Guillot I, Saad N, Bérard F, Nicolas JF. Urticaire aux médicaments. EJD. Paris: John Libbey, 2004 : 53-62. 2. Cousin F, Philips K, Favier B, Bienvenu J, Nicolas JF. Drug induced urticaria. Eur J Dermatol 2001 ; 11 : 181-7. 3. Cousin F, Catelain A, Philips K, Favier B, Queuille E, Nicolas JF. L’hypersensibilité immédiate est rarement en cause dans les urticaires médicamenteuses. Ann Dermatol Venereol 2003 ; 130 : 321-4. 4. 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