:: Premiers pas

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GAROU
Premiers pas
Garou voit le jour à Sherbrooke dans les Cantons-de-l‟Est, au Québec, le 26 juin
1972, huit ans après la naissance de sa sœur Maryse. Dès son plus jeune âge, il est
bercé par la musique. En effet, au sein du noyau familial, toutes les occasions sont
prétextes à la réunion et à la chanson. Garou développe ainsi une oreille musicale et
un sens du rythme peu communs. L‟aisance dont il fait preuve laisse croire à un don,
à tout le moins à un talent inné.
Conscients de son potentiel, ses parents lui offrent une guitare… à l‟âge de trois ans!
Son père, qui joue de cet instrument dans ses temps libres, lui enseigne quelques
accords. Puis, l‟enfant, de façon naturelle, se débrouille seul. Avoir la musique dans
le sang… Deux ans plus tard il découvre le piano et, peu de temps après, il s‟initie à
l‟orgue. Son amour de la musique ne le quittera plus, même s‟il n‟a jamais éprouvé
l‟ambition de faire carrière dans la chanson.
Son rêve d‟enfance ? Archéologue. Pour découvrir des choses. Et pour partager
avec les autres ses «trouvailles». Il ne se doutait pas encore que la musique recelait
à ce point d‟inestimables trésors et qu‟elle n‟aurait de cesse de les lui dévoiler,
parcimonieusement, encore et toujours. Ni qu‟avec elle, les mots générosité et
partage allaient prendre tout leur sens. "Le but en étant artiste, c’est de toujours
renouveler l’enfance et d’amener cette espèce d’émerveillement à la vie pour donner
goût aux gens de vivre. C’est pour cette raison que je chante."
Parcours d’un éternel rebelle
Au début de l‟adolescence, le jeune Garou fait office d‟élève modèle dans les classes
du Séminaire de Sherbrooke, l‟école privée qu‟il fréquente. Vers 14 ans, par contre,
tout bascule. Il a peine à se faire dicter ce qu‟il doit faire et surtout, ce qu‟il doit ou ne
doit pas apprendre. Les notes du premier de classe chutent vertigineusement. Ses
parents, au même titre que ses professeurs, cherchent à comprendre. Garou venait
d‟embrasser le refus de l‟autorité, de la discipline, de la conduite à suivre pour «faire
comme les autres».
Le professeur d‟harmonie, exaspéré par les bouffonneries de son jeune élève à qui il
tente tant bien que mal d‟enseigner la trompette, le met à la porte de son cours. Qu‟à
cela ne tienne, la musique, elle, le rattrape au tournant. Nous sommes en 1987, dix
ans avant que le rôle de Quasimodo lui soit offert sur un plateau d‟argent… Des
confrères de classe fondent un groupe, The Windows and Doors, et recherchent un
guitariste afin de compléter la formation. Ils font alors appel à Garou, qui monte ainsi
sur scène pour la toute première fois de sa vie, dans la salle de spectacles des murs
de l‟établissement scolaire. Le groupe interprète essentiellement des chansons des
Beatles. Garou, dont la voix n‟a pas encore complètement muée, emprunte quant à
lui celle de Paul McCartney ! Avec le recul, il est amusant de noter que ses
camarades ne l‟avaient nullement engagé à titre de chanteur, mais bien en tant que
guitariste. Quoi qu‟il en soit, cette première expérience scénique allait beaucoup lui
apporter. "Le groupe remplissait la salle à pleine capacité à chaque représentation.
300 jeunes venaient nous entendre ! Et on faisait tout nous-mêmes. On imprimait les
billets, les affiches, tout ! Le “feeling” de la scène, c’est là que je l’ai attrapé."
