LE GROUPE DE TRAVAIL DU PREMIER MINISTRE
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LE GROUPE DE TRAVAIL DU PREMIER MINISTRE
LE GROUPE DE TRAVAIL DU PREMIER MINISTRE SUR LES FEMMES ENTREPRENEURES RAPPORT ET RECOMMANDATIONS OCTOBRE 2003 « Dans notre poursuite des objectifs du Millénaire, l’égalité des sexes n’est pas seulement un but en soi; c’est un facteur déterminant de notre capacité d’atteindre tous les autres. Toutes les études réalisées sur le sujet ont démontré qu’il ne saurait y avoir de stratégie de développement efficace dans laquelle les femmes ne jouent pas un rôle central. Lorsqu’elles sont pleinement mises à contribution, les résultats se font immédiatement sentir : les familles se portent mieux et sont mieux nourries; les revenus, l’épargne et le réinvestissement augmentent. Et ce qui est vrai des familles l’est également des collectivités et, à terme, du pays tout entier. » KOFI ANNAN, SECRÉTAIRE DES NATIONS UNIES (LORS DE LA CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES DE 2003) « Les entreprises des femmes sont un bon investissement…le gouvernement canadien devrait continuer à investir dans les femmes et en retour nous bâtirons des entreprises qui prospéreront et qui créeront des emplois pour le bien-être de nos collectivités. » D’APRÈS CATHARINE DEVLIN, MAI 2003 WOMEN PRESIDENTS ORGANIZATION Table of Contents LE GROUPE DE TRAVAIL DU PREMIER MINISTRE SUR LES FEMMES ENTREPRENEURES Présidente : Sarmite D. Bulte, députée Parkdale – High Park Vice-présidente : Sénatrice Catherine Callbeck Île-du-Prince-Édouard Membres : Claude Duplain, député Portneuf Sénateur Ross Fitzpatrick Colombie-Britannique Karen Redman, députée Kitchener Centre www.liberal.parl.gc.ca/entrepreneur Table of Contents LE GOUPE DE TRAVAIL DU PREMIER MINISTRE SUR LES FEMMES ENTREPRENEURES COLLABORATEURS Soutien administratif, recherche et logistique: Marie-Christina Bellevue Nichele Compartino Céline Deschambault Suzanne Devlin Valletta Hudson Kim Huson Anick Langevin Stéphanie Langlois Mary Moore Mary Pecchia Johanne Roberge Emmanuelle Richez Robin Russell David Schneider Catherine Taylor Matt Tolley Agnes Vanya Consultante du secteur privé : Andrina Lever Bureau de recherches du Caucus libéral national, gestion de l’information : Simone Joanisse, chef Duane Kennedy, webmestre/concepteur multimédia Table of Contents TABLE DES MATIÈRES Page I. AVANT-PROPOS 1 II. REMERCIEMENTS 5 III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS 7 IV. RÉSUMÉ DES FAITS SAILLANTS 27 V. INTRODUCTION 31 VI. ENJEUX ET INITIATIVES VII. 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneures 39 2.00 Porte-parole : une voix pour les entrepreneures 55 3.00 Accès au capital 63 4.00 Accès aux prestations d’emploi et aux programmes de protection sociale 89 5.00 Accès aux programmes de mentorat et au réseautage 97 6.00 Acquisition de compétences en affaires 105 7.00 Accès à l’information : un guichet unique pour les femmes entrepreneures 115 8.00 Accès aux marchés publics 119 9.00 Privilégier le secteur des services 125 10.00 Promotion des femmes entrepreneurs à l’échelle nationale et internationale 127 11.00 Encourager et former les entrepreneures à l’exportation 133 12.00 Lacunes au plan de la recherche 143 CONCLUSION – Aller de l’avant : une vision nationale 149 TABLE DES MATIÈRES (i) Table of Contents VIII. ANNEXES Annexe Page Annexe A – Pratiques exemplaires (a) Canada (i) Agence de promotion économique du Canada Atlantique 1 (ii) Agence canadienne de développement international 3 (iii) Séance de Genève sur les femmes dans le commerce international 4 (iv) L’Initiative fédérale de développement économique du Nord de l’Ontario 5 (v) La collectivité fédérale en sciences et technologie 6 (vi) Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international 6 (vii) Diversification de l’économie de l’Ouest Canada 7 (viii) Initiative pour les femmes entrepreneures (b) 8 Autres pays (i) Australie 9 (ii) États-Unis 9 (iii) Italie 19 (iv) Nouvelle-Zélande 20 (v) Royaume-Uni 20 (vi) Suède 21 Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures 23 Annexe C – Initiatives provinciales et territoriales (a) Alberta 75 (b) Colombie-Britannique 77 (c) Manitoba 77 (d) Nouveau-Brunswick 79 (e) Terre-Neuve et Labrador 79 (f) Territoires du Nord-Ouest 81 (g) Nouvelle-Écosse 82 (h) Ontario 83 (i) Île-du-Prince-Édouard 84 (j) Québec 84 TABLE DES MATIÈRES (ii) Table of Contents (k) Saskatchewan 85 Annexe D – Recommandations passées (a) Conférence de l’OCDE, 2000 87 (b) Conférence de l’OCDE, 1997 93 (c) Sommet commercial des femmes d’affaires Canada/États-Unis, 1999 95 (d) Mission commerciale internationale des femmes d’affaires canadiennes à Washington, D.C., 1997 100 Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales (a) Communauté économique Asie-Pacifique (CEAP) 103 (b) Commission européenne 105 (c) Organisations internationales du travail (OIT) 106 (d) Le centre du commerce international (CCI) 106 (e) Organisation pour la coopération et le développement économique (f) (OCDE) 107 Nations Unies 107 Annexe F – Consultations avec des intervenants à l’échelle du gouvernement fédéral et ailleurs 109 Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures 115 Annexe H – Consultations et études à l’étranger 135 Annexe I – Individus et organismes qui ont présenté un mémoire au Groupe de travail 137 TABLE DES MATIÈRES (iii) Table of Contents I. AVANT-PROPOS Les membres du Groupe de travail du premier ministre sur les femmes entrepreneures tiennent à remercier le premier ministre d’avoir reconnu l’importance des femmes entrepreneures au Canada. En constituant le Groupe de travail, le premier ministre a donné aux femmes entrepreneures la possibilité de participer à un dialogue destiné à faire progresser leur contribution au sein de l’économie canadienne dans le cadre du Programme d’innovation du gouvernement fédéral. Dans le mandat du Groupe de travail, bien orienté vers notre intention de faire du Canada un des pays les plus innovateurs au monde d’ici 2010, le premier ministre a déclaré : [Traduction] « Notre succès dépend de notre aptitude à rassembler toutes les compétences et l’ingéniosité de nos gens. En tant que source importante de talent et de créativité, les femmes entrepreneures ont beaucoup à apporter. Mais elles ont des défis particuliers à relever, surtout lorsqu’il s’agit d’obtenir l’expertise et le capital essentiels à l’expansion d’une nouvelle entreprise. » Le Groupe de travail a rejoint des milliers de femmes entrepreneures dans tout le Canada, ainsi que leurs organismes et d’autres parties intéressées, dont des personnes représentant des ministères et des organismes de l’État, des institutions financières, des organisations non gouvernementales et d’éminents universitaires. Il a aussi rencontré des chefs de file du mouvement en faveur des femmes entrepreneures aux États-Unis et au Royaume-Uni. La réponse aux initiatives du Groupe de travail a été des plus positive. John. S. Hunkin, président et directeur général de la CIBC, a ouvert la porte à la présentation d’un mémoire sur les « questions importantes et peu explorées que les femmes entrepreneures doivent affronter ». À l’occasion de la tournée de consultation du Groupe de travail à travers le Canada, les entrepreneures ont reconnu que, pour la première fois au Canada, elles disposaient d’une tribune de choix où elles pouvaient exposer leurs préoccupations. Pour de nombreuses femmes qui ont participé aux consultations, c’était la première fois qu’elles étaient consultées par le gouvernement fédéral et le Groupe de travail est devenu leur lien personnel. Le Groupe de travail a été à l’écoute des femmes entrepreneures du Canada tout entier. En raison de l’espace restreint, le rapport ne peut pas faire état de tous les renseignements relevés par le Groupe de travail. Certaines recommandations reçues par le Groupe étaient hors de portée de la compétence du gouvernement fédéral. Le rapport se concentre donc sur les questions et les défis les plus courants auxquels les femmes entrepreneures ont à faire face partout au Canada et qui relèvent du gouvernement fédéral. Chacune des questions présentées dans ce rapport constitue une priorité absolue pour un nombre importants de femmes entrepreneures. Il est donc important de noter que les questions et les recommandations de ce rapport ne sont pas présentées par ordre d’importance; la diversité des femmes entrepreneures et de leurs besoins n’aurait pas permis cela. Le Groupe de travail peut certes affirmer que les entreprises qui appartiennent à des femmes sont une partie vitale de l’économie canadienne. Ces entreprises sont I. AVANT-PROPOS Page 1 diversifiées: elles vont des micro-entreprises aux entreprises millionnaires qui emploient des milliers de personnes. De toute évidence, elles sont créatrices d’emplois et de richesses, et elles aident à faire du Canada un endroit où il fait bon vivre. Cependant, il reste encore à les apprécier et à les établir à leur juste valeur et en fonction de leur véritable potentiel. Par contre, les obstacles et les défis existent encore pour les femmes qui lancent leur entreprise ou qui travaillent à son expansion. Ce ne sont pas toutes les femmes qui doivent surmonter ces obstacles et ces défis, mais leurs entreprises existent et notre politique publique doit en tenir compte et s’en occuper. Imaginons ce que serait un pays où les défis et les obstacles à l’entrepreneuriat seraient éliminés et où les femmes entrepreneures, actuellement et à l’avenir, seraient appuyées et encouragées dans le cadre du calendrier national du gouvernement. Le Groupe de travail s’est basé sur trois conditions pour s’acquitter de son mandat : • Les femmes entrepreneures représentent le secteur qui enregistre la plus forte croissance dans notre économie. • Les femmes entrepreneures font face à des contraintes uniques sur la voie de la réussite. • Faciliter la croissance de l’entrepreneuriat féminin est une partie intégrale de notre stratégie d’affaires. Nos recommandations découlent de ces trois conditions. En général, les recommandations reflètent la nécessité de mieux cibler les femmes entrepreneures comme étant une composante importante du développement économique canadien et de changer la façon dont nous traitons les femmes entrepreneures, tant au niveau du pays que du gouvernement. Nous devons mettre l’accent sur la façon de faire les choses. Dans la présentation de son rapport et de ses recommandations pragmatiques, le Groupe de travail a pris plaisir à présenter les femmes entrepreneures comme des propriétaires d’entreprises honnêtes, employeuses et contributrices à la croissance économique. Le Groupe de travail considère que ses recommandations sont équilibrées, crédibles et réalisables, et qu’elles seront qualifiées de la même façon par le premier ministre, par les divers ministères auxquels ces recommandations ont été adressées et par les femmes entrepreneures qui ont consulté le Groupe de travail à travers le Canada. Nous croyons que ce rapport aidera les femmes entrepreneures à atteindre leur plein potentiel, à amener une vision de l’avenir et un plan de travail visant la prospérité de l’économie au Canada. I. AVANT-PROPOS Page 2 Sarmite D. Bulte, députée Parkdale – High Park Présidente Sénatrice Catherine Callbeck Île-du-Prince-Édouard Vice-présidente Claude Duplain, députée Portneuf Sénateur Ross Fitzpatrick Colombie-Britannique Karen Redman, députée Kitchener Centre I. AVANT-PROPOS Page 3 Table of Contents II. REMERCIEMENTS Le Groupe de travail aimerait remercier tous ceux qui ont participé à ce travail, y compris ceux qui ont effectué les enquêtes et les recherches, organisé les consultations, accueilli le Groupe de travail, acheminé les mémoires directement ou en ligne à notre site Web1, ou qui ont accommodé leur horaire, déjà chargé, afin de comparaître devant le Groupe de travail. Le Groupe de travail désire souligner la généreuse contribution financière du Comité de la gestion des ressources du caucus libéral du Sénat. Nous sommes infiniment reconnaissants envers le Comité pour son soutien financier, sans lequel le Groupe de travail n’aurait jamais pu entreprendre cette tâche. L’appui reçu de nos collègues libéraux au Sénat et à la Chambre des communes a été généreux. Plusieurs de nos collègues ont aidé à la préparation des consultations partout au Canada, y ont participé et ont apporté une aide financière pour que le Groupe de travail puisse poursuivre ses travaux. Le Groupe de travail souhaite aussi faire part de sa reconnaissance face à ces collègues du Cabinet qui nous ont aidés en nous renseignant sur les programmes et les politiques de leur ministère qui touchent directement ou indirectement les femmes entrepreneures. Le Groupe aimerait exprimer tout particulièrement sa gratitude et ses remerciements aux personnes suivantes : Carole-Marie ALLARD Larry BAGNELL Le sénateur Tommy BANKS Le sénateur Michel BIRON L’honorable Gerry BYRNE Murray CALDER La sénatrice Maria CHAPUT La sénatrice Joan COOK Roy CULLEN La sénatrice Isobel FINNERTY Joe FONTANA L’honorable Ralph GOODALE La sénatrice Elizabeth HUBLEY La sénatrice Viola LÉGER La sénatrice Rose-Marie LOSIER-COOL L’honorable Steve MAHONEY La sénatrice Pana MERCHANT Le sénateur Wilfred P. MOORE Anita NEVILLE Honorable Rey PAGTAKHAN 1 La sénatrice Lise BACON Eleni BAKOPANOS Sue BARNES L’honorable Claudette BRADSHAW Charles CACCIA La sénatrice Sharon CARSTAIRS La sénatrice Ione CHRISTENSEN La sénatrice Jane CORDY L’honorable Wayne EASTER Raymonde FOLCO L’honorable Hedy FRY Le sénateur Jerry GRAFSTEIN L’honorable Gar KNUTSON Sophia LEUNG La sénatrice Shirley MAHEU L’honorable John MANLEY L’honorable Andy MITCHELL L’honorable Robert NAULT Pat O’BRIEN La sénatrice Lucie PÉPIN www.liberal.parl.gc.ca/entrepreneur II. REMERCIEMENTS Page 5 Janko PERIC La sénatrice Marie-P. POULIN L’honorable Lucienne ROBILLARD Le sénateur Raymond SETLAKWE L’honorable Jane STEWART Bryon WILFERT Le sénateur Gerard A. PHALEN La sénatrice Vivienne POY L’honorable Allan ROCK Raymond SIMARD L’honorable Robert THIBAULT Le Groupe de travail est reconnaissant devant les nombreux fonctionnaires à qui il s’est adressé, pour leur franchise, leur collaboration, leurs conseils et leur enthousiasme à aider les membres du groupe tout au long de leur démarche. La présidente aimerait profiter de l’occasion pour remercier tout personnellement et sincèrement ses collègues du Groupe de travail pour leur engagement et leur grand dévouement. Ce rapport est le résultat d’un formidable partenariat. La présidente veut aussi exprimer sa reconnaissance et ses remerciements spéciaux à Andrina Lever, qui est à l’origine de la création du Groupe de travail, qui a aidé à la rédaction du rapport et qui a mis à profit ses connaissances inestimables du secteur privé pendant tout le processus. L’ensemble du personnel des membres du Groupe de travail mérite également un remerciement spécial pour toutes les heures supplémentaires qu’il a consacrées afin de faire en sorte que cet exercice soit mené à bonne fin. Sarmite D. Bulte, députée Parkdale – High Park Présidente II. REMERCIEMENTS Page 6 III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneures 1.01 Le gouvernement fédéral devrait créer un Bureau de la propriété féminine des entreprises. Ce bureau serait distinct de celui qui s’occupe de la condition féminine et serait relié à un ministère jouant un rôle important dans le monde des affaires, afin de bien traduire le rôle des femmes entrepreneures dans la croissance économique du pays. Il existe de nombreux programmes fédéraux très efficaces pour soutenir le développement et la croissance des entreprises féminines : dans les provinces Atlantiques, il y a l’Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APECA) et, dans les quatre provinces de l’Ouest, l’Initiative pour les femmes entrepreneurs relève de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada. Ces programmes fonctionnent de façon autonome et leur efficacité varie, selon leur mode de prestation local. La création d’un Bureau de la propriété féminine des entreprises favoriserait une prestation équitable, continue et uniforme des programmes là où, au Canada, ils ne sont pas déjà offerts par des organismes régionaux. Ce Bureau fonctionnerait en partenariat avec les agences régionales qui exécutent des programmes s’adressant aux entrepreneures, afin de compléter les services et programmes régionaux, selon les besoins ou la demande. Ce Bureau pourrait suivre le modèle d’Entreprise autochtone Canada. 1.02 Le gouvernement fédéral devrait ouvrir des centres de services aux entreprises féminines partout au Canada. Ces centres pourraient se modeler sur ceux, ouverts dans le cadre de l’Initiative pour les femmes entrepreneurs par Diversification de l’économie de l’Ouest. Les centres exploiteraient les ressources en place et s’associeraient à ces dernières. Ils s’occuperaient, par exemple, de la formation, de l’aide technique, du mentorat, des ressources financières et de l’accès au crédit, aux capitaux ainsi qu’aux occasions d’affaires, notamment la commercialisation des biens et des produits en vue des marchés publics à l’échelle fédérale. 1.03 Le Bureau de la propriété féminine des entreprises devrait organiser, en 2004, un Forum économique national des femmes, réunissant des délégués de poids et de haut niveau qui proviennent des secteurs privé et public, des milieux universitaires ainsi que des organismes non gouvernementaux. Les femmes autochtones, inuites, handicapées, celles qui habitent le milieu rural et les immigrantes seraient également invitées à participer. Ce Forum permettrait l’élaboration d’un plan directeur en vue d’une vision nationale, en faveur des femmes entrepreneures. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 7 1.04 Le Bureau de la propriété féminine des entreprises devrait, à l’échelon national, mettre au point une stratégie et un plan à long terme destinés au soutien, à la promotion et à l’intégration des entrepreneures à l’économie canadienne. Il y a lieu d’examiner de près les nombreuses politiques fédérales, provinciales et municipales qui ont une incidence sur les perspectives de développement économique et social des femmes, afin d’en dégager les changements qui amélioreraient leur situation. 1.05 Sous la direction du Bureau de la propriété féminine des entreprises, le gouvernement fédéral devrait publier un rapport annuel analogue au Global Entrepreneurship Monitor (GEM), sur la situation des Canadiennes propriétaires d’entreprises et sur le soutien qu’elles reçoivent. 1.06 Le gouvernement fédéral devrait veiller à ce que les centres de l’Initiative pour les femmes entrepreneurs, relevant de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada, soient maintenus et disposent d’un financement à long terme. Il faut veiller particulièrement à offrir ce financement et ces services aux entrepreneures autochtones. 1.07 Le gouvernement fédéral devrait maintenir et assurer son soutien à long terme à l’initiative Femmes en affaires, pilotée par l’Agence de promotion économique du Canada Atlantique, à l’intention des femmes de cette région du Canada. 1.08 Le gouvernement fédéral devrait revitaliser les programmes de leadership pour les femmes en milieu rural. Il devrait élargir des programmes, par exemple, ceux offerts par le Programme fédéral de développement économique du Nord de l’Ontario (FedNor), l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec et la Société d’aide au développement des collectivités, en tirant profit de leur succès ainsi qu’en les adaptant aux besoins particuliers des entrepreneures du Canada rural, en partenariat avec le Bureau de la propriété féminine des entreprises. Le Groupe de travail recommande aussi que les organismes en place et qui réussissent soient tenus de cibler les femmes entrepreneures. 1.09 Les femmes autochtones font face à des défis bien particuliers qu’il faut régler pour aider leurs collectivités à se développer. Le Bureau de la propriété féminine des entreprises devrait donc analyser ces défis spéciaux des femmes autochtones, en partenariat avec Entreprise autochtone Canada. En outre, il devrait amorcer des pourparlers avec les entrepreneures autochtones et veiller à ce qu’elles participent à tout mécanisme de planification visant l’établissement, suivi de la mise en œuvre de politiques et de programmes économiques les concernant. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 8 1.10 Le budget 2003 prévoit un soutien additionnel de 20 millions de dollars à l’intention d’Entreprise autochtone Canada, afin d’assurer le développement de l’entrepreneuriat et du commerce au cours des deux prochaines années. Le gouvernement fédéral devrait s’assurer qu’une partie de ces ressources sera allouée spécifiquement aux femmes entrepreneures autochtones. 1.11 L’emploi des termes « travail atypique » et « travail non traditionnel » pour désigner le travail autonome devrait cesser, au gouvernement fédéral. Développement des ressources humaines Canada (DRHC) utilise le terme « travail atypique » à l’égard des travailleurs autonomes. Trente-sept pour cent des Canadiens occupent un « emploi non traditionnel »1. C’est une grande partie de la population active canadienne. L’emploi de cette expression perpétue l’idée que les travailleurs autonomes sont des êtres de deuxième classe, et de nombreuses femmes entrepreneures, un peu partout au Canada, ont signalé ne pas avoir l’impression que les ministères et organismes gouvernementaux, ni les établissements financiers, les prenaient au sérieux. 1.12 Dans les 18 mois suivant la publication du présent rapport, le Premier ministre devrait mettre en place un mécanisme de suivi et de vérification de l’application des recommandations du Groupe de travail. Les travaux de ce dernier ont reçu un vif appui des entrepreneures, des collègues et de tous les intervenants intéressés, de même que des médias. Le Groupe de travail est considéré comme une pratique exemplaire à l’échelle internationale et on attend avec impatience les résultats. Les attentes des femmes qui n’ont jamais participé de près à une initiative du gouvernement fédéral ont augmenté. Le mandat du Groupe de travail ne devrait pas se terminer avec la publication de ce présent rapport. 2.00 Porte-parole : une voix pour les entrepreneures 2.01 Le gouvernement fédéral devrait créer un poste de défenseur de l’entreprise féminine, dont les fonctions seraient les suivantes : 1 • De concert avec le Bureau de la propriété féminine des entreprises, piloter l’élaboration d’une stratégie et d’une vision nationales par lesquelles les femmes entrepreneures pourront participer pleinement à l’économie canadienne, et veiller à ce que leur contribution soit reconnue, recherchée ainsi qu’intégrée aux études et aux données; • Assurer la liaison avec les autres ministères fédéraux, afin que leurs politiques ne créent pas d’autres obstacles aux femmes; Mémoire de Développement des ressources humaines Canada, 27 mai 2003. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 9 • Veiller à ce que les questions qui intéressent les entrepreneures fassent l’objet d’une surveillance et de rapports constants. Il existe des précédents au Canada, soit l’ancienne Women’s Business Advocate de Colombie-Britannique; actuellement, il y a une championne des femmes dans le secteur des sciences et technologies. 2.02 Le gouvernement fédéral devrait créer un Conseil consultatif national des entreprises féminines, qui servirait de source indépendante de conseils et de recommandations au Premier ministre, sur les questions économiques importantes pour les femmes propriétaires d’entreprise. Le Conseil recevrait un mandat précis du Premier ministre et serait composé de femmes entrepreneurs de premier plan, provenant des diverses régions du pays. Il représenterait le monde des affaires au féminin, notamment les femmes autochtones, les immigrantes, les femmes en milieu rural et les handicapées. Il fournirait des conseils sur les préoccupations des femmes entrepreneures et faciliterait la diffusion de leur opinion. Le Conseil serait également appelé à examiner, sous l’angle du secteur privé, les répercussions des lois, des budgets et des politiques sur les entrepreneures. 2.03 Le gouvernement fédéral doit nommer davantage de femmes entrepreneurs à ses conseils d’administration. Sur un total de 15 membres, le conseil d’administration d’Exportation et Développement Canada ne compte qu’une seule femme. La Banque de développement du Canada, dont le conseil d’administration compte 14 membres, n’y a nommé que quatre femmes. Sur la scène internationale, le Canada est perçu comme un champion de l’égalité homme-femme et des droits de la personne. Pourtant, dans le domaine des nominations gouvernementales à des postes d’influence et de décision, une meilleure équité est nécessaire. Il est évident que les sociétés d’État œuvrant dans le secteur du commerce pourraient bénéficier de la présence, en leurs rangs, d’entrepreneures qui ont réussi. 2.04 Le gouvernement fédéral devrait immédiatement établir un partenariat avec les organisations et réseaux locaux, régionaux et nationaux de femmes d’affaires, de même qu’avec le secteur privé et le secteur à but non-lucratif, afin d’établir et de publier chaque année un répertoire national des entrepreneures au Canada. Cette banque de données mettrait en évidence et favoriserait les entrepreneures et les entreprises féminines. Elle pourrait également servir de base de recherches, de source de noms en vue de missions commerciales nationales et internationales (Équipe Canada) et de répertoire de noms pour les nominations gouvernementales. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 10 2.05 Le gouvernement fédéral pourrait offrir un soutien aux organisations et aux réseaux d’entrepreneures pour que ces derniers établissent un répertoire des entrepreneures dans les localités ou régions qui n’en n’ont pas. 3.00 Accès au capital 3.01 L’accès au crédit demeure, pour les femmes, le principal obstacle à l’établissement d’une entreprise et à la croissance de l’entrepreneuriat. Le gouvernement fédéral devrait examiner de près les critères appliqués dans les sociétés publiques de financement, pour : • offrir un meilleur accès au financement, en cas d’absence d’antécédents de crédit et d’éléments d’actif; • instaurer de nouvelles lignes directrices visant le financement de la créativité, des idées et de l’innovation dans les services, les produits et les procédés. 3.02 Le gouvernement fédéral devrait réviser et modifier la Loi sur le financement des petites entreprises au Canada afin d’y inclure des modalités sur le financement des frais du fonds de roulement, par exemple les créances, les stocks et autres frais d’une entreprise ne reposant pas sur l’actif. Le gouvernement fédéral devrait également envisager des amendements qui permettraient de combler l’écart de financement des petites entreprises. 3.03 L’Examen réglementaire des programmes sous le régime de la Loi sur le financement des petites entreprises au Canada doit être déposé devant la Chambre dans les 12 mois suivant le 31 mars 2004. Le rapport devrait contenir des données sexospécifiques et faire ressortir le nombre de prêts accordés aux femmes propriétaires d’entreprise. 3.04 En ce qui concerne la Banque de développement du Canada (BDC), même si l’examen réglementaire de celle-ci a eu lieu récemment et que le rapport a été déposé par le ministre de l’Industrie, le gouvernement fédéral devrait : • s’assurer que la BDC est un chef de file et un pionnier en ce qui concerne la prestation de services aux femmes entrepreneures, en comblant le déficit financier actuel à même ses propres fonds; • étendre l’application des programmes afin d’offrir du financement aux entreprises de services; • renforcer les programmes et modifier leurs critères pour les industries dans la nouvelle économie, afin de favoriser la haute technologie et les III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 11 industries du savoir, en insistant particulièrement sur les femmes entrepreneures; 3.05 • concevoir un programme de micro-prêts, à faible taux d’intérêt, pour les femmes entrepreneures, et l’offrir partout au Canada; • créer un projet pilote à la BDC, qui fixe des objectifs pour les clientes entrepreneures. Exportation et Développement Canada devrait : • réévaluer sa politique de « non-sexospécificité » pour ses programmes et cibler particulièrement les femmes entrepreneures dans le but d’augmenter leur participation et d’éliminer les obstacles; • offrir aux femmes entrepreneurs et à leurs regroupements, son soutien, son parrainage et organiser des activités qui motivent et informent, en ce qui concerne la mondialisation; • relancer et commercialiser les ateliers multiculturels à l’intention des femmes, afin d’aider ces dernières à mieux comprendre le fonctionnement des marchés étrangers; • se doter d’une présence dans toutes les provinces et territoires au Canada. Les décisions d’octroi de crédits devraient se prendre à l’échelon provincial, territorial ou régional, soit là où est l’entreprise; • attribuer une partie de ses capitaux d’investissement aux entreprises féminines et investir des capitaux dans les sociétés d’entrepreneures. 3.06 Le gouvernement fédéral devrait commander ou effectuer une étude sexospécifique sur les prêts étudiants, afin de connaître l’incidence de l’emprunt étudiant sur la facilité d’accès à des capitaux pour les femmes. 3.07 Le gouvernement fédéral devrait établir des mécanismes de micro-prêts pour les entrepreneures dans l’ensemble du Canada. Il existe diverses formules de micro-prêts au Canada, mais elles n’ont pas d’envergure nationale et ne sont pas accessibles à toutes les femmes entrepreneures au Canada. Les micro-prêts sont peut-être un service coûteux, mais ils demeurent essentiels pour nombre de femmes. Bien souvent, les entrepreneures n’ont pas besoin d’un gros montant pour le démarrage ou la croissance de leur entreprise, surtout si cette dernière est établie à domicile. Pourtant, il est fréquent qu’elles ne soient pas admissibles aux prêts ou programmes de financement classiques. Voici des modèles réussis de micro-financement : les prêts offerts par le Centre de services pour les femmes entrepreneurs, dans l’Ouest, le programme de prêts Stepping Stone du Nord de l’Ontario, le système parallèle de « la ruche » adopté en Saskatchewan et le programme de micro-prêts de Central Kootenay en Colombie-Britannique. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 12 3.08 Le gouvernement fédéral doit s’associer au secteur privé et combler le fossé financier dont souffrent les femmes entrepreneures sur les plans de la croissance et du capital de risque. Le gouvernement fédéral peut aider à combler l’écart par une mesure fiscale qui permettra d’augmenter le capital de risque accordé aux entrepreneures. Le gouvernement peut accorder un crédit d’impôt supplémentaire aux fonds syndicaux qui investiront dans des entreprises appartenant à des femmes (peu importe que le gouvernement provincial accorde ou non un crédit d’impôt analogue.) de même qu’offrir des crédits d’impôt aux investisseurs qui contribuent au capital de risque investi dans une entreprise appartenant à une femme. 3.09 Le gouvernement fédéral, y compris ses sociétés commerciales, devrait canaliser le capital directement et indirectement (par des fonds de capital de risque) vers les entrepreneures, jusqu’à ce que l’écart de financement entre les entreprises appartenant à des hommes et celles appartenant à des femmes se soit rétréci. Pour réduire le niveau d’intervention, les organismes fédéraux devraient être autorisés à sélectionner les fonds de capital de risque et les investissements directs répondant le mieux à leurs objectifs politiques. Les organismes gouvernementaux participants devraient être la Banque de développement du Canada, Exportation et Développement Canada (voir recommandation 3.05), l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada et des fonds à vocation spéciale, tel le Fonds d’appui technologique au développement durable Canada. 3.10 Le gouvernement fédéral devrait soutenir les tribunes de capital de risque à l’intention des entrepreneures et en examiner les résultats. 4.00 Accès aux prestations d’emploi et aux programmes de protection sociale 4.01 Le gouvernement fédéral devrait étendre l’application des prestations de maternité aux travailleuses autonomes. Un examen des modes de prestation et des pratiques à l’échelle internationale aiderait à définir une procédure précise. Développement des ressources humaines Canada prétend que la majorité des travailleuses autonomes ne sont pas intéressées au congé parental ni aux autres formes de soutien temporaire du revenu et qu’elles préfèrent une protection volontaire2. Le Groupe de travail a constaté au contraire, et on lui a maintes fois répété, que les femmes entrepreneures ne demandent pas mieux que de cotiser au régime public d’assurance-emploi, à condition que cela leur donne droit à des prestations en cas de besoin. Nombre de 2 DRHC, sur la base d’une L’Enquête sur le travail indépendant, janvier 2002, Statistique Canada. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 13 femmes doivent choisir entre leur entreprise et la maternité, parce que les travailleuses autonomes et celles qui possèdent plus qu’un certain pourcentage des parts de leur propre entreprise ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi ni aux prestations de maternité. Certaines ont dû réduire leur part dans leur entreprise afin d’être admissibles aux prestations de maternité. D’autres doivent travailler à temps plein jusqu’à la naissance du bébé, puis retourner au travail presque aussitôt, parce qu’elles n’ont pas les moyens de vivre sans leur revenu d’entreprise ni d’engager quelqu’un pour les remplacer. 4.02 Développement des ressources humaines Canada et le Comité permanent du développement des ressources humaines devraient étudier plus à fond la possibilité d’étendre l’application des prestations d’assurance-emploi et des autres programmes de protection sociale aux travailleurs autonomes. Cette étude pourrait viser un examen de la diversité des points de vue et des enjeux clés, par exemple, une couverture obligatoire ou volontaire. Il faudrait également tenir compte des expériences internationales et des modèles des secteurs public et privé. « Cette étude compléterait l’analyse des moyens stratégiques qui permettraient de répondre aux besoins des Canadiens dont le régime de travail n’est pas conventionnel, que ce soit dans le cadre de l’assurance-emploi ou de toute autre forme d’aide3. » Compte tenu du vieillissement de la population et du projet d’instaurer des congés ou des prestations pour motif humanitaire, les entrepreneures risquent d’être encore plus désavantagées, du fait que la responsabilité de prendre soin des membres âgés ou malades de la famille incombe habituellement à la femme. Les nouvelles dispositions législatives sur les congés pour motif humanitaire reposeront sur les prestations d’AE et, encore une fois, excluront les travailleurs autonomes. 4.03 On devrait permettre aux travailleurs autonomes de déduire de leur revenu la totalité des frais de garde, en reconnaissant que ces frais entrent dans la catégorie des « dépenses engagées en vue de produire un revenu » en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu. 4.04 Le gouvernement fédéral, de concert avec ses homologues des provinces et des territoires, devrait relever les mesures de soutien en vertu du nouveau cadre multilatéral visant l’apprentissage et la garde en bas âge et consolider ainsi le budget 2003. 3 Réponse du gouvernement aux recommandations du troisième rapport du Comité permanent du développement des ressources humaines et de la condition des personnes handicapées « Au-delà du projet de loi C-2 : examen d’autres propositions de réforme de l’assurance-emploi », octobre 2001, Jane Stewart, ministre du Développement des ressources humaines Canada III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 14 5.00 Accès aux programmes de mentorat et au réseautage 5.01 Le gouvernement fédéral devrait élaborer un Programme national de mentorat pour la petite entreprise, en partenariat avec les secteurs privé et bénévole. Le programme ferait appel également aux organismes régionaux, aux services fédéraux ainsi qu’aux organisations et réseaux communautaires locaux, y compris ceux qui desservent actuellement les entrepreneures. Le Programme pourrait également s’associer ou s’inspirer des modèles suivants : • les programmes Femmes vers l’entrepreneurship et Femmes vers le sommet, de la Banque de développement du Canada; (La BDC examine actuellement la possibilité d’un partenariat avec les secteurs privé et public, afin de recommencer à offrir ces programmes.) • le Service d’assistance canadien aux organismes (SACO), par le truchement duquel les cadres à la retraite partagent leur expérience dans les pays en voie de développement, mais qui est adapté spécifiquement aux femmes entrepreneures au Canada. Il faut également considérer la possibilité d’offrir une compensation ou un incitatif pour les femmes d’affaires qui participent au programme en partageant leur expérience. 5.02 Le gouvernement fédéral devrait s’assurer que toutes les entrepreneures, y compris celles en milieu rural, ont accès au mentorat en direct ou au téléphone grâce au Programme national de mentorat pour la petite entreprise. 5.03 Le gouvernement fédéral devrait augmenter et élargir le soutien aux réseaux et organisations d’affaires régionales et locales, y compris les réseaux de femmes en milieu rural. Le gouvernement fédéral devrait également aider à l’élaboration d’un réseau national de femmes entrepreneurs. 5.04 En partenariat avec le secteur privé et bénévole, le ministère de l’Industrie devrait organiser et publiciser une mission commerciale annuelle à l’intention des femmes entrepreneurs. Étant donné que ce serait une ville différente chaque année, la mission commerciale ferait connaître les femmes entrepreneurs à l’échelle du pays et favoriserait les échanges commerciaux de même que le réseautage, d’un bout à l’autre du pays. 5.05 Le gouvernement fédéral devrait soutenir les initiatives qui reconnaissent activement la participation des femmes au sein des réseaux d’affaires canadiens et internationaux. Exemples : les réseaux des femmes dirigeantes de l’APEC et de la ZLEA, le Commonwealth Businesswomen’s Network (réseau des femmes d’affaires) et la nouvelle III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 15 initiative de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), que finance l’Agence canadienne de développement international, à Genève. 6.00 Acquisition de compétences en affaires 6.01 Le gouvernement fédéral doit établir une infrastructure de formation efficace et souple qui assure un accès égal tout en répondant aux besoins particuliers et aux modes d’apprentissage des entrepreneures. Le gouvernement fédéral devrait examiner et évaluer le cours de formation en ligne qu’a conçu l’équipe de l’Initiative pour les femmes entrepreneurs à l’intention de ces dernières, lequel peut servir de modèle pour d’autres cours en ligne à l’intention de toutes les femmes entrepreneurs au pays. La croissance personnelle et la confiance en soi devraient faire partie des cours en affaires et des services conseil offerts aux entrepreneures. De plus, les programmes de recyclage de l’Assurance-emploi devraient faire connaître l’entrepreneuriat comme étant une forme de développement économique. 6.02 Le Programme d’aide au travail indépendant de Développement des ressources humaines Canada (DRHC) enseigne comment démarrer une entreprise aux personnes admissibles aux prestations d’assurance-emploi et assure un soutien en permettant aux inscrits de recevoir des prestations pour la durée de l’étape du démarrage de l’entreprise. DRHC devrait revoir le programme pour le rendre plus souple, par exemple, en simplifiant le processus d’approbation, en adoptant des critères plus réalistes quant aux activités interdites, en attendant l’autorisation ou en cours de participation et en s’adaptant mieux aux besoins des femmes qui réintègrent le marché du travail. 6.03 Développement des ressources humaines Canada (DRHC) devrait étendre l’application du Programme d’aide au travail indépendant aux personnes qui ne sont pas admissibles aux prestations. Beaucoup de femmes qui veulent ouvrir un petit commerce ou un service à domicile n’ont pas les compétences ni les contacts nécessaires pour le faire. De plus, elles n’ont pas droit au programme en vigueur, étant donné qu’elles ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi. Une partie de ces femmes intègrent le marché du travail pour la première fois ou y reviennent après avoir élevé leur famille, et certaines possèdent encore des responsabilités familiales. D’autres n’ont pas droit aux prestations, parce qu’elles ont quitté leur emploi de leur propre chef. À l’heure actuelle, les bénéficiaires d’assurance-emploi qui prennent part au Programme d’aide au travail indépendant continuent de recevoir des prestations pour la durée de l’étape de démarrage de leur entreprise. Le gouvernement fédéral III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 16 devrait offrir le même soutien aux personnes participant au programme en vertu de nouveaux critères plus inclusifs. 6.04 La Banque de développement du Canada devrait recommencer à offrir des cours à sa clientèle, en mettant l’accent sur le service aux femmes d’affaires partout au Canada. 6.05 Le gouvernement fédéral devrait insister auprès des provinces et des territoires sur l’importance d’inclure des éléments sur l’entrepreneuriat et les compétences en gestion des affaires dans les programmes scolaires, des niveaux primaire et secondaire. 7.00 Accès à l’information : un guichet unique pour les femmes entrepreneures 7.01 Le gouvernement fédéral devrait faire l’inventaire de l’information et des programmes fédéraux disponibles aux petites entreprises et aux femmes entrepreneures. Par la suite, il pourrait lancer une campagne concentrée de publicité à l’échelle nationale, dans le cadre de laquelle il annoncerait ses services et programmes du guichet unique. 7.02 S’inspirant de la recommandation 7.01, le gouvernement fédéral devrait réserver un accès aux femmes entrepreneures. Ce point d’entrée unique offrirait des renseignements sur tous les aspects d’une entreprise, du démarrage à son expansion, en passant par sa croissance. Le guichet unique traiterait des défis et besoins particuliers des femmes d’affaires. Il serait bon qu’elles y trouvent également tous les programmes du gouvernement fédéral visant les entrepreneures ou l’entreprise féminine. Cet accès par guichet unique s’ajouterait aux services offerts dans les centres de services aux entreprises et au site Web d’Industrie Canada. Cette source d’information en ligne devrait également comprendre une page portant sur le site d’Industrie Canada et offrir des liens à d’autres sites. 7.03 Le gouvernement fédéral devrait envisager la possibilité d’entrer en partenariat avec le secteur privé en vue de la conception d’un portail qui viendrait s’ajouter au point d’accès mentionné à la recommandation 7.02. Ce portail offrirait aux femmes entrepreneures de l’information pertinente, concernant les différents paliers gouvernementaux (fédéral, provincial, territorial, municipal) et le secteur privé (établissements bancaires, ordres professionnels, groupes d’affaires et associations sectorielles). Une telle initiative donnerait accès directement à des ressources telles que : • des mentors; III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 17 • des cours de formation, par exemple, des ateliers et des séminaires en ligne sur la gestion financière, la planification stratégique et autres sujets d’intérêt pour une femme entrepreneure; • de l’information sur les programmes et les orientations gouvernementales; • des questions fiscales; • des bonnes pratiques. 8.00 Accès aux marchés publics 8.01 Contrats Canada devrait cibler les femmes entrepreneurs et leurs associations au Canada, afin de mieux les renseigner sur le système d’approvisionnement du gouvernement fédéral. De plus, il devrait offrir une formation plus poussée sur l’accès aux marchés publics à l’échelon fédéral. 8.02 Le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux devrait également cibler les femmes entrepreneures autochtones pour les renseigner sur la Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones, en plus de fournir une formation sur l’accès à ces marchés public au niveau fédéral. 8.03 Le Groupe de travail recommande que la Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones soit examinée en vue d’améliorer son efficacité, son accessibilité et le processus. Tout nouveau programme d’impartition réservée devrait s’inspirer de l’expérience et de l’examen effectué de la stratégie en question. 8.04 Le gouvernement fédéral devrait réexaminer la possibilité d’une impartition réservée s’appliquant aux entreprises féminines. Il existe un précédent quant à la création de marchés réservés, avec la Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones : au moment de l’adoption du programme, en 1996, le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux a considéré la création de petites entreprises, dont un certain nombre serait réservé à des propriétaires femmes. Le projet a été rejeté. Compte tenu de la multiplication des entreprises créées par des femmes au cours de la dernière décennie, il est temps de revoir cette politique. 8.05 Le gouvernement fédéral devrait également mettre en place un programme de diversité des fournisseurs en vertu duquel les fournisseurs du gouvernement fédéral doivent assurer la diversité de leurs sous-traitants, et notamment avoir recours à des entreprises féminines. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 18 Les programmes pour la diversité des fournisseurs donnent un accès intégral et complet à la sous-traitance, dans tous les secteurs du monde des affaires. Ils réduisent aussi l’effet des pratiques antérieures discriminatoires à l’endroit des minorités visibles et des femmes, en contribuant à éliminer la sous-utilisation statistiquement importante des entreprises féminines. 8.06 Travaux publics et Services gouvernementaux Canada devrait améliorer le système MERX d’appels d’offres en ligne et l’accès de la petite entreprise ainsi que de l’entreprise féminine aux marchés publics à l’échelon fédéral. Parmi les améliorations qui pourraient être apportées, mentionnons la réduction des frais d’inscription et des droits de demande pour les contrats s’établissant à moins de 25 000 $. Bien que certains vantent la transparence du système, qui offre aux entreprises (canadiennes ou non) des chances égales d’obtenir des contrats gouvernementaux, celui-ci comporte de nombreux défauts et les plaintes sont légion. Les coûts d’inscription des fournisseurs et les frais de téléchargement des demandes de propositions sont élevés, alors que l’adjudication des marchés est lourde et loin d’être transparente. Le Groupe de travail reconnaît qu’on a récemment apporté des améliorations au système et réduit les frais d’inscription, ce qui ne représente cependant qu’une baisse de 27 %, après une hausse de 300 % en 2002. Bien des femmes ont cessé d’utiliser le système, parce qu’elles étaient mécontentes du manque de transparence du processus, du temps qu’elles devaient consacrer à la préparation d’une proposition et des coûts élevés. 9.00 Privilégier le secteur des services 9.01 Le gouvernement fédéral doit revoir et axer ses politiques et programmes pour mieux rendre compte de l’importance du secteur des services dans l’économie canadienne et du rôle des femmes dans ce secteur. Le gouvernement fédéral doit élaborer des politiques pour répondre aux besoins de ce secteur, besoins qui sont différents de ceux du secteur des ressources ou du secteur manufacturier, et former ses agents en conséquence. 9.02 Dans le cadre de la Stratégie d’innovation du gouvernement, il faut articuler une stratégie précise pour le secteur des services, et en particulier pour les femmes entrepreneures. Cette stratégie doit toucher la question des droits d’auteur des entrepreneures qui travaillent à contrat pour le gouvernement. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 19 9.03 Le gouvernement fédéral doit sensibiliser l’importance du secteur des services et de la place des femmes dans ce secteur, donc : • développer et appliquer des programmes de formation des formateurs pour amener les formateurs du gouvernement à mieux comprendre le secteur des services; • faire connaître les services canadiens novateurs, dont ceux offerts par les femmes. 10.00 Promotion des femmes entrepreneurs à l’échelle nationale et internationale 10.01 Le gouvernement fédéral devrait proposer, promouvoir et appuyer la commandite d’un Prix annuel canadien de l’invention et de l’innovation féminines dans le cadre des Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin, tout comme le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international commandite le Prix de l’exportatrice de l’année. 10.02 Le gouvernement fédéral devrait créer un Temple de la renommée des entrepreneures canadiennes sous l’égide du Bureau de la propriété féminine des entreprises. Il faut dégager et mettre en lumière des modèles pour les entrepreneures autochtones et inuites. 10.03 Par le truchement du Bureau de la propriété féminine des entreprises, le gouvernement fédéral devrait offrir des kiosques aux expositions et manifestations commerciales afin de faire connaître et d’encourager les entrepreneures. 10.04 Le gouvernement fédéral devrait reconnaître, souligner et encourager l’esprit d’entreprise chez les entrepreneures canadiennes, et le fait que ces femmes contribuent à l’économie nationale. Selon le Groupe de travail, le gouvernement fédéral devrait: • instaurer en tant qu’événement annuel la Semaine nationale de la femme d’affaires, au cours de laquelle on organiserait des conférences, des colloques, de la publicité et des initiatives de promotion et de reconnaissance du succès des entrepreneures canadiennes; • encourager l’Organisation des Nations unies (ONU) à adopter le thème de la femme d’affaires lors d’une Journée internationale de la femme; • mobiliser l’ONU et travailler activement à instaurer un consensus au sein des réseaux et agences de l’ONU afin que cette dernière déclare le troisième vendredi de mai la Journée internationale des femmes entrepreneures. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 20 10.05 L’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) participe à un travail de pionnier, en ce qui a trait aux PME et à l’entrepreneuriat. Elle a convoqué, en 1997 et en 2000, deux conférences sur les femmes entrepreneures dans les PME. Des représentants des secteurs privé et public du Canada y ont participé. L’entrepreneuriat féminin diffère de son vis-à-vis masculin sous nombre d’aspects importants. Par conséquent, il faut se concentrer de façon constante sur les femmes entrepreneurs, dans les domaines de la recherche en politiques, de la diffusion des pratiques et des lignes directrices exemplaires. Ceci permettrait de saisir davantage les perspectives de croissance et de création d’emplois au sein des petites entreprises dirigées par des femmes ou appartenant à des femmes. Le Groupe de travail de l’OCDE sur les PME et l’entrepreneuriat a attiré l’attention sur la pertinence politique de ce thème et a déjà amorcé l’intégration de l’entrepreneuriat féminin dans ses activités. Voilà pourquoi le Groupe de travail recommande ce qui suit : • que le Canada joue un rôle actif dans le processus de préparation de la Conférence ministérielle de juin 2004, à Istanbul (Bologne +4); • que le Canada participe au Comité directeur du Forum sur les bonnes pratiques dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin, qui aura lieu parallèlement à la réunion ministérielle; • qu’un comité consultatif sectoriel public-privé soit mis sur pied immédiatement afin d’examiner les recommandations de l’OCDE et d’élaborer des données et une stratégie en vue de la réunion ministérielle Bologne +4; • qu’Industrie Canada appuie le projet Tsunami et « La route d’Istanbul » en préparant, de concert avec les experts du projet Tsunami et les organismes gouvernementaux, le secteur privé, les ONG et les universitaires, sa participation aux tribunes en ligne, aux travaux de recherche, aux études de cas et aux bonnes pratiques, en vue de la réunion ministérielle Bologne +4; • que le Canada coopère avec les États-Unis et le Royaume-Uni afin d’organiser une conférence virtuelle de haut niveau, réunissant des dirigeants du secteur public et du secteur privé, en avril 2004, qui servira d’intrant au processus de Bologne; • que le Canada rédige un manuel de cas d’espèce, des bonnes pratiques et des recommandations en vue de le présenter et de le diffuser au Forum sur les bonnes pratiques dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin, à Istanbul, en juin 2004. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 21 11.00 Encourager et former les entrepreneures à l’exportation 11.01 Le gouvernement fédéral, notamment le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, devrait prévoir un financement supplémentaire et plus important pour les projets commerciaux des entrepreneures, notamment les missions commerciales classiques, les conférences, les sommets commerciaux et les missions commerciales virtuelles. 11.02 Le gouvernement fédéral, par le truchement du MAECI, devrait continuer d’organiser des missions commerciales composées uniquement de femmes. Tablant sur le succès des missions commerciales féminines précédentes, le gouvernement fédéral, à l’aide des ambassades, des hauts-commissariats, des consulats et des délégations commerciales, devrait mieux les soutenir, notamment au plan de l’organisation et de la direction, avant et pendant les missions féminines à venir, afin de mieux les faire connaître de même que d’assurer un meilleur jumelage d’entreprises. Par le passé, les associations de femmes d’affaires et leurs bénévoles ont assumé une large part du travail d’organisation, de planification, de promotion et de financement des missions commerciales menées par les femmes. Un meilleur soutien permettrait de mieux faire connaître ces initiatives valables, de sorte qu’un plus grand nombre de femmes y participent et que les rencontres génèrent des échanges commerciaux. Les missions commerciales composées uniquement de femmes servent d’entraînement à des missions commerciales plus formelles, notamment celles organisées par le gouvernement et le Premier ministre lui-même. Le nom des participantes devrait être versé dans une banque de données nationale dans laquelle le Cabinet du Premier ministre, les ministères et sociétés d’État pourraient puiser pour trouver des participantes à des missions commerciales plus imposantes. Cette base de données s’ajouterait à celle suggérée à la Recommandation 2.04. 11.03 Toutes les missions commerciales, tant celles des ministres que celles du Premier ministre, devraient comporter une proportion appréciable de femmes entrepreneures. 11.04 MAECI devrait élargir le système de subventions du Programme de développement des marchés d’exportation (PDME), afin que ce dernier réponde aux besoins des femmes exportatrices, entre autres par la réduction du chiffre minimale des ventes exigées. De plus, MAECI devrait s’assurer que le volet Aide aux associations du programme PDME intègre spécifiquement les femmes entrepreneures et leurs associations. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 22 11.05 MAECI devrait préparer des activités de promotion commerciale conçues spécialement pour l’exportation de services et offrir aux délégués commerciaux la formation ou l’information nécessaires pour les mener à bien. Des objectifs devraient être fixés quant à la participation des femmes entrepreneures à ces activités. Le gouvernement fédéral devrait investir dans le secteur des services, qui est en croissance, en offrant des ressources additionnelles à MAECI, afin que ce dernier fasse la promotion de l’exportation de services. 11.06 Afin d’inciter des femmes entrepreneures à prendre part aux futures missions commerciales, les réseaux commerciaux régionaux du gouvernement fédéral et les missions à l’étranger devraient prendre plus souvent l’initiative de présenter aux exportatrices, en particulier dans le secteur des services, les représentants des délégations commerciales étrangères présentes au Canada. Les liens créés grâce au réseautage, soit le fait d’être présenté ou de rencontrer des délégations commerciales, sont extrêmement utiles et améliorent l’image des exportateurs canadiens en général. Pour consolider cette démarche, le gouvernement fédéral devrait veiller à intégrer l’information en ligne à l’intention des femmes propriétaires d’entreprises aux sites d’information générale, tel ExportSource. 11.07 MAECI devrait réunir une équipe de délégués commerciaux en vue d’une tournée canadienne, pour rencontrer les femmes entrepreneures et leurs organisations. Cette mesure aiderait à familiariser les délégués commerciaux étrangers aux particularités et au potentiel des entreprises féminines. 11.08 MAECI devrait rétablir le soutien à la formation des femmes entrepreneures intéressées à exporter leurs produits et leurs services et devrait créer des programmes nationaux en vue de combler le vide sur le plan du mentorat, du partenariat et de la formation à l’exportation des femmes entrepreneures. Pour reprendre la Recommandation 3.05, Exportation et Développement Canada devrait, par exemple, recommencer à offrir ses ateliers d’information culturelle à l’intention des femmes entrepreneures, afin que ces dernières comprennent mieux comment fonctionnent les marchés étrangers. 11.09 Le gouvernement fédéral doit faire preuve de leadership et s’assurer que les femmes entrepreneurs sont bien représentées sur les conseils et autres organes associés au commerce multilatéral que le Canada soutient et auxquels il participe. 11.10 Lors du Colloque de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la femme et le commerce international, qui a eu lieu à Genève le 16 juin 2003, l’assemblée a proposé l’organisation d’une conférence, l’année prochaine, portant sur les hommes et les femmes face au III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 23 commerce, conférence qui serait parrainée par l’OMC et les institutions connexes. Le gouvernement fédéral devrait appuyer cette recommandation et s’assurer de la participation des femmes entrepreneures canadiennes : leur présence permettra à ces dernières de mieux comprendre l’incidence de la politique internationale sur leur entreprise. 11.11 Conscient que la politique commerciale n’est pas exempte de sexisme, le gouvernement fédéral devrait passer en revue ses politiques et accords commerciaux afin de s’assurer que ces derniers ne nuisent pas aux entreprises féminines, en particulier dans le secteur des services. 12.00 Lacunes au plan de la recherche 12.01 Le gouvernement fédéral, en partenariat avec le secteur privé et les organisations à but non-lucratif, devrait financer les activités d’un centre de recherches sur les entreprises féminines. Le mandat de ce centre serait de préparer un calendrier national d’études et un programme de collecte de données sur les entrepreneures, d’examiner les effets de politiques gouvernementales sur les entreprises féminines ainsi que d’analyser tous les aspects économiques touchant les entrepreneures. 12.02 Le Conseil de recherches en sciences humaines pourrait mettre en oeuvre un projet de recherche précis visant à favoriser et à soutenir l’étude de l’entrepreneuriat féminin qui assurerait une vaste participation régionale. 12.03 Dans le cadre d’un projet d’étude ciblé, en partenariat avec le gouvernement fédéral, le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) devrait servir de catalyseur à la formation d’un réseau de chercheurs qui étudieraient les femmes entrepreneures. Il existe déjà un réseau de ce genre au sein du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie ainsi qu’au sein du Réseau de recherche sur la gestion des océans; il est financé dans le cadre d’un projet conjoint de CRSH et du ministère des Pêches et Océans (MPO). 12.04 Le Conseil de recherches en sciences humaines devrait encourager des études sur les femmes entrepreneures dans les secteurs non traditionnels, par exemple celui de la science et la technologie. Le fait de se renseigner sur ces entrepreneures (leur cheminement, leurs caractéristiques et leur motivation par rapport à une carrière dans ces domaines) fera naître des idées sur la façon d’encourager la diversification de la gamme des entreprises féminines. 12.05 Le Conseil de recherches en sciences humaines devrait encourager et coordonner la recherche ainsi que l’étude de l’incidence particulière de la politique commerciale sur les femmes entrepreneures. Cette recherche III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 24 fournira les données essentielles à l’examen des politiques et accords commerciaux déjà mentionnés à la recommandation 11.11. 12.06 Le gouvernement fédéral devrait examiner les résultats des recherches actuellement menées, en ce qui concerne la capacité limitée des femmes à épargner en vue de leur retraite, de manière à corriger les injustices constatées à l’endroit des travailleuses autonomes. La capacité des Canadiennes à épargner en vue de leur retraite est souvent compromise du fait que nombre d’entre elles gagnent moins que leurs collègues masculins et ne peuvent profiter des déductions fiscales que permet l’épargne-retraite. Les écarts les plus marqués se situent dans les régimes enregistrés d’épargne-retraite et les régimes de pensions des employeurs. 12.07 Statistique Canada devrait réunir toutes les données utiles pour établir le pouvoir économique des femmes entrepreneures. L’information servirait de base à une recherche et à une analyse plus approfondies, pour aboutir à la formulation d’une politique. L’étude à caractère qualitatif et quantitatif doit se faire parallèlement à l’application d’une politique. 12.08 Le gouvernement fédéral devrait s’assurer que les programmes de développement ou de recherche qu’il subventionne dans un secteur industriel précis s’intéressent à l’entrepreneuriat féminin dans leurs études et prévoient des pratiques favorisant les femmes entrepreneures existantes ou potentielles. III. RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Page 25 Table of Contents IV. RÉSUMÉ DES FAITS SAILLANTS • Il y a plus de 821 000 femmes entrepreneures au Canada1. • Les entrepreneures canadiennes contribuent à l’économie du pays à hauteur de plus de 18,109 milliards de dollars chaque année2. • Le travail autonome a crû plus rapidement au cours des 25 dernières années que l’emploi salarié3. • Une personne sur six au Canada est travailleuse ou travailleur autonome4. • Le taux du travail autonome chez les femmes est passé de 8,6 % de la population active en 1976 à 11,5 % en 20025. • Depuis 1976, le taux de croissance moyen annuel du travail autonome est de 5,3 % chez les femmes et de 2,2 % chez les hommes6. • Entre 1996 et 2001, le nombre d’entrepreneures a augmenté de 8 % et le nombre d’entrepreneurs de 0,6 %7. • Entre 1981 et 2001, le taux de croissance de l’entrepreneuriat au Canada a été de 208 % chez les femmes, comparativement à 38 % chez les hommes8. • En 2002, un tiers des travailleurs autonomes canadiens était des femmes9. • En 2000, 45 % des petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes appartenaient à des femmes entrepreneures10. • Seulement 9 % des femmes entrepreneures font des affaires sur le marché international11. • La probabilité du travail autonome augmente avec l’âge chez les femmes : la plupart des travailleuses autonomes ont entre 35 et 54 ans12. • Le revenu moyen des travailleuses autonomes ou qui sont à leur compte est plus bas que le revenu des femmes qui occupent un emploi rémunéré13. 1 Statistique Canada, 2002 Mémoire de Statistique Canada au Groupe de travail, le 6 mai 2003 3 Ibid. 4 Ibid. 5 Ibid. 6 Ibid. 7 Recensement du Canada, 1981-2002, Statistique Canada 8 Ibid. 9 Mémoire de Statistique Canada 10 Mémoire d’Industrie Canada au Groupe de travail, le 13 décembre 2002 11 Mémoire du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international au Group de travail, le 8 avril 2003 12 Statistique Canada 13 Ibid. 2 IV. RÉSUMÉ DES FAITS SAILLANTS Page 27 • La moitié des travailleuses autonomes travaillent chez elles, ce qui montre l’impact économique des entreprises à domicile14. • 60 % des entrepreneures ont choisi le travail autonome et ne préféreraient pas un emploi rémunéré15. • 78 % des personnes qui travaillent à leur compte le font volontairement, la raison principale étant l’indépendance et la liberté que cela leur procure16. • Les femmes représentent 40 % des travailleurs autonomes qui exercent leur métier seuls et un peu plus d’un quart des employeurs17. • .Les Canadiennes exercent un emploi autonome dans une proportion plus grande que celle de n’importe quel autre pays18. • 17 % seulement des travailleuses autonomes gagnent plus de 30 000 $ par année, comparativement à 42 % des travailleurs autonomes19. • Les ventes annuelles moyennes sont sensiblement moins élevées dans les entreprises appartenant à des femmes; en 2000, les PME appartenant à des femmes ont atteint un chiffre de vente moyen de 311 289 $, comparativement à 654 294 $ dans les PME appartenant à des hommes.20 • En 2000, les femmes détenaient au moins 50 % des parts dans 31 % des entreprises de l’industrie du savoir et 31 % des entreprises du secteur manufacturier.21 • Les femmes ont tendance à créer leurs entreprises dans des secteurs à croissance plus lente et à niveau de risque plus élevé, notamment le commerce de détail et les services, où l’accès au financement pose un plus grand défi. • Les entreprises appartenant à des femmes sont plus récentes : 28 % sont sur le marché depuis 1996, comparativement à 23 % des entreprises appartenant à des hommes.22 • Les femmes représentent 38 % de la population active autonome chez les autochtones.23 14 Ibid. Ibid. 16 Développement des ressources humaines Canada 17 How are Women Faring in the Entrepreneurial Economy?, mémoire de Karen Hughes, Ph.D. au « petit déjeuner sur la Colline », Fédération canadienne des études humaines et des sciences sociales, Ottawa, le 1er mai 2003 18 Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 2000 19 Statistique Canada 20 Industrie Canada 21 Ibid. 22 Ibid. 23 Mémoire de Aboriginal Canada au Groupe de travail, le 25 mars 2003-09-26 15 IV. RÉSUMÉ DES FAITS SAILLANTS Page 28 • 24 Entre 1996 et 2001, le nombre de travailleuses autonomes autochtones a augmenté de 58 %, comparativement à 44 % chez les travailleurs autonomes autochtones.24 Ibid. IV. RÉSUMÉ DES FAITS SAILLANTS Page 29 Table of Contents V. INTRODUCTION En novembre 2002, le Premier ministre du Canada annonçait la création du Groupe de travail du Premier ministre sur les femmes entrepreneures dans le but de fournir au gouvernement fédéral des conseils afin d’améliorer la contribution des femmes entrepreneures à l’économie canadienne. Le mandat du groupe de travail comportait un volet double : • Examiner les défis particuliers des entreprises créées et dirigées par des femmes, étudier les facteurs susceptibles d’encourager l’esprit d’entreprise chez les femmes, évaluer les ressources disponibles et identifier les lacunes et les secteurs d’action potentielle pour l’avenir, ainsi qu’évaluer les pratiques internationales exemplaires et leur pertinence par rapport au contexte canadien. • Conseiller le gouvernement fédéral sur les questions de politique globale relatives à l’entrepreneuriat des femmes, tant au pays qu’à l’étranger, ainsi qu’inclure des projets précis que le gouvernement pourrait examiner dans des domaines tels que la recherche et les échanges commerciaux. Selon Statistique Canada, les petites entreprises représentent le secteur commercial qui connaît la croissance la plus rapide au Canada. La partie des entreprises appartenant à des femmes croît le plus rapidement dans ce secteur, car les femmes créent deux fois plus de nouvelles entreprises que les hommes1. En fait, selon les chiffres récemment publiés par le recensement du Canada de 2001, le nombre de femmes entrepreneures a augmenté de 8 p. 100 entre 1996 et 2001, par rapport à une augmentation de 0,6 p. 100 pour les hommes. Entre 1981 et 2001, le nombre de femmes entrepreneures au Canada a augmenté de 208 p. 100, par rapport à 38 p. 100 pour les hommes. Selon les chiffres de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), les femmes au Canada composent une portion plus importante des travailleurs autonomes que dans les autres pays. Le gouvernement du Canada doit considérer les conséquences du nombre croissant de travailleuses autonomes au pays ainsi que leur contribution à l’économie et leur situation. Dans le contexte de « l’économie traditionnelle », les femmes ont progressé en raison d’une hausse de leur niveau d’étude, de leur participation au sein des syndicats et de la politique gouvernementale. Elles ont aussi bénéficié de lois favorables liées au travail, soit l’équité salariale, les congés de maternité, l’assurance-emploi et le RPC. Dans le contexte de « l’économie nouvelle », de plus en plus de femmes optent pour le travail autonome et se retrouvent donc à l’extérieur du cadre des politiques gouvernementales et des lois qui ont amélioré le travail des femmes et leur situation économique.2 1 2 Mythes et réalités : le pouvoir économique des entreprises dirigées par des femmes au Canada, 1996, une étude indépendante commanditée par l’Institut de la Banque de Montréal pour les petites entreprises Dr. Karen Hughes, présentation au CRSH, Ottawa, le 20 octobre 2001 V. INTRODUCTION Page 31 Assurément, les femmes canadiennes créent tout un ensemble d’entreprises qui ne correspondent pas au modèle traditionnel des emplois rémunérés. La définition d’une « économie axée sur les entrepreneurs » doit tenir compte de cet éventail varié d’activités – qu’il s’agisse de travailleurs autonomes ou d’une petite entreprise employant quelques personnes, ou encore d'entrepreneurs responsables d’entreprises de plus grande envergure.3 Le Global Entrepreneurship Monitor (« GEM ») étudie l’entrepreneuriat et les politiques publiques dans plus de 37 pays. Son « 2001 Global Report » contient six recommandations de politiques publiques. L’une des recommandations les plus dynamiques consistait à susciter une plus grande participation des femmes : Il n’existe peut-être aucune initiative plus importante qu’un pays puisse adopter pour obtenir un degré plus élevé d’activité chez les entrepreneurs que d’encourager les femmes à participer.4 De plus, le rapport GEM 2001 pour les États-Unis a conclu que : La nécessité d’augmenter le nombre d’entrepreneures existe toujours, mais il faut également augmenter leur efficacité à démarrer et à faire croître leurs entreprises.5 Informations générales L’importance de la participation des entrepreneures canadiennes à l’économie du Canada à été reconnue pour la première fois en 1996 dans l’étude innovatrice intitulée « Mythes et réalités : Le pouvoir économique des entreprises dirigées par des femmes au Canada ».6 L’étude révélait qu’il y avait à cette époque au pays plus de 700 000 entreprises dirigées par des femmes, fournissant de l’emploi à 1,7 millions de personnes. Elle suggérait aussi que le nombre d’entreprises dirigées par des femmes s’accroissait deux fois plus vite que celui de la moyenne nationale. Malheureusement, en l’absence d’études plus récentes, on cite encore ces mêmes chiffres sept ans plus tard. Avec la parution de Mythes et réalités, plusieurs autres événements importants ont contribué, au cours des années 1990, à redorer le blason des femmes et à accentuer leurs attentes : 3 Ibid Global Entrepreneurship Monitor (GEM): Le rapport national canadien, 2001, commandité par Anne et Max Tanenbaum, Chaire d’entrepreneurship, Industrie Canada – Section des politiques et des petites entreprises et Développement économique Canada pour les regions du Québec. Vous pouvez télécharger un exemplaire sans frais au www.gemconsortium.org et utiliser le lien pour consulter les rapports de 1999 à 2001 5 (GEM): National Entrepreneurship Assessment, United-States of America, 2001, rapport commandité par le Babson College et le Kauffman Center for Entrepreneurial Leadership. Vous pouvez télécharger un exemplaire sans frais au www.gemconsortium.org et utiliser le lien pour consulter les rapports de 1999 à 2001. 6 Mythes et réalités : Le pouvoir économique des entreprises dirigées par des femmes au Canada, 1996, une étude indépendante commanditée par l’Institut pour les petites entreprises de la Banque de Montréal. V. INTRODUCTION Page 32 4 • Plusieurs associations régionales et locales de femmes entrepreneures sont mises sur pied ou connaissent de l’expansion; • Les banques et autres grandes sociétés prennent conscience du grand potentiel du « marché des femmes »; • Le Prix canadien de la femme entrepreneure de l’année est lancé; • Les conférences internationales pour les entrepreneures s’organisent et attirent un large public; • La Fondation des femmes entrepreneures du Canada prend son envol; • Une série de documentaires télévisés primée met en vedette des femmes entrepreneures; • Le Réseau des femmes dirigeantes de l’APEC est mis sur pied; • Le Canasian Businesswomen’s Network est né; • L’organisme Women in Rural Economic Development s’étend; • L’OCDE tient des conférences sur les femmes entrepreneures en 1997 et 2000; • Les travaux préliminaires commencent à l’intérieur du Réseau des femmes dirigeantes de la Zone de libre échange des Amériques (ZLÉA); • Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) lance l'Initiative commerciale internationale pour les Canadiennes (ICIC); • La première mission commerciale de femmes d’affaires à Washington, D.C. est organisée en 1997; • La première mission commerciale de femmes d’affaires à Los Angeles est organisée en 1998; • Le programme Women in International Trade débute en Ontario; • Le MAECI met au point le premier site Web sur les femmes en affaires; • La première recherche portant sur les femmes dans le commerce international est entreprise et donne lieu au rapport « Par-delà les frontières »7; • La tenue de la première mission commerciale de femmes d’affaires aux institutions financières internationales à Washington, D.C.; • La remise des prix Canadian Women Mentor a lieu; • Le Canada est l’hôte du tout premier Sommet commercial des femmes d’affaires Canada - États-Unis. Il s’agit de la plus importante délégation d’Américains qui se rend au Canada en 1999; • Une association nationale des femmes d’affaires est mise sur pied; 7 Par-delà les frontières : les Canadiennes dans le commerce international, 1999, rapport sur l’étude menée par la Coalition de la recherché commerciale, commanditée par le Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) et la Banque royale du Canada V. INTRODUCTION Page 33 • Des programmes régionaux d’appui aux entrepreneures sont établis dans le Canada atlantique, l’Ouest canadien et le Canada rural; • La première mission commerciale virtuelle a lieu entre le Canada, la Malaisie et Singapour. D’autres missions commerciales virtuelles suivent; • Le secteur privé offre généreusement de l’aide et du parrainage collectifs; • Tous les paliers gouvernementaux du Canada rendent accessibles leur aide et leur parrainage; • Le Canada est reconnu comme promouvant les entrepreneures et beaucoup de ses initiatives sont citées comme des pratiques exemplaires. Ces événements ont instauré un climat d’enthousiasme, une force d’impulsion et un niveau d’attente qui ont encouragé un plus grand nombre de femmes à commencer ou à agrandir leur entreprise et à considérer les marchés d’exportation. Ils ont aussi eu beaucoup de succès et ont généré des résultats positifs. Suite à la première mission commerciale entièrement féminine à Washington, D.C., ainsi qu’au renforcement de la sensibilisation des entrepreneures, plusieurs femmes ont été nommées à des conseils, tels que le Conseil consultatif des gens d'affaires de l'APEC (ABAC), ceux d’Équipe Canada Inc et de la délégation à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le ministre du Commerce international a réuni un petit groupe de travail consultatif sur les affaires et des femmes y ont été nommées. Mais les entités susmentionnées ont toutes ralenti leur allure depuis. Beaucoup de ces programmes n’existent plus, n’ont pas été poursuivis, sont restés sans résultats ou ont parfois tout simplement été abandonnés. Il existe plusieurs programmes régionaux qui donnent d’excellents résultats, mais qui ne s’appliquent qu’à leurs régions propres, ce qui laisse les entrepreneures de l’extérieur de ces aires géographiques exclues et mal desservies. Il existe encore un immense besoin de services et de programmes d’aide conçus pour les femmes. Si le gouvernement fédéral n’intervient pas pour s’assurer que les demandes des femmes entrepreneures sont prises en compte, une portion importante de l’économie canadienne demeurera sous-développée. Aujourd’hui, aucun pays ne peut se permettre d’ignorer un secteur dont l’essor est un des plus rapides et dont les ressources sont des plus vitales. Les données sur l’indice au développement provenant d’organisations comme l’OCDE et la Banque mondiale confirment que les pays qui ont une collectivité entrepreneuriale féminine active, ont un niveau de vie plus élevé et sont de meilleurs endroits où vivre. Les défis particuliers des femmes entrepreneures [Traduction] « Les femmes forment une part importante des créateurs d'entreprises. Toutefois, le processus de participation qu'adoptent les femmes semble différer sensiblement de celui des hommes… Cette recherche illustre qu’une compréhension plus exhaustive de l’expérience particulière des femmes en création d’entreprises faciliterait grandement V. INTRODUCTION Page 34 les efforts nationaux pour stimuler leur participation à l’entrepreneuriat. »8 Il ne fait aucun doute que bon nombre des défis que doivent relever les entrepreneures existent pour l’ensemble des entreprises qui démarrent, les petites entreprises et les entreprises axées sur la croissance. En revanche, il semble que les femmes sont exposées à des difficultés précises dans les phases de démarrage et de croissance de leur entreprise.9 L’expérience quotidienne des femmes entrepreneures est différente de celle des hommes du fait même que ce sont des femmes. Leurs expériences de vie sont différentes de celles des hommes, elles manquent souvent d’expérience dans le domaines des affaires et elles subissent un conditionnement social différent. Les préoccupations et les responsabilités des femmes varient de celles des hommes en raison leurs rôles respectifs dans la société, la famille et le monde des affaires. Dans le but d’élaborer une vision et des politiques nationales efficaces, il est essentiel de reconnaître d’abord l’existence de ces divergences. De plus en plus de pays le font, qu’il s’agisse du Danemark, du Royaume-Uni ou des États-Unis, ou par l’entremise d’organisations multilatérales telles que l'OCDE. En 2000, l’agence danoise pour le commerce et l'industrie rendait son rapport et ses recommandations stratégiques pour les femmes entrepreneures.10 En préparation de ce rapport, l'agence a mené deux enquêtes sur les obstacles11 et les relations avec les banques12. Ces études ont confirmé les différences entre les entrepreneures et leurs homologues masculins ainsi qu’entre leurs entreprises. De plus, elles correspondent aux résultats obtenus au Canada et aux conclusions émises par le Groupe de travail. Voici quelques-unes des principales conclusions du sondage : • Les femmes et les hommes ne choisissent pas le même type d’activités quand il s’agit de créer leur propre entreprise. Les femmes choisissent plus souvent un type d’entreprise dans le secteur des services, lié aux métiers traditionnels féminins. • Les valeurs et les priorités ne sont pas non plus les mêmes au moment du démarrage des entreprises. Les femmes sont plus enclines à accorder plus de priorité au bien-être de leur famille et de leurs enfants, ce qui engendre un conflit entre les valeurs de l’entreprise et les valeurs de la famille. 