À la suite de son cours secondaire, Garou s‟inscrit dans la fanfare des Forces
armées canadiennes. Lui qui a toujours aimé les cuivres, c‟est armé de sa trompette
qu‟il s‟y enrôle. Ses supérieurs ont peine à suivre cet éternel indiscipliné qui
s‟imagine davantage comme troubadour chantant l‟amour aux Croisades que comme
cadet aux bottes impeccablement cirées répondant aux ordres d‟un quelconque
caporal. Alors qu‟il est en poste dans la citadelle de Québec (été 1991), il s‟envole
parfois la nuit au volant d‟un véhicule de l‟armée «emprunté», direction Montréal,
pour…aller boire un café ! Garou, en éternel exil, dans la jungle des villes… Au début
de l‟été 1992, alors qu‟il est sensé y demeurer pour la durée de la saison, il appelle
un ami de Sherbrooke afin qu‟il vienne le «sortir de là». Le philanthrope qui
sommeille en lui ne se sent plus d‟aucune utilité au sein de l‟armée. "Cet été-là, il n’y
avait presque plus de discipline, tout le monde était heureux. Avant, quand ça
bardait, je prenais plaisir à remonter le moral des troupes, si je peux dire. Mais là, je
n’avais plus aucune âme à sauver ! [rires] J’ai donc quitté. "
Itinéraire d’un éternel passionné
1993. Garou multiplie les petits boulots, passant entre autres de déménageur à
cueilleur de vignes… Il occupe même le poste de vendeur de vêtements dans une
boutique à la mode. Il passe la plupart de ses nuits dans les discothèques, roupille
un peu et retourne bosser après le lever du soleil. Au sortir des bars de Sherbrooke,
à trois heures du matin, il n‟est pas rare qu‟il entonne, guitare au cou, les classiques
du répertoire québécois. Avec le trottoir pour scène, les noctambules des différents
débits de boisson de la rue principale s‟agglutinent autour de lui, tapent des mains et
des pieds, dansent et s‟amusent allègrement. Ces petites sessions improvisées se
terminent inéluctablement par l‟arrivée des policiers qui n‟ont d‟autre choix que de
disperser la foule, sourire aux lèvres. Son plaisir est contagieux. "Je faisais des
folies, bien sûr, mais des folies qui faisaient sourire."
Pour le plaisir il chante même dans le métro de Montréal, ajustant continuellement
son répertoire en fonction des gens qui passent devant lui : Sex Pistols pour le jeune
rebelle, Aznavour pour le couple s‟échangeant des regards amoureux, comptine
improvisée pour l‟enfant blotti dans les bras de sa mère… La musique, que pour le
bien-être des autres. Sans plus. Sans but précis.
En mars de la même année, une amie invite Garou à assister au spectacle de Louis
Alary, un chansonnier dont elle venait de faire la connaissance. Entre deux
interprétations, elle demande au chanteur s‟il veut bien laisser le micro à Garou
l‟espace d‟une chanson. Le patron du bar est à ce point enchanté par sa prestation
qu‟il l‟embauche sur-le-champ! Sans répertoire véritable mais débordant
d‟enthousiasme à l‟idée de communiquer ses émotions musicales, Garou présente
un premier spectacle solo, guitare en bandoulière, voix déglinguée et charme de
l‟insouciance en poche. "Je suis allé acheter l’équipement sono en vue de ma
première soirée. Je ne savais même pas comment ça fonctionnait! En plus, j’ai dû
apprendre plusieurs chansons, mon répertoire étant alors très limité. Je ne disposais
que de trois jours pour approfondir tout ça ! C’est de cette façon que j’ai commencé
mes classes sur les durs bancs d’école de la vie de bars."
Très vite, le nom de Garou circule dans le circuit des bars des Cantons-de-l‟Est, où
on réclame ses talents de chanteur et d‟animateur. Après quelques mois de ce
rythme passablement épuisant à trimballer son équipement de bar en bar il fait ses
débuts au Liquor Store de Sherbrooke, qui présente alors les derniers spectacles à
la mode de la région. C‟est un ami qui a insisté auprès du propriétaire, Francis
Delage, afin qu‟il consente à ce qu‟un illustre inconnu foule les planches de son
établissement. Étant donné qu‟on ne se bousculait pas aux portes du Liquor Store
les dimanches, Delage décide de donner sa chance au jeune chanteur en lui
proposant d‟animer «Les dimanches à Garou». Ces soirées connaissent un succès
immédiat. Garou devait par la suite faire les belles veillées du Liquor Store pendant
quatre années. "L’échange avec le public, les rudiments de la scène, la folie
contagieuse, c’est au Liquor Store que j’ai appris tout ça."
À l‟été 1995 il fonde donc le groupe The Untouchables, composé entre autres d‟un
trompettiste, d‟un saxophoniste et d‟un tromboniste. Partout où ils se produisent, la
foule est littéralement en pâmoison. Garou souhaitait faire rêver ceux qui
l‟écouteraient chanter. Gagné. Haut la main.
Garou, en fidèle autodidacte et amant de sa liberté a longtemps refusé les offres,
pourtant alléchantes, qu‟on lui proposait. "La vraie musique, elle vient du fond du
cœur, du vécu qu’on a, du vécu que l’on se trace. Pas qu’on se fait tracer. À
l’époque, Sony m’avait d’ailleurs approché pour un contrat de disque. J’ai préféré
attendre parce que je ne me sentais pas prêt."
Garou chante avec son cœur, s‟époumone sur des musiques qui le pénètrent
entièrement à défaut de quoi la scène, à ses yeux, ne mérite pas qu‟on se
l‟approprie. "Avec The Untouchables, jamais on n’a fait les chansons dans le même
ordre. J’étais devenu redoutable aux yeux de mes musiciens, qui ne savaient jamais
à quoi s’en tenir. Et viva l’improvisation !"
Ce sont ces mêmes musiciens, ceux de la première heure, qui l‟accompagneront lors
de la tournée prévue à la suite du lancement de l‟album 'Seul', tant en Europe qu‟au
Québec. C‟est d‟ailleurs lors d‟une des prestations du groupe, à l‟été 1997, que Luc
Plamondon allait découvrir celui qu‟il recherchait pour pénétrer toute la complexité du
personnage de Quasimodo, dans le drame musical Notre-Dame de Paris. "Luc, c’est
un véritable visionnaire. Je n’arrive toujours pas à comprendre qu’il ait vu à travers
moi la détresse d’un Quasimodo, alors que je chantais la joie de vivre la plus totale.
Ça me dépasse."
Garou, acteur
"Quand je suis allé passer l’audition, je ne savais pas que c’était pour le rôle du
bossu. Au piano, Richard [Cocciante] a entamé le premier couplet de "Belle", puis j’ai
continué. Il a arrêté de jouer et a regardé Luc [Plamondon]. Ils venaient tous les deux
de se faire confirmer qu’ils détenaient leur Quasimodo. Ils m’ont ensuite demandé de
chanter "Dieu que le monde est injuste". Je l’ai ressentie comme jamais je n’avais
ressenti une chanson auparavant. Le lendemain matin, ils m’ont dit : "Quasimodo,
c’est toi !” "
L‟épreuve de l‟audition derrière lui, Garou prend peu à peu conscience de
l‟incroyable opportunité qui s‟offre à lui. Cependant, à la lecture du roman de Victor
Hugo, l‟angoisse le gagne. S‟égosiller face à des centaines de spectateurs ne
l‟inquiète pas le moins du monde, sachant que le plaisir qu‟il éprouvera alors sera
certes contagieux. L‟idée d‟avoir à jouer un personnage, par contre, le turlupine au
point où il envisage de tout laisser tomber. Il ne savait pas que la graine d‟acteur
germait déjà en lui depuis longtemps. Son côté instinctif allait faire tout le travail. "Un
jour, j’ai engueulé Gilles Maheu, le metteur en scène. Il me laissait me débrouiller
seul la plupart du temps alors que j’avais besoin qu’on me guide davantage. Il m’a
simplement dit, en souriant : "Continue comme tu le faisais, c’est exactement ça qu’il
faut”. "
Des mois durant à Paris, Montréal, Lyon, Bruxelles ou encore Londres, dans la
version anglaise de Notre-Dame de Paris, Garou pénétrera son personnage de façon
magistrale. Et dire qu‟à prime abord, il ne s‟imaginait nullement acteur… Il a pourtant
su merveilleusement témoigner de la détresse de Quasimodo non seulement par sa
voix, mais également par la richesse de ses émotions, transcendées dans celles du
bossu. "Chaque soir j’entrais dans la peau de Quasimodo, du mal-aimé, du rejeté.
Paradoxalement, j’en sortais pour vivre l’amour du public à mon égard. C’était très
déstabilisant."
Il remporte par la suite le trophée Félix Révélation de l‟année 1999 au Québec, un
prix aux World Music Awards pour la chanson “Belle“ de même qu‟un trophée
Victoire pour la même chanson. “Belle“ fut par ailleurs votée meilleure chanson des
50 dernières années par le public français.
Les coups de dés du destin
Face au succès fracassant obtenu par Notre-Dame de Paris en France, les offres se
multiplient: projets de disques, de films… Garou, quant à lui, ne veut rien brusquer.
Le joueur qui sommeille en lui se réveille une fois de plus et l‟incite à attendre la
proposition qui cadrera parfaitement avec sa propre vision de ce que doit être un
disque à son image. D‟ailleurs, étiquette ou pas, Garou reçoit d‟énormes doses
d‟affection de la part du public français. Malgré le succès instantané, il endosse avec
une troublante aisance et une belle simplicité son nouveau rôle de coqueluche. "La
France m’a donné tellement d’amour ! Je lui suis redevable pour longtemps…"
En 1998, Garou accepte de figurer sur l‟album „Ensemble contre le sida‟. Il y
interprète “L’amour existe encore” (composée par Plamondon et Cocciante pour
Céline Dion), en duo avec Hélène Ségara. On le retrouve aussi sur deux disques des
Enfoirés (prestations enregistrées live sur le plateau de télé), de même que sur celui
intitulé „2000 et un enfants.‟ Le classique de Jacques Brel, “Un enfant,” nous est servi
à la sauce « swing » sur cette dernière création, grâce à la complicité de son groupe
The Untouchables.