8 GEM Rapport 2002 Mémoire présenté au Groupe de travail par Louise St-Cyr et Sergine Hountondji, Chaire de développement et de relève de la PME-HEC Montréal, et Nicole Beaudoin, Réseau des femmes d’affaires du Québec 10 « Woman Entrepreneurs Now and the Future », 2000, L’Agence danoise de commerce et d'industrie, ministère du Commerce et de l’Industrie 11 « The Circumstances, Barriers and Potentialities of Women Entrepreneurs », 2000, L’Agence danoise de commerce et d'industrie, préparé par EU-net A/S 12 « The Relations of Banks to Women Entrepreneurs », 2000, L’Agence danoise de commerce et d'industrie, préparé par Ernst & Young Consulting Management 9 V. INTRODUCTION Page 35 • Ces valeurs et ces priorités influencent leur façon de diriger leur entreprise en ce qui concerne, entre autres, le financement et la volonté d’élargir l’éventail des activités ainsi que le recrutement de personnel. • Les femmes entrepreneures ont besoin de conseils et d'encadrement tant avant, qu’après le démarrage de l’entreprise. Ces conclusions sont corroborées par la recherche de la National Foundation for Women Business Owners13 effectuée en 2001, qui confirmait que la manière de penser et le style de gestion des hommes et des femmes entrepreneurs différaient, tout comme leurs objectifs d’affaires.14 Méthode : Les activités du Groupe de travail ont été réalisées entre novembre 2002 et juin 2003. Le groupe a effectué trente-huit consultations publiques, se rendant dans vingt et une villes, dans toutes les provinces et au Yukon. Les membres du groupe se sont également déplacés aux États-Unis et au Royaume-Uni pour évaluer des pratiques exemplaires internationales. De plus, vingt et un ministères et organismes ont été invités à faire des présentations sur leurs programmes d’aide aux femmes entrepreneures. Toutes les principales institutions financières canadiennes, et tous les autres intervenants concernés, comme la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et la Chambre de commerce du Canada, ont été appelées à soumettre leurs observations au Groupe de travail. Le groupe a également sollicité la participation des représentants provinciaux, régionaux et locaux. Des entrepreneures, à titre personnel, ainsi que des organismes, ont été conviés à faire directement leurs suggestions au Groupe de travail en assistant aux réunions. En bref, le Groupe de travail a pris les dispositions nécessaires pour permettre à tous de faire leur présentation au Groupe en personne, en ligne ou par écrit. Questions Le Groupe de travail s’est servi des quatre questions suivantes pour poser les fondements de ses recommandations : 13 1. Plus de femmes que jamais auparavant fondent leur entreprise. Quels défis les femmes doivent-elles affronter quand elles démarrent leur entreprise? Quelles occasions s’offrent à elles dans les secteurs public et privé pour relever ces défis? Quels défis surgissent lors de l’expansion d’une entreprise et comment les surmonter? 2. Le gouvernement fédéral cherche à mettre en valeur l’apport des femmes entrepreneures à l’économie canadienne. Quelles mesures le gouvernement fédéral doit-il prendre pour promouvoir les initiatives qui viendraient en aide aux femmes entrepreneures? Y a-t-il des domaines au potentiel important pour Connu aujourd’hui sous le nom de Center for Women’s Business Research « Styles of Success: The Thinking and Management Styles of Women and Men Entrepreneurs », 2001, National Foundation for Women Business Owners V. INTRODUCTION Page 36 14 les femmes qui auraient été ignorés ou sous-exploités? Connaissez-vous des pratiques internationales qui devraient être adoptées au Canada? 3. Les entreprises cherchent constamment à créer davantage de débouchés économiques. Le succès mondial d’une entreprise demeure un des principaux défis à relever pour les propriétaires. Quel défi particulier les femmes entrepreneures doivent-elles affronter quand il s’agit d’exporter leurs produits ou services? 4. L’innovation et l’apprentissage ont été établis comme des priorités par le gouvernement fédéral. Comment celui-ci peut-il s’assurer que les femmes entrepreneures participent à part entière aux programmes de politiques d’innovation, de recherche et développement, et de technologie du Canada? V. INTRODUCTION Page 37 Table of Contents VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneures Le Groupe de travail du premier ministre sur les femmes entrepreneurs demande que le gouvernement du Canada reconnaisse l’ampleur croissante que prend l’entrepreneuriat féminin et, à titre de priorité économique, qu’il aide les entrepreneures à lancer et faire grandir leurs entreprises. Aujourd’hui, avec plus de 821 000 femmes autonomes au Canada qui gagnent des revenus annuels de plus de 18 milliards de dollars, les entreprises appartenant à des femmes constituent une partie vitale de l’économie canadienne1. D’après leur niveau d’activités, elles sont économiquement aussi puissantes que les entreprises du secteur aérospatial canadien. [Traduction] « De plus en plus de preuves montrent que le niveau national d’activité des entrepreneurs présente une corrélation statistique significative avec les taux de croissance économique subséquents2. » Selon Statistique Canada, les petites entreprises est le secteur du monde des affaires qui connaît la croissance la plus rapide au Canada. Dans le budget 2003, le gouvernement a reconnu que « Les entrepreneurs et les petites entreprises contribuent grandement à la croissance économique et à la création d’emplois au Canada3. » Les entreprises appartenant à des femmes sont la partie de ce segment qui croît le plus rapidement et les femmes créent deux fois plus de nouvelles entreprises que les hommes4. Toutefois, le Groupe de travail a entendu à de multiples reprises partout au Canada que les entrepreneures ne sont pas prises au sérieux par les ministères et les organismes gouvernementaux ou par les institutions financières. Ces 25 dernières années, le travail autonome a connu une croissance plus rapide que les emplois rémunérés.5 Un travailleur sur six était un travailleur autonome6. Pour beaucoup de femmes, c’est l’occasion de gagner un revenu et d’avoir un horaire de travail souple, tout en jouant leur rôle de mère et en assumant leurs autres responsabilités familiales. D’autres femmes choisissent le travail autonome après avoir atteint le « plafond de verre » dans les entreprises canadiennes. Dans les années 1980, seulement 20 % de la croissance de l’emploi provenait du travail autonome et des petites entreprises. Dans les années 1990, ce secteur représentait près de 45 % de la croissance de l’emploi. En fait, de 1 2 3 4 5 6 Mémoire de Statistique Canada présenté au Groupe de travail le 6 mai 2003. Global Entrepreneurship Monitor Report, 2002 Le Plan budgétaire de 2003, page 140 Myths & Realities: The Economic Power of Women-Led Firms in Canada, 1996, étude indépendante soutenue par l’Institut de la PME de la Banque de Montréal. Mémoire de Statistique Canada présenté au Groupe de travail le 6 mai 2003. Idem VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 39 1990 à 1997, une période de réorganisation importante dans les secteurs publics et privés, les emplois autonomes représentaient 60 % de la croissance totale de l’emploi7. La création d’une culture de l’entrepreneuriat au Canada doit devenir partie intégrante de notre programme national d’action. Cependant, il demeure toujours une perception selon laquelle les travailleurs autonomes sont des travailleurs de deuxième catégorie, ou qu’ils sont inemployables, voire qu’ils sont moins ambitieux ou moins attentifs à leur carrière que les autres employés. Développement des ressources humaines Canada et Industrie Canada continuent d’employer des termes tels que travail « atypique » et « non traditionnel » pour désigner les travailleurs autonomes. De tels termes sous-entendent que les travailleurs autonomes sont en quelque sorte des travailleurs de deuxième catégorie comparativement aux employés. Puisqu’il y a maintenant plus de 37 % des Canadiens qui sont travailleurs autonomes, la nouvelle réalité doit être reflétée dans une nouvelle politique8. Bureau de la propriété féminine des entreprises Le Groupe de travail a appris l’existence de nombreux excellents programmes et occasions à l’intention des femmes entrepreneurs. Toutefois, plusieurs de ces programmes sont inconnus ou sous-utilisés, restreints dans leur application ou ils ne sont jamais parrainés. Plusieurs ministères fédéraux ont, ou ont eu par le passé, des initiatives conçues pour les femmes entrepreneurs. Ces initiatives ont été fragmentées, sont régionales et appliquées pour de courtes périodes. Ce manque de coordination mine la possibilité d’un plus ample développement des capacités des entrepreneures. Dans certaines régions, on soutient l’entreprise mise sur pied par des femmes par le biais de mécanismes fédéraux qui comprennent le ministère de la Diversification de l’économie de l’Ouest (DEO), l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA), l’Initiative fédérale de développement économique pour le nord de l’Ontario (FedNor), la Société d’aide au développement des collectivités dans le Canada rural (SADC) et Développement économique Canada (DÉC) pour les régions du Québec. Cependant, les entreprises appartenant aux femmes ont besoin d’être encouragées de façon soutenue partout au pays. Dans son mémoire au Groupe de travail, le groupe financier RBC précise qu’il existe une lacune dans l’appui aux entrepreneures étant donné que le gouvernement a traditionnellement fourni son appui sur une base régionale. Cependant, de nombreuses entrepreneures habitent dans des régions où les programmes n’existent pas. RBC fait également observer ce qui suit : 7 How are Women Faring in the Entrepreneurial Economy?, présentation de Dre Karen D. Hughes dans le cadre des « Petits déjeuners sur la Colline », Fédération canadienne des sciences humaines, Ottawa, 1er mai 2003 8 Mémoire de Développement des ressources humaines Canada (DRHC) présenté au Groupe de travail, 27 mai 2003. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 40 • « Il existe de merveilleux programmes de soutien qui ont été conçus pour aider les femmes à démarrer et à développer leurs entreprises. • Malheureusement, plusieurs de ces programmes de soutien sont offerts uniquement à l’échelon régional. Par conséquent, de nombreuses femmes chefs d’entreprise n’ont pas accès aux programmes de soutien qui leur seraient utiles. • Une approche nationale plus intégrée de prestation de ces programmes offrirait un plus grand accès aux femmes ainsi qu’une ampleur de soutien aux entreprises détenues par des femmes est ce qui fait actuellement défaut. » Le groupe financier RBC poursuit en faisant les recommandations suivantes : [Traduction] « Harmoniser le soutien du gouvernement aux entreprises féminines dans toutes les régions. (APECA, FedNor, DEO, toutes ont des programmes…notamment des conseillers ainsi que du soutien à la planification des affaires en plus de prêts à la micro-entreprise…dont ne peuvent pas profiter toutes les entreprises, spécialement celles du sud de l’Ontario et du Québec.) » La diversité des entreprises appartenant à des femmes est un autre facteur important. Les femmes entrepreneurs ne constituent pas un groupe homogène. Leurs entreprises vont du petit propriétaire unique travaillant à domicile aux sociétés de plusieurs millions de dollars qui emploient des milliers de personnes. Les défis auxquels les entrepreneures font face sont également très hétérogènes. Karen D. Hughes, Ph. D., professeure adjointe en sociologie et professeure agrégée en études féminines à l’Université de l’Alberta, a spécifiquement fait observer qu’il fallait reconnaître la grande diversité au sein des femmes autonomes et des propriétaires de petites entreprises : [Traduction] « À une extrémité nous trouvons ce que nous appelons les gazelles – des femmes entrepreneurs qui mettent sur pied des entreprises des plus florissantes, intéressées à prendre de l’expansion en exportant vers de nouveaux marchés, en investissant dans les nouvelles technologies et en permettant de nouvelles sources de capital. Les types de programmes et aides dont elles ont besoin diffèrent quelque peu de celles que l’on pourrait appeler des “entrepreneurs en raison de leur mode de vie”– par exemple, les femmes qui travaillent à domicile pour mieux équilibrer travail et famille –ou des “entrepreneures par nécessité” qui ont été forcées de s’orienter vers le travail autonome parce qu’elles ont perdu leur emploi ou qu’il y a eu une réduction de personnel, et qui font face à VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 41 des risques importants en termes de sécurité économique à plus ou moins brève échéance9. » Pour harmoniser le soutien du gouvernement dans toutes les régions, pour s’attaquer au problème de la diversité et aux défis que doivent relever les femmes entrepreneurs et pour reconnaître le rôle des entrepreneures au sein de l’économie, le gouvernement fédéral devrait créer un Bureau de la propriété féminine des entreprises. Ce nouveau bureau devrait être indépendant de Condition féminine Canada et il devrait être relié aux ministères gouvernementaux ayant des responsabilités clés dans le domaine des affaires. Ce bureau pourrait être constitué sur le modèle d’Entreprise autochtone Canada. Aux États-Unis, le Congrès créait, en 1979, le Office of Women’s Business Ownership (OWBO) au sein de la Small Business Administration (SBA) pour encourager la participation des femmes entrepreneurs à l’économie. L’OWBO rejoint les femmes propriétaires d’entreprises et fait écho à leur diversité par le biais d’un certain nombre de programmes coordonnés par des représentants de la propriété féminine des entreprises dans chaque bureau de district de la SBA. Au Canada, le Bureau de la propriété féminine des entreprises pourrait travailler en partenariat avec les agences régionales qui complètent les programmes et services régionaux offerts aux entrepreneures lorsque ceux-ci sont nécessaires. Le Bureau pourrait être représenté dans tout le Canada de la même façon qu’Entreprise autochtone Canada l’est aujourd’hui, dans les centres d’affaires du Canada. Le Bureau de la propriété féminine des entreprises du Canada pourrait également prendre les mesures suivantes : • Mettre sur pied et coordonner des programmes et des activités ainsi que participer aux activités locales, régionales et nationales en vue de rehausser le profil des entrepreneures; • s’assurer que le gouvernement fédéral fait valoir et encourage les entrepreneures à participer à toutes les activités d’affaires et de développement des entreprises au Canada, y compris grâce à des kiosques d’information10; • publier un rapport annuel similaire à celui du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) sur le statut des propriétaires canadiennes d’entreprises et le soutien qui leur est accordé. Un Bureau de la propriété féminine des entreprises représenté à l’échelle nationale pourrait aussi servir à convoquer un forum économique national pour les femmes qui s’inspirerait du travail du présent Groupe de travail. Un tel événement constituerait une plateforme inclusive où on élaborerait une stratégie nationale à l’intention des femmes entrepreneurs et qui poursuivrait sur la lancée du Groupe de travail en continuant ses 9 How are Women Faring in the Entrepreneurial Economy Voir la recommandation 10.03 du présent rapport. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 42 10 travaux. Le Groupe de travail a reçu un certain nombre de propositions demandant des consultations suivies. [Traduction] « Le gouvernement fédéral devrait effectuer des consultations économiques annuelles pour discuter des questions qui touchent la participation économique des femmes, surtout quand ces questions sont liées au financement des budgets nationaux. Il faudrait que les entrepreneures à faible revenu et les organismes qui travaillent au développement de l’entrepreneuriat des femmes y participent. Le gouvernement fédéral canadien doit continuer à sensibiliser et à éduquer les responsables des politiques et les décideurs concernant la reconnaissance des femmes comme d’importantes participantes à l’économie : entrepreneures, épargnantes et agentes de changement11. » Entre-temps, afin de s’assurer que les travaux du Groupe de travail ne se terminent pas avec le rapport, le premier ministre devrait, dans les 18 mois suivant la publication de ce rapport, mettre en œuvre un mécanisme afin de surveiller la réalisation des recommandations du Groupe. Centres d’affaires des femmes Le centre d’initiative pour femmes entrepreneurs (IFE) de Diversification de l’économie constitue l’un des modèles les plus couronnés de succès pour le soutien des entrepreneures. Malheureusement, son application et le soutien qu’il apporte ne se limitent qu’aux quatre provinces de l’Ouest. [Traduction] « Les entrepreneures doivent être soutenues et avoir une occasion de rencontrer d’autres femmes. J’ai récemment participé aux Women Entrepreneurs of Saskatchewan (organisme financé par le Fonds de diversification de l'économie de l'Ouest) et j’applaudis cet organisme pour tout ce qu’il fait pour aider les femmes d’affaires. Il est certainement sur la bonne voie pour fournir des renseignements, des conseils et un financement aux femmes qui veulent démarrer leur propre entreprise. En fait, le gouvernement fédéral devrait élargir cette initiative. OBSERVATION ANONYME, SASKATCHEWAN Le Canada n’a aucun programme national destiné aux centres d’initiative pour femmes entrepreneurs. Les entrepreneures de tout le Canada, spécialement à Halifax et à Laval, ont demandé de façon spécifique au gouvernement fédéral d’avoir accès à de l’information et à de l’aide comme celles fournies par les centres d’IFE. 11 Mémoire de Francine Rochon du Fonds d’emprunt communautaire féminin présenté au Groupe de travail. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 43 « Mettre sur pied à Québec un bureau d’Initiative pour femmes entrepreneurs qui s’inspire des bureaux en existence dans l’Ouest canadien. Ce bureau aurait pour fonction : • d’aider les femmes à obtenir le financement nécessaire au démarrage et au développement de leur entreprise (aide à la préparation d’une demande de prêt, programme de préqualification au prêt); • d’aider les femmes à obtenir les conseils nécessaires pour la gestion de leur entreprise, particulièrement dans un contexte de développement; • d’aider les femmes à identifier les organismes pouvant leur offrir de l’assistance (associations, réseaux, organismes gouvernementaux, etc.12) » Des centres d’initiative pour femmes entrepreneurs devraient être établis partout au Canada. De tels centres feraient appel aux ressources et aux programmes existants et ils adapteraient leurs services aux besoins des collectivités qu’ils desservent. Chaque centre offrirait une formation en finance, en gestion, en marketing, en approvisionnement et sur les ressources d’Internet ainsi que des programmes d’aide, d’encadrement et de réseautage. En 1988, aux États-Unis, en réponse aux associations d’entreprises des femmes qui insistaient sur le fait qu’il restait beaucoup à faire pour aider les entrepreneures à surmonter les obstacles au succès, constatations confirmées lors d’une audience du Congrès, la Small Business Administration (SBA) a créé le programme des centres d’affaires pour femmes. Aux États-Unis, il y a maintenant plus de 90 centres d’affaires pour les femmes financés conjointement par le gouvernement des États et la SBA. Les centres d’affaires pour femmes se sont révélés utiles aux femmes qui se lancent ou qui pensent se lancer en affaires. La plupart d’entre eux offrent une formation dispensée par des femmes pour des femmes dépassant souvent un cours livresque typique de deux semaines. Ils offrent un soutien continu et un accès à de l’expertise technique, en encadrant et en conseillant non seulement sur des questions de gestion et de finance mais aussi sur des connaissances élémentaires et en abordant le problème de la peur de ne pas réussir. De plus, certains de ces centres offrent aussi des programmes de garantie d’emprunt ou de préqualification. 12 Mémoire de Louise St-Cyr et de Sergine Hountondji, Chaire de développement et de relève de la PMEHEC Montréal, et de Nicole Beaudoin, Réseau des femmes d’affaires du Québec, présenté au Groupe de travail. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 44 Initiatives existantes Diversification de l’économie de l’Ouest du Canada – Initiative pour les femmes entrepreneurs Le gouvernement fédéral a créé l’Initiative pour les femmes entrepreneurs (IFE) en 1994, dans le cadre de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO). Chacune des quatre provinces de l’Ouest a reçu des fonds pour mettre sur pied un programme d’expansion des entreprises à l’intention des femmes, comprenant notamment la participation au micro-prêt et au micro-financement à l’intention des entrepreneures. Les modèles varient : • Centre d'entreprise des femmes (Manitoba); • Women Entrepreneurs of Saskatchewan; • Women’s Enterprise Initiative of Alberta; • Women’s Enterprise Society of British Columbia. Les centres d’IFE ont une mission commune, mais ils ont chacun des approches très distinctes de prestation de leurs services aux femmes dans leurs collectivités. Le simple intérêt que les IFE portent aux femmes en affaires et leur contrôle à l’échelon local permet à chaque centre de mettre sur pied des programmes et des services adaptés aux besoins de leurs collectivités13. » Les centres ont également établi (et continuent d’établir) des liens solides avec d’autres fournisseurs de services gouvernementaux fédéraux et provinciaux et le secteur privé afin de pouvoir fournir des services continus et rentables à leurs clients. Même si un certain nombre d’organisations de l’Ouest du Canada soutiennent le développement de l’entrepreneuriat, quelques lacunes importantes restent à combler. D’après l’Analyse de 2002 de l’impact de l’étude de l’Initiative pour les femmes entrepreneurs, l’IFE comble deux de ces lacunes : • Grâce à son programme de prêts, l’IFE permet un accès beaucoup plus important au crédit pour les entreprises des femmes axées sur la croissance, en comblant un vide financier largement considéré comme particulièrement important dans le cas des jeunes entreprises. • Les services de formation et d’aide à la planification d’entreprises qu’offrent les IFE aident aussi à combler les lacunes en matière d’expérience qui empêchent les entreprises des femmes de prendre de l’expansion aussi rapidement que celles des hommes. 13 Mémoire du Western Economic Diversification Canada Service Partnership Secretariat présenté au Groupe de travail le 11 février 2003. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 45 [Traduction] « Je suis dans le commerce de détail des vêtements depuis plus de dix ans maintenant. Lorsque j’ai démarré mon entreprise à l’âge de 21 ans, on ne me prenait pas au sérieux. Même si j’avais obtenu mon diplôme en administration des affaires de l’Université de Winnipeg, on me considérait toujours comme un enfant. Jusqu’à ce que je rencontre le Centre de services aux femmes il y a un an, les banques me demandaient encore d’amener ma mère en guise de co-signataire pour toutes les transactions importantes. Les femmes doivent savoir qu’il existe un groupe d’entraide comme le Centre de services aux femmes qui les aidera à nourrir et à développer leurs idées et leurs rêves. Comme je l’ai déjà suggéré au Centre de services aux femmes, cette information doit être véhiculée aux jeunes femmes du Manitoba. Par le biais de séminaires, de camps de jour, de programmes de mentorat et de publicité, on doit répandre le message que le Canada appuie la contribution des entrepreneures. » KAREN HARGOT, FRENZEE MANITOBA Un des centres d’IFE qui fonctionne le mieux et qui se trouve à Winnipeg, au Manitoba, devrait être considéré comme un modèle parmi les centres pour femmes entrepreneurs au Canada. Situé dans les mêmes locaux que le centre d’affaires d’Industrie Canada et le centre d’affaires du Manitoba, le centre de services pour les femmes entrepreneurs agit comme point d’accès unique pour les entrepreneures qui ont besoin d’information, de financement et de soutien. Les installations sont conviviales, accueillantes et elles ne sont pas intimidantes. Le centre travaille en étroite collaboration avec les autres centres d’affaires et le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba/Economic Development Council for Manitoba Bilingual Communities (CDEM), orientant leurs clients vers d’autres centres et qui partagent également des ressources sur place. Le centre est dirigé par des entrepreneures pour des entrepreneures. Il existe depuis neuf ans et a pour objectif de « changer le monde ». Il est essentiel que ce centre et les autres centres d’IFE soient maintenus et reçoivent un soutien à long terme. Ils fonctionnent avec des budgets serrés, mais leurs coûts continuent de grimper et ils ont de moins en moins de fonds à investir dans leurs programmes. [Traduction] « Les effets des initiatives régionales et locales sur le développement de l’entrepreneuriat des femmes ont fait l’objet d’une bonne documentation (APECA, IFE). L’absence de financement annule souvent la capacité de ces organismes à fournir leurs services et activités. Certains organismes en arrivent à ne plus pouvoir offrir les programmes et services demandés jusqu’à ce que du financement soit trouvé ou bien, dans les cas extrêmes, (mais non rares), qu’ils soient forcés à interrompre complètement leurs opérations. De tels événements ont un effet direct sur VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 46 les individus avec lesquels ces organismes travaillent et sur les communautés où elles oeuvrent14. » Agence de promotion économique du Canada atlantique – Initiative Femmes en affaires En octobre 2002, le ministre d’État Gerry Byrne (Agence de promotion économique du Canada atlantique) annonçait le lancement de l’Initiative Femmes en affaires (IFA). Ses objectifs sont les suivants : • renforcer les capacités de gestion et les aptitudes en développement d’entreprises des entreprises appartenant à des femmes; • améliorer l’accès au capital et les services de soutien des affaires en vue du démarrage et de la croissance des entreprises appartenant à des femmes; • encourager les entreprises appartenant à des femmes à vendre aux marchés internationaux et aux industries axées sur le savoir. L’APECA offre aux femmes du Canada atlantique toute une gamme de services par l’entremise de son Initiative Femmes en affaires, dont les suivants15 : • appui aux organismes offrant des conseils aux gens d’affaires ou soutien consultatif à l’intention des femmes, diffusion de renseignements commerciaux et reconnaissance des femmes chefs d’entreprise; • établir un partenariat avec divers groupes et diverses associations afin d’aider les femmes à relever leurs compétences d’entrepreneur par l’intermédiaire de plusieurs activités de mentorat et de formation aux affaires; • subventionner de nombreuses conférences à l’intention des femmes chefs d’entreprise, leur offrant ainsi la possibilité d’entendre les grands spécialistes sur divers thèmes commerciaux et d’établir des réseaux avec leurs pairs. De plus amples renseignements sur l’APECA et DEO sont offerts dans les annexes du présent rapport. Un grand nombre des enjeux auxquels font face les entrepreneures du Canada atlantique et de l’Ouest du Canada, en ce qui concerne leur manque de formation en affaires et d’autres contraintes, sont partagés par les entrepreneures de toutes les régions rurales du Canada. Les femmes entrepreneurs de tout le Canada, particulièrement dans les régions rurales et du Sud de l'Ontario et du Québec, n’ont pas accès aux types de programmes et de services de soutien fournis par l’APECA et DEO. 14 15 Francine Rochon Mémoire de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) présenté au Groupe de travail. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 47 Femmes en milieu rural [Traduction] « Les entrepreneures doivent relever de nombreux défis qui peuvent être amplifiés dans les régions rurales du Canada. Elles sont souvent seules, sans appui solide au plan financier solide et émotionnel. » JO–ANN HALL, ALBERTA AGRICULTURE, FOOD AND RURAL DEVELOPMENT ALBERTA Dans les communautés rurales, il faut souvent se déplacer sur des distances considérables pour avoir accès aux programmes et aux services gouvernementaux – s’il est seulement possible de s’y rendre. Certaines régions n’ont aucune ligne téléphonique ou elles ont encore des lignes partagées; par conséquent, les résidants ne peuvent pas accéder à l’Internet pour obtenir des renseignements sur les programmes du gouvernement qui sont disponibles. Les milieux ruraux sont également aux prises avec le problème de l’exode des jeunes, l’absence de système d’aide et, bien souvent, une économie limitée ou spécialisée. Au Québec, le Groupe de travail a appris que les entrepreneures hors de la métropole doivent affronter les problèmes particuliers suivants pour démarrer leur entreprise : • [Traduction] « isolement, adaptation familiale difficile, découragement des membres de la famille, choix difficiles entre un salaire régulier et le démarrage d’une entreprise; • besoin d’information et de formation, accompagnement et réseautage; • besoin d’un accès plus approprié aux principales installations financières; • réticence des organismes de développement économique à s’intéresser aux problèmes réels16. » Selon Julie Burch, ancienne directrice de Women in Rural Economic Development, les femmes en milieu rural et les femmes qui ont un faible revenu ont besoin d’aide dans tous les aspects de l’entrepreneuriat17 : • habituellement, les femmes en milieu rural à faible revenu doivent assumer la plus grande partie des responsabilités familiales et elles doivent donc veiller constamment à garder un équilibre; • les femmes ont souvent besoin d’aide en matière de garde d’enfants et de transport lorsqu’elles participent à des initiatives communautaires de développement économique, comme la formation au travail autonome; 16 Mémoire de France Dionne, consultante, Stratégie et développement rural, Pont Rouge (Portneuf, Québec) présenté au Groupe de travail le 9 mai 2003 17 Mémoire de Julie Burch, ancienne directrice du Women and Rural Economic Development (WRED). VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 48 • en général, les femmes sont peu enclines à prendre des risques. Elles ont aussi tendance à commencer leur entreprise lentement, en empruntant peu de capital; • les femmes sont moins enclines à avoir recours à des stratégies de croissance du marché comme l’exportation de leurs produits ou services, le réseautage stratégique, les alliances d’affaires et la recherche de prêts d’affaires; • les femmes manquent souvent de confiance en elles. Celles qui ont été longtemps absentes du marché du travail doivent incorporer une formation sur les connaissances pratiques dans leur programme; • les femmes continuent à lutter contre les obstacles systémiques et institutionnels comme l’accès limité aux services bancaires et les critères discriminatoires relatifs à l’accès aux programmes financés par le gouvernement; • il y a aussi des obstacles culturels qui prédominent davantage dans les communautés rurales, comme la conception traditionnelle du rôle de la femme dans les affaires et au gouvernement; • les barrières géographiques et réglementaires entravent souvent le développement des entreprises appartenant à des femmes. [Traduction] « Si le gouvernement fédéral entend soutenir la croissance de l’entrepreneuriat féminin, il doit le faire en travaillant avec des organismes motivants qui ont déjà acquis un savoir-faire, comme le Programme de développement des collectivités. Une campagne médiatique réaliste ayant pour but d’encourager les femmes, de partager des histoires de réussites et de leur enseigner où elles peuvent aller pour obtenir du soutien, comme au bureau local du Programme de développement des collectivités pourraient grandement bénéficier aux femmes. » MARIE GALLANT, TAWATINAW COMMUNITY FUTURES DEVELOPMENT CORPORATION ALBERTA Il est nécessaire d’offrir les programmes destinés aux femmes dans les régions rurales. Ceux-ci ne peuvent être livrés de la même façon qu’en région urbaine. Il faut revitaliser les programmes de leadership et soutenir les réseaux pour les femmes des régions rurales. Ils connaissent beaucoup de succès, partout où ils existent. [Traduction] « Lorsqu’un petit centre de ressources pour femmes au milieu de la région rurale d’East Parry Sound, avec un personnel de deux individus dévoués, peut, en 12 mois, cultiver 25 nouvelles entreprises commerciales dans diverses phases de développement, il faut s’arrêter quelques minutes et reconnaître que l’impact économique des entrepreneures qui aident la communauté dans une région comme Muskoka/Perry Sound peut être très important. Les femmes des régions VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 49 éloignées ont la volonté, le besoin et la capacité d’utiliser leurs talents et leurs compétences pour devenir d’excellentes entrepreneures18. » GAIL HENDERSON, MICRO BUSINESS DEVELOPMENT CENTRE ONTARIO Femmes autochtones19 [Traduction] « Le Canada est reconnu comme un leader en matière de multiculturalisme. Cette richesse pourrait constituer une formidable phase d’expansion économique, mais le Canada s’en sert mal. Nous devons nous rappeler que les femmes autochtones font partie de notre multiculturalisme. » L’HONORABLE HEDY FRY, DÉPUTÉE S’assurer que les femmes autochtones contribuent à la politique de développement économique et qu’elles participent au développement économique et en bénéficient dans les collectivités du Canada revêt une grande importance. Les femmes autochtones doivent relever des défis particuliers en matière d’aide financière, d’infrastructure communautaire, d’accès aux services de soutien et à l’information. On leur refuse souvent une aide financière pour des raisons allant de l’inadmissibilité à l’absence de soutien par le gouvernement. Les recommandations faites au groupe de travail, particulièrement en ce qui concerne les femmes autochtones, comptaient les suivantes : 18 • [Traduction] Rattacher des services de soutien à l’entreprise ou des agents des services de soutien à l’entreprise aux sociétés autochtones de financement en Colombie-Britannique, non seulement pour traiter avec les clientes autochtones, mais aussi pour axer les services sur les femmes. • Mener des ateliers régionaux pour les entrepreneures autochtones afin de les conseiller sur les outils nécessaires au démarrage d’une entreprise, sur l’importance d’être personnellement solvable et sur les éléments qu’un emprunteur doit considérer. • Le ministère de Diversification de l’économie de l’Ouest reconnaît que les Sociétés autochtones de financement (SAF) en ColombieBritannique constituent le mécanisme idéal de prestation de services aux femmes autochtones. • Il n’est pas toujours nécessaire d’identifier une source de financement supplémentaire pour répondre aux besoins des entrepreneures; mais le recours à une approche du financement mieux coordonnée est parfois nécessaire. On devrait accorder une attention particulière à la Tiré du compte rendu d’une consultation tenue par le député Andy Mitchell de Sound-Muskoka. Tel que défini dans le paragraphe 35(2) de la Loi constitutionnelle de 1982, le terme « peuples autochtones du Canada » s'entend notamment des Indiens, des Inuit et des Métis du Canada. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 50 19 nécessité d’assurer aux femmes autochtones un accès adéquat au financement et aux services. À titre d’exemple, un emprunt n’a jamais été fait par le biais du All Nations Trust Company auquel le centre de services des femmes participe. • Créer un Conseil national des femmes qui assurera le suivi des recommandations ainsi que la présence d’une femme autochtone dans ses rangs. • Identifier et mettre en vedette les modèles de rôle des entrepreneures autochtones20. » De nombreuses entrepreneures autochtones sont isolées et elles ne sont pas au courant de programmes comme ceux offerts par Entreprise autochtone Canada (EAC) ou des possibilités offertes par la Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones21. Le budget fédéral de 2003 prévoit 20 millions de dollars pour EAC en soutien additionnel pour le développement de l’entrepreneuriat et la création d’entreprises au cours des deux prochaines années. Il importe de s’assurer que certaines de ces ressources serviront à contribuer au succès des femmes autochtones. Recommandations : 1.01 Le gouvernement fédéral devrait créer un Bureau de la propriété féminine des entreprises. Ce bureau serait distinct de celui qui s’occupe de la condition féminine et serait relié à un ministère jouant un rôle important dans le monde des affaires, afin de bien traduire le rôle des femmes entrepreneures dans la croissance économique du pays. Il existe de nombreux programmes fédéraux très efficaces pour soutenir le développement et la croissance des entreprises féminines : dans les provinces Atlantiques, il y a l’Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APECA) et, dans les quatre provinces de l’Ouest, l’Initiative pour les femmes entrepreneurs relève de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada. Ces programmes fonctionnent de façon autonome et leur efficacité varie, selon leur mode de prestation local. La création d’un Bureau de la propriété féminine des entreprises favoriserait une prestation équitable, continue et uniforme des programmes là où, au Canada, ils ne sont pas déjà offerts par des organismes régionaux. Ce Bureau 20 Mémoire de All Nations Trust Company/All Nations Development Corporation présenté au Groupe de travail les 22 et 23 mai 2003. 21 Voir la sous-section 8.00 du présent rapport. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 51 fonctionnerait en partenariat avec les agences régionales qui exécutent des programmes s’adressant aux entrepreneures, afin de compléter les services et programmes régionaux, selon les besoins ou la demande. Ce Bureau pourrait suivre le modèle d’Entreprise autochtone Canada. 1.02 Le gouvernement fédéral devrait ouvrir des centres de services aux entreprises féminines partout au Canada. Ces centres pourraient se modeler sur ceux, ouverts dans le cadre de l’Initiative pour les femmes entrepreneurs par Diversification de l’économie de l’Ouest. Les centres exploiteraient les ressources en place et s’associeraient à ces dernières. Ils s’occuperaient, par exemple, de la formation, de l’aide technique, du mentorat, des ressources financières et de l’accès au crédit, aux capitaux ainsi qu’aux occasions d’affaires, notamment la commercialisation des biens et des produits en vue des marchés publics à l’échelle fédérale. 1.03 Le Bureau de la propriété féminine des entreprises devrait organiser, en 2004, un Forum économique national des femmes, réunissant des délégués de poids et de haut niveau qui proviennent des secteurs privé et public, des milieux universitaires ainsi que des organismes non gouvernementaux. Les femmes autochtones, inuites, handicapées, celles qui habitent le milieu rural et les immigrantes seraient également invitées à participer. Ce Forum permettrait l’élaboration d’un plan directeur en vue d’une vision nationale, en faveur des femmes entrepreneures. 1.04 Le Bureau de la propriété féminine des entreprises devrait, à l’échelon national, mettre au point une stratégie et un plan à long terme destinés au soutien, à la promotion et à l’intégration des entrepreneures à l’économie canadienne. Il y a lieu d’examiner de près les nombreuses politiques fédérales, provinciales et municipales qui ont une incidence sur les perspectives de développement économique et social des femmes, afin d’en dégager les changements qui amélioreraient leur situation. 1.05 Sous la direction du Bureau de la propriété féminine des entreprises, le gouvernement fédéral devrait publier un rapport annuel analogue au Global Entrepreneurship Monitor (GEM), sur la situation des Canadiennes propriétaires d’entreprises et sur le soutien qu’elles reçoivent. 1.06 Le gouvernement fédéral devrait veiller à ce que les centres de l’Initiative pour les femmes entrepreneurs, relevant de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada, soient maintenus et disposent d’un VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 52 financement à long terme. Il faut veiller particulièrement à offrir ce financement et ces services aux entrepreneures autochtones. 1.07 Le gouvernement fédéral devrait maintenir et assurer son soutien à long terme à l’initiative Femmes en affaires, pilotée par l’Agence de promotion économique du Canada Atlantique, à l’intention des femmes de cette région du Canada. 1.08 Le gouvernement fédéral devrait revitaliser les programmes de leadership pour les femmes en milieu rural. Il devrait élargir des programmes, par exemple, ceux offerts par le Programme fédéral de développement économique du Nord de l’Ontario (FedNor), l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec et la Société d’aide au développement des collectivités, en tirant profit de leur succès ainsi qu’en les adaptant aux besoins particuliers des entrepreneures du Canada rural, en partenariat avec le Bureau de la propriété féminine des entreprises. Le Groupe de travail recommande aussi que les organismes en place et qui réussissent soient tenus de cibler les femmes entrepreneures. 1.09 Les femmes autochtones font face à des défis bien particuliers qu’il faut régler pour aider leurs collectivités à se développer. Le Bureau de la propriété féminine des entreprises devrait donc analyser ces défis spéciaux des femmes autochtones, en partenariat avec Entreprise autochtone Canada. En outre, il devrait amorcer des pourparlers avec les entrepreneures autochtones et veiller à ce qu’elles participent à tout mécanisme de planification visant l’établissement, suivi de la mise en œuvre de politiques et de programmes économiques les concernant. 1.10 Le budget 2003 prévoit un soutien additionnel de 20 millions de dollars à l’intention d’Entreprise autochtone Canada, afin d’assurer le développement de l’entrepreneuriat et du commerce au cours des deux prochaines années. Le gouvernement fédéral devrait s’assurer qu’une partie de ces ressources sera allouée spécifiquement aux femmes entrepreneures autochtones. 1.11 L’emploi des termes « travail atypique » et « travail non traditionnel » pour désigner le travail autonome devrait cesser, au gouvernement fédéral. Développement des ressources humaines Canada (DRHC) utilise le terme « travail atypique » à l’égard des travailleurs autonomes. Trente-sept pour cent des Canadiens occupent un « emploi non traditionnel »22. C’est une grande partie de la population active 22 Mémoire de Développement des ressources humaines Canada, 27 mai 2003. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 53 canadienne. L’emploi de cette expression perpétue l’idée que les travailleurs autonomes sont des êtres de deuxième classe, et de nombreuses femmes entrepreneures, un peu partout au Canada, ont signalé ne pas avoir l’impression que les ministères et organismes gouvernementaux, ni les établissements financiers, les prenaient au sérieux. Dans les 18 mois suivant la publication du présent rapport, le Premier ministre devrait mettre en place un mécanisme de suivi et de vérification de l’application des recommandations du Groupe de travail. Les travaux de ce dernier ont reçu un vif appui des entrepreneures, des collègues et de tous les intervenants intéressés, de même que des médias. Le Groupe de travail est considéré comme une pratique exemplaire à l’échelle internationale et on attend avec impatience les résultats. Les attentes des femmes qui n’ont jamais participé de près à une initiative du gouvernement fédéral ont augmenté. Le mandat du Groupe de travail ne devrait pas se terminer avec la publication de ce présent rapport. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 1.00 Coordination du soutien aux femmes entrepreneurs Page 54 2.00 Porte-parole : une voix pour les entrepreneures Les entrepreneures ont du mal à se faire entendre. De très nombreuses femmes sont isolées sur le plan affectif ou géographique et n’ont accès ni aux réseaux ni aux sphères traditionnels. On dénombre plus de 821 000 femmes qui travaillent à leur compte au Canada et pourtant, ce secteur important de l’économie canadienne ne compte pas de porte-parole ni de championne au sein du gouvernement pour témoigner de ses préoccupations. Les entrepreneures sont différentes de leurs homologues masculins. Elles ont une définition différente du succès, des objectifs différents ainsi que des expériences de vie différentes qui influent sur leur travail. Les entrepreneures gèrent leurs entreprises différemment et la majorité d’entre elles sont principalement responsables de leur famille. Leurs besoins de formation et de soutien varient. Les organismes traditionnels tels que la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et les chambres de commerce n’invitent pas spécifiquement les femmes entrepreneures à se joindre à leurs rangs. De nombreuses femmes entrepreneures ont dit au Groupe de travail que ces organismes traditionnels ne comprenaient pas leurs besoins et leurs défis particuliers, qu’ils ne représentaient pas leurs intérêts ou ne les considéraient tout simplement pas comme une priorité. Certaines ont fait observer que ces organismes étaient intimidants et qu’ils représentaient la vieille clique. Même si certaines de ces organisations sont dirigées par des femmes, elles ne représentent pas nécessairement les besoins des entrepreneures. [Traduction] « Je suis devenue présidente de l’entreprise dont j’étais copropriétaire avec mon mari. Nous sommes les plus grands concepteurs et fabricants de rupteurs de jets d’eau au monde et nous vendons nos produits dans plus de 70 pays. Je suis juste, j’ai un bon sens moral et je suis à la recherche de personnes intelligentes, capables d’apporter des idées, de s’investir et de collaborer avec mon équipe. J’ai le plaisir d’affirmer que mes recherches ont porté fruit. Malheureusement, je me bats constamment, et ce, malgré les crédits d’impôt en recherchedéveloppement, un certain soutien ainsi qu’un employé doué et dévoué qui suit les initiatives, les subventions et les prêts du gouvernement. Ce combat est souvent attribuable à l’incapacité totale apparente du gouvernement canadien à reconnaître et à récompenser ce que le pays a de meilleur à offrir. Serait-ce parce que je suis une femme? » LESLEY RUST, QUÉBEC Les entrepreneures canadiennes doivent être prises au sérieux. Elles ont besoin d’une « championne » de la défense de leurs intérêts au sein du gouvernement fédéral qui aurait pour mandat de les soutenir dans l’éducation et la formation, la promotion et l’avancement. Une personne a déjà été chargée de défendre les intérêts des femmes d’affaires en Colombie-Britannique. À cette époque, on a reconnu, appuyé et encouragé la contribution des femmes entrepreneures. On avait mis en place des initiatives qui VI. ENJEUX ET INITIATIVES 2.00 Porte-parole : une voix pour les entrepreneures Page 55 avaient remporté un vif succès au chapitre des entreprises à domicile et de la formation administrative et qui étaient en avance sur d’autres programmes similaires au pays. Il existe un autre modèle de porte-parole des femmes au gouvernement fédéral canadien. Au ministère des Ressources naturelles, il y a un groupe de femmes en sciences et technologie dirigé par Susan Till, la championne de la collectivité fédérale des femmes en sciences et technologie, dont l’objectif stratégique est « d’augmenter le recrutement et d’améliorer le maintien en poste et l’avancement professionnel des femmes en sciences et technologie en vue de créer un effectif au sein duquel hommes et femmes sont bien représentés à tous les niveaux. » 2 En novembre 2002, on a formé un groupe de travail interministériel dirigé par la championne fédérale aux fins suivantes : • Faire progresser le plan d’action pour la collectivité fédérale des femmes en sciences et technologies; • Concevoir et classer par priorité les éléments à plus long terme du plan ; • Encourager un réseau communautaire de femmes en sciences et technologie axé sur la tâche; et • Échanger de l’information et des pratiques exemplaires. On a créé un plan d’action comportant des initiatives définies.3 [Traduction] « Le gouvernement fédéral a besoin de rejoindre les femmes, en favorisant une communication améliorée et la livraison de l’information ainsi que des avenues pour du feed-back. C’est un rôle que pourraient jouer des organisations comme l’Association canadienne des femmes cadres et entrepreneures (ACFCE) qui peut servir de trait d’union entre le gouvernement et les femmes entrepreneures. Il faudrait que le gouvernement associe des membres de l’ACFCE ainsi que d’autres femmes entrepreneures qui réussissent au processus de planification, plus spécifiquement en ce qui a trait à la pensée stratégique sur la façon de mieux rejoindre les femmes canadiennes et de les familiariser avec ces domaines. Une telle stratégie consisterait à nommer des femmes entrepreneurs aux conseils d’administration d’organisations à la grandeur du Canada qui ont une longueur d’avance en innovation, recherche et développement et technologie. »4 2 Femmes fédérales en S et T: www.sciencetech.gc.ca/WomeninS&T/womeninst_e.shtml; BIO-Hypatia:www.bio.gc.ca/news/hypatia-e.htl; rapport du Groupe de travail de 1999 : www.ec.gc.ca/scitech/west/wfst/index_e.html 3 Ibid. 4 Mémoire de l’Association canadienne des femmes cadres et entrepreneurs au Groupe de travail, 14 mars 2003 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 2.00 Porte-parole : une voix pour les entrepreneures Page 56 L’activité produite par le présent Groupe de travail a permis de confirmer que les entrepreneures désirent mettre à profit leurs idées et leur temps précieux pour créer et appuyer des programmes qui favoriseraient la contribution des femmes entrepreneures. À Laval, au Québec, le Groupe de travail a reçu la proposition bien spécifique suivante pour la coordination des initiatives en matière d’entrepreneuriat féminin : [Traduction] « Former un comité pour aviser le premier ministre sur les questions d’entreprenuriat féminin comme l’ont fait les États-Unis quand ils ont créé le Conseil national des femmes d’affaires (National Women’s Business Council) en 1988. Le comité s’assurerait que les politiques mises de l’avant par le gouvernement ont reçu le soutien nécessaire, que les activités de l’entrepreneuriat féminin seraient coordonnées et que les développements en matière de place des femmes dans le milieu des affaires seraient surveillés. »6 L’établissement d’un conseil consultatif à un échelon élevé qui relèverait directement du premier ministre et d’autres hauts fonctionnaires du gouvernement permettrait une approche interactive et équilibrée de l’élaboration de politiques dont bénéficieraient toutes les femmes entrepreneures. Au gouvernement fédéral, il existe un certain nombre de modèles de conseils consultatifs. Au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, par exemple, les Groupes de consultations sectorielles sur le commerce extérieur (GCSCE) fournissent au ministre du Commerce international des données du secteur et des conseils stratégiques en matière de politiques. Aux États-Unis, le Conseil national des femmes d’affaires est un conseil consultatif bipartisan fédéral créé pour offrir une source indépendante de conseils et de recommandations en matière de politiques au Président, au Congrès et à l’Administration de la petite entreprise sur des question économiques d’importance pour les femmes propriétaires d’entreprises. De l’information additionnelle sur le Conseil figure à l’Annexe A de ce rapport, à la section intitulée « Meilleures pratiques b) À l’étranger, vi) aux États-Unis. » Le modèle le plus remarquable, cependant, existe déjà au sein d’Industrie Canada. Le Conseil national de développement économique des autochtones (CNDEA), créé en 1990 par décret, offre au ministre de l’Industrie des conseils stratégiques en matière de politiques sur le développement économiques des autochtones. Le CNDEA fournit des avis à Entreprise autochtone Canada (EAC), conseille d’autres ministères, agit comme porte-parole et trait d’union entre le secteur privé et les communautés autochtones. Il regroupe jusqu’à 20 membres des collectivités autochtones de tout le Canada (Indiens de l’Amérique du Nord, Métis et Inuits).7 6 Mémoire de Louise St-Cyr et Sergine Hountondji, présidente de développement et de relève de la PMEHEC Montréal et Nicole Beaudoin, Réseau, des femmes d’affaires du Québec présenté au Groupe de travail 7 Mémoire de Canada autochtone au Groupe de travail VI. ENJEUX ET INITIATIVES 2.00 Porte-parole : une voix pour les entrepreneures Page 57 Une autre façon pour le gouvernement fédéral de s’assurer que la voix des femmes entrepreneures est entendue consiste à veiller à ce que les femmes entrepreneures soient représentées sur les conseils de direction fédéraux. Le Groupe de travail a effectué un sondage, à partir d’août 2003, auprès des conseils d’institutions financières, d’organisations de l’entreprise, de sociétés d’État commerciales du fédéral et d’organismes de formulation de politiques du secteur privé. Ce sondage a révélé que les femmes sont toujours sous-représentées au sein de ces conseils : Nombre total de conseils Membres Conseils du gouvernement fédéral : • Fondation Asie Pacifique 15 • Banque du Canada 7 (Gouverneurs) • Banque de développement 14 • Tourisme Canada 20 • Corporation commerciale canadienne 10 • Exportation et développement Canada 15 • Conseil de recherche pour le développement international 16 (Gouverneurs) • Le Conference Board du Canada 33 • Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) 22 Comités d’affaires : • Chambre de Commerce du Canada • La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante • Manufacturiers et Exportateurs du Canada Institutions financières : • Banque de Montréal • CIBC • Banque Laurentienne • Banque nationale du Canada • Banque Royale du Canada • La Banque de Nouvelle-Écosse • Banque Toronto Dominion Nombre de femmes 1 1 4 5 3 1 7 6 9 45 8 14 3 33 2 15 20 15 20 19 18 16 3 2 4 5 2 3 3 Cette sous-représentation des femmes entrepreneures au sein des conseils d’administration s’explique, entre autres, par le fait qu’elles n’ont pas accès aux décideurs du secteur public et du secteur privé. Les femmes entrepreneures se réseautent VI. ENJEUX ET INITIATIVES 2.00 Porte-parole : une voix pour les entrepreneures Page 58 différemment de leurs homologues masculins. Beaucoup moins de femmes que d’hommes participent aux réseaux traditionnels ou appartiennent aux mêmes associations d’entreprises que les présidents ou chefs de la direction du secteur public ou privé. De nombreuses femmes remarquables, qualifiées et qui réussissent en affaires ne sont pas connues au sein des principaux réseaux et organisations traditionnels d’hommes. En mai 2002, le Conference Board du Canada publiait un rapport intitulé Les femmes au sein des conseils d’administration. Non seulement une bonne chose…mais une chose brillante. Ses recherches ont clairement montré que « la présence de femmes dans les conseils d’administration est symboliquement importante, particulièrement en considération du fait que la culture, la société et le milieu de travail évoluent si rapidement et que la présence de femmes au sein des conseils d’administration fait une différence pratique dans la façon dont le conseil fonctionne, la force de sa gouvernance et dans la façon dont cela contribue à un meilleur rendement global. »8 Le gouvernement fédéral devrait faciliter la présentation et la promotion des femmes entrepreneures du Canada auprès des décideurs du Canada tant dans le secteur public que le secteur privé. Lors de la consultation qui a eu lieu à Moncton en février 2003, l’entrepreneure Lucille Riedle a dit au Groupe de travail que le problème des femmes entrepreneures de sa région était qu’il n’existait pas de voix centrale pour elles, qu’il n’y avait pas de centres d’information sur les femmes entrepreneures ni de centres de cueillette de données organisés sur les femmes entrepreneures. La création d’une base de données centrale des femmes entrepreneures est en cours au Nouveau-Brunswick, grâce à l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA); cependant, un manque de ressources retarde sa mise en œuvre. Afin de sensibiliser les décideurs à l’existence et à la qualification des femmes entrepreneures du Canada, il faudrait compiler une base de données nationale des femmes entrepreneures. Le gouvernement fédéral est en mesure de rejoindre les réseaux locaux et régionaux des femmes entrepreneures de tout le Canada pour accéder à leurs bases de données existantes et y ajouter ou soutenir la création de bases de données et de profils là où ils sont toujours inexistants. Le gouvernement devrait également travailler en partenariat avec le secteur privé et le secteur bénévole à la création et à la publication annuelle d’une telle base de données. En 2002, la Ivey Women in Management Newsletter de la Richard Ivey School of Business de l’Université de Western Ontario publiait un livre intitulé Women in the Lead - Qualified Canadian women for board appointments. Le gouvernement fédéral pourrait s’inspirer de cette initiative pour promouvoir les femmes entrepreneures qualifiées pour agir dans des conseils d’administration. 8 Le Conference Board du Canada, Women on Boards. Not Just the Right Thing…But the “Bright Thing”, page 14 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 2.00 Porte-parole : une voix pour les entrepreneures Page 59 Recommandations : 2.01 Le gouvernement fédéral devrait créer un poste de défenseur de l’entreprise féminine, dont les fonctions seraient les suivantes : • De concert avec le Bureau de la propriété féminine des entreprises, piloter l’élaboration d’une stratégie et d’une vision nationales par lesquelles les femmes entrepreneures pourront participer pleinement à l’économie canadienne, et veiller à ce que leur contribution soit reconnue, recherchée ainsi qu’intégrée aux études et aux données; • Assurer la liaison avec les autres ministères fédéraux, afin que leurs politiques ne créent pas d’autres obstacles aux femmes; • Veiller à ce que les questions qui intéressent les entrepreneures fassent l’objet d’une surveillance et de rapports constants. Il existe des précédents au Canada, soit l’ancienne Women’s Business Advocate de Colombie-Britannique; actuellement, il y a une championne des femmes dans le secteur des sciences et technologies. 2.02 Le gouvernement fédéral devrait créer un Conseil consultatif national des entreprises féminines, qui servirait de source indépendante de conseils et de recommandations au Premier ministre, sur les questions économiques importantes pour les femmes propriétaires d’entreprise. Le Conseil recevrait un mandat précis du Premier ministre et serait composé de femmes entrepreneurs de premier plan, provenant des diverses régions du pays. Il représenterait le monde des affaires au féminin, notamment les femmes autochtones, les immigrantes, les femmes en milieu rural et les handicapées. Il fournirait des conseils sur les préoccupations des femmes entrepreneures et faciliterait la diffusion de leur opinion. Le Conseil serait également appelé à examiner, sous l’angle du secteur privé, les répercussions des lois, des budgets et des politiques sur les entrepreneures. 2.03 Le gouvernement fédéral doit nommer davantage de femmes entrepreneurs à ses conseils d’administration. Sur un total de 15 membres, le conseil d’administration d’Exportation et Développement Canada ne compte qu’une seule femme. La Banque de développement du Canada, dont le conseil d’administration compte 14 membres, n’y a nommé que quatre femmes. Sur la scène internationale, le Canada est perçu comme un champion de l’égalité homme-femme et des droits de la personne. Pourtant, dans le domaine des nominations gouvernementales à des postes d’influence et de décision, une meilleure équité est nécessaire. Il est évident que les VI. ENJEUX ET INITIATIVES 2.00 Porte-parole : une voix pour les entrepreneures Page 60 sociétés d’État œuvrant dans le secteur du commerce pourraient bénéficier de la présence, en leurs rangs, d’entrepreneures qui ont réussi. 2.04 Le gouvernement fédéral devrait immédiatement établir un partenariat avec les organisations et réseaux locaux, régionaux et nationaux de femmes d’affaires, de même qu’avec le secteur privé et le secteur à but non-lucratif, afin d’établir et de publier chaque année un répertoire national des entrepreneures au Canada. Cette banque de données mettrait en évidence et favoriserait les entrepreneures et les entreprises féminines. Elle pourrait également servir de base de recherches, de source de noms en vue de missions commerciales nationales et internationales (Équipe Canada) et de répertoire de noms pour les nominations gouvernementales. 2.05 Le gouvernement fédéral pourrait offrir un soutien aux organisations et aux réseaux d’entrepreneures pour que ces derniers établissent un répertoire des entrepreneures dans les localités ou régions qui n’en n’ont pas. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 2.00 Porte-parole : une voix pour les entrepreneures Page 61 Table of Contents 3.00 Accès au capital La préoccupation première des femmes entrepreneures du Canada demeure l’accès au capital. [Traduction] « Pour les entrepreneures, le financement représente encore un défi. Les banques semblent de moins en moins aptes ou disposées à soutenir le démarrage ou l’expansion d’entreprises. De nombreuses femmes ne possèdent pas l’avoir nécessaire pour emprunter auprès des sources traditionnelles. L’accessibilité du capital pour les entreprises de toutes formes, y compris les entreprises de détail et de services, est un besoin fondamental. La bureaucratie qui administre ces prêts doit être approchable, centrée sur la cliente et conviviale.» KATHY MCMILLAN, I.-P.-É. Dans le rapport de 2000 de l’OCDE sur les femmes entrepreneures, l’accès au capital est considéré comme une priorité absolue pour les femmes propriétaires de firmes puisqu’il est déterminant pour le succès de toute entreprise. Bien que les recherches soient contradictoires, des anecdotes tendent à confirmer le préjugé inhérent des établissements de prêts contre les femmes. [Traduction] « Demandez aux organismes de financement de divulguer le pourcentage du financement qui va aux entreprises appartenant à des femmes. Je crois que cette seule question causera assez d’embarras pour susciter de l’action » SHERRY DRAISEY, ONTARIO Les principales institutions financières du Canada ne sont peut-être pas les seuls fournisseurs de capitaux pour le démarrage et le développement d’entreprises, mais certainement les plus importants. La difficulté qu’ont les femmes entrepreneures à obtenir du financement est le résultat d’un certain nombre de facteurs : le manque d’expérience en matière de négociations avec les établissements de crédit, l’impossibilité de se bâtir une cote de solvabilité, l’insuffisance de connaissances financières, l’absence de réseau, le parti pris sexiste et la rigidité des politiques de prêt. Les entrepreneures ont aussi déclaré qu’elles étaient intimidées par le climat des établissements de crédit. La Newfoundland and Labrador Organization of Women Entrepreneurs (NLOWE) avançait dans sa présentation au Groupe de travail : [Traduction] « ...il y a un certain nombre de questions à considérer dont la principale est la dichotomie entre les exigences et le mandat de nombreux bailleurs de fonds et le profil de bien des femmes entrepreneures. Les autres considérations sont : • le niveau de préparation des femmes pour traiter avec les prêteurs de façon professionnelle – leur compréhension des attentes de ces institutions et les aptitudes gestionnaires à élaborer des plans VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 63 d’affaire du niveau escompté par les prêteurs; • le taux de sensibilisation des établissements de crédit à la négociation avec les leurs clientes. Si la recherche n’a pas été définitive quant aux préjugés sexistes du milieu, des études démontrent que, dans certains cas, les processus décisionnels relatifs aux prêts ne comportent pas les mêmes questions pour les femmes et pour les hommes. Bien sûr, les clientes membres de la NLOWE continuent d’exprimer leurs préoccupations à propos de la façon dont elles sont servies dans certaines institutions de prêt; • l’absence d’un dossier de crédit (surtout pour les jeunes femmes ou pour celles qui reviennent sur le marché du travail); • le type d’entreprise – nombre de femmes mettent sur pied de petites entreprises dans des secteurs qui ne représentent aucun intérêt pour les banques; • les emplacements ruraux – les banques se retirent de plus en plus des zones rurales. Les opérations de financement sont prises en considération dans l’Initiative des femmes d’affaires de l’APECA, dont un fonds de réserve pour perte sur prêts avec les Corporations de développement communautaire (CBDC) qui devraient donne lieu à des ententes de crédit plus souples pour les femmes entrepreneures grâce à ce réseau communautaire. Cette composante de l’IFA devrait fournir la structure qu’il faut pour négocier de façon constructive avec le principal défi que doivent relever les femmes en affaire – surtout celles qui en sont à l’étape initiale. »1 Selon les résultats d’une étude menée par la Chaire de développement et de relève de la PME,2 l’accès au capital pour les femmes qui sont en dehors des zones urbaines et métropolitaines est rendu plus complexe par les faits suivants : • l’impression qu’ont les banques que l’établissement des cotes de solvabilité par des moyens informatiques pour des demandes de financement de moins de 50 000 $ devrait favoriser les femmes; • beaucoup de femmes qui lancent une entreprise ont bien peu ou n’ont pas d’antécédents ce qui rend difficile pour les établissement de crédit d’effectuer une évaluation équitable de la personne à des fins de financement; 1 Présentation par la Newfoundland and Labrador Organization of Women Entrepreneurs au Groupe de travail. 2 « La perception de l’accès au financement chez les femmes entrepreneurs », Chaire de développement et relève de la PME, HEC, 2000 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 64 • il y a moins de compétition bancaire dans les régions, et une concentration de personnel et de comptes d’affaires croissante; • le manque de réceptivité des directeurs des comptes aux projets présentés par les femmes et à leurs besoins particuliers, donc la rareté des services personnalisés. Dans leur mémoire, Louise St. Cyr et coll. ont effectué une revue des différentes études universitaires réalisées sur les femmes entrepreneures et leurs difficultés d’obtenir du capital : [Traduction] « … Les enquêtes sont unanimes : le taux de refus de prêts est plus élevé pour les entrepreneurs; en 1997, une étude réalisée par l’association des banquiers canadiens a montré que les taux de refus de prêts d’affaires était de 23 p. 100 pour les femmes contre seulement 14 p. 100 pour leurs homologues masculins. Il existe par contre d’importantes divergences dans la littérature sur les causes de cette situation. Le taux de refus serait relié aux caractéristiques personnelles des femmes ainsi qu’à celles de leurs entreprises (plus jeunes, plus petites, moins rentables, dans des secteurs moins intéressants pour les banquiers, non constituées en société et à propriétaire unique - Coleman, 2000 ; Haines, Orser et Riding, 1999 ; Fabowale, Orser et Riding, 1995 ; Wynant et Hatch, 1991). Cependant, ces conclusions ne font pas l’unanimité dans le monde de la recherche; en effet, d’autres études utilisant des méthodes et des données différentes sont arrivées à des conclusions distinctes. Selon des études réalisées par Coleman (2000) et Marleau (1995), même en tenant compte des caractéristiques personnelles et corporatives des entrepreneures, des écarts perdurent ; le taux de refus demeure plus élevé et les conditions de crédit qu’on leur impose sont moins favorables que celles des hommes (taux d’intérêts plus élevés, garanties plus importantes). Certaines études ont mis en cause le manque de préparation, de compétences en gestion et d’habileté de négociation des femmes, mais ces dernières sont de plus en plus scolarisées et expérimentées et sont de plus en plus nombreuses à choisir la gestion comme matière à l’université. Il subsiste donc un doute sérieux que les femmes soient victimes de discrimination de la part des institutions financières.. … Ainsi, que ce soit à cause de leurs caractéristiques personnelles, de celles de leurs entreprises ou encore de la discrimination dont elles sont victimes, le constat irréfutable subsiste : les entrepreneures ont des difficultés à réunir le financement nécessaire au démarrage et au développement de leurs entreprises . Chaque étude sur le sujet démontre que les entreprises appartenant à des femmes sont plus petites que celles des hommes, tant du côté du revenu brut que du nombre VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 65 d’employés. Cette caractéristique peut constituer un désavantage, surtout lorsque les femmes d’entreprise veulent obtenir du financement. Les entreprises de femmes semblent prises dans un cercle vicieux : impossible d’obtenir du financement institutionnel parce que trop petites et impossible de s’agrandir par manque de financement.3 [Traduction] « C’est absurde que mes employés aient droit à des prêts et des hypothèques, conditionnels à leur travail chez moi, alors que je ne peux pas obtenir de prêt pour donner de l’expansion à mon entreprise et assurer ainsi leur sécurité d’emploi! » BOBBIE KUFELDT, YUKON Beaucoup d’institutions financières ont adopté une approche bancaire fondée sur des formules, réduisant ainsi les échanges avec le personnel dans les banques. Dans bien des régions, les décisions sont prises à des centres ou des bureaux bancaires situés à des centaines de milles plus loin, par des agents de prêts qui ne connaissent aucunement la personne demanderesse et qui ne savent rien ou presque de la collectivité qu’ils servent. [Traduction] « On m’a dit qu’ici, on était au Canada et que c’était la libre entreprise, qu’on n’aimait pas la clientèle de mon espèce. Que les décisions ne se prenaient pas ici de toute façon, que c’était l’ordinateur qui les prenait… j’ai fait ma dernière tentative à la BMO. On m’a dit que je devrais faire ma demande par téléphone, car personne à la succursale n’avait les compétences pour s’entretenir avec moi des comptes et des prêts aux entreprises. » SASKIA ZEEB-HILCHEY, ONTARIO [Traduction] « Traiter avec les banques est devenu épuisant. Avec leur nouvelle façon de faire, on n’est plus qu’un numéro. On ne nous encourage plus à communiquer avec la succursale ou le représentant de notre région. On vous renvoie plutôt dans une autre province et oubliez les contacts personnels, sauf si ce sont ELLES qui ont affaire à vous! LISA FRY, TERRE-NEUVE Le défi de l’accès équitable au capital est déjà connu par certaines institutions. D’importants établissements financiers ont mis en œuvre des programmes de financement et de commercialisation conçus spécialement pour les femmes entrepreneures. Plusieurs de ces programmes ont des portails Internet réservés aux besoins spécifiques des femmes d’entreprise, avec des renseignements sur la façon dont celles-ci peuvent obtenir du financement et des conseils sur la manière de garder l’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. En 2000, l’OCDE a reconnu RBC Groupe financier comme ayant les meilleures pratiques à l’égard des femmes. RBC Groupe financier s’est joint à trois autres banques internationales pour former l'Alliance bancaire internationale pour femmes afin de 3 Mémoire de Louise St. Cyr et Sergine Bountoudji, Chaire de développement et de relève de la PME – HEC Montréal, et Nicole Beaudoin, Réseau des femmes d’affaires du Québec au Groupe de travail. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 66 partager les meilleures pratiques, d’apprendre des autres et d’accélérer et améliorer ses propres programmes.4 La CIBC5 en est à sa dernière année de son engagement de trois ans à appuyer les femmes sur les marchés financiers (Women in Capital Markets), un organisme sans but lucratif, fondé sur le bénévolat et composé de plus de 300 professionnels éminents du marché financier. Grâce à cet organisme, la CIBC appuie Catalyst, un important organisme de recherche et de consultation qui travaille à conseiller les femmes en affaires. La CIBC soutient aussi de façon importante la Fondation des femmes canadiennes qui œuvre à l’instauration d’un changement systématique vers l’autonomie économique des femmes au Canada. La Banque de Montréal s’enorgueillit de ne faire aucune différence sexiste en prenant ses renseignements et s’active à constituer un organisme favorable aux femmes. [Traduction] « L’époque où la Banque demandait automatiquement au mari de cosigner une demande de prêt est bien révolue ― quoique c’était encore le cas il n’y a pas si longtemps. Elle ne recueille pas d’information sur les questions hommes-femmes, car le seul fait de le faire laisse subsister la possibilité que les décisions seront d’une façon ou d’une autre influencées par l’appartenance sexuelle. La recherche montre que les entrepreneures aiment, tout bien considéré, faire affaire avec une organisation réceptive à la gent féminine. » 6 La difficulté d’obtenir du financement, surtout lorsqu’il n’y a aucun antécédent en matière de crédit, constitue l’une des principales situations que les femmes d’entreprise ont à affronter partout au Canada. On n’enseigne pas aux filles à accumuler un actif ou à établir un dossier de crédit. De nombreuses femmes n’ont pas encore leur propre dossier de crédit; souvent, elles ne s’en rendent compte que beaucoup plus tard dans leur vie. Beaucoup de femmes utilisent la carte de crédit de leur conjoint et ne sont habituellement pas la débitrice principale pour les hypothèques ou les prêts-automobile. À Kitchener, Ontario, Deborah Cook, vice-présidente de la Fédération canadienne des femmes diplômées des universités de Kitchener-Waterloo, a déclaré ce qui suit au groupe de travail : [Traduction] « Il y a plusieurs raisons par trop répandues pour lesquelles une femme peut se voir refuser un prêt d’affaires : 4 5 6 • elle n’a pas de dossier de crédit; • elle n’a pas suffisamment de biens durables à mettre en garantie; Mémoire de RBC Groupe financier au Groupe de travail Mémoire de la CIBC au Groupe de travail Mémoire de la Banque de Montréal au Groupe de travail, le 17 juin 2003 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 67 • son seul bien durable est peut-être sa maison familiale qui risque d’être déjà hypothéquée; s’il y a des enfants, une femme hésite souvent à mettre un tel bien en gage. »7 Pendant leur présentation, les membres de RBC Groupe financier ont raconté au Groupe de travail, en guise de conseil, comment ils avaient formé un partenariat avec le Réseau des Sociétés d'aide au développement des collectivités du Québec pour aider aux femmes rurales à démarrer des entreprises même sans cote de solvabilité. La banque a établi un rapport d’agence d’évaluation de crédit pour qu’elles puissent mettre leurs entreprises sur pied. En 2000-2001, le Réseau des Sociétés d'aide au développement des collectivités du Québec (SADC), en partenariat avec l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFEAS), a mis en œuvre une importante initiative appelée Aide aux femmes entrepreneurs en régions (AFER) pour apporter de l’aide aux femmes dans les phases de pré lancement et de lancement de leur entreprise.8 Une des étapes de ce programme consiste à développer un meilleur accès aux établissements de crédit grâce à des ententes spéciales avec cinq institutions financières : le Mouvement Desjardins, la Banque Nationale du Canada, RBC Banque Royale, Financement agricole Canada et la Banque de développement du Canada (BDC). Ces ententes ont amené une amélioration de la dynamique du milieu, ce qui permet de : • traiter proactivement avec les femmes entrepreneures qui ont des plans d’affaires et qui sont envoyées par la SADC ou la BDC; • tenir les gens renseignés au sujet des critères d’investissement des institutions financières pour faciliter la préparation des plans d’affaires et compiler un dossier de crédit; • s’assurer que les applications sont traitées avec équité; • sensibiliser les décideurs, à l’interne, à cet engagement et à la spécialisation de la SADC et de la BDC. Une autre phase de l’initiative comporte une aide financière spéciale, particulièrement pour les femmes de plus de 35 ans, qui veulent débuter ou acquérir une entreprise dans un des secteurs non concurrentiels. La SADC et la BDC ont d’abord élaboré une présentation spéciale, chacune selon leur fonds de financement respectif, pour accorder aux nouvelles entreprises des prêts et du capital sans intérêt le cas échéant.9 Le groupe de travail loue les initiatives comme l’AFER et les partenariats qui en ont résulté. Il considère qu’il serait approprié d’étudier et d’établir de nouveaux critères pour 7 Canadian Federation of University Women, Fédération Canadienne des Femmes Diplômées des Universités, Kitchener-Waterloo, présentation au Groupe de travail du premier ministre sur les femmes entrepreneurs, Kitchener, Ontario, le 21 février 2003 8 Mémoire présenté dans le cadre des consultations du Groupe de travail du premier ministre sur les femmes entrepreneures, tenues à Pont Rouge (Portneuf, P.Q.), le 9 mai 2003, par France Dionne, Consultante, Stratégie et développement rural 9 Ibid. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 68 l’attribution des prêts dans les corporations commerciales fédérales de la Couronne pour permettre aux femmes entrepreneures un meilleur accès au financement lorsqu’il n’existe aucun dossier financier et aucune valeur active. Le Groupe de travail fait remarquer que la recherche rapportée par Industrie Canada déclare qu’il n’y a pas de différence de traitement à l’égard des hommes ou des femmes de la part des institutions financières. Suite à sa consultation auprès des femmes entrepreneures, le Groupe de travail doute d’une telle conclusion. Les résultats de cette recherche sont peut-être exacts s’ils sont appliqués à un homme qui n’a pas de dossier de crédit indépendant ni de cote de solvabilité, aucun bien durable, peu ou pas d’antécédent de travail et qui veut mettre sur pied une compagnie dans le secteur des services Il est particulièrement important que les femmes entrepreneures aient un meilleur accès au financement vu que la majorité d’entre elles oeuvrent dans le secteur des services. La plupart des programmes du gouvernement fédéral qui existent pour aider financièrement les entreprises se limitent au financement des projets traditionnels (« briques et mortier »). D’accord! Les entreprises du secteur des services sont admissibles aux prêts traditionnels. Mais au cœur de tout programme innovateur il y a le besoin de créativité et d’idées. Le groupe de travail considère donc qu’il serait pertinent que le gouvernement révise les actuels critères de prêts de ses Sociétés commerciales d’État et montre l’exemple en établissant de nouveaux critères de prêts pour le financement d’innovations et d’idées plutôt que seulement pour des projets de « briques et mortier ». Les institutions financières sont encore en retard en ce qui concerne le financement de la créativité, de l’innovation et des idées qui forment pourtant l’économie nouvelle et fondée sur les connaissances. Les institutions financières continue de financer en fonction des actifs. Initiatives gouvernementales Loi sur le financement des petites entreprises et Loi sur les prêts aux petites entreprises La nécessité de suppléer au financement offert par les principales institutions du Canada n’est pas une idée nouvelle, c’est un fait reconnu. Depuis sa mise en vigueur en 1961, le programme gouvernemental de prêts aux petites entreprises a eu pour objet d’accroître la disponibilité du financement pour l’établissement, l’expansion, la modernisation et l’amélioration de petites entreprises. L’actuelle Loi sur le financement des petites entreprises du Canada (LFPEC) est entrée en vigueur le 1er avril 1999, remplaçant la Loi sur les prêts aux petites entreprises (LPPE) de 1961. Le programme est géré par l’Administration des prêts aux petites entreprises (APPE) d’Industrie Canada. Il oeuvre dans tous les territoires et provinces et 1 500 prêteurs du secteur privé y offrent un accès grâce à 13 000 points de service. Les petites entreprises qui ont des revenus annuels d’un maximum de 5 millions de dollars peuvent recevoir jusqu’à 250 000 $ pour l’achat d’actifs. Voici d’autres paramètres en vertu desquels fonctionne le programme de la LFPEC : VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 69 • les prêts accordés aux termes de la Loi sont destinés au financement de l’achat d’équipement et de propriétés foncières, d’améliorations locatives et de droits d’enregistrement; • le montant maximum de financement qu’accorde la LFPEC est de 90 % des coûts des actifs. Le Rapport annuel de la LFPEC-LPPE de 2000-2001 a présenté les faits saillants suivants : • du 1,163 milliard de dollars alloué en prêts, 60 % ont servi à financer les achats, l’installation, les rénovations, les améliorations ou la modernisation de l’équipement, 21 %, les rénovations, les améliorations, la modernisation, la construction ou l’achat de biens immobiliers, 18 % ont été réservés pour effectuer des améliorations locatives et le 1 % restant, pour financer les droits d’enregistrement des prêts. • des petites entreprises débutantes ont reçu plus de la moitié du nombre et des montants de prêts attribués. Les secteurs industriels qui ont le plus profité des prêts sont la restauration et autres services ainsi que les commerces de détail. Soixante pour cent de toutes les entreprises financées avaient des revenus de moins de 500 000 $. La plupart des femmes entrepreneures qui s’étaient prévalues du programme de la LFPEC ont félicité le gouvernement de cette initiative; mais autant ont déclaré au Groupe de travail que le programme ne leur était d’aucune utilité vu que le financement offert se limitait à l’achat et à l’amélioration d’immobilisations. [Traduction] « …la LFPEC ne prévoit pas de financement d’entreprise sous forme de lignes de crédit. Cette disposition rend précaires non seulement les fonds de roulement mais, pire encore, les liquidités des compagnies. Le plus difficile pour une banque, c’est de financer des prêts d’opération de moins de 100 000 $ depuis leur capital ordinaire. »10 Le groupe de travail s’est aussi fait dire que la LFPEC ne répondait pas aux besoins des entreprises de service où l’on trouve la plus grande concentration de femmes entrepreneures. Cette lacune a été mentionnée particulièrement par RBC Groupe financier à l’occasion de leur présentation au Groupe de travail, avec une recommandation pour y remédier. [Traduction] « Quant à la Loi sur le financement des petites entreprises du Canada, c’est un programme exceptionnel pour les nouvelles entreprises et les entreprises en croissance. Toutefois, comme ce programme finance des immobilisations, de nombreuses entreprises des secteurs du détail et des services (souvent détenues par des femmes) ne peuvent en profiter 10 Ibid. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 70 pleinement. Le gouvernement devrait songer à l’étendre aux éléments du fonds de roulement. »11 La recommandation de RBC Groupe financier se lit comme suit : [Traduction] « Élargir le programme de prêts de la LFPEC pour y inclure le financement des coûts des fonds de roulement, tels que les comptes débiteurs, l’inventaire et les coûts propres à une compagnie non fondée sur les actifs (typique parmi les entreprises appartenant à des femmes) » En 1998, on a effectué une révision complète de la LFPEC afin d’étudier l’efficacité et l’efficience du programme à combler cette absence de financement par emprunt pour les petites entreprises. Dans le Rapport annuel 2000-2001 relatif à la Loi, l’étude analyse d’une part le financement par secteur industriel, la taille des entreprises, l’âge des personnes emprunteuses, les emplois créés et les emplois supplémentaires prévus; d’autre part, elle se concentre sur les prêts actifs et les réclamations prévues. On donne beaucoup d’importance au recouvrement des coûts. L’étude ne mentionne pas le nombre d’entreprises appartenant à des femmes qui ont profité du programme; il n’y a pas de données ventilées par sexe. Le Groupe de travail remarque que la LFPEC prévoit un examen obligatoire du programme tous les cinq ans, en consultation avec le Parlement. Le prochain rapport portant sur cet examen doit être déposé dans les 12 mois suivant le 21 mars 2004. L'examen précisera si le programme atteint ses objectifs de recouvrement des coûts et d'effet d'accroissement et établira s'il faut apporter des changements Banque de développement du Canada La Banque de développement du Canada (BDC) aide à suppléer au financement qu’offre le secteur privé pour les petites et moyennes entreprises innovatrices du Canada. La BDC remplit son mandat par des prêts, des créances de second rang et du financement à risque.12 La BDC a été créée en juillet 1995 en vertu d’une loi du Parlement afin de moderniser les activités cinquantenaires de ses prédécesseurs, la Banque fédérale de développement et la Banque d’expansion industrielle. La mission de la BDC consiste à favoriser la création et la croissance des petites et moyennes entreprises canadiennes et à investir dans celles-ci en leur offrant des services financiers et de consultation opportuns et appropriés. La Banque a aussi un mandat commercial et doit dégager des bénéfices afin d’assurer sa croissance et de continuer à soutenir ses clients durant les périodes de ralentissement économique.13 Les services de la BDC couvrent un large spectre, chaque service étant destiné à une des étapes de croissance des entreprises, depuis le départ à la maturité, mais 11 Mémoire de RBC Groupe financier au Groupe de travail Budget 2003, page 129 13 Mémoire de la Banque de développement du Canada au Groupe de travail VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 71 12 son objectif principal consiste à aider les compagnies fondées sur les connaissances et axées sur l’exportation à croître et à prospérer.14 Malgré cette préoccupation centrale, dans sa présentation au Groupe de travail, les représentants de la BDC ont déclaré que l’année dernière la Banque avait réaligné les quatre solutions financières suivantes pour mieux répondre aux exigences du marché :15 • les prêts à terme; • Co-Vision : des prêts de démarrage pour aider à l’achat des immobilisations, pour les frais de démarrage, les fonds de roulement, les frais de commercialisation et l’achat d’une franchise, combiné à un service personnalisé d’aide à la clientèle des chefs d’affaires qui en indiquent la nécessité en évaluant leurs exigences gestionnaires. Cette solution est réservée aux besoins des manufacturiers, des opérations de gros, des compagnies de transport et des industries de service. • Le financement à l’innovation est conçu pour combler les besoins en fonds de roulement des petites entreprises et pour financer leur croissance ainsi que l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies d’innovation qui leur conféreront une valeur économique additionnelle. Les prêts à l’innovation ne sont pas appuyés par des garanties et constituent un mode de financement idéal pour les entreprises qui ont peu de garanties à offrir. • Les prêts Productivité Plus de la BDC sont destinés aux entreprises qui ont pour principal objectif d’accroître leur productivité à l’aide de nouveaux équipements et outillage et de nouvelles technologies. Du financement additionnel, jusqu’à concurrence de 25 %, est disponible pour couvrir les frais de formation, d’installation ou autres (maximum de 500 000 $) liés à l’achat de l’équipement. Le nouveau PPP est maintenant applicable aux secteurs tels que le commerce de gros, de transport, le tourisme, les secteurs primaires et les industries de services qui utilisent de l’équipement de fabrication. La BDC a récemment mis sur pied le Fonds de développement des entreprises autochtones avec le Apeetogosan (Métis) Development Inc. Ce fonds offre 250 000 $ en micro-prêts de 5 000 $ à 20 000 $. L’entente représente vraiment une occasion pour les Métis et les gens des Premières nations d’Alberta d’avoir accès à du financement pour des projets d’affaires; elle est cependant réservée à ce secteur, en Alberta. La BDC n’offre généralement pas de micro-prêts. La Banque de développement du Canada a reconnu qu’« une femme en affaires représente de bonnes affaires » et a commencé, il y a plus de dix ans, à concentrer ses efforts pour aider les femmes à assurer la croissance et l’expansion de leur entreprise. La BDC est active sur le « marché des femmes » depuis plusieurs années par la commandite de conférences et de recherche de grande envergure sur les femmes entrepreneures, par sa 14 Ibid. Recommandation 1.08. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 72 15 participation à la Conférence de l’OCDE de 1997 sur les femmes entrepreneures, le lancement des programmes d’encadrement « Step-In, Step-Up and Step-Ahead », le lancement de la Women President’s Organization of Canada et le projet pilote des programmes de micro-prêts pour les entrepreneures autochtones. La BDC a aussi appuyé les alliances avec la Société d'aide au développement des collectivités et les Corporations de développement communautaire, avec Women and Rural Economic Development et autres institutions financières et organismes gouvernementaux, qui ont tous aidé à l’essor des femmes entrepreneures au Canada. Mais certaines de ces initiatives n’existent plus. Le programme « Vers le sommet » a été transféré à différents organismes du secteur privé dans tout le Canada. Dans certaines régions du pays, le programme « Vers le sommet » a été interrompu. Dans sa présentation au Groupe de travail, la BDC a indiqué qu’après dix années d’établissement d’une base solide pour le marché des femmes d’affaires, elle est maintenant prête à rechercher le sous-segment croissant du marché des jeunes femmes entrepreneures instruites dans les entreprises axées sur la connaissance et à faire croître ces entreprises. Dans le Budget 2003, en guise d’appui à la poursuite de la croissance des activités de capital-risque de la BDC, le gouvernement fédéral s’est engagé à acheter 190 millions de dollars d’actions ordinaires supplémentaires. Le capital additionnel permet à la BDC d’accorder davantage de financement par actions pour les entreprises fondées sur la connaissance ou axées sur l’exportation, et d’augmenter le financement disponible pour les femmes entrepreneures. En général, à l’exception du programme de financement des biens durables de la BCD, beaucoup de femmes trouvent que les produits offerts par cette banque ne répondent pas à leurs besoins. La BDC n’offre pas de ligne de crédit d’exploitation et ne finance pas les coûts accessoires. Selon les présentations au Groupe de travail des femmes entrepreneures à travers le Canada, la BDC n’était pas intéressée à les aider à donner de l’expansion à leurs entreprises. Certaines femmes d’entreprises de l’Ouest du Canada ont déclaré au Groupe de travail que la BDC s’intéressait à leur plan de travail ou à leur entreprise seulement à la condition qu’elles veuillent emprunter 500 000 $. Le groupe de travail a aussi entendu de ces femmes que depuis que la BDC est un prêteur à plus haut risque, les frais d’administration, de traitement et de montage sont plus élevés. Les taux d’intérêts de la BDC sont aussi plus élevés que dans les banques traditionnelles où les frais sont calculés en fonction de la valeur du prêt. En réalité, ce sont ces femmes d’affaires du secteur des services qui ont le plus de difficultés à obtenir du financement pour leur entreprise parce qu’elles n’ont pas suffisamment de biens durables. La BDC argue que « les femmes sont moins susceptibles d’avoir recours au financement bancaire et, par conséquent, leurs entreprises croissent moins rapidement ». Trop souvent, la seule possibilité qu’il reste pour les femmes d’affaires de financer leur entreprise est l’utilisation d’une carte de crédit qui constitue une autre forme de financement non garanti qui s’accompagne de frais très élevés; ou alors il y a le financement familial ou l’argent de l’affection. Alors que la BDC offre vraiment des prêts de démarrage par le biais de programmes comme Co-Vision, de nombreuses femmes d’affaires ne connaissent pas ces programmes ou n’y sont pas admissibles. Il semble y avoir tout un écart entre ce que la BDC croit offrir aux femmes VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 73 entrepreneures et l’opinion qu’ont ces femmes de ce qui leur est offert par la BDC. Certaines femmes d’entreprise disaient ressentir que la BDC avait perdu sa vision et son mandat originels et qu’il leur fallait les réviser. Le Groupe de travail est conscient que, en vertu de l’article 36 de la Loi sur la Banque de développement du Canada, un examen des dispositions et des applications de la Loi a été effectué en 2000 – cinq ans après son entrée en vigueur, soit en 1995, et que par conséquent, un rapport de cet examen a été présenté au Parlement le 20 juin 2001 par le ministre de l’Industrie. Nonobstant l’examen, le groupe de travail considère que la BDC devrait réexaminer ses politiques et ses services à l’endroit des femmes entrepreneures à la lumière des consultations effectuées par le Groupe de travail, surtout que le prochain examen réglementaire ne doit avoir lieu qu’en 2010. Sociétés d'aide au développement des collectivités Les Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC) sont des organismes incorporés sans but lucratif gérés par des conseils d’administration composés de bénévoles locaux représentant les divers intérêts communautaires du Canada rural. En partenariat avec Industrie Canada et des contributions fédérales, les SADC locales travaillent à leurs propres priorités et stratégies de développement en élaborant et en mettant en œuvre un plan communautaire stratégique en collaboration avec leurs partenaires. Ils fournissent conseils, renseignements et recommandations aux compagnies et aux entrepreneurs locaux. Les SADC offrent aussi un accès au capital pour le financement des petites entreprises en dirigeant le fonds d’investissement, sous gestion locale, qui peut accorder des prêts, des garanties d’emprunt ou des placements en actions pour le démarrage, l’expansion et la stabilisation des entreprises. Dans tout le Canada, les SADC rassemblent plus de 260 organismes, plus de 5 000 bénévoles, 1 500 employés, servent 10 millions de personnes et ont accordé 170 millions de dollars en prêts en 2000-2001.16 [Traduction] « Si le gouvernement fédéral entend soutenir la croissance de l’entrepreneuriat féminin, il doit le faire en travaillant avec des organismes motivants qui ont déjà acquis un savoir-faire, comme le Programme de développement des collectivités. Une campagne médiatique réaliste ayant pour but d’encourager les femmes, de partager des histoires de réussites et de leur enseigner où elles peuvent aller pour obtenir du soutien, comme au bureau local du Programme de développement des collectivités pourraient grandement bénéficier aux femmes. » MARIE GALLANT, ALBERTA Les expériences vécues avec les programmes des Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC) varient énormément à travers le pays; les commentaires présentés par des femmes entrepreneures passent des déceptions aux expériences positives : 16 France Dionne VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 74 [Traduction] « les organismes Sociétés d’aide au développement sont déjà trop sollicités pour répondre adéquatement aux besoins de ce secteur spécialisé. Il ne suffit pas de leur offrir du financement, des conseils et de la formation pour les partir en affaires, il faut les aider à développer et à améliorer leur entreprise. » KAREN WRIGHT Le commentaire suivant de Julie Burch, anciennement associée au Women in Rural Economic Development, aide à établir une stratégie qui pourrait améliorer le travail et les expériences des SADC : [Traduction] « Lorsque les femmes auront accès à des programmes de sensibilisation à l’égalité des sexes conçus pour répondre à leurs besoins, nombre d’entre elles seront en mesure de profiter du soutien que les SADC peuvent leur apporter. La recherche actuelle indique que les femmes éprouvent parfois de la difficulté à avoir accès à un soutien sur le plan du développement économique communautaire. Les recommandations qui suivent devraient améliorer la situation. • Veiller à responsabiliser les SADC quant à leurs services et à la participation des femmes au sein des conseils et des comités • Recueillir des données sur le nombre de femmes qui font appel à leurs services, qui prennent part aux conseils, aux processus de planification stratégique, sur les programmes et services fondés sur le sexe, les événements, etc. • Exiger une formation de sensibilisation à l’égalité des sexes pour le personnel de toutes les régions • Privilégier une approche globale avec les personnes. » Même dans les endroits où on offre un financement pour le développement régional, il existe encore des écarts importants dans les services offerts aux femmes. L’étude de FedNor sur l’accès des femmes aux programmes et services des Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC) du Nord-Ouest de l’Ontario publiée en 1998 en arrive à la conclusion que : [Traduction] • Les SADC ne répondent pas aux besoins des femmes en matière de développement économique communautaire • Les SADC n’ont pas les ressources, financières ou autres, pour être pleinement accessibles et réceptives quant aux préoccupations fondées sur les enjeux hommes-femmes • Industrie Canada ou FedNor ne fait pas tout en son possible pour démontrer que les SADC se doivent d’être accessibles et réceptives vis-à-vis des enjeux hommes-femmes. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 75 Bien qu’il y ait des lacunes, le Groupe de travail sait aussi voir les histoires de réussite. Ces faits vécus démontrent cependant qu’il reste du travail à faire pour appuyer les femmes entrepreneures. [Traduction] « Le centre d’affaires et de développement économique en est à sa 18e année de service auprès de la zone Georgian Triangle et à sa 2e année de service auprès du comté Dufferin. La Société a prêté plus de 6,8 millions de dollars depuis sa création, venant ainsi en aide à environ 233 entreprises. Cet appui a permis de créer ou de conserver 1 700 emplois. Le portefeuille de prêts compte maintenant à 60 p. 100 d’hommes clients et 40 p. 100 de femmes clientes. Nous continuons de cibler les femmes et les jeunes entrepreneurs par le biais de nos initiatives de marketing et de publicité. En plus de prêter de l’argent, la Société appuie le développement économique communautaire des 14 municipalités qu’elle dessert. » TILLIE MACDONALD, SADC ONTARIO Exportation et développement Canada Exportation et développement Canada (EDC) offre du financement commercial et des services de gestion des risques aux exportateurs et investisseurs canadiens dans environs 200 marchés. Fondé en 1944, EDC est une société d’État qui fonctionne comme une institution financière commerciale. Il a comme mandat d’aider et de développer, directement ou indirectement, le commerce d’exportation du Canada et les possibilités des entrepreneurs canadiens de s’engager dans ce commerce et de profiter des occasions internationales.17 Lors de leur présentation au Groupe de travail, les représentants d’EDC ont déclaré que l’organisme s’était engagé à répondre aux besoins spéciaux des femmes entrepreneures du domaine de l’exportation. Il est cependant important de préciser que EDC ne cible pas les femmes entrepreneures. Il ne tient pas compte du sexe des propriétaires d’entreprises dans ses données; il n’a pas développé non plus de programmes spéciaux pour relever les défis particuliers qui sont propres aux femmes entrepreneures. La présentation d’EDC déclare clairement : [Traduction] « Les programmes d’EDC fonctionnent bien, peu importe le sexe des intéressés. Notre défi est donc, non pas d’établir des programmes particuliers, mais plutôt de faire connaître EDC. »18 EDC a établi un groupe de travail interfonctionnel interne (le Womex Committee) axé sur les femmes entrepreneures, pour sensibiliser les gens sur la façon dont ses services peuvent faciliter l’exportation pour les femmes d’affaires et encourager davantage de firmes appartenant à des femmes à entrer dans le marché de l’exportation. 17 Mémoire d’Exportation et développement Canada au Groupe de travail Ibid. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 76 18 D’après sa présentation, le Plan d’action du Comité Womex d’EDC effectue les services suivants : • il aide, commandite ou organise les activités qui encouragent et éduque les femmes en ce qui concerne l’expansion mondiale, surtout au moyen de délégations commerciales, de formation des femmes, de programmes de sensibilisation du public relative aux associations d’affaires féminines et aux primes d’encouragement. • il établit le profil des clients des entreprises d’EDC appartenant à des femmes et des services d’EDC aux femmes dans les divers média, dont les publications de l’organisme, les bulletins des associations professionnelles féminines et le supplément annuel du bulletin CanadExport du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI). • les commandites passé et actuelles : o prix canadiens de l'entrepreneuriat féminin, Toronto – EDC a présenté le Prix de l’entreprise exportatrice de l’année à cet événement annuel automnal depuis 2001; o vidéo conférence du MAECI diffusée partout au Canada en 2001 donnant un profil des femmes exportatrices qui réussissent , des modèles de qui fait des présentations dans de nombreuses villes; o colloques interculturels pour les femmes en 2000 qui les ont aidées à mieux comprendre comment fonctionner dans les marchés étrangers. • les commandites à venir : o Women of Influence Luncheon (Série des petits déjeuners femmes d’influence), Québec, automne 2003 – la conférencière d’honneur sera une femme propriétaire d’une société d’exportation florissante, un modèle de rôle pour les femmes d’affaires du Québec; o Conférence Organization of Women in International Trade (OWIT) (Organisation des femmes dans le commerce international), Calgary, automne 2003 – pour aider au lancement de OWIT dans l’ouest du Canada.19 Vers la fin des années 1990, EDC était un commanditaire actif de la recherche sur les femmes, de la mission commerciale de 1997 et du Sommet commercial de 1999. Pendant ce temps, EDC a ciblé les femmes exportatrices et a présenté à travers le Canada une série d’ateliers centrés sur l’aide à apporter aux femmes pour qu’elles soient formées à l’exportation et qu’elles en comprennent l’aspect financier. Si l’on se fie aux mémoires présentés au Groupe de travail, la plupart des femmes ne connaissent pas bien les services 19 Tiré du mémoire d’Exportation et développement Canada au Groupe de travail VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 77 offerts par EDC et comment elles peuvent en tirer avantage. Le Groupe de travail a aussi appris qu’il y avait plusieurs provinces et territoires au Canada où EDC n’était pas du tout présent pour les femmes entrepreneures rencontrées. Programme canadien de prêts aux étudiants [Traduction] « Les nouvelles diplômées et les femmes qui retournent sur le marché du travail après une longue absence (pour s’occuper de leur famille) ont du mal à établir une bonne cote de solvabilité. Cette problématique les décourage et compromet leurs chances d’obtenir les prêts nécessaires au financement de leurs projets ou même à couvrir leurs frais de démarrage. Le gouvernement pourrait songer à offrir un programme financier tremplin à l’intention des entrepreneures... Appliquer une loi exigeant qu’un pourcentage des nouveaux prêts aux entreprises soit accordé aux entreprises détenues par des femmes. »20 Les femmes empruntent presque autant que les hommes pour leurs études et font face à un rapport dette-gain pire qu’eux, mais remboursent leurs emprunts relativement plus rapidement que ne le laisseraient croire ce fardeau plus lourd – bien que reportant le plus souvent les problèmes de remboursement.21 Une interprétation de ces résultats serait que les femmes vivent des circonstances objectives différentes quant aux emprunts et au remboursement, surtout à cause de leurs niveaux moins élevés de revenus et de la projection qu’elles font des périodes sans travail des responsabilités familiales. Il faut qu’il y ait des dispositions relatives aux particularités féminines dans le Programme canadien de prêts aux étudiants. (Les prêts d'études au Canada : microanalyse des emprunts de diverses cohortes aux fins des études postsecondaires). La problématique homme-femme dans la question des prêts étudiants et la façon dont elle affecte l’accès de la femme au capital devraient être étudiées plus à fond. Microfinancement Le microfinancement pourrait jouer un rôle important comme aide de départ à de nombreuses petites entreprises établies par des femmes au Canada. On offre de petits prêts par le biais de mesures telles que l’Initiative pour les femmes entrepreneures dans l’Ouest canadien et l’Initiative Femmes en affaires dans la région atlantique. La Banque de développement du Canada met à l’essai un projet de microfinance auprès de la collectivité autochtone de l’Alberta. Les modèles de microfinance sont toutefois très peu nombreux et le microfinancement n’est pas offert par les voies traditionnelles. Calmeadow a pris part à un certain nombre d’intiatives expérimentales sur les microprêts canadiens. Leurs expériences les ont mené 20 Mémoire au Groupe de travail lors d’une audience organisée par Bryon Wilfert, député. Student Loans in Canada: A Cross-Cohort Micro Analysis of Student Borrowing for Post-Secondary Education, 1996, Ross Finnie et Gaétan Garneau, R-96-16E VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 78 21 [Traduction] « à la conclusion que les opérations de microcrédit autonomes ciblant une clientèle exclusive ne sont pas viables sur le plan commercial dans les pays entièrement développés. L’absence d’une masse critique de clients ou la compensation de revenus provenant d’autres services a permis de couvrir tous les coûts dans les limites d’une juste structure de taux d’intérêts. Bien qu’il y ait définitivement un besoin pour du crédit accessible et abordable pour les travailleurs autonomes canadiens à faible revenu, [Calmeadow] estime que les établissements financiers plus traditionnels, qui peuvent absorber et gérer les coûts et les risques soutenus de la microfinance, sont plus aptes à offrir ces services dans le cadre d’une exploitation pleinement intégrée et diversifiée ».22 Au nombre des autres modèles qui valent la peine de s’y attarder, citons le Loan Circle Society of Alberta, qui offre de petits prêts de démarrage ou de survie. Les intérêts et les prêts doivent être remboursés en un an. Les emprunteurs admissibles peuvent avoir accès à des microprêts commençant à 1 000 $ et ont la possibilité d’obtenir d’autres prêts jusqu’à concurrence de 5 000 $ au fur et à mesure qu’ils établissent leur solvabilité. Le cours local sur les systèmes de réussite en matière de débouchés donné par la East Parkland Community and Business Development Corporation propose une formation commerciale gratuite aux Albertains sans emploi. Central Kootenay offre un programme de microfinancement par le biais de la Société d’aide au développement de Central Kootenay pour les prêts de moins de 5 000 $ aux personnes qui n’ont pas accès à d’autres formes de crédit. À Sudbury, le programme de prêts Stepping Stone est sur un modèle de crédit d’entraide aux microentreprises. Quatre à sept personnes se rassemblent afin de former un cercle de crédit d’entraide, qui se réunit chaque mois afin d’échanger des conseils, d’apporter un appui et d’évaluer les demandes de prêts des uns et des autres. Les membres du cercle sont responsables de l’approbation des prêts qui ne sont pas fondés sur les biens donnés en garantie ou la cote de solvabilité, mais plutôt sur la réputation, l’engagement et l’habilité de la personne. En mars 2000, la Newfoundland and Labrador Federation of Co-operatives a obtenu un engagement de deux ans à maintenir et à développer son programme collectif réussi de développement des entreprises qui offre des microprêts et des conseils aux personnes désirant devenir travailleurs autonomes par le bien d’un mentorat au sein de groupes de crédit coopératif et d’affaires. Le groupe de travail comprend bien que le microfinancement coûte cher à réaliser, mais il reste nécessaire pour de nombreuses femmes. Souvent, les femmes entrepreneures n’ont pas besoin de grosses sommes d’argent pour démarrer ou donner de l’expansion à leur entreprise, surtout les entreprises à domicile. Elles ne peuvent souvent pas réunir les conditions requises pour obtenir un prêt ou du financement des sources traditionnelles. 22 Rapport final de CALMEADOW sur son expérience du microfinancement; www.calmeadow.com VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 79 Capital de risque Au printemps 2002, la firme Deloitte & Touche a mené une étude privée qui a montré que, bien que les femmes soient propriétaires de 35 % de toutes les entreprises canadiennes, elles obtiennent moins de 5 % des investissements en capital de risque. Une autre étude privée a trouvé que les firmes appartenant à des femmes en Ontario obtiennent moins de 1 % du capital de risque de travailleurs.23 On a aussi demandé particulièrement à la firme Deloitte & Touche de mener une enquête parmi les femmes d’entreprise pour trouver les raisons de l’existence d’un tel écart. L’enquête a conclu que les disparités étaient attribuables aux faits suivants : • un manque de connaissances/de compréhension du marché du capital à risque privé; • la croyance que le type d’activités menées par une entreprise ne compte pas comme valeur nette réelle; • un manque de réseaux et d’interrelations pour aider aux femmes entrepreneures à accéder aux marchés financiers. Par conséquent, les entrepreneures ne cherchent pas activement le capital de risque comme autre source de financement et limitent ainsi leur croissance. En même temps, les capitaux permanents ne profitent pas des bonnes affaires qu’auraient faites les femmes d’entreprise. Aux États-Unis, il y a plus de 14 fonds réservés aux femmes entrepreneures; il n’y a pas de tels fonds au Canada.24. Aux États-Unis, les femmes sont propriétaires de moins d’entreprises, en pourcentage, qu’au Canada (28 %), mais elles ont obtenu plus de 6 % du capital de risque, taux considéré trop bas par certaines institutions et qui a suscité une étude appelée « Diana Project ». Le Diana Project était parrainé par le Kauffman Center for Entrepreneurial Leadership, la U.S. Small Business Administration et le National Women’s Business Council. Il en sorti un rapport, intitulé « Women Business Owners and Equity Capital: The Myths Dispelled » en décembre 2001, qui soulignait et analysait huit observations communes, ou mythes, utilisées pour expliquer l’écart entre les femmes et les hommes propriétaires d’entreprises qui obtiennent du capital de risque. 23 Mémoire d’Annie Thabet, présidente, F Capital, au Groupe de travail. Mémoire du Ontario Women’s Opportunity Fund (fonds proposé), représenté par Ann Watson, débitrice principale, WaterCrest (gestionnaire du fonds proposé) au Groupe de travail, le 20 mars 2003. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 80 24 Mythe Conclusion 1. Les femmes ne veulent pas d’une entreprise à forte croissance Non fondé 2. Les femmes n’ont pas l’acquis scolaire approprié pour démarrer une grosse entreprise Il n’y a d’écart important que chez les diplômés en génie 3. Les femmes ne possèdent pas le type d’expérience approprié pour établir de grandes entreprises Non fondé 4. Les femmes ne font pas partie des réseaux et n’ont pas les contacts sociaux qu’il faut pour établir une entreprise sérieuse C’est de réseaux « fermés » qu’il s’agit; la compétence de réseautage des femmes n’est pas en cause 5. Les femmes n’ont pas le savoir-faire ni les ressources pour démarrer une entreprise à forte croissance Non fondé, sauf le manque de capital de risque 6. Les femmes ne présentent pas de plan d’affaire aux partenaires investisseurs Non fondé dans les initiatives favorables aux femmes 7. Les entreprises des femmes font partie des affaires qui n’intéressent pas les sociétés d’investissement en capital de risque Non fondé 8. Les femmes ne représentent pas une force dans l’industrie du capital de risque Fondé D’après le Diana Project, des femmes : • sont propriétaires d’entreprises attrayantes pour les sociétés d’investissement en capital de risque; VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 81 • ont des ambitions de forte croissance pour leur entreprise; • ont bel et bien l’expérience requise pour gérer des compagnies à forte croissance; • présentent leur plan d’affaire dans les forums de capital de risque axés sur les femmes. Les principales explications de l’écart de financement sont les difficultés d’accès (réelles et virtuelles) au capital et à la formation, en particulier : • les réseaux fermés qui ont souvent évolués de façon à exclure les femmes; • peu de femmes ont une formation en génie (le monde du capital de risque a connu un parti pris pour les ingénieures ces dernières années); • les femmes connaissent moins les caractéristiques et les avantages du capital de risque et, dans certains cas, du financement en général; • les femmes ne se rendent pas compte qu’elles ont droit au capital de risque; • il n’y a pas suffisamment d’agentes d’investissement dans le domaine des fonds de capital-risque. Dans les présentations qu’il a reçues, le Groupe de travail a remarqué que la présence de fonds de capital de risque axé sur les femmes aux États-Unis est vraisemblablement le résultat de l’appui que le gouvernement américain a accordé à ces fonds. [Traduction] « La U.S. Small Business Administration permet aux fonds de capital de risque de présenter une demande dans le but d’obtenir le statut de sociétés d’investissements dans les petites entreprises, lesquelles peuvent recevoir des prêts du gouvernement afin d’augmenter leur capital disponible pour l’investissement. Par le passé, les fonds organisés pour aider les femmes et les minorités recevaient des encouragements supplémentaires. »25 Dans sa présentation au Groupe de travail, WaterCrest, gestionnaire d’un fonds de travailleur proposé qui investira dans des entreprises dirigées par des femmes en Ontario, a suggéré les façons suivantes d’appuyer les fonds de capital-risque qui investiront dans des compagnies menées par des femmes, où le gouvernement fédéral pourra agir comme catalyseur : [Traduction] 1. 25 Fournir un crédit d’impôt supplémentaire aux investisseurs pour les fonds d’investissement des travailleurs qui investissent dans des entreprises dirigées par des femmes entrepreneures (que le gouvernement provincial dispose ou non d’un programme analogue de crédits d’impôt); Ibid. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 82 2. Offrir des crédits d’impôt aux investisseurs (c.-à-d. aux investisseurs providentiels, aux sociétés) qui participent aux fonds de capital de risque (fonds d’investissement des travailleurs ou privés) qui investissent dans les entreprises dirigées par des femmes entrepreneures ; 3. Le gouvernement, y compris les sociétés d’État, devraient investir directement et indirectement (par le biais de fonds de capital de risque) dans les sociétés dirigées par des entrepreneures. Les organismes gouvernementaux devraient inclure Industrie Canada, la Banque de développement du Canada (« BDC »), Exportation et développement Canada (« EDC »), l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada et les fonds spécialisés tels que le Fonds du Canada pour l’appui technologique au développement durable; 4. Permettre aux organismes gouvernementaux d'assouplir quelques règles afin de stimuler l’engagement du gouvernement envers les entrepreneures. Il faudrait en particulier permettre le « cumul » de différents programmes gouvernementaux. Par exemple, EDC a informé WaterCrest de l’impossibilité d’investir dans son projet de fonds d’investissement des travailleurs axé sur les entrepreneures parce que ce fonds recevait un soutien du gouvernement sous forme d’un crédit d’impôt fédéral. On devrait abandonner cette restriction liée à l’investissement. De même, si une entreprise a obtenu un soutien gouvernemental, par exemple un prêt du Women’s Resource Centre (« WRC ») dans l’Ouest du Canada, et que cette entreprise veut ensuite obtenir de la BDC du capital de risque, la BDC devrait prendre la décision d’investir en fonction de la valeur du dossier sans pénaliser l’entreprise à cause du soutien qu’elle a obtenu d’une autre source gouvernementale. L’application des deux premières recommandations fera augmenter les montants des capitaux que les fonds de capital-risque dirigeront vers les entreprises de femmes; quant aux interventions et aux coûts, le gouvernement n’interviendra que pour les crédits d’impôts aux investisseurs. Le marché décidera des fonds de capital-risque axés sur les femmes entrepreneures qui seront favorisées et ces fonds sélectionneront les femmes entrepreneures qui bénéficieront des occasions d’investissement appropriées. Les recommandations 3 et 4 prescrivent une intervention plus directe. Que ce soit en se fixant des cibles ou par des méthodes moins formelles, le gouvernement devrait attribuer les capitaux directement ou indirectement (par des fonds de capital-risque) aux femmes jusqu’à ce que l’écart de financement entre les entreprises d’hommes et celles des femmes ait été VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 83 comblé. Pour minimiser le taux d’intervention, il faudrait permettre aux organismes gouvernementaux de choisir quels fonds de capital-risque et quels investissements directs conviennent le mieux à leurs autres objectifs de politique. »26 Dans sa présentation au Groupe de travail, RBC Groupe financier a aussi mentionné l’absence de capital de risque pour les petites et moyennes entreprises et a fait les recommandations suivantes : « Les programmes de capital de risque pour petites entreprises sont nécessaires au Canada pour encourager plus de démarrages d’entreprises et favoriser leur expansion. Il faut pour cela des initiatives de collaboration de la part du gouvernement et des sources privées de financement pour composer avec la question de coûts administratifs élevés, des coûts élevés des capitaux, des taux de perte élevés et des risques plus grands. »27 Dans le Budget 2003, tel que mentionné plus haut, le gouvernement fédéral a acheté 190 millions de dollars d’actions ordinaires de la Banque de développement du Canada afin d’ajouter du financement par actions pour les entreprises fondées sur les connaissances et sur l’exportation, ainsi que pour augmenter le financement des entreprises de femmes. Aux États-Unis, Springboard Enterprises, un organisme sans but lucratif fondé en 1999, s’est engagé à faire croître la participation des femmes, comme entrepreneures et comme investisseurs, aux marchés de capital de risque. Afin d’aider les femmes d’affaires, Springboard Enterprises a un centre de ressources, présente des séminaires et des « camps d’entraînement » pour les entrepreneures, et organise des forums pour que ces dernières puissent présenter leurs plans d’affaire à la collectivité des capitaux de risque. Vous trouverez de plus amples renseignements au sujet de Springboard Enterprises à l’Annexe A – Meilleures pratiques, (b) Autres pays, (vi) États-Unis. Springboard Enterprises démontre les avantages commerciales que peut retirer une économie si les ressources sont dirigées vers les entreprises « opportunes » de premier plan dirigées par des femmes. Les taux de survie des compagnies de Springboard Enterprises sont sensiblement au-dessus de la moyenne nationale aux Etats-Unis, indiquant qu’un niveau élevé de croissance soutenue d’emploi peut être réalisé en appuyant les femmes entrepreneures. La Canadian Advanced Technology Association (CATA) et Springboard Enterprises organisent actuellement le premier forum pour femme sur le capital de risque au Canada, prévu pour octobre 2003. Le gouvernement fédéral devrait étudier le succès de Springboard Enterprises aux États-Unis et appuyer cette initiative canadienne. 26 Ibid. Présentation de RBC Groupe financier au groupe de travail. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 84 27 Recommandations: 3.01 L’accès au crédit demeure, pour les femmes, le principal obstacle à l’établissement d’une entreprise et à la croissance de l’entrepreneuriat. Le gouvernement fédéral devrait examiner de près les critères appliqués dans les sociétés publiques de financement, pour : • offrir un meilleur accès au financement, en cas d’absence d’antécédents de crédit et d’éléments d’actif; • instaurer de nouvelles lignes directrices visant le financement de la créativité, des idées et de l’innovation dans les services, les produits et les procédés. 3.02 Le gouvernement fédéral devrait réviser et modifier la Loi sur le financement des petites entreprises au Canada afin d’y inclure des modalités sur le financement des frais du fonds de roulement, par exemple les créances, les stocks et autres frais d’une entreprise ne reposant pas sur l’actif. Le gouvernement fédéral devrait également envisager des amendements qui permettraient de combler l’écart de financement des petites entreprises. 3.03 L’Examen réglementaire des programmes sous le régime de la Loi sur le financement des petites entreprises au Canada doit être déposé devant la Chambre dans les 12 mois suivant le 31 mars 2004. Le rapport devrait contenir des données sexospécifiques et faire ressortir le nombre de prêts accordés aux femmes propriétaires d’entreprise. 3.04 En ce qui concerne la Banque de développement du Canada (BDC), même si l’examen réglementaire de celle-ci a eu lieu récemment et que le rapport a été déposé par le ministre de l’Industrie, le gouvernement fédéral devrait : • s’assurer que la BDC est un chef de file et un pionnier en ce qui concerne la prestation de services aux femmes entrepreneures, en comblant le déficit financier actuel à même ses propres fonds; • étendre l’application des programmes afin d’offrir du financement aux entreprises de services; • renforcer les programmes et modifier leurs critères pour les industries dans la nouvelle économie, afin de favoriser la haute technologie et les industries du savoir, en insistant particulièrement sur les femmes entrepreneures; VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 85 3.05 • concevoir un programme de micro-prêts, à faible taux d’intérêt, pour les femmes entrepreneures, et l’offrir partout au Canada; • créer un projet pilote à la BDC, qui fixe des objectifs pour les clientes entrepreneures. Exportation et Développement Canada devrait : • réévaluer sa politique de « non-sexospécificité » pour ses programmes et cibler particulièrement les femmes entrepreneures dans le but d’augmenter leur participation et d’éliminer les obstacles; • offrir aux femmes entrepreneurs et à leurs regroupements, son soutien, son parrainage et organiser des activités qui motivent et informent, en ce qui concerne la mondialisation; • Relancer et commercialiser les ateliers multiculturels à l’intention des femmes, afin d’aider ces dernières à mieux comprendre le fonctionnement des marchés étrangers; • Se doter d’une présence dans toutes les provinces et territoires au Canada. Les décisions d’octroi de crédits devraient se prendre à l’échelon provincial, territorial ou régional, soit là où est l’entreprise; • Attribuer une partie de ses capitaux d’investissement aux entreprises féminines et investir des capitaux dans les sociétés d’entrepreneures. 3.06 Le gouvernement fédéral devrait commander ou effectuer une étude sexospécifique sur les prêts étudiants, afin de connaître l’incidence de l’emprunt étudiant sur la facilité d’accès à des capitaux pour les femmes. 3.07 Le gouvernement fédéral devrait établir des mécanismes de microprêts pour les entrepreneures dans l’ensemble du Canada. Il existe diverses formules de micro-prêts au Canada, mais elles n’ont pas d’envergure nationale et ne sont pas accessibles à toutes les femmes entrepreneures au Canada. Les micro-prêts sont peut-être un service coûteux, mais ils demeurent essentiels pour nombre de femmes. Bien souvent, les entrepreneures n’ont pas besoin d’un gros montant pour le démarrage ou la croissance de leur entreprise, surtout si cette dernière est établie à domicile. Pourtant, il est fréquent qu’elles ne soient pas admissibles aux prêts ou programmes de financement classiques. Voici des modèles réussis de micro- VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 86 financement : les prêts offerts par le Centre de services pour les femmes entrepreneurs, dans l’Ouest, le programme de prêts Stepping Stone du Nord de l’Ontario, le système parallèle de « la ruche » adopté en Saskatchewan et le programme de micro-prêts de Central Kootenay en Colombie-Britannique. 3.08 Le gouvernement fédéral doit s’associer au secteur privé et combler le fossé financier dont souffrent les femmes entrepreneures sur les plans de la croissance et du capital de risque. Le gouvernement fédéral peut aider à combler l’écart par une mesure fiscale qui permettra d’augmenter le capital de risque accordé aux entrepreneures. Le gouvernement peut accorder un crédit d’impôt supplémentaire aux fonds syndicaux qui investiront dans des entreprises appartenant à des femmes (peu importe que le gouvernement provincial accorde ou non un crédit d’impôt analogue.) de même qu’offrir des crédits d’impôt aux investisseurs qui contribuent au capital de risque investi dans une entreprise appartenant à une femme. 3.09 Le gouvernement fédéral, y compris ses sociétés commerciales, devrait canaliser le capital directement et indirectement (par des fonds de capital de risque) vers les entrepreneures, jusqu’à ce que l’écart de financement entre les entreprises appartenant à des hommes et celles appartenant à des femmes se soit rétréci. Pour réduire le niveau d’intervention, les organismes fédéraux devraient être autorisés à sélectionner les fonds de capital de risque et les investissements directs répondant le mieux à leurs objectifs politiques. Les organismes gouvernementaux participants devraient être la Banque de développement du Canada, Exportation et Développement Canada (voir recommandation 3.05), l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada et des fonds à vocation spéciale, tel le Fonds d’appui technologique au développement durable Canada. 3.10 Le gouvernement fédéral devrait soutenir les tribunes de capital de risque à l’intention des entrepreneures et en examiner les résultats. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 3.00 Accès au capital Page 87 Table of Contents 4.00 Accès aux prestations d’emploi et aux programmes de protection sociale [Traduction] « Une des contributions majeures du Groupe de travail serait de rapporter au parlement une recommandation en vue de faire tomber cet obstacle systémique [l’exclusion des femmes entrepreneures] de la législation sur l’assurance-emploi. » NEWFOUNDLAND & LABRADOR ORGANIZATION OF WOMEN ENTREPRENEURS (NLOWE) Les personnes autonomes, dont les femmes entrepreneures, font face à un dilemme unique. Comme employeurs, elles contribuent financièrement au Programme d’assurance-emploi (AE) et au régime de pensions du Canada (RPC) au nom de leurs employés. Toutefois, si la personne autonome, l’employeur, tombe malade, devient handicapée, a un enfant ou subit une perturbation de ses affaires, les programmes fédéraux actuels de sécurité sociale ne lui offrent, ainsi qu’à sa famille, aucune protection. [Traduction] « J’ai dû donner en garantie tous mes effets personnels pour obtenir des fonds. De plus, mes parents ont dû fournir une caution pour mes emprunts à la banque. Les prêts et les subventions ne sont pas réalistes et sont difficiles à obtenir…comme propriétaire, je suis très peu protégée si je perds mon travail ou s’il survient quelque chose. Cependant, mon équipe entière (50 employés) est protégée par de l’assurance-emploi, même en cas de congé de maternité, » NATHALIE BILODEAU, GROUPE SANTÉ EXPRESS QUÉBEC Dans sa présentation au Groupe de travail, Développement des Ressources humaines Canada (DRHC), a reconnu la progression du travail « non conventionnel » dont la part augmente parmi la population active (37 p. 100 en 2002). Le travail autonome prends une place importante et la participation des femmes y a connu une croissance rapide. Le DRHC a fait remarqué que le gouvernement du Canada reconnaissant la nécessité de réviser les politiques et les programmes des mesures de protection sociale à la lumière des nouvelles tendances relatives à la main-d’œuvre1. Néanmoins, le DRHC a déclaré que la majorité (60 p. 100) des travailleurs autonomes ne sont pas intéressés à un soutien temporaire du revenu et que l’on préfère de beaucoup une couverture facultative. Il a aussi fait observer qu’une majorité (56 p.100) de travailleurs autonomes pourraient ne pas être intéressés à des prestations de maternité ou de paternité2. Le Groupe de travail s’est rendu compte que ce n’était pas le cas et qu’au contraire, les femmes d’affaires répétaient qu’elles contribueraient volontiers à 1 2 Développement des ressources humaines Canada (DRHC) d’après l’Enquête sur les travailleurs autonomes au Canada, de janvier 2002, Statique Canada Idem. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 4.00 Accès aux prestations d’emploi et aux programmes de protection sociale Page 89 l’assurance-emploi si cela signifiait qu’elles seraient admissibles à des prestations en cas de besoin. L’un des plus grands défis auxquels font face les femmes entrepreneures, c’est leur inadmissibilité aux congés de maternité de l’assurance-emploi, ce qui force certaines femmes à repousser le moment où elles auront des enfants jusqu’à ce que l’entreprise soit solidement établie. De nombreuses femmes sont obligées de choisir entre la maternité et leurs affaires parce que les femmes autonomes et celles qui possèdent plus d’un certain pourcentage de leur propre entreprise ne peuvent pas recevoir de prestations de l’assurance-emploi ou de maternité. Certaines femmes ont été obligées de réduire leur avoir dans leur entreprise de façon à être admissibles à ces prestations. La plupart des femmes entrepreneures enceintes doivent travailler à temps complet jusqu’à la naissance de leur bébé et retourner au travail presque immédiatement parce qu’elles ne peuvent se permettre de se priver du revenu que leur entreprise leur procure ni embaucher quelqu’un d’autre à leur place. En fait, selon Statistique Canada, après la naissance d’un enfant, la moitié des femmes entrepreneures retournent au travail dans le mois suivant.3 [Traduction] « J’ai grandi dans l’entreprise de mon père et j’ai toujours voulu être propriétaire d’entreprise. J’aime mon indépendance et la liberté de réussir ainsi que l’autonomie. Il y a huit mois, nous avons eu la chance énorme de pouvoir adopter des jumeaux – nous avons sauté sur l’occasion. Notre nouvelle famille nous procure beaucoup de joie, mais du point de vue d’un propriétaire d’entreprise, cela représente également un nouveau défi. Les huit derniers mois sont la seule période de ma vie où j’ai souhaité avoir la sécurité et les avantages sociaux liés à un emploi. Je l’ai souhaité dans le contexte de la sécurité offerte par l’assurance-emploi et du congé de maternité. Il me semble absurde d’employer plus de 20 personnes qui ont toutes la chance de contribuer à un régime d’assuranceemploi au cas où ou elles perdraient leur emploi ou nécessiteraient un congé parental, tandis que nous devons assumer tous les risques financiers de l’entreprise et n’avons aucune option semblable à titre d’employeurs. Il est difficile de comprendre pourquoi nous avons choisi cette situation… HEATHER HOWATT RESULTS MARKETING AND ADVERTISING/NATURE HARVEST ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD Les présentations, les unes après les autres, ont incité le Groupe de travail à amender la Loi sur l’assurance-emploi pour inclure les prestations pour congé parental ou de maternité dans le cas des femmes entrepreneures autonomes. [Traduction] « Double quart de travail – double fardeau –les femmes propriétaires d’entreprises doivent être à la fois productrices et reproductrices. Il faut encourager et soutenir les entrepreneures 3 Mémoire de Statistique Canada au Groupe de travail, 6 mai 2003 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 4.00 Accès aux prestations d’emploi et aux programmes de protection sociale Page 90 autonomes en âge de procréer et d’élever des enfants. Cela encouragerait plus de femmes jeunes à devenir entrepreneures. »4 Dans un mémoire qui lui a été présenté par Andrea Grebenc, de Hamilton, en Ontario, le Groupe de travail a appris qu’il existait un précédent à l’octroi de prestations de maternité dans d’autres pays : [Traduction] « D’autres pays reconnaissent l’apport des femmes à l’économie et l’importance de la relation mère/enfant dans les premiers mois de formation de la vie d’un enfant : “Dans plusieurs pays, le nombre de femmes qui ont droit à une protection en cas de maternité a augmenté principalement en raison de l’extension des régimes de sécurité sociale aux femmes qui n’étaient pas couvertes auparavant, comme les travailleuses agricoles et domestiques ainsi que les travailleuses autonomes. Dans les Bahamas, au Costa Rica, en Finlande, aux Philippines, au Portugal, en Slovaquie et en Tunisie, par exemple, les femmes autonomes sont protégées en vertu des mêmes conditions d’admissibilité, au même niveau de prestations et de paiement que les autres femmes qui ont un emploi. La Belgique, la France, le Gabon, le Luxembourg et l’Espagne ont mis sur pied des systèmes spéciaux pour protéger les femmes autonomes durant leur maternité.” http://www.ilo.org/public/english/bureau/inf/magazine/24/matern.htm Organisation internationale du travail « Monde du travail » no 24, avril 1998. L’article cité a été écrit il y a quatre ans. Le Canada a reculé de beaucoup dans ses responsabilités sociales et son bon sens économique. » Cette présentation fait aussi remarquer qu’il existe un groupe au Canada à qui l’on a octroyé la possibilité de contribuer à l’assurance-emploi et de ce fait, de recevoir des prestations : les pêcheurs autonomes. La plupart des pays de l’OCDE permettent aux travailleurs autonomes de recevoir des prestations de maternité et de paternité. Le Groupe de travail recommande que le Canada adopte les mêmes principes et qu’il accorde aux femmes entrepreneures l’accès aux prestations de maternité. Ces avantages sociaux tendent à faire partie du système social de base dans d’autres pays sans être liées directement à l’assurance-emploi; il serait utile de mener une étude sur les différents modèles internationaux afin d’aider à l’élaboration de procédures particulières qui ajouteraient les travailleuses autonomes aux bénéficiaires de prestations de maternité au Canada. Comme il y a de plus en plus de femmes propriétaires d’entreprises, le sujet de leur participation à des régimes d’assurance ou de retraite revient sans cesse dans les débats du 4 Mémoire des Femmes chefs d’entreprises du Canada au Groupe de travail, 22 avril 2003 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 4.00 Accès aux prestations d’emploi et aux programmes de protection sociale Page 91 milieu des affaires. Sans un régime d’assurance concurrentiel et abordable, ces entrepreneures peuvent facilement perdre de leurs revenus par suite d’une incapacité ou d’une maladie grave. Leurs familles, employés et personnes à charge sont touchés par ces conséquences, y compris si l’entrepreneure décède. Sans participation à des régimes privés de retraite ou d’assurance, ces personnes ne peuvent assurer financièrement à elles seules leur retraite, et dépendent uniquement des programmes financés par le gouvernement La majorité des femmes propriétaires de petites entreprises gagnent au plus 30 000 $ par année et n’ont pas accès à des soins de santé à bon marché, elles n’ont pas de protection en cas d’incapacité, aucune assurance-emploi ou prestation de maternité et elles ne peuvent assumer le coût des divers régimes d’assurance et de retraite du secteur privé. Elles doivent payer la part de l’employeur et la part de l’employé de leur Régime de pension du Canada. Et en plus, à 30 000 $ par année ou moins, il leur est pratiquement impossible d’investir dans un REER en prévision de leur retraite. À défaut de pouvoir participer à des régimes de pension ou d’assurance, la possibilité d’être financièrement autonome à la retraite est compromise pour les entrepreneures; elles risquent fort de dépendre exclusivement des programmes financés par le gouvernement dans leurs vieux jours. Comme les programmes d’AE se sont élargis et offrent maintenant des congés de maternité et de paternité plus longs et comme une nouvelle législation en matière de congé pour des raisons familiales, qui devrait être adoptée très bientôt, sera aussi fonction des exigences actuelles d’admissibilité à l’AE, les travailleuses autonomes n’en sont que plus désavantagées et la situation ne fera qu’empirer. Les propositions suivantes ont été présentées au Groupe de travail : • Offrir des dispositions de participation à l’assurance-emploi pour les entrepreneures similaires à celles que l’on trouve dans les programmes de la Workers Compensation Board de l’Alberta. La participation devient une décision d’affaires et permet aux femmes entrepreneures de bénéficier d’un certain soutien financier en cas d’un congé prolongé de maternité, parental ou de maladie; • Revoir les disposions de l’assurance emploi pour s’assurer qu’elles ne portent pas préjudice aux membres de la famille qui sont à l’emploi d’une entreprise possédée par la famille; et • Revoir et élargir les suspensions de cotisations des régimes d’assurance-emploi et de pensions du Canada. [Traduction] « Ce n’est pas une question d’adapter les femmes au programme. Nous devons adapter notre programme aux réalités de la vie de nos femmes. » HEATHER MACFADYEN, COORDINATRICE DE WOMEN IN BUSINESS, YMCA-MUSKOKA ONTARIO VI. ENJEUX ET INITIATIVES 4.00 Accès aux prestations d’emploi et aux programmes de protection sociale Page 92 Le gouvernement du Canada doit aussi se pencher sur la garde des enfants d’un point de vue économique. [Traduction] « En plus d travailler, les femmes s’occupent encore aujourd’hui de 80 p. 100 des tâches ménagères. Nous sommes des mères, des filles, des épouses, des partenaires et des bénévoles au sein de la collectivité. Cette transition est épuisante, pour les femmes qui ont balisé ce chemin avant nous, pour les femmes d’aujourd’hui, et cela continuera d’être épuisant pour les filles que nous éduquons. Cela doit être reconnu. Pour qu’une femme réussisse, elle a besoin d’une reconnaissance et d’une valorisation réelle différentes et encore plus exigeantes. Nous devons nous décharger d’une part raisonnable de cette responsabilité et mieux prendre soin de nous-mêmes. Le gouvernement peut y répondre en faisant des services domestiques, y compris la garde des enfants et les bonnes d’enfants, une déduction fiscale d’affaires admissible à 100 p. 100. Les systèmes mis en place pour soutenir les femmes dans cette transition sont en fait, en eux-mêmes, un obstacle à l’entrepreneuriat. Par exemple, les critères d’admissibilité pour les femmes en transition, notamment ceux de l’assurance-emploi, des prestations pour travailleurs autonomes, de la CSPAAT et des prestations d’invalidité limitent le potentiel de nombreuses femmes d’explorer des occasions de travail autonome et d’entrepreneuriat. » CAROLYN BRAY, DIRECTRICE EXÉCUTIVE, ONTARIO YMCA-MUSKOKA Actuellement, le coût de la garde des enfants n’est pas déductible comme dépenses d’affaires en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu, même si le fait d’embaucher une bonne d’enfants ou une gouvernante est une dépense légitime engagée « en vue de procurer un revenu ». Le montant des dépenses pour la garde d’enfants est actuellement limité en fonction de l’âge de l’enfant et il est le même pour tout le monde, que quelqu’un soit ou non un travailleur autonome ou possède une entreprise. De plus, les dépenses pour la garde d’enfants qui ne sont pas déductibles par tous les individus constituent seulement une fraction des coûts associés à la garde d’enfants. Ne pas pouvoir déduire les frais de garde comme une dépense d’affaires est un élément dissuasif et un obstacle supplémentaire pour les femmes qui veulent démarrer une entreprise ou lui faire prendre de l’expansion. C’est un élément spécialement dissuasif pour celles qui doivent effectuer des déplacements pour leur entreprise et qui souhaitent exporter leurs produits. Il n’est pas équitable que le gouvernement du Canada considère que les autres services de soutien, comme les services de concierge et les services d’un traiteur, représentent des frais professionnels légitimes, mais qu’il ne reconnaisse pas la légitimité de la garde d’enfants. Puisque le fardeau de la garde d’enfants incombe largement aux femmes, cette situation est absolument considérée comme discriminatoire. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 4.00 Accès aux prestations d’emploi et aux programmes de protection sociale Page 93 Permettre que les coûts d’une bonne d’enfants deviennent une dépense d’affaires déductible contribuera également à assurer que les bonnes d’enfants et les gouvernantes soient rémunérées correctement et que leurs employeurs paient et remettent les retenues légales nécessaires. Ainsi, ces travailleuses seraient admissibles aux avantages liés aux retenues salariales. Malheureusement, trop de bonnes d’enfants et de gouvernantes font partie du secteur officieux de l’économie, sont souvent sous-payées, surutilisées et, dans certains cas, même victimes de mauvais traitements. La plupart des travailleurs domestiques sont des femmes et il est temps de les traiter avec le respect auquel ils ont droit. Ne pas pouvoir déduire les frais de garde comme une dépense d’affaires est un élément dissuasif et un obstacle supplémentaire pour les femmes qui veulent démarrer une entreprise ou lui faire prendre de l’expansion. C’est un élément spécialement dissuasif pour celles qui doivent effectuer des déplacements pour leur entreprise et qui souhaitent exporter leurs produits. Il n’est pas équitable que le gouvernement du Canada considère que les autres services de soutien, comme les services de concierge et les services d’un traiteur, représentent des frais professionnels légitimes, mais qu’il ne reconnaisse pas la légitimité de la garde d’enfants. Puisque le fardeau de la garde d’enfants incombe largement aux femmes, cette situation est absolument considérée comme discriminatoire. Mais la déductibilité des dépenses de garde d’enfants n’est pas suffisante. L’élaboration d’une approche coordonnée à l’échelon national de programmes de garde d’enfants est également importante. Tous les programmes et services d’apprentissage et de garde d’enfants jouent un rôle important dans la promotion du développement harmonieux des jeunes enfants. Aux fins du présent Groupe de travail, ces programmes facilitent également la participation des femmes au marché du travail et permettent aux femmes de considérer le travail autonome comme un choix de carrière. Le développement précoce des enfants est une priorité d’après le Plan national pour les enfants. La disponibilité de programmes de garderies de qualité et abordables doit aussi devenir une priorité du gouvernement fédéral. Le 13 mars 2003, les ministres des services sociaux aux niveaux fédéral, provincial et territorial en sont venus à une entente sur un nouveau cadre de travail multilatéral sur l’aide précoce à l’apprentissage et la garde d’enfants. Par suite de cette entente, 900 millions de dollars affectés à l’aide précoce à l’apprentissage et à la garde des enfants dans le budget fédéral de 2003 ont commencé à être distribués aux gouvernements provinciaux et territoriaux par le biais du Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux (TCSPS) depuis avril 2003. En vertu du cadre de travail, les gouvernements ont convenu d’investir leurs parts de ces nouveaux fonds fédéraux dans des programmes d’aide précoce à l’apprentissage et de garde d’enfants réglementés aux niveaux provincial et territorial, comme les centres de garderie, les garderies en milieu familial, les garderies préscolaires et éducatives. Les provinces détermineront si les fonds serviront, par exemple, à augmenter le capital ou aux dépenses de fonctionnement, aux places de garde subventionnée et aux salaires, ou pour offrir de la formation, de l’information aux parents ou à de nouvelles mesures d’amélioration de la qualité des services. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 4.00 Accès aux prestations d’emploi et aux programmes de protection sociale Page 94 Recommandations : 4.01 Le gouvernement fédéral devrait étendre l’application des prestations de maternité aux travailleuses autonomes. Un examen des modes de prestation et des pratiques à l’échelle internationale aiderait à définir une procédure précise. Développement des ressources humaines Canada prétend que la majorité des travailleuses autonomes ne sont pas intéressées au congé parental ni aux autres formes de soutien temporaire du revenu et qu’elles préfèrent une protection volontaire5. Le Groupe de travail a constaté au contraire, et on lui a maintes fois répété, que les femmes entrepreneures ne demandent pas mieux que de cotiser au régime public d’assurance-emploi, à condition que cela leur donne droit à des prestations en cas de besoin. Nombre de femmes doivent choisir entre leur entreprise et la maternité, parce que les travailleuses autonomes et celles qui possèdent plus qu’un certain pourcentage des parts de leur propre entreprise ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi ni aux prestations de maternité. Certaines ont dû réduire leur part dans leur entreprise afin d’être admissibles aux prestations de maternité. D’autres doivent travailler à temps plein jusqu’à la naissance du bébé, puis retourner au travail presque aussitôt, parce qu’elles n’ont pas les moyens de vivre sans leur revenu d’entreprise ni d’engager quelqu’un pour les remplacer. 4.02 5 6 Développement des ressources humaines Canada et le Comité permanent du développement des ressources humaines devraient étudier plus à fond la possibilité d’étendre l’application des prestations d’assurance-emploi et des autres programmes de protection sociale aux travailleurs autonomes. Cette étude pourrait viser un examen de la diversité des points de vue et des enjeux clés, par exemple, une couverture obligatoire ou volontaire. Il faudrait également tenir compte des expériences internationales et des modèles des secteurs public et privé. « Cette étude compléterait l’analyse des moyens stratégiques qui permettraient de répondre aux besoins des Canadiens dont le régime de travail n’est pas conventionnel, que ce soit dans le cadre de l’assurance-emploi ou de toute autre forme d’aide6. » Compte tenu du vieillissement de la population et du projet d’instaurer des congés ou des prestations pour motif humanitaire, les entrepreneures risquent d’être encore plus désavantagées, du fait que DRHC, sur la base d’une L’Enquête sur le travail indépendant, janvier 2002, Statistique Canada. Réponse du gouvernement aux recommandations du troisième rapport du Comité permanent du développement des ressources humaines et de la condition des personnes handicapées « Au-delà du projet de loi C-2 : examen d’autres propositions de réforme de l’assurance-emploi », octobre 2001, Jane Stewart, ministre du Développement des ressources humaines Canada VI. ENJEUX ET INITIATIVES 4.00 Accès aux prestations d’emploi et aux programmes de protection sociale Page 95 la responsabilité de prendre soin des membres âgés ou malades de la famille incombe habituellement à la femme. Les nouvelles dispositions législatives sur les congés pour motif humanitaire reposeront sur les prestations d’AE et, encore une fois, excluront les travailleurs autonomes. 4.03 On devrait permettre aux travailleurs autonomes de déduire de leur revenu la totalité des frais de garde, en reconnaissant que ces frais entrent dans la catégorie des « dépenses engagées en vue de produire un revenu » en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu. 4.04 Le gouvernement fédéral, de concert avec ses homologues des provinces et des territoires, devrait relever les mesures de soutien en vertu du nouveau cadre multilatéral visant l’apprentissage et la garde en bas âge et consolider ainsi le budget 2003. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 4.00 Accès aux prestations d’emploi et aux programmes de protection sociale Page 96 5.00 Accès aux programmes de mentorat et au réseautage [Traduction]« Les femmes sont soutenues par leurs amis et leurs réseaux de soutien – nous devons respecter la complexité de la vie des femmes. » SHELLEY WERNER, MANITOBA Selon la Karen Hughes, PhD, professeur adjoint en sociologie et professeur associé au département des études sur les femmes à l’Université de l’Alberta, l’isolement est l’un des principaux facteurs qui empêche les femmes entrepreneures de démarrer ou de faire prospérer leur entreprise. Les femmes qui dirigent des entreprises basées à domicile, un phénomène en pleine croissance, souffrent encore plus de l’isolement. L’isolement et la distance sont également des défis particuliers aux femmes entrepreneures dans les zones rurales. Dans la phase de démarrage, beaucoup de femmes entrepreneures n’ont pas les fonds nécessaires pour engager des consultants professionnels. Souvent, Elles ne sont pas au fait des réussites et des modèles existants. Beaucoup de femmes entrepreneures n’ont aucune connexion avec les réseaux d’affaires dans leurs collectivités, car elles n’appartiennent pas aux grandes associations d’affaires. L’Organisation des femmes entrepreneures de Terre-Neuve (NLOWE) affirme que, comme les entrepreneures ne sont pas bien comprises, elles trouvent souvent difficile de participer à titres d’égales aux activités ordinaires conçues pour développer l’économie. La recherche1 et les soumissions présentées au Groupe de travail ont montré que le mentorat et le réseautage sont des activités vitales pour le développement et la croissance des femmes entrepreneures. Les femmes qui ont eu la possibilité de participer à de tells programmes en ont grandement bénéficié : elles ont accru leurs chances de réussite et ont connu un véritable essor commercial. Il y a des programmes dans certaines régions du pays, mais ils ne sont pas offerts de façon universelle à toutes les femmes entrepreneures du Canada. [Traduction] « Ma fille est en affaires depuis cinq ans. Il est très important de donner aux jeunes, garçons et filles, la confiance dont ils ont besoin pour se fixer un objectif et un rêve. Lorsqu’on a confiance en soi, il est toujours plus facile d’avoir un coup de main quand on en a besoin. Il faut enseigner aux jeunes femmes que l’entrepreneuriat est un choix de carrière à leur portée, et que tout le temps et les énergies qu’elles y mettront leur sera rendu au centuple d’une façon ou d’une autre. Bien sûr, il faudra qu’elles soient prêtes aussi à faire des sacrifices, surtout si elles veulent fonder une famille. Ça ne sera pas toujours une partie de plaisir, mais c’est comme ça. » TERESA HUEGLE, ANGIE’S KITCHEN WATERLOO, ONTARIO Les discussions avec des femmes entrepreneures canadiennes révèlent leurs besoins et ce qu’elles aimeraient avoir : 1 Mentoring in the Business Environment, 2003, National Women’s Business Council; www.nwbc.gov VI. ENJEUX ET INITIATIVES 5.00 Accès aux programmes de mentorat et au réseautage Page 97 • la disponibilité de femmes d’affaires à titre de fournisseurs de services, de conseillères; • l’expérience commerciale et l’expertise parmi les conseillers; • une liste de vérification à l’intention des nouveaux entrepreneurs portant sur le chemin critique; • des informations complètes; • une atmosphère de coopération et une relation à long terme; • des services disponibles à l’échelle du pays. Le Groupe de travail a également reçu des recommandations indiquant que le gouvernement fédéral devrait mettre sur pied des programmes de mentorat. [Traduction] « Ce programme devrait se baser sur les programmes de mentorat éprouvés tels que Femmes vers l’entrepreneurship et Femmes vers le sommet , lancés à l’origine par la BDC et le programme de mentorat indépendant Step Ahead. Nous savons d’après les etudes et l’expérience que les femmes apprennent mieux si elles ont un modèle. Ces programmes de mentorat assurent une formation personnalisée, concrète et pratique.»2 Dans son mémoire au Groupe de travail, Frances McGuckin, de la Colombie-Britannique, n’a pas seulement recommandé la création d’un programme national de mentorat pour la petite entreprise, mais une panoplie de mesures complémentaires comme des servicesconseils en ligne et par téléphone pour les femmes entrepreneures. [Traduction] « SERVICES DE SOUTIEN CONTINU : la plupart des femmes propriétaires de petites entreprises ont exprimé le besoin de services de soutien continu après la phase de démarrage. Un grand nombre n’ont pas les moyens de se payer des services professionnels et se retrouvent aux prises avec d’innombrables défis au cours de la crise de croissance. Parmi les recommandations, il convient de signaler : 2 • La mise en place d’un « groupe d’intervention tactique », qui fournirait gratuitement des conseils par Internet ou par téléphone (numéro 1-800). Cette équipe serait composée de gens d’affaires qui consentiraient à offrir bénévolement quelques heures par mois pour répondre aux questions des femmes entrepreneures. Des initiatives déjà en place, par exemple le Centre de services aux entreprises du Canada ou la SADC, pourraient s’y greffer dans tout le Canada. • La création d’un programme de mentorat : il conviendrait d’établir un programme national de mentorat pour la petite entreprise, dans Women Presidents’ Organization (WPO) Recommandations au Groupe de travail, basées sur les consultations du 16 mai 2003; juin 2003 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 5.00 Accès aux programmes de mentorat et au réseautage Page 98 lequel des entreprises bien établies dans la collectivité pourraient agir à titre de mentors pendant un certain temps. Pour inciter les entreprises à participer à ce programme, on pourrait leur offrir des crédits d’impôt – peu importe qu’elles soient constituées ou non en société. Je crois fermement que notre régime fiscal devrait inciter les contribuables à réussir et à donner en retour, et non pas à chercher uniquement des « montants déductibles aux fins de l’impôt ». Il existe déjà des précédents de programmes de mentorat électronique au sein du gouvernement fédéral. Ressources naturelles Canada a mis sur pied le programme de mentorat électronique « Partager nos connaissances, façonner l’avenir » pour ses employés. Le site Web permet aux employés de se renseigner sur les possibilités de mentorat électronique, ce qu’on exige des participants et ce à quoi ils peuvent s’attendre. Les employés peuvent aussi s’inscrire en direct en remplissant un profil du mentor et de l’apprenti. Une des rubriques du site leur permet de trouver un mentor avec lequel ils ont des chances de bien s’entendre et qui leur sera utile. L’une des initiatives de Women in Rural Economic Development (WRED), un organisme sans but lucratif très actif qui défend la cause des femmes dans la région rurale du Sud de l’Ontario depuis plusieurs années, est la création d’un site Web pour les femmes entrepreneures.3 L’un des principaux objectifs du site est de connecter les femmes à des mentors et de leur offrir une possibilité de réseautage. Aux États-Unis, le WNET (Women’s Network for Entrepreneurial Training), un programme de l’organisme Small Business Administration’s Office of Women’s Business Ownership, met en contact des entrepreneures qui ont réussi avec des femmes propriétaires d’entreprises qui sont prêtes à prendre de l’expansion. Les services sont fournis par l’entremise des tables rondes du WNET au cours desquelles les participantes reçoivent de l’aide et des conseils pratiques de mentors de tous les horizons, dans le cadre d’une relation informelle et suivie. Il existe des programmes de mentorat dans tout le pays. À Moncton, le propriétaire de Down East Coffee Roasters, Germain Montague, a rappelé au Groupe de travail que les femmes entrepreneures réclamaient des services de mentorat depuis 25 ans et, qu’encore une fois, c’est aux femmes qu’on demandait de fournir bénévolement de tels services. Personne ne s’est jamais demandé combien valaient le temps et les connaissances des entrepreneures. À ce jour, un grand nombre de programmes présentent des lacunes structurelles parce qu’ils ont tous été axés sur le bénévolat et qu’ils doivent disputer les mêmes ressources à des organismes communautaires et sans but lucratif. . [Traduction] « Les personnes intéressées à faire du mentorat devraient être rémunérées, et celles qui en bénéficient devraient pouvoir se fier que 3 www.entrewomen.ca a reçu une partie de ses subventions de Développement des resources humaines Canada (DRHC). VI. ENJEUX ET INITIATIVES 5.00 Accès aux programmes de mentorat et au réseautage Page 99 leur mentor a satisfait certaines normes avant d’avoir été choisi, et qu’elles peuvent s’adresser à d’autres si la relation ne fonctionne pas. » PHOEBE WRIGHT, PADGET BUSINESS SERVICES LONDON, ONTARIO Les programmes de mentorat pourraient bénéficier de l’expérience des banquiers, des homes d’affaires et des comptables à la retraite qui conseilleraient les dirigeants d’entreprises et partageraient leurs connaissances.4 [Traduction] « Les personnes âgées constituent une ressources sousexploitée et on ne pense pas toujours à elles lorsqu’il s’agit de donner des conseils ou des informations. Pourrait-on associer des jeunes retraités avec des femmes entrepreneures dans leur intérêt mutuel ?» PENNY GREY, GREY GOURMET INC. ONTARIO À titre d’exemple, le Service d’assistance canadien aux organismes (SACO) a recours à des dirigeants d’entreprises retraités pour fournir des services de mentorat, de réseautage et d’encadrement à des organisations et des institutions de pays en développement. Il conviendrait d’examiner de près la possibilité que le SACO puisse aussi offrir des services de mentorat et d’encadrement aux entrepreneures canadiennes. Ou encore, que le gouvernement fédéral, en partenariat avec le secteur privé, envisage de créer une association complémentaire pour les entrepreneures. Outre le mentorat, l’accès aux réseaux est essentiel. Une étude de la Deuxième conférence de l’OCDE sur les Femmes entrepreneurs à la tête de PME a conclu que celles-ci souhaitaient fortement établir des réseaux entre elles. Entre 40 et 70 pour cent des entrepreneures interrogées ont affirmé qu’il leur serait très ou extrêmement utile de se rencontrer régulièrement pour partager leur expérience et échanger des idées. Même si les femmes ne peuvent pas toujours participer à des rencontres individuelles sur une base régulière, elles peuvent néanmoins faire du réseautage par le biais des sites Web interactifs. Fidèle à son objectif d’aider les femmes entrepreneures dans son mandat géographique, l’Initiative fédérale de développement économique du Nord de l’Ontario (FedNor) s’est associée avec Northern Ontario Business pour créer le site Web Influential Women of Northern Ontario.5 Ce site Web interactif unique permet aux femmes du Nord de l’Ontario de profiter du réseautage toute l’année et leur fournit des informations sur les possibilités d’affaires dans la région. Selon Pierre-André Julien en 20006, les petites entreprises ne peuvent pas croître d’ellesmêmes parce que leur croissance dépend de la qualité des renseignements fournis par leurs partenaires et par les réseaux auxquels elles appartiennent. Le réseautage est essentiel pour les nouvelles et les petites entreprises si elles veulent être concurrentielles à 4 WPO www.influentialwomen.ca 6 Mémoire de Louise St-Cyr et Sergine Hountondji, Chaire de développement et de relève de la PME-HEC Montréal, et Nicole Beaudoin, Réseau des femmes d’affaires du Québec, au Groupe de travail VI. ENJEUX ET INITIATIVES 5.00 Accès aux programmes de mentorat et au réseautage Page 100 5 l’échelle internationale et si, malgré leurs ressources limitées, elles espèrent tirer partie de l’ouverture des marchés internationaux. L’une des méthodes auxquelles on peut avoir recours pour connecter les femmes entrepreneures entre elles, c’est de faire la promotion des missions commerciales nationales annuelles destinées spécifiquement aux femmes. Ces missions commerciales nationales servent un double objectif : connecter les femmes entrepreneures dans tout le Canada tout en servant de terrain d’entraînement pour les rencontres internationales..8 La sous-section 11.00 de ce rapport contient des recommandations particulières en ce qui concerne les missions commerciales internationales. Le gouvernement fédéral peut également s’assurer de la disponibilité des réseaux pour les femmes entrepreneures en soutenant les réseaux existants, en les aidant à se connecter entre eux et en participant à la création de nouveaux réseaux. [Traduction] « Des organismes comme l’Association canadienne des femmes cadres et entrepreneurs et d’autres associations de femmes d’affaires permettent aux entrepreneures de se construire un réseau et d’acquérir des connaissances sur les pratiques exemplaires. Le gouvernement fédéral peut aider ces groupes de la base en leur offrant des subventions et du parrainage de façon continue. »9 L’investissement dans les associations existantes de femmes d’affaires permet de rehausser le profil des femmes entrepreneures et de combler une partie de leurs besoins de mentorat. La NLOWE a mentionné les domaines suivants dans lesquels les associations et les réseaux de femmes d’affaires peuvent aider les femmes entrepreneures : [Traduction] 8 9 • « le réseautage avec les organismes grand public pour promouvoir la cause; • les présentations dans le cadre d’initiatives d’élaboration de politiques du gouvernement, comme le présent Groupe de travail; • les conférences offrant du développement professionnel et des activités de réseautage, notamment avec des meneurs dans des secteurs clés et des organismes de gens d’affaires; • les prix d’entrepreneurship qui peuvent souligner la contribution globale des femmes entrepreneures; WPO Mémoire de la Canadian Association of Women Executives and Entrepreneurs au Groupe de travail, le 14 mars 2003 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 5.00 Accès aux programmes de mentorat et au réseautage Page 101 • le partenariat dans les événements d’importance et les salons professionnels avec d’autres organisations. »10 Le Groupe de travail a aussi reçu plusieurs mémoires qui recommandaient la création d’un réseau national de femmes entrepreneures : [Traduction] « Il existe une foule de réseaux et d’associations de femmes au Canada. Ce dont nous avons besoin, c’est de relier ces réseaux et d’en créer d’autres dans les endroits où il n’y en pas. Un organisme-cadre fédéral pourrait se charger de cette tâche, organiser des conférences et des foires commerciales nationales et provinciales, publier un répertoire et mettre sur pied un site Web bien garni. Les femmes disposeraient alors d’une source centrale d’information et pourraient développer un sentiment d’appartenance à l’égard d’un grand organisme national qui serait à leur service. »11 L’établissement d’un organisme-cadre a aussi été préconisé par l’Association of Canadian Businesswomen’s Organizations. Dans son mémoire au Groupe de travail, celle-ci a signalé que la création d’un tel organisme ou d’une alliance des associations de femmes d’affaires permettrait, entre autres choses, de multiplier les possibilités de connectivité et de réseautage partout au Canada et, par le fait même, de stimuler les échanges commerciaux entre les provinces et de paver la voie vers les marchés internationaux d’exportation.12 Le Canada fait figure de chef de file dans le développement de réseaux internationaux pour les femmes entrepreneures. Par l’entremise de partenariats entre les secteurs public et privé et des fonds versés à des forums internationaux, le Canada a facilité la mise en œuvre d’initiatives fructueuses comme le Réseau des femmes dirigeantes de l’APEC en 1996, le premier Sommet commercial des femmes d’affaires Canada/États-Unis en 1999, le Réseau des femmes dirigeantes de la ZLEA en 1999, le Réseau des femmes d’affaires du Commonwealth en 2001 et la nouvelle initiative de l’OMC appuyée par l’ACDI à Genève cette année. À présent que ces avenues sont ouvertes, il est essentiel qu’on les entretienne. Il est essentiel aussi qu’on appuie la participation des entrepreneures canadiennes à ces réseaux importants, car elle leur donnera la chance d’étendre leurs propres réseaux, de stimuler la croissance de leurs entreprises et de mieux comprendre les effets des politiques commerciales internationales sur leurs entreprises. Dans leur mémoire présenté au Groupe de travail, les Femmes chefs d’entreprise du Canada ont incité le gouvernement fédéral à fournir une accès aux réseaux internationaux d’associations de femmes d’affaires. 