"Je n’ai jamais demandé ce qui m’arrive, jamais eu soif de popularité", raconte-t-il. En
1999, sur un plateau de télé français, le destin se charge de mettre sur son chemin
une personnalité qui allait lui faire vivre une autre belle aventure. Ce jour-là, Garou
fait la connaissance du manager de la chanteuse numéro un au monde. "Ma
première rencontre avec René Angélil a duré 20 secondes. Il est venu me voir, m’a
serré la main. Un courant magique est passé dans cette poignée de main. C’est
d’ailleurs ce que je me suis empressé de dire à mes parents, qui sont mes plus
fidèles amis et mes plus grands confidents. Plus tard, lorsque nous nous sommes
revus lui et moi, il m’a dit que ce n’étaient ni ma voix ni ma présence sur scène qu’il
avait surtout appréciées chez moi, mais bien la poignée de main que nous avions
alors échangée. Quand il m’a raconté ça je me suis dit que j’aurais confiance en lui et
en son équipe pour le restant de mes jours." Il ne le savait pas encore, mais cette
poignée de main allait changer le cours de son existence.
Montréal, décembre 1999. Garou, de même que Bryan Adams et les autres
chanteurs québécois de la troupe de Notre-Dame sont conviés, à titre d‟invités
spéciaux, à se produire aux côtés de Céline Dion le soir de son méga-spectacle au
cours duquel s‟effectuera le passage au nouveau millénaire. Il s‟agit aussi du dernier
concert que la chanteuse présentera avant au moins deux ans, elle qui tient à
prendre cette pause bien méritée. Un soir, après les répétitions, Céline et René
demandent à Garou de bien vouloir dîner avec eux. "Céline m’expliquait qu’elle avait
la chance de travailler avec la meilleure équipe sur la planète et que, comme elle
prenait une pause de deux ans, tout le monde voulait travailler avec cette équipe, la
plus convoitée qui soit. Au moment où j’allais avaler une bouchée, elle me regarde et
me dit : “Nous, on a pensé que ce devrait être toi…” J’étais complètement
estomaqué. Que l’artiste numéro un dans le monde te demande de t’associer avec
son équipe, c’est une chose impensable. Mais demandé avec toute la générosité de
Céline, et avec politesse… là, c'était trop. J’ai jamais pensé qu’un truc pareil pouvait
m’arriver."
Seul : Portrait d’un album
"Mon album c’est un deuxième conte de fées, c’est un sapin énorme, bondé de
cadeaux !" Des cadeaux offerts par Bryan Adams, Richard Cocciante, Didier
Barbelivien, Aldo Nova et Luc Plamondon, pour ne nommer que ceux-là, que
Garou avait soif d‟étrenner en spectacle. "J’ai tellement hâte de chanter mes
chansons sur scène parce que j’ai la certitude qu’elles vont procurer du bonheur aux
gens. Et si je chante, c’est pour que les gens se réunissent." Donner, pour rendre
heureux.
Même si Garou a eu la chance de collaborer avec une des équipes les plus
professionnelles au monde, il n‟a rien concédé. Il souhaitait un album rassemblant
différents compositeurs, réalisateurs, paroliers et autres magiciens de la création.
Bref, un disque qui peut sembler des plus composites à prime abord mais surprenant
de par l‟homogénéité se dégageant de l‟ensemble. "Même si je tenais à un album
aux couleurs différentes, j’ai eu peur quand j’ai su qu’on tenait à impliquer des gens
aussi disparates, par exemple, que David Foster, Bryan Adams et Didier Barbelivien.
Mais au bout du compte, ce mélange-là devient homogène parce que toutes les
personnes travaillant sur l’album me ressemblent, je ressemble à ces personnes-là et
ça, c’est complètement moi au bout du compte… "
Ceux qui connaissent bien Garou savent ce dont il est capable en matière de
composition de paroles et de musique. Lui qui joue de la guitare, de l‟harmonica, de
la trompette, du piano et de l‟orgue aurait très bien pu tirer son épingle du jeu avec
ses propres compositions. Il préfère cependant, pour l‟instant du moins, laisser soin
aux autres de le définir à travers eux. "Pour le moment, je souhaite surtout voyager
dans l’imaginaire des autres, les laisser me recréer plutôt que de parler de mon
passé. Chanter leurs chansons c’est un peu chanter l’avenir parce que découvrir
l’univers de quelqu’un d’autre, c’est continuer d’avancer."
Petites perles d‟ailleurs que ces 14 chansons que l‟on retrouve sur 'Seul' (Luc
Plamondon/Romano Musumarra), titre de l‟album et premier extrait qui brisa la glace
de la carrière solo du chanteur. De concert avec Vito Luprano, Garou est parvenu
au résultat final en triant parmi des dizaines de véritables bijoux. Sous la supervision
de Humberto Gaticca, ingénieur et maître d‟œuvre de cet album, des réalisateurs
chevronnés ont mis la main à la pâte afin qu‟une sonorité unique transpire de
chacune des musiques.
Quant aux paroles, la moitié lui sont offertes par Luc Plamondon, son « père
spirituel ». "Luc, pour moi, c’est la personne-clé de ma carrière. Si j’existe aujourd’hui
en tant que chanteur et en tant qu’entité artistique, c’est grâce à Luc Plamondon."
Avec l‟auteur, Garou a développé une complicité plus qu‟évidente. "Luc m’arrive
parfois avec des textes racontant des trucs dont je ne lui ai même pas encore parlés
et qui sont totalement moi, je me vois sur sa feuille, il m’a dessiné dessus."
Sur „Seul,‟ certaines chansons sont plus ou moins engagées, dont “La moitié du ciel,”
écrite par Élisabeth Anaïs sur une musique de Richard Cocciante. Elle dénonce la
condition des femmes à travers le monde. Garou gardera sa vie durant le souvenir
de son amie Isabelle, qui a trouvé la mort en 1996, violée et assassinée par trois
hommes. "La femme, pour moi, c’est une image de pureté. Cette chanson me donne
envie de crier au monde entier que je veux protéger ce qu’il y a de plus précieux, soit
la femme."
Le texte de la chanson “Criminel“ (Luc Plamondon/Franck Langolff) laisse sousentendre un amour interdit, un désir malsain. "Ça n’a rien à voir avec mon vécu. En
fait, “Criminel” propose la thèse et l’antithèse, le questionnement. La réponse est à
l’intérieur de chaque personne. Un peu comme Socrate faisait en posant des
questions aux gens, sans leur révéler la réponse. Il leur demandait de les résoudre
par rapport à leur propre univers et leur propre vécu. Faut être conscient de ce qui
est mal pour comprendre le bien. “Criminel” propose un questionnement. À chacun
d’y répondre."
Mais pour Garou, ce qui importe avant tout, c‟est de répandre le bonheur. Un point
c‟est tout. "Je n’ai pas de chansons réellement engagées, à la "protest song". Je suis
engagé dans le bonheur, dans l’amour, dans le goût de vivre et dans l’authenticité."
"Cet album, j’y crois au maximum parce que je suis certain qu’on a fait les choses
bien et qu’on a été authentiques. Je n’ai absolument peur de rien là-dedans."
Aujourd‟hui, toute l‟équipe qui a travaillé à la conception de 'Seul' est du même avis.
Un album imaginé, façonné, réalisé, joué, produit et chanté avec passion. Au rythme
des battements du cœur de ses artisans. À écouter avec cœur…
Garou et la scène
Garou est un authentique, de la race des passionnés, heureux comme un poisson
dans l‟eau lorsqu‟il habite la scène et abandonne aux spectateurs la profondeur de
son âme. Après le lancement de „Seul,‟ il n‟avait qu‟une envie : remonter sur scène et
livrer avec ses tripes ses propres chansons. Pour la communion des émotions, seul
avec le public. Garou a passé 2001 et 2002 sur les planches du Québec et d‟Europe,
à la satisfaction de foules grandissantes. De ces tournées furent issus 'Seul... avec
vous' et 'Live a Bercy,' testaments de l'énergie qu'il dégage en spectacle.
'Seul…avec vous' enregistré pendant la tournée européenne de 2001 et paru en
novembre de la même année, inclut des reprises de classiques tel que “You Can
Leave Your Hat On” et “La Bohème” d‟Aznavour ainsi que les chansons les plus
populaires de „Seul’ et „Notre Dame de Paris.‟ Une chanson inédite se retrouve
également sur l‟album : une version studio du succès de Starmania, „Le monde est
Stone.‟
'Live à Bercy,' un spectacle en format DVD et VHS paru à l‟été 2002, a permis aux
fans de se joindre à Garou pour son extraordinaire concert à Bercy. Le DVD
comprend également des images des coulisses, une galerie photo multimédia et les
cinq premières vidéos de Garou.
Reviens : prélude à une nouvelle aventure
"Jusqu’à maintenant ma carrière s’est déroulée par périodes de trois ans. J’ai
d’abord vécu trois années d’incubation "quasimodesque", suivi d’une période
d’adaptation de trois ans à ma carrière solo ! [rires]. Et cet automne, avec mon
nouvel album, qui sait si je ne me lance pas à nouveau dans une aventure qui durera
trois ans ?"
Trois longues années se sont effectivement écoulées depuis l‟apparition sur le
marché de l‟album 'Seul' (qui aura trouvé preneur auprès de quelque 2,5 millions de
fans), période au cours de laquelle le chanteur n‟a guère eu le temps de chômer.
C‟est en pensant à son public francophone qui lui avait tant donné lors de ses
précédentes tournées que Garou a finalement décidé, l‟été dernier, que son
deuxième album serait également écrit et chanté dans la langue de Molière.
Loyal et authentique, il a alors fait appel à plusieurs collaborateurs de la première
heure dont Luc Plamondon et Romano Musumarra, tandem qui lui avait déjà
donné "Seul" et "Gitan". Ce duo de choc récidive cette fois avec "Quand passe la
passion" et "Au cœur de la terre", deux titres qui semblent destinés eux aussi à
connaître semblable succès.
Luc Plamondon signe également les paroles (avec Aldo Nova) de la fort belle "Pour
l’amour d’une femme", en collaboration avec les compositeurs Ago Jeremy et
Michael De Paul.
Didier Barbelivien ("L’adieu") est également de retour avec une chanson aux
paroles pour le moins percutantes et ayant pour titre "Hemingway", tandis que
Jacques Veneruso, l‟auteur de l‟inoubliable "Sous le vent" (Garou/Céline Dion),
propose pour sa part trois titres dont "Reviens (où te caches-tu)", qui donne aussi
son nom à l‟album. L‟illustre auteur-compositeur est à nouveau à la hauteur de sa
réputation, ce premier extrait s‟étant rapidement hissé au sommet des classements
de plusieurs pays de la francophonie. La tonique "Passe ta route" donne par ailleurs
un solide coup d‟envoi à l‟album avec son rock fougueux et tout en rythmes. Beau
cadeau également que la superbe "Prière indienne", chanson d‟une troublante
intensité.
Érick Benzi, qui a réalisé pas moins de 11 des 16 titres de l‟album, est également
l‟auteur de "Pendant que mes cheveux poussent" et de "Le sucre et le sel". Les
paroles et le sujet de cette chanson ont été inspirés par Garou…
De nouveaux collaborateurs viennent s‟ajouter à cette liste dont nul autre que JeanJacques Goldman, avec qui Garou a développé une solide amitié depuis 1999,
année au cours de laquelle il a commencé à participer aux tournées des Restos du
Cœur. Tous deux espéraient d‟ailleurs, depuis ce temps, avoir l‟occasion de
collaborer ensemble à un projet musical. C‟est aujourd‟hui chose faite avec "Tout cet
amour là" et "Les filles" sur laquelle Garou chante seul avec sa guitare et sur un ton
léger : « Les étudier, les cerner/C‟est mon credo, ma mission ».
Gérald De Palmas lui a pour sa part concocté une chanson toute spéciale, intitulée
"Et si on dormait". Il faut dire que Garou avait depuis longtemps exprimé à De
Palmas son désir qu‟il lui écrive une chanson, soit à l‟occasion de leur toute première
rencontre il y a quelques années ! Devenus bons amis, De Palmas est même allé
rejoindre Garou à Bercy, en mars 2002, pour chanter avec lui "Sur la route" que ce
dernier affectionne particulièrement.
Le réputé guitariste français Gildas Arzel a quant à lui fait cadeau à Garou de deux
titres trempés dans le rock et le blues américain, soit "Ton premier regard" et "Une
dernière fois encore", morceau qui clôture l‟album. On peut par ailleurs entendre, sur
ce dernier titre, le maître de la guitare jouer de son instrument.
Du côté des collaborateurs québécois (outre Plamondon) on retrouve les noms de la
parolière Sophie Nault et du guitariste Claude Pineault, à qui l‟on doit la magnifique
chanson intitulée "L’aveu". Cette dernière comptait parmi le lot de dizaines de
chansons que le chanteur reçoit toutes les semaines et qu‟il prend le temps de bien
écouter, que leurs auteurs soient connus ou non, qu‟ils soient des amis ou pas. C‟est
ainsi qu‟il a immédiatement été séduit par "L’aveu", au point où elle est parvenue à
se frayer un chemin jusqu‟à l‟album avant même que Garou ne rencontre ses
auteurs!
La chanson "Ne parlez plus d’elle" a quant à elle été écrite et composée par un trio
ayant maintes fois eu l‟occasion de faire ses preuves dans le passé. C‟est ainsi que
l‟on retrouve les noms d‟Éric Lapointe, un vieux pote à Garou considéré comme le
plus grand rocker du Québec, Roger Tabra, un parolier dont la réputation n‟est plus
à faire, et Stéphane Dufour, l‟un des plus illustres guitaristes de la Province du
Québec, réunis tous trois pour offrir à Garou ce petit bijou de chanson qu‟est "Ne
parlez plus d’elle".
Mentionnons enfin que Garou a veillé à s‟impliquer dans toutes les étapes du
processus menant au produit final, du choix des chansons au mixage, en passant
par le mastering et la direction artistique. En résulte un album contenant plusieurs
styles qui lui sont propres, un album de facture plus rock et plus rythmé, un album qui
lui ressemble. Un album à son image, éclaté et sincère.
Garou s'offre du bon temps
"Je suis excessif dans le travail, comme je suis un excessif dans la vie." Les rares
apparitions de Garou dans les médias au long de l‟année 2005 ne reflètent pas pour
autant son agenda chargé. Il entre dans un premier temps en studio afin
d‟enregistrer le duo "Tu es comme ça", en compagnie de la jeune Marilou, qui avait
déjà auparavant assuré sa première partie à la fin de la tournée Reviens. Le single
atteindra le top 10 dès sa sortie.