10 Mémoire de la Newfoundland and Labrador Organization of Women Entrepreneurs (NLOWE) au Groupe de travail 11 Mémoire de Frances McGuckin, PDG, SmallBizPro.com Services, au Groupe de travail à Vancouver 12 Mémoire de Maxine Westaway, Association of Canadian Businesswomen’s Organizations, au Groupe de travail VI. ENJEUX ET INITIATIVES 5.00 Accès aux programmes de mentorat et au réseautage Page 102 Recommandations : 5.01 Le gouvernement fédéral devrait élaborer un Programme national de mentorat pour la petite entreprise, en partenariat avec les secteurs privé et bénévole. Le programme ferait appel également aux organismes régionaux, aux services fédéraux ainsi qu’aux organisations et réseaux communautaires locaux, y compris ceux qui desservent actuellement les entrepreneures. Le Programme pourrait également s’associer ou s’inspirer des modèles suivants : • les programmes Femmes vers l’entrepreneurship et Femmes vers le sommet, de la Banque de développement du Canada; (La BDC examine actuellement la possibilité d’un partenariat avec les secteurs privé et public, afin de recommencer à offrir ces programmes.) • le Service d’assistance canadien aux organismes (SACO), par le truchement duquel les cadres à la retraite partagent leur expérience dans les pays en voie de développement, mais qui est adapté spécifiquement aux femmes entrepreneures au Canada. Il faut également considérer la possibilité d’offrir une compensation ou un incitatif pour les femmes d’affaires qui participent au programme en partageant leur expérience. 5.02 Le gouvernement fédéral devrait s’assurer que toutes les entrepreneures, y compris celles en milieu rural, ont accès au mentorat en direct ou au téléphone grâce au Programme national de mentorat pour la petite entreprise. 5.03 Le gouvernement fédéral devrait augmenter et élargir le soutien aux réseaux et organisations d’affaires régionales et locales, y compris les réseaux de femmes en milieu rural. Le gouvernement fédéral devrait également aider à l’élaboration d’un réseau national de femmes entrepreneurs. 5.04 En partenariat avec le secteur privé et bénévole, le ministère de l’Industrie devrait organiser et publiciser une mission commerciale annuelle à l’intention des femmes entrepreneurs. Étant donné que ce serait une ville différente chaque année, la mission commerciale ferait connaître les femmes entrepreneurs à l’échelle du pays et favoriserait les échanges commerciaux de même que le réseautage, d’un bout à l’autre du pays. 5.05 Le gouvernement fédéral devrait soutenir les initiatives qui reconnaissent activement la participation des femmes au sein des réseaux d’affaires canadiens et internationaux. Exemples : les réseaux VI. ENJEUX ET INITIATIVES 5.00 Accès aux programmes de mentorat et au réseautage Page 103 des femmes dirigeantes de l’APEC et de la ZLEA, le Commonwealth Businesswomen’s Network (réseau des femmes d’affaires) et la nouvelle initiative de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), que finance l’Agence canadienne de développement international, à Genève. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 5.00 Accès aux programmes de mentorat et au réseautage Page 104 6.00 Acquisition de compétences en affaires [Traduction] « Nous ne prédisposons par les femmes à l’échec; nous leur offrons une formation... Un plan d’affaires peut bien paraître sur papier, n’empêche que les gens ont besoin de formation et de soutien. Ce centre voué aux micro-entreprises a pour but de laisser les femmes apprendre par leurs erreurs et de leur montrer comment leur entreprise devrait fonctionner et comment savoir si tout marche bien. » BRENDA SCOTT, WOMEN’S OWN RESOURCE CENTRE ONTARIO Même si les entrepreneures créent plus d’entreprises que les hommes, des indicateurs montrent que les entreprises qu’elles dirigent ne grandissent pas et ne durent pas au même rythme que celles de leurs homologues masculins. Voici certains des principaux défis à surmonter : • privilégier les idées qui offrent des possibilités de croissance; • anticiper et accroître la capacité afin de gérer les défis inhérents à la croissance et à la diversification (financement, assurance de la qualité, ressources humaines); • acquérir des compétences en gestion; • développer des aptitudes et des pratiques de marketing stratégique; et • établir des liens cordiaux avec les banques et d’autres sources de financement. Il est important que la propriétaire s’arme, d’entrée de jeu, d’une stratégie qui déterminera l’orientation de son entreprise et qui anticipera les défis engendrés par la croissance. Une aide à la planification d’entreprise et une formation en gestion, tout comme le réseautage, constituent des éléments de soutien importants.1 [Traduction] “Il y a une pénurie de compétences dans le milieu des affaires d’aujourd’hui qu’il faut aborder. Une personne compétente armée d’une formation supplémentaire en affaires peut devenir une entrepreneure prospère. Trop de femmes ont abandonné leurs études après la 12e année; elles occupent maintenant des emplois où elles ne donnent pas leur pleine mesure et elles sont trop nombreuses à ne pas avoir suffisamment confiance en elles pour se lancer à leur propre compte. J’espère qu’on prendra des mesures afin de valoriser l’entrepreneuriat auprès des femmes à la racine même et que les jeunes auront les outils pour réussir. » LOTTI PROKOTT, WOODLAND SIGNS SASKATCHEWAN 1 Mémoire présenté au Groupe de travail par la Newfoundland and Labrador Organization of Women Entrepreneurs VI. ENJEUX ET INITIATIVES 6.00 Acquisition de compétences en affaires Page 105 Nombreuses sont les femmes qui ne possèdent pas suffisamment d’expérience en affaires au moment de démarrer leur entreprise. Elles vont, par conséquent, apprendre à leurs dépens et devoir compter sur l’aide d’autrui. Elles manqueront d’assurance aussi lorsque viendra le temps de traiter avec les établissements financiers. Selon une étude récente, lorsque les femmes ont accès à une formation sur les compétences administratives et ont la même expérience que les hommes, leur taux de réussite augmente. « On remarque que les femmes ont moins d’expérience que les hommes et que les antécédents sont associés tant à la productivité qu’à la croissance des entreprises qui leur appartiennent. Les constatations indiquent que les programmes de formation fondés sur l’égalité des sexes ont un rôle important à jouer pour que les PME des femmes donnent leur plein rendement. »2. L’état actuel de la recherche indique que les femmes tirent généralement de l’arrière par rapport à leurs homologues masculins en ce qui a trait aux compétences en gestion et à l’activité entrepreneuriale, alors que l’acquisition de compétences en affaires est cruciale tant pour le lancement que pour l’expansion d’une entreprise. [Traduction] « Même si les femmes étudient en administration et qu’elles sont en général plus instruites que les hommes, l’apprentissage continu est vital, d’autant plus que les compétences et les connaissances sont la clé du succès dans l’économie du savoir. Toutefois, en raison de leurs responsabilités familiales, les femmes ont moins de temps à investir que les hommes dans l’apprentissage continu. En ce qui a trait à l’expérience et aux compétences en gestion, il importe de signaler que l’entrepreneuriat est une activité plus traditionnelle chez les hommes que chez les femmes. Celles-ci ont donc du rattrapage à faire dans bien domaines, notamment celui des techniques de négociation. »3 L’Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada) souligne les points suivants : [Traduction] « Offrir aux femmes une formation financière et commerciale dès le début de leur carrière leur donnera les connaissances et les outils nécessaires pour bâtir une entreprise florissante. Ces programmes de formation donneraient aux femmes intéressées à lancer une entreprise, ainsi qu’à celles qui viennent d’établir leur entreprise, de précieux renseignements et conseils. Dans une étude de la National Foundation of Women Business Owners (qui a son siège aux États-Unis), entre la moitié et les trois quarts des femmes propriétaires d’entreprises consultées en 2 Orser, B., Madill, J. et Riding, A., The Need for Gender-Based Small Business Programs: What Does the Evidence Say, 2002 3 Mémoire présenté au Groupe de travail par Louise St-Cyr et Sergine Hountondji, Chaire de développement et de relève de la PME-HEC Montréal, et Nicole Beaudoin, Réseau des femmes d’affaires du Québec VI. ENJEUX ET INITIATIVES 6.00 Acquisition de compétences en affaires Page 106 2000 ont affirmé que pareils programmes leur seraient très ou extrêmement utiles pour bâtir leur entreprise. »4 Karen Hughes, Ph. D., professeure auxiliaire en sociologie et professeure associée en Études féminines à l’Université de l’Alberta estime elle aussi que la formation joue un rôle essentiel dans la croissance des entreprises féminines, mais va encore plus loin en l’associant à l’innovation et à la productivité : [Traduction] « La formation peut être un facteur essentiel pour stimuler l’innovation, la productivité et la croissance des entreprises de femmes. Il existe, en particulier, un besoin de formation qui favorise le transfert de compétences et incite les femmes à se lancer dans des secteurs moins traditionnels, plus rentables et présentant de meilleures possibilités d’expansion ; une formation qui leur permettra de développer les compétences dont elles ont besoin pour élargir les horizons de leur entreprise. »5 La Banque de développement du Canada – à l’époque où elle portait encore le nom de Banque fédérale de développement – a déjà offert de la formation dans tout le Canada. Le Groupe de travail appuie l’observation suivante : [Traduction] « La décision prise il y a cinq ans par la Banque fédérale de développement de ne plus offrir de formation sur le lancement d’une entreprise a laissé un vide qui n’a pas encore été comblé. Selon la Banque, les futures entrepreneurs ont besoin d’acquérir le souci du détail, de la discipline et des capacités de raisonnement : les trois piliers de la réussite du lancement d’une entreprise. »6 Même s’il existe des programmes de formation aux affaires au Canada, ils sont fragmentaires et ne sont pas coordonnés. Dans les provinces de l’Atlantique, l’un des objectifs de l’Initiative Femmes en affaires (IFA) de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) est de raffermir les capacités de gestion et les compétences en développement des affaires des femmes propriétaires d’entreprises. L’un des programmes clés dans lequel l’IFA investira 17 millions de dollars est le « Perfectionnement des compétences en gestion des entreprises », qui se concentrera sur la formation et le perfectionnement ponctuels pour répondre à des besoins particuliers comme la planification d’entreprise, les techniques de gestion, la gestion financière et le développement d’entreprise. Il sera assorti d’une 4 5 6 Mémoire présenté au Groupe de travail, en mai 2003, par l’Association des comptables généraux accrédités du Canada, Advancing the Contribution of Women Entrepreneurs in Canada Karen D. Hughes, How are Women Faring in the Entrepreneurial Economy? page 13, 1er mai 2003 Mémoire soumis à Mme Raymonde Folco, députée de Laval-Ouest, par le Centre d’entrepreneurship et d’affaires du « Y » des femmes de Montréal (Direction des services d’employabilité et d’entrepreneurship), et présenté dans le cadre de la tournée pancanadienne du Groupe de travail en avril 2003 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 6.00 Acquisition de compétences en affaires Page 107 allocation de formation à la gestion des entreprises représentant 75 % des coûts, jusqu’à concurrence de 2 000 $ par client. Dans les quatre provinces de l’Ouest, l’Initiative pour les femmes entrepreneures (IFE), financée par Diversification économique de l’Ouest Canada, offre des services personnalisés pour aider les femmes entrepreneures à réussir, y compris du perfectionnement professionnel. Elle a également mis au point un programme de formation en ligne pour les femmes entrepreneures7 qui pourrait servir de modèle à d’autres services de formation en ligne et de mentorat pour les femmes de tout le Canada. Bien que ne s’adressant pas spécifiquement aux femmes, le cours Business Opportunity Success Systems (BOSS) disponible en Alberta par l’entremise de la East Parkland Community and Business Development Corporation offre gratuitement une formation aux affaires aux chômeurs albertains. L'un des programmes fédéraux offert dans tout le Canada est le programme d’Aide au travail indépendant (ATI), qui est administré par Développement des ressources humaines Canada et dispensé à l’échelon local par divers organismes communautaires sans but lucratif. Ce programme enseigne des techniques pour la création et le lancement d’une entreprise. Comme il n’est pas rare qu’une entreprise nouvellement créée ne génère aucun revenu personnel avant au moins six à douze mois, le programme ATI prévoit un soutien financier en permettant aux participants de continuer à percevoir des prestations d’assurance-emploi durant la phase de démarrage. Le succès de ce programme a été souligné dans des mémoires présentés au Groupe de travail partout au Canada et par DRHC. Le nombre de petites entreprises et de microentreprises qui ont été créées et qui existent encore grâce à ce programme en témoigne. Toutefois, un grand nombre de femmes désireuses de mettre sur pied une petite entreprise ou une entreprise à domicile, mais qui ne possèdent ni les compétences ni les contacts nécessaires pour y arriver, n’y sont pas admissibles parce qu’elles ne sont pas prestataires de l’assurance-emploi. Certaines de ces femmes n’ont jamais fait partie de la population active ou réintègrent le marché du travail après avoir élevé leurs enfants, tandis que d’autres se sont retrouvées chefs de famille monoparentale. D’autres encore ne sont pas admissibles parce qu’elles ont quitté volontairement leur travail. Même si le Groupe de travail a entendu de nombreuses « histoires de réussite » attribuables au programme ATI, les critères d’admissibilité apparaissaient parfois comme excessivement complexes, difficiles à satisfaire et trop restrictifs pour permettre d’y accéder, tandis que le processus d’approbation était perçu comme trop long. [Traduction] « Je prépare une demande de prestations pour travailleurs autonomes auprès du ministère DRHC du gouvernement fédéral et je trouve qu’une exigence en particulier est très difficile à satisfaire. Il s’agit de la règle selon laquelle, avant d’avoir l’autorisation finale du programme, il est interdit d’avoir gagné un revenu dans la région de l’entreprise ou du travail autonome que vous envisagez. L’autorisation prend quelque temps (j’estime qu’il faut au moins deux mois… si vous 7 www.businessbeyondthebox.ca VI. ENJEUX ET INITIATIVES 6.00 Acquisition de compétences en affaires Page 108 avez de la chance!) En tant que femme seule, je ne peux pas compter sur une deuxième source de revenus. Je n’ai pas encore démarré l’entreprise, mais je suis les étapes du programme et je reçois de petites offres pour mes services. Le processus de demande est très long et, comme je suis une femme seule et que j’ai une hypothèque à payer, les prestations à long terme du programme seraient excellentes, mais je suis obligée de refuser ces offres qui représentent de magnifiques occasions d’affaires. Obtenir l’autorisation prend du temps : il faut passer une entrevue de planification d'emploi, assister à une séance d’orientation, puis présenter une idée d’entreprise (ce processus peut prendre environ un mois, selon l’horaire et la disponibilité du personnel du gouvernement et l’horaire des séances). Ensuite, lorsque l’idée d’entreprise est approuvée, on commence à travailler au concept d’affaires. Cela exige BEAUCOUP de temps et de recherche. Cette recherche est bénéfique : elle ouvre les yeux quant aux réalités d’une entreprise, mais je tiens à souligner qu’à cette étape, nous n’avons pas encore gagné un seul dollar de revenus! Le plan de concept d’affaires est présenté au personnel du programme et au banquier, puis il est révisé et est présenté à un comité. Lorsque le comité l’a approuvé, DRHC doit donner l’autorisation finale (encore deux ou trois semaines de plus). Je travaille au concept en ce moment. Durant tout ce temps, je trouve des occasions de travailler un peu pour de futurs clients potentiels et ils ne comprennent pas que je doive attendre d’obtenir une autorisation du gouvernement avant d’effectuer les travaux. Ils peuvent donc se tourner vers quelqu’un d’autre pour répondre à leurs besoins. Entre-temps, simplement parce que j’effectue un appel non sollicité pour connaître leurs besoins (cela fait partie de la recherche dans le cadre du programme) et, dans certains cas, précisément parce que je leur explique ce que je pourrais faire pour eux, ils réalisent qu’ils pourraient avoir recours à mes services. Mais comme je ne peux même pas faire quelques heures de travail pour eux, ils s’adressent à d’autres. Ce processus est une véritable torture! C’est ainsi que le programme agit contre les personnes qu’il entend aider Et qu’il entrave véritablement l’esprit d’entreprise – c’est-à-dire susciter et saisir les occasions! Existe-t-il une façon d’adapter cette règle? J’ai quelques suggestions à cet égard. Modifiez la règle pour qu’elle se lise comme suit : l’entreprise n’était pas enregistrée avant d’obtenir l’autorisation du programme. OU : 15 heures de travail par semaine peuvent être effectuées en attendant que toutes les formalités du programme soient remplies, OU quelque autre ajustement semblable. Il doit bien y avoir une manière de prévenir les abus, tout en faisant en sorte que la règle atteigne son but – aider ceux qui aspirent à devenir entrepreneurs. Sous sa forme actuelle, elle nuit aux entrepreneurs. Et je crains que d’ici à ce que le Groupe de travail ait rédigé ses conclusions et que des modifications soient apportées, le programme refusera ma demande, simplement parce que je suis VI. ENJEUX ET INITIATIVES 6.00 Acquisition de compétences en affaires Page 109 célibataire, que je dois payer une hypothèque et que je veux saisir toutes les occasions de travail autonome! » NANCY BEAL, MUSKOKA FREELANCE WRITING AND COMMUNICATIONS ONTARIO Le Groupe de travail a aussi reçu un témoignage dans la même veine de la part d’une personne chargée de fournir les services en question : [Traduction] « Une femme s’est inscrite à notre programme dans les deux semaines suivant son congédiement. Lorsqu’elle a reçu le Relevé d'emploi de son ancien employeur, elle a présenté une demande de prestations d’assurance-emploi. Parce qu’elle s’est inscrite à notre programme de 11 semaines à raison de 20 heures par semaine, sa demande est compromise. Si elle avait reçu une préautorisation (une procédure de six semaines), elle aurait été admissible à un financement tout en suivant le programme, mais le fait d’avoir commencé le programme (et d’avoir fait preuve d’initiative) a compromis sa demande. Il faudrait harmoniser nos critères et avoir un pouvoir discrétionnaire local pour soutenir les femmes qui veulent travailler à développer leur entreprise. Les entrepreneurs créent un esprit et une culture qui peuvent définir une communauté. Ils sont les héros des hauts et des bas, ainsi que des courbes d’apprentissage et même des échecs qui mènent éventuellement au succès. Ils sont les meneurs qui ouvrent le chemin du futur que nous vivons dès aujourd’hui. » CAROLYN BRAY, DIRECTRICE GÉNÉRALE, ONTARIO YWCA-MUSKOKA Indépendamment de la nécessité de réexaminer le programme actuel pour le rendre plus accessible, nous avons constaté dans tout le Canada un très large consensus pour qu’il soit offert à toute personne qui veut lancer une entreprise. Le Groupe de travail a également reçu des demandes pressantes en vue de l’élaboration d’un programme spécial à l’intention des femmes entrepreneures. Pour régler le problème de l’inadmissibilité aux prestations d’AE pendant la durée de la participation à un programme devenu plus inclusif, on a également recommandé que le gouvernement fédéral offre aux femmes une aide financière8. Le Groupe de travail estime tout à fait justifié que des programmes ciblés sur les femmes soient élaborés et leur soient offerts. On l’a déjà fait en Ontario. Un programme d’aide au travail indépendant administré par DRHC et créé expressément à l’intention des femmes entrepreneures ne comptait pas l’admissibilité aux prestations d’AE parmi ses critères. 8 Mémoire présenté au Groupe de travail le 9 mai 2003 par la Société d’aide au développement de la collectivité de Portneuf (SADC de Portneuf) et le Service en entrepreneurship de la Commission scolaire de Portneuf VI. ENJEUX ET INITIATIVES 6.00 Acquisition de compétences en affaires Page 110 Le 8 mai 2003, la très honorable Patricia Hewitt, Secrétaire d’État au commerce et à l’industrie de la Grande-Bretagne, a publié un important document exposant le cadre stratégique pour les entreprises appartenant à des femmes9. Ce rapport, qui prévoit une vaste structure pour le développement soutenu et à long terme des entreprises appartenant à des femmes, souligne notamment que : [Traduction] « L’aide [aux femmes entrepreneures] doit être axée sur la clientèle et si, par exemple, certaines femmes préfèrent que cette aide leur soit fournie par des femmes, il faudra pouvoir satisfaire cette demande. » Le cadre recommande aussi que la croissance personnelle et l’acquisition de la confiance en soi fassent partie des matières aux programmes et des services consultatifs qui seront offerts aux femmes entrepreneures. À l’instar d’autres femmes entrepreneures de toutes les régions du Canada, Karen Hughes a fait observer que « pour les femmes, les coûts et le temps étaient des obstacles majeurs à surmonter »10. Nombre de jeunes mères n’ont pas le temps de suivre des cours du soir ou de fin de semaine parce qu’elles ont des enfants en bas âge et ne peuvent profiter des cours de recyclage donnés dans les collèges et les universités. Bien des centres de ressources sont ouverts durant les heures normales de travail et présument que ceux et celles qui ont besoin de leurs services sont aussi disponibles pendant ces heures-là. Même les bureaux de l’ATI sont ouverts seulement le jour. Des services de garderie ou de supervision sur place seraient fort utiles. Pour citer de nouveau Karen Hughes : [Traduction] « Il nous faut en savoir davantage sur le genre de formation qui serait utile aux femmes et sur la manière dont on pourrait la rendre plus accessible. La formation informelle est particulièrement attrayante pour les femmes qui disposent de peu de temps et l’apprentissage autodidacte, par des modules ou Internet, pourrait très bien leur convenir. » Aux États-Unis, des centres d’affaires communautaires pour les femmes offrent de la formation et de l’aide technique. S’éloignant des modèles traditionnels, ils adaptent leurs services aux besoins de la collectivité qu’ils desservent. Chaque centre donne de la formation sur les finances, la gestion, le marketing, l’approvisionnement et Internet, ainsi que les programmes d’aide financière et d’approvisionnement de la SBA (Small Business Administration). Selon l’information recueillie jusqu’à présent, les programmes qui devraient être mis sur pied dans l’ensemble du pays pour répondre aux besoins en formation des entrepreneures doivent couvrir les domaines suivants : • 9 10 débouchés Site Web : http://www.sbs.gov.uk/content/sitehelp/womensframework.pdf Karen D. Hughes, How are Women Faring in the Entrepreneurial Economy? page 13, 1er mai 2003 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 6.00 Acquisition de compétences en affaires Page 111 • comptabilité et financement • crédit – importance et mode d’établissement d’une cote de solvabilité • comment créer une entreprise • commerce. En ce qui concerne l’administration des programmes, voici les suggestions les plus souvent formulées : • création d’un registre et d’un répertoire centraux sur les programmes disponibles • formation abordable, assortie d’horaires souples adaptés aux impératifs des femmes • suivi et activités d’extension après le programme de formation • intégration d’une formation en entrepreneuriat et en affaires dans les programmes d’études élémentaires et secondaires. Recommandations : 6.01 Le gouvernement fédéral doit établir une infrastructure de formation efficace et souple qui assure un accès égal tout en répondant aux besoins particuliers et aux modes d’apprentissage des entrepreneures. Le gouvernement fédéral devrait examiner et évaluer le cours de formation en ligne qu’a conçu l’équipe de l’Initiative pour les femmes entrepreneurs à l’intention de ces dernières, lequel peut servir de modèle pour d’autres cours en ligne à l’intention de toutes les femmes entrepreneurs au pays. La croissance personnelle et la confiance en soi devraient faire partie des cours en affaires et des services conseil offerts aux entrepreneures. De plus, les programmes de recyclage de l’Assurance-emploi devraient faire connaître l’entrepreneuriat comme étant une forme de développement économique. 6.02 Le Programme d’aide au travail indépendant de Développement des ressources humaines Canada (DRHC) enseigne comment démarrer une entreprise aux personnes admissibles aux prestations d’assurance-emploi et assure un soutien en permettant aux inscrits de recevoir des prestations pour la durée de l’étape du démarrage de l’entreprise. DRHC devrait revoir le programme pour le rendre plus souple, par exemple, en simplifiant le processus d’approbation, en adoptant des critères plus réalistes quant aux activités interdites, en attendant l’autorisation ou en cours de participation et en s’adaptant mieux aux besoins des femmes qui réintègrent le marché du travail. 6.03 Développement des ressources humaines Canada (DRHC) devrait étendre l’application du Programme d’aide au travail indépendant aux personnes qui ne sont pas admissibles aux prestations. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 6.00 Acquisition de compétences en affaires Page 112 Beaucoup de femmes qui veulent ouvrir un petit commerce ou un service à domicile n’ont pas les compétences ni les contacts nécessaires pour le faire. De plus, elles n’ont pas droit au programme en vigueur, étant donné qu’elles ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi. Une partie de ces femmes intègrent le marché du travail pour la première fois ou y reviennent après avoir élevé leur famille, et certaines possèdent encore des responsabilités familiales. D’autres n’ont pas droit aux prestations, parce qu’elles ont quitté leur emploi de leur propre chef. À l’heure actuelle, les bénéficiaires d’assurance-emploi qui prennent part au Programme d’aide au travail indépendant continuent de recevoir des prestations pour la durée de l’étape de démarrage de leur entreprise. Le gouvernement fédéral devrait offrir le même soutien aux personnes participant au programme en vertu de nouveaux critères plus inclusifs. 6.04 La Banque de développement du Canada devrait recommencer à offrir des cours à sa clientèle, en mettant l’accent sur le service aux femmes d’affaires partout au Canada. 6.05 Le gouvernement fédéral devrait insister auprès des provinces et des territoires sur l’importance d’inclure des éléments sur l’entrepreneuriat et les compétences en gestion des affaires dans les programmes scolaires, des niveaux primaire et secondaire. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 6.00 Acquisition de compétences en affaires Page 113 Table of Contents 7.00 Accès à l’information : un guichet unique pour les femmes entrepreneures Le gouvernement du Canada est responsable d’une foule de renseignements et de programmes au sujet des petites entreprises et des entreprises appartenant à des femmes. Mais les entrepreneures ont encore parlé de la difficulté d’accéder à l’information et à de nombreux programmes gouvernementaux, et elles ont déclaré que de nombreuses sources d’information restaient inconnues auprès du public auquel elles étaient destinées. Les programmes gouvernementaux sont sous-utilisés parce qu’ils ne sont pas bien mis en marché. Le gouvernement fédéral s’y prend mal pour mettre en marché ses propres services et programmes. En outre, bien qu’il y ait une multitude de sources d’aide et d’information, celles-ci ne sont pas interconnectées et tout est offert dans la formule du libre-service. [Traduction] « Le plus grand défi que j’ai rencontré depuis que j’ai officiellement lancé mon entreprise le 1er mai 2003, c’est de trouver des sources de financement sous forme de subventions des gouvernements fédéral et provincial. En autant que je sache, je ne peux pas m’adresser à une personne-ressource occupant un poste central qui pourrait me renseigner sur tous ces détails. » LARA FISHER, CREATIVE SOUL DESIGN COLOMBIE-BRITANNIQUE Lors des consultations du Groupe de travail à Kenora, en Ontario, on a demandé spécifiquement aux participantes si elles avaient déjà tenté d’obtenir de l’information sur les sites Web du gouvernement du Canada, pour savoir comment démarrer une entreprise, rédiger un plan d’affaires ou obtenir des renseignements au sujet des programmes fédéraux d’aide à la petite entreprise. Voici un extrait représentatif de leurs réponses : • les sites Web ne sont absolument pas conviviaux; • chaque plate-forme est différente et le mode d’accès diffère de l’une à l’autre; la courbe d’apprentissage est énorme pour venir à bout de trouver l’information dont on a besoin; • le logiciel varie d’une région à l’autre et même au sein d’une seule province; • il faut parfois attendre dix minutes pour télécharger; • quand il faut diriger une entreprise et s’occuper de sa famille, on n’a pas de temps à perdre sur Internet; • chacun a sa manière d’apprendre; ce n’est pas tout le monde qui peut apprendre par ordinateur; la plupart des gens ont besoin de support interactif et de consultations en personne. À Regina, en Saskatchewan, et en présence du ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, le Groupe de travail s’est fait dire qu’il était plus facile d’accéder au site du gouvernement des États-Unis et d’y trouver l’information recherchée que sur le site du gouvernement canadien. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 7.00 Accès à l’information : un guichet unique pour les femmes entrepreneures Page 115 En résumé, les intervenantes nous ont répété qu’une grande partie de l’information disponible en ligne était compliquée à trouver, difficile d’accès, d’une lenteur désespérante à télécharger et pratiquement impossible à repérer une seconde fois. L’Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada) a fait la recommandation suivante dans son mémoire présenté au Groupe de travail : [Traduction] « Il faut mettre en place une approche coordonnée et intégrée du partage de l’information. Nous proposons la mise sur pied de centres d’affaires virtuels à l’intention des femmes entrepreneures où celles-ci pourront trouver l’information recherchée à un guichet unique, que cette information provienne d’un gouvernement (fédéral, provincial ou municipal) ou du secteur privé (banques ou associations professionnelles, commerciales ou sectorielles). En partenariat avec le secteur privé, cette initiative du secteur public permettrait l’accès à des ressources telles que : • des mentors • des ateliers et séminaires de formation sur des sujets tels que la gestion financière, la planification stratégique, etc. • des renseignements sur les questions et les programmes gouvernementaux • des renseignements fiscaux • les pratiques exemplaires »1 Aux États-Unis, le site du Women’s Business Center2 a été lancé en 1998 par l’Office of Women’s Business Ownership. C’est un site gratuit, interactif et à la fine pointe de la technologie, qui offre ce qu’il y a de mieux dans les centres pour femmes d’affaires : principes, pratiques et méthodes de gestion, réseautage, counselling individuel, information sur les services offerts par la SBA (Small Business Administration), études de marché, formation à la technologie, ainsi que des liens à des milliers d’autres sites. Il reçoit près de deux millions de visiteurs par semaine de tous les coins du monde et offre des renseignements en anglais et dans six autres langues. Il serait souhaitable de créer un guichet unique similaire au Canada. Un tel portail devrait également comporter une page sur le site Web d’Industrie Canada et fournir des liens aux sites connexes. Il faut noter que beaucoup de femmes entrepreneures n’ont pas accès à l’Internet. Il existe encore des régions rurales où les lignes téléphoniques sont partagées et des réserves dans 1 Favoriser la contribution des femmes entrepreneures au Canada, mémoire soumis par l’Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada) au groupe de travail 2 www.onlinewbc.gov VI. ENJEUX ET INITIATIVES 7.00 Accès à l’information : un guichet unique pour les femmes entrepreneures Page 116 lesquelles il n’y a pas d’électricité. L’accès sur large bande n’est pas encore offert uniformément partout au pays. Certaines entrepreneures ayant dépassé la quarantaine ont dit qu’elles ne savaient tout simplement pas comment se servir de la technologie. Le guichet unique destiné aux femmes entrepreneures devrait donc comprendre un portail et un numéro sans frais. Les services d’information par téléphone pourraient être reliés au système 1 800 O CANADA. On a aussi suggéré au Groupe de travail que le gouvernement fédéral offre des services de soutien personnalisés et des conseils d’experts en identifiant, par région, les ressources gouvernementales que les femmes entrepreneures pourraient consulter.3 Le guichet unique à l’intention des femmes entrepreneures ne devrait pas recouper les services d’information existants, mais tabler sur les services de renseignements déjà offerts sur les sites des Centres de services aux entreprises Canada. Tout au long du processus de consultation, le site du Groupe de travail a servi de portail pour fournir de l’information sur les programmes du gouvernement fédéral et des mises à jour sur les projets nationaux, provinciaux et territoriaux destinés aux femmes entrepreneures. De plus, le site a permis aux entrepreneures de tout le Canada de partager de l’information et des points de vue, que ce soit entre elles ou avec le Groupe de travail. Recommandations : 7.01 Le gouvernement fédéral devrait faire l’inventaire de l’information et des programmes fédéraux disponibles aux petites entreprises et aux femmes entrepreneures. Par la suite, il pourrait lancer une campagne concentrée de publicité à l’échelle nationale, dans le cadre de laquelle il annoncerait ses services et programmes du guichet unique. 7.02 S’inspirant de la recommandation 7.01, le gouvernement fédéral devrait réserver un accès aux femmes entrepreneures. Ce point d’entrée unique offrirait des renseignements sur tous les aspects d’une entreprise, du démarrage à son expansion, en passant par sa croissance. Le guichet unique traiterait des défis et besoins particuliers des femmes d’affaires. Il serait bon qu’elles y trouvent également tous les programmes du gouvernement fédéral visant les entrepreneures ou l’entreprise féminine. Cet accès par guichet unique s’ajouterait aux services offerts dans les centres de services aux entreprises et au site Web d’Industrie Canada. Cette source d’information en ligne devrait également comprendre une page portant sur le site d’Industrie Canada et offrir des liens à d’autres sites. 3 Mémoire présenté par les Femmes entrepreneures de la grande région de Québec au Groupe de travail, mai 2003 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 7.00 Accès à l’information : un guichet unique pour les femmes entrepreneures Page 117 7.03 Le gouvernement fédéral devrait envisager la possibilité d’entrer en partenariat avec le secteur privé en vue de la conception d’un portail qui viendrait s’ajouter au point d’accès mentionné à la recommandation 7.02. Ce portail offrirait aux femmes entrepreneures de l’information pertinente, concernant les différents paliers gouvernementaux (fédéral, provincial, territorial, municipal) et le secteur privé (établissements bancaires, ordres professionnels, groupes d’affaires et associations sectorielles). Une telle initiative donnerait accès directement à des ressources telles que : • des mentors; • des cours de formation, par exemple, des ateliers et des séminaires en ligne sur la gestion financière, la planification stratégique et autres sujets d’intérêt pour une femme entrepreneure; • de l’information sur les programmes et les orientations gouvernementales; • des questions fiscales; • des bonnes pratiques. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 7.00 Accès à l’information : un guichet unique pour les femmes entrepreneures Page 118 8.00 Accès aux marchés publics Le gouvernement du Canada se procure annuellement, par l’entremise de Travaux publics et Services gouvernementaux (TPSGC), et au nom de plus de 100 ministères et organismes fédéraux, des biens et services équivalant à une valeur de 11 milliards de dollars. De plus, ces ministères et organismes ont des pouvoirs étendus leur permettant d’accorder des contrats de service de leur propre chef, et les achats qu’effectuent directement ces organismes représentent chaque année près de 5 ou 6 milliards de dollars de plus. Dans l’ensemble, les achats du gouvernement fédéral représentent environ 20 p. 100 des marchés du secteur public canadien. Les achats des gouvernements provinciaux et territoriaux comptent pour 45 p. 100 et les secteurs des municipalités, des établissements d’enseignement supérieur, des écoles et des hôpitaux représentent quant à eux 35 p. 1001. De plus, le chapitre 10 de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) offre aux entreprises canadiennes des débouchés valant près de 55 milliards de dollars US, répartis également entre biens et services, sur les marchés publics américains. Toutes ces occasions d’affaires constituent un marché potentiel pour les entreprises créées et gérées par des femmes. Malheureusement, les femmes entrepreneures qui vendent leurs biens et services au gouvernement fédéral sont très peu nombreuses, et la plupart d’entre elles ne savent pas comment s’y prendre. De plus, on semble toujours avoir foi à l’idée reçue que les achats du gouvernement sont axés « sur la défense et non pas sur les services de garde », et que, par conséquent, les femmes entrepreneures ne réunissent pas les conditions nécessaires pour pénétrer les marchés publics. Cette attitude engendre non seulement un désavantage pour les femmes entrepreneures mais aussi des occasions ratées pour le gouvernement. Contrats Canada a été mis sur pied en 1997 pour démystifier les marchés publics, par le biais d’un éventail de services en ligne, par téléphone ou en personne. Et bien que près de 120 000 visiteurs accèdent mensuellement à son site Web2, très peu d’entrepreneures sont bien renseignées sur ces services. Au moment de la présentation par TPSGC, le groupe de travail a également appris que Contrats Canada propose chaque année dans tout le pays des douzaines d’ateliers sur les sujets suivants : (i) Les principes de base de la vente de biens et services au gouvernement; (ii) Les services de vente; (iii) L’art de préparer une proposition efficace. 1 2 Présentation de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) au Groupe de travail, le 29 mai 2003 www.contractscanada.gc.ca VI. ENJEUX ET INITIATIVES 8.00 Accès aux marchés publics Page 119 Les membres du Groupe de travail ont été ravis d’apprendre que Contrats Canada accepterait volontiers des invitations de la part d’organismes en vue de la présentation d’ateliers à des groupes d’affaires particuliers. Après la présentation et avec l’aide de TPSGC, le groupe de travail a distribué, à l’occasion de toutes ses consultations ultérieures, un dossier d’information de Contrats Canada intitulé Comment faire affaire avec le gouvernement fédéral. L’information était adaptée aux besoins particuliers de la région où avait lieu la consultation, étant donné que les services d’approvisionnement de TPSGC sont fournis par l’entremise de sa direction centrale et de chacune de ses cinq régions. Bien des femmes entrepreneures ont fait savoir au groupe de travail qu’elles avaient tenté de vendre leurs produits et services au gouvernement fédéral sans y parvenir. L’emploi du système MERX, visant la transparence et la facilité d’accès, s’est révélé coûteux et lourd. Certaines entrepreneures ont signalé qu’elles n’avaient pas pu connaître les motifs de l’insuccès de leur soumission, même si la politique publiée de Contrats Canada stipule le contraire. Dans son rapport de 20033, La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) affirme que le processus d’approvisionnement en ligne est considéré depuis longtemps comme une importante stratégie pour encourager les petites entreprises à vendre leurs produits et services au gouvernement. On présente ensuite dans ce rapport la recommandation suivante, laquelle est conforme avec celle qui a été présentée directement au Groupe de travail par les entrepreneures de tout le pays : « Un accès abordable et facile aux possibilités d’approvisionnement des gouvernements fédéral et provinciaux ne devrait pas entraver, mais plutôt stimuler la croissance des petites entreprises et la création d’emplois. Nous exhortons le gouvernement à passer en revue les conditions de son contrat avec MERX et à mettre en œuvre aussi rapidement que possible une nouvelle politique de prix qui procurerait un accès par Internet au processus d’approvisionnement du gouvernement qui serait à la fois facile et à coût modique. » Le 22 juillet 2003, le gouvernement fédéral a annoncé l’attribution d’un contrat pour la nouvelle version de son Service électronique d’appels d’offre (SEAO) visant à fournir un meilleur accès aux marchés publics pour les petites et moyennes entreprises canadiennes. Le Groupe de travail se réjouit de cette annonce mais croit que ce nouveau contrat ne constitue qu’une première étape pour l’amélioration du système actuel. Il est important de noter que le système MERX donne aussi accès aux marchés publics à des fournisseurs non canadiens, ce qui augmente la concurrence. Il existe aux États-Unis, en vertu du chapitre 10 de l’ALENA et de l’entente de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les marchés publics, des marchés réservés pour les femmes 3 Building on Canada’s Strength: Small Business Outlook & Budget Priorities for 2003, 9 janvier 2003, La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 8.00 Accès aux marchés publics Page 120 entrepreneures et les entreprises appartenant à des personnes issues de minorités. Ces marchés réservés représentent une portion importante des contrats les plus petits, éliminant du coup de nombreuses occasions pour les petites entreprises canadiennes. En vertu de l’ALENA, tant le Canada que les États-Unis peuvent avoir un programme de marchés réservés pour la petite entreprise, mais le Canada n’a pour l’instant pas de tel programme. À la place, le Canada a cherché à améliorer l’accès aux marchés publics des États-Unis pour les petites entreprises en demandant avec insistance l’élimination des marchés réservés aux États-Unis. Il est temps pour le Canada de revoir ses positions et d’instaurer ses propres programmes de marchés réservés. Aux États-Unis, on a également mis en place des programmes de diversité des fournisseurs pour les femmes entrepreneures tant dans les entreprises et qu’à la fonction publique. Conformément à ces programmes, les sociétés à qui le gouvernement fédéral américain accorde des contrats doivent assurer de compter parmi leurs fournisseurs ou leurs sous-traitants des entreprises appartenant à des femmes ou à des membres de groupes minoritaires. Les programmes de diversité des fournisseurs ont réussi à mieux faire connaître les entreprises appartenant à des femmes et à en augmenter l’utilisation en tant que fournisseurs auprès des entreprises et de la fonction publique. Ces programmes prévoient également une attribution entière et égalitaire des possibilités de contrats à tous les segments du milieu des affaires, atténuent l’incidence de pratiques discriminatoires fondées sur le sexe ou la race, et aident à éliminer la sous-utilisation statistiquement importante des entreprises appartenant à des femmes. Les femmes chefs d’entreprises du Canada ont fait les recommandations suivantes lors de leur présentation au Groupe de travail4 : 4 • [Traduction] Tous les niveaux de gouvernement devraient montrer l’exemple et instaurer un programme de diversité des fournisseurs pour appuyer les femmes entrepreneures qui cherchent à vendre leurs produits et services. • Le gouvernement fédéral en particulier peut instaurer une politique à l’égard des contrats fédéraux faisant l’objet de soumission qui viserait les PME créées et dirigées par des femmes. Une telle politique est déjà en place aux États-Unis. • Il faudrait encourager les grandes entreprises canadiennes à se doter d’un bon programme de diversité des fournisseurs pour procurer aux femmes chefs d’entreprises un meilleur accès aux marchés. • Il faudrait mettre sur pied une base de données pour reconnaître les grandes entreprises qui sont dotées d’un programme de diversité des fournisseurs et établir une liste des femmes fournisseurs qui serait accessible aux acheteurs des entreprises. Présentation de l’association Les femmes chefs d’entreprises du Canada au Groupe de travail, 22 avril 2003. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 8.00 Accès aux marchés publics Page 121 • Les gouvernements et les grandes sociétés doivent réévaluer le passage à des processus de soumission élargis et intégrés et analyser les incidences d’un tel passage sur les entreprises des femmes entrepreneures. Les sociétés pourraient étendre leurs efforts de diversification en travaillant avec les fournisseurs de premier rang à augmenter la diversité des fournisseurs au sein des sous-traitants de second rang. • Il faudrait encourager les femmes entrepreneures à former des coentreprises ou des alliances stratégiques pour soumissionner sur les marchés des grandes sociétés. La Women Presidents’Ogranization, ajoutait dans sa présentation : [Traduction] Les entreprises aux États-Unis sont impatientes d’étendre leurs programmes de diversité des fournisseurs au Canada. Johnson & Johnson, IBM et la Bank of America consacrent des millions de dollars pour trouver des entreprises certifiées appartenant à des femmes dans le cadre de leurs programmes de diversité des fournisseurs5. Il existe un précédent d’impartition réservée au sein du système d’approvisionnement du gouvernement fédéral depuis l’adoption en 1996 de la Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones (SAEA). TPSGC songeait à créer une impartition réservée pour les petites entreprises et pour les entreprises appartenant à des femmes. On avait rejeté le plan semble-t-il en raison du manque d’appui au sein des associations du secteur. Compte tenu de la croissance explosive du nombre de femmes entrepreneures au cours de la dernière décennie, le moment est venu de revoir cette politique. Il faut également prendre note que de nombreuses entrepreneures autochtones ont déclaré au Groupe de travail qu’elles ignoraient l’existence de la SAEA. Une femme autochtone, qui avait déjà participé au SAEA estimait que l’inscription des entreprises autochtones dans le système MERX à titre de fournisseurs distincts au sein du gouvernement avait pour effet de les marginaliser. Cette impression n’était toutefois pas partagée par toutes les entrepreneures autochtones. Depuis le Groupe de travail a appris que le répertoire d’inscription des fournisseurs, géré par Contrats Canada, répertorie tous les fournisseurs dans la base de données principale en fonction du produit ou du service qu’ils offrent. Les entreprises autochtones possèdent une inscription en double dans un groupe à part pour aider les acheteurs du gouvernement à les trouver afin de rencontrer leurs objectifs en vertu de la SAEA. C’est peut-être aussi le bon moment pour revoir la SAEA afin d’améliorer le processus et d’assurer l’inclusivité et l’efficacité. Tout nouveau programme d’impartition réservée devrait tabler sur l’expérience et les réussites de la SAEA. Comme l’ont fait remarquer des représentants de TPSGC : « L’attribution des marchés publics consiste notamment à harmoniser des intérêts et des objectifs divergents et parfois 5 Recommandations de la Women Presidents’ Organization (WPO) au Groupe de travail, fondées sur les consultations du 16 mai 2003, juin 2003. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 8.00 Accès aux marchés publics Page 122 contradictoires en apparence. » L’approvisionnement doit, entre autres choses, soutenir le développement industriel et régional à long terme de même que d’autres objectifs nationaux appropriés. Le Groupe de travail suggère respectueusement qu’en mettant en place un programme d’impartition réservée et un programme de diversité des fournisseurs pour les entreprises appartenant à des femmes, tous les objectifs économiques précités seront effectivement atteints. Recommandations : 8.01 Contrats Canada devrait cibler les femmes entrepreneurs et leurs associations au Canada, afin de mieux les renseigner sur le système d’approvisionnement du gouvernement fédéral. De plus, il devrait offrir une formation plus poussée sur l’accès aux marchés publics à l’échelon fédéral. 8.02 Le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux devrait également cibler les femmes entrepreneures autochtones pour les renseigner sur la Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones, en plus de fournir une formation sur l’accès à ces marchés public au niveau fédéral. 8.03 Le Groupe de travail recommande que la Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones soit examinée en vue d’améliorer son efficacité, son accessibilité et le processus. Tout nouveau programme d’impartition réservée devrait s’inspirer de l’expérience et de l’examen effectué de la stratégie en question. 8.04 Le gouvernement fédéral devrait réexaminer la possibilité d’une impartition réservée s’appliquant aux entreprises féminines. Il existe un précédent quant à la création de marchés réservés, avec la Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones : au moment de l’adoption du programme, en 1996, le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux a considéré la création de petites entreprises, dont un certain nombre serait réservé à des propriétaires femmes. Le projet a été rejeté. Compte tenu de la multiplication des entreprises créées par des femmes au cours de la dernière décennie, il est temps de revoir cette politique. 8.05 Le gouvernement fédéral devrait également mettre en place un programme de diversité des fournisseurs en vertu duquel les fournisseurs du gouvernement fédéral doivent assurer la diversité de leurs sous-traitants, et notamment avoir recours à des entreprises féminines. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 8.00 Accès aux marchés publics Page 123 Les programmes pour la diversité des fournisseurs donnent un accès intégral et complet à la sous-traitance, dans tous les secteurs du monde des affaires. Ils réduisent aussi l’effet des pratiques antérieures discriminatoires à l’endroit des minorités visibles et des femmes, en contribuant à éliminer la sous-utilisation statistiquement importante des entreprises féminines. 8.06 Travaux publics et Services gouvernementaux Canada devrait améliorer le système MERX d’appels d’offres en ligne et l’accès de la petite entreprise ainsi que de l’entreprise féminine aux marchés publics à l’échelon fédéral. Parmi les améliorations qui pourraient être apportées, mentionnons la réduction des frais d’inscription et des droits de demande pour les contrats s’établissant à moins de 25 000 $. Bien que certains vantent la transparence du système, qui offre aux entreprises (canadiennes ou non) des chances égales d’obtenir des contrats gouvernementaux, celui-ci comporte de nombreux défauts et les plaintes sont légion. Les coûts d’inscription des fournisseurs et les frais de téléchargement des demandes de propositions sont élevés, alors que l’adjudication des marchés est lourde et loin d’être transparente. Le Groupe de travail reconnaît qu’on a récemment apporté des améliorations au système et réduit les frais d’inscription, ce qui ne représente cependant qu’une baisse de 27 %, après une hausse de 300 % en 2002. Bien des femmes ont cessé d’utiliser le système, parce qu’elles étaient mécontentes du manque de transparence du processus, du temps qu’elles devaient consacrer à la préparation d’une proposition et des coûts élevés. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 8.00 Accès aux marchés publics Page 124 9.00 Privilégier le secteur des services Le secteur des services est le segment de l’économie canadienne qui connaît la croissance la plus rapide. Il représente 74 p. 100 du PIB du Canada1 et 86 p. 100 des femmes entrepreneures œuvrent dans ce secteur2. Pourtant, bien peu de gens au gouvernement fédéral, dans les milieux financiers et même dans le secteur des services comprennent vraiment l’importance exceptionnelle de ce secteur pour l’économie canadienne. Un trop grand nombre de politiques sont établies dans un esprit convenant à une économie de ressources ou de fabrication, et sans prévoir les répercussions sur le secteur des services. Dans son manuel du Centre du commerce international intitulé Exportation de services : innover pour réussir, Dorothy Riddle, Ph. D., présidente de Service Growth Consultants Inc., présente un excellent exemple des différentes façons dont on peut innover dans le secteur des services. Tels que publiés initialement, les encouragements de la Stratégie d'innovation du gouvernement étaient entièrement axés sur la production de biens. Il est nécessaire d’avoir une description claire de la manière dont la Stratégie d’innovation s’applique aux services. Cela signifie notamment qu’il faut clarifier la question de la rétention des droits d’auteur par les entrepreneurs du secteur des services lorsqu’ils travaillent à contrat pour le gouvernement, étant donné que les entreprises de services demeurent concurrentielle parce qu’elle ne cessent d’innover dans la conception et la prestation des services et dans la mise en place de la structure organisationnelle qui soutient leur conception et leur prestation. Le Canada est un gros exportateur de services. Au moment où l’Organisation mondiale du commerce (OMC) examine l’Accord général sur le commerce des services (AGCS), le gouvernement devrait de reconnaître l’impact du secteur des services et sa contribution à l’économie. Des politiques doivent être élaborées pour répondre aux besoins du secteur des services qui sont bien différents de ceux des entreprises axées sur les ressources ou la fabrication. Pour les 86 p. 1003 de femmes qui œuvrent dans le secteur des services, il est essentiel que toute la fonction publique fédérale soit mieux formée et plus sensibilisée à l’égard de ce secteur. Une meilleure compréhension des besoins suscitera des recherches plus précises et de meilleure qualité, l’adoption de politiques et de méthodes de commercialisation différentes, des façons différentes de promouvoir l’image de marque du Canada, des normes et des critères de financement mieux adaptés, un repositionnement sur le marché national et les marchés internationaux, et de meilleures méthodes de formation et d’éducation. 1 2 3 Données présentées au Groupe de travail par Dorothy Riddle, Ph. D. Ibid. Analyse de Statistique Canada effectuée par Dorothy Riddle, Ph. D., basée sur toutes les entreprises enregistrées, constituées ou non en société, avec ou sans employés VI. ENJEUX ET INITIATIVES 9.00 Privilégier le secteur des services Page 125 Recommandations : 9.01 Le gouvernement fédéral doit revoir et axer ses politiques et programmes pour mieux rendre compte de l’importance du secteur des services dans l’économie canadienne et du rôle des femmes dans ce secteur. Le gouvernement fédéral doit élaborer des politiques pour répondre aux besoins de ce secteur, besoins qui sont différents de ceux du secteur des ressources ou du secteur manufacturier, et former ses agents en conséquence. 9.02 Dans le cadre de la Stratégie d’innovation du gouvernement, il faut articuler une stratégie précise pour le secteur des services, et en particulier pour les femmes entrepreneures. Cette stratégie doit toucher la question des droits d’auteur des entrepreneures qui travaillent à contrat pour le gouvernement. 9.03 Le gouvernement fédéral doit sensibiliser l’importance du secteur des services et de la place des femmes dans ce secteur, donc : • développer et appliquer des programmes de formation des formateurs pour amener les formateurs du gouvernement à mieux comprendre le secteur des services; • faire connaître les services canadiens novateurs, dont ceux offerts par les femmes. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 9.00 Privilégier le secteur des services Page 126 10.00 Promotion des femmes entrepreneures à l’échelle nationale et internationale Les femmes entrepreneures se plaignent souvent qu’il n’y a pas suffisamment de modèles sur lesquels elles peuvent se fier. L’une des raisons est que les entreprises détenues par des femmes bénéficient de peu de visibilité sachant qu’il s’agit de petites entreprises. Une autre raison est que même si un certain nombre de prix à l’échelle locale et régionale soulignent l’apport des femmes entrepreneures, un seul prix leur est décerné à l’échelle nationale : le Prix de l’entrepreneuriat féminin du Canada, qui en est maintenant à sa douzième année. Au cours des dernières années, les revues Châtelaine et Profit on t réuni leurs efforts pour reconnaître les 100 meilleures femmes entrepreneures au Canada, mais malgré tout, très peu de femmes entrepreneures ont accédé au Temple de la renommée de l’entreprise canadienne. Il existe pourtant au Canada quelques événements annuels qui soulignent l’apport des femmes entrepreneures canadiennes et beaucoup de ces événements sont planifiés en fonction de la Journée internationale de la femme en mars et de la Semaine de la petite entreprise en octobre. Mais puisque les femmes ne font pas partie des réseaux principaux, elles ne sont pas souvent sélectionnées ou reconnues lors des cérémonies de remise de prix ou des événements de prestige du monde des affaires. [Traduction] « J’étais tellement déçue de lire les journaux locaux (The Guardian) le lendemain du forum. De toutes les choses merveilleuses, positives et productives qui ont résulté de la réunion (consultation à l’Île-du-Prince-Édouard), les médias n’ont retenu qu’une seule déclaration : "Les femmes sont leur propre pire ennemi. » MELANIE MACDONALD, HEARTH AND HOME FINE GOODS Î.-P.-É. L’organisation, à l’échelle du Canada, d’une semaine consacrée à la reconnaissance et à la célébration des femmes entrepreneures permettrait de rehausser leur profil et d’encourager les jeunes femmes à participer à l’entrepreneuriat. Et en appuyant une Semaine nationale des femmes d’affaires le gouvernement du Canada, ainsi que tous les intervenants, pourraient démontrer publiquement leur engagement envers le soutien à la promotion des femmes entrepreneures. La Nouvelle-Zélande a déjà instauré avec succès un tel événement : la Semaine nationale des femmes dans l’entreprise est un programme de colloques, conférences, ateliers et soirées de réseautage à l’intention des femmes entrepreneures de tout le pays visant à devenir le principal événement pour les femmes qui désirent augmenter leurs compétences, s’inspirer d’autres femmes qui ont connu du succès et établir des liens solides avec d’autres femmes d’affaires. Cette année, des organisations de femmes de tout le pays ont organisé des événements, des expositions, des colloques et des ateliers dans le cadre de cette semaine d’inspiration, d’éducation et de réseautage. Par le truchement de l’Office of Women’s Business Ownership, le gouvernement fédéral devrait mettre en place des kiosques d’information lors d’expositions et d’événements VI. ENJEUX ET INITIATIVES 10.00 Promotion des femmes entrepreneures à l’échelle nationale et internationale Page 127 liés au développement commercial et économique afin de promouvoir et d’encourager davantage les femmes entrepreneures et de rehausser leur profil. Le profil des femmes entrepreneures du Canada devrait également être rehaussé à l’échelle internationale. Femmes entrepreneures du Canada (FECan) est membre de l’organisme à but non-lucratif : Femmes chefs d’entreprises mondiales (FECM). Fondée en France à la fin de la Seconde Guerre mondiale, FCEM est un réseau de femmes entrepreneures de plus de 60 pays. Les activités de FCEM à l’échelle nationale et internationale visent à promouvoir les initiatives entrepreneuriales des femmes et à renforcer les associations nationales de femmes propriétaires d’entreprises. FCEM a proposé aux Nations Unies (ONU) que le troisième vendredi de mai de chaque année soit désigné Journée mondiale des femmes entrepreneures. Le troisième vendredi de mai est déjà le jour que FCEM désigne comme sa Journée des femmes entrepreneures depuis 2001. En mai 2003, les Femmes entrepreneures du Canada (FECan) et la National Association of Women Business Owners (NAWBO) des États-Unis organisaient une conférence conjointe à Toronto, le troisième vendredi de mai, pour faire connaître et célébrer ce jour comme la Journée internationale des femmes entrepreneures. Le Groupe de travail note que le Canada n’appuie habituellement pas la consécration ou la prolifération de jours de l’ONU sans en avoir soigneusement soupesé la raison d’être. Dans le cadre d’une réforme de l’ONU ainsi que de la réforme et de la revitalisation de l’Assemblée générale, on a plutôt tenté de regrouper les éléments de même nature afin d’éviter le dédoublement. À cet égard, il faut en premier lieu s’assurer que toute nouvelle initiative ne disperse davantage des ressources limitées. Un autre facteur dont il faut tenir compte est la manière dont une Journée mondiale des femmes entrepreneures se rattacherait à la portée plus générale de la Journée internationale des femmes (le 8 mars) ou à d’autres journées de l’ONU. La proposition de créer une Journée mondiale des femmes entrepreneures a été présentée lors de la réunion des membres du Groupe de travail qui a eu lieu à New York avec Lorraine Ruffing, chef de l’expansion des entreprises de la division de l’investissement dans la technologie et du développement commercial (Genève) de la CNUCED. Madame Ruffing a été très réceptive à cette idée et des consultations additionnelles avec divers organismes, programmes et fonds de l’ONU devraient être entreprises afin de solliciter leur soutien. La Mission permanente du Canada à l’ONU a proposé qu’entre-temps, le Canada exerce activement des pressions sur l’ONU pour que le sujet des femmes entrepreneures soit désigné en tant qu’accent thématique pour une année en particulier d’une journée de l’ONU existante, comme la Journée internationale de la femme. Reconnaissant l’impact et l’importance croissants de l’entrepreneuriat des femmes, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a organisé deux conférences sur ce sujet. La première, « Les femmes entrepreneures à la tête de PME : une nouvelle force pour l’innovation et la création d’emplois »1 a eu lieu en avril 1997. 1 Compte rendu de l’OCDE, Les femmes entrepreneures dans les petites et moyennes entreprises, 1998 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 10.00 Promotion des femmes entrepreneures à l’échelle nationale et internationale Page 128 En novembre 2000, une conférence complémentaire a été organisée sous le thème « Les femmes entrepreneures à la tête de PME : reconnaître les avantages de la mondialisation et de l’économie fondée sur le savoir »2. Ces deux conférences ont rassemblé des participants de secteurs multiples : femmes entrepreneures, universitaires, sociétés commanditaires du secteur privé, ainsi que des représentants du secteur public et des responsables de l’élaboration des politiques provenant de pays membres et de pays nonmembres de l’OCDE. Les objectifs de la première conférence étaient les suivants : • Hausser le niveau de compréhension de la contribution sociale et économique des entrepreneures dans les pays de l’OCDE ainsi que développer des économies de transition et, par le biais du dialogue, stimuler des échanges sur les différentes expériences; • Examiner les questions et les défis communs aux PME des femmes entrepreneures et dégager les pratiques exemplaires et les institutions autour du monde qui pourraient servir de modèles; • Analyser les principaux problèmes et générer des recommandations dans cinq domaines d’importance cruciale pour promouvoir la croissance des PME de femmes entrepreneures : l’accès au financement, l’accès aux marchés, l’environnement et la technologie des affaires, la mondialisation et les échanges commerciaux internationaux, et les problèmes de gestion; • Recommander, dans les secteurs privé et public, la mise en œuvre d’initiatives favorables à la croissance et au développement des PME appartenant à des femmes dans les pays de l’OCDE en général et dans les économies en développement et en transition. Les objectifs de la deuxième conférence étaient les suivants : • Récapituler les développements qui ont eu lieu dans le secteur entre 1997 et 2000 et évaluer à quel point les recommandations et les questions soulevées lors de la première conférence ont été prises en considération et mises en œuvre par les décideurs publics et privés dans les pays membres et non-membres; • Analyser les sujets à l’étude sur les quatre principaux thèmes de la conférence : i) une meilleure connaissance de l’entrepreneuriat féminin; ii) le financement des entreprises des femmes; iii) le commerce international, les nouvelles technologies et l’économie mondiale; iv) le parrainage d’une culture entrepreneuriale féminine, conjointement avec les deux grands thèmes transversaux que sont la façon d’utiliser les nouvelles technologies et la réseautique internationale pour aider les entrepreneures à devenir des participantes actives à l’économie mondiale; • Discuter des enjeux et des défis propres aux PME appartenant à des femmes dans les domaines où la mondialisation augmente et relever les « pratiques 2 Compte rendu de l’OCDE, Deuxième conférence de l’OCDE, Les femmes entrepreneures à la tête de PME : reconnaître les avantages de la mondialisation et de l’économie fondée sur le savoir, 2001 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 10.00 Promotion des femmes entrepreneures à l’échelle nationale et internationale Page 129 exemplaires » des secteurs publics et privés de partout dans le monde dont on peut s’inspirer3; • Regarder vers l’avenir pour déterminer les initiatives qui sont nécessaires afin d’assurer et améliorer l’expansion et l’essor des PME appartenant à des femmes et de formuler des recommandations utiles aux initiatives des secteurs public et privé tant dans les pays membres que non-membres de l’OCDE. On trouvera un résumé des recommandations de ces deux conférences de lancement à l’Annexe D de ce rapport. L’OCDE a continué de mettre à profit ces conférences et leurs recommandations en incluant des femmes entrepreneures dans leur Charte de Bologne sur les PME. De plus, à la fin de la conférence de 2000, le projet Tsunami, une initiative du secteur public et du secteur privé, a été créé conjointement par les Conférences de l’OCDE sur les femmes entrepreneures, les Nations Unies et le Center for Policy Alternatives dans le but de poursuivre le travail amorcé par l’OCDE et de créer une vision internationale plus large et plus englobante des femmes entrepreneures. En juin 2004, un troisième événement de l’OCDE, « Pratiques exemplaires des femmes entrepreneures », aura lieu en même temps que la réunion conjointe des ministres à Istanbul, en Turquie. (La conférence de 2000 ayant eu lieu à Bologne, on fera donc référence à la conférence d’Istanbul de 2004 sous l’appellation Bologne + 4.) Au printemps 2003, on a commencé à planifier La route d’Istanbul dans le cadre du projet Tsunami. Il est important que le Canada participe à cet événement et qu’il contribue à la recherche pour l’OCDE si l’on veut continuer à faire la promotion des femmes entrepreneures du Canada et faire apparaître le rôle de leadership du Canada dans ce domaine. Comme en 2000, la conférence de 2004 mettra l’accent sur les cinq secteurs suivants en matière de politiques et de programmes : • Recherche et statistiques sur les PME détenues et gérées par des femmes; • Éducation et formation en entrepreneuriat; • Accès au capital et au crédit à tous les niveaux d’entreprises (micro-entreprises, PME, entreprises à forte croissance, etc.); • Accès aux marchés et aux réseaux, notamment aux marchés internationaux et à celui des entreprises, ainsi qu’aux réseaux réservés traditionnellement aux hommes, comme le capital de risque et l’investissement providentiel, afin que les les PMEF puissent bénéficier de la mondialisation; • Utilisation de la technologie comme catalyseur de l’entrepreneuriat. 3 Nota : La mission commerciale des femmes d’affaires du Canada à Washington D.C. en 1997 et le Sommet commercial canado-américain pour les femmes d'affaires de 1999 organisés en tant que partenariats des secteurs privé et public ont été cités comme pratiques exemplaires et la Canadian Women Entrepreneurs a présenté un document de recherche sur les pratiques exemplaires canadiennes pour les femmes entrepreneures. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 10.00 Promotion des femmes entrepreneures à l’échelle nationale et internationale Page 130 Le Groupe de travail prévoit que le Bureau de la propriété féminine des entreprises participe activement à d’autres forums internationaux multilatéraux afin de promouvoir l’entrepreneuriat chez les femmes. Recommandations : 10.01 Le gouvernement fédéral devrait proposer, promouvoir et appuyer la commandite d’un Prix annuel canadien de l’invention et de l’innovation féminine dans le cadre des Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin, tout comme le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international commandite le Prix de l’exportatrice de l’année. 10.02 Le gouvernement fédéral devrait créer un Temple de la renommée des entrepreneures canadiennes sous l’égide du Bureau de la propriété féminine des entreprises. Il faut dégager et mettre en lumière des modèles pour les entrepreneures autochtones et inuites. 10.03 Par le truchement du Bureau de la propriété féminine des entreprises, le gouvernement fédéral devrait offrir des kiosques aux expositions et manifestations commerciales afin de faire connaître et d’encourager les entrepreneures. 10.04 Le gouvernement fédéral devrait reconnaître, souligner et encourager l’esprit d’entreprise chez les entrepreneures canadiennes, et le fait que ces femmes contribuent à l’économie nationale. Selon le Groupe de travail, le gouvernement fédéral devrait: 10.05 • instaurer en tant qu’événement annuel la Semaine nationale de la femme d’affaires, au cours de laquelle on organiserait des conférences, des colloques, de la publicité et des initiatives de promotion et de reconnaissance du succès des entrepreneures canadiennes; • encourager l’Organisation des Nations unies (ONU) à adopter le thème de la femme d’affaires lors d’une Journée internationale de la femme; • mobiliser l’ONU et travailler activement à instaurer un consensus au sein des réseaux et agences de l’ONU afin que cette dernière déclare le troisième vendredi de mai la Journée internationale des femmes entrepreneures. L’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) participe à un travail de pionnier, en ce qui a trait aux PME et à l’entrepreneuriat. Elle a convoqué, en 1997 et en 2000, deux VI. ENJEUX ET INITIATIVES 10.00 Promotion des femmes entrepreneures à l’échelle nationale et internationale Page 131 conférences sur les femmes entrepreneures dans les PME. Des représentants des secteurs privé et public du Canada y ont participé. L’entrepreneuriat féminin diffère de son vis-à-vis masculin sous nombre d’aspects importants. Par conséquent, il faut se concentrer de façon constante sur les femmes entrepreneurs, dans les domaines de la recherche en politiques, de la diffusion des pratiques et des lignes directrices exemplaires. Ceci permettrait de saisir davantage les perspectives de croissance et de création d’emplois au sein des petites entreprises dirigées par des femmes ou appartenant à des femmes. Le Groupe de travail de l’OCDE sur les PME et l’entrepreneuriat a attiré l’attention sur la pertinence politique de ce thème et a déjà amorcé l’intégration de l’entrepreneuriat féminin dans ses activités. Voilà pourquoi le Groupe de travail recommande ce qui suit : • que le Canada joue un rôle actif dans le processus de préparation de la Conférence ministérielle de juin 2004, à Istanbul (Bologne +4); • que le Canada participe au Comité directeur du Forum sur les bonnes pratiques dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin, qui aura lieu parallèlement à la réunion ministérielle; • qu’un comité consultatif sectoriel public-privé soit mis sur pied immédiatement afin d’examiner les recommandations de l’OCDE et d’élaborer des données et une stratégie en vue de la réunion ministérielle Bologne +4; • qu’Industrie Canada appuie le projet Tsunami et « La route d’Istanbul » en préparant, de concert avec les experts du projet Tsunami et les organismes gouvernementaux, le secteur privé, les ONG et les universitaires, sa participation aux tribunes en ligne, aux travaux de recherche, aux études de cas et aux bonnes pratiques, en vue de la réunion ministérielle Bologne +4; • que le Canada coopère avec les États-Unis et le Royaume-Uni afin d’organiser une conférence virtuelle de haut niveau, réunissant des dirigeants du secteur public et du secteur privé, en avril 2004, qui servira d’intrant au processus de Bologne; • que le Canada rédige un manuel de cas d’espèce, des bonnes pratiques et des recommandations en vue de le présenter et de le diffuser au Forum sur les bonnes pratiques dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin, à Istanbul, en juin 2004. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 10.00 Promotion des femmes entrepreneures à l’échelle nationale et internationale Page 132 11.00 Encourager et former les femmes entrepreneures à l’exportation Il ressort de l’étude publiée en 1999,1 et de la présentation faite au Groupe de travail par le Ministère des Affaires extérieures et du Commerce international (MAECI) que les entreprises appartenant à des femmes font des affaires avec les plus importants partenaires commerciaux du Canada. Les États-Unis représentent le marché dominant, où 74 % des femmes exportatrices vendent leurs produits; 60 % exportent en Asie et 58 % en Europe. Les exportateurs actifs génèrent près de 40 % de leurs ventes sur les marchés étrangers, et il n’est donc pas surprenant que l’accès à ces marchés stimule sensiblement la croissance des entreprises. Les femmes exportatrices se fixent des objectifs ambitieux et s’attendent à augmenter à la fois leur volume de vente total et leurs ventes à l’exportation de plus de 50 % en deux ans. Environ 30 % commencent à exporter dès la phase de lancement, et 55 % d’entre elles font leur première percée sur un marché étranger dans les deux premières années suivant cette phase. Bien des femmes se rendent compte qu’exporter est moins compliqué qu’elles ne l’avaient imaginé, et leur entreprise atteint le seuil de rentabilité à l’exportation peu après le lancement de leurs produits sur les marchés étrangers. L’exportation offre d’excellentes possibilités de stabilisation et de croissance pour les entreprises. La moyenne des ventes des entreprises appartenant à des femmes qui font de l’exportation est le double de celles qui n’exportent pas. Les petites et moyennes entreprises (PME) qui font des affaires sur les marchés internationaux connaissent de forts taux de croissance (3 à 4 fois supérieurs à la moyenne), sont plus rentables que les entreprises confinées au marché national et offrent de meilleurs emplois sur le plan de la qualité, de la durabilité et de la spécialisation. Toutefois, selon le Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI), 9 % seulement des entreprises appartenant à des femmes font du commerce sur les marchés internationaux. Malgré les avantages évidents que présente ce type de commerce, un bon nombre de ces femmes entrepreneures se sentent dépassées par tout ce processus et craignent aussi de ne pas avoir les reins assez solides financièrement pour passer à travers. Par ailleurs, les trois quarts des propriétaires d’entreprises interrogées étaient convaincues que le fait d’être une femme avait une incidence sur leur capacité d’exportation. Un de ces grands défis est la perception que le monde des affaires, aussi bien au pays qu’à l’étranger, ne prend pas suffisamment au sérieux les femmes entrepreneures. [Traduction] « Lorsqu’elles font du commerce dans des régions du monde où les coutumes sont différentes, comme en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique du Sud, en Inde et en Amérique du Sud, les exportatrices canadiennes se butent à toutes sortes d’obstacles du seul fait qu’elles soient des femmes. Un bon nombre nous ont dit que des hommes refusaient 1 Par-delà les frontières : Les femmes d’affaires canadiennes et le commerce international, 1999, rapport sur les recherches menées par la Coalition pour la recherche commerciale, commandité par le Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) et la Banque Royale du Canada VI. ENJEUX ET INITIATIVES 11.00 Encourager et former les femmes entrepreneures à exporter Page 133 carrément de traiter avec elles, n’avaient aucun respect à leur endroit et ne respectaient pas leurs décisions. »2 Certaines femmes ont signalé au Groupe de travail qu’elles n’étaient admissibles à aucun des programmes à l’intention des exportateurs parce que leur entreprise relevait du secteur des services. Les femmes nous ont aussi dit qu’elles avaient l’impression que les programmes d’exportation du MAECI étaient surtout axés sur les produits. Le Groupe estime qu’il s’agit là d’une importante question à régler, étant donné que le secteur des services représente 74 % du PIB du Canada et que 86 % des femmes entrepreneures œuvrent dans ce secteur.3 Il existe également un grand besoin de développer une culture du commerce international chez les femmes entrepreneures. Une des façons dont le gouvernement fédéral peut y répondre est de prévoir des formes de soutien expressément pour elles, au-delà de ce qui est accordé aux entreprises canadiennes en général. Accès aux programmes de formation et d’aide du gouvernement Les entrepreneures qui envisagent d’exporter leurs produits ou services ont en outre besoin de conseils, d’information et d’autres ressources qui leur permettront de : • savoir par où commencer; • déterminer les coûts de développement d’un nouveau marché; • obtenir des renseignements sur les marchés d’exportation; • établir des contacts et trouver des partenaires et des réseaux de soutien; • se renseigner sur la réglementation en vigueur; • gérer les flux de trésorerie; • s’inscrire dans les bases de données des commissaires au commerce. Le MAECI a reconnu que les entreprises appartenant à des femmes étaient sous-représentées et a précisé qu’il en avait fait un groupe-cible. Il a énuméré en outre les initiatives suivantes qu’il avait prises pour leur venir en aide : • parrainage du rapport Par-delà les frontières : Les femmes d’affaires canadiennes et le commerce international; • activités de rayonnement; • missions commerciales et autres événements similaires; • formation du Conseil consultatif des PME; 2 Mémoire au Groupe de travail par Louise St-Cyr et Sergine Hountondji, Chaire de développement et de relève de la PME – HEC Montréal, et Nicole Beaudoin, Réseau des femmes d’affaires du Québec 3 Mémoire au Groupe de travail par le Dr Dorothy Riddle VI. ENJEUX ET INITIATIVES 11.00 Encourager et former les femmes entrepreneures à exporter Page 134 • mise au point d’outils virtuels (outils en ligne et missions commerciales virtuelles), notamment le site « Les femmes d’affaires et le commerce »; • activités de sensibilisation au sein du MAECI et d’autres ministères4. Le MAECI a déclaré vouloir aller de l’avant et intensifier la coopération interministérielle, répertorier les femmes entrepreneures et les aider à se lancer sur les marchés internationaux, recueillir des données et des statistiques ciblées, et mesurer les résultats. Les entrepreneures restent toutefois sceptiques et ne sont pas convaincues que le MAECI ait vraiment l’intention de les intégrer à ses priorités. Un grande nombre d’entre elles nous ont dit avoir le sentiment que le MAECI s’intéressait de moins en moins aux femmes d’affaires depuis 1999. Certaines ont signalé que depuis le Sommet commercial Canada-États-Unis de 1999, cinq agents du MAECI ont été responsables du dossier des femmes d’affaires au sein du portefeuille du commerce international. Chacun était encore plus inexpérimenté que son prédécesseur et possédait encore moins de connaissances sur les entrepreneures et sur l’historique des programmes de soutien du ministère. Toutefois, les entrepreneures ont félicité le MAECI pour la mise sur pied du Service des délégués commerciaux du Canada et ont dit en apprécier particulièrement les éléments suivants : • page Web personnalisée; • information sur les marchés et les débouchés d’affaires; • accès direct aux délégués commerciaux; • communication de nouveaux renseignements sur les marchés et les secteurs d’intérêt particuliers; • possibilité de transmettre instantanément des renseignements sur l’entreprise aux 500 délégués commerciaux dans 140 bureaux à travers le monde. Le Programme de développement des marchés d’exportation (PDME) du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international vise à rendre les entreprises canadiennes plus prospères et plus compétitives sur le marché international. Sont admissibles au programme les entreprises canadiennes dont le chiffre d'affaires annuel se situe entre 250 000 $ et 10 millions $. Les coûts admissibles sont partagés en deux parts égales (la partie payée par les entreprises ne peut être constituée de fonds publics). La contribution est remboursable sur la base des exportations de l'entreprise sur le marché cible. Le PDME fournit également de l’aide en matière de stratégies de développement des marchés et de soumissions pour projets d'immobilisations, ainsi qu’un soutien limité en matière de commercialisation aux entreprises ayant peu ou aucune expérience dans ce domaine. L’accès aux marchés et à l’information sur les marchés est un facteur de réussite pour toutes les entreprises internationales, mais un grand nombre de femmes ne connaissent 4 Mémoire du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international présenté au Groupe de travail, diapositive 2, le 4 février 2003 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 11.00 Encourager et former les femmes entrepreneures à exporter Page 135 pas le Programme de développement des marchés d’exportation (PDME) ou n’y sont pas admissibles. Il faut élargir la portée et les critères de ce programme afin qu’il puisse répondre aux besoins des petites entreprises et des femmes entrepreneures. De plus, les associations et les initiatives de femmes d’affaires doivent avoir un meilleur accès au régime de subventions du PDME pour promouvoir leurs exportations. Dans une annonce publiée récemment par le gouvernement fédéral, on pouvait lire : [Traduction] « L’aide du gouvernement est fournie dans le cadre de la composante Aide aux Associations commerciales du Programme de développement des marchés d’exportation (PDME) dans le but de permettre aux organismes industriels ou commerciaux nationaux sans but lucratif de promouvoir les produits et services des petites et moyennes entreprises sur les marchés internationaux. L’accent portera sur les entreprises qui se préparent à exporter pour la première fois ou qui sont intéressées à pénétrer un nouveau marché. » Aucune aide n’a été accordée à des associations de femmes d’affaires. La méconnaissance du PDME et des possibilités et des programmes d’exportation est particulièrement ressortie au cours de la consultation menée par le Groupe de travail à Regina, en Saskatchewan. Un bon nombre d’entrepreneures présentes à cette consultation œuvraient dans le secteur du tourisme et étaient très intéressées à connaître les programmes susceptibles de les aider à se lancer sur les marchés internationaux. Aucune d’elles n’était au courant de l’existence du PDME. Étant donné le fait que des femmes d’affaires de tous les horizons avaient traversé la Saskatchewan pour prendre part à la consultation, il est encore plus étonnant que la Société pour l’expansion des importations (SEE) ne semble avoir aucune visibilité dans la province. Le Groupe de travail a présenté des propositions au sujet de la SEE à la recommandation 3.05 de ce rapport. Au cours de nos consultations, nous avons pu constater que les programmes relevant d’Industrie Canada5 et du Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international6 étaient axés sur les entreprises « prêtes à exporter », mais qu’ils n’offraient pratiquement aucune formation pour aider les femmes à atteindre ce niveau. Diversification de l’économie de l’Ouest Canada ne traite plus de l’exportation, bien que ce fût le cas auparavant. Même dans le Canada atlantique, où l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) comporte un volet intitulé « Initiation à l’exportation et à l’innovation », pour les femmes entrepreneures, on met l’accent sur les stratégies de croissance des entreprises bien établies appartenant à des femmes. Les femmes ont besoin de développement des compétences et de formation dans ce domaine. Il faut leur enseigner que l’exportation doit commencer aux premiers stades de leur entreprise et faire partie de leur stratégie de croissance et de leur plan d’affaires. Le 5 Site d’Industrie Canada : www.strategis.ic.gc.ca Site du MAECI : www.dfait-maeci.gc.ca VI. ENJEUX ET INITIATIVES 11.00 Encourager et former les femmes entrepreneures à exporter Page 136 6 MAECI doit recevoir le mandat de donner la formation préparatoire en la matière et le Canada a besoin de davantage de ressources pour satisfaire à ces besoins. Dans son mémoire, le MAECI a informé le Groupe de travail de la création du Comité de développement du commerce international pour les femmes en mars 2003. Ce comité est une initiative conjointe du ministère et de Condition féminine Canada qui regroupe 15 ministères et poursuit les objectifs suivants : • créer un réseau de coopération parmi les ministères et les organismes fédéraux; • déterminer et comprendre les besoins des femmes d’affaires; • optimiser l’accessibilité et la sensibilisation aux programmes et aux services fédéraux en matière de commerce international. Le Groupe de travail a aussi entendu la coprésidente du Comité en juin 2003. Malheureusement, comme ce comité avait tenu sa réunion inaugurale en mars 2003, il lui reste encore à articuler sa stratégie ou à convoquer une seconde réunion. Il est déjà aux prises avec un fort taux de roulement du personnel, l’absence d’orientation et le manque de ressources, de vision et d’un véritable champion de la contribution économique des femmes. Participation aux missions commerciales En 1997, la première mission commerciale des femmes d’affaires canadiennes à Washington D.C. a été dirigée par le ministre du Commerce international, l’honorable Sergio Marchi. Cette mission a été suivie d’autres missions commerciales féminines : • missions commerciales à Los Angeles, en Angleterre, en Irlande, en Argentine et en Australie; • missions commerciales virtuelles à Singapour, en Malaisie, en Géorgie et en Australie; • premier Sommet commercial des femmes d'affaires Canada/États-Unis; • rapport Par-delà les frontières : Les femmes d’affaires canadiennes et le commerce international; • lancement de Women in International Trade Ontario. Depuis, aucune autre mission commerciale de femmes d’affaires n’a été dirigée par le ministre du Commerce international et n’a reçu de notre ambassade à Washington un soutien logistique et un leadership aussi impressionnants. [Traduction] « Ce genre d’initiatives est important pour aider les femmes à nouer des contacts et des liens internationaux. Ces initiatives devraient être poursuivies et élargies. Les associations de femmes d’affaires et leurs bénévoles fournissent souvent une grande part du travail d’organisation. Un plus grand soutien financier de la part du gouvernement pour encourager les efforts promotionnels et les contacts professionnels ferait VI. ENJEUX ET INITIATIVES 11.00 Encourager et former les femmes entrepreneures à exporter Page 137 mieux connaître ces initiatives de valeur et un plus grand nombre de femmes pourraient y participer. Ce soutien permettrait aussi de renforcer les liens établis et de stimuler les échanges commerciaux. C’est en jouant un rôle de facilitateur à l’égard du financement que le gouvernement pourrait être le plus efficace. » WOMEN IN INTERNATIONAL TRADE, ONTARIO Les femmes entrepreneures ont fait savoir au Groupe de travail qu’elles voudraient qu’il y ait davantage de missions commerciales entièrement féminines – sans toutefois être exclues des autres missions commerciales générales du gouvernement fédéral. Certaines ont précisé que ces missions pourraient servir de tremplin à leur participation éventuelle aux missions d’Équipe Canada. D’autres ont ajouté que ces missions devraient être axées sur la formation de partenariats avec des femmes d’affaires de pays étrangers. Le Groupe de travail estime qu’il est impératif que les entrepreneures soient incluses et bien représentées dans toutes les missions commerciales d’Équipe Canada au niveau ministériel ou dirigées par le premier ministre. Par ailleurs, des intervenantes nous ont signalé que la participation aux missions d’Équipe Canada était sur invitation seulement et qu’un bon nombre de femmes n’appartenaient pas aux réseaux qui reçoivent ces invitations. Elles ont proposé que les femmes qui prendraient part à ces missions commerciales féminines soient inscrites dans une banque nationale de données sur les entrepreneures, où le Cabinet du premier ministre et d’autres ministères et organismes fédéraux pourraient puiser lorsqu’ils organisent des missions de plus grande envergure. Par ailleurs, ces renseignements seraient versés dans la base de données nationale préconisée dans la recommandation 2.04 du Groupe de travail. Les femmes entrepreneures ont recommandé qu’une équipe de délégués commerciaux fasse une tournée nationale des associations de femmes d’affaires. Cette initiative permettrait aux délégués et à d’autres experts canadiens du commerce à l’étranger de mieux connaître les particularités et le potentiel des entreprises appartenant à des femmes7. Il existe d’ailleurs un précédent : une tournée de ce genre a été effectuée par des représentants de l’ambassade canadienne à Washington avant la mission commerciale de 1997. Forums internationaux Le Canada fait partie de nombreux forums multilatéraux comme l’OMC, l’OCDE, l’APEC, l’OEA, la ZLEA, l’ALENA, le Commonwealth et le G8, et continue de négocier son adhésion à d’autres tribunes internationales sur le commerce. Le Groupe de travail salue les efforts du MAECI et d’Industrie Canada pour aider les femmes entrepreneures à faire leur chemin au sein de ces forums, en particulier l’APEC et l’OCDE. Il leur recommande toutefois d’aller plus loin et de nommer des entrepreneures aux conseils consultatifs, aux secrétariats et à d’autres postes associés à ces forums. Le gouvernement fédéral devrait veiller à ce que les femmes entrepreneures soient représentées 7 Recommandations de la Women President’s Organization présentées au Groupe de travail du premier ministre sur les femmes entrepreneures, à partir des consultations tenues le 16 mai 2003 : juin 2003 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 11.00 Encourager et former les femmes entrepreneures à exporter Page 138 équitablement dans les forums internationaux qu’appuie le Canada et auquel le pays participe. [Traduction] « De nombreux organismes multilatéraux commencent à tenir compte des dimensions de la sexospécificité dans la mondialisation et de ses liens en regard de leurs mandats respectifs. »8 Le commerce et la politique commerciale ne sont pas neutres à l’égard du sexe : les chefs de gouvernement ont reconnu que les répercussions sont différentes pour les femmes et les hommes. Le Canada a grandement contribué à l’organisation du colloque intitulé « Les femmes en tant qu’intervenants économiques dans le développement durable », dans le cadre de la réunion de l’OMC en juin 2003, et a joué un rôle de premier plan dans le choix des conférenciers et conférencières et la tenue de la Séance des femmes dans le commerce international à la Mission permanente de Genève. Le gouvernement fédéral doit continuer à prendre des engagements pour s’assurer que les politiques commerciales n’aient pas de répercussions négatives sur les activités économiques des femmes. [Traduction] « Une plus grande égalité entre les sexes peut avoir des effets positifs importants pour la maximisation du potentiel des femmes à tirer parti de la libéralisation du commerce et à soutenir l’expansion du commerce. » ADAIR HEUCHAN, MISSION PERMANENTE DU CANADA AUPRES DE L’OMC Il convient de rappeler ce passage du rapport de l’ambassadeur du Canada à Washington, S.E. Raymond Chrétien, à la suite de la mission commerciale des femmes d’affaires canadiennes à Wahington, D.C., en 1997 : [Traduction] « Il faudra maintenir un effort proactif pour augmenter la représentation de ce segment dynamique en croissance de l’économie canadienne. » Recommandations : 11.01 Le gouvernement fédéral, notamment le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, devrait prévoir un financement supplémentaire et plus important pour les projets commerciaux des entrepreneures, notamment les missions commerciales classiques, les conférences, les sommets commerciaux et les missions commerciales virtuelles. 11.02 Le gouvernement fédéral, par le truchement du MAECI, devrait continuer d’organiser des missions commerciales composées uniquement de femmes. 8 Mémoire de Heather Gibb, de L’Institut Nord-Sud, au Groupe de travail VI. ENJEUX ET INITIATIVES 11.00 Encourager et former les femmes entrepreneures à exporter Page 139 Tablant sur le succès des missions commerciales féminines précédentes, le gouvernement fédéral, à l’aide des ambassades, des hauts-commissariats, des consulats et des délégations commerciales, devrait mieux les soutenir, notamment au plan de l’organisation et de la direction, avant et pendant les missions féminines à venir, afin de mieux les faire connaître de même que d’assurer un meilleur jumelage d’entreprises. Par le passé, les associations de femmes d’affaires et leurs bénévoles ont assumé une large part du travail d’organisation, de planification, de promotion et de financement des missions commerciales menées par les femmes. Un meilleur soutien permettrait de mieux faire connaître ces initiatives valables, de sorte qu’un plus grand nombre de femmes y participent et que les rencontres génèrent des échanges commerciaux. Les missions commerciales composées uniquement de femmes servent d’entraînement à des missions commerciales plus formelles, notamment celles organisées par le gouvernement et le Premier ministre lui-même. Le nom des participantes devrait être versé dans une banque de données nationale dans laquelle le Cabinet du Premier ministre, les ministères et sociétés d’État pourraient puiser pour trouver des participantes à des missions commerciales plus imposantes. Cette base de données s’ajouterait à celle suggérée à la Recommandation 2.04. 11.03 Toutes les missions commerciales, tant celles des ministres que celles du Premier ministre, devraient comporter une proportion appréciable de femmes entrepreneures. 11.04 MAECI devrait élargir le système de subventions du Programme de développement des marchés d’exportation (PDME), afin que ce dernier réponde aux besoins des femmes exportatrices, entre autres par la réduction du chiffre minimale des ventes exigées. De plus, MAECI devrait s’assurer que le volet Aide aux associations du programme PDME intègre spécifiquement les femmes entrepreneures et leurs associations. 11.05 MAECI devrait préparer des activités de promotion commerciale conçues spécialement pour l’exportation de services et offrir aux délégués commerciaux la formation ou l’information nécessaires pour les mener à bien. Des objectifs devraient être fixés quant à la participation des femmes entrepreneures à ces activités. Le gouvernement fédéral devrait investir dans le secteur des services, qui est en croissance, en offrant des ressources additionnelles à MAECI, afin que ce dernier fasse la promotion de l’exportation de services. 11.06 Afin d’inciter des femmes entrepreneures à prendre part aux futures missions commerciales, les réseaux commerciaux régionaux du VI. ENJEUX ET INITIATIVES 11.00 Encourager et former les femmes entrepreneures à exporter Page 140 gouvernement fédéral et les missions à l’étranger devraient prendre plus souvent l’initiative de présenter aux exportatrices, en particulier dans le secteur des services, les représentants des délégations commerciales étrangères présentes au Canada. Les liens créés grâce au réseautage, soit le fait d’être présenté ou de rencontrer des délégations commerciales, sont extrêmement utiles et améliorent l’image des exportateurs canadiens en général. Pour consolider cette démarche, le gouvernement fédéral devrait veiller à intégrer l’information en ligne à l’intention des femmes propriétaires d’entreprises aux sites d’information générale, tel ExportSource. 11.07 MAECI devrait réunir une équipe de délégués commerciaux en vue d’une tournée canadienne, pour rencontrer les femmes entrepreneures et leurs organisations. Cette mesure aiderait à familiariser les délégués commerciaux étrangers aux particularités et au potentiel des entreprises féminines. 11.08 MAECI devrait rétablir le soutien à la formation des femmes entrepreneures intéressées à exporter leurs produits et leurs services et devrait créer des programmes nationaux en vue de combler le vide sur le plan du mentorat, du partenariat et de la formation à l’exportation des femmes entrepreneures. Pour reprendre la Recommandation 3.05, Exportation et Développement Canada devrait, par exemple, recommencer à offrir ses ateliers d’information culturelle à l’intention des femmes entrepreneures, afin que ces dernières comprennent mieux comment fonctionnent les marchés étrangers. 11.09 Le gouvernement fédéral doit faire preuve de leadership et s’assurer que les femmes entrepreneurs sont bien représentées sur les conseils et autres organes associés au commerce multilatéral que le Canada soutient et auxquels il participe. 11.10 Lors du Colloque de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la femme et le commerce international, qui a eu lieu à Genève le 16 juin 2003, l’assemblée a proposé l’organisation d’une conférence, l’année prochaine, portant sur les hommes et les femmes face au commerce, conférence qui serait parrainée par l’OMC et les institutions connexes. Le gouvernement fédéral devrait appuyer cette recommandation et s’assurer de la participation des femmes entrepreneures canadiennes : leur présence permettra à ces dernières de mieux comprendre l’incidence de la politique internationale sur leur entreprise. 11.11 Conscient que la politique commerciale n’est pas exempte de sexisme, le gouvernement fédéral devrait passer en revue ses politiques et accords commerciaux afin de s’assurer que ces derniers ne nuisent VI. ENJEUX ET INITIATIVES 11.00 Encourager et former les femmes entrepreneures à exporter Page 141 pas aux entreprises féminines, en particulier dans le secteur des services. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 11.00 Encourager et former les femmes entrepreneures à exporter Page 142 12.00 Lacunes au plan de la recherche La contribution des femmes entrepreneures à l’économie canadienne est mal comprise parce qu’elle n’est pas bien documentée, et la plupart des recherches existantes sur les femmes d’affaires et l’entrepreneuriat au féminin est incohérente. Résultat : personne ne sait au juste dans quelle mesure les entretrepreneures contribuent à l’économie canadienne. La première et dernière étude canadienne exhaustive publiée sur le sujet remonte à 1996. Intitulée Mythes et réalités : Le pouvoir économique des entreprises dirigées par des femmes au Canada1, elle mentionnait la contribution économique apportée par les entreprises dirigées par des femmes partout dans le pays. Cette étude est encore largement citée, même si ses données datent de sept ans. Il est également important de souligner que cette étude était axée sur les entreprises dirigées par des femmes plutôt que les entreprises appartenant à des femmes. Selon Statistique Canada, les femmes entrepreneures au Canada, dont le nombre dépassait 821 000, ont apporté une contribution à l’économie canadienne s’élevant à plus de 18 milliards de dollars en 2001. Cette contribution a été chiffrée au moment où, pendant la présentation de Statistique Canada, les membres du Groupe de travail et les représentants de Statistique Canada ont multiplié le revenu moyen des femmes entrepreneures par le nombre d’entreprises. Il est très probable que ce chiffre soit en fait beaucoup plus élevé, compte tenu que la contribution des 100 femmes en tête de liste des entrepreneures canadiennes s’élève à plus de 2,5 milliards de dollars par année3. Individuellement, les entreprises des femmes peuvent être petites, mais collectivement, elles représentent une part importante, dynamique et croissante de l’économie. De plus, personne, même pas Statistique Canada, n’a déterminé le nombre de personnes employées directement ou indirectement par les entrepreneures. Ni le secteur privé, ni le secteur public n’a fourni des fonds de façon constante pour mettre à jour les données des recherches antérieures, entreprendre de nouvelles recherches ou cerner la réalité des femmes entrepreneures. À titre d’exemple, la Coalition pour la recherche commerciale (CRC) a été créée par le ministre du Commerce international, l’honorable Sergio Marchi, dans la foulée du succès remporté par la mission commerciale de femmes d'affaires canadiennes à Washington, en novembre 1997. La CRC était un regroupement de spécialistes du secteur privé, du monde universitaire et du secteur public ayant de l’expérience du monde des affaires, des exportations et des politiques publiques. La CRC s’était fixé deux grands objectifs : établir la première liste nationale de Canadiennes qui possédaient une entreprise et qui exportaient des produits et des services, et examiner de quelle façon et dans quelle 1 2 3 Mythes et réalités : Le pouvoir économique des entreprises dirigées par des femmes au Canada, 1996, étude indépendante commanditée par l’Institut des petites entreprises de la Banque de Montréal Mémoire de Statistique Canada au Groupe de travail Top 100 Canadian Women Entrepreneurs 2002 [les 100 premières femmes chefs d’entreprises canadiennes] : compilation faite par les magazine PROFIT et Chatelaine – version anglaise VI. ENJEUX ET INITIATIVES 12.00 Lacunes au plan de la recherche Page 143 mesure ce segment du marché réalisait des ventes à l'étranger4. Après la publication du rapport Par-delà les frontières : Les femmes d’affaires canadiennes et le commerce international, tous les autres objectifs – comme le financement – de la CRC sont tombés dans l’oubli. Au cours des consultations du Groupe de travail, des femmes chefs d’entreprises de tout le pays ont prié instamment le gouvernement fédéral d’appuyer la recherche sur les femmes entrepreneures. Plus précisément, il a été recommandé que le Canada mette sur pied un centre de recherche consacré à l’entrepreneuriat féminin, sur le modèle du Centre for Women’s Business Research des États-Unis, et dont la mission pourrait s’inspirer de l’énoncé suivant : [Traduction] « Premièrement, le centre répondrait au besoin de données quantitatives au sujet des femmes entrepreneures. L’Enquête sur la population active (EPA) ne fournit pas suffisamment de données. Même si l’EPA donne de l’information sur les entrepreneures comme telles, elle ne dit pas grand-chose au sujet de leurs entreprises. Dans certains pays, par exemple, le registre des entreprises contient des renseignements ventilés par sexe. Il conviendrait d’explorer la possibilité de faire de même au Canada. Deuxièmement, le centre pourrait aussi répondre au besoin de données qualitatives sur la situation des femmes entrepreneures. Il vaut mieux connaître leurs besoins, suivre leur évolution et évaluer la pertinence et le taux de réussite des mesures visant à leur venir en aide. Des études longitudinales ciblées permettraient au Canada de devenir un chef de file dans ce domaine. »5 On a également incité le Groupe de travail à effectuer des recherches sur les femmes exploitant des entreprises dans des secteurs non traditionnels : [Traduction] « Cette recommandation est basée sur le fait que certaines femmes ont délibérément choisi de se lancer en affaires dans le domaine des sciences. Si on en savait un peu plus long à leur sujet, sur leurs caractéristiques et sur ce qui les a motivées, ont pourrait dégager des approches pour les divers organismes œuvrant auprès des femmes entrepreneures. »6 Ce genre de recherche permettrait aussi de mettre en évidence des « femmes modèles » qui encourageraient les adolescentes et les femmes adultes à suivre leurs traces dans le domaine des sciences. 4 Par-delà les frontières : Les femmes d’affaires canadiennes et le commerce international , 1999 Mémoire présenté au Groupe de travail par Louise St-Cyr et Sergine Hountondji, Chaire de développement et de relève de la PME-HEC Montréal, et Nicole Beaudoin, Réseau des femmes d’affaires du Québec 6 Ibid. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 12.00 Lacunes au plan de la recherche Page 144 5 D’autres recommandations présentées dans le cadre de la recherche sur les femmes entrepreneures ont inclu les répercussions de la politique commerciale sur les femmes entrepreneures : [Traduction] « Alors que la documentation sur le genre et le commerce abonde, la diversité des contextes au sein des membres de l’OMC crée un besoin urgent d’effectuer une recherche supplémentaire pour déceler et comprendre les répercussions différentes. L’expertise la plus importante dans le domaine du genre et du commerce est hors du champ du gouvernement; il est donc important de mettre en place des mécanismes qui englobent cette expertise.»7 Par ailleurs, il existe un besoin de chaires universitaires de recherche-développement sur les femmes d’affaires et l’entrepreneuriat féminin. Le Programme des chaires de recherche du Canada permet aux universités d’améliorer la capacité de recherche en affectant de telles chaires dans ce secteur. Le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) promeut la recherche et la formation en sciences humaines. Ses 22 membres (y compris neuf femmes) rendent compte au Parlement par l’intermédiaire du ministre de l’Industrie. Le CRSH gère aussi le Programme des chaires de recherche du Canada pour les trois orgnanismes de subventions fédérales. Ce programme, qui a reçu 900 millions de dollars sur cinq ans, prévoit établir 2 000 chaires de recherche (dont 20 % dans le secteur des sciences humaines) dans les universités à l’échelle du pays d’ici 20058. Le Conseil doit veiller à ce que les chercheures soient représentées équitablement dans l’octroi de subventions et dans les chaires. Le Groupe de travail recommande donc fortement que le CRSH établisse immédiatement un programme de recherche ciblée destiné à promouvoir et à soutenir la recherche sur les femmes d’affaires et l’entrepreneuriat féminin.. Le CRSH devrait en outre agir à titre de catalyseur dans la formation d’un réseau de chercheurs qui effectuent des recherches sur les entrepreneures. Ce réseau pourrait s’inspirer du modèle de réseau régional mis en place par le Conseil de recherches en science naturelles et en génie (CRSNG) et le Réseau de recherche océanique financé conjointement par le CRSH et le MPO (ministère des Pêches et des Océans). L’établissement d’un programme de recherche ciblée est une manière idéale de cerner les besoins et d’intensifier les activités en matière de recherche sur les femmes entrepreneures. Il est essentiel que le gouvernement fédéral dispose de données à jour et exhaustives pour mettre en place des politiques et des programmes efficaces qui tiennent compte de la réalité d’aujourd’hui sur le marché du travail et les lieux de travail, pour connaître les défis particuliers que doivent relever les entrepreneures canadiennes et pour les aider à les surmonter. 7 8 9 Présentation au Groupe de travail par Heather Gibb, North South Institute www.sshrc.ca/web/about/about_e.asp www.sshrc.ca/web/about/about_e.asp VI. ENJEUX ET INITIATIVES 12.00 Lacunes au plan de la recherche Page 145 [Traduction] « Des données précises, fiables, à jour et fondées sur des recherches sérieuses sont essentielles à l’établissement de politiques pertinentes et à la surveillance des progrès (ou de l’absence de progrès). Des données gouvernementales sur les entreprises, ventilées par sexe, et des données de recherche sur les défis que doivent relever les propriétaires d’entreprises (homes et femmes) sont d’une importance capitale. La recherche est un outil indispensable dans l’élaboration des programmes et des politiques publiques. »10 Le CRSH finance actuellement une étude sur la capacité limitée des Canadiennes d’économiser en vue de leur retraite. Cette capacité est souvent compromise du fait que de nombreuses femmes sont dans les plus basses catégories de revenu et ne peuvent donc pas bénéficier des mêmes déductions fiscales que les hommes sur leur épargne-retraite. C’est dans les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) et les régimes de retraite des employeurs qu’on constate les plus grands écarts entre les femmes et les hommes11. Le gouvernement du Canada devrait examiner de près les résultats de cette étude afin de corriger les injustices à l’égard des travailleuses autonomes et des entrepreneures. Le Canada doit élaborer une stratégie de recherche nationale et des programmes de collecte de données pour examiner les répercussions des femmes entrepreneures sur l’économie, analyser l’usage des programmes gouvernementaux par les entrepreneures, valoriser la contribution des femmes d’affaires dans le secteur des services, recueillir d’autres données de base et faire en sorte que la politique du gouvernement tienne compte des besoins des femmes entrepreneures et des réalités du marché. La stratégie de recherche nationale et les programmes de collecte de données doivent être accompagnés d’un programme de diffusion des renseignements et viser les objectifs suivants : • Créer une solide base de connaissances et établir un profil exhaustif du secteur des femmes d’affaires; • Diffuser les constatations de la recherche et sensibiliser le public à l’égard de ce profil; • Comprendre les répercussions différentielles des politiques gouvernementales sur les femmes entrepreneures et fournir le contexte pour modifier les dispositions au besoin. Toutes les politiques et toutes les recherches économiques fédérales dans les domaines pertinents devraient tenir compte des femmes propriétaires d’entreprise. Dans diverses études effectuées récemment, on a porté plus d’attention aux aspects démographiques des propriétaires d’entreprise, y compris la répartition par sexe. Cette ventilation des données par sexe devrait être encouragée au sein de tous les ministères fédéraux. Julie R. Weeks, directrice générale du National Women’s Business Council [É-U.] Issue in Brief – December 2002 11 Claire Young, The Province, édition du 11 juillet 2003, « Study Aims at Changes for Women » 12 Julie R. Weeks, directrice générale du National Women’s Business Council [É-U.] Issue in Brief – December 2002 VI. ENJEUX ET INITIATIVES 12.00 Lacunes au plan de la recherche Page 146 10 Dans le cadre stratégique pour les entreprises appartenant à des femmes, publié au Royaume-Uni le 8 mai 2003, on signale que : [Traduction] « Le manque de données fiables ventilées par sexe sur la propriété des entreprises est encore un obstacle à l’élaboration de politiques fondées sur des faits. »13 Recommandations : 12.01 Le gouvernement fédéral, en partenariat avec le secteur privé et les organisations à but non-lucratif, devrait financer les activités d’un centre de recherches sur les entreprises féminines. Le mandat de ce centre serait de préparer un calendrier national d’études et un programme de collecte de données sur les entrepreneures, d’examiner les effets de politiques gouvernementales sur les entreprises féminines ainsi que d’analyser tous les aspects économiques touchant les entrepreneures. 12.02 Le Conseil de recherches en sciences humaines pourrait mettre en oeuvre un projet de recherche précis visant à favoriser et à soutenir l’étude de l’entrepreneuriat féminin qui assurerait une vaste participation régionale. 12.03 Dans le cadre d’un projet d’étude ciblé, en partenariat avec le gouvernement fédéral, le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) devrait servir de catalyseur à la formation d’un réseau de chercheurs qui étudieraient les femmes entrepreneures. Il existe déjà un réseau de ce genre au sein du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie ainsi qu’au sein du Réseau de recherche sur la gestion des océans; il est financé dans le cadre d’un projet conjoint de CRSH et du ministère des Pêches et Océans (MPO). 12.04 Le Conseil de recherches en sciences humaines devrait encourager des études sur les femmes entrepreneures dans les secteurs non traditionnels, par exemple celui de la science et la technologie. Le fait de se renseigner sur ces entrepreneures (leur cheminement, leurs caractéristiques et leur motivation par rapport à une carrière dans ces domaines) fera naître des idées sur la façon d’encourager la diversification de la gamme des entreprises féminines. 12.05 Le Conseil de recherches en sciences humaines devrait encourager et coordonner la recherche ainsi que l’étude de l’incidence particulière 13 Site Web : http://www.sbs.gov.uk/content/sitehelp/womensframework.pdf Claire Young, The Province, édition du 11 juillet 2003, « Study Aims at Changes for Women » 15 Site Web : www.sshrc.ca/web/about/about_e.asp VI. ENJEUX ET INITIATIVES 12.00 Lacunes au plan de la recherche Page 147 14 de la politique commerciale sur les femmes entrepreneures. Cette recherche fournira les données essentielles à l’examen des politiques et accords commerciaux déjà mentionnés à la recommandation 11.11. 12.06 Le gouvernement fédéral devrait examiner les résultats des recherches actuellement menées, en ce qui concerne la capacité limitée des femmes à épargner en vue de leur retraite, de manière à corriger les injustices constatées à l’endroit des travailleuses autonomes. La capacité des Canadiennes à épargner en vue de leur retraite est souvent compromise du fait que nombre d’entre elles gagnent moins que leurs collègues masculins et ne peuvent profiter des déductions fiscales que permet l’épargne-retraite. Les écarts les plus marqués se situent dans les régimes enregistrés d’épargne-retraite et les régimes de pensions des employeurs. 12.07 Statistique Canada devrait réunir toutes les données utiles pour établir le pouvoir économique des femmes entrepreneures. L’information servirait de base à une recherche et à une analyse plus approfondies, pour aboutir à la formulation d’une politique. L’étude à caractère qualitatif et quantitatif doit se faire parallèlement à l’application d’une politique. 12.08 Le gouvernement fédéral devrait s’assurer que les programmes de développement ou de recherche qu’il subventionne dans un secteur industriel précis s’intéressent à l’entrepreneuriat féminin dans leurs études et prévoient des pratiques favorisant les femmes entrepreneures existantes ou potentielles. VI. ENJEUX ET INITIATIVES 12.00 Lacunes au plan de la recherche Page 148 VII. CONCLUSION – Aller de l’avant : une vision nationale « Il est important de s’assurer que le plus grand nombre possible d’entreprises voient le jour au Canada dans les prochaines années. Les femmes ont toujours été porteuses de l’innovation au pays. Les efforts consentis dans l’entrepreneurship féminin contribueront à la création d’entreprises et d’emplois partout au pays et de façon particulière, au maintien des collectivités en milieu rural. C’est un investissement durable! »1 Le 15 juin 2003, Sarah Dougherty écrivait dans le Montreal Gazette qu’en 1970, la tenue d’une commission royale d’enquête sur le statut de la femme au Canada avait fait s’esclaffer bien des milieux. Or, un grand nombre des recommandations de la commission – du congé de maternité jusqu’au travail des femmes dans la GRC – sont devenues force de loi, alors que d’autres ont alimenté le militantisme féministe durant les décennies qui ont suivi. Le Groupe de travail croit que son rapport et ses recommandations peuvent jeter les bases d’un renouveau économique chez les femmes et d’une croissance économique durable pour le Canada. Le Groupe de travail espère aussi que son rapport et ses recommandations contribueront à transformer les perceptions culturelles et sociales qui affectent actuellement les femmes entrepreneures, aussi bien dans le secteur public que privé. En bref, il souhaite rehausser le profil des femmes entrepreneures au pays. L’aide accordée aux femmes entrepreneures dans les domaines du démarrage et de l’expansion des entreprises doit devenir une priorité économique. La mise en œuvre des recommandations aidera aussi le gouvernement fédéral à réaliser son objectif d’innovation en accroissant la participation des entrepreneures dans la population active. De plus, cela aidera le Canada à conserver sa position concurrentielle à l’étranger. En mai 2003, le Royaume-Uni a annoncé et publié son cadre stratégique pour les entreprises dirigées par des femmes2. Il s’agit d’une structure à long terme conçue pour le développement durable des entreprises féminines et pour égaler ou dépasser les niveaux atteints aux États-Unis. Les États-Unis, le plus important partenaire commercial du Canada, s’efforcent depuis déjà 25 ans à stimuler et à soutenir l’esprit d’entreprise chez les femmes. L’adoption du Women’s Business Ownership Act remonte en effet à 1988. Les enjeux, les défis et les obstacles à la réussite des femmes entrepreneures sont à peu près partout les mêmes d’un bout à l’autre du Canada. Même s’il existe des politiques et des programmes fédéraux qui ont grandement contribué à aider les femmes entrepreneures à lancer leur entreprise ou à faire en sorte que leur entreprise prenne de l’expansion, ceux-ci demeurent très fragmentés. Un grand nombre d’entre eux ont une portée géographique limitée ou sont offerts uniquement en région. En général, les programmes sont ni disponibles, ni accessibles sur la totalité du territoire canadien. Une 1 2 Présentation effectuée par France Dionne, consultante, dans le cadre des consultations du Groupe de travail du premier ministre sur les femmes entrepreneures (Portneuf, QC), le 9 mai 2003 Strategic Framework for Women’s Enterprise: www.sbs.gov.uk/content/sitehelp/womensframework.pdf VII. CONCLUSION – Aller de l’avant : une vision nationale Page 149 approche nationale mieux coordonnée à l’égard des programmes et des services de soutien pour les femmes entrepreneures s’impose donc. Même si cela n’entre pas dans le cadre du Groupe de travail, il faut noter que beaucoup d’inquiétudes auxquelles font face les femmes entrepreneures sont identiques à celles des travailleurs autonomes et des dirigeants de petites entreprises, dont le nombre ne cesse de croître à travers tout le Canada. Il est maintenant temps que le gouvernement fédéral reconnaisse le statut des petites entreprises comme des véritables moteurs de l’économie canadienne, et qu’il agisse en déléguant des responsabilités directes dans ce secteur à un ministère précis. Un tel engagement gouvernemental ne diminuerait en rien le rôle que jouent les organismes régionaux dans la prestation des services aux petites entreprises. Au contraire, il permettrait de mieux prendre en charge les problèmes de celles-ci. Il est impératif que les femmes entrepreneures et leurs associations s’assurent qu’une volonté politique soit affichée pour mettre en œuvre les recommandations du Groupe de travail. D’autre part, les membres du groupe ont fait les observations suivantes, en se référant à l’expérience des États-Unis : « Les organismes gouvernementaux et les ONG n’ont ni la motivation, ni l’enthousiasme ou l’engagement qu’il faut pour persister, malgré les changements faits au niveau du leadership politique »3. [Traduction] Le développement de l’esprit d’entreprise chez les femmes peut devenir une réalité, à condition que non seulement les femmes propriétaires d’entreprises et leurs associations s’y attellent, mais que le gouvernement et les organismes non gouvernementaux mettent aussi la main à la pâte. Ces trois entités peuvent se comparer à un « banc à trois pattes » : si l’une d’elles s’effondre, les deux autres ne serviront pas à grand-chose4. Le Groupe de travail a attiré l’attention sur l’importance des femmes entrepreneures au sein de l’économie nationale, a énuméré les obstacles que celles-ci rencontraient dans leur cheminement, et a proposé des mesures concrètes afin de relever ces défis. Pour exploiter le potentiel de ces mesures, il faut maintenant concentrer nos efforts sur la mise en œuvre des recommandations et le suivi des résultats. Par conséquent, le Groupe de travail souhaiterait conclure simplement en réitérant la recommandation 1.12 de ce rapport : « Dans les dix-huit mois de la publication de ce rapport, le Premier ministre devrait mettre en place un mécanisme pour contrôler et suivre les résultats des recommandations du Groupe de travail. Les travaux de ce groupe ont reçu un vif appui des femmes entrepreneures, des collègues et de tous les intervenants intéressés partout au Canada, de même que des médias. Le Groupe de travail est considéré comme une pratique 3 4 Julie R. Weeks, directrice générale du NWBC (National Women’s Business Council) « Issue in Brief – December 2002 » Ibid. VII. CONCLUSION – Aller de l’avant : une vision nationale Page 150 exemplaire à l’échelle internationale et les résultats au Canada et à l’étranger sont attendus avec impatience. Les attentes des femmes qui n’ont jamais participé activement à une initiative du gouvernement fédéral ont augmenté. Le travail du groupe ne devrait pas s’arrêter avec ce rapport. » VII. CONCLUSION – Aller de l’avant : une vision nationale Page 151 Table of Contents Consultations pré-budgétaires Consultations pré-budgétaires Consultations pré-budgétaires Consultations pré-budgétaires Calgary Charlottetown Etobicoke Etobicoke Halifax Halifax Kitchener Kitchener Laval London, ON London, ON Portneuf Portneuf Red Deer Red Deer Richmond Hill Toronto Toronto Toronto Toronto Toronto Toronto Vancouver Winnipeg Winnipeg London, England Washington, D.C. VIII. ANNEXES ANNEXE A – PRATIQUES EXEMPLAIRES (a) CANADA (i) Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APECA)1 En octobre 2002, l’honorable Gerry Byrne, ministre d’État (Agence de promotion économique du Canada Atlantique) annonçait le lancement de l’Initiative femmes en affaires (IFA), dont voici les objectifs principaux : • accroître les capacités de gestion et les compétences en développement des affaires des femmes propriétaires d’entreprise; • améliorer l’accès au capital et les services de soutien aux entreprises pour le démarrage et la croissance des entreprises appartenant à des femmes; • augmenter la participation des entreprises appartenant à des femmes dans la vente sur les marchés internationaux et dans les industries fondées sur le savoir. L’APECA offre aux femmes du Canada Atlantique toute une gamme de services dans le cadre du l’IFA, notamment : • Un appui aux organismes offrant des conseils aux gens d’affaires ou un soutien consultatif à l’intention des femmes, diffusion de renseignements commerciaux et reconnaissance des femmes chefs d’entreprises ; • Un partenariat avec des groupes et des associations afin d’aider les femmes à accroître leurs compétences d’entrepreneur par des activités de mentorat et de formation aux affaires ; • Un soutien de nombreuses conférences à l’intention des femmes chefs d’entreprise, leur offrant ainsi la possibilité d’entendre les grands spécialistes sur divers thèmes commerciaux et d’établir des réseaux avec leurs pairs. L’APECA reconnaît qu’il existe des différences entre les hommes et les femmes quant aux habiletés à acquérir et aux défis à surmonter. Par conséquent, L’APECA a dégagé six secteurs sur lesquels elle se concentrera au cours des trois prochaines années : 1. Le programme Défense des intérêts et coordination doit réunir les fournisseurs de services de soutien aux entreprises dans la région, tant gouvernementaux que non gouvernementaux, afin qu’ils puissent fonctionner de façon plus coordonnée. L’une des caractéristiques clés du programme sera l’Équipe des femmes en affaires de l’Atlantique, comptant un coordonnateur dans chacun des bureaux de l’APECA. Le coordonnateur 1 www.acoa-apeca.gc.ca VIII. ANNEXES Annexe A – Pratiques exemplaires Page Ann 1 jouera un rôle de premier plan en matière de défense des intérêts et de coordination auprès des groupes concernés par le développement économique. L’équipe favorisera le ciblage accru sur les femmes à l’intérieur de la programmation de l’APECA, elle planifiera et mettra en œuvre certaines activités, et gérera l’exécution des projets. 2. Le programme Conseils aux entreprises et services à la collectivité, par sa conception, offre un soutien personnalisé aux entreprises de la région dirigées par des femmes. Les animateurs du programme dans chaque province travailleront en partenariat avec les gens sur le terrain, dans les organisations existantes. Le programme établira un lien entre les femmes d’affaires, l’information, les personnes-ressources et les services de soutien disponibles dans la région, agissant ainsi comme agents de liaison critiques et « aiguilleurs ». 3. Le programme Perfectionnement des compétences en gestion des entreprises tirera profit des ressources en place et fera appel à l’infrastructure actuelle, selon une approche pan-atlantique comportant une série d’activités visant les femmes propriétaires d’entreprise, activités conçues et offertes en partenariat avec les organismes existants, et déployées dans chaque province. Cette approche sera axée sur la formation et le perfectionnement « juste à temps » pour répondre à des besoins spécifiques et définis de perfectionnement des compétences dans des domaines comme la planification d’entreprise, les compétences en gestion, la gestion financière et le développement d’entreprise. Le programme comportera aussi des activités de perfectionnement professionnel et de réseautage s’adressant aux femmes propriétaires d’entreprise dont l’entreprise est en pleine croissance ou qui ont de fortes possibilités de la faire prospérer. De plus, le programme comportera une allocation de formation en gestion d’entreprise pouvant correspondre à 75 p. 100 des coûts, jusqu’à concurrence de 2 000 dollars par cliente. 4. Les Services conseils pour les femmes d’affaires répondront aux besoins dégagés par les entrepreneures en matière de soutien et de conseils en affaires. Ils seront offerts aux femmes entrepreneures dans l’ensemble de la région, d’après l’évaluation des besoins, et un certain nombre seront adaptés aux besoins de l’entreprise. Le programme assumera 75 p. 100 des coûts de consultation, jusqu’à concurrence de 5 000 dollars par cliente. On fournira des services consultatifs dans quatre domaines particuliers : évaluation de diagnostic; pratiques de perfectionnement de la gestion des affaires; mentorat en planification d’entreprise et suivi du mentorat. 5. Le programme Accès au financement s’efforcera d’aider les femmes entrepreneures à se préparer et à répondre aux exigences des sources traditionnelles pour obtenir du financement d’entreprise. 6. Le programme Initiation à l’exportation et à l’innovation portera sur les stratégies de croissance pour les entreprises établies appartenant à des femmes, dans deux secteurs clés : 1) encourager davantage de femmes entrepreneures à envisager l’exportation et les aider à prendre les mesures initiales pour planifier et concrétiser des ventes à l’exportation; 2) encourager les entreprises appartenant à des femmes à intégrer des éléments novateurs dans leurs activités, à acquérir des capacités d’innovation et à établir VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 2 des partenariats avec des instituts de recherche et autres organismes privés pour le développement et la commercialisation de nouvelles technologies. L’APECA, dans le cadre de l’Initiative femmes en affaires (IFA), investira 17 millions de dollars au cours des trois prochaines années dans ces secteurs. Le Groupe de travail a remarqué que les femmes entrepreneures se demandent si cet argent sera disponible pour les femmes exploitant des entreprises de fabriation ou de technologie. Nombre des obstacles que doivent surmonter les femmes entrepreneures dans le Canada Atlantique en matière d’acquisition de compétences et de contraintes ne diffèrent pas de ceux des femmes entrepreuneures dans les zones rurales au pays : toutes les entrepreneures canadiennes, et en particulier celles dans les régions méridionales et rurales de l’Ontario et du Québec, n’ont pas accès aux types de programmes et mécanismes de soutien qu’offre l’APECA. (ii) Agence canadienne de développement international2 L’Agence canadienne de développement international (ACDI) se fait depuis longtemps la championne des entrepreneures dans les pays en développement. Ainsi, les fonds de l’ACDI ont permis de créer et de soutenir le Réseau des femmes dirigeantes de l’APEC, que nombre d’organismes multilatéraux et d’organisations non gouvernementales considèrent comme une pratique exemplaire, et que devraient imiter d’autres groupes commerciaux. Les programmes appuyés par l’ACDI pourraient être offerts aux femmes entrepreneures canadiennes. Bon nombre de ces projets sont axés sur l’initiation au régime officiel de crédit, le repérage des occasions d’affaires et la préparation de plans d’entreprise. On peut tirer des leçons utiles des expériences de l’ACDI, même dans le contexte canadien3 : • Habituellement, les réseaux sociaux et d’affaires dont les femmes entrepreneures peuvent tirer parti pour avoir accès à l’information, aux ressources et aux clients sont moins étendus. Les projets de l’ACDI, donc, intègrent souvent avec succès une orientation sur la création de canaux de réseautage pour les entrepreneures; • Certaines des entreprises les plus florissantes menées par des femmes se trouvent dans des industries encore peu établies. Ainsi, l’horticulture est devenue une entreprise commerciale importante pour les entrepreneures africaines, en partie parce qu’il existait un champ libre qu’elles ont pu occuper sans concurrencer directement les entreprises établies dirigées par des hommes. De la même façon, l’industrie de la haute technologie a offert des créneaux privilégiés aux femmes; • Les agricultrices sont particulièrement nombreuses dans les pays en développement et combinent souvent l’agriculture à la transformation agroalimentaire et autres activités économiques non agricoles. Malgré le rôle essentiel des femmes dans l’agriculture, 2 3 www.acdi-cida.gc.ca Tiré du mémoire de l’ACDI au Groupe de travail. VIII. ANNEXES Annexe A – Pratiques exemplaires Page Ann 3 elles manquent d’accès à des technologies et ressources efficaces, tels le crédit, l’approvisionnement en semences et les dispositifs permettant d’économiser la maind’œuvre. Il est difficile aux femmes d’obtenir des terres et d’autres formes de biens de contrepartie leur ouvrant l’accès au crédit et augmentant leurs capacités de production. Les agricultrices devraient être intégrées dans la programmation s’adressant aux entrepreneures; • L’ACDI a réussi à beaucoup aider les entrepreneures grâce à des projets incubateurs d’entreprise, où l’on essaie de renforcer des entreprises en place offrant de fortes possibilités, pour ensuite les affranchir après une période de temps précise. L’ACDI mène actuellement un projet incubateur d’entreprises en Jamaïque, où les femmes possèdent une part importante des entreprises; • Les attentes concernant les attributs et les comportements appropriés aux femmes ou aux hommes, ou à propos des relations homme-femme, sont façonnées par la culture. L’identité des sexes et les relations entre les sexes sont des aspects critiques de la culture, car ils façonnent la façon de vivre en famille au quotidien et également dans la collectivité en général, au travail et sur le marché. En conséquence, pour aborder l’inégalité des sexes et ouvrir la voie aux entrepreneures, il est également essentiel de se pencher sur les attitudes et les comportements qui posent problème, de même que sur les pratiques institutionnelles nuisibles. (iii) Séance de Genève sur les femmes dans le commerce international : « Les femmes en tant qu’intervenants économiques dans le développement durable » - Colloque public de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le 16 juin 2003 Le groupe Geneva Women in International Trade (GWIT), avec l’appui de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) et le Réseau des Femmes Ambassadeures à Genève, a organisé une séance sur le thème des femmes en tant qu’intervenantes économiques dans le développement durable, lors du colloque public tenu par l’OMC en juin 2003. Cette séance était la première à porter sur la sexospécificité et le commerce sur cette tribune. Les rapports de la séance témoignent de son succès retentissant, de la nécessité d’assurer un suivi et de tirer parti de ses résultats. La séance n’aurait pu avoir lieu sans l’appui du gouvernement du Canada et d’intervenants clés de la mission canadienne permanente à l’OMC, à Genève, dont notamment l’honorable Sergio Marchi, ambassadeur. Les participantes ont demandé une déclaration ministérielle reconnaissant l’importance de tenir compte des femmes dans la formulation des politiques commerciales. Nombre de questions portaient sur la culture d’entreprise et sur les moyens de l’inculquer aux femmes dans les pays où elles sont peu nombreuses. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 4 Parmi les autres recommandations formulées par le Canada, mentionnons celle voulant que l’on mène des études plus approfondies sur l’effet sexospécifique de la libéralisation des échanges et que l’on examine le rôle possible de l’OMC dans l’avenir quant aux questions de commerce et de sexospécificité. Heather Gibb, intervenante de l’Institut Nord-Sud, y est allée d’un certain nombre de propositions pratiques, dont : l’adoption par l’OMC d’une politique officielle sur l’intégration des sexes comportant, notamment, une formation à la sexospécificité pour le personnel du secrétariat, ainsi que des recherches pilotées par le secrétariat sur les conséquences de la sexospécificité sur les accords commerciaux; l’intégration des préoccupations homme-femme dans les cours offerts par l’institut de formation de l’OMC, et enfin, la création d’un groupe de travail pour étudier les moyens par lesquels l’organisation pourrait le mieux régler les questions de commerce et de sexospécificité4. Il est essentiel au futur des Canadiennes entrepreneures que l’on continue d’appuyer ces initiatives et d’en tirer parti. (iv) L’Initiative fédérale de développement économique du Nord de l’Ontario (FedNor)5 Tout au long de sa courte histoire, la FedNor a reflété le dévouement et la détermination des gens du Nord de l’Ontario pour réussir et prospérer dans leur milieu. Lancée en 1987, la FedNor a connu une croissance continue pour ce qui est de l’élaboration de nouveaux programmes, de l’entrée en scène de nouveaux partenaires et d’un financement accru. La mission de la FedNor consiste à promouvoir la croissance économique, la diversification, la création d’emplois et l’autonomie à long terme des collectivités du Nord de l’Ontario, en travaillant avec des partenaires communautaires et d’autres organismes afin d’améliorer l’accès au capital, à l’information et aux marchés. L’objectif principal de la FedNor est d’assurer un avenir prometteur et prospère à tous les résidents du Nord. Étant donné qu’au Canada, 35 p. 100 de toutes les entreprises en démarrage sont créées par des femmes et que ces dernières constituent un des fers de lance du développement économique dans le Nord de l’Ontario, il n’est pas étonnant que la FedNor leur consacre une attention particulière. À cet égard, la FedNor s’est associée avec le journal Northern Ontario Business pour donner le jour au site Web6 des femmes d’influence dans le Nord de l’Ontario. Ce site Web interactif, unique en son genre, permet aux femmes entrepreneures de réseauter à longueur d’année et leur procure des informations sur les débouchés qui s’offrent à elles dans leurs régions respectives. La FedNor continue de chercher à offrir des programmes et des services utiles aux femmes du Nord de l’Ontario, car nous savons que ces dernières contribuent largement à la stabilité économique et à l’avancement de la région. 4 Extrait du rapport final de la séance de l’OMC. http:\\strategis.ic.gc.ca 6 www.influentialwomen.ca 5 VIII. ANNEXES Annexe A – Pratiques exemplaires Page Ann 5 La collectivité fédérale des sciences et de la technologie7 (v) Le gouvernement du Canada possède un modèle de « champion » ou de défenseur en titre de la cause des femmes dans la collectivité fédérale des sciences et de la technologie (collectivité fédérale des S-T), leurs gestionnaires et leurs organisations. Au sein de la collectivité fédérale des S-T, un groupe de travail des femmes en sciences et en technologie est dirigé par Mme Susan Till, sous-ministre adjointe associée, Secteur des sciences de la Terre, Ressources naturelles Canada, qui agit en tant que « championne » fédérale sur la question des femmes en science et technologie. L’objectif stratégique du groupe est d’accroître le recrutement, de favoriser le maintien en poste et la promotion des femmes dans la collectivité fédérale des sciences et de la technologie, pour créer un effectif où la diversité homme-femme est bien représentée à tous les paliers. Méthodologie – Sous la houlette de la championne fédérale (Susan Till), on a créé en novembre 2002 un groupe de travail interministériel afin de : (vi) • faire progresser le plan d’action pour les fonctionnaires fédérales en S et T; • préparer et classer par priorité les éléments à long terme du plan; • favoriser l’avènement d’un réseau par spécialité dans la collectivité des femmes en S et T; • stimuler les échanges d’information et les pratiques exemplaires. Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI)8 À la fin des années 1990, le MAECI lançait l’Initiative commerciale internationale pour les Canadiennes, dont l’objet était de dégager et de cibler, partout au Canada, les femmes chefs d’entreprise prêtes à l’exportation et d’accroître leur participation au commerce international et aux missions commerciales. Bien des événements marquants pour les femmes exportatrices se sont produits à cette époque. En 1997, la première mission commerciale composée uniquement de femmes accompagnait le ministre du Commerce international, l’honorable Sergio Marchi, à Washington, D.C. Par la suite, il y a eu des missions commerciales de femmes à Los Angeles, à Londres (Angleterre) et en Irlande ainsi qu’une série de missions commerciales plus modestes en Argentine, en Espagne et en Australie. On lançait le site Web des Women in International Trade (Ontario), la série « Breaking Boundaries » et l’initiative de recherche « Par-delà les frontières ». De plus, mentionnons les événements soulignant la Journée internationale de la femme dans l’ensemble du Canada et ceux organisés par le consul général du Canada à Atlanta. Le point culminant de l’Initiative a été le sommet sans pareil des femmes d’affaires sur le commerce Canada–États-Unis, sous la présidence du ministre du Commerce international et du Secrétaire américain au Commerce. L’événement et les initiatives susmentionnées 7 8 www.sciencetech.gc.ca www.dfait-maeci.gc.ca VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 6 ont été souvent qualifiés de pratiques exemplaires. Il faut consacrer des ressources à la relance de ces programmes et à la mise à profit des succès passés. (vii) Diversification de l’économie de l’Ouest Canada9 (DEO) Entrepreneuriat – Le succès de l’Ouest – l’Honorable Stephen Owen, Secrétaire d’État (Diversification de l’économie de l’Ouest) (Affaires indiennes et Nord canadien) salue cette semaine les résultats exemplaires du réseau des services aux entreprises de Diversification de l’économie de l’Ouest. Depuis huit ans, ce réseau a investi 441,4 millions de dollars en micro-prêts et attiré un financement supplémentaire de 621,7 millions de dollars pour raffermir l’entrepreneuriat dans les collectivités urbaines et rurales de l’Ouest. La petite entreprise est le moteur économique de l’Ouest canadien. En tant que source de près de 80 p. 100 des nouveaux emplois, l’entrepreneuriat constitue une force puissante de prospérité10. Les Sociétés d’aide au développement des collectivités et les bureaux de l’Initiative pour les entrepreneures ont octroyé des prêts à 16 814 entrepreneures de l’Ouest au cours des huit derniers mois. En Saskatchewan, les sociétés de développement des collectivités et Women Entrepreneurs of Saskatchewan Inc. ont octroyé 1 966 prêts pour une valeur de 55 millions de dollars, permettant ainsi de réunir 71,4 millions de dollars au cours des huit dernières années. « Notre partenariat avec DEO nous a permis d’aider un grand nombre de femmes entrepreneures dans toute la province. À ce jour, Women Entrepreneurs of Saskatchewan Inc. a accordé de nombreux prêts, d’un montant total de 6,7 millions de dollars, à des entreprises dirigées par des femmes, et elle a fourni des renseignements, de la formation et des conseils à plus de 30 000 entrepreneures. » « Nous souhaitons consolider notre partenariat avec DEO afin de pouvoir continuer à offrir et à élargir nos services. Des programmes de cette qualité devraient être offerts à toutes les Canadiennes dans l’ensemble du pays. Une forte communauté de PME à travers le pays est bénéfique pour l’ensemble du pays. » KAREN WALSH, DIRECTRICE ÉXÉCUTIF, WOMEN ENTREPRENEURS OF SASKATCHEWAN INC. 9 www.wd.gc.ca Manchette de Stratégis, 331, 3 juillet 2003 10 VIII. ANNEXES Annexe A – Pratiques exemplaires Page Ann 7 (viii) Initiative pour les femmes entrepreneures (IFE)11 Même si les femmes dirigent plus de 300 000 entreprises de l’Ouest canadien et qu’elles sont deux fois plus nombreuses que les hommes à démarrer de petites entreprises, elles continuent à devoir relever des défis bien particuliers. La DEO s’efforce d’éliminer une partie des obstacles faits aux entrepreneures en finançant l’IFE. Mise sur pied grâce à une contribution de la DEO, l’Initiative pour les femmes entrepreneures (IFE) fournit de l’information commerciale et des services à l’intention des entrepreneures. Toutes les provinces de l’Ouest ont mis sur pied une organisation adaptée aux besoins des femmes de la province : • Centre de service pour les femmes entrepreneures du Manitoba; • Women Entrepreneurs of Saskatchewan; • Alberta Women’s Enterprise Initiative Association; • Women’s Enterprise Society of BC. Ces groupes sans but lucratif offrent l’accès à un fonds d’emprunt, à des services consultatifs, au réseautage et au mentorat, offrant l’aiguillage vers les services en place et à toute une gamme de produits et services spéciaux. Voici leurs principes directeurs : • Offrir une gamme de services aux femmes qui veulent lancer une entreprise ou en assurer le développement; • Mieux faire connaître l’entrepreneuriat et l’entreprise individuelle en tant que choix de carrière pour les femmes et les jeunes filles; • Œuvrer avec les fournisseurs actuels de services des secteurs public et privé pour coordonner les services à l’intention des femmes et les rendre accessibles, tout en évitant le double emplo; • Suivre l’évolution des besoins des femmes au fil du temps, au moyen de propositions de nouveaux services émanant de femmes d’affaires; • Fournir des services accessibles à toutes les femmes des quatre provinces de l’Ouest; • Offrir des services axés sur les clients. Par exemple, la Women Entrepreneurs of Saskatchewan Inc. (WE), avec des bureaux à Saskatoon et à Regina et des services à North Battleford, Yorkton et Swift Current,offre des prêts commerciaux, des conseils et de l’information ainsi que des possibilités de mentorat et de réseautage aux femmes qui ont des rêves d’entreprise. 11 www.wd.gc.ca/pos/wei VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 8 (b) AUTRES PAYS (i) Australie Le gouvernement de Victoria a créé le programme Showcasing Women in Small Business (la vitrine des femmes en petite entreprise) 12. [Traduction de la page d’accueil] Sachant qu’il peut au départ être difficile de joindre des groupes d’entrepreneures aux idées analogues, l’initiative du gouvernement d’État Showcasing Women in Small Business parraine des programmes offrant des perspectives de réseautage. Les chercheurs australiens ont constaté que les femmes manquent de contacts personnels avec des entrepreneures qui ont réussi et qui peuvent agir comme modèles de rôle. Pour s’attaquer à ce problème, le gouvernement tiendra une série de forums consultatifs des femmes. Ces tribunes réunissent des femmes de plusieurs réseaux professionnels et d’affaires et d’autres organisations féminines. Les discussions tenues au forum de mars 2002 ont été réunies dans un ouvrage qui sera publié bientôt sous le titre Women Building Bridges: Professional, Business and Trade Networks. Cette publication, qui comporte aussi un annuaire des réseaux et des personnes-ressources importantes, est préparée par le cabinet du ministre des Affaires féminines. Les séminaires et ateliers Showcasing Women in Small Business, sous le thème de l’accès au financement, offrent d’autres possibilités de réseautage aux participantes. La préparation d’un plan financier sera le thème des ateliers et on puisera à l’information publiée dans le manuel de l’initiative, intitulé Show Me the Money: a Woman's Guide Through the Financial Maze. (ii) États-Unis Center for Policy Alternatives13 Le Center for Policy Alternatives (CPA), organisme sans but lucratif et non partisan, est le principal centre américain de perfectionnement en leadership et politiques publiques, et se consacre à des solutions issues de la collectivité raffermissant les familles et les collectivités. Le CPA établit le lien entre les dirigeants élus des 50 États et les meneurs des secteurs privé et sans but lucratif, à la recherche de bases communes, d’idées nouvelles et de ressources pour parvenir à des solutions qui fonctionnent. Le CPA est conscient que les femmes représentent un nouveau type de leadership et un nouvel ensemble de priorités, de sorte qu’il estime absolument nécessaire de continuer à appuyer 12 13 www.business.vic.gov.au www.cfpa.org VIII. ANNEXES Annexe A – Pratiques exemplaires Page Ann 9 les leaders féminins à tous les niveaux et dans tous les secteurs. L’élément principal du travail du CPA est un programme économique piloté par les femmes, mis au point dans le cadre des projets de mise en commun des Women’s Voices et de groupes de discussion, réunions et recherches, couronné par le sommet de leadership économique des femmes dans 1998, coparrainé par le CPA et la Maison-Blanche. Le sommet a été suivi en 1999 par celui de Downing Street, « Women in the new Economy ». Co-parrainé par le secrétariat du Cabinet du R.-U. et le Smith Institute, le sommet a continué à parfaire et à mettre en œuvre un programme économique piloté par les femmes et investissant dans le pouvoir et les possibilités des femmes. Le 3 juin 2003, le CPA a coordonné une série d’initiatives d’actualité dans la capitale nationale et autres grands centres du pays pour promouvoir un programme d’entrepreneuriat. Cette initiative s’intitulait Entrepreneurship Action Day: It’s Our Business. Ce mouvement national faisait appel à divers meneurs féminins de tous les secteurs, propriétaires d’entreprise, législateurs, organismes de développement économique, meneurs de la base et centres de développement des entreprises, faisant ressortir les étapes pratiques nécessaires pour concrétiser un calendrier d’entrepreneuriat piloté par les femmes. Center for Women’s Business Research14 Fondé sous le nom de National Foundation for Women Business Owners, ce centre est un institut de recherche sans but lucratif se concentrant sur les femmes propriétaires d’entreprise et leurs entreprises à l’échelle mondiale. Il est reconnu comme source privilégiée de renseignement sur les femmes propriétaires d’entreprise et leurs entreprises par les sociétés, les décideurs, les institutions financières et les médias. Les documents de recherche et d’analyse originaux du centre contiennent de l’information à jour sur les femmes propriétaires d’entreprise et leurs entreprises de par le monde. En plus de recherches innovatrices et de tables rondes favorisant les dialogues politiques, le centre a récemment créé le prix Leading by Example, pour rendre hommage aux personnes qui montrent la voie, en appuyant et en reconnaissant l’importance de l’entrepreneuriat féminin dans l’économie mondiale actuelle. Les gagnants du prix Leading By Example élargissent les possibilités des femmes propriétaires d’entreprise et établissent la norme pour les autres en illustrant le courage et le leadership dans l’amorce de programmes et de politiques libérant les pleines capacités économiques des entrepreneures. Interagency Committee on Women’s Business Enterprise Ce comité se compose de cadres supérieurs en politique des ministères et agences au niveau du Cabinet, et sa présidence est assurée par un haut représentant de la MaisonBlanche. Le comité a été créé pour garantir l’existence d’un environnement favorisant 14 www.womensbusinessresearch.org VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 10 l’entrepreneuriat chez les femmes dans l’ensemble de l’administration. Les tâches du comité sont la surveillance, la coordination et la promotion des plans, programmes et activités des ministères et des organismes du gouvernement susceptibles de contribuer à l’établissement et à la croissance d’entreprises dirigées par des femmes. Le comité se rapporte directement au président et au Congrès, et travaille en étroite collaboration avec son homologue du secteur privé, le National Women’s Business Council. The Ewing Marion Kauffman Foundation15 Créée au milieu des années 1960 par le regretté entrepreneur et philanthrope Ewing Marion Kauffman, la Fondation œuvre pour l’entrepreneuriat en atteignant les personnes de tous âges par l’éducation à l’entrepreneuriat et le développement et la promotion d’un environnement d’entreprise. La fondation a été de celles qui ont appuyé des recherches pionnières, notamment le Global Entrepreneurship Monitor, ainsi que des projets et des organisations qui favorisent et appuient l’entrepreneuriat féminin aux États-Unis. Le mentorat destiné à divers groupes : l’expérience de MentorNet16 MentorNet est un programme sans but lucratif qui regroupe des étudiantes de niveau post-secondaire dans les domaines de l’ingénierie, des sciences et des mathématiques avec des professionnelles de l’industrie, afin de mettre au point un mentorat individuel par courrier électronique. MentorNet tire profit de la technologie et Internet, dans le but d’augmenter le nombre d’étudiantes dans les domaines où elles sont sous-représentées et faciliter leur entrée dans des carrières scientifiques et techniques. Mentornet a élargi ses programmes de manière à intégrer les suivants : Mentornet 3C – Il s’agit d’une initiative qui vise à offrir le programme de MentorNet aux étudiantes des collèges communautaires et non plus uniquement, comme à l’origine, aux étudiants de premier cycle et aux étudiants diplômés dans les universités américaines traditionnelles avec des programmes de quatre ans. Mentornet International – MentorNet se développe également au niveau international afin de toucher les étudiants et les mentors qui travaillent dans des pays comme le Canada, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Comme la plupart des pays du monde ont des réseaux importants de communications en ligne et qu’ils sont ouverts au mentorat, le mentorat par courriel a obtenu un soutien important des parties intéressées, au-delà des États-Unis et du Canada. Mentornet et les établissements de services aux minorités – Une nouvelle initiative axée sur les établissements destinés aux minorités, comme par exemple les collèges et les 15 www.emkf.org 16 www.mentornet.net VIII. ANNEXES Annexe A – Pratiques exemplaires Page Ann 11 universités des communautés afro-américaines, les établissements destinés aux groupes hispaniques, et les collèges pour les populations autochtones. National Women’s Business Council17 Le National Women's Business Council a été fondé par le Congrès. Il s’agit d’un conseil consultatif fédéral bipartite qui sert de source indépendante de conseils et de recommandations politiques sur les questions économiques importantes aux femmes propriétaires d’entreprise. Le Conseil donne des conseils au président, au Congrès, à l’Interagency Committee on Women’s Business Enterprise et à la Small Business Administration par l’intermédiaire de l’administrateur adjoint de l’Office of Women’s Business Ownership. La mission du conseil est d’encourager les initiatives, les politiques et les programmes audacieux conçus pour soutenir les entreprises dirigées par des femmes sur les marchés public et privé à toutes les étapes de leur développement, du lancement modeste à la sphère d’influence, en passant par la réussite. Le Conseil s’est engagé à : • faire des recherches sur les questions importantes pour les femmes propriétaires d’entreprise et leurs organisations; • communiquer les résultats sur une grande échelle; • mettre en contact les femmes de la communauté des affaires et les décideurs politiques; • servir de tremplin en vue d’un changement afin d’élargir et d’améliorer les perspectives d’affaires des femmes propriétaires d’entreprises et de leurs entreprises. Dans son rapport annuel de 2002 remis au président et aux membres du Congrès, le Conseil a indiqué qu’il avait accompli les tâches suivantes : • Une évaluation du système de notation convivial pour les femmes; • Une table ronde à Capital Hill sur les questions de santé; • La diffusion des « discussions thématiques » dans les principales villes afin d’identifier les besoins de développement des entreprises qui ont le plus d’impact sur le succès des entreprises dirigées par des femmes (en association avec l’exposition nationale itinérante de la Schlesinger Library, intitulée « Enterprising Women »); • D’autres analyses des données existantes sur le recensement afin de mieux comprendre les tendances et les contributions économiques des entreprises dirigées par des femmes; 17 www.nwbc.gov VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 12 • Une évaluation nationale des meilleures pratiques en matière d’accès aux programmes d’investissements; • Une étude qui démontre que la capacité des entreprises dirigées par des femmes ne justifie pas leur sous-représentation en matière de sous-traitance au niveau fédéral. Le Conseil organise des conférences téléphoniques mensuelles sur les affaires, où les entrepreneures et les organisations apportent leur contribution aux questions fondamentales : celles qui sont délaissées par le gouvernement, la santé, la sécurité nationale et le rôle des entrepreneures. Ces conférences téléphoniques se déroulent le dernier mardi du mois. Le Conseil national des femmes entrepreneures a également produit l’étude suivante : United States Case Study: Successful Public and Private Sector Initiatives Fostering the Growth of Women’s Business Ownership, avec le Interagency Committee on Women’s Business Enterprise, puis elle l’a présentée à la Conférence de l’OCDE en 2000, en collaboration avec l’étude intitulée Best Practices Study, présentée par la Fondation des femmes entrepreneures du Canada. United States Small Business Administration (SBA)18 La SBA célèbre ses 50 ans cette année. La SBA a été créée afin d’offrir une variété de programmes et de services aux petites entreprises à travers les États-Unis. La SBA a des bureaux dans tout le pays, et son mandat s’étend aux petites entreprises et aux démarrages d’entreprises qui ont besoin d’une aide financière (plus de 20 millions de dollars ont été prêtés depuis sa création en 1953), aux prestations de service du gouvernement fédéral, demandant une assistance, à la formation et au conseil aux entreprises, aux services d’information aux entreprises ainsi qu’à l’aide et aux conseils juridiques pour les sinistrés. La SBA agit aussi à titre de défenseur afin de garantir que les petites entreprises participent de façon juste et équitable au processus d’approvisionnement du gouvernement fédéral. La SBA a un site Internet très bien fait. Elle soutient 90 centres d’affaires dirigés par des femmes aux États-Unis et offre un service en ligne19 , disponible dans les langues suivantes : anglais, arabe, chinois, islandais, japonais, russe et espagnol. Les centres d’affaires pour les femmes proposent ce qu’il y a de plus nouveau en matière de formation, de meilleures pratiques, d’accès et de formation à Internet. Le centre travaille en étroite collaboration avec les bureaux de district et les partenaires de la SBA comme le Service Corps of Retired Executives et les petits centres d’affaires en développement pour élargir la portée des services disponibles. La SBA héberge également le Office of Federal Contract Assistance for Women Business Owners (CAWBO). La SBA offre plusieurs programmes d’approvisionnement destinés aux femmes et autres groupes cibles, par exemple les secteurs défavorisés et les anciens 18 www.sba.gov 19 www.onlinewbc.gov VIII. ANNEXES Annexe A – Pratiques exemplaires Page Ann 13 combattants invalides. Le CAWBO applique cette politique en essayant d’atteindre un objectif de participation d’au moins 5 p. 100 de la valeur totale des principaux contrats pour les femmes propriétaires de petites entreprises, et d’au moins 5 p. 100 de la valeur totale des contrats de sous-traitance pour chaque année fiscale, à l’échelle du gouvernement. Office of Women’s Business Ownership L’Administration des petites entreprises américaines (SBA) héberge le Office of Women's Business Ownership (OWBO) qui aide les femmes entrepreneures à surmonter les obstacles uniques auxquels elle font face dans le monde des affaires. Le OWBO encourage la croissance des entreprises dirigées par des femmes au moyen de programmes qui traitent la formation et l’assistance technique dans les affaires, donnent accès au crédit et au capital, aux contrats fédéraux et aux occasions de faire du commerce au niveau international. Grâce au représentant du OWBO dans chaque bureau régional du SBA, le réseau national de tables rondes sur le mentorat, aux centres d’affaires pour les femmes dans presque chaque État et chaque territoire, aux entreprises de capital risque, aux entreprises dirigées par des femmes, et au Online Women's Business Center. Le OWBO aide un nombre de femmes jamais égalé à démarrer et à gérer des entreprises qui sont des réussites. Projet Tsunami : « La route d’Istanbul »20 Le projet Tsunami est une initiative des secteurs privé et public créée par la combinaison des Conférences sur les femmes entrepreneures de l’OCDE, des Nations Unies et du Center for Policy Alternatives en vue de la prochaine réunion interministérielle mixte de l’OCDE pour les PME, à Istanbul, en 2004. Les femmes entrepreneures occuperont une place importante dans l’ordre du jour. Les ministres de l’Industrie, les ministres des PME et les dirigeants d’entreprise de 75 pays se rencontreront afin d’étudier les quatre stratégies clés jugées les plus efficaces pour la croissance économique : la finance, le commerce électronique, la mondialisation et les femmes entrepreneures. Voici un résumé des initiatives qui ont abouti à la création du projet Tsunami. Juin 2000 – Lors de la première Conférence interministérielle mixte de l’OCDE pour les PME, organisée à Bologne à l’invitation de l’OCDE et de l’Italie, les ministres des PME et les ministres de l’Industrie de 50 pays ont signé la Charte de Bologne sur les politiques à l’égard des PME. Tout en établissant un large cadre d’action, la Charte de Bologne reconnaît le rôle capital de l’entrepreneuriat pour la restructuration des économies et la lutte contre la pauvreté. Mais elle reconnaît surtout l’importance des PME dirigées par les femmes pour la croissance économique, la création d’emplois, le développement local 20 www.projecttsunami.org VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 14 et régional ainsi que la cohésion sociale. La Déclaration stipule clairement qu’il est important de promouvoir l’entrepreneuriat féminin à titre de stratégie économique. Juin 2000 – L’Assemblée générale des Nations Unies, lors d’une session extraordinaire intitulée « Les femmes en l’an 2000 », a décrété que la croissance de l’entrepreneuriat féminin constituait une stratégie essentielle pour l’égalité des femmes. Elle a particulièrement insisté sur le fait qu’il fallait cibler tout le spectre des perspectives d’affaires qui s’offraient aux femmes et supprimer les obstacles qui entravaient leur croissance. Des rapports présentés lors de la session par l’Organisation internationale du travail (OIT), la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’UNIFEM ont tous indiqué qu’il s’agissait d’un élément important pour l’égalité totale des femmes et ont ajouté que les entreprises dirigées par les femmes étaient indispensables aux économies nationales et internationales. Novembre 2000 – La contribution des femmes chefs d’entreprise PME dans la croissance économique a gagné en popularité lorsque l’OCDE a organisé, à Paris, une deuxième conférence portant spécifiquement sur les femmes entrepreneures et intitulée : Les femmes entrepreneures à la tête de PME : pour une participation dynamique à la mondialisation et à l’économie fondée sur le savoir. Des responsables de l’action gouvernementale, des universitaires et des chefs d’entreprise en provenance de 50 pays ont examiné les pratiques exemplaires utilisées pour soutenir et promouvoir les femmes entrepreneures à la tête des PME et ont identifié les initiatives spécifiques requises pour renforcer ce secteur économique vital. Ils ont recommandé l’adoption d’un ordre du jour ambitieux pour synthétiser les ressources et les pratiques exemplaires issues des secteurs privé et public, et des ONG. Madame Virginia Littlejohn est intervenue à titre de conseillère spécialisée et Madame Linda Muir, la présidente actuelle du projet Tsunami, a participé à la coordination de la campagne de financement de l’Atlanta Alliance. La Conférence était parrainée par BellSouth, Coca-Cola, Delta Airlines, IBM, King & Spalding, UPS, TradeBuilders, Banque royale du Canada, Westpac Bank of Australia and New Zealand, Fleet Boston Financial, Bank of Ireland, the Nordic Council of Ministers et le National Women’s Business Council aux États-Unis. Printemps 2003 – Le projet Tsunami entame la planification de La route d’Istanbul. Fin 2003, début 2004 - Le plan de travail de Tsunami, La route d’Istanbul, repose sur les événements de l’OCDE de 2004 ainsi que sur les activités prévues aux États-Unis et dans d’autres pays. Une série de forums en ligne et de colloques se dérouleront aux États-Unis : • Des forums en ligne sur la recherche et l’accès aux marchés au cours de l’automne 2003; • Le Forum électronique sur la formation en entrepreneuriat aura lieu en septembre 2003, et le Colloque du Georgia Tech’s DuPree College of Management, à Atlanta, aura lieu en octobre 2003; VIII. ANNEXES Annexe A – Pratiques exemplaires Page Ann 15 • Le Forum électronique des femmes dirigeantes d’entreprise à forte croissance aura lieu en novembre 2003, suivi d’un colloque à Silicon Valley en janvier 2004 (de préférence à Stanford); • Le Forum électronique sur la finance aura lieu en janvier 2004 ainsi qu’un colloque à New York en février 2004. Mars 2004 – Le U.S. National Women’s Entrepreneurship Summit (Sommet national sur l’entrepreneuriat féminin), parrainé par la Kauffman Foundation, se tiendra à Washington, D.C. après le U.S. National Summit On-Line Forum organisé en février 2004. Le sommet identifiera des programmes modèles, des pratiques exemplaires, des recommandations en matière de politiques et de programmes qui seront publiées dans le Handbook of Cast Studies, Best Practices and Recommendations (Guide des études de cas, des pratiques exemplaires et des recommandations). Le tout sera présenté à la Conférence ministérielle de l’OCDE, au forum de l’OCDE sur la politique de l’entreprise et l’industrie, et au forum de l’OCDE sur les marchés internationaux, à Istanbul, en juin 2004. Avril 2004 –. Dans le cadre du projet Tsunami, d’autres discussions sont en cours avec plusieurs organismes américains (dont le ministère du Commerce, la Small Business Administration et le National Women’s Business Council, le Groupe de travail du Premier ministre canadien chargé d’étudier les femmes entrepreneures, le secrétaire d’État britannique au commerce et à l’industrie (qui est aussi le ministre des Femmes), le British Small Business Service et le Trésor public de Sa Majesté), à propos d’un sommet virtuel trilatéral (Canada, Royaume-Uni, États-Unis) avant Istanbul. Le principal objectif du sommet est la création d’un modèle de pratiques exemplaires, dont des critères de sélection, des études de cas et des pratiques exemplaires pour chaque pays. Juin 2004 – Conférence ministérielle de soixante-quinze (75) pays sur les PME à laquelle participeront les ministres de l’Industrie et les ministres des PME. Les chercheurs du projet Tsunami travaillent en vue de la Conférence. Une étude économique multinationale sur les PME dirigées par des femmes, largement basée sur les résultats des chercheurs du projet Tsunami, sera présentée aux ministres en même temps que les conclusions du sommet virtuel trilatéral de Tsunami. Ce dernier jouera un rôle de premier plan dans le développement du contenu et la sélection des orateurs qui viendront parler de l’entrepreneuriat féminin. Springboard Enterprises Inc.21 Springboard Enterprises est une organisation sans but lucratif dont le but est d’améliorer l’accès des femmes aux marchés des actions. L’organisation conçoit des programmes qui forment, servent de vitrine et soutiennent les entrepreneures qui ont besoin de fonds propres pour la croissance de leur entreprise. 21 www.springboardenterprises.org VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 16 Springboard cible le nombre croissant des entrepreneures à la tête d’entreprises à forte croissance. Les entrepreneures qui ont participé aux programmes de Springboard sont les nouveaux espoirs qui représentent les entreprises en croissance, et certainement, la première génération de femmes qui lancent des entreprises qui ne sont pas dans le domaine du style de vie et qui font croître leur entreprise grâce au marché des actions. Springboard encourage la croissance des entreprises dirigées par des femmes au moyen d’alliances, de partenariats et de programmes proposés en direct. Ceci inclut notamment : la formation et le mentorat ciblés, des relations stratégiques avec des investisseurs, la tenue de réunions et de forums sur le capital risque qui illustrent les entrepreneures. Le Centre d’apprentissage par Internet, les ateliers et les séminaires locaux, et la Next Wave Alumnae Initiative sont au service des femmes qui dirigent des entreprises à forte croissance. Springboard organise des réunions pour préparer et présenter les nouvelles entreprises technologies dirigées par des femmes aux investisseurs et partenaires potentiels. Depuis la tenue du premier Women's Venture Capital Forum de Springboard en janvier 2000, des milliers d’investisseurs, de fournisseurs de services, de spécialistes du financement, d’institutions spécialisées dans l’entrepreneuriat, des dirigeants d’entreprises ont activement participé au recrutement, à la sélection et à la formation des entreprises de Springboard. En facilitant les échanges dans la communauté, Springboard a permis d’offrir de nouvelles perspectives en matière de capital et d’affaires pour les entrepreneures. Les entreprises qui adhèrent au programme Springboard ont réussi à obtenir des capitaux importants et elles ont également consolidé leurs affaires, étendu leurs réseaux et ont créé des réseaux d’affaires valables en participant aux programmes de Springboard. Springboard Enterprises a organisé 10 forums, à sept endroits différents, avec 250 entreprises « prêtes à attirer les investissements » des capital-risqueurs. Plus de 2500 sociétés ont posé leur candidature à ces forums. Les sociétés affiliées à Springboard ont levé plus de un milliard de dollars américains en capital de risque : • quatre-vingt-dix p. cent (90 %) de toutes les sociétés financées sont encore en opération; • quatre-vingts p. cent (80 %) des sociétés affiliées sont opérationnelles ou ont appliqué une stratégie de retrait. Springboard Enterprises est l’exemple même d’une initiative ciblée, capable d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement des États-Unis. Springboard Enterprises est une véritable réussite, car elle répond aux besoins pédagogiques des femmes entrepreneures et leur ouvre les réseaux d’investisseurs. Grâce, notamment, à Springboard Enterprises et à la présence de fonds de capital-risque consacrés aux femmes aux États-Unis, le nombre de femmes entrepreneures ayant accès au capital-risque a maintenant doublé, passant de trois p. cent (3 %) en 1997 à six p. cent (6 %) en 2001. VIII. ANNEXES Annexe A – Pratiques exemplaires Page Ann 17 Women’s Business Enterprise National Council (WBENC)22 Le WBENC a été créé en 1997. C’est aujourd’hui le principal défenseur des entrepreneures qui fournissent des services aux grandes entreprises américaines. C’est aussi le troisième organe de certification des entreprises possédées et dirigées par des femmes aux États-Unis. Le WBENC essaie d’encourager la diversité dans le monde du commerce avec des politiques et des programmes conçus pour augmenter les perspectives d’affaires et éliminer les difficultés du marché pour les femmes dirigeantes d’entreprises. En partenariat avec des entreprises de femmes d’affaires et situées sur tout le territoire américain, le WBENC donne accès à une norme nationale de certification et d’information aux responsables des achats des entreprises certifiées qui sont dirigées par des femmes, et ce au moyen d’une base de données Internet – WBENCLink. L’organisation fournit aussi à ses sociétés membres et aux entreprises certifiées dirigées par des femmes (WBE) un accès à une série d’instruments de sélection des fournisseurs de commerce électronique interentreprises, une base de données sur Internet – dont WBENCLink – qui présentent des informations sur les entreprises certifiées aux directeurs des achats, au niveau national. Le WBENC sert de ressource à plus de 500 entreprises et agences gouvernementales américaines qui font confiance à la certification WBENC, comme partie intégrante de leurs programmes de diversité des fournisseurs. Au moyen des enquêtes sur les analyses comparatives et de l’interaction permanente avec les entreprises certifiées dirigées par des femmes, le WBENC est devenu la principale source d’information aux États-Unis sur les tendances en matière de programmes de diversité des fournisseurs des WBE dans les entreprises américaines et les agences gouvernementales. Le WBENC encourage également les pratiques exemplaires en matière de diversité des fournisseurs grâce à la sélection annuelle, intitulée America's Top Corporations for Women's Business Enterprises. Le WBENC prépare et fournit à ses organisations partenaires de la formation sur place et du matériel éducatif qui détaille les procédures de certification et la gestion de programme.Les programmes de recherche et les enquêtes du WBENC, principalement sur les dirigeants d’entreprises et les décideurs en matière d’approvisionnement, aident à identifier les difficultés lorsque l’on fait des affaires et suggère des « pratiques exemplaires » destinées à maximiser les perspectives d’affaires des WBE, et à développer et à améliorer les programmes de diversification des fournisseurs. Le Sommet économique des femmes de 1998 En 1998, le Sommet économique des femmes, a constitué une étape dans l’évolution du développement économique des femmes. Pour la première fois dans l’histoire aux ÉtatsUnis, la communauté des femmes d’affaires s’est révélée une force puissante au service 22 www.wbenc.org VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 18 d’une mission commune : bâtir une économie plus saine et plus forte pour tous les Américains en accélérant la croissance et la stabilité des entreprises dirigées par des femmes. Le plan directeur du sommet de 1998 présentait un plan pour l’avenir qui expose la vision et les priorités des femmes propriétaires d’entreprises, les politiques et les programmes directeurs qui améliorent leur accès au capital, au savoir, aux compétences de direction et aux perspectives d’affaires qui sont nécessaires à toutes les entreprises qui réussissent. Le Sommet a examiné les principales initiatives suivantes : • Le financement de la croissance de l’entreprise; • Les débouchés du marché; • La formation; • Les compétences de direction et la défense des intérêts. Pour aider à la mise en oeuvre du plan directeur dans les 50 États, le Sommet de 1998 a également lancé la première phase de l’initiative intitulée National State Economic Networks (SENS), qui vise à mettre en contact les femmes propriétaires d’entreprises et les intervenants du milieu, les femmes élues et les dirigeants nommés ainsi que les directeurs d’entreprises dans chaque État. (iii) Italie La Loi du 25 janvier 1992, No 215 sur les mesures incitatives pour les femmes entrepreneures. Cette loi prévoit un soutien financier aux entrepreneures. Au sein du ministère italien des Activités productives, il existe un service pour les femmes entrepreneures. Compagnies admissibles : La loi fait référence à toutes les formes juridiques de petites entreprises en vertu de la définition de l’Union européenne. Les compagnies doivent répondre aux critères suivants : • Entreprises individuelles (ou propriétaire unique) possédées et dirigées par des femmes; • Partenariats – au moins 60 p. 100 de partenaires féminins; • Compagnies – 2/3 des actions sont détenues par des femmes et 2/3 des membres du conseil d'administration sont des femmes. Mesures incitatives : La loi prévoit des subventions d’investissement pour les entreprises. Le pourcentage financé des coûts admissibles varie en fonction de la région où a lieu l’initiative. Conformément aux dispositions de l’Union européenne, les pourcentages sont VIII. ANNEXES Annexe A – Pratiques exemplaires Page Ann 19 calculés en fonction de l’équivalent-subvention net (ESN) et de l’équivalent-subvention brut (ESB). La clause « de minimis » est également une option. Champs d’activité : L’industrie, l’artisanat, l’agriculture, le commerce, les services et le tourisme, conformément aux limites imposées par l’Union européenne par rapport à certaines activités. Projets admissibles : Les projets se rapportant à la mise sur pied d'une nouvelle entreprise ou à l’acquisition d’une entreprise existante, à la restructuration ou à la modernisation d’une entreprise existante ou à des services consultatifs. La loi finance également des dossiers relatifs à la mise sur pied de cours ou à la formation professionnelle entrepreneuriale et à des services de conseil technique ou de gestion. Attribution des subventions : Les subventions sont versées au terme de l’investissement, sur présentation des documents relatifs aux dépenses. Il est également possible d’obtenir 40 p. 100 de la subvention d’avance sur présentation d’une garantie bancaire. Tous les projets admissibles obtiennent un accès privilégié à certains fonds de garantie nationaux précis. (iv) Nouvelle-Zélande La semaine nationale des femmes d’affaires est un programme d’une semaine composé de séminaires, de conférences, d’ateliers et de soirées de réseautage destinés aux entrepreneures à l’échelle du pays. C’est la principale manifestation destinée aux femmes qui veulent faire valoir leurs compétences, s’inspirer d’autres femmes qui réussissent et former des liens solides avec d’autres femmes d’affaires. Les organisations féminines de l’ensemble du pays organisent des événements, expositions, séminaires et ateliers dans le cadre de cette semaine. La semaine nationale des femmes d’affaires est une semaine d’inspiration, d’éducation et de réseautage. (v) Royaume-Uni A Strategic Framework for Women’s Enterprise: Sharing the Vision: A Collaborative Approach to Increasing Women’s Entrepreneurship Small Business Service, Department of Trade and Industry, mai 200323 Ce cadre stratégique représente le premier effort coordonné du gouvernement, en collaboration avec les administrations autonomes, visant à améliorer l’accès des femmes à la profession d’entrepreneur, à aider d’autres femmes dans l’expansion de leur entreprise et à bâtir une approche « axée sur le client » en matière d’entrepreneuriat féminin au Royaume-Uni et dans les régions autonomes. Sous la houlette du Small 23 www.sbs.gov.uk/content/sitehelp/womensframework.pd VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 20 Business Service du Department of Trade and Industry (ministère du Commerce et de l’Industrie) et du Promoting Women’s Enterprise Support (PROWESS), l’objectif global de ce cadre stratégique vise à augmenter considérablement le nombre de femmes qui démarrent et développent des entreprises au Royaume-Uni. Le cadre stratégique insiste sur le besoin, en parallèle, d’un développement et d’une amélioration des principaux services de soutien. Il identifie également les obstacles majeurs : • le manque de services d’appoint appropriés; • l’accès au financement; • les enfants et les obligations familiales; • les difficultés vécues lorsque les femmes ne touchent plus de prestations et se retrouvent travailleuses autonomes ou propriétaires d’entreprise; • le manque de modèles appropriés; • le manque de confiance et d’estime de soi. Le cadre stratégique jette les bases du changement dans un certain nombre de secteurs qui touchent les entreprises féminines : de l’enseignement jusqu’à la conjoncture financière, en passant par les services d’appoint aux entreprises. Il propose des changements et des approches pour promouvoir ces changements et fournit des directives et des cibles relativement à la prestation des services d’appoint aux entreprises et à l’accès au financement. Il remet également en question la politique gouvernementale existante dans plusieurs de ces domaines, proposant un réexamen et un développement des politiques en faveur des véritables besoins des femmes entrepreneures. Le cadre stratégique présente plusieurs actions pratiques, à court et moyen terme, exigées pour développer les entreprises féminines au Royaume-Uni. La publication du rapport sera suivie par la mise en œuvre de plans d’action détaillés qui devront être élaborés en partenariat avec un certain nombre d’organismes prestataires. (vi) Suède Femmes innovatrices de Suède24 En Suède, les « femmes innovatrices » pilotent plusieurs programmes de formation à l’intention des entrepreneures innovatrices, de même que pour former le personnel enseignant. Le cours d’orientation « Éclaireur » (Pathfinder) est un cours spécial destiné aux femmes et dirigé par une conseillère, où l’on aborde l’exportation, le leadership de projet, la préparation d’exposés et de conférences publiques, les technologies de l’information et la recherche de renseignements. Le module « Rompre la monoculture » est un module de formation destiné aux centres d’innovation, dont le mandat est local ou 24 www.innovative-kvinnor.nu VIII. ANNEXES Annexe A – Pratiques exemplaires Page Ann 21 régional, ces centres étant souvent le premier contact des investisseurs en Suède. « Femmes innovatrices de Suède » a fait l’essai de ce module de formation sur la diversité et les relations hommes-femmes, de concert avec des spécialistes et des personnes travaillant dans ces centres. Cette formation vise à remettre en question les comportements et les vieilles habitudes. L’organisme a aussi préparé des ateliers à l’intention des employés clés des centres et a élaboré des programmes de perfectionnement pour les régions désireuses d’améliorer le climat de créativité pour les femmes. L’organisme suédois a lancé et appuyé des réseaux de femmes et des femmes innovatrices dans l’ensemble du pays, qui compte désormais 21 réseaux. Il a également établi des mécanismes de coopération avec d’autres organismes clés. Par son site Web, la nomination d’« inventeures de la semaine » et la publication d’articles sur les inventeures et les innovatrices, Femmes innovatrices de Suède a accru la visibilité des femmes innovatrices. Elle publie périodiquement des communiqués et met de l’information à la disposition des médias à grande diffusion. MentorRingMD est un modèle innovateur de mentorat mis au point par deux inventeures. Il se compose d’environ huit femmes inventeures qui se réunissent au moins une fois par mois avec un conseiller. Elles se servent mutuellement de mentors dans leurs mécanismes respectifs d’innovation. Souvent, elles dégagent des besoins communs d’information ou d’orientation et peuvent ensuite inviter des spécialistes pour les rencontrer. Ce modèle est décrit dans un manuel. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 22 ANNEXE B – PROGRAMMES DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL VISANT LES FEMMES ENTREPRENEURES Le Comité de développement des femmes en business international, du gouvernement fédéral, a été mis sur pied dans le but d’adopter une approche collective afin de promouvoir un engagement accru des femmes d’affaires canadiennes dans les échanges commerciaux internationaux. Ce comité a tenu sa première rencontre le 27 mars 2003, à Ottawa. Pour l’occasion, 25 membres, représentant 14 agences et départements fédéraux, étaient présents. Dans le cadre d’une approche inter-départementale, le comité identifiera et diffusera des pratiques exemplaires, abordera les besoins spécifiques des femmes propriétaires d’entreprises, ainsi que coordonnera des programmes de support, en vue d’intégrer davantage d’entrepreneures aux marchés internationaux. Le Groupe de travail remercie M. Robert Déry, le vice-président du Comité et le directeur général du Bureau de développement du marché au département des Affaires étrangères et du Commerce international. De fait, celui-ci a fourni au Groupe de travail un inventaire des programmes gouvernementaux qui touchent les femmes propriétaires d’entreprises. Ce dernier est présenté dans les pages qui suivent. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 23 Service canadien d’information rurale (SCIR) Agriculture et Agroalimentaire Canada Le Service canadien d’information rurale (SCIR) est une ressource en ligne à l’intention des Canadiens des régions rurales qui fournit des personnes-ressources, des descriptions de programmes et des liens avec divers services dans tout le Canada. **Nota : Le Service d’exportation agroalimentaire est l’organe d’exportation agroalimentaire d’Équipe Canada inc. Le Service d’exportation agroalimentaire fournit un accès simplifié et centralisé à de l’information et des renseignements sur le marché mondial, des conseils sur le commerce d’exportation et les activités connexes en vue d’aider les exportateurs agroalimentaires canadiens à maximiser leur potentiel sur le marché international. Le site Internet du Service d’exportation agroalimentaire fournit à l’industrie agroalimentaire canadienne de l’information sur le commerce international et l’investissement. Le site offre des conseils en matière d’exportation, des analyses de marché, des rapports par pays et produits, des tendances du marché et des occasions d’affaires, des nouvelles et des règles sur le commerce mondial, de l’information sur les salons professionnels et les missions commerciales, les statistiques sur le commerce international, les programmes et les services disponibles, les personnes-ressources et les liens avec d’autres sources d’information. Le site annonce également les fournisseurs de produits canadiens et encourage l’investissement dans l’industrie agroalimentaire canadienne. Résumé VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 24 Service d’exportation agroalimentaire Nom du programme Agriculture et Agroalimentaire Canada Ministère Néanmoins les services ne Le SCIR offre de façon générale des services destinés aux femmes. Agriculture et Agroalimentaire Canada n’a pas de programmes spécifiquement destinés aux exportatrices. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés PROGRAMMES DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL VISANT LES FEMMES ENTREPRENEURES Personnes-ressources URL: http://rural.gc.ca/cris/directorie s/women_e.phtml URL: http://ats.agr.ca/region/home-e .htm Il incombe aux bureaux régionaux de fournir aux clients régionaux et aux intéressés un accès centralisé à tous les programmes et services de la Direction générale des services à l’industrie et aux marchés, ainsi qu’à certains services d’autres directions générales et ministères. Pour communiquer avec une personne-ressource par région : URL: http://ats.agr.ca/general/homee.htm Principale personne-ressource Wendy Cymbal Directrice adjointe, concurrence à l’exportation et pays en développement Tél. : (613) 759-7678 Courriel : [email protected] Personnes-ressources Bureau des agricultrices Le Bureau des agricultrices défend et encourage, en partenariat avec les femmes agricultrices, la représentation équitable des femmes lors de l’élaboration des politiques et des prises de décision dans le domaine agricole. Les secteurs d’activités comprennent la promotion de l’égalité entre les sexes et une analyse comparative entre les sexes au sein d’AAC; il s’assure que les femmes sont représentées dans les conseils et les commissions du fédéral et en consultation; il fait avancer les questions relatives aux agricultrices et aux femmes rurales; il fournit de l’information et des services de liaison aux agricultrices et à leurs organisations; il fournit des services de conseil et de soutien au ministre et au secrétaire d’État dans leurs négociations avec les agricultrices et les femmes rurales. Le 8 décembre 2002, lors de la réunion annuelle des agricultrices dirigeantes, les questions soulevées auprès du ministre ont compris, entre autres, l’économie agricole, l’environnement et le commerce international. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 25 Agriculture et Agroalimentaire Canada Le SCIR offre un répertoire des associations de femmes dans lequel on peut trouver des liens au sujet des femmes, du financement et de la santé des femmes. Voir : www.rural.gc.ca/cris/directories/women_e.phtml L’info-guide sur les projets ruraux de garderies se trouve à : www.rural.gc.ca/cris/childcare/childpath_e.phtml Les organisations et associations de femmes figurent également dans le Répertoire du développement économique communautaire : www.rural.gc.ca/cris/directories/community_e.phtml Le répertoire des petites entreprises se trouve à : www.rural.gc.ca/cris/directories/smallbusiness_e.phtml Pour une liste complète des sujets, voir Ressources sur le sujet à www.rural.gc.ca/cris/subject_e.phtml. Le Bureau des agricultrices procure un accès centralisé à AAC aux femmes en agriculture. s’occupent pas nécessairement des questions spécifiques aux entrepreneures ou aux femmes d’affaires actives dans le commerce. e Personne-ressource: Gail Erickson Directrice Bureau des agricultrices, Direction générale des politiques stratégiques 930, av. Carling Ottawa, ON K1A 0C5 Tél. : (613) 759-7252 Télec. : (613) 759-7131 Courriel : [email protected] 1525, av. Carling, 3 étage Ottawa ON K1A 0C5 Sans frais : 1-888-757-8725 Télec. : 1-800-884-9899 Courriel : [email protected] Partenariat pour l’investissement au Canada atlantique (PICA) Nom du programme Le Partenariat pour l’investissement au Canada atlantique est une initiative d’une durée de cinq ans et de 700 millions de dollars conçue pour établir de nouveaux partenariats qui augmenteront la capacité des Canadiens de la région de l’Atlantique à concurrencer dans une économie de plus en plus globale et fondée sur le savoir. Par le biais du Partenariat pour l’investissement au Canada atlantique, le gouvernement du Canada fera des investissements importants dans les domaines de l’innovation, du développement économique communautaire, du commerce et de l’investissement ainsi que de l’entrepreneuriat et de l’acquisition de compétences en affaires. L’APECA vise à améliorer l’économie des collectivités de la région de l’Atlantique par le biais d’un développement efficace des occasions d’affaires et des possibilités d’emploi. L’Agence a six secteurs de priorités stratégiques : • Politiques, défense des intérêts et coordination • Innovation et technologie • Commerce, tourisme et investissement • Entrepreneuriat et acquisition de compétences en affaires • Développement économique des collectivités • Accès au capital et à l’information Résumé Agence de Partenariat pour Le volet Partenariat pour l’entrepreneuriat et promotion l’entrepreneuriat et l’acquisition de compétences en affaires (PEACA) VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 26 Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) Agence régionale de développement économique de la région de l’Atlantique Ministère l Le PEACA est une composante importante du Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés Numéros de téléphone de l’APECA : Nouveau-Brunswick : 1-800-561-4030 Terre-Neuve et Labrador : 1-800-668-1010 Nouvelle-Écosse : 1-800-565-1228 Î.-P.-É.: 1-800-871-2596 SECB : 1-800-705-3926 Siège social : 1-800-561-7862 Principale presonneressource : Rose-Marie LeBlanc Agente de développement principale, entrepreneuriat Tél. : (506) 851-2095 Courriel :[email protected] Ou Janice Goguen Agente de commerce principale Tél. : (506) 851-3192 Courriel : [email protected] URL: http://www.acoaapeca.gc.ca/e/financial/aip/ind ex.shtml Personnes-ressources Recherche Initiative femmes en affaires ( IFA) Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) L’Initiative femmes en affaires est conçue pour améliorer la croissance et la compétitivité des entreprises appartenant à des femmes et pour L’Initiative femmes en affaires (IFA) est l’une des trois composantes clés du Partenariat pour l’entrepreneuriat et l’acquisition de compétences en affaires (PEACA) et est conforme à l’approche de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) de l’entrepreneuriat et de l’acquisition de compétences en affaires. L’APECA effectue actuellement un sondage sur les données de base relatives aux femmes propriétaires d’entreprises au Canada atlantique. Ce sondage comporte quelques questions sur le commerce et il a été effectué à la fin de mai 2003. En 2001, l’APECA a produit un rapport complémentaire à l’étude sur l’entrepreuriat chez les jeunes Canadiens de la région de l’Atlantique âgés de 15 à 29 ans. Cette étude, vise essentiellement à comprendre le rôle des sexes dans l’activité entrepreneuriale chez les jeunes Canadiens de la région de l’Atlantique. Le PEACA comporte trois éléments clés : • Une initiative axée sur l’acquisition de compétences en innovation, • Une initiative à l’intention des femmes en affaires et • Une initiative qui vise le développement de jeunes entrepreneurs du PICA va répondre aux défis auxquels fait face l’économie de l’Atlantique en : • Fournissant plus d’occasions entrepreneuriales et de services pour les jeunes et les femmes, • Aidant les propriétaires de petites entreprises et leur personnel à acquérir les plus récentes compétences en affaires et en technologie, et • Favorisant les occasions de carrière chez les jeunes de la région. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 27 l’acquisition de compétences en affaires (PEACA) économique du Canada atlantique (APECA) Partenariat pour l’investissement au Canada atlantique (PICA) car il vise à assurer que les entrepreneurs bénéficient des meilleures compétences possibles en technologie, innovation et gestion des affaires de façon à maximiser l’impact économique du PICA et à permettre au Canada atlantique de tirer entièrement parti de son potentiel. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 28 L’IFA comporte six éléments clés : • Le programme Défense des intérêts et coordination vise à réunir les fournisseurs de services de soutien à l’entreprise dans la région, gouvernementaux et non gouvernementaux, pour qu’ils puissent travailler de façon plus coordonnée. • Le programme Conseils aux entreprises et services à la collectivité est conçu pour fournir un soutien individualisé aux entreprises appartenant à des femmes dans toute la région. • Le programme Perfectionnement des compétences en gestion des entreprises fournit des possibilités d’amélioration des entreprises, des occasions de mise en réseau et une allocation de formation. • Les Services conseils pour les femmes d’affaires s’occupent des besoins déterminés par les entrepreneures en matière de soutien et de conseils commerciaux. • Le programme Accès au financement vise à aider les femmes à se préparer à satisfaire aux conditions pour accéder aux sources traditionnelles de financement commercial. • Le programme Initiation à l’exportation et à l’innovation met l’accent sur les stratégies de croissance des femmes propriétaires d’entreprises dans les domaines stratégiques Objectifs clés de l’IFA : • Renforcer les capacités de gestion et les aptitudes en développement des entreprises chez les femmes propriétaires d’entreprises • Améliorer l’accès aux capitaux et aux services de soutien aux entreprises pour le démarrage et la croissance des entreprises appartenant à des femmes; et • Augmenter la participation de ces femmes aux activités d’exportation et dans les industries fondées sur le savoir. accroître leur représentation dans les secteurs en croissance du Canada atlantique. Commerce • • • • Sensibilisation – faire la promotion de l’exportation comme une stratégie de croissance pour les PME et accroître le niveau de l’information et des connaissances offertes aux exportatrices actuelles et éventuelles sur les principales possibilités et questions commerciales Acquisition de compétences – fournir de la formation en fonction des besoins des entreprises prêtes à exporter ou qui le feront éventuellement et constituer un cadre de formateurs/consultants commerciaux qualifiés pour répondre aux besoins des PME dans toute la région de l’Atlantique Renforcement des capacités – fournir un soutien financier pour aider les PME à répondre aux besoins du marché de l’exportation par l’élaboration de stratégies commerciales par secteurs, la participation à des missions commerciales ou l’acquisition de nouvel équipement ou de nouvelles technologies, et Politiques, promotion des droits et coordination – diriger des recherches sur les besoins en matière d’expansion des exportations et établir des partenariats qui auront une incidence sur les programmes régionaux et nationaux ainsi que sur les politiques qui touchent le commerce de l’Atlantique. En vertu de sa stratégie commerciale, l’APECA cherche à renforcer le rendement en matière d’exportation de la région e l’Atlantique en encourageant les capacités des petites et moyennes entreprises (PME) à établir et élargir leurs activités d’exportation. L’APECA offre son soutien par le biais d’initiatives commerciales et non commerciales. Ce soutien repose sur quatre piliers stratégiques : VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 29 Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) de l’exportation et de l’innovation. Services généraux de financement et de consultation pour les PME Prendre le virage mondial Banque de développement du Canada (BDC) Banque de développement du Canada (BDC) Le programme Prendre le virage mondial offre une approche par étape de l’exportation. Il fournit aux entreprises canadiennes de l’information pratique et fiable pour les aider à évaluer leur capacité à exporter et à se préparer à cet égard. Des séminaires explorent les principes fondamentaux La BDC offre également des services financiers aux exportatrices actuelles et éventuelles dont : • L’établissement de marchés internationaux : distribution, alliances, publicité et marketing, étude de marché, bureaux locaux et équipes de vente; • Recherche et développement sur les produits; • Renouvellement et modifications des produits nécessaires au marché de l’exportation; • Réoutillage ou nouvelle technologie nécessaire à un accroissement de la production; • Services de consultation pour accroître vos capacités à exporter et votre préparation. Un expert en exportation peut aider votre entreprise à mieux comprendre le marché de l’exportation : évaluer des occasions globales, augmenter votre capacité de production, établir des contacts commerciaux à l’échelle internationale ainsi que des canaux de distribution et vous conformer aux règlements internationaux. Les services spécifiques à l’intention des PME qui exportent comprennent : • Stratégie de marketing • Étude de marché • Évaluation du potentiel de croissance • Recherche scientifique et développement expérimental • Programme Prendre le virage mondial Résumé VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 30 Nom du programme Ministère Prendre le virage mondial est un outil précieux pour les PME, cependant, il ne vise pas spécifiquement les entrepreneures. Celles-ci peuvent néanmoins tirer parti D’autres initiatives sont aussi destinées aux PME dont les femmes propriétaires d’entreprises peuvent aussi tirer parti. Voir : Passport to Global Growth E xport Program, Financial Fitness Summit, Bizlink et ses activités avec l’OFP pour des programmes et services à l’intention spécifique des femmes. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés La BDC a mis en oeuvre un certain nombre d’initiatives, comme des comités internes qui prennent fait et cause pour les questions relatives aux entreprises appartenant à des femmes. URL : http://www.bdc.ca/en/my_proj ect/Projects/consulting/cs_go_ glob.htm Catherine Beauchamp Directrice, hauts fonctionnaires, relations gouvernementales (613) 947-7284 Courriel : [email protected] Principale personneressource : Sylvie Ratté Gestionnaire de marché Tél. : (514) 496-1182 Courriel : [email protected] URL: http://www.bdc.ca/ Personnes-ressources Recherche Banque de développement du Canada (BDC) La BDC s’intéresse aussi à la recherche sur le marché. Elle a choisi des partenaires pour l’aider à combler les lacunes dans la recherche courante. Cette recherche a porté fruit dans la validation et l’élaboration d’initiatives additionnelles à valeur ajoutée. Outre la recherche sur le marché qu’elle effectue, la BDC utilise plusieurs indicateurs pour évaluer le niveau de participation des entrepreneures. Nombre d’entreprises À ce jour, deux sommets de la santé financière ont été organisés. Le programme Passport to Global Growth est offert sous la forme d’un atelier d’une demi-journée pour aider les femmes entrepreneures aux prises avec des problèmes spécifiques en matière d’exportation. Il démontre les avantages du virage mondial, en fournissant aux femmes des tactiques « réalistes » pour pénétrer efficacement les marchés globaux. Par des conseils et de l’encadrement, le programme fournit aux entrepreneures des tactiques réalisables pour pénétrer efficacement les marchés globaux. Cette initiative peut mener à un revenu additionnel pour le groupe de consultation, une augmentation de la reconnaissance de la marque et la fidélité des clients. Financial Fitness Summit est la contrepartie financière de Passport to Global Growth. Les entrepreneures travaillent sur des cas spécifiques. Elles examinent leur situation financière et cherchent les occasions d’élaborer des stratégies qui favoriseront la récupération de leurs coûts. Au printemps 2002, un atelier appelé Passport to Global Growth a eu lieu à Vancouver. de l’information que le programme offre. Tant Passport to Global Growth que Financial Fitness Summit sont des services à l’intention spécifique des femmes entrepreneures. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 31 Passport to Global Growth export Program et Financial Fitness Summit Banque de développement du Canada (BDC) de l’exportation, du financement du commerce international jusqu’aux différences culturelles en marketing. Des consultations individuelles avec un spécialiste en exportation vous aident à adapter les concepts à vos besoins et positionne la stratégie d’exportation de votre entreprise pour maximiser son succès. La BDC a établi des équipes internes de Bizlink à l’intention des femmes. Ces équipes nationales défendront les intérêts des entreprises appartenant aux femmes, s’intéresseront aux organisations locales des femmes et encourageront les femmes qui veulent faire prendre de l‘expansion à leurs entreprises. La Banque est un commanditaire-fondateur du premier chapitre canadien de l’OFP et en octobre 2002, un second chapitre a vu le jour avec son appui. L’OFP est une organisation de réseautage qui permet aux femmes de faire la promotion de leurs entreprises à l’étranger. Bizlink Organisation des femmes présidentes (OFP) Banque de développement du Canada (BDC) Banque de développement du Canada (BDC) VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 32 La BDC prévoit lancer une section Internet conçue spécifiquement à l’intention des entrepreneures. Ce nouveau service fournira de l’information à valeur ajoutée sur le financement, la consultation et les occasions de réseautage, il offrira de la visibilité aux entrepreneures qui réussissent partout au pays et en fera le profil, et il fera la promotion des initiatives locales et régionales de la BDC. Section Web à l’intention des femmes entrepreneures Banque de développement du Canada (BDC) Publications à ce jour : Women’s Entrepreneurs in Canada in the’90s, 2001 Exploratory Research into Opportunities within the Women’s Market, 2001 Canadian Women Entrepreneurs in Growth Sectors, 1997 Financing a Small Business B A Guide for Women Entrepreneurs, 1995 Women in Business B A Collective Profile, 1992 Total des prêts consentis à des entreprises appartenant à des femmes et Proportion des prêts consentis à des entreprises appartenant à des femmes. appartenant à des femmes dans le portefeuille de prêts. Info entrepreneurs Nom du programme Info entrepreneurs est la contrepartie québécoise du réseau des Centres de services aux entreprises du Canada (CSEC), lequel comprend 13 centres principaux à travers le Canada. Info entrepreneurs est un chef de file dans la livraison d’information stratégique de qualité sur les programmes et services gouvernementaux à l’intention du milieu des affaires. Info entrepreneurs constitue une source privilégiée de renseignements commerciaux Les CSEC sont gérés par les organismes de développement économique régional d’industrie Canada. Chaque CSEC offre une combinaison de produits et services conçue pour répondre aux besoins de ses clients distinctifs, pour assurer que les clients obtiendront de l’information sur les affaires précise et détaillée. Préparer un plan d’affaires, trouver de nouveaux débouchés ou vous préparer à exporter? Les ressources des centres sont inestimables pour une bonne planification d’entreprise. L’initiative des CSEC consiste en un accord de coopération entre 37 ministères fédéraux offrant des services aux entreprises, les gouvernements provinciaux et territoriaux et, dans certains cas, le secteur privé, des associations, les milieux universitaires et de la recherche. Les CSEC constituent un point d’accès à l’information gouvernementale pour les entreprises. Ils fournissent une vaste gamme de renseignements sur les services gouvernementaux, les programmes et les règlements et répondent à vos questions sur la démarrage d’une entreprise ou la façon d’améliorer une entreprise existante. Résumé VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 33 Centres de services aux entreprises du Canada (CSEC) Centres de services aux entreprises du Canada (CSEC) Ministère Info entrepreneurs fournit aux femmes les mêmes ressources que procurent les CSEC en ligne. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés Les CSEC fournissent de l’information sur les organisations et les associations de femmes entrepreneures ainsi que des liens et l’accès à des sites et des personnes-ressources sur les programmes gouvernementaux à l’intention des femmes entrepreneures. URL : http://www.infoentrepreneurs.o rg/français/index.cfm URL : http://www.cbsc.org/ Personnes-ressources VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 34 Info entrepreneurs fournit aussi à ses clients un info-guide – Soutien à l’exportation, ainsi que des personnes-ressources pour de l’aide régionale. Des préposés aux renseignements sont disponibles pour vous fournir des renseignements sur les sujets suivants : financement, démarrage / expansion, travail autonome, jeunes entrepreneurs, commerce international, innovation / recherche et développement, affaires électroniques, multimédia, emploi /formation et économie sociale. Info entrepreneurs offre une gamme de services personnalisés qui répondent aux besoins des clients et qui contribuent à leur succès. et contribue ainsi à la croissance économique des PME. Centre d’information sur la petite et moyenne entreprise Nom du programme Jusqu’ici, il n’existe pas de services spécifiques pour l’exportation par les PME. Toutefois, l’information et les services relatifs à l’impôt offerts par l’ADRC sont sans aucun doute utiles aux PME qui font de l’exportation. De façon générale, ce service est destiné aux PME canadiennes qui font de l’importation mais il peut aussi servir pour l’exportation. Il fournira aux PME une ressource ponctuelle pour l’importation, des liens avec les sites gouvernementaux pertinents, des réponses aux questions fréquemment posées et des liens avec le site de l’impôt de l’ADRC. Les services à la clientèle pour la division de la PME à l’ADRC ont bâti un site Web qui permet aux PME d’avoir accès à de l’information sur Douanes Canada. L’inauguration de ce site Web a eu lieu en avril 2003. L’ADRC fournit aux PME de l’information sur des sujets liés aux règlements et services de Douanes Canada. Résumé VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 35 Agence des douanes et du revenue du Canada (ADRC) Ministère Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés Les services fournis par l’ADRC ne sont pas spécifiquement destinés aux femmes, même si les femmes propriétaires d’entreprises peuvent faire appel au centre d’information sur la petite et moyenne entreprise si elles le désirent, ainsi qu’à tout autre service pertinent fourni par le ministère. Wendy McCaulay Division des processus d’exportation (613) 954-6820 Principale personneressource : Céline Desbiens Agente de politique commerciale Tél. : (613) 957-8597 Ou Personnes-ressources À l’appui des priorités du gouvernement canadien, Développement économique du Canada favorise le développement économique à long terme des régions du Québec en mettant l’accent, entres autres, sur la création d’emplois. Objectifs de développement économique Canada : soutien aux petites et moyennes entreprises en matière de développement des marchés et d’innovation, développement de l’entrepreneuriat et mise en œuvre d’initiatives stratégiques importantes. Développement des marchés d’exportation IDÉE-PME Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec (AECRQ) Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec (AECRQ) VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 36 IDÉE-PME est un programme d’aide financière qui vise à faciliter et à accentuer le développement des petites et moyennes entreprises (PME) dans chaque région du Québec. Son objectif consiste également à aider les entreprises à devenir plus compétitives sur la scène mondiale. Ses secteurs d’activité comprennent : • Innovation, • Productivité, • Affaires électroniques, • Expérimentation visant les ressources naturelles, • Développement du marché d’exportation, • Entrepreneuriat –Climat des affaires Dans le cadre du programme de l’AECRQ le gouvernement canadien appuie les Cercles d'Entraide de la Montérégie et d’autres initiatives des PME au Québec. Résumé Nom du programme Ministère Le directeur du programme a récemment présenté un mémoire au Groupe de travail du premier ministre sur les femmes. Une partie de ce mémoire visait à montrer le niveau de participation des femmes. Cependant, le ministère compile des données sur la participation des entrepreneures à leurs programmes. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés L’AECRQ n’a pas de programmes spécifiquement destinés aux entrepreneures. Personne-ressource : Neila Ghribi Conseillère, intervention interrégionale et partenariat – division des opérations Tél. : (514) 496-8789 Courriel : [email protected] URL : http://www.dec-ced.gc.ca/ Personnes-ressources Le Programme de paiements progressifs (PPP) fournit de l’aide aux PME qui n’ont pas un fonds de roulement suffisant pour passer un contrat d’exportation spécifique. Par le biais du PPP, la CCC facilite l’accès aux sources commerciales de crédits avant expédition pour constituer un fonds Programme de paiements progressifs (PPP) Corporation commerciale canadienne (CCC) VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 37 Le SMO offre une garantie endossée par l’État que les modalités de contrat seront respectées, ce qui augmente la crédibilité des exportateurs canadiens tout comme la confiance des clients. Lorsque la CCC endosse le rôle de l’entrepreneur principal, l’entreprise reçoit les services suivants : • Soutien à la promotion du projet • Conseils pour la soumission ou la préparation de la proposition • Aide à la structuration du contrat et à la négociation • Surveillance et administration du contrat • Accès à des taux de change très concurrentiels. À titre d’organisme du Canada en matière d’exportation, la CCC fournit les services dont les exportateurs canadiens ont besoin pour vendre leurs produits aux gouvernements étrangers et aux acheteurs du secteur privé. La CCC offre aux exportateurs canadiens une vaste gamme de services en matière de vente à l’exportation, consultation, gestion des marchés et accès et financement avant l’expédition pour les aider à négocier des ventes à de meilleures conditions dans une grande variété de marchés à l’échelle mondiale Résumé Service de maîtres d’oeuvre (SMO) Nom du programme Corporation commerciale canadienne (CCC) Corporation commerciale canadienne (CCC) Ministère Cependant, la CCC ne dispose d’aucun mécanisme pour surveiller si les entrepreneures profitent de ces programmes pas plus qu’elle n’a une composante axée sur le sexe dans ses critères d’évaluation de leur impact. Le Programme à l’intention des entrepreneurs principaux et le Programme de paiements progressifs sont destinés aux PME appartenant à des hommes ou des femmes. Un certain nombre de femmes propriétaires d’entreprises font appel à ces services. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés La CCC n’offre pas de services directement destines aux femmes actives dans le secteur du commerce international. Néanmoins, la CCC offre plusieurs programmes aux PME dont les femmes d’affaires actives dans le commerce peuvent tirer parti. Principale personneressource : Alex Papadakis Agent principal, développement des entreprises, Division des débouchés Tél : (613) 995-0300 Courriel : [email protected] URL : http://www.ccc.ca Personnes-ressources VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 38 de roulement. La participation de la CCC aux négociations signifie que les banques sont disposées à fournir des fonds au-delà de la ligne de crédit ordinaire de la PME. Nom du programme Le ministère du Patrimoine canadien offre divers programmes dont les femmes entrepreneures peuvent profiter dans le domaine des arts et de la culture : arts de la scène, édition, radiodiffusion, télévision, enregistrement sonore, arts visuels, patrimoine, nouveaux médias et film. Programme d’échanges coopératifs entre artistes autochtones, programme d’aide au marketing à l’export géré par l’Association pour l’exportation du livre canadien, fonds de développement de l’enregistrement sonore, divers programmes gérés par Téléfilm Canada le fonds pour les nouveaux médias, le eContent Fund géré par CANARIE, subventions pour des tournées de troupes de danse et subventions annuelles à des directeurs et agents de troupes de danse gérées par le Conseil des arts du Canada, crédit d’impôt pour films et vidéos canadiens, programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition. Résumé Patrimoine Routes Le programme Routes commerciales de Patrimoine canadien commerciales canadien est la première initiative canadienne VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 39 Patrimoine canadien Ministère Routes commerciales est un nouveau programme et à Programme d’échanges coopératifs entre artistes autochtones, programme d’aide au marketing à l’export géré par l’Association pour l’exportation du livre canadien, fonds de développement de l’enregistrement sonore, divers programmes gérés par Téléfilm Canada comme le fonds pour les nouveaux médias, le eContent Fund géré par CANARIE, subventions pour des tournées de troupes de danse et subventions annuelles à des directeurs et agents de troupes de danse gérées par le Conseil des arts du Canada, crédits d’impôts pour films et vidéos canadiens, programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés Le ministère du Patrimoine canadien offre divers programmes dont les femmes entrepreneurs peuvent profiter dans le domaine des arts et de la culture : arts de la scène, édition, radiodiffusion, télévision, enregistrement sonore, arts visuels, patrimoine, nouveaux médias et film. URL : http://www.pch.gc.ca/progs/ac URL: http://www.pch.gc.ca/progs/ac -ca/progs/rc-tr/index_e.cfm Personnes-ressources Programme de promotion des femmes autochtones (PPFA) Le mandat du Programme de promotion des femmes autochtones (PPFA) de Patrimoine canadien consiste à donner la possibilité aux femmes autochtones d’influencer les politiques, les programmes, la législation et les prises de Par le biais de Routes commerciales, Patrimoine Canadien s’assure que les entrepreneurs et les organisations du domaine des arts et de la culture du Canada ont accès à la gamme complète des programmes et des services commerciaux de l’État du réseau d’Équipe Canada inc, de façon à accroître les capacités d’exportation et les occasions de développement des marchés. Le programme Routes commerciales favorise les occasions d’affaires à l’échelle internationale pour le secteur des arts et de la culture. novatrice et axée sur le marché, spécifiquement conçue pour répondre aux besoins de développement à l’échelle internationale des entrepreneurs canadiens dans divers secteurs des arts et de la culture. Le programme Routes commerciales aide les entreprises et les organisations à but non lucratif du domaine des arts et de la culture à profiter le plus possible des occasions de développement commercial à l’échelle internationale par le biais d’une gamme de services et d’aides, dont un programme de contributions, l’appui à de nouvelles ressources d’information et des conseils de spécialistes qui aident les exportateurs de culture actuels et éventuels, de centres de commerce international du Canada et des missions clés à l’étranger. Le programme Routes commerciales est la première initiative novatrice et axée sur le marché spécifiquement conçue pour répondre aux besoins de développement à l’échelle internationale d’exportateurs canadiens de divers secteurs des arts et de la culture, plus particulièrement les petites et moyennes entreprises, dont celles appartenant à des autochtones, à des femmes et à des jeunes. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 40 Patrimoine canadien (programme pilote) À titre d’organe reconnu d’Équipe Canada inc, Routes commerciales appuyait en 2003 la première mission commerciale des entrepreneures sur les médias numériques en Europe. Cette mission se faisait écho du secteur relativement à la demande européenne de s’étendre aux marchés et une attention spéciale y a été accordée aux entrepreneurse du secteur des médias numériques. l’heure actuelle il n’existe pas de données sur le taux de participation des entrepreneures. UR L: http://www.pch.gc.ca/progs/pa -app/progs/ppfa-awp/index_e. cfm Principale personneressource : Suzanne Bubic Agente commerciale principale (613) 956-9769 [email protected] -ca/progs/rc-tr/index_e.cfm VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 41 Recherche : les efforts axés sur le renforcement du multiculturalisme ont orienté la recherche sur les occasions pour les femmes des minorités ethniques de devenir des travailleuses autonomes et les obstacles qui les en empêchent. décisions qui touchent leur bien-être social, culturel, économique et politique au sein de leurs propres collectivités et de la société canadienne tout en conservant leur spécificité et leur identité culturelles. Programme sur les Autochtones e 15, rue Eddy, 7 étage Hull, Québec K1A 0M5 Tél .: (819) 994-3835 Télec. : (819) 953-2673 Courriel : [email protected] c.ca Programme de coopération industrielle (PCI) Nom du programme Le programme de coopération industrielle réduit les risques pour les entreprises canadiennes en partageant les coûts particuliers associés au fait de faire des affaires dans des pays en développement de même que ceux associés à la fourniture de la formation, à la participation des femmes et à l’assainissement de l’environnement. Le programme de coopération industrielle offre un soutien financier en vertu de trois mécanismes : Le mécanisme d’investissement soutient les entreprises canadiennes qui offrent des produits et des services et qui désirent investir dans des pays en développement et y établir une société de commerce à long terme, Le mécanisme de services professionnels apporte son soutien aux sociétés canadiennes d’expertsconseils qui veulent obtenir un contrat pour un projet dont bénéficiera un client dans un pays en développement par le biais duquel ils transféreront de la technologie à ce client, et Le mécanisme de participation privée à l’Infrastructure soutient les groupes d’entreprises canadiennes qui désirent réunir leurs ressources techniques et financières dans le cadre de projets privés d’infrastructure et les aide à mettre ces projets sur pied. Le programme de coopération industrielle (PCI) de l’ACDI peut fournir un soutien financier et des conseils aux entreprises canadiennes qui planifient des activités commerciales durables dans divers secteurs dans les pays en développement. Tous les projets doivent, toutefois, prévoir l’intégration des femmes dans le développement et l’assainissement de l’environnement. Résumé VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 42 Agence canadienne de développement international (ACDI) Ministère La propre équipe de suivi du programme de coopération industrielle de l’ACDI compile les données et évalue l’impact de cette division. Les critères de cueillette des données et d’évaluation de l’impact se concentrent sur la différence entre les sexes et les changements sur le terrain dans les pays hôtes. Il n’existe pas de mécanisme pour surveiller la participation des entrepreneures aux programmes de coopération industrielle de l’ACDI Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés Les programmes de coopération industrielle de l’ACDI ne sont pas destinés exclusivement aux femmes d’affaires canadiennes mais une grande partie de leurs objectifs visent à encourager les entreprises canadiennes à promouvoir l’égalité des sexes à l’étranger. Christine Johnson Analyste des politiques Groupe des politiques et systèmes Tél. : (819) 994-7874 [email protected] Personne-ressource : Arthur Saper Directeur général, PCI de l’ACDI Tél : (819) 994-4348 Courriel : [email protected] URL: http://www.acdicida.gc.ca/inc Personnes-ressources Nom du programme La SECB a une liste complète de lignes directrices en vue d’aider de nombreux programmes et secteurs, dont des principes relatifs à des projets commerciaux et non commerciaux à l’hébergement en dur, aux attractions touristiques, au pétrole et au gaz, au secteur de la construction navale, aux nouvelles technologies et à celles fondées sur le savoir, à l’aquaculture, à la transformation des aliments, à d’autres activités de fabrication et de traitement, aux ressources humaines, à l’aide au marketing, à l’aide aux études, à la prospection de l’investissement et aux missions/salons professionnels, à de l’aide aux infrastructures ainsi qu’aux industries inéligibles. La Société a la responsabilité d’encourager le développement de l’industrie dans la région et d’aider à son financement, de fournir de l’emploi hors du secteur de la production houillère et d’élargir les bases de l’économie locale. La société d’expansion du Cap Breton (SECB) est une société d’État constituée en vertu de la Partie II de la Loi organique de 1987 sur le Canada atlantique dont la juridiction englobe toute l’île du Cap Breton et une portion de la partie continentale de la Nouvelle-Écosse comprenant la ville de Mulgrave et des environs. Résumé VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 43 Société d’expansion du Cap Breton (SECB) Agence de développement économique régional pour le Cap Breton et Mulgrave Ministère Dans ses propres programmes, la SEBC n’a jusqu’ici rien prévu pour les exportatrices. Néanmoins, la SEBC offre une vaste gamme de services aux PME dont les entrepreneures peuvent bénéficier. La SECB prévoit d’ utiliser les ressources fournies par l’IBM comme complément aux programmes et aux ressources offerts par le PICA. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés La SECB est l’agence de livraison de services du Cap Breton et de Mulgrave pour bon nombre de programmes de l’APECA dans la région, et, à ce titre, elle administre le programme de l’IBM dans la région. Principale personneressource : Helen Gromick Agente principale, commerce et investissement Tél. : (902) 564-3947 Courriel : [email protected] Personnes-ressources : Sydney Commerce Tower rd 3 Fl - 15 Dorchester St Sydney, NS B1P 6T7 Sans frais : 1-800-705-3926 Tél. : (902) 564-3600 Télec. : (902) 564-3825ie Courriel : [email protected] URL : http://www.ecbc.ca/ Personnes-ressources Parrainage/ Sensibilisation Nom du programme EDC commandite des activités qui encouragent et informent les femmes sur l’expansion à l’échelle internationale, notamment : - les Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin : EDC commandite le Prix d’excellence à l’exportation depuis 2001. - une vidéoconférence pancanadienne du MAECI en 2001 dressant le profil d’exportatrices prospères - le Sommet commercial des femmes d’affaires Canada-États-Unis - les séminaires interculturels 2000 qui aidaient les femmes à mieux comprendre le fonctionnement des En 2003, plus de 7 000 PME se sont tournées vers EDC pour obtenir des services de financement et d’assurances. Environ 90 p. 100 de la clientèle d’EDC est constituée de petites et moyennes entreprises (PME). L’expérience d’EDC auprès des PME se transpose bien aux entreprises appartenant à des femmes, car la grande majorité d’entre elles se situent dans cette catégorie. Ces entreprises font toutes face à des problèmes semblables, notamment : La confiance requise pour pénétrer les marchés étrangers L’atténuation des risques et la protection contre les risques La gestion des contraintes de temps La nécessité de renforcer la capacité financière EDC offre aux exportateurs et investisseurs canadiens des services de financement et de gestion du risque dans 200 marchés ainsi qu’un éventail de programmes spécialement destinés aux petites entreprises. Résumé du programme VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 44 Exportation et Développement Canada (EDC) Exportation et Développement Canada (EDC) Ministère EDC établit le profil des clients des entreprises appartenant à des femmes et offre des services aux femmes dans divers médias, y compris : • la brochure d’EDC; • le supplément annuel dans le bulletin du MAECI (CanadExport); • des articles dans Exportateurs avertis (le magazine phare d’EDC L’organisme commandite des activités et prévoit des allocutions visant à encourager et à informer les femmes sur l’expansion à l’échelle internationale dans le cadre, notamment, d’ateliers et de séminaires, de missions commerciales, d’occasions de réseautage entre femmes d’affaires et de conférences de femmes d’affaires, et il tisse des liens avec des intermédiaires tels que les ministères et les associations de femmes d’affaires. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés Toby Herscovitch Conseiller principal, Affaires publiques Tél. : (613) 598-6677 Courriel : [email protected] Principale personneressource : Linda Graupner Directrice, Exportateurs en essor Tél. : (613) 598-2988 Courriel : [email protected] URL: http://www.edc.ca Personnes-ressources Comité Womex Exportation et Développement Canada (EDC) Par le biais d’un groupe de travail plurifonctionnel interne axé sur les exportatrices (appelé le comité Womex), EDC vise les objectifs suivants : • Encourager un plus grand nombre d’entreprises appartenant à des femmes à songer à s’attaquer au marché de l’exportation. • Mieux faire connaître de quelles façons ses services peuvent faciliter l’exportation pour les entrepreneures en : EDC a reconnu la nécessité d’initier les entrepreneures à ses services de financement à un stade précoce en raison de son mandat et de son habileté reconnue à rehausser la confiance et la capacité financière des petites entreprises afin qu’elles grandissent sur le plan international. Dans le cadre de sa stratégie axée sur les petites entreprises, EDC a déterminé que les exportatrices constituaient un segment cible de la population que l’on pouvait atteindre à l’aide d’un ensemble unique de stratégies marketing. Il s’agit d’une base de connaissances éprouvées, fondées sur des cas pratiques, qui expliquent ce qui fonctionne et ne fonctionne pas à l’échelle internationale. Le programme FITThabiletés comporte huit cours que l’on peut suivre individuellement ou ensemble. Les cours touchent aux aspects pratiques du commerce international, notamment : • la logistique; • le financement; • les occasions de marketing international; • les stratégies de pénétration de marché; • les techniques de gestion internationale. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 45 FITThabiletés (commandité par EDC, Banque Scotia et Équipe Canada inc.) Exportation et Développement Canada (EDC) marchés étrangers - les midis-conférence Femmes d’influence qui démarrent au Québec cet automne. Les membres du comité veillent dans leurs domaines respectifs, à ce que les intérêts des femmes soient bien représentés dans l’ensemble des programmes commerciaux et des activités de relations publiques d’EDC. L’initiative WOMEX n’est pas qu’un programme “ unique ”. Soutenue de façon permanente dans tous les domaines de l’entreprise, cette initiative agit efficacement afin d’intégrer les perspectives des femmes propriétaires d’entreprise dans tous les ministères liés à EDC. FITThabiletés ne possède pas d’appareil marketing précis pour cibler les femmes. L’organisme recueille, par contre, des données sur la participation des femmes aux programmes. Selon l’étude de marché 2002, la participation dans les classes était de 47 p. 100 pour les femmes et de 53 p. 100 pour les hommes. On ne fait pas de suivi sexospécifique pour leurs cours en ligne ni de recherche sur l’incidence du programme sur les participantes. magazine phare d’EDC distribué à environ 40 000 exemplaires). Elise Laplain Coordonnatrice, Effectif et Marketing Tél. : (613) 230-3553, poste 103 ou Personne-ressource, FITT Mary Cuddihy Coordonnatrice du programme Tél. : 1 800 561-3488 Téléc. : (613) 230-6808 Courriel : [email protected] URL: http://www.fitt.ca protégeant leurs ventes durement réalisées; leur aidant à obtenir des fonds de roulement; les rendant plus compétitives auprès des acheteurs étrangers. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 46 Les membres du comité Womex d’EDC représentent les services aux petites entreprises, le marketing, les affaires publiques et les gestionnaires du développement commercial régional d’EDC. • • • Virage international Nom du programme Le programme Virage international de FedNor facilite l’accès aux informations et aux conseils en matière de commerce en offrant, sur ce site Web, des liens à diverses sources commerciales, en diffusant de l’information au réseau des conseillers commerciaux de tout le nord de l’Ontario et en dirigeant les entreprises vers le Centre du commerce international au besoin. FedNor fait aussi la promotion des missions commerciales, Le rôle de FedNor en matière de commerce consiste à encourager l’utilisation du commerce électronique et l’exportation comme moyens pour les entreprises nord-ontariennes d’exploiter les marchés mondiaux et d’accroître la part des marchés national et international que détient la région ainsi qu’à aider les entreprises, les associations sectorielles et les réseaux de petites et moyennes entreprises à mettre sur pied de nouveaux programmes d’exportation et à élargir les programmes existants. FedNor appuie un vaste éventail d’activités axées sur le commerce. La mission de FedNor est de promouvoir la croissance économique, la diversification, la création d’emplois et l’autonomie à long terme des collectivités du nord de l’Ontario, en collaborant avec des partenaires communautaires et d’autres organismes afin d’améliorer l’accès au capital, à l’information et aux marchés des petites entreprises. Résumé du programme VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 47 Initiative fédérale de développement économique pour le nord de l’Ontario (FedNor) Initiative fédérale de développement économique pour le nord de l’Ontario (FedNor) Ministère Des possibilités de réseautage et des initiatives visant à célébrer les réalisations des femmes en affaires. Des outils de marketing et de commerce afin d’aider les femmes d’affaires a présenter leurs produits et services dans de nouveaux marchés et à participer plus activement au commerce. Une aide spécialement conçue pour les entrepreneures, dont un partenariat avec le journal Northern Ontario Business afin de donner le jour au site Web Influential Women of Northern Ontario. Ce site interactif permet aux femmes du Nord de réseauter à longueur d’année et il leur procure des renseignements sur les débouchés qui s’offrent à elles dans leurs régions respectives. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés George Pacholczak 244, rue Lincoln (Thunder Bay) Ontario P7B 5L2 Tél. : (807) 766-1806 Sans frais : 1 (877) 333-6673 Personne-ressource clé, Virage international Karen Streich Agente principale, Politique et Planification Tél. : (705) 941-2066 Courriel : [email protected] ou Tom Dodds Directeur, Industrie Canada Compétitivité des entreprises (FedNor) Tél. : (705) 941-2074 Courriel : [email protected] Principales personnesressources, FedNor URL: http://fednor.ic.gc.ca/ Personnes-ressources Établir une entreprise Initiative fédérale de développement économique pour le nord de l’Ontario (FedNor) FedNor travaille de concert avec les gens du Nord, leur offrant les outils dont ils ont dit avoir besoin pour créer une économie locale dynamique productrice d’emplois intéressants et durables. FedNor propose plusieurs liens vers des sites Internet liés au démarrage d’une petite entreprise. FedNor constitue le principal véhicule dont se sert le gouvernement fédéral pour encourager l’investissement, l’innovation et le commerce dans le nord de l’Ontario. FedNor a également préparé un répertoire des personnes-ressources en gestion du matériel pour le compte des gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux, qui sera mis à la disposition des entrepreneurs du nord de l’Ontario. FedNor apportera son concours à une série de colloques donnés par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada qui se tiendront dans les principaux centres du nord de l’Ontario. On y traitera, entre autres, des sujets suivants : “ Principes de base ”, “ La vente de services ” et “ Rédiger une proposition efficace ”. Dans le cadre de son mandat, FedNor s’est engagée à sensibiliser les fournisseurs et les acheteurs aux possibilités d’approvisionnement et à leur simplifier l’accès au service des achats du gouvernement fédéral. Des statistiques qui Initiative fédérale Au cours de l’année dernière, FedNor a créé une de développement comptent vaste base de données, qui contient une foule de économique pour renseignements de nature socio-économique et le nord de autre sur le nord de l’Ontario. Les usagers et l’Ontario usages éventuels de la base de données sont (FedNor) nombreux. Celle-ci peut aider les entrepreneurs qui VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 48 Faire affaire avec le gouvernement Initiative fédérale de développement économique pour le nord de l’Ontario (FedNor) appuie les réseaux locaux qui font la promotion et qui améliorent le commerce, et encourage la formation dans le domaine du commerce. En ce qui concerne le contrôle de la participation des femmes à ses programmes, FedNor promouvoit activement ces auprès de toutes les personnes, indépendamment Courriel : [email protected] Téléc. : 1 (807) 346-8474 Les Femmes d’affaires et le commerce Nom du programme Perfectionnement des compétences Ce site procure des renseignements sur les outils essentiels aux exportateurs canadiens, y compris : • des renseignements sur la formation et le financement dans le domaine de l’exportation; • un calendrier des missions commerciales et des missions commerciales virtuelles à venir; Le ministère a créé ce site pour fournir aux femmes qui dirigent des PME l’information et l’aide dont elles ont besoin. Le site est conçu pour les entreprises qui désirent se lancer dans l’exportation ou améliorer leurs résultats dans ce domaine. Résumé du programme Les projets axés sur le commerce en général se définissent comme l’établissement et le maintien de réseaux d’expansion, la réalisation d’études de faisabilité et toute autre activité à l’appui des petites et moyennes entreprises commerciales ainsi que du développement de l’entrepreneuriat ou du développement économique que ne couvre aucune autre initiative du volet commerce. L’expansion des exportations se définit comme toute activité liée à l’expansion des exportations et aux marchés intérieurs. Le perfectionnement des compétences se définit comme toute formation liée au commerce ou activité de perfectionnement des aptitudes. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 49 Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) Ministère Initiative fédérale de développement économique pour le nord de l’Ontario (FedNor) se lancent en affaires à cerner leur marché. Les Femmes d’affaires et le commerce constitue présentement la meilleure source de renseignements, de programmes et de services pour les femmes propriétaires d’entreprise en général et particulièrement les femmes qui songent à exporter ou qui exportent activement. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés FedNor offre des activités de perfectionnement des compétences, notamment : • des ateliers pour les femmes sur l’expansion des exportations; • des séances de sensibilisation aux affaires; • des conférences sur le renforcement des capacités économiques; • de la planification stratégique. de leur sexe. Cette façon de faire constitue toutefois un moyen d’évaluer si un projet qu’elle songe à soutenir cible les femmes. Personnes-ressources Krista Robertson Déléguée commerciale, Dossier des femmes entrepreneures Services à l’exportation pour les PME 125, promenade Sussex Ottawa (Ontario) K1A 0G2 URL: http://www.dfait-maeci.gc.ca/b usinesswomen/menu-fr.asp Personnes-ressources NEÉF, le Programme Nouveaux exportateurs aux États frontaliers est un outil d’initiation à l’exportation conçu à l’intention des sociétés canadiennes qui n’exportent pas encore vers les États-Unis. Ce programme initie les exportateurs aux rudiments de l’exportation notamment en leur fournissant des renseignements pratiques sur les exportations ainsi que des contacts directs avec les marchés américains. EXPORT É.-U. est un programme aidant les entreprises canadiennes qui exportent déjà vers les États-Unis. En combinant des séances données par des experts de l’industrie, la visite d’une importante foire commerciale nationale ou régionale et des rencontres avec des distributeurs, des représentants et des acheteurs, EXPORT É.U. vise à aider les entreprises qui exportent déjà vers les États-Unis à élargir leurs marchés vers d’autres régions des États-Unis. Exportation É.-U. : NEÉF, EXPORT É.-U. et CONTACTS EXPORT Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 50 CanadExport est le bulletin spécialisé bimensuel du MAECI. Il informe les gens d’affaires canadiens des activités liées à l’exportation telles que les nouveaux débouchés commerciaux et les possibilités d’investissement, les politiques, les programmes et services, les événements à venir (les salons professionnels et les missions), les publications, les réussites de vente et les stratégies gagnantes. Les chroniques comprennent des suppléments propres au pays. CanadExport est offert en copie papier ou sous forme électronique. CanadExport le délégué commercial virtuel; des conseils de voyage pour les femmes; des histoires de réussite et des conseils pour les exportatrices; des programmes d’aide ainsi que d’autres programmes du gouvernement et du secteur privé axés sur le commerce offerts aux femmes en commerce. Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) • • • • On organise une mission commerciale réservée aux femmes qui aura lieu à Atlanta le 8 mars 2004. Les autres missions commerciales chapeautées par Export É.-U. ne comportent pas d’élément sexospécifique et ne recueillent pas de statistiques hommes-femmes sur les propriétaires d’entreprise afin de déterminer le taux de participation des femmes. Principale personne-ressource principale pour la mission commerciale de femmes à Atlanta : Export É.-U. : personneressource Jocelyn Guimond Direction de l’expansion des affaires aux É.-U. Tél. : (613) 996-6192 Téléc. : (613) 944-9119 Courriel : [email protected] URL: http://www.dfaitmaeci.gc.ca/geo/usa.nebsf.asp URL: http://www.dfaitmaeci.gc.ca/français/news/ne wsletr/canex Sans frais : 1 (800) 267-8376 ou Tél. : (613) 944-4000 (InfoCentre) ou (613) 996-2225 Téléc. : (613) 996-9276 Ben Gailor Directeur adjoint, Exportation Services aux PME – Direction de l’appui aux marchés (613) 944-0494 Courriel : [email protected] Tél. : (613) 996-4785 Téléc. : (613) 943-8820 Le programme NEXAS prévoit de la formation et des activités préparatoires en vue d’une mission commerciale de cinq jours dans des marchés clés d’Amérique du Sud. NEXAS permet à de nouvelles entreprises d’exploiter des débouchés en Amérique du Sud, met en valeur les capacités du Canada et trouve des partenaires, des distributeurs, des représentants et des acheteurs. Le Centre des études de marché (CEM) produit à l’intention des exportateurs canadiens des rapports concis faisant état des résultats d’études sectorielles menées sur des marchés étrangers. Chaque rapport indique les débouchés sur les marchés étrangers en présentant un survol du marché, une section sur les clients et les circuits de distribution, une analyse des principales questions relatives à l’accès au marché et une liste NEXSA – Nouveaux exportateurs vers l’Amérique du Sud Centre des études de marché (CEM) Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 51 Lorsque les agents de commerce du Canada prennent connaissance d’une occasion d’affaires, ils s’adressent au COAI. L’équipe d’experts du COAI repère et contacte les exportateurs canadiens éventuels. Plusieurs de ces débouchés représenteront des ventes à l’exportation pour les sociétés canadiennes, ou des transactions futures, des nouveaux partenaires, des nouveaux fournisseurs, ou encore le développement de nouveaux produits qui sauront répondre aux besoins de l’acheteur étranger. Le COAI offre un service de jumelage faisant le lien entre les acheteurs étrangers et les entreprises canadiennes. Le Centre travaille en coopération avec les agents de commerce du Canada qui sont situés à travers le monde dans les ambassades et les consulats. Centre des occasions d’affaires internationales (COAI) Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) Le Programme CONTACTS EXPORT vient en aide aux entreprises canadiennes qui n’exportent pas encore aux États-Unis en leur offrant des séminaires (donnés au Canada) qui couvrent les rudiments de l’exportation. Pour plus d’information, communiquez avec les Centres de commerce international de chaque province. Les rapports sont disponibles en ligne à : http://www.infoexport.gc.ca ou par télécopieur : (613) 944-4500 URL: http://www.infoexport.gc.ca Personne-ressource, COAI 125, promenade Sussex Ottawa (Ontario) K1A 0G2 Téléc. : (613) 996-2635 Courriel : [email protected] URL: http://www.e-leads.ca/cancom panies/default-f.asp Mary-Louise Goodie Tél. : (404) 532-2020 Les missions offrent aux exportateurs débutants comme aux exportateurs expérimentés l’occasion d’apprendre à conduire des affaires dans un marché étranger et à mener des études de marché sur le terrain. Les délégués commerciaux ont pour mandat de promouvoir et de protéger les intérêts commerciaux et économiques du Canada sur le marché international. Ces délégués aident les entreprises canadiennes, nouvelles ou expérimentées, qui ont procédé à des études de marché et trouvé leurs marchés cibles, en particulier les PME, à tirer parti des débouchés sur le marché international; ils font la promotion de l’investissement étranger et de l’acquisition de technologies étrangères. Missions commerciales Service des délégués commerciaux à l’étranger Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 52 Plus de 800 délégués et agents commerciaux sont **Pour être admissibles à ce programme, les entreprises doivent être inscrites auprès du Réseau mondial d’information sur les exportations (WIN Exports). Le PDME vise à augmenter les ventes à l’exportation de biens et de services canadiens en partageant avec les entreprises le coût des activités qu’elles ne peuvent ou ne veulent pas assumer seules, leur permettant ainsi de réduire les risques inhérents à la pénétration d’un marché à l’étranger. Le PDME destiné aux entreprises comporte trois volets principaux : • les stratégies de développement des marchés (SDM); • les petites entreprises ou nouveaux exportateurs; • les soumissions pour des projets d’immobilisation. PDME – Programme de développement des marchés d’exportation Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) des principales activités promotionnelles et des personnes-ressources. Il n’y a aucun programme conçu pour les entrepreneures. Ce service a pour but de réunir des fournisseurs et des clients. On ne cherche pas, comme tel, à savoir si le propriétaire d’entreprise est un homme ou une femme. Pour obtenir de l’information sur le Service des délégués commerciaux : http://www.infoexport.gc.ca/iefr/Help.jsp URL: http://www.dfait-maeci.gc.ca/p emd/menu-fr.asp Missions commerciales virtuelles Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) Les missions commerciales virtuelles permettent aux nouveaux exportateurs et à ceux dont le budget de voyage et de recherche est limité de rencontrer des clients éventuels et des agents responsables du commerce, de connaître les besoins, la situation et les lois relatives au commerce du marché étranger, d’établir des relations d’affaires et même de signer des contrats ― le tout sur Internet. À titre de membres du DCV, les entreprises reçoivent une page Web personnalisée contenant de l’information commerciale et des débouchés d’affaires portant sur leurs marchés et secteurs d’intérêt. Les entrepreneurs peuvent demander des services en ligne aux délégués commerciaux responsables de leur secteur dans les marchés qui les intéressent. Les membres seront informés dès que de nouveaux renseignements portant sur leurs marchés et secteurs d’intérêt sont disponibles et les services partagent de l’information sur leur entreprise avec les 500 délégués commerciaux en poste dans 140 villes aux quatre coins du monde. Le Délégué commercial virtuel (DCV) est une porte d’accès personnel au Service des délégués commerciaux du Canada. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 53 Délégué commercial virtuel (anciennement WIN Exports) Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) au service des entreprises canadiennes dans plus de 134 bureaux répartis dans le monde entier. Tous les bureaux offrent six services de base : • aperçu du potentiel du marché; • recherche de contacts clés; • information sur les entreprises locales; • renseignements pour les visites; • rencontre personnelle; • dépannage. Travail indépendant (un volet des programmes d’assurance-emploi [AE]) Développement des ressources humaines Canada (DRHC) Est admissible la personne qui, en application de la Loi sur l’assurance-emploi, réunit les conditions suivantes : a) pour qui une période de prestations a été établie ou a pris fin au cours des 36 mois précédant la date de la demande d’aide; Cette prestation permet aux prestataires d’assurance-emploi admissibles de bénéficier d’un soutien financier (y compris l’aide au revenu, le remboursement des frais supplémentaires liés à la participation à la prestation, tels que la garde de personnes à charge, les besoins et le transport des personnes handicapées, ou les frais de subsistance), d’une aide à la planification et d’encadrement au moment de démarrer leur propre entreprise. En tant que partie intégrante des services corporatifs de DRHC, la Direction de la politique et de l’analyse selon les sexes appuie la mission de DRHC afin de permettre aux Canadiens et aux Canadiennes de participer pleinement à leur milieu de travail et à la collectivité en favorisant une vision d’excellence en matière de politiques et de programmes qui tient compte des sexospécificités. Par conséquent, l’analyse comparative entre les sexes sert de cadre et de processus analytiques qui sensibilisent ses spécialistes aux considérations liées aux sexospécificités et à d’autres questions d’équité. La prestation Aide au travail indépendant a pour objectif d’aider les chômeurs à se préparer en vue du marché du travail, à trouver un emploi et à le conserver, ce qui permet de réaliser des économies dans le Compte d’assurance-emploi. Résumé du programme VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 54 Direction de la politique et de l’analyse selon les sexes (PAS) Nom du programme Développement des ressources humaines Canada (DRHC) Ministère Bien que le Programme de travail indépendant ne s’adresse pas spécialement aux femmes, une certaine souplesse, à l’échelon local, permettrait de cibler des programmes sur des clientèles précises, notamment les femmes, les personnes handicapées et les minorités visibles, pour lesquelles il y a un besoin ou un écart sur le marché du travail. DRHC ne semble pas offrir de programmes pour les femmes en commerce ni avoir de programme en place réservé aux entrepreneures. La Direction de la politique et de l’analyse selon les sexes pourrait toutefois être le meilleur bras du ministère pour commencer. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés Personne-ressource Sylvie Heartfield Analyste principale en matière de politiques Direction générale des programmes d’emploi Tél. : (819) 953-7441 Téléc. : (819) 994-2314 Courriel : [email protected] Gita Sud Analyste de la politique, Direction PAS Tél. : (819) 953-0052 Personne-ressource, DRHC : Cassaundra Iwankow Directrice, Direction de la politique et de l’analyse selon les sexes (PAS) Tél. : (819) 994-3779 Personnes-ressources VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 55 ou b) pour qui une période de prestations de maternité ou parentales a été établie dans les 60 mois précédant la date de demande d’aide; période après laquelle la personne, qui désire maintenant réintégrer le marché du travail, est demeurée sans emploi afin de prendre soin d’un nouveau-né ou d’un enfant récemment adopté. Nom du programme Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs clés Le MAINC est à publier un guide à l’intention des femmes entrepreneures autochtones. Cette ressource vise à initier les femmes autochtones aux rudiments du démarrage d’une petite ou moyenne entreprise. La voie du succès est un guide de planification pour les femmes entrepreneures autochtones que l’on pourra se procurer sur copie papier et sur Internet plus tard cette année. Le rôle à jouer par le MAINC dans le développement Le MAINC veillera, lors de son économique des Premières nations, des Inuits et des examen des données du Innus consiste à faciliter les partenariats, à aplanir les recensement 2001, à faire une analyse des enjeux hommesobstacles et à multiplier les débouchés afin de leur femmes liés à l’emploi et au permettre de participer davantage à la croissance économique locale, régionale et nationale par le biais revenu à l’échelon communautaire et à comparer les d’un soutien à la création d’entreprises et de données des recensements de programmes de développement économique. 1996 et de 2001 afin de bien saisir la contribution des femmes à l’économie des collectivités. Résumé du programme VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 56 Politiques, Ministère des Affaires indiennes et sensibilisation et défense des intérêts du Nord canadien (MAINC) Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien (MAINC) Ministère Diane Riley Agent de programme Division des affaires économiques Tél. : (819) 997-8383 Courriel : [email protected] Principale personne-ressource : Katheryn Fournier Analyste des politiques Tél. : (613) 997-1033 Courriel : [email protected] Personnes-ressources Entreprise autochtone Canada (EAC) Outils de diagnostic et d’analyse des entreprises Industrie Canada Industrie Canada Ces services en direct sont conçus pour aider les propriétaires d’entreprises à évaluer les points forts et les faiblesses de leur entreprise, en leur L’aide au commerce et à l’expansion des marchés peut être offerte pour la planification d’entreprise, les coûts en capital, le marketing, le financement de soutien aux affaires pour l’expansion des ventes dans les marchés régionaux, nationaux ou internationaux. EAC offre une aide financière, des renseignements et des documents ainsi que l’aiguillage vers d’autres sources éventuelles de financement ou de soutien en affaires. Les clients doivent être des particuliers, Indiens, Métis ou Inuits d’origine, ou des organisations ou sociétés de développement appartenant majoritairement à des Autochtones. Même si elle appuie un vaste cadre d’objectifs gouvernementaux et ministériels, EAC se concentre sur un ensemble particulier de priorités visant à promouvoir la création, la croissance et l’expansion d’entreprises, dans l’environnement en évolution rapide d’aujourd’hui. Ces priorités sont l’innovation, le commerce et l’expansion des marchés, le tourisme, le développement de l’entrepreneuriat jeunesse et le raffermissement des organisations financières et de développement d’entreprises autochtones qui poursuivront ce travail dans les années à venir. Entreprise autochtone Canada est un programme d’Industrie Canada qui favorise la croissance du commerce en tant que moyen, pour les Autochtones, de parvenir à l’autonomie économique. Résumé VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 57 Nom du programme Ministère La programmation d’Entreprise autochtone Canada est offerte à tous les Autochtones et plus de 2 000 entrepreneures ont obtenu l’appui d’EAC. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs-clés Mary Lou Bird Gestionnaire par intérim, Politique et recherche Tél. : (613) 952-4152 Courriel : [email protected] Info-ressources EAC Bureaux régionaux partout au Canada ou www.abc-eac.gc.ca Personnes-ressources CONTACT! Le Réseau canadien de gestion – Centre de ressources pour femmes d’affaires Industrie Canada Impôts, taxes et règlements Statistiques et analyses des entreprises Affaires électroniques Financement Gestion des ressources humaines Exportation/importation Innovation, recherche et développement/technologie Vendre au gouvernement/appels d’offres Parmi les renseignements supplémentaires concernant les femmes d’affaires qu’on peut obtenir d’Industrie Canada, il faut mentionner : • Programmes (séminaire de formation en entrepreneuriat pour les femmes) • Articles (c.-à-d. profils d’entreprises appartenant à des femmes autochtones au Canada) • Revues et bulletins (p. ex., Wired Women Magazine) • Librairies en direct • Organisations (i.e. Fédération canadienne des clubs de femmes de carrières libérales et commerciales), • Bureaux d’aide aux femmes d’affaires (c.-à-d. Association canadienne des femmes cadres et entrepreneures) Le Centre de ressources pour femmes d’affaires est un guichet unique de ressources contenant des liens ainsi que renseignements sur les organismes et associations d’entrepreneures. • • • • • • • • VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 58 portaildesaffaires.ca (Services aux entreprises canadiennes) Industrie Canada offrant des outils et méthodes thématiques, des cours, colloques et conférences, ainsi que d’autres ressources. Le portaildesaffaires.ca offre un accès unique à la totalité de l’information et des services gouvernementaux nécessaires pour démarrer, exploiter et faire grandir une entreprise. On y trouve de l’information et des liens aidant les entrepreneurs canadiens sur les plans suivants : • Démarrage d’entreprise En plus d’avoir établi un centre de ressources pour femmes d’affaires, qui offre aux entrepreneures de l’information sur les organisations et associations d’entrepreneures, Industrie Canada travaille en étroite collaboration avec Condition féminine pour recueillir des données sur les PME en général. Industrie Canada n’offre aucun programme axé sur les femmes d’affaires en commerce. Toutefois, le ministère recueille de l’information sur les entrepreneurs des minorités et, de cette façon, recueille de l’information sur les entrepreneures. URL : Joanne Spanton Carol Bruce Gestionnaire, développement Commerce international – Planification stratégique (613) 957-8267 Courriel : [email protected] Personne-ressource à Industrie Canada : Vania Karam Tél. : (613) 946-2549 Courriel : [email protected] URL : http://strategis.ic.gc.ca/SSG/1/ mi06730f.html URL : http://strategis.ic.gc.ca Voir aussi : http://www.portaildesaffaires.ca/fr/hi/ Centres de commerce international (CCI) Strategis! Industrie Canada Industrie Canada Strategis est le comptoir d’information commerciale d’Industrie Canada. Il offre aux entrepreneurs canadiens des liens Internet et de l’information pour trouver les services destinés aux PME, notamment : • Stratégies d’affaires et plans d’action VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 59 Innovation au Canada : Informateur commercial Industrie Canada entrepreneures) Histoire du succès Répertoires Le site Web des ressources pour les femmes d’affaires fait partie de CONTACT! Le Réseau canadien de gestion. La page de l’Informateur commercial du site Web d’Industrie Canada offre de liens vers une variété de ressources permettant d’effectuer des recherches sur le marché, de préparer des plans de marketing, d’obtenir des renseignements sur la concurrence, des bases de données pour l’industrie et le marché et d’autres ressources pertinentes pour les entrepreneurs canadiens (cependant, rien d’expressément axé sur les femmes). Il existe des CCI partout au Canada, offrant des services complets aux entreprises canadiennes. Les CCI offrent une gamme complète de services de développement commercial, notamment : • services-conseils à l’exportation; • renseignements sur les marchés internationaux; • débouchés commerciaux; • plans de marketing international; • accès aux programmes et services d’exportation, par exemple Programme de développement des marchés d’exportation; • recrutement des participants pour les foires commerciales et les missions à l’étranger; • recommandations concernant les conférences et colloques liés au commerce; • publications commerciales d’Équipe Canada Inc. et d’autres. • • Strategis contient un lien vers CONTACT! Le Réseau canadien de gestion – Centre de ressources pour les femmes entrepreneures. Par voie de conséquence, par ce service, Industrie Canada a également donné son appui au Groupe de travail du Premier ministre sur les femmes entrepreneures, mais encore une fois, aucune activité ne porte expressément sur les femmes exportatrices. URL : http://strategis.ic.gc.ca/ URL : http://innovation.gc.ca/scdt/inn ovation/interface2.nsf/frndoc/8. html Info-ressource : 235, rue Queen, pièce 894 E Ottawa (Ontario) Courriel : [email protected] Gestionnaire, marketing et relations de programme (APO) Tél. : (613) 954-4059 Courriel : [email protected] Une approche mondiale… Exportez vos services! Ce service d’information est le fruit d’un effort conjoint d’Industrie Canada, du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international ainsi que des exportateurs de services. Il est également offert gratuitement sur cédérom (mentionner le code 257 TB), qui comporte certaines fonctions interactives et des clips vidéos. Le site Une approche mondiale… Exportez vos services! est un site complet d’information destiné aux exportateurs de services désireux d’améliorer leurs chances de succès sur les marchés étrangers. On y trouve des réponses aux questions fréquentes sur les services d’exportation; il y est possible de préciser son exportabilité et on y trouve des moyens pour se préparer au commerce international. On y trouve aussi des renseignements sur les marchés mondiaux pour lexportateurs de services, de l’aide, des publications, des contacts utiles et des conseils d’exportation. Le site offre aussi de nombreux liens précieux vers d’autres sources pertinentes d’information. Événements liés aux exportations Débouchés en approvisionnement Recherche sur les marchés internationaux et guides commerciaux Lien « Créez votre propre analyse de marché, selon vos besoins » Lien « Une approche mondiale… Exportez vos services! » Lien sur les débouchés commerciaux vers les acheteurs nord-américains Accès au site des Centres de commerce international Statistiques sur le commerce et l’investissement et d’autres sites liés au commerce et à l’investissement. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 60 Industrie Canada • • • • • • • • Strategis offre des liens aux femmes d’affaires concernant les réseaux du Web, notamment en commerce. Une approche mondiale… Exportez vos services! URL : http://strategis.gc.ca/twv Sans frais : 1-800-267-8376 Tél.: (613) 944-4000 Nom du programme Rôle stratégique de CFC Il existe une vaste gamme d’enjeux qui ont des répercussions sur l’égalité des sexes. De plus, nombre de ministères fédéraux sont responsables de ces questions, ce qui comporte des incidences sur d’autres intervenants. Par voie de conséquence, en 2001, CFC a dégagé trois rôles complémentaires qu’elle a adoptés : • Courtier du savoir en matière d’égalité des sexes : CFC facilite l’interaction et le partage de l’information entre intervenants. Elle joue un rôle clé pour sensibiliser ses clients aux débouchés afin qu’ils puissent donner des opinions efficaces et opportunes dans le cadre du mécanisme fédéral d’élaboration des politiques. • Portail d’information : CFC sert de passerelle d’information sur l’égalité des sexes au sein du gouvernement fédéral et pour les collectivités du pays. CFC met en rapport les personnes qui ont des besoins et celles qui offrent des solutions. • Centre d’expertise : CFC cherche activement à promouvoir les pratiques exemplaires et Condition féminine Canada (CFC) est l’organisme fédéral faisant la promotion de l’égalité des sexes et de la pleine participation des femmes à la vie économique, sociale, culturelle et politique du pays. CFC concentre son travail dans trois secteurs : -relever l’autonomie et le bien-être économiques des femmes; -éliminer la violence systémique contre les femmes et les enfants; -faire progresser les droits humains des femmes. Résumé VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 61 Condition féminine Ministère Les trois centres d’intérêt des CFC avantagent les entrepreneures, mais prennent une importance particulière les activités de CFC qui favorisent l’autonomie et le mieux-être économique des femmes. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs-clés Soraya Hassanali Analyste des politiques Tél. : (613) 995-4112 Courriel : [email protected] Info-ressource Nora Fyle, analyste des politiques Tél. : (613) 995-4645 Courriel : [email protected] URL : http://www.swc-cfc.gc.ca/ ou encore : http://www.swc-cfc.gc.ca/pubs /guidetoprograms/guidetoprog rams_2_e.html Personnes-ressources Partenariats et collaboration Le Fonds de recherche en matière de politiques Condition féminine Condition féminine Voici quelques recherches touchant les femmes d’affaires et les femmes et le commerce : Les Canadiennes et le commerce : survol des principaux enjeux, 2000 Commerce international : intégration des considérations liées à l’égalité entre les sexes dans le processus d’élaboration des politiques : La Direction de la recherche a la tâche de mettre en œuvre et d’administrer le Fonds de recherche en matière de politiques, qui finance la recherche indépendante innovatrice en matière de politique sur des questions récentes et l’égalité des sexes. Dans le cadre de ses activités de planification et priorités, CFC s’est engagée à favoriser le partenariat avec des intervenants clés pour obtenir des changements institutionnels spécifiques. Dans ce cadre, CFC continue à établir des partenariats efficaces à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement, de même qu’avec des organisations non-gouvernentales, de façon à amorcer les premiers pas vers une meilleure compréhension des enjeux et l’adoption de cultures et mécanismes de gestion différents dans certaines institutions qui ont des répercussions sur un nombre important de femmes. Ce guide du gouvernement fédéral offre aux femmes une liste de services gouvernementaux offerts, notamment des liens vers le site Web Les femmes d’affaires et le commerce et celui de la Banque fédérale de développement. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 62 Guide des programmes et des services du gouvernement fédéral à l’intention des femmes 19992000 Condition féminine partage ses connaissances et ses cadres de travail avec des intervenantes, des intervenants et des partenaires, afin de les aider dans leurs efforts pour faire progresser l’égalité dans le cadre de leurs programmes et politiques. Intégration des différences entre les sexes dans la politique commerciale du Canada : étude de cas sur la Établir des modèles canadiens pour intégrer aux accords commerciaux une perspective intégrant la sexospécificité : APEC et OMC Autres thèmes de recherche approuvés récemment : Le rôle de leadership de CFC au sein du Comité sur le développement du commerce international pour les femmes est un indice de son engagement constant à favoriser les partenariats interministériels. Direction du Programme de promotion de la femme et des opérations régionales La Direction du Programme de promotion de la femme et des opérations régionales gère la mise en œuvre du Programme de promotion de la femme, qui offre une aide financière et technique aux femmes et à d’autres organisations bénévoles de l’ensemble du pays pour promouvoir l’égalité des femmes. Par son rôle à des opérations régionales, la Direction doit également veiller à la mise en œuvre régionale du mandat du ministère. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 63 Condition féminine Le Fonds de recherche de CFC en matière de politique est également présent dans la promotion de l’entrepreneuriat dans le cadre de l’engagement du ministère à augmenter l’autonomie économique. Dans ses efforts en ce sens, CFC appuie nombre de projets visant ce qui suit : • dégager les obstacles à l’entrepreneuriat féminin; • promouvoir des stratégies innovatrices pour aider les femmes à se lancer dans le développement d’une entreprise; • explorer les ressources et les systèmes d’appui pour les femmes entrepreneures. initiatives et leçons, décembre 2000 Politique internationale en matière de commerce : une introduction, (préparée pour Condition féminine Canada), mars 2000 Commerce international : intégration des considérations liées à l’égalité entre les sexes dans le processus d’élaboration des politiques : initiatives et leçons, décembre 2000 Les activités internationales de Condition féminine Canada visant à promouvoir l’avancement de la femme : points saillants (1998-2002) Par son Programme de promotion de la femme, CFC offre une aide financière et technique aux organisations féminines travaillant en faveur de l’égalité des sexes. Cet appui a permis à divers organismes de faire face à une vaste gamme de questions d’égalité des sexes. Accès au commerce extérieur pour les femmes handicapées Les accords commerciaux, les services de santé et la santé des femmes Sauvegarder les mesures proactives d’équité en emploi au Canada à l’heure des accords de commerce Du commerce de la fourrure au libre-échange : les accords commerciaux et les femmes autochtones au Canada mobilité de la main-d’œuvre dans les accords commerciaux VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 64 L’aide technique va de services d’aiguillage à d’autres sources de financement afin d’aider les organisations à établir des nouveaux partenariats. Par l’entremise du Programme de promotion de la femme, CFC a financé le numéro d’octobre 2002 de Les Cahiers de la femme, Women, Globalization and International Trade. Nom du programme Équipe Canada Inc. aide également les PME à trouver des solutions touchant ce qui suit : • financement de développement des marchés; • fonds de roulement; Équipe Canada Inc. aide les petites entreprises à se préparer à l’exportation en leur offrant ce qui suit : • guides de préparation à l’exportation; • formation aux techniques d’exportation; • préparation aux marchés internationaux; • colloques/ateliers. Équipe Canada Inc. aide les petites entreprises sur les plans suivants : • évaluer leur état d’exportabilité; • préparer et mettre en œuvre leurs plans d’exportation; • participer aux foires commerciales; • se joindre à des missions commerciales; • trouver des partenaires; • recueillir de l’information et du renseignement sur les marchés. Équipe Canada Inc. est un réseau de plus de 20 ministères et organismes fédéraux travaillant de concert avec les provinces et les territoires et d’autres partenaires afin d’aider les entreprises canadiennes à se préparer pour le marché mondial. Équipe Canada Inc. offre une vaste gamme d’outils conçus pour aider les entreprises à penser « exportabilité », développer un potentiel d’exportation pour les entreprises canadiennes ou favoriser leur expansion vers de nouveaux marchés. Résumé VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 65 Équipe Canada Inc. Ministère Équipe Canada Inc. effectue un sondage auprès de ses utilisateurs aux deux ans, d’après l’utilisation des services d’information sur l’exportation et les données recueillies dans l’enquête sur la satisfaction des clients, qui se trouve à la page des services aux membres de son site. Pour l’essentiel, elle recueille les données sur les types d’exportateurs à l’aide des services d’Équipe Canada. Équipe Canada Inc. est essentiellement un comptoir multiservices fournissant des renseignements sur les ressources gouvernementales en matière d’exportation. De la sorte, l’information de programmes offerte par l’entremise d’Équipe Canada Inc. dépend des ministères qui y participent. Ainsi, si tel ou tel ministère n’offre pas de programmes spécifiques aux entrepreneures ou ne les classent pas comme tels, Équipe Canada ne le fait pas. Toutefois, Équipe Canada Inc. fournit des renseignements généraux sur les programmes destinés aux exportateurs canadiens et accessibles aux entrepreneures. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs-clés Candice Rice Centre du commerce international – délégué commercial de Toronto Info-contact : Nicole d’Entremont Gestionnaire des communications en marketing Équipe Canada Inc. (613) 952-6550 Courriel : dentremont.Nicole@exportsou rce.ca Personnes-ressources Services d’information sur l’exportation (SIE) Les ressources du site Web des Services d’information sur l’exportation d’Équipe Un agent d’information bien formé est prêt à répondre à vos questions ou à vous aiguiller vers les nombreux services d’exportation offerts. Le service est actif du lundi au vendredi de 9 h à 17 h dans chaque fuseau horaire du Canada. Un des volets précieux des services d’Équipe Canada Inc. est son numéro sans frais de services d’information sur l’exportation, offertpar les centres de services aux entreprises du Canada. Exploité par 13 centres de services aux entreprises du Canada dans l’ensemble du pays, le SIE interrelie les entreprises à une vaste gamme de compétences et services gouvernementaux en matière d’exportation. Que vous exportiez actuellement ou que vous soyez nouveau venu aux débouchés des marchés mondiaux, ces services vous permettront de trouver plus facilement le programme, les services ou spécialistes-conseils appropriés. Équipe Canada Inc. a aussi de nombreux guides en direct portant sur certains aspects de l’exportation et offerts à l’adresse : www.exportsource.ca/guides VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 66 Équipe Canada Inc. atténuation des risques à l’étranger; financement des acheteurs étrangers à moyen ou long terme; financement des transactions. Lorsqu’une petite entreprise, après des recherches, a sélectionné son marché cible, Équipe Canada Inc. l’aide dans ce qui suit : • perspectives de marché; • recherche de contacts clés; • renseignements pour les visiteurs; • renseignements sur les entreprises locales; • dépannage. • • • Les données colligées sont sélectionnées par les ministères qui contribuent. Services d’information sur l’exportation Sans frais : 1-888-811-1119 Séries d’ateliers Destination : marchés internationaux Équipe Canada Inc. Les ateliers Destination : marchés internationaux, d’une durée de trois heures, permettant de se familiariser avec le commerce international. Les ateliers de cette série permettent de comprendre les avantages et les défis inhérents à l’exportation de produits et services et tout ce que cela suppose. Voici les ateliers offerts : • initiation au commerce international; • initiation à la recherche sur les marchés internationaux; Le meilleur endroit pour commencer votre recherche est le portail ExportSource d’Équipe Canada Inc. à l’adresse : exportsource.ca. Au Canada, c’est la source en direct la plus complète de renseignements sur l’exportation; ouvrir l’accès aux ressources des ministères et organismes fédéraux et de nombreux autres partenaires. ExportSource peut vous aider dans ce qui suit : • évaluer l’exportabilité de vos produits et services; • préparer votre plan d’exportation; • trouver des meilleures sources d’aide à l’exportation; • commercialiser et financer vos exportations; • lancer vos produits et services sur le marché. Il existe nombre d’autres ressources disponibles sur Exportsource; si vous ne savez où commencer pour trouver quelque chose, voyez d’abord ce site. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 67 Exportsource Équipe Canada Inc. Canada comprennent : • Carnet de route pour l’exportation • Guide pas-à-pas à l’exportation, pilotant les entreprises dans le mécanisme d’exportation • Plan d’exportation interactif, grâce auquel les propriétaires d’entreprise peuvent préparer leur propre plan d’exportation • Ateliers de Destination : marchés internationaux, où l’on peut acquérir les techniques nécessaires pour exporter… et d’autres services et outils à l’intention des exportateurs canadiens. Exportsource publiera certains changements dans un proche avenir, afin de faire ressortir davantage l’information sur les produits et services. Exportsource n’est pas spécifiquement destiné aux femmes propriétaires d’entreprises, mais elles peuvent y trouver des renseignements sur l’exportation. Ceci posé, par contre, Exportsource n’offre pas de lien pour les femmes d’affaires en commerce. Ateliers Destination : marchés internationaux Info-ressource Mary Cuddihy Coordonnatrice du programme Tél. : 1 800 561-3488 Téléc. : (613) 230-6808 Courriel : [email protected] URL : http://www.exportsource.ca Pour trouver les meilleures sources canadiennes de services d’exportation, il faut utiliser le Carnet de route pour l’exportation d’Équipe Canada Inc. Que vous soyez un nouvel exportateur cherchant à percer sur les marchés mondiaux ou un homme d’affaires chevronné essayant de maximiser ses efforts d’exportation ou de pénétrer de nouveaux marchés, le Carnet de route pour l’exportation est un moyen sûr : • Suivez les étapes pour réussir dans l’exportation • Obtenez l’accès à la plus vaste gamme de services d’exportation du pays • Découvrez des outils conçus pour stimuler vos entreprises mondiales • Élargissez votre réseau d’exportation grâce à notre liste précieuse de personnesressources. Le Guide pas-à-pas pour l’exportation est l’une des ressources dont on ne peut se passer. Préparé par ECI, ce guide couvre tout le mécanisme d’exportation, à partir du moment où vous y réfléchissez jusqu’à ce que l’on vous paie pour l’exécution des services ou la livraison des biens. Il est offert en direct et en version imprimée et le premier chapitre vous aidera à saisir de quelle façon établir les fondations d’une entreprise d’exportation. Carnet de route pour l’exportation Guide pas-à-pas pour l’exportation initiation au marketing international; initiation au financement international; initiation à la logistique et à la distribution en commerce international; connaissance des débouchés et des avantages de l’exportation; possibilité d’acquérir des compétences en commerce international avant de pénétrer les marchés étrangers; possibilité de réseautage, de partenariat et de mentorat. Taux de succès plus élevé sur les marchés étrangers. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 68 Équipe Canada Inc. • • • • • • Le Carnet de route pour l’exportation est offert en direct ou en version imprimée. Les renseignements sur le Guide pas-à-pas à l’exportation sont disponibles sur le site Exportsource.ca à l’adresse : exportsource.ca/stepbystep Communiquer avec Équipe Canada Inc. au 1 888 811-1119 pour commander un exemplaire ou aller à l’adresse : www.exportsource.ca/roadmap Nom du programme Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) a pour mandat d’aider les petites et moyennes entreprises (PME) de l’Ouest canadien à croître, à se diversifier et à créer de l’emploi. DEO doit promouvoir le développement et la diversification de l’économie de l’Ouest canadien et faire valoir les intérêts de l’Ouest dans la politique économique nationale. Les trois grands secteurs d’activités de DEO sont les suivants : innovation, entrepreneuriat et collectivités durables. Résumé VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 69 Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) Agence de développement économique régional de l’Ouest canadien Ministère DEO ne possède pas de programme global destiné aux femmes en matière de commerce international. Il appartient à chaque fournisseur provincial de services d’adapter ses programmes aux besoins spécifiques des femmes propriétaires d’entreprises de la province. Si un bureau provincial a dégagé un besoin touchant les femmes en commerce, il peut mettre en œuvre un programme s’il le souhaite. Programmes destinés aux femmes, participation et observations des informateurs-clés Gordon Rauscher Agent principal des services aux entreprises (780) 495-8637 [email protected] Mary Franceschet Analyste (613) 954-1630 [email protected] Nadine Savard Analyste (613) 952-7455 [email protected] Personne-ressource principale : Stephen Lamoureux Gestionnaire, partenariats de services DEO Alberta 9700 ave Jasper, bureau 1500 Edmonton, AB, T5J 4H7 Tél. : (780) 495-4164 Téléc. : (780) 495-4557 Courriel : [email protected] URL : http://www.wd.gc.ca ou 1-888-338-WEST (9378) Personnes-ressources Le partenariat de DEO avec les collectivités francophones de l’Ouest a abouti à la création d’une organisation de développement économique autonome dans chaque province de l’Ouest : • Société de développement économique de la Colombie-Britannique • Chambre économique de l'Alberta • Conseil de la coopération de la Saskatchewan • Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba. DEO offre un financement de base aux quatre organismes sur une période de trois ans se terminant le 31 mars 2004. Organisations francophones à vocation économique (OFVE) Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 70 Les Organisations francophones à vocation économique (OFVE) ont offert un appui dynamique à l’esprit d’entreprise dans les collectivités francophones de l’Ouest en offrant ressources et réseaux pour faire progresser les PME dans l’Ouest canadien. Les OFVE ont le mandat suivant : • Planification d’entreprise • Services-conseils aux entreprises • Renseignements sur les programmes gouvernementaux. Le mandat des sociétés vise le développement communautaire et des affaires. Chaque SADC offre une gamme de services, notamment : • Planification économique stratégique locale • Services techniques et consultatifs aux entreprises • Prêts aux PME • Programmes d’aide aux travailleurs autonomes • Services ciblés sur les jeunes et les entrepreneurs handicapés. Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC) Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) La Société de développement économique de Colombie-Britannique 1555, 7 avenue, bureau 220 Vancouver Ouest, CB V6J 1S1 Tél. : (604) 732-3534 Courriel : [email protected] La Chambre économique de l'Alberta e 8627, 91 rue, bureau 206 Edmonton, AB, T6C 3N1 Tél. : (780) 414-6125 Courriel : [email protected] Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) 3850 rue Hillsdale, bureau 230 Régina, SK S4S 7J5 Tél. : (306) 566-6000 Courriel : [email protected] CDE Manitoba e 614 Des Meurons, 2 étage Saint-Boniface, Manitoba R2H 2P9 Tél. : (204) 925-2320 Courriel : [email protected] e URL : http://www.wd.gc.ca/eng/pos/f edo/default.htm La Société de développement économique de Colombie-Britannique Initiative pour les femmes entrepreneurs (IFE) Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) Financée grâce à une contribution de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada, l’IFE offre des services et des renseignements d’affaires spécifiquement destinés aux femmes entrepreneures. DEO travaille afin d’éliminer certains des obstacles que doivent surmonter les femmes d’affaires, en appuyant ce programme important. Chaque province de l’Ouest a créé une organisation IFE dans le cadre de cette initiative (détails plus loin). Ces groupes sans but lucratif offrent l’accès à un fonds de financement, à des services consultatifs, à la recherche de services en place, ainsi qu’à toute une gamme de produits et services uniques adaptés aux besoins des entrepreneures de leur province. Les agents du RSEOC de DEO connaissent les nombreuses ressources en affaires à la disposition des entrepreneurs. Parmi les services généraux de DEO, mentionnons : • Planification et développement d’entreprise • Guides et outils interactifs • Fiches de suivi pour aider les PME à se lancer dans le commerce électronique • Développement des exportations ou du commerce • Accès au capital • Information et liens vers les programmes et services gouvernementaux, notamment les renseignements sur l’Initiative pour les femmes entrepreneurs. Grâce à son Réseau de services aux entreprises de l’Ouest canadien (RSEOC), DEO offre un réseau de professionnels des affaires dans la planification et le développement des entreprises, l’accès au capital, le développement de l’exportation et du commerce, la vente sur les marchés gouvernementaux et l’acheminement de renseignements et des liens vers les programmes et services gouvernementaux. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 71 Réseau de services aux entreprises de l’Ouest canadien (RSEOC) Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) La Women's Enterprise Society of BC (WESBC) est une organisation provinciale sans but lucratif qui aide les femmes de cette province dans l’acquisition, le démarrage ou l’expansion d’une entreprise. Services offerts : financement, conseils en affaires, formation, liens inter-entreprises et informations et aiguillage vers les ressources. L’organisation de Saskatchewan est une organisation sans but lucratif par adhésion offrant des services consultatifs d’affaires, des ateliers de développement des affaires, une aide financière par un fonds de prêt et des occasions de réseautage et de mentorat à l’intention des femmes de la province. L’AWEIA est une organisation provinciale sans but lucratif dont l’objet est d’aider les entrepreneures de l’Alberta à créer des entreprises plus fortes. L’AWEIA, par son encadrement par jumelage de femmes d’affaires, ses activités de réseautage, ses ateliers d’affaires et programmes de prêts, a aidé des milliers d’entrepreneures albertaines à mettre en valeur leur potentiel d’affaires. L’AWEIA reçoit l’appui de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (ministère fédéral) et d’entreprises commanditaires. Women's Enterprise Society of BC (WESBC) Women Entrepreneurs of Saskatchewan Incorporated - WE Alberta Women’s Enterprise Initiative Association (AWEIA) Organisations administrant l’IFE : VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 72 Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) Les services d’encadrement en affaires, les possibilités de réseautage et son programme de prêt peuvent aider les entrepreneurs exportateurs à développer leur entreprise. W.E. offre des services de conseils en affaires et de l’information aux exportatrices et les aiguille, si elles ont besoin d’aide, vers le Saskatchewan Trade and Export Partnership (STEP). La WESBC mène actuellement un partenariat avec le MAECI pour préparer une formation liée à l’exportation à l’intention des femmes entrepreneures. (Autres bureaux de AWEIA à : Calgary, Lethbridge, Grande Prairie et Cold Lake) AWEIA URL : http://www.aweia.ab.ca Courriel : [email protected] e 10237, 104 rue N.-O., bureau 100 Edmonton, Alberta T5J 1B1 Tél. : 1-800-713-3558 ou 780422-7784 2100, 8 rue est, bureau 112 Saskatoon, Saskatchewan S7H 0V1 Tél. : (306) 477-7173 Téléc. : (306) 477-7175 Sans frais : 1-800-879-6331 Courriel : [email protected]. ca e http://www.womenentrepreneurs.sk.ca Women's Enterprise Society of BC (WESBC) URL : http://www.wes.bc.ca 1635, rue Abbott, bureau 103 Kelowna, CB V1Y 1A9 Sans frais : 1-800-643-7014 Tél. : (250) 868-3454 Téléc. : (250) 868-2709 Courriel : [email protected] W.E. URL : Travailler avec l’Ouest : programmes innovateurs de développement des affaires Ces programmes sont conçus pour offrir aux associations d’affaires ou industrielles comptant jusqu’à 250 employés l’occasion d’obtenir les compétences dont elles ont besoin mais qu’elles n’ont pas les moyens de s’offrir. Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) offre deux programmes de développement des affaires s’adressant spécifiquement aux PME de l’Ouest canadien : - Premiers emplois en science et en technologie - Programme d'emploi en commerce international Le Centre offre des services dans trois domaines clés : conseils en affaires gratuits et confidentiels; prêts jusqu’à 100 000 $, ainsi que toute une gamme de séminaires d’affaires. Le CSFE travaille aussi de concert avec des institutions financières et des organisations de gens d’affaires. Le Centre de services pour les femmes entrepreneurs du Manitoba (CSFE) est un organisme sans but lucratif dont l’objet est d’offrir aux entrepreneures de l’ensemble de la province de l’aide pour l’établissement, l’achat ou l’expansion de leur propre entreprise. VIII. ANNEXES Annexe B – Programmes du gouvernement fédéral visant les femmes entrepreneures Page Ann 73 Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) Centre de services pour les femmes entrepreneurs du Manitoba (CSFE) Les conseillers en affaires du CSFE du Manitoba travaillent avec les clientes pour étudier les perspectives commerciales et les aiguiller vers les services spécifiques. URL : http://www.wd.gc.ca/eng/financ e/programs/innovative_busine ss_prog.htm Centre de services pour les femmes entrepreneurs du Manitoba URL : http://www.wecm.ca/ (204) 988-1860 ou 1-800-203-2343 ANNEXE C – INITIATIVES PROVINCIALES ET TERRITORIALES (a) Alberta Le ministère du Développement communautaire de l’Alberta est responsable des questions féminines et il participe au Groupe de travail fédéral-provincial-territorial des hauts fonctionnaires de la condition féminine. En outre, le programme Self-Employment du ministère des Ressources humaines et de l’Emploi de l’Alberta, qui compte plusieurs participantes, vient en aide aux personnes qui souhaitent démarrer leur propre entreprise. Après une évaluation initiale de l’idée commerciale, afin de s’assurer qu’elle est viable, le programme fournit ensuite la formation requise dans tous les aspects du démarrage d’une entreprise. L’Association interprovinciale de l’emploi des Autochtones (section régionale de l’Alberta), le service des ressources professionnelles du ministère des Ressources humaines et de l’Emploi, et le ministère des Services à l’enfance de l’Alberta se sont associés pour la rédaction de l’ouvrage Seekers & Storytellers : Aboriginal Role Models Share Their Career Journeys. Plusieurs femmes entrepreneures sont à l’honneur dans cet ouvrage. Le ministère de l’Éducation et le ministère des Ressources humaines et de l’Emploi de l’Alberta travaillent en collaboration avec la Construction Owners Association of Alberta (comité de coordination du développement professionnel) sur leur initiative, intitulée Opportunities for Women in Construction. Au sein du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et du Développement rural de l’Alberta, travaillent plusieurs spécialistes de l’industrie et du commerce agricole qui proposent des services confidentiels de développement commercial aux agriculteurs de l’Alberta. Le ministère de l’Innovation et des Sciences de l’Alberta soutient un certain nombre de programmes qui encouragent les entrepreneurs albertains, dont notamment les programmes suivants : • Innovation Series. Il s’agit d’une série de séminaires et d’ateliers destinés aux entrepreneurs. Il sont parrainés par le ministère de l’Innovation et des Sciences de l’Alberta et par d’autres organismes partenaires dans des domaines tels que la propriété intellectuelle, le leadership, le marketing et les alliances stratégiques. Les séminaires prévus pour la saison 2003-2004 ont pour thème l’accès au capital, la commercialisation de la technologie, la gestion financière et la veille concurrentielle. • Banff Venture Forum. Il s’agit d’un événement annuel parrainé par le ministère de l’Innovation et des Sciences de l’Alberta en collaboration avec l’Information, Communications and Electronics Technologies Alliance (une association industrielle), dont la vocation est de réunir les entrepreneurs et les investisseurs/bailleurs de fonds pour le démarrage de nouvelles entreprises ou l’expansion de sociétés existantes. VIII. ANNEXES Annexe C – Initiatives provinciales et territoriales Page Ann 75 • Canadian Environmental Technology Advancement Corporation – West. Soutenue par le ministère de l’Innovation et des Sciences de l’Alberta, par Environnement Canada, ainsi que d’autres partenaires, la corporation aide les entrepreneurs qui œuvrent dans le secteur de l’environnement pour toutes les facettes de la croissance, du concept initial à la production. La corporation apporte son aide pour l’élaboration du plan d’affaires, l’accès au capital, le soutien de la recherche et du développement et l’accès aux marchés. • Edmonton Capital Region Innovation Centre. Soutenu par le ministère de l’Innovation et des Sciences de l’Alberta, par le Conseil national de recherches, ainsi que par d’autres organismes, le centre aide les jeunes entreprises fondées sur le savoir à trouver les talents et les ressources dont elles ont besoin pour commercialiser leurs produits. Il offre des services de courtage et de mentorat, ainsi qu’un site Internet d’entraide appelé Inventor’s Gateway. Le programme Deal Generator fait le lien entre l’innovation et l’investissement en rassemblant les investisseurs, les entrepreneurs et les prestataires de services. • Calgary Innovation Centre. Il offre des services semblables à ceux du centre d’Edmonton, en plus de favoriser la commercialisation et l’incubation technologiques. Il utilise le programme Concept to Capital, qui permet aux entrepreneurs de se préparer pour la phase d’investissement, et il les présente ensuite à des investisseurs potentiels. Le ministère du Développement économique de l’Alberta s’efforce de créer un climat commercial positif qui favorise l’investissement et la diversité. Le ministère du Développement économique, en collaboration avec le ministère de la Diversification de l’économie de l’Ouest et la ville de Calgary, fournit des informations et des services aux petites entreprises par le biais des centres de services aux entreprises appelés Liaison Entreprise, à Edmonton et à Calgary. Habituellement, l’aide aux entreprises vise l’ensemble des entrepreneurs. La Capacity Building Rural Women’s Dialogues est une initiative conjointe, lancée par Condition féminine Canada, pour venir en aide aux femmes qui travaillent dans le secteur privé et dans les organismes sans but lucratif. Elle est également soutenue par le ministère du Développement économique et le ministère du Développement communautaire de l’Alberta. En 2003, le ministère du Développement économique, en collaboration avec l’Alberta Aerospace Association, le Conseil canadien de l’entretien des aéronefs et les Canadiennes dans l’aviation, a publié une brochure pour encourager les jeunes femmes à démarrer une carrière dans l’industrie aérospatiale. L’Université de Calgary, par le biais de la faculté des sciences appliquées, encourage les jeunes Albertaines à démarrer une carrière dans le domaine de la science ou de l’ingénierie. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 76 Le comité Women in Scholarship, Engineering, Science and Technology (WISEST) a été créé en 1982, à l’Université de l’Alberta, et il est dirigé par le vice-président (recherche et affaires extérieures. L’objectif du comité WISEST est d’agir afin qu’il y ait davantage de femmes qui occupent des postes décisifs dans tous les domaines représentés à l’Université. SCIber-MENTOR – Un groupe de femmes qui étudiaient ou travaillaient dans le domaine des sciences et de l’ingénierie ont lancé un programme en avril 2001 afin de sensibiliser les jeunes Albertaines âgées de 11 à 18 ans aux matières scientifiques par le biais d’un mentorat électronique individualisé. SCIber MENTOR est le résultat d’un effort collectif des universités de Calgary et de l’Alberta et du Alberta Women’s Science Network. Karen Hughes, professeure adjointe en sociologie et professeure agrégée en étude des femmes à l’Université de l’Alberta, a entrepris des recherches destinées à aider les femmes entrepreneures. La Dre Hugues étudie particulièrement les méthodes qui permettraient de mieux soutenir les travailleuses autonomes pour qu’elles puissent progresser et cheminer vers la réussite. En Alberta, on trouve également la Women’s Enterprise Initiative Association, qui aide les femmes à démarrer et à faire prospérer leur entreprise. (b) Colombie-Britannique Le principal objectif de la Colombie-Britannique est de revitaliser l’économie provinciale grâce à l’innovation et à la prospérité du secteur privé. À cette fin, l’Internet est l’un des outils les plus importants. Les initiatives lancées sur le Web, comme le répertoire électronique des services destinés aux femmes, et les Services aux entreprises Colombie-Britannique Canada, financés conjointement par le provincial et le fédéral, fournissent des informations utiles pour les femmes qui souhaitent créer une petite entreprise. (c) Manitoba Le gouvernement manitobain compte plusieurs programmes qui apportent le soutien et les ressources nécessaires au démarrage et au développement des entreprises dirigées par les femmes, et notamment l’assistance technique, la garantie d’emprunt ou la subvention. Manitoba Women’s Directorate • Women in Business Mentoring Program, inauguré en janvier 2000 en réponse aux besoins exprimés par les femmes entrepreneures à la recherche de moyens de développer leurs entreprises, offre un mentorat et des séances d’information aux femmes propriétaires d’entreprises actuellement et dans l’avenir et qui s’intéressent à la micro-entreprise (moins de cinq employés). VIII. ANNEXES Annexe C – Initiatives provinciales et territoriales Page Ann 77 Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Mines du Manitoba • Le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Mines du Manitoba a créé le poste d’agent au développement de l’entreprise féminine,afin d’aider les femmes à lancer leur propre entreprise. Ce poste relève de la Direction du développement de la petite entreprise au sein des centres de services aux entreprises. Les futures femmes d’affaires intéressées peuvent obtenir de l’aide en ce qui concerne la définition d’un plan d’entreprise, la façon d’aborder les institutions de prêt, les études de marché et le réseautage. Le poste a été créé pour répondre aux demandes des femmes exprimées lors des consultations dans le cadre du programme Women’s Initiative à l’échelle de la province. • Women’s Initiative. Un programme conçu pour favoriser la réussite des femmes dans l’exploitation et l’agrandissement d’une entreprise. Les initiatives individuelles sont conçues pour assurer le leadership et favoriser les alliances et les partenariats avec d’autres ministères et avec le secteur privé et les organismes sans but lucratif s’occupant de développement économique. • Manitoba Women Entrepreneur of the Year Awards. La catégorie Commerce international de ce prix annuel accordé à une femme entrepreneure du Manitoba est parrainée par le Ministère. Les prix sont accordés par la Women Business Owners of Manitoba, section locale de Winnipeg, et veulent féliciter les femmes entrepreneures qui ont su réaliser leur rêve. Cet événement annuel améliore l’image des femmes d’affaires et modifie les préjugés quant à la capacité de ces dernières de réussir en affaires. • Programme Lancement d’entreprises. Programme de garantie d’emprunt, qui est offert à tout résident manitobain admissible, y compris les Premières Nations. Entré en vigueur en 1990-1991, ce programme offre des garanties pour des emprunts pouvant atteindre 10 000 $ et oblige les inscrits à suivre un atelier de trois jours sur le plan d’entreprise. Le programme vise à favoriser la réussite des nouvelles entreprises en s’assurant que les entrepreneures ont vraiment fouillé leur dossier (plan d’entreprise complet), en offrant une formation et un conseil en affaires et en donnant accès à une garantie d’emprunt. Au cours de la dernière année financière, le taux de participation des femmes entrepreneures a atteint 54 %. • Le Centre de services aux entreprises Manitoba/Canada a été établi en 1998 à l’initiative du fédéral et de la province. Sous son toit, on retrouve les programmes et le personnel du Développement de la petite entreprise du gouvernement manitobain, un centre documentaire et le Centre de services aux entreprises canadiennes du gouvernement fédéral. Le centre documentaire est ouvert au public et comprend une section consacrée aux femmes en entreprise; le centre offre également un site Internet. Le centre de services compte 19 bureaux satellites un peu partout au Manitoba. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 78 • Self-employed and Micro Enterprise Management Training. Le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Mines prépare actuellement un manuel de formation autodidacte qui présente les techniques de gestion efficaces pour les travailleurs autonomes et les micro-entreprises. Ce manuel aidera les chefs d’entreprise à gérer la phase de survie et à contrôler la croissance de leur entreprise. • Creating Opportunities. Il s’agit d’un projet pilote qui cible spécifiquement les fabricants manitobains. Calqué sur le modèle Uniquely Canada, il aide les fabricants talentueux à préparer leurs produits pour le marché et il leur permet de tester le marché à l’occasion d’un salon du cadeau organisé à Winnipeg en mars 2004. • Young Entrepreneurs Program. Il s’agit d’un programme conçu pour encourager les jeunes à démarrer leur entreprise à plein temps. Ministère des Affaires intergouvernementales Créé en 1993, le Programme d’aide aux entrepreneurs ruraux (PAER) permet à ces derniers d’obtenir une garantie d’emprunt pour leur entreprise nouvelle ou en expansion, exploitée à plein temps, à domicile et de type micro dans le Manitoba rural. Le montant des prêts varie de 10 000 $ à 100 000 $ et sont garantis par les banques participantes et les caisses d’épargne. Le PAER, à l’instar du programme Lancement d’entreprises du ministère de l’Industrie, du Commerce et des Mines, oblige les participants suivre des ateliers de formation. En mars 2003, 96 des 288 garanties d’emprunt accordées l’étaient à des femmes (33 %). (d) Nouveau-Brunswick Le gouvernement du Nouveau-Brunswick ne compte aucune initiative ciblant spécifiquement les femmes entrepreneures; cependant, le ministère des Entreprises du Nouveau-Brunswick offre un programme destiné aux entrepreneurs afin d’aider les chômeurs à créer leur propre emploi en démarrant une entreprise. Ce programme fournit à l’emprunteur une garantie de prêt jusqu’à concurrence de 10 000 $, sans intérêt, pour la première année. De plus, le gouvernement offre un congé entrepreneurial d’une durée maximale de trois ans à tous les employés de la fonction publique, des écoles et des hôpitaux. (e) Terre-Neuve-et-Labrador La ville de Saint-John’s, par le biais du Bureau de développement économique, soutient le développement des petites entreprises en fournissant des renseignements commerciaux et en organisant des études de marché dans la phase d’exploration initiale entreprise par les entrepreneurs potentiels. Le bureau de Saint-Jean est relié au Centre de services aux entreprises Canada/Terre-Neuve. Hommes et femmes ont accès à tous les renseignements commerciaux standard. La Newfoundland and Labrador Organization of VIII. ANNEXES Annexe C – Initiatives provinciales et territoriales Page Ann 79 Women Entrepreneurs (NLOWE) fournit des renseignements spécifiquement destinés aux femmes entrepreneures. Le Bureau des politiques sur la condition féminine du gouvernement de Terre-Neuve et du Labrador joue un rôle essentiel dans la promotion de l’égalité des sexes, et s’assure que les programmes et les initiatives du gouvernement provincial tiennent compte des femmes. Le gouvernement veille à ce que, non seulement les femmes aient des chances égales d’accès aux programmes, mais également, dans la mesure du possible, que des démarches sont entreprises pour promouvoir l’égalité. Les principaux services de soutien destinés aux entrepreneurs et financés par la province sont offerts par le ministère de l’Industrie, du Commerce et du Développement rural, ainsi que par le ministère des Ressources humaines et de l’Emploi. Les activités sont organisées dans le cadre de l’Entente Canada-Terre-Neuve et Labrador sur le développement du marché du travail. La majorité de ces services de soutien sont génériques et ne sont pas spécifiquement conçus pour les femmes entrepreneures. Ministère de l’Industrie, du Commerce et du Développement rural • Le Craft Industry Development Program (CIDP) offre une aide au développement dans le secteur de l’artisanat, des cadeaux et du vêtement et stimule ainsi la création d’emplois et la croissance économique du secteur. On peut ainsi obtenir des subsides pour un perfectionnement dans la conception et la production, le développement des marchés, la recherche de produits, l’expansion de la production et la coopération. Soixante-dix pour cent des 74 clients financés depuis la révision du programme en 2001-2002 étaient des femmes entrepreneures. • Le Venture Capital SEED Equity Program offre à la petite entreprise, nouvelle ou en expansion, des capitaux patients afin de l’aider à bâtir un fonds stable à partir duquel augmenter ses activités. • Le Business and Market Development Program offre aux nouveaux entrepreneurs et à la petite entreprise en expansion, des fonds qui les aideront à acquérir l’expertise nécessaire pour exploiter de nouvelles idées d’affaires et de nouveaux marchés pour leurs produits ou services. • Le Micro-Business Lending Program offre aux propriétaires admissibles de microentreprises, un ensemble de prêts d’un faible montant et de courte durée et un service conseil permanent de résolution de problèmes d’affaires. Ce programme est offert par la Fédération des coopératives de la province, dans le cadre des services de développement de micro-entreprises, et n’est offert qu’aux propriétaires membres d’un groupe enregistré de crédit d’affaires avant de faire appel au service de prêt. Soixante-six pour cent des quelque 300 clients ont été des femmes depuis le début du programme, en 1996. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 80 Entente de développement du marché du travail Canada-Terre-Neuve Les prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS) prévues à l’Entente de développement du marché du travail s’adressent aux travailleurs qui sont en chômage ou qui l’ont été. La mesure particulière dont il est ici question, c’est le Programme d’aide au travail indépendant. L’Aide au travail indépendant vise à aider les personnes qui ont de bonnes idées d’affaires à lancer leur entreprise, et ce en leur offrant une aide financière, du mentorat et de l’encadrement ainsi qu’une aide technique, et notamment des conseils en matière de plan d’entreprise et de fonctionnement. Les clients à qui on accorde les prestations d’aide au travail autonome continuent de recevoir leurs prestations d’assurance-chômage pendant ce temps; la plupart de ces clients ont droit à une aide financière pour une durée de 52 semaines en vertu de la Loi sur l’assurance-emploi. Les clients dont les prestations sont faibles peuvent recevoir un supplément. Ils peuvent également recevoir de l’aide pour les frais personnels engagés aux fins du lancement de leur entreprise, par exemple les frais de garde. Près de 40 % des clients en 2001-2002 étaient des femmes. Ministère des Ressources humaines et de l’Emploi • L’Entrepreneurial Opportunities Program est offert à St. John’s dans le cadre des Metro Business Opportunities. Il vise à aider les bénéficiaires du soutien du revenu à atteindre l’autosuffisance à l’aide de l’emploi autonome, et ce en permettant aux clients de fouiller leur idée d’affaire et, si elle est réalisable, d’offrir une aide financière sous forme de prêt de courte durée. Le programme prévoit également une formation, des conseils et une supervision afin d’aider les clients à exploiter avec succès une petite entreprise. • NewfoundJobs aide aux bénéficiaires du soutien du revenu à intégrer ou à réintégrer le marché du travail. À l’aide d’un plan d’emploi, qui peut comprendre le travail autonome, les individus déterminent les soutiens dont ils ont besoin pour atteindre leur objectif. (f) Territoires du Nord-Ouest Le gouvernement des Territoires-du-Nord-Ouest (GTNO) possède divers programmes qui aident et encouragent les entrepreneurs potentiels et ceux qui sont déjà établis. Le ministère des Ressources, de la Faune et du Développement économique administre le Business Development Fund, qui vise à stimuler l’emploi et le développement économique dans tous les Territoires-du-Nord-Ouest. Il est conçu pour aider les entreprises pendant toutes les phases du cycle commercial, y compris la recherche et la planification, le démarrage et l’expansion, la recherche des marchés et le développement des produits, la formation et les secours d’urgence. Le Ministère est également responsable de la Business Credit Corporation, une société d’État qui accorde des prêts à VIII. ANNEXES Annexe C – Initiatives provinciales et territoriales Page Ann 81 terme, des garanties et des cautionnements de bonne exécution lorsqu’il est impossible de les obtenir auprès d’une autre source. Ces initiatives, et les autres, sont offertes à tous les entrepreneurs et ne sont pas réservées exclusivement aux femmes entrepreneures. Le ministère contribue également au Business and Professional Women of Yellowknife (BPW), un organisme fondé en 1997 pour promouvoir les intérêts des femmes d’affaires et des professionnelles. L’un des services les plus louables de BPW est un programme de mentorat par le biais duquel les femmes qui ont déjà fait leurs preuves dans le monde des affaires offrent conseils et soutien aux novices. Par l’intermédiaire du ministre responsable de la Direction générale de la condition féminine, le comité consultatif des femmes administre un programme de subventions et de contributions au NWT Women Council, à la NWT Women’s Association ainsi qu’à d’autres organismes qui encouragent la participation des femmes dans la société, notamment la participation économique. (g) Nouvelle-Écosse Le ministère du Développement économique de la Nouvelle-Écosse travaille avec plusieurs partenaires pour créer l’infrastructure nécessaire afin de soutenir l’entrepreneuriat comme choix de carrière chez les jeunes. La plupart de ces initiatives provinciales s’adressent autant aux hommes qu’aux femmes; cependant, les femmes sont attirées par les divers programmes et services et elles y participent sur une base continue. Tous les ans, les cursus scolaires, les programmes collégiens et universitaires, les centres spécialisés de services aux entreprises et de nombreux organismes communautaires présentent l’entrepreneuriat comme un choix de carrière à plus de 25 000 étudiants. Depuis 1984, plus de 1500 étudiants de la Nouvelle-Écosse ont démarré des entreprises par le biais des programmes d’entrepreneuriat du ministère du Développement économique. Un tiers d’entre eux sont encore en activité aujourd’hui. L’Initiative femmes en affaires, qui sera lancée par l’Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APECA) à compter du printemps 2003, est attendue avec beaucoup d’impatience par de nombreuses femmes de la province souhaitant démarrer leur propre entreprise ou agrandir la micro-entreprise qu’elles possèdent actuellement et embaucher davantage de Néo-Écossais. Le personnel du ministère du Développement économique de la Nouvelle-Écosse travaillera en collaboration avec le personnel régional de l’APECA afin de garantir la réussite de ce programme. Il aidera les femmes entrepreneures à surmonter les nombreux défis auxquels elles font face aujourd’hui. Le ministère du Développement économique de la Nouvelle-Écosse a parrainé, en association avec d’autres organismes, le colloque du Women’s Community Economic Development Network, intitulé Rural Women Get Credit. Le principal commanditaire était Condition féminine Canada. À cette occasion, plus de 45 femmes entrepreneures, la plupart du milieu rural, ont étudié le rapport du Réseau susmentionné, qui portait sur les entreprises possédées par des femmes en Nouvelle-Écosse. Les participantes ont fait de nombreuses recommandations dans leur rapport final, intitulé Rural Women Get Credit. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 82 Ce rapport a identifié beaucoup de lacunes au sein du gouvernement et des institutions financières du secteur privé dans la prestation des services destinés aux entreprises dirigées par des femmes. Autre aspect tout aussi important, outre les obstacles financiers, ces femmes propriétaires de PME ont signalé plusieurs autres difficultés rencontrées dans leur cheminement. Le ministère du Développement économique a mis en oeuvre un nouveau programme : le Youth Entrepreneurial Scholarship. Des 27 bourses accordées en février 2003, six sont allées à de jeunes femmes de moins de 30 ans. Elles ont toutes lancé et géré leurs entreprises à l’été 2002 et ont demandé une bourse pour retourner aux études à l’automne. Actuellement, l’un des principaux défis de la Nouvelle–Écosse consiste à résoudre les problèmes d’accès au capital pour les PME, qu’elles soient dirigées ou non par des femmes. La province continuera de s’associer à d’autres organismes afin d’abolir les obstacles identifiés par les femmes propriétaires d’entreprises, si la province veut atteindre son objectif qui consiste à devenir « l’endroit idéal pour vivre, travailler, faire des affaires et élever des enfants, d’ici l’an 2010 ». (h) Ontario Par le biais du programme Investir dans l’avenir des femmes (IAF), la Direction générale de la condition féminine de l’Ontario octroie des subventions à des organismes communautaires sans but lucratif pour les programmes et les services qui favorisent la sécurité et l’indépendance financière des femmes. Certains de ces organismes aident non seulement les femmes à trouver un emploi, mais aussi à démarrer leur propre entreprise. Le Women and Rural Economic Development, un organisme bénéficiaire, soutient les femmes entrepreneures dans les zones rurales de l’Ontario. Le ministre de l’Entreprise, des Débouchés et de l’Innovation offre un certain nombre de programmes et de services pour encourager et promouvoir l’entrepreneuriat en Ontario. Le Centre d’encadrement des petits entrepreneurs offre principalement du soutien aux entreprises en démarrage et aux PME qui sont en activité depuis moins de cinq ans. Grâce à ces centres, les entrepreneurs peuvent facilement obtenir des services de consultation et des renseignements en matière de gestion, de marketing, de technologie et de financement. La stratégie Jeunes entrepreneurs offre des programmes de formation commerciale et de mentorat, des concours d’élaboration des plans d’affaires, un financement de démarrage, un site Web interactif et d’autres activités pour promouvoir l’entrepreneuriat. En outre, le Mois de la petite entreprise, qui se déroule en octobre, permet de célébrer les réussites parmi les PME ontariennes. Au sein du service municipal du développement économique de la ville de Toronto, Enterprise Toronto offre des programmes et des services aux nouvelles PME et aux petites entreprises existantes. En 2001, Enterprise Toronto a créé le Women in Business Committe afin d’améliorer les perspectives pour les femmes entrepreneures. Une des VIII. ANNEXES Annexe C – Initiatives provinciales et territoriales Page Ann 83 propositions faites au Comité par des femmes entrepreneures a consisté à demander que le site Web d’Enterprise Ontario compte un portail pour la femme. Enterprise Toronto soutient les femmes entrepreneures en fournissant un forum qui leur est spécifiquement consacré. L’organisme offre également les services suivants : une série de rencontres en matinée, des atelier en après-midi, la collaboration d’un groupe qui se nomme le Women in Networking Growing Strong (WINGS), des études de marché et des consultations d’affaires. (i) Île-du-Prince-Édouard En 2001, les ministres responsables de la condition féminine à l’échelle fédérale, provinciale et territoriale ont publié « L’autonomie et la sécurité économiques des femmes », une analyse de la conjoncture des questions qui touchent l’emploi des femmes. Ils ont également commandé un projet conjoint avec le Comité des femmes au travail de l’Association canadienne des administrateurs de la législation ouvrière, afin de dresser un inventaire des normes et des prestations d’emploi applicables aux travailleurs occupant des emplois atypiques par le biais des programmes sociaux nationaux. En parallèle, Condition féminine Canada s’est basé sur ce travail pour élaborer un profil intitulé Women’s Self-Employment and Access to Benefits (Travail autonome et accès aux prestations). Lancé en 1997, le Programme de perfectionnement en gestion de l’Université de l’Î.-P.-É. vise à améliorer l’accès des femmes aux renseignements sur les techniques de gestion et les aptitudes des gestionnaires. Depuis son lancement, ce programme a recruté des femmes des secteurs public et privé afin d’enrichir l’expérience de toutes les participantes en exposant ces dernières à des femmes occupant divers postes de gestion et d’administration. Dans le domaine du développement des affaires, la province n’offre pas de programme spécialement axé sur les femmes d’affaires. Une grande partie des femmes propriétaires d’entreprises exploitent des magasins d’artisanat ou de cadeaux, secteurs dans lesquels la PEI Development Corporation offre un soutien financier pour le marketing, le développement de nouveaux produits et la formation. (j) Québec Le gouvernement québécois est très conscient de la situation des femmes entrepreneures. Depuis 1997, il a pris diverses mesures pour encourager le développement de l’entrepreneuriat chez les femmes. On trouve des renseignements sur ces travaux au site Web du ministère des Finances du Québec25, à la rubrique Entrepeneuriat féminin du domaine Économie et recherche (segment Industrie et Commerce). La personne en charge se nomme Verónica Acuña; elle 25 www.finances.gouv.qc.ca VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 84 relève de la Direction de l’entrepreneuriat et des relations interministérielles; on peut joindre cette personne en composant le (418) 691-5698, poste 4846. (k) Saskatchewan La Chambre de commerce de Saskatoon et du district continue d’avoir de bonnes relations de travail avec la Women Entrepreneurs of Saskatchewan Inc. et s’est déjà associée à cet organisme dans le passé. La Chambre de commerce de Saskatoon et du district a fourni d’excellents services de leadership aux femmes entrepreneures et encouragé la création d’entreprises en Saskatchewan. VIII. ANNEXES Annexe C – Initiatives provinciales et territoriales Page Ann 85 ANNEXE D – RECOMMANDATIONS PASSÉES En appliquant les recommandations du groupe de travail, il est intéressant de noter les recommandations suivantes, de partir de ces dernières, et de s’assurer qu’elles sont bien intégrées par les femmes dirigeantes d’entreprises au Canada. (a) Conférence de l’OCDE, 2000 2ème Conférence de l’OCDE sur les femmes entrepreneures à la tête de PME : « Pour une participation dynamique à la mondialisation et à l’économie fondée sur le savoir » Sous l’égide du groupe de travail de l’OCDE sur les PME, l’OCDE a organisé la 2ème Conférence de l’OCDE sur les femmes entrepreneures à la tête de PME : Pour une participation dynamique à la mondialisation et à l’économie fondée sur le savoir, les 29 et 30 novembre à Paris. Cette conférence faisait suite à la Conférence de l’OCDE sur les femmes entrepreneures et les PME d’avril 1997. Plus de 300 participants provenant de 50 pays ont assisté à la 2e conférence : des délégués représentant des États, le secteur privé, des organisations internationales non gouvernementales et des universités. Recommandations formulées à l'issue de la conférence Contexte : Dans tous les pays du monde, les responsables de l’action gouvernementale sont de plus en plus conscients de l’importance du rôle économique et social des petites et moyennes entreprises (PME). Les femmes sont de mieux en mieux représentées au sein de la population des dirigeants de PME et elles inaugurent de nouveaux créneaux d’activité. Pourtant, elles se heurtent souvent à des obstacles que ne rencontrent pas les hommes qui cherchent à créer ou développer une entreprise. Il est fondamental, pour le développement de l’économie en général et de la société, de parvenir à instaurer des conditions propices à la création d’entreprises par des femmes et à l’expansion de ces entreprises, et c’est d’ailleurs l’une des préoccupations actuelles des pouvoirs publics dans les pays membres et non-membres de l’OCDE. Cela étant, on s’aperçoit depuis quelque temps que les initiatives en faveur des PME se multiplient tant au niveau national qu'international. L’Initiative centre-européenne (ICE), par exemple, a récemment publié la Déclaration sur les petites et moyennes entreprises à l’aube du XXIème siècle (novembre 2000). Et en juin 2000, la Charte de Bologne a été adoptée par les ministres et représentants des gouvernements de 48 pays à l’occasion de la première conférence réunissant des ministres chargés des PME et des ministres de l’Industrie, et organisée conjointement par l’OCDE et l’Italie. La Charte de Bologne prend acte de l’importance de la contribution des femmes qui dirigent des petites et moyennes entreprises à la croissance économique, à la création d’emplois, au développement régional et local et à la cohésion sociale. De façon plus générale, elle définit le cadre dans lequel doit s’inscrire l’action à mener par les pouvoirs publics, le VIII. ANNEXES Annnexe D – Recommandations passées Page Ann 87 secteur privé, les organisations non gouvernementales et la société civile pour instaurer des conditions plus favorables à la naissance et au développement des PME. C’est dans ce contexte qu’un certain nombre d’initiatives ont été lancées par ces différents intervenants pour offrir aux femmes entrepreneures un environnement plus favorable. Ces actions peuvent être regroupées autour de quatre grands axes correspondant aux quatre thèmes interdépendants traités dans le cadre de la 2ème Conférence sur les femmes entrepreneures à la tête de PME, intitulée « Pour une participation dynamique à la mondialisation et à l’économie fondée sur le savoir ». La situation actuelle : Comme cela a été rappelé durant la Conférence, la part des PME appartenant à des femmes est en augmentation dans les pays membres de l’OCDE comme dans les pays non membres ; si l’on considère le rythme des créations d’entreprises par exemple, on constate que les femmes se montrent plus dynamiques dans ce domaine que les hommes et qu’elles sont de plus en plus nombreuses au sein de la population des dirigeants d’entreprises dans un certain nombre de pays, dont le Brésil, l’Espagne, les États-Unis et l’Irlande. Toutes choses égales par ailleurs, les taux de faillite sont plus faibles parmi les entreprises dirigées par des femmes. En revanche, ces entreprises sont en moyenne relativement petites et se développent généralement plus lentement que les entreprises appartenant à des hommes. Si l’entreprise au féminin est une véritable force dans certains pays, dans d’autres en revanche, elle est beaucoup moins vigoureuse et continue de se heurter à des obstacles d’ordres divers. Les participants à la Conférence ont appelé à prendre un certain nombre de mesures : Développer la culture de l’entreprise chez les femmes Améliorer les conditions nécessaires au développement de l’entrepreneuriat féminin • Les pouvoirs publics et les institutions devraient s’attacher à améliorer la condition de la femme dans l’entreprise et à éliminer les obstacles à son intégration dans le monde des affaires. Ils devraient s’employer à faciliter aux femmes l’accès aux services d’aide et à rechercher des moyens d’alléger le double fardeau des responsabilités professionnelles et familiales qui pèse sur les femmes afin de leur permettre de prendre pied dans le monde de l’entreprise dans des conditions plus équitables par rapport à celles dont bénéficient les hommes. Ils devraient enfin assurer la diffusion de l’information et encourager femmes et hommes à exploiter l’information transmise. Promouvoir une image positive de l’entrepreneuriat • Les pouvoirs publics devraient valoriser l’esprit d’entreprise et la prise de risques, et combattre les réactions de mépris face à l’échec. Il faudrait pour cela faire référence à des archétypes féminins positifs marquants pour donner aux femmes confiance dans leurs propres capacités et les encourager à se lancer dans la création d’entreprises. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 88 Encourager l’entrepreneuriat au moyen du système éducatif • Le système éducatif devrait être un moyen de familiariser les filles et les garçons avec les défis que doivent relever les entrepreneures et d’offrir aux unes et aux autres d’égales chances d’apprendre et de cultiver leurs compétences propres dès le plus jeune âge, y compris au moment du choix des disciplines pour lesquelles ils optent. Les enseignants devraient être formés en conséquence, préparés à inculquer à leurs élèves les aptitudes indispensables pour réussir dans le monde des affaires et sensibilisés aux problèmes d’égalité homme-femme qui se posent dès le stade de l’éducation. • Il conviendrait de mettre à profit toutes les possibilités existantes de stimuler l’esprit d’entreprise grâce à la coopération entre les pouvoirs publics, les milieux d’affaires/l’industrie et les ONG dans le domaine de l’éducation et ce, en s’efforçant notamment de recenser les instruments les plus adaptés et les plus efficaces pour examiner, faire connaître et mettre en œuvre des programmes d’enseignement tournés vers l’entreprise. Formation en gestion/formation technique et apprentissage continu • La formation devrait être facilement accessible, peu coûteuse et dispensée selon des modalités souples afin de maximiser les possibilités d’acquisition de savoir-faire offertes par les outils électroniques et les nouvelles technologies. Il serait souhaitable d’encourager, à cette fin, l’établissement de partenariats entre les secteurs public et privé. • Le mentorat peut être un moyen efficace de mettre à la disposition des femmes entrepreneures des outils de formation, des compétences et des conseils individualisés; il conviendrait de faire en sorte que les pratiques exemplaires, y compris les modèles de gestion conçus par des femmes, soient mieux connues et, le cas échéant, reproduites. Réseaux/associations • Les entrepreneures devraient considérer les occasions de participer activement au sein de réseaux existants de gens d’affaires, ou de créer leurs propres réseaux réels ou virtuels aux niveaux local, national et international. Les nouvelles technologies offrent des possibilités nouvelles de renforcer et d’élargir ces réseaux. • Les pouvoirs publics devraient s’attacher à améliorer les conditions et l’infrastructure nécessaires au bon fonctionnement des réseaux d’entreprises au service des hommes comme des femmes, notamment grâce à la coopération avec des organisations régionales et internationales, et des économies en développement et en transition. VIII. ANNEXES Annnexe D – Recommandations passées Page Ann 89 Accroître la participation des entrepreneures au commerce international et à l’économie mondiale Informer sur les débouchés commerciaux existant à l’échelon international • Les femmes dirigeantes d’entreprises devraient avoir une meilleure connaissance de l’économie internationale axée sur le savoir, afin qu’elles prennent davantage une part active au processus de la mondialisation. Elles devraient profiter des occasions offertes par les nouvelles technologies pour internationaliser leurs entreprises, comme le commerce électronique, les missions commerciales virtuelles, les salons virtuels, le commerce électronique par téléphone mobile et l’enseignement en ligne. • Les pouvoirs publics et les associations de gens d’affaires comptant beaucoup de femmes parmi leurs membres devraient aider les entrepreneures à mieux comprendre l'économie mondialisée fondée sur le savoir, s’employer de concert à promouvoir l’adoption de programmes d’enseignement et de formation sur le système commercial international et les débouchés qu’il offre, et encourager l’organisation de voyages d’étude et le développement de réseaux commerciaux. • Les pouvoirs publics devraient renforcer les partenariats avec les organisations compétentes en vue de diffuser l’information et de faire connaître aux PME et aux entrepreneures les mécanismes d’aide aux échanges, y compris les instruments de financement. Les données et la recherche sur le commerce • Les pouvoirs publics devraient encourager la réalisation et, le cas échéant, réaliser des travaux de recherche sur la participation des PME et des entrepreneures au commerce international. Il serait souhaitable que ces travaux comportent une analyse par secteurs d’activité, notamment une analyse du secteur des services. Partenariats public/privé • Les pouvoirs publics devraient appuyer les efforts déployés par le secteur privé pour améliorer et développer les capacités dans le domaine des échanges, et perfectionner le savoir-faire et les réseaux commerciaux des entrepreneures. • Les pouvoirs publics devraient jouer un rôle moteur dans l’action visant à recenser et diffuser les pratiques exemplaires ayant cours dans les secteurs public et privé et susceptibles d’être utiles aux entrepreneures. • Les organismes publics et les grandes entreprises devraient travailler en coopération afin que les entreprises dirigées par des femmes puissent prétendre, dans des conditions équitables, à l’obtention de marchés publics et privés, et qu’elles soient incitées à participer davantage au commerce électronique et à s’insérer dans les circuits d’approvisionnement. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 90 • Les pouvoirs publics devraient encourager la création et l’expansion de sociétés privées de prestation de services d’application adaptés aux besoins des entrepreneures et offrant des possibilités de formation et de perfectionnement dans le domaine du commerce international. Le financement des entreprises appartenant à des femmes Combler les lacunes de l’information • On devrait inciter les banques et autres intermédiaires financiers à entreprendre des études sur les caractéristiques, les besoins financiers et les performances des entreprises appartenant à des femmes, et à communiquer les renseignements ainsi recueillis à d’autres institutions financières. • Les bureaux statistiques devraient s’employer à établir des méthodes de comptabilisation et de mesure des actifs incorporels afin de faciliter une évaluation plus précise des entreprises appartenant à des femmes pour leur permettre d’obtenir plus facilement des garanties de crédit. • On devrait encourager les entrepreneures à s’informer sur la gamme complète des instruments financiers existants par le biais du système éducatif, de campagnes d’information ciblées et de réseaux d’entreprises efficaces. Assurer un accès au financement dans des conditions équitables • Les banques et autres institutions financières devraient veiller à traiter équitablement les entreprises dirigées par des femmes et ce, grâce à des programmes de formation destinés à sensibiliser le personnel, à tous les niveaux, à la nécessité de respecter l’égalité homme-femme et grâce à un accroissement du nombre de femmes occupant des postes de haut niveau et des postes à responsabilités. • Les participants à la Conférence ont applaudi l’annonce d’une alliance mondiale des banques, qui s’engagent à améliorer l’accès au financement pour les entrepreneures. Améliorer la condition des femmes relative au statut de leurs biens • Les pouvoirs publics devraient appliquer ou amender les textes de loi existants de manière à assurer le respect des droits financiers des femmes, et en particulier leurs droits de posséder des biens, de percevoir un salaire ou de recevoir des biens en héritage, et s’employer à rehausser la qualité des services sociaux de base offerts aux femmes et à leurs familles. Promouvoir les mécanismes de micro-crédit et de financement sous forme d’apports de capitaux propres • Il conviendrait d’encourager le développement d’organismes de micro-crédit autofinancés car ils constituent une source précieuse de capitaux pour les VIII. ANNEXES Annnexe D – Recommandations passées Page Ann 91 entrepreneures dont les projets ne nécessitent pas d’importantes mises de fonds. Il serait souhaitable de faire connaître les pratiques exemplaires recensées en la matière, notamment d’en assurer la transmission entre les pays en développement et les pays développés, et de s’en inspirer le cas échéant. Les pouvoirs publics devraient également envisager l’adoption d’une législation autorisant la création d’organismes de micro-crédit et régissant le fonctionnement de ces organismes. • Il faudrait encourager la formation de réseaux d’investisseurs et d’entrepreneures afin que l’information sur les financements sous forme d’apports de fonds propres puisse circuler et que les investisseurs et les chefs d’entreprises puissent entrer en contact. Il faudrait intégrer les femmes à ces réseaux, où leur participation demeure restreinte, sachant que celles-ci seront peut-être aussi amenées à créer leurs propres réseaux pour échanger des renseignements et mettre en commun leur expérience. Programmes gouvernementaux • Les pouvoirs publics devraient envisager de suivre les caractéristiques suivantes lorsqu’ils conçoivent des programmes ciblés et mener une évaluation périodique afin de garantir que les programmes sont toujours pertinents : • Accès au financement à des conditions plus souples • Services de mentorat/conseils donnés en même temps que les prêts, puis suivi des résultats de l’entreprise • Aider les entrepreneures à établir des contacts avec le milieu des affaires et les pouvoirs publics Améliorer la connaissance de l’entrepreneuriat féminin et les données statistiques sur ce sujet. Généralités • Il faudrait améliorer les données dont ont dispose sur les femmes entrepreneures parce qu’elles sont essentielles à l’amélioration des conditions en vertu desquelles les femmes créent et gèrent leurs entreprises. • Il faudrait enrichir les données dont on dispose sur les entrepreneures en s’efforçant de recueillir davantage de statistiques, ventilées en fonction du sexe du dirigeant, sur les PME et au niveau de l’entreprise. • Il conviendrait d’explorer les possibilités de conclure des partenariats entre les secteurs public et privé dans le domaine de la recherche et, le cas échéant, de les mettre à profit. • Il conviendrait d’harmoniser la couverture des exercices de collecte de données sur les PME et les méthodes employées afin d’améliorer la comparabilité des données VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 92 recueillies aux niveaux national et international. Les efforts de coopération internationale devraient tendre vers l’émergence d’un consensus et le maintien d’une continuité sur les questions de méthodologie et le déroulement des opérations de collecte des données. • L’OCDE devrait encourager la coopération entre les pays membres et non membres au service de l’amélioration de la qualité des données et des statistiques sur les entrepreneures dans le secteur des PME. Collecte de données • Il conviendrait de veiller à la transparence et à la cohérence des travaux portant sur la définition de l'entreprise appartenant à une femme (pourcentage du capital détenu par une femme, direction de l'entreprise par une femme, ou combinaison de ces deux critères). • Les systèmes statistiques officiels devraient être modifiés, si nécessaire, pour permettre de mesurer et d’analyser plus précisément les renseignements relatifs aux entrepreneurs, hommes et femmes, et en particulier pour tracer le profil des dirigeants d’entreprises (âge, cursus et expérience professionnelle, situation de famille et sexe). • Les chercheurs devraient être encouragés à entreprendre des enquêtes portant sur des échantillons représentatifs, et à promouvoir l’application aux PME de méthodes d’analyse comparative (afin d’effectuer des comparaisons entre hommes et femmes, entre secteurs d’activité, entre pays, etc.). • Il serait souhaitable d’encourager la réalisation d’études qualitatives des caractéristiques propres aux entrepreneures, notamment de leur profil personnel et de leur style de gestion, de la façon dont elles perçoivent les défis et les succès que leur réserve leur aventure professionnelle, et de la courbe de croissance des entreprises qu’elles dirigent. (b) Conférence de l’OCDE, 1997 Les entrepreneures à la tête de PME : une nouvelle force pour l’innovation et la création d’emplois Voici un résumé des recommandations qui ont été émises pendant la Conférence : • Améliorer la compréhension de la contribution des entrepreneures à l’OCDE, dans les pays en transition et dans les pays en développement, dans le commerce international et la création d’emplois, en mettant l’accent sur les données et les statistiques sur les femmes dirigeantes d’entreprises. De plus, améliorer l’harmonisation des statistiques dans le monde afin de faciliter l’analyse comparative. VIII. ANNEXES Annnexe D – Recommandations passées Page Ann 93 • Améliorer la connaissance des difficultés auxquelles font face les entrepreneures, ainsi que la façon dont ces difficultés ont été traitées par les entreprises et les décideurs politiques. • Encourager les politiques gouvernementales à offrir l’égalité des chances et à améliorer la compétitivité des femmes dirigeantes d’entreprises, par exemple, en prenant des mesures pour supprimer les obstacles réglementaires et législatifs. • Supprimer les difficultés excessives concernant l’obtention d’un capital pour les entrepreneures, et élaborer des instruments financiers qui traitent des besoins légitimes en capital à tous les niveaux de l’évolution de l’entreprise (micro, petites, moyennes et grandes entreprises). Inclure un thème particulier sur les besoins en financement des entreprises du tertiaire. Les recherches devraient comparer les expériences des pays de l’OCDE, des pays en développement ou en transition économique, et analyser la nature et la valeur du capital intellectuel afin de fournir aux institutions financières de nouveaux éléments à considérer pour évaluer les risques du crédit. • Accueillir les initiatives privées pour un consortium international de banques qui veulent augmenter la compétence du secteur financier et les sensibiliser aux entrepreneures. • Encourager les organismes d’aide et les banques multilatérales de développement régional à élaborer des programmes qui donnent un accès équitable aux entrepreneures. Il faudrait également appliquer des chances équitables aux programmes relatifs aux données et aux statistiques, l’assistance technique et de gestion, à la création d’associations, à l’utilisation des technologies et à l’accès au commerce et aux marchés internationaux. • Élaborer de bonnes analyses comparatives qui reconnaissent et qui traitent les contributions et les besoins uniques des entreprises dirigées par des femmes dans le monde entier. Les analyses comparatives appliquées à la finance devraient inclure les modalités pour les investisseurs providentiels, la mise en place du capital risque et des programmes de garanties innovatrices avec la formation appropriée. • Identifier les meilleures pratiques internationales destinées aux entrepreneures, et syndiquer ces pratiques via les associations et les ONG, Internet, les actionnaires gouvernementaux ou multilatéraux. L’OCDE devrait aider à rassembler et à diffuser les renseignements concernant les pratiques exemplaires internationales. • Encourager le système éducatif à tous les niveaux et offrir une formation en entrepreneuriat et en économie générale aux étudiants des deux sexes, au moyen d’un processus d’éducation incluant les « pratiques exemplaires » et les études de cas de réussites. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 94 • Encourager le développement des pays de l’OCDE, dans les pays en développement et dans les pays en transition économique, au moyen d’initiatives en matière de formation et d’éducation, accessibles et abordables pour les entrepreneures, afin de les aider à acquérir des compétences en gestion, à faciliter l’accès aux marchés et au savoir-faire technologique qui peuvent les aider à développer leur entreprise. La formation et l’éducation devraient être souples afin de répondre aux besoins locaux uniques et de satisfaire les besoins de formation tout en permettant à l’entreprise de poursuivre ses activités. • Encourager la création et le développement d’associations professionnelles et de réseaux de femmes entrepreneures dans des buts de formation et de savoir-faire, de diffusion des technologies, le développement des contacts qui peuvent faciliter l’accès aux marchés, etc. Il faudrait aussi encourager les associations nationales à favoriser la visibilité croissante des entrepreneures et à faciliter la nomination de femmes à titre de conseillères auprès du gouvernement et aux rôles de décideurs. De plus, il faudrait encourager les entrepreneures à participer à des organisations professionnelles connues comme les Chambres de commerce. • Élaborer des mécanismes facilitant l’accès aux marchés, et notamment les activités d’approvisionnement des entreprises et du gouvernement fédéral. • Mettre au point des initiatives visant à faciliter l’accès aux marchés internationaux, notamment les missions commerciales, les liens internationaux entre les associations de femmes entrepreneures, le commerce électronique, etc. Les gouvernements devraient faciliter l’accès au financement aux entrepreneures oeuvrant dans le commerce international (import-export, finance, y compris l’assurance de garantie des exportations). • Élaborer un ordre du jour en matière de recherche sur les entrepreneures, et encourager les experts, les gouvernements, les agences de développement, les organisations multilatérales et les associations à réduire les écarts. L’OCDE devrait continuer à avoir un rôle important à titre de catalyseur des mesures futures, afin de garantir que cet ordre du jour est bien mis en œuvre. • Convoquer de nouveau une conférence de suivi sur les femmes entrepreneures dans les PME à l’OCDE en 2000 afin d’évaluer l’état d’avancement des recommandations de 1997, et analyser le nouvel environnement mondial des affaires, puis faire des recommandations pour les cinq prochaines années. (c) Sommet commercial des femmes d'affaires Canada/États-Unis, 1999 Pendant le sommet commercial, des tables rondes ont été organisées avec des déléguées canadiennes et américaines, dans le but de traiter les questions préoccupant les entrepreneures et de suivre les recommandations faites au sommet commercial de 1997 à Washington. Voici un résumé de ces recommandations : VIII. ANNEXES Annnexe D – Recommandations passées Page Ann 95 Améliorer le passage de la frontière : les douanes • Uniformiser les procédures d’entrée à la frontière entre le Canada et les États-Unis – demande des mêmes renseignements; • Former les agents des douanes à l’application des règlements de façon cohérente et normalisée à tous les points d’entrée; • Améliorer le flux des renseignements; • Point d’accès ALENA pour chaque pays; • Faire connaître les sites Internet du gouvernement dans les pages bleues de l’annuaire téléphonique; • Supprimer les frais d’utilisation pour les services fournis par le gouvernement (inspections, etc.); • Supprimer la taxe sur les produits et services (TPS) pour les exportateurs américains admissibles à un remboursement. Entrée temporaire pour affaires • Mettre au point un accord de douane spécial entre les États-Unis et le Canada (distinct de la frontière américano-mexicaine) pour offrir plus de souplesse aux entrées temporaires pour affaires; • Fournir des renseignements précis et facilement accessibles sur ce qui peut se faire ou non dans le domaine des entrées temporaires pour affaires, y compris les droits et le recours juridique en cas de difficultés; • Créer un mécanisme de passage simple et pré-approuvé pour les entrées temporaires pour affaires; • Élargir les catégories d’affaires en vertu de l’ALENA; • Établir une procédure d’appel pour la prétendue interdiction de cinq ans aux ÉtatsUnis pour raisons d’affaires. Maximiser les ressources sur les informations commerciales : produits • Assurer les femmes d’affaires qu’elles auront voix au chapitre dans les conseils d’affaires consultatifs auprès des deux gouvernements • Utiliser les organisations et les réseaux d’entreprises dirigées par des femmes pour diffuser de l’information et développer des ressources sur les renseignements commerciaux concernant les programmes commerciaux du gouvernement VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 96 • Les renseignements rassemblés par le gouvernement devraient inclure les différences culturelles ayant un impact sur le développement des produits • Dans le cadre de cet effort, les gouvernements devraient prendre l’initiative pour toucher les organisations dirigées par des femmes • Incorporer dans la formation des employés actuels du gouvernement ce qu’implique la gestion d’une entreprise d’exportation. Maximiser les ressources sur les informations commerciales : services • Appliquer les normes des prestations de services à tous les niveaux de gouvernement concernés par la production de renseignements commerciaux. Permettre un accès à points multiples au « dépôt de données » indiqué ci-dessus, afin de permettre l’accès à tous les gens provenant de différents secteurs; • Pour exporter les renseignements : il faut structurer, rassembler, organiser, maintenir les technologies de communication dans un format multimédia (télécopieur, courriel, publications, lettres d’information, Internet) et multilingue (espagnol, anglais et français); • Les gouvernements devraient aider les associations commerciales du tertiaire en encourageant le transfert des pratiques exemplaires des associations commerciales des industries développées à celles qui le sont moins; • Créer un service multilingue de protection des citoyens en aidant les entreprises à naviguer dans les zones grises, tout particulièrement en ce qui concerne les codes CAE, les tarifs et les pénalités imposés aux petites entreprises; • Les nouveaux codes CAE pour l’Amérique du Nord, qui représentent mieux le secteur des services et les secteurs des technologies de pointe, doivent être mis en œuvre immédiatement. Ces codes devraient mieux définir ces deux secteurs. L’accès au capital : produits 1. 2. Augmenter la diffusion des réussites pour que les banques soient plus à l’aise pour accorder un financement aux femmes d’affaires et donner à ces dernières de la visibilité, de la crédibilité, une reconnaissance et des renseignements sur les cas de réussites de femmes entrepreneures : • Privé, • Institution financière, • Gouvernements - Promouvoir les programmes de financement fructueux qui peuvent servir de modèles pour d’autres zones géographiques (au niveau provincial par exemple). A. Création de sources de données : VIII. ANNEXES Annnexe D – Recommandations passées Page Ann 97 • Sources de financement (privé/gouvernemental/autres institutions), • Critères de financement, • Niveaux de financement (actuellement trop limités), • Critères de prêt propres au secteur de l’industrie. B. Sources des données pour les règles/règlements facilement accessibles afin que les marchés éventuels s’y habituent sans empêcher les ventes. 3. 4. 5. Création d’un programme de mentorat : • Faire appel à des gens d’affaires expérimentés pour servir de mentors aux femmes qui dirigent des entreprises; • Associer des dirigeants à la retraite (SACO) avec les universités/les cours et les entreprises (les contrats de service par exemple); • Pourrait démarrer avec la poursuite de la base existante de ce sommet. Créer un programme de protection : • Défendre les questions relatives aux femmes; • Exercer des pressions visant le changement; • Fournir des renseignements sur des entreprises qui ont une éthique; • Maintenir les registres des représentants en vue d’une référence pour les questions spécifiques (par exemple : l’allègement des impôts, en utilisant les fonds des REER pour développer une entreprise sans être désavantagé fiscalement). Créer ou modifier les programmes de prêt des banques ou du gouvernement pour offrir davantage de souplesse aux femmes qui dirigent des entreprises : • Formation bancaire o Nécessité de développer des relations; o Besoin de comprendre davantage les questions relatives aux petites entreprises (par exemple : évaluation des entreprises fondées sur le savoir). • Davantage de souplesse pour les montants et les critères des prêts; • Les programmes devraient accommoder les besoins des entreprises et se rapporter à l’importance du prêt ou de la subvention. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 98 L’accès au capital : services 1. Banques : • Les pratiques actuelles en matière de prêt sont trop sévères pour les entreprises du secteur tertiaire. • les critères de prêt devraient être conçus de nouveau pour tenir compte de l’équité et donner plus de poids au capital intellectuel des entreprises de services; il faut offrir et encourager davantage les prêts moyens (50 000 $ à 500 000 $). • les entrepreneures semblent obtenir plus facilement de fonds de démarrage ou d’investisseurs providentiels (plus de 1 million de dollars) qu’un prêt moyen pour leur développement/croissance. • Les entrepreneures du secteur des services doivent être formées sur la façon de se vendre dans le style et le langage des banques puisqu’elles n’ont pas de produit tangible à offrir comme caution aux banquiers. Le gouvernement et les banques doivent former les entrepreneures au langage des banques. 2. Gouvernement fédéral : Le Canada devrait : • Autoriser l’utilisation des REER pour financer une entreprise, comme il l’a fait pour les hypothèques. • L’investissement devrait être porté aux dépenses, et non déprécié en vertu des régimes d’imposition actuels. L’équipement informatique est très important pour les industries du tertiaire et il faut le mettre à jour au moins une fois par an. 3. Marchés publics : • Le gouvernement devrait payer les contrats dans les délais : (60-90 jours) parce que la norme existante peut mener les petites entreprises à la faillite. Payer dans les délais devrait éviter aux PME de demander un financement provisoire. • Le gouvernement devrait simplifier le système MERXX : il faut payer l’accès, et le système fonctionne mal et ne garantit pas les affaires puisque les contrats peuvent être annulés dans un délai de dix jours. La valeur du contrat est incertaine et ne permet pas la factorisation. 4. Uniformité des programmes du gouvernement et application : • Il faut appliquer les mêmes politiques dans tout le Canada –la Diversification de l'économie de l'Ouest (DEO) et l’Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APECA) ne sont pas cohérentes dans les services qu’elles offrent. Par exemple, le DEO a un fonds d’emprunt de 20 millions de dollars pour les femmes dans l’Ouest du Canada tandis que l’APECA n’a pas de fonds disponibles pour l’Est du Canada. VIII. ANNEXES Annnexe D – Recommandations passées Page Ann 99 Stratégies de constitution de réseaux et contacts • Le gouvernement devrait aider à mettre au point des liens dynamiques à ses sites Internet afin de donner un accès à toutes les ressources nécessaires pour diriger les petites entreprises et encourager le développement économique. • Le gouvernement devrait fournir un accès Internet convivial et économique à toutes les entrepreneures dans tout le pays (Canada et États-Unis) et recommander davantage d’accès et de formation. • Suivi du Sommet commercial : o Le gouvernement devrait inclure les participants précédents dans des séances de planification du sommet, et notamment l’évaluation des besoins. o Télécharger l’annuaire par secteur et par industrie pour l’utilisation future du réseau. (d) Mission commerciale des femmes d’affaires canadiennes à Washington, 1997 En 1997, le ministre du Commerce international a mené la première mission de femmes à Washington. Pendant la mission, des tables rondes ont été convoquées pendant lesquelles, pour la première fois, des femmes ont pu apporter directement leur contribution au ministre et faire des recommandations. Les recommandations faites en 1997 sont compatibles avec celles de 2003. Voici un résumé des recommandations incluses dans le Rapport de mission sous le titre Paroles de Femmes de Washington : • Si les femmes peuvent bâtir des communautés, elles peuvent faire de même pour leur pays. • Les douanes sont en train d’être réformées pour faciliter le commerce, mais le ministère de l’Immigration nous coupe l’herbe sous le pied : les ministères donnent souvent des renseignements contradictoires : il faut que tous les niveaux du gouvernement travaillent en collaboration étroite. • Le coût le plus élevé est celui du transport : préoccupations en ce qui concerne le passage des frontières pour les poids lourds. • Pour diriger une entreprise, il y a trop de paperasserie. Les gouvernements canadien et américain exigent divers renseignements sous différents formats. • Nous avons besoin d’un accès à guichet unique aux services en direct : de nombreux renseignements sont disponibles, mais ils ne sont pas facilement accessibles. • Traverser la frontière est un cauchemar : les Canadiens doivent connaître leurs droits et leurs privilèges prévus par l’ALENA. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 100 • Le comportement subjectif des individus à la frontière pose problème : les difficultés du passage de la douane proviennent souvent du fait que les agents des douanes connaissent mal le produit exporté. • Il est temps de revoir la définition des petites entreprises : l’impôt est une question nationale mais elle touche la compétitivité des exportations. • Les petites entreprises n’ont pas les moyens d’avoir un capital intellectuel nécessaire à l’obtention d’un financement : le gouvernement devrait être responsable de l’ensemble de la stratégie de financement des exportations, tandis que la mise en œuvre devrait être gérée par le secteur privé. Il faudrait un partenariat public/privé pour l’accès à guichet unique aux services en direct, de façon à augmenter le capital intellectuel des petites entreprises. Nous devrions également être autorisés à utiliser nos REER pour les investir dans nos propres entreprises. • Traiter les employées avec le respect qu’elles méritent : la plupart des entrepreneures sont également des mères de famille responsables de leurs enfants. Si elles doivent voyager et se consacrer à leurs entreprises, elles doivent avoir un bon système de garde qui pourrait être considéré comme une dépense professionnelle. • Nous ne pouvons pas mettre fin à cette discussion ici : le dialogue ne fait que commencer et il faut le poursuivre. VIII. ANNEXES Annnexe D – Recommandations passées Page Ann 101 ANNEXE E – BONNES PRATIQUES DANS LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES (a) Coopération économique Asie-Pacifique Réseau des femmes dirigeantes de l’APEC Le Canada est un membre actif du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), entente multilatérale de commerce qui lie 20 autres pays. En 1996, grâce au financement fourni par l’Agence canadienne de développement international (ACDI) et son pays hôte, les Philippines, le Canada contribuait largement au lancement du Réseau des femmes dirigeantes de l’APEC (WLN). Ce réseau rassemble des dirigeantes de tous les secteurs, notamment dans le secteur public et le secteur privé, chez les élues et les professeurs d’université, dans le milieu de la technologie, le milieu rural et chez les Autochtones, pour renseigner les femmes sur l’APEC et le commerce international, pour sensibiliser les dirigeantes de tous les pays membres de l’APEC et pour élaborer des recommandations de politiques qu’elles devront présenter aux ministres de l'APEC. C’est le WLN qui a recommandé les deux premières rencontres des ministres de l’APEC, responsables des questions relatives aux femmes. L’OCDE compte le modèle de la WLN au nombre des pratiques exemplaires, et certains s’en sont inspirés. Depuis 1996, plus de 2 000 femmes y ont participé. Le Canada se maintient à l’avant-garde du WLN. En 1999, le Canada et la Nouvelle-Zélande co-parrainaient l’atelier « Indigenous Women in Export Business Seminar », de concert avec le WLN, afin de rassembler les femmes autochtones de toute la région. Gender Focal Point Network (Réseau de responsables des questions liées à l’intégration des sexes) Comme suite aux recommandations de la WLN, un groupe ad hoc consultatif a été mis sur pied afin d’élaborer un plan visant une intégration complète des sexes au niveau de toutes les activités et politiques de l’APEC. Au terme de son mandat de deux ans, le comité spécial a été dissous et dans chaque pays, un réseau a été mis sur pied avec le mandat de veiller à ce que l'APEC tienne compte des questions liées à l’intégration des sexes. Le groupe consultatif sur l’intégration des sexes a fourni, dans le cadre de son travail, des ateliers de sensibilisation et d’éducation à tous les groupes de travail ainsi qu’aux participants de l’APEC. Après la dissolution du groupe spécial sur l’intégration des sexes, le « Gender Focal Point Network » était créé. Les ministres et dirigeants réunis à Los Cabos, au Mexique, approuvaient, en octobre 2002, la mise sur pied du GFPG dans le but de fournir des mécanismes efficaces et viables d’intégration des sexes au sein de l’APEC et de promouvoir le cadre d’intégration des femmes dans l’APEC. Cette initiative part du principe que l’intégration des sexes a une portée générale à l’APEC. Le GFPN est un réseau largement virtuel constitué de tribunes et forums axés sur l’intégration des sexes nourris par les membres de l’APEC qui veillent à ce que les questions relatives à l’intégration des sexes fassent partie du travail des tribunes VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 103 ayant l’appui de spécialistes sur la question de l’intégration des sexes dans chaque pays. Ce modèle a pour objectif d’incorporer la question de l’intégration des sexes directement au travail des tribunes de l’APEC. Le Canada continue d’être très actif sur cette question : trois des dix tribunes sur l’intégration des sexes sont canadiennes (CCI; HRDWG – groupe de travail sur les ressources humaines et ISTWG – groupe de travail sur la science et la technologie). Le GFPN fournira, de concert avec l’APEC, la tribune nécessaire aux hauts dirigeants de l’APEC pour la poursuite du travail sur les questions ayant des répercussions sur le contexte économique où évoluent les femmes de la région de l’APEC. Le GFPN encourage aussi la participation complète et totale des femmes des pays de l’APEC par le biais du programme de libéralisation et de facilitation du commerce et de l’investissement et du programme de coopération économique et technique (ECOTECH). Le GFPN continuera de fournir des conseils politiques et pratiques sur les questions des rapports sociaux entre les sexes aux tribunes et forums de l’APEC et à ses hauts dirigeants. Après que les dirigeants de l'APEC eurent reconnu que la question des rapports sociaux entre hommes et femmes avait une portée générale au sein de l’organisme, le groupe ad hoc sur l’intégration hommes-femmes (AGGI) a été mis sur pied en 1998 pour aider l’APEC à intégrer les questions de sexospécificité à ses travaux. Le cadre d’intégration des femmes dans l’APEC était l’une des réalisations de l’AGGI les plus attendues; ce cadre proposait une approche pratique et systémique à l’intégration hommes-femmes et était axé notamment sur l’analyse comparative entre les sexes, l’utilisation de données ventilées en fonction du sexe et une participation accrue des femmes au sein de l’APEC. En 2002, à la fin du mandat de l’AGGI, le réseau de responsables des questions liées à l’intégration des sexes (Gender Focal Points Network – GFPN) était mis sur pied. Dans le but de s'assurer qu’on tienne pleinement compte, au sein de l’APEC, des questions touchant l'intégration des sexes, le GFPN délègue la responsabilité de l'intégration à des groupes de travail. En gros, le GFPN rassemble différentes tribunes sur l’intégration des sexes et des spécialistes de l'économie analysée en fonction des sexes. Ces tribunes représentent les membres d’un groupe de travail de l’APEC qui s’assure que les questions liées aux rapports sociaux entre les hommes et les femmes sont intégrées directement au programme des tribunes. Étant donné que ces tribunes ne sont pas composées d'experts sur la question, des spécialistes les assistent sur l’intégration des sexes. Le GFPN continue d’œuvrer dans le cadre défini par l’APEC. Afin de mettre pleinement en œuvre le cadre d’intégration des femmes dans l’APEC, il est important que les tribunes et forums de l’APEC adoptent une approche dynamique à l’égard du développement de projets visant une meilleure intégration des femmes dans le système de commerce international. Le Comité du commerce et de l’investissement (CCI) coordonne un projet qui proposera aux gouvernements, aux organismes internationaux et aux organismes d’aide des approches innovatrices pour promouvoir et faciliter le commerce, et qui pourraient leur servir à combler les besoins des productrices marginalisées. Ce projet représente un excellent exemple de la progression vers la pleine intégration des sexes au sein de l’APEC. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 104 (b) Commission européenne26 Le projet Best « Promotion de l’esprit d’entreprise parmi les femmes » Afin de promouvoir l’entrepreneuriat féminin, les pays de l’AELE/EEE (pays membres de l’Union européenne et la plupart des pays de l’aire européenne de libre-échange) ont pris des mesures dans des domaines tels que le soutien à la création d’entreprises, le financement, la formation, le tutorat, l’information/conseil et la mise en réseau. La Commission européenne s’est penchée sur la question de l’entrepreneuriat féminin dans le cadre de ses diverses politiques et initiatives (Fonds structurels, Stratégie européenne pour l’emploi, le 4e Programme d’aide communautaire pour l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes, la Stratégie-cadre (2001-2005) en matière d’égalité entre les femmes et les hommes et le 3e Programme pluriannuel de soutien aux PME européennes). Pourtant, il n’y a jamais eu d’échange d’information ou de bonnes pratiques entre les pays membres. Le projet Best visait à identifier et à évaluer les diverses mesures nationales de promotion de l’entrepreneuriat féminin, afin de trouver de bonnes pratiques. Des cas de bonnes pratiques appliquées aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande ont également été répertoriés. Le projet était une recherche, intitulée « Examen et évaluation des bonnes pratiques dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin ». Elle a été réalisée par l’Institut autrichien de recherche sur les petites entreprises. Voici quels étaient les objectifs de l’étude : (i) collecter des informations sur les actions et mesures de soutien spécifiques visant à promouvoir l’entrepreneuriat féminin dans les pays de l’EEE; (ii) recenser les bonnes pratiques en matière de promotion de l’entrepreneuriat féminin dans les pays de l’EEE et autres pays de l’OCDE; (iii) élaborer une méthode d’évaluation des mesures prises par les États membres et appuyer les mesures de promotion de l’entrepreneuriat féminin. L’étude traite des mesures adoptées dans les domaines de la création d’entreprise, de l’information et du conseil, du financement, de la formation, du tutorat et de la mise en réseau. Le projet Best a été lancé en collaboration avec le Réseau européen pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin (WES), réseau composé de représentants des institutions européennes et des administrations nationales en charge de la promotion de l’entrepreneuriat féminin. 26 http://europa.eu.int/comm VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 105 Les résultats de l’étude ont été présentés à toutes les parties intéressées, y compris aux représentants des pays en voie d’adhésion et des pays candidats, à l’occasion d’un Forum européen qui a eu lieu à Bruxelles le 28 mars 2003. Les résultats de l’étude comprennent une publication sur les bonnes pratiques, une base de données sur l’entrepreneuriat féminin et un guide d’évaluation, tous disponibles au site de la Commission européenne [http://europa.eu.int/comm]. (c) Organisation internationale du travail (OIT) L’Unité du développement de l’esprit d’entreprise chez les femmes et questions de genre dans les entreprises de l’OIT (WEDGE) a le mandat d’élaborer des services de soutien à l’intention des femmes entrepreneures. WEDGE s’assure que ces dernières ont accès aux services de lancement d’entreprise existants. L’unité organise également des travaux d’essai en vue de concevoir de nouvelles approches et effectue des études afin d’établir les besoins stratégiques et pratiques des femmes entrepreneures. Ces travaux sont exécutés dans les pays, soit au niveau où des solutions sont recherchées en vue de faire tomber les obstacles décelés. Les conclusions des études sont communiquées aux décideurs, aux mandants de l’OIT et à d’autres organisations clés. La collaboration avec les agences de l’ONU et autres organisations internationales est essentielle à l’élaboration de partenariats stratégiques. WEDGE joue un rôle de sensibilisation important en vue d’obtenir une plus large participation et représentation des femmes entrepreneures. (d) Le Centre du commerce international (CCI) Le Centre du commerce international (CCI), dont le siège est à Genève, a lancé une enquête à l’échelle mondiale, en vue de la Quatrième conférence sur les femmes de 1995 (Beijing); l’enquête porte sur le nombre d’entreprises dirigées par des femmes et sur la perception que l’on a des difficultés majeures concernant le développement de leurs affaires. Parmi les réponses, on a noté qu’il était nécessaire d’apporter un soutien dans les domaines suivants, qui font tous échos aux commentaires des femmes canadiennes et des conclusions du groupe de travail : • l’aide d’organisations nationales ou des ministères encourageant le commerce international; • l’accès au crédit et au financement; • la conception de produits, y compris l’amélioration du design; • le développement des marchés; • la gestion des exportations et marketing; • les études de marché; • les procédures d’exportation; • le financement et l’accès au crédit; • l’établissement des coûts et des prix; VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 106 • l’emballage pour l’exportation; • le contrôle de la qualité; • les renseignements commerciaux; • la participation à des foires et à des salons commerciaux. Le CCI, dont une partie du mandat consiste à accroître le commerce, a récemment développé et offre actuellement aux femmes un excellent programme de formation à l’exportation de services. Cette série d’ateliers et ce matériel sont disponibles dans les pays en développement, mais la pratique peut également être appliquée aux pays développés et pourrait améliorer la capacité des milliers de femmes chefs d’entreprises du secteur tertiaire. Le programme est proposé à trois niveaux : aux représentants des gouvernements concernés par le commerce, aux ONG, aux chambres de commerce et aux associations, et directement aux entrepreneures elles-mêmes, s’assurant ainsi que ces trois groupes comprennent bien les différences autant que les occasions pour les femmes entrepreneures d’exporter leurs services. Les entrepreneures du Canada sont dans une position idéale pour profiter de ce programme. Le Gouvernement canadien devrait soutenir cette formation et la rendre accessible aux représentants du gouvernement concernés par la promotion du commerce et par les politiques commerciales, ainsi qu’aux associations de femmes et directement aux entrepreneures. (e) Organisation de coopération et de développement économiques En 1997 et en 2000, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) tenait les deux premières conférences sur les femmes entrepreneures. Ces événements, couronnés de succès, ont donné lieu à un ensemble de recommandations aux pays membres et non membres de l'OCDE. En 2000, l'OCDE convoquait également une réunion des ministres responsables des petites et moyennes entreprises, et mettait au point la Charte de Bologne sur les PME, dans laquelle il est question des femmes entrepreneures. En 2004, l’OCDE sera de nouveau l’hôte d’une réunion ministérielle conjointe sur les PME, qui portera davantage sur les femmes entrepreneures et prévoira une plus grande participation de leur part. (f) Nations Unies Global Women’s Leadership Symposium: A Joint Initiative of the Business Council for the United Nations, Deloitte & Touche and NBC Ce symposium se tiendra au siège des Nations Unies à New York, le 21 et le 22 octobre 2003, afin de créer un forum pour que les principales dirigeantes d'entreprises puissent examiner des questions au cœur de l’économie internationale, améliorant ainsi la culture d’entreprise et l’environnement commercial, et dans le but de contribuer à un monde meilleur. Le défi central pour les dirigeants dans une économie mondialisée est de démontrer qu’elle peut être profitable pour les actionnaires, avec VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 107 davantage de transparence et d’intégrité, tout en contribuant à l’amélioration de la société en général. Le symposium demandera aux dirigeantes d’entreprise d’accorder leur soutien à ces principes. En rassemblant d’éminentes dirigeantes d’entreprise et des spécialistes en politique internationale, on insistera au cours de ce symposium sur un examen approfondi du sens que revêt pour une compagnie la conscience des responsabilités sociales, et sur la nécessité de faire correspondre l’engagement et les résultats des politiques d’entreprise en milieu de travail, dans les collectivités et dans le monde. Les Nations Unies jouent un rôle central à l’égard de ce symposium en insistant sur l’impact potentiellement positif, pour tous les peuples de la terre, d’une conscience accrue des responsabilités sociales au niveau des entreprises. Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) UNIFEM s’engage à renforcer la capacité économique des femmes à titre d’entrepreneures, de productrices et de travailleures autonomes. UNIFEM offre des activités telles que la formation à la technologie, l’initiation aux marchés nationaux et internationaux et la négociation d’accords avec des associés et fournisseurs de services, afin de traiter de toute la gamme des obstacles et occasions qu’offre chaque secteur. Les établissements et fournisseurs de services intermédiaires remplissent un rôle important en traduisant en gestes concrets les politiques de promotion de l’épanouissement économique de la femme. Les services qu’ils offrent, par exemple la formation, la technologie et le crédit, permettent aux femmes de lancer leur entreprise. UNIFEM fait depuis longtemps la promotion de la création et du renforcement de telles institutions, ces dernières étant la façon d’assurer une plus grande durabilité, de mesurer l’impact et de diffuser une méthode d’appropriation de micro-crédits lors des réunions en vue du Sommet régional sur le micro-crédit. Une telle formation et les occasions de réseautage renforcent la capacité des institutions de micro-financement à offrir de meilleurs services aux femmes. Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) EMPRETEC est un programme intégré de renforcement des capacités favorisant la mise en place de structures d’appui durables qui aident les entrepreneurs à créer des PME innovantes et compétitives au plan international. Il n’existe aucune information disponible sur les programmes axés directement sur les femmes entrepreneures. EMPRETEC a publié un document, intitulé Trade, Sustainable Developement and Gender en juillet 1999, mais rien depuis. VIII. ANNEXES Annexe E – Bonnes pratiques dans les organisations internationales Page Ann 108 ANNEXE F – CONSULTATIONS AVEC DES INTERVENANTS À L’ÉCHELLE DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL ET AILLEURS 10 décembre 2002 – Agence des douanes et du revenu du Canada : David W. Miller Sous-commissaire, Direction générale des cotisations et des recouvrements Beverley Holloway Directrice générale, Traitement des déclarations et des paiements des entreprises 13 décembre 2002 – Industrie Canada : Robert Dunlop Directeur général, Politique de la petite entreprise Nancy Graham Directrice, Politiques et Liaison Direction générale de la politique de la petite entreprise Erwin Dreessen Gestionnaire, Groupe de recherche en politique Direction générale de la politique de la petite entreprise Christine Winiarz Searle Analyste principale de politiques, Politiques et Liaison Direction générale de la politique de la petite entreprise Christine Carrington Analyste, Direction générale de la politique de la petite entreprise Vania Karam Économiste,Direction générale de la politique de la petite entreprise Patricia Normandeau Politiques et Liaison, Direction générale de la politique de la petite entreprise 11 février 2003 – Agence de promotion économique du Canada Atlantique : Dennis Wallace Président, Agence de promotion économique du Canada Atlantique VIII. ANNEXES Annexe F – Consultations avec des intervenants à l’échelle du gouvernement fédéral et ailleurs Page Ann 109 11 février 2003 – DEC-Q : François Yassa Directeur général, Interventions interrégionales et des partenariats 11 février 2003 – Diversification de l’économie de l’Ouest Canada : Jim Fleury Directeur général des Activités, Région de l’Alberta et Secrétariat des partenariats de service Stephen Lamoureux Gestionnaire, Secrétariat des partenariats de service, région de l’Alberta Kathy Mattern, conseillère principale Politique ministérielle et planification, Administration centrale Cathy Rudick Directrice par intérim du Secrétariat ministériel et de la haute direction et responsable par intérim des communications du Comité interministériel sur l’égalité entre les sexes à la Diversification de l’économie de l’Ouest Canada 25 février 2003 – Agence canadienne de développement international Diana Rivington Directrice, Égalité entre les sexes, gouvernance et politiques du développement social Christine Johnson Analyste, Élaboration des politiques, secteur privé 25 février 2003 – Développement des ressources humaines Canada : Jane Weldon Directrice, Marché du travail, Direction générale des programmes d’emploi Jessica Pautz Notes d’information, documents du Cabinet et affaires parlementaires VIII. ANNEXES Annexe F – Consultations avec des intervenants à l’échelle du gouvernement fédéral et ailleurs Page Ann 110 18 mars 2003 – Travaux publics et Services gouvernementaux Canada John Read Directeur, Processus et politique des approvisionnements Martin Edmonston Directeur général par intérim, Politiques, programmes et recherche Jim Todd, gestionnaire Infocentre de Contrats Canada Lucie Leclerc Directrice de la Gestion des transports 18 mars 2003 – Agriculture et Agroalimentaire Canada Yves Arsenault Directeur par intérim, Collaboration interministérielle et recherche Secrétariat rural Rachel Whissell, agente de projet, Bureau des agricultrices 25 mars 2003 – Condition féminine Canada : Jackie Claxton Direction du programme de promotion de la femme Martha Wilson Directrice générale, Direction des politiques et relations extérieures Nora Fyles Analyste des politiques 25 mars 2003 – Entreprise autochtone Canada : Bradley Cline Directeur, Politique et recherche Lisa Charette, analyste VIII. ANNEXES Annexe F – Consultations avec des intervenants à l’échelle du gouvernement fédéral et ailleurs Page Ann 111 6 mai 2003 – Banque de développement du Canada : Michel Vennat, président et chef de la direction Edmée Métivier Vice-président, Gestion intégrée du risque et ressources Catherine Beauchamp Directrice, Relations gouvernementales 6 mai 2003 – Statistique Canada : Deborah Sunter Directrice, Division de la statistique du travail Stéphanie Langlois Analyste, Enquête sur la population active 27 mai 2003 – Développement des ressources humaines Canada : Wilma Vreeswijk Directrice générale, Politiques du marché du travail John Atherton Directeur, Politique de l’assurance-emploi, Politiques du marché du travail 27 mai 2003 – Exportation et Développement Canada : Rosemarie Boyle Vice-présidente, Communications Linda J. Graupner Directrice, Équipe des exportateurs en essor Mike Neals Vice-président, Marketing Judy Casselman Relations parlementaires, Affaires publiques VIII. ANNEXES Annexe F – Consultations avec des intervenants à l’échelle du gouvernement fédéral et ailleurs Page Ann 112 3 juin 2003 – Ressources naturelles Canada Susan Till Sous-ministre adjointe associée, Secteur des sciences de la terre Mary Mes-Hartree Présidente du Réseau des femmes de RNCan Margo Burgess Coprésidente du Réseau des femmes de RNCan 3 juin 2003 – Conseil national de recherches Canada Margot Montgomery Directrice générale, Programme d’aide à la recherche industrielle Maureen Wong Coordonnatrice nationale, Réseau canadien de technologie 9 juin 2003 – Universitaires Barbara Orser Professeure agrégée en marketing Eric Sprott School of Business Université Carleton Heather Gibb, chercheur principal Institut Nord-Sud Eileen Fischer Professeure agrégée en marketing Directrice des études en entrepreneuriat, Schulich School of Business 10 juin 2003 – Industrie Canada : Peter Webber Directeur, Financement des petites entreprises VIII. ANNEXES Annexe F – Consultations avec des intervenants à l’échelle du gouvernement fédéral et ailleurs Page Ann 113 10 juin 2003 – Affaires étrangères et Commerce international : Robert Déry Coprésident, Comité de promotion des femmes en commerce international Directeur, Appui aux marchés 17 juin 2003 – BMO Banque de Montréal Maria C. Racanelli, vice-présidente, Client Strategies and Marketing Business Banking Division 17 juin 2003 – Conseils de recherches du Canada Marc Renaud Président-directeur général, Conseil de recherches en sciences humaines du Canada Janet Halliwell Vice-présidente exécutive, Conseil de recherches en sciences humaines du Canada Thomas Brzustowski Président, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada Michael Raymont Vice-président, Soutien technologique et industriel, Conseil national de recherches Canada 17 juin 2003 – Banque royale du Canada RBC Banking : Louise Mitchell Vice-présidente, Business Markets Betty J. Wood, Directrice nationale, Women and Young Entrepreneurs Markets J. Anne Lamont Vice-présidente, External and Government Affairs Peggy Morgan Conseillère, Government Relations R. J. (Rod) Hunt Directeur national, Small Business Markets VIII. ANNEXES Annexe F – Consultations avec des intervenants à l’échelle du gouvernement fédéral et ailleurs Page Ann 114 ANNEXE G – CONSULTATIONS AVEC DES FEMMES ENTREPRENEURES 17 décembre 2002 – Toronto (ON) Hôte : Jill Denham, vice-présidente, Marchés de détail CIBC Endroit : Salle du conseil de CIBC, succursale principale, Toronto (ON) Participantes : Diana Adachi Mary Anderson Susan Baka Judie Benyei Lynda Bowles Winnie Chen Jill Denham Jennifer Evans Kelley Glasner Andréa Grebenc Olga Groubar Teri Kirk Lily Knight Mary Leckie Andrina Lever L’hon. John Manley, Ministre des finances Becky McKinnon Donna Messer Cher-Anne Nash Kathrin Ohle L’hon. Vivienne Poy, Senator Linda Schuyler Irene So Julie Thorburn May Uusberg Caroline Walker Bev Wybrow Idera Alliu Irene Bailey Dian Bell Susan Best Carolyn Burke Santa Cuda Wendy Derrick Ruth Fothergill Carol Gray Nancy Griffin Kate Hanley “Chips” Klein Cynthia Lai Ada Lee Stephanie MacKendrick Kim McArthur Rob McLeod Tracy Mills Elizabeth Nash Patricia Pape Lori Prokopich Elaine Sequeira Elizabeth Stewart Rita Tsang Daisy Wai Maxine Westaway VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 115 7 février 2003 – Toronto (ON) Hôte : Jennifer Evans, associée Sequentia Communications; TechSpace Inc. Endroit : TechSpace, 439 rue King Ouest, Toronto (ON) Participantes : Mary Aitken Anne Bermonte Laural Carr Linda Commandant Dana Dean Lynn Evans Laurie Freudenberg Barbara Hall Louisa Jewell Christine Korda Ottie Lockey Virginia McLean Jennifer Poon Kate Ruby Julie Thorburn Betty Wood VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 116 Rachel Bandura Carolyn Burke Lee Carter Jan Crowe Jennifer Evans Mary-Frances Fox Jacqueline Gould Kari Isert Bernice Karn Andrina Lever June Macdonald Akela Peoples Christina Rodmell Denise Shortt Kathleen Webb 13 février 2003 – Moncton (N.-B.) Hôte : L’honorable Claudette Bradshaw, députée de Moncton-Riverview-Dieppe Ministre du Travail; Moncton-Riverview-Dieppe Federal Liberal Association Endroit : Moncton Lions Senior Citizen Centre 473 rue St. George, Moncton (N.-B.) Participantes : Martha Bell Suzanne Bourque Norma Coté Michelle Daigle Pauline Duguay Rachele Arseneault Ferguson Jane Gallant Diane Haché Norah Higgerty Aldea Landry Hermance Mercure Laplante Denise LeBlanc Diane Logan Elizabeth McFadden Rosella Melanson France Michaud Melody Munroe Zoe Ridout Monique Roussel Elizabeth Rybak Beth Webster Annette Bourque Sue Calhoun Sylvie Daigle Carol Daley Lily Durepos Isabel Gagne Sharon Geldhart Hélène Haché Audrey Hudson Francine Landry Anne Bard Lavigne Marthe Legere Nancy Mather Lynda McLeod Chantale Michaud Germaine Montague Mary O’Donnell Lucille Riedle Valerie Roy Marjorie Tomilson VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 117 13 février 2003 Charlottetown (Î.-P.-É.) Hôtes : L’honorable Catherine Callbeck, sénatrice Tracey Allen, T. Allen & Associates Inc. PEI Business Women’s Association Endroit : Hôtel Delta Participantes : Tracey Allen Judy Baybliss Laura Booker Kim Cudmore Reiko Dolan Heather Howatt Susan Judson Maureen Kerr Barbara MacLeod Charlene MacWilliams Karen Anne O’Halloran Debbie Phillips Andy Lou Somers Karen Lynn Townsend Wendy Watts Ann Worth VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 118 Denise E. Arsenault Patsy Beattie-Huggan Cindy Burton Martha Deacon Cheryl Ford L’hon. Elizabeth Hubley Marilyn Jyp Yu Melanie MacDonald Kathy MacMillan Karen Murray Sandy Peardon Cathy Rose Cheryl Strilchuck Nadine Wakelin Margaret Weeks 15 février 2003 – Halifax (N.-É.) Hôtes : L’honorable Robert Thibault, C.P., West Nova Ministre des Pêches et des Océans; Gerry Martin, directeur administratif Centre for Women in Business, Université Mount St. Vincent; Greta Murtagh, vice-présidente, Parti libéral fédéral de Nouvelle-Écosse Endroit : Centre for Women in Business, Université Mount St. Vincent, Halifax Participantes : Darlene Arnold Pat Bowes L’hon. Jane Cordy, Senator Pernille Fischer Boulter Brenda Hattie Anne Kelly Gerry Martin Penny Mosher Hustins Ida Scott Nancy Thompson Shelly Wilcox Debra Bellefontaine Darlene Campbell Deborah Donovan Sharon Glynn Catherine Hebb Daurene Lewis Francine McIntyre Judith Richardson Tanya Shaw-Weeks Pam Tower Eleanor Wright 21 février 2003 – Kitchener (ON) Hôte : Karen Redman, députée de Kitcher Centre Chamber of Commerce Women’s Leadership Committee; and Kitchener Centre Federal Liberal Association Women’s Commission Endroit : Four Points Sheraton Hotel, 105 rue King Est, Kitchener (ON) Participantes : Rosemarie Aicher Heather Blaine Debbie Cook Connie Deckert Francine Doyle Diane Freeman Teresa Huegle Diana Laitar Andrea McCarraher Lesley Reynolds Kathi Smith Paula Vrbanovic Mary Bales Sandra Chris Carrie Debrone Hanna Domagala Joan Euler Vera Golini Moni Lagonia Carintha Mannarelli Charlene Randle Carrie Lang Schneider Frances Tse VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 119 27 février 2003 – Richmond Hill (ON) Hôte : Bryon Wilfert, député de Oak Ridges Endroit : Town of Richmond Hill Building, salle OMB, 225 East Beaver Creek Road, Richmond Hill (ON) Participantes : Muffet Alexander Karen Cashin Cecilia Chan Julianna Chan Lily Chow Maxine Henry Kay Hsu Michael Jolliffe Bonnie Lam Elizabeth Lee Gina Livy Norma McCullough Shohayla Praysner Elizabeth Sendel Lilly Tan Jensen Tse Elizabeth Wilfert Sue-Anne Wong VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 120 Donna Blea Agnes Chan Fiona Chan Margaret Chan Franca Giammarin Brenda Hogg Joyce Hu Crystal Knowles Margaret Latta Kelly Legris Anne Marie Markovitz Nicol Nyuen Chris Reis Susan Sommers Joyce Tarek Daisy Wai Jacquie Wilfert Li Zhang 28 février 2003 – Toronto (ON) Hôtes : Banque royale du Canada, succursale principale Anne Lamont, vice-présidente, Affaires extérieures et gouvernementales Betty Wood, directrice nationale, Women and Young Entrepreneurs Markets Endroit : Banque royale du Canada, 40e étage, Royal Bank Plaza, South Tower Toronto (ON) Participantes : Ruth Abrahamson Caroline Avery Susan Baka Susan Best Alexandra Brown Leanne Bucaro Susan Carr Rosaleen Citron Shevaun Day Cressman Ann Curran Raf DiCecco Ruth Fothergill Kate Hanley Rita Harte Poonam Kathuria Patti Knight Elizabeth Kuzmas Linda LeBourdias Andrina Lever Carmen MacKenzie Denise Meehan Jennifer Mulholland Aeda Naami Andrea Nixon Anne Rose Jean Smith Elen Steinberg Janeen Stodulski Saskia Van Viegen Ann Watson Maxine Westaway Linda Wilson Maggie Woodburn Diana Adachi Irene Bailey Ruth Bastedo Jackie Blackwell Sonja Bruin Nora Camps Meredith Cartwright Catherine Courson Santa Cuda Carol Denman Rita Dixon Sima Gandhi Jaime Harlbut Deborah Hulme Lily Knight Wendy Kohler Boothman Delores Lawrence Ada Lee Judy Lewis Jane Martin Donna Messer Susan Murray Liz Nash Mary Palmer Linda Schuyler Nancy Smith Jacquelyn Stephens Julie Thorburn Elizabeth-Anne Walker Deborah Weinstein Diane Williamson Annie Wood VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 121 20-21 mars 2003 – St. John’s (T.-N.) Hôtes : L’honorable Gerry Byrne, député de Humber-St. Barbe-Baie Verte Ministre d’État (Agence de développement du Canada Atlantique); Gail Hoyles, présidente; Nena Abundo, directrice administrative Newfoundland & Labrador Organization of Women Entrepreneurs (NLOWE) Endroit : The Signal Hill Tattoo Training Centre Participantes : Nena Abundo Maureen Anonsen Sandra Baggs Marie Best Carmelita Bruce Lucille Conway L’hon. Joan Cook, Senator Bea Courtney Donna Crozier Diana Day Mona El-Tahan Paula Flood Jill French Aisling Gogan Goldie Halley Gail Hoyles Sharon LeGrow Jinx MacGillivray Lorna Moulton Cindy Murray Jay Parsons June Perry Heather Ralph Cindy Roma Deborah Sheppard Joan Short Monica Squires Marie Taylor Lynn Walsh Michelle Worthman VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 122 Josephine Anastasiadi Karen Appleby Ann Bell Laura Braisacher Dawn Chafe Bonnie Cook Jocelyn Costello Collette Crosbie Wanda Cuff-Young Paula Dube Judy English Sylvia Flood Deborah Glassman Gail Gosse Dianne Hartson-Lalonde Katja Janssen Sherry MacDonald Diana Messervy-Temple Martha Mullowney Janet Nolan Gina Pecore Diana Quinton Phyllis Reardon Sidney Ryan Elizabeth Sheppard Jackie Simon Brenda Steele Kim Thompson Nancy Warder Deborah Youden 22 mars 2003 – Etobicoke (ON) Hôte : Roy Cullen, député de Etobicoke Nord Endroit : Haween Enterprises, Etobicoke Participantes : Kay Blair Abena Boateng Gurbaksh Dhaliwal Irene Lopez Sahra Siyaad Aakor Boateng Melody Brown Asha Isse Mintoo Mand Farhia Warsame 28 mars 2003 – Kenora (ON) Hôte : L’honorable Robert Nault, député de Kenora-Rainy-River Ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien Endroit : Légion royale canadienne – Kenora Participantes : Kim Anderson Anita Bedard Beverley Hill Carmela Laffin Judy Rabichaud Cathy Uhrina Jennifer Walkey Florence Bailey Pam Bryson Vicki Kurz Cathy Quesnel Catherine Reaburn Robin Uhrina Kathleen Woodbeck VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 123 14 avril 2003 – Orangeville (ON) Hôte : Elizabeth Tower Endroit : Monora Park Pavillion, 633220 Highway 10, Orangeville (ON) Participantes : Rita Albergue Marg Anquetil Jackie Beckles Murray Calder, MP Judy Chipionni Nancy Dickie Beverley Faye Huguette Fifield Karen Foster Sandra Gallagher Peggy Gemmel Cynthia Gordon Jackie Green Romla Halai Marlene Heaslip Sarah Hylton Sharron Kerpan Tammy Lalonde Pat Larkin Lorraine Leslie Judy Loanstra Diane McGee Marjorie McIntyre Cynthia Percival Charlene Randle Marjorie Sawers Elizabeth Tower Ashley Willshire Sandra Wonfor VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 124 Meighan Alleyne Jan Baldwin Catherine Bould Cathy Campbell Marion Cox Marilyn Eason Mary Ferguson Penny Forrester Brenda Fowler Yvonne Gaudet Cyndi Glassford Cathy Greer Chantal Haas Allison Heard Charlie Hodges Norma Jenkins Linda King Betty Langford Colleen Lenaghan Diana Lewis Tillie MacDonald Kai Lee McInnes Angela Morrison Ruth Philip Janet Sammut Kit Tilton Chris Willcocks Donna Wilson 8 mai 2003 – Laval (QC) Hôte : Raymonde Folco, députée de Laval-Ouest; L’honorable Lise Bacon, sénatrice Endroit : Château Royal, Laval (QC) Participantes : Jocelyne Arbic Carole Baillargeon Sylvie Bernaquez Line Boulanger Enza Cappadoro Judy Delaney Christine Durocher Solange Fleury Carolina Gailo-Laflèche Lucie Gingras Colombe Joncas Carmen Landry Raymonde Lévesque Kathryn E. MacDougall Betty McLeod Johanne Proulx Francine Rochon Joni Simpson Hélène Tomlinson Marie-Claire Vaillancourt Hermante Ayotte Nicole Beaudoin Nathalie Bilodeau Francine Brunet Céline Charlebois Martine Diotte Chantal El-Roumy Elham Freiha Susan Gazzari Maryse Gossellin Colette Julien Lucille Larocque Catherine Limperis Lise Mailhot Lise Patenaude Carmella Rizzuto Manishi Sagar Louise St-Cyr Helen Tyros VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 125 9 mai 2003 – Portneuf (QC) Hôte : Claude Duplain, député, Portneuf Endroit : Golf Le Grand, Portneuf (QC) Participantes : Francine Boilard Lyse Boivin Matton Geneviève Breton Marie Côté Bernadette Desaliers Chantal Dussault Pierrette Girard Josée Langlais Guylaine Leclerc Francine Lortie Céline Mercier Lise Morin Gloria Plourde Marie Ravelingien Jean-Pierre Soucy Marie Josée Tessier Carole Verreault Elaine Boivin Matton Melanie Boulay Aidie Cantin Ginette Defoy France Dionne Anne-Marie Gauthier Colette Hamel Odette L’Anglais Élyse Létourneau Jacinthe Losier Jacqueline Mondy Isabelle Petit Chantal Portelance Monique Simard Ulys Stagiaire Kim Thomassin Carole Voyzelle 12 mai 2003 – Bracebridge (ON) Hôte : L’honorable Andy Mitchell, C.P., député de Parry Sound-Muskoka Secrétaire d’État (Développement rural) (Initiative fédérale du développement économique du Nord de l’Ontario) Endroit : Église anglicane St. Thomas, Bracebridge (ON) Participantes : Nancy Beal Celia Beaucage Kate Bird Penny Brittnell Rae Anne Cude Virginia Hastings Phyllis Ingram Cindy Kitchener Heather McFadyen Susan Parrett Shelley Raymond Dorothy Slocum Saskia Zeeb-Hilchey VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 126 J.A. Beaty Heather Beecroft Carolyn Bray Lois Cooper Karen Eardley Gail Henderson Rosemary King Susan Leperd Louise Paquette Kate Paulter Brenda Scott Rosanne Stein 16 mai 2003 – Toronto (ON) Hôtes : Women Presidents’ Organization – Toronto Chapter; Simone Desjardins, première vice-président à l’Exploitation, région de l’Ontario Banque de développement du Canada Endroit : Salle du conseil de la Banque de développement, 150, rue King Ouest, 11e étage Participantes : Zoreena Abas Marty Avery Angela Balan Nancy Griffin Chips Klein Rhona Levine Ruben Linda Lundstrom Debbie Stern Nancy Adamo Michele Bailey Catherine Devlin Marg Hachey Donna Kutter Doreen Levitz Christine Magee 20-21 mai 2003 – Winnipeg (MAN) Hôtes : L’honorable Maria Chaput, sénatrice Raymond Simard, député; Conseil de dévelopement économique des municipalitiés bilingues du Manitoba; Women’s Enterprise Centre of Manitoba Endroit : Norwood Hotel, St. Boniface Participantes : Sue Bamsley Francine Champagne Mireille Clark Deb Dyck Marilyn Gault Louise Grouette-Stockwell Cindy Harris Denise LaPorte Dawes Denise Lécuyer Suzhi Li Bernice Parent Deb Rivington Diane Sparrow Beverly Suek Evelyn Valcourt Shelley Werner Betty Brandt J. Chase Marlene Cormier Aileen Feicho Nicole Gratton Cec Hanec Alison Kirkland Yolande Lawson Michèle Lécuyer-Hutton Bobbie Marshall Beverley Pinnock Pat Sargeant Heather Stephens Gerri Thornsteinson Fiona Webster Mourant VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 127 21-22 mai 2003 – Regina (SASK) Hôtes : L’honorable Pana Merchant, Sénateur Laura Small, directrice admnistrative Women Entrepreneurs of Saskatchewan Inc. Endroit : Regina Inn, 1975 Broad Street, Regina (SASK) Participantes : Claire Bélanger Parker Arati Chattopadhyay Monica Coneys L’hon. Ralph Goodale, Ministre du TPSGC Sandra Greenough Barbara Hastie Terri Kerbrat Barbara Maduck Denise Needham Rebecca Otitoju Laura Small Eno Udom Karen Walsh VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 128 Corinne Bokitch Cindy Clark Cindy Devine Deborah Greening Diane Harriott Joanne Hritzuk Wanita King Jeanne Martinson Francisca Omorodion Janice Rosser Denise Stevens Jan Ursu 22-23 mai 2003 – Vancouver (C.-B.) Hôte : L’honorable Dr Hedy Fry, P.C., M.P., Vancouver Centre Endroits : West End Community Centre, Vancouver, BC; et Coast Plaza Hotel & Suites, Stanley Park, Vancouver (C.-B.) Participantes : Ning Alcvitas-Imperia Patricia Bowles Gail Brown Ahlay Chin Susan K. Chow Geri Collins Evelyn Corker Amita Daniels Barbara Densmore Helen Dewar Anne Chong Hill Sue Hooper Kasko Komatsu Margo Langford Janet Leduc Wynnie Lee Sophia Leung, MP Julie Liu Frances McGuckin Tanya Northcott Wendy Plessis Joan Reynolds Lynn Robert Fariyda Sayani Cary Sheppard Marie Stenzel Ruth Williams Christina Anthony Doreen Braverman Vivian Chiang Dr. Susan Chow Ling Chu Colleen Coplick Stacey Corriveau Joe De Napoli Yvonne De Valone Anar Halani Barbara Hislop Amy Huang Lise Lague Leni Le Joyce Lee Gloria Leung Ya Feng Liang Romana Materia Carmie Minnabarriet Sarah Pendray Cathy Ran Dr. Dorothy Riddle Karen Savage Michelle Scarborough Jean Sheppard Lilian To Miriam Yeu VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 129 23-24 mai 2003 – Whitehorse (Yukon) Hôtes : L’honorable Ione Christensen, Sénatrice Whitehorse Chamber of Commerce Endroit : Gold Rush Inn, 411 Main Street, Whitehorse (Yukon) Participantes : Dawn Armstrong Dawn Bouquot Yvonne Emson Barb Evans Nina Gill Miriam Holder Lorraine Joe Bobbie Kufeldt Joanne Leung Andrea Lutchman Jasbir Randhawa Dianne Smith Clarence Timmons Florence Whyard VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 130 Delaney Barton Pat Duncan Flory Enzenauer Victoria Fred Judy Gingell Marilyn Jensen Linda Kitchen Jude Layzell Els Lundgaard Sally Lutchman Cara Smith Eva Stehelin Adeline Webber 26 mai 2003 – London (ON) Hôte : Sue Barnes, députée, London-West Endroit : Board Room, Skill Centre, 141 rue Dundas, 6e étage, London (ON) Participantes : Kathryn Acres Judy Andrigo Joan Brennan Karen Buttigieg Donna Cohen Beth Cormier Diny Dalby Maria Dul Anita Erautt Jo-Ann Fisher Kendra Gordon Green Najla Guthrie Rosalie Harris Melissa Henderson Robin Honey Barb Lalonde Josee Lemay Linda Lustins Mary Jane Mackenzie Krista Mason Leslie McFarlane Carol-Ann McIntyre Mary McLaughlin Susan Moral Patti Muldoon Sue Regier Cathy Reilly Sandy Ross Brenda Shervill Marilyn Sinclair Donna Szpakowski Chic Allison Marina Aubie Abhinna Burke Kimberly Chesney Judy Coish Patty Crawford Andrea DeCoste Jean Echlin Cara Finn Lorraine Gheorghiu Simone Graham Kendall Hall C. Harvey Mandy Heyninck Sarah Howell Laurie Lashbrook Ellen Lewis Brenda MacGillivary Sandra MacLeod Jennifer McCallum Sally McFarlane Margaret McLaughlin Patricia McLaughlin Paula Morand Debbie Murphy Catherine Reilly Sonita Robinson Debra Shaver Betsi Simmons Pamela Switzer Joanna Wiebe VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 131 29 mai 2003 – Red Deer (ALB) Hôtes : M. F. (Maureen) McMurtrie, Account Manager, Small Business, Banque royale du Canada; Lisa Christensen, directrice de succursale Banque de développement du Canada; Independent Achievers – Katherine Frank, Maureen McMurtrie et Judy Mason Endroit : Black Night Inn, 2929 - 50th Avenue, Red Deer, AB Participantes : Margaret Anderson Gloria Beck Barb Breau Dianne Caron Lisa Christensen Diane Conibear Cheryl Davies Arlene Demars Louise M. Diduch Dr. June Donaldson Jacquie Embury Kate Frank Leah Goodey Jo-Ann Grimwood Margie Hansma Ida Hearn Cathy Honke Marilyn Jewell Patricia Johnson Kathy Lineham Charlene Marshall Carrol J. McAllister Lynda L. McLean Debra Ann Meiin Kathy Moorman Cheryl Murphy Valentine Owen Alberdina Peterson Michele Quesnel Catherine Robb Louise Schwartz Joyce Spears Dawn Sturgeon Val Townsend Mary Jo Vanidor VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 132 Dawna Barnes Debbie Bradford Jackie Buziak Jill Chandler Wendy Church Sherry Cooper Debbie DeBelser Nassim Dhanani Deborah Doiron Angele Downie Jan L. Fisher Lyann Gagne Donna Goodwin Carmen Haner Elizabeth (Betty) Hattori Barb Hillman Donna Hursh Dr. Joelle Johnson Terri Kalyn Penny Lovely Judy Mason Annette McLaughlin Maureen McMurtrie Rose Marie Monea Lori Mosinsky Aleta Neville Tracy Patterson Margaret Phelan Sherri Restorick Marti Ryan Barb Sheppard Ray St. Denys Audrey Thorhauer Elize van der Gun 30 mai 2003 – Calgary (AB) Hôte : Karen Stokes, administratice de la Banque royale du Canada Al Block, Sales Manager, Business Markets, Banque royale du Canada Endroit : Northmount Village Plaza, 729 Northmount Drive, NW, Calgary (AB) Participantes : Millie Atkinson Diane DeKanic Rauchelle Edey Leslynn Heerma Brenda Johnston Kimberley Langford-Fluet Brigitte Lessard Louise Nesterenko Virginia Queenan Kate Thrasher Brenda Chute Suzanne Ebelher Shalini Gupta Julia Hicks Sara Kerekes Janice Larocque Leah Nelson Guay Brenda Paul Wilma Slenders 17 juin 2003 – Ottawa (ON) Hôtes : Linda Gervais, vice-présidente, Relations avec le gouvernement fédéral, Bell Canada; Sue McGarvie, vice-présidente, Développement de contenu, Experte internationale sur le sexe et les relations sentimentales, « Sex with Sue » Animatrice syndiquée de radio et de télévision Endroit : Bell Canada, 160 rue Elgin, Ottawa (ON) Participantes : Sue Abu-Hakima Sharlyn Ayotte Mireille Eid Linda Gervais Lynda Leonard Heather Maclachlan Sue McGarvie Dr. Barbara Orser Jacqueline Richards Jo-Ann Tremblay Constantin Anghel Lisa Duncan Martha Fusca Sharon Henhoeffer Stephanie MacKendrick Karen Martinson Isabel Metcalfe Sheena Pennie Sonia del Rosaria VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 133 25 juin 2003 – Ottawa (ON) Hôtes : The Pauktuutit Inuit Women’s Association Ken Lockin, Manager, Business Banking Centre; Heather Tobin, Account Manager; Debbie Gale, Assistant Manager, Customer Service Banque royale du Canada Endroit : Marriott Residence Inn, Washington Room, Ottawa Participantes : Mary Adams David Boult Catherine Carry Jennifer Dickson Martha Jaw Seemeonie Kunnuk Lizzie Nowrakudluk Jeela Palluq Mary Qulitalik VIII. ANNEXES Annexe G – Consultations avec des femmes entrepreneures Page Ann 134 Simona Arnatsiaq Annie Buchan Veronica Dewar Sharon Edmunds Leesee Karpik Mary Matoo Mary Palliser Anita Pokiak ANNEXE H – CONSULTATIONS ET ÉTUDES À L’ÉTRANGER 23 avril 2003 – Londres (Angleterre) Monsieur Mel Cappe, Haut Commissaire Jackie Brierton Pamela Grof Sherry Madera Steve Michell David Plunkett Sudha Singh Michel Têtu Lousie Willington Mym Biddle Marni Cappe Allen Kessel Angela Mason Sian Owen Madi Sharma Nancy Spence Helen Wilkinson Arlene Wouterz 29 avril 2003 – Washington, DC Monsieur Michael Kergin, ambassadeur Susan Bari Peter Boehm Faye E. Coleman Shahnaz Deldjoubar Kathleen Diamond Harriet Fredman Javette Jenkins Barbara Koz Paley Virginia Littlejohn Brenda Parrish Devinder Singh Dawn Thomas Astrid Pregel, Consul général à Atlanta Judy Bradt Bertin Côté Darryl Dennis Theo Fletcher Wilma Goldstein Joan Kerr Laura Liswood Amy Millman Muriel Sarmadi Linda Tarr-Whelan Julie Weeks 1er mai 2003 – New York Monsieur Paul Heinbecker, ambassadeur et représentante permanente du Canada aux Nations unies Susan Brandwayn Carolyn Hannan Gilbert Laurin Lorraine Ruffing William P. Underwood Pamela Wallin, consul général à New York Meagan Bovell Marsha Firestone Peter Kooi Béatrice Maillé Brian Schumacher VIII. ANNEXES Annexe H – Consultations et études à l’étranger Page Ann 135 ANNEXE I – (iv) INDIVIDUS ET ORGANISMES QUI ONT PRÉSENTÉ UN MÉMOIRE À LA COMMISSION INDIVIDUS Carolyn Acorn Bianca Battistini Isobel Bazinet Celia Beaucage Nathalie Bilodeau Doreen Braverman Stacey Corriveau Barbara Densmore Gurbaksh Dhaliwal Debra Donovan Amanda Ferron Lara Fisher Shirley Fourney Kathryn From Marie Gallant Heather Gibb Debbie Gracie-Smith Penny Grey Jo-Ann Hall Karen Hargot Peg Hasein Heather Howatt Laraine Kaminsky Cindy Kitchener Elizabeth Kuzmas Delores Lawrence Guylaine Leclerc Linda Lundstrom Mary MacDonald Munro Heather Maclachlan Norma MacNeill Diane McGee Frances McGuckin Tracy Lyn Moland Joan Oickle Carolynne Parsons Lotti Prokott Claire Redden Dr. Dorothy Riddle Lesley Rust Deloris Seiveright Cara Smith Barbara Adamson Judith Bayliss Patsy Beattie-Huggan Debra Bellefontaine Pat Bowes Marilyn Cavanagh Kay Crawford Sheeba Denys France Dionne Sherry Draisey Pernille Fischer Boulter JoAnne Fleming Katherine Frank Lisa Fry Eileen Gelowitz Barbara Girard Andréa Grebenc Louise Grouette Stockwell June Hampton Dianne Hartson-Lalonde Norah Higgerty Susan Judson Linda King Wendy Kohler Boothman Jocelyne Lavigne Sharon Lawrence Daurene Lewis Melanie MacDonald Pamela MacEachern Barbara MacLeod Dawn McCooey Elizabeth McGroarty Veronica McNeil Barbara Mowat Dr. Barbara Orser Anna Porter Rosalie Quail Judith Richardson Paris Roger Marjorie Sawers Barbara Semeniuk Louise St-Cyr VIII . ANNEXES Annexe I – Individus et organismes qui ont présenté un mémoire à la commission Page Ann 137 Annie Thabet Helen Thompson Jo-Ann L. Tremblay Wendy Watts Phoebe Wright Dawn Thomas Hélène Tomlinson Ann Watson Karen Wright B. ORGANISMES Alberta Women’s Enterprise Initiative Association All Nations Trust CompanyAll Nations Development Corporation Réseau d’affaires Asie Pacifique Fondation Asie-Pacifique du Canada Association of Canadian Businesswomen's Organization The Association of Women Dentists of British Columbia Atlantic Canada Food Export Partnership Banque de Montréal Brantford Regional Chamber of Commerce Women's Networking Program Business & Professional Womens Club of Cambridge Business Women's Association of PEI Association canadienne des femmes cadres et entrepreneurs Chambre de commerce du Canada Fédération canadienne de l’entreprise indépendante Canadian Federation of University Women Kitchener-Waterloo Carrefour d’Intercultures de Laval Centre for Women in Business at Mount St. Vincent University Centre d’entrepreneurship et d’affaires du Y des femmes de Montréal Centre régional de récupération et de recyclage Laval (CRRRL) Certified General Accountants Association of Canada VIII . ANNEXES Annexe I – Individus et organismes qui ont présenté un mémoire à la commission Page Ann 138 Chambre de commerce de Québec CIBC Community YWCA of Muskoka Conseil de dévelopement économique des municipalitiés bilingues du Manitoba East Parkland Community and Business Development Corporation Femmes Chefs d’Entreprises Mondiales (FCEM) Fonds d’Emprunt Communautaire Féminin/Community Loan Fund for Women Forum for Women Entrepreneurs of British Columbia Immigrant, Refugee & Visible Minority Women of Saskatchewan, Provincial Independent Achievers L’Association des femmes acadiennes et francophones de l’Île-du-Prince Édouard La fondation DIVA La Société d'aide au développement de la collectivité de Portneuf (SADC de Portneuf), et Le Service en entrepreneurship de la Commission scolaire de Portneuf Manitoba Women’s Advisory Council Media Awareness Network The Newfoundland and Labrador Organization of Women Entrepreneurs (NLOWE) Pauktuutit Inuit Women’s Association Réseau-Femmes Colombie-Britannique Réseau des Femmes d’affaires du Québec Banque royale du Canada Women and Rural Economic Development Les femmes chefs d’entreprises du Canada Women Entrepreneurs of Saskatchewan Inc Women in Business Program of the Community YWCA of Muskoka VIII . ANNEXES Annexe I – Individus et organismes qui ont présenté un mémoire à la commission Page Ann 139 Women in International Trade (Ontario) Women Presidents' Organization Women's Business Network Association of Ottawa Women's Enterprise Centre of Manitoba Women’s Enterprise Society of British Columbia The Youth and Parents AGAPE Association Inc VIII . ANNEXES Annexe I – Individus et organismes qui ont présenté un mémoire à la commission Page Ann 140