La tournée de Reviens s‟étant étirée sur une période de dix mois, Garou passe la
majorité de son temps au Québec l‟année suivante. Absent depuis longtemps, ses
amis le sollicitent de toutes parts à son retour et Garou s'offre du bon temps avec
eux. Il participe notamment au Festival Juste pour Rire en juillet, rejoignant sur scène
Franck Dubosc pour un numéro à la Rat Pack en hommage à Frank Sinatra, une de
ses idoles. Garou, touché par le malheur vécu par les victimes de l‟ouragan Katrina
aux États-Unis, accepte l‟invitation de Francis Cabrel et participe au Concert
Louisiane en décembre, un événement caritatif pour leur venir en aide. Toujours
habité par sa générosité sans bornes, le chanteur partage le temps des fêtes entre
sa famille et le public en sillonnant le Québec avec la désormais traditionnelle
Tournée des Fêtes de son ami rocker Éric Lapointe. Finalement, une poignée de
chanceux ont eu la possibilité d‟assister à des prestations livrées dans la proximité et
l‟exiguïté des bars tels le Bourbon Street et le Medley à Montréal. Garou s‟étant offert
le plaisir nostalgique d‟un bref retour aux sources foulant des pieds les planches de
scène sur lesquels il a développé son art de nombreuses années durant. Garou a
donc pris son temps! D‟abord pour se permettre de faire le point, mais également
pour laisser jaillir l‟inspiration nécessaire pour un nouvel album…
Garou prend le temps
"Un album éponyme qui est ce que je suis à part entière." À l‟automne 2005, Garou
entame le processus de travail d‟un nouvel album. Il reçoit alors, de tous horizons,
plus de 150 chansons parmi lesquelles il doit choisir. À l‟inverse de 'Reviens', qui fut
réalisé dans le plaisir et l‟excitation de l‟urgence, cette fois-ci l‟artiste décide de
prendre son temps. Le temps de réfléchir à des concepts, le temps de renouer avec
les amis fidèles ainsi que le temps d‟apprendre à connaître de nouveaux
collaborateurs.
"J’espère toujours trouver des auteurs, des compositeurs que je ne connais pas, qui
vont m’impressionner.
Je choisis une chanson, pas des collaborateurs. Et ça fait très drôle à dire parce que
sur la plupart des albums je travaille avec des grosses pointures mais simplement
parce que ce sont des gens que je connais, donc c’est plus naturel."
"Luc est mon prof du métier, mon père spirituel". Ce respect que Garou porte à Luc
Plamondon assure donc une place de choix à l‟auteur parmi ces connaissances
avec lesquelles Garou trouve naturel de travailler. Le mentor, dont la présence datant
de Notre-Dame de Paris lui confère le titre de doyen des collaborateurs Garouesque,
a fait jaillir de sa plume légendaire "Trahison", sur une musique d‟un autre
collaborateur de longue date : Aldo Nova, une chanson évoquant le douloureux
sentiment universel que provoque la perte de confiance. Jacques Veneruso, qui
nous avait donné l‟entraînante 'Passe ta route', revient en force avec un autre extrait
rythmé intitulé "Le temps nous aime", toute première chanson à avoir été
sélectionnée pour l‟album et ce avant même que "Reviens" n‟atteigne les présentoirs
des disquaires!
Exorciser la peine qu'il a de ne pas être avec sa fille, en plus d‟être une des rares
confidences de Garou sur sa vie privée, a servi d‟inspiration à Veneruso, un ami
digne de confiance et le connaissant bien, pour composer "Quand je manque de toi",
une ballade qui nous fait visiter le jardin secret du chanteur. Jacques Veneruso signe
aussi la musique de "Viens me chercher", sur un texte de Jean-Jacques Goldman.
Fait amusant, il s‟agit ici de la toute première collaboration entre les deux hommes,
pourtant amis depuis toujours.
"Lors de mon audition pour le rôle de Quasimodo dans Notre-Dame de Paris, la
première chanson que j'ai apprise était "Dieu que le monde est injuste". Depuis ce
temps, revenir au thème de l’injustice était une idée qui m’intéressait
particulièrement." C‟est Pascal Obispo qui lui fournit cette occasion avec
"L’injustice", une chanson dénonçant les nombreuses situations dues tant à la
malchance qu‟à la loi de Murphy. Les deux chanteurs se connaissaient depuis des
années, notamment grâce aux Enfoirés, mais n‟avaient jamais eu le plaisir de
collaborer. Qu‟à cela ne tienne, on doit aussi à Pascal Obispo "Même par amour",
fruit d‟une collaboration avec Patrice Guirao, de même que "Plus fort que moi", de
Frederic Doll et David Gategno, deux membres de l‟équipe de Pascal. Ces deux
chansons à tendance rock semblent taillées sur mesure pour la scène.
"On ne change pas une équipe qui gagne par contre on agrandit la famille." L‟album
de Garou nous introduit en plus à Tino Izzo, un compositeur québécois avec qui il
voulait collaborer depuis déjà quelque temps, et qui met en musique "Je suis le
même" sur des paroles de Diane Cadieux. En terminant, mentionnons la présence
de Sandrine Roy et Sylvain Michel, un efficace tandem franco-québécois auquel on
doit "Que le temps", une ballade pesante au texte déchirant.
Sans être un album concept, le nouvel opus de Garou a pris forme avec comme
trame de fond une réflexion sur le temps. Lorsqu‟il s‟arrête un instant afin de se
mettre en marge du tourbillon effréné qu‟est la vie au XXIè siècle, le temps offre alors
à Garou l‟occasion de revenir en arrière, de réfléchir à ce qu‟il est, ce qu‟il était et à
ce qu‟il fait. C‟est cette introspection d‟un être authentique et sincère qui donne
naissance à l‟album dont le titre est inspiré simplement par ce qui s‟y trouve : Garou.
Garou avant le temps
"Quand je lance un album, il s’agit en fait d’un billet d’invitation pour le spectacle." La
décision de produire un nouveau disque, ayant émanée de l‟ennui ressenti par Garou
de ne pas être en tournée, fait que la conceptualisation du prochain spectacle va
déjà bon train. Cette tournée, qui démarrera au Québec en juillet 2006 avec des
prestations extérieures dans de nombreux festivals partout dans la Province,
traversera l‟Atlantique en novembre afin de parcourir l‟Europe.
"Je suis excité, mais tellement excité, parce que j’ai hâte de le faire, parce qu’on a
vraiment un truc hallucinant." Garou désire que son spectacle soit à la fois intime et
grandiose. Chose sûre, l‟idée maîtresse est celle du temps, duquel on s‟inspirera
pour créer de purs moments de bonheur, d‟émotions et de surprises…en temps réel.
À vos chronos, le compte à rebours est commencé!
Piece Of My Soul
Après avoir vendu plus de 5 millions d‟albums, près de 700 000 DVD et avoir été vu
par plus d‟un million de fans en spectacle partout dans le monde, Garou lance enfin
son premier album en anglais. 'Piece Of My Soul ' a été enregistré au Canada, en
Suède et aux États-Unis. C‟est un voyage fictif dans une journée du quotidien – du
réveil au coucher avec toutes les émotions, les rencontres, les aventures, les défis et
les difficultés. La majorité des 13 titres qu‟il contient a été réalisée par le suédois
Peer Astrom, l‟un des plus réputés producteurs de la pop-rock actuelle bien connu
pour son travail avec Madonna, Céline Dion et Jennifer Lopez. On y retrouve
notamment la chanson "Stand Up", composée par Rob Thomas leader de Matchbox
20, "Take A Piece Of My Soul" d’Aldo Nova, un collaborateur présent depuis le tout
début, ainsi qu‟un texte signé par Garou lui-même pour la chanson "All The Way" qui
traite de poker et d‟amour, deux des passions de Garou. Puisant sur divers
continents auprès des plus grands auteurs-compositeurs actuels, Garou a déniché
d‟autres titres de fort calibre tels "Accidental" et "Burning", deux chansons taillées sur
mesure pour la voix unique de Garou. Le titre "Nothing Else Matters" relate le drame
très touchant vécu par Petra Nemcova, top modèle de renommée mondiale,
lorsqu‟un tsunami dévastateur a ravagé les côtes de l‟Asie en 2004, entraînant le
décès de son conjoint. Garou a également fait appel au britannique Don Mescall
pour trois morceaux dont "Heaven’s Table", premier titre enregistré pour le nouvel
album et que Garou joue en spectacle depuis quelques années, "What’s The Time In
NYC" et "Beautiful Regret".
Le titre "Coming Home" fut soumis par Peer et Aldo Nova quelques jours après que
ceux-ci assistèrent à un spectacle de Garou à l‟Olympia. La britannique de
renommée Judy Tzuke coécrit "You And I" et Guy Chambers mieux connu pour son
travail avec Robbie Williams propose "The First Day Of My Life". L‟équipe réputée
des réalisateurs suédois Kristian Lundin et Andreas Carlsson est quant à elle
responsable de "Back For More".
Pour Garou, 'Piece Of My Soul' signifie un nouveau départ, même si la langue
anglaise est présente dans son tour de chant depuis ses tout débuts dans les bars.
Cette idée de recommencement le stimule énormément. Le gambler en lui fait le pari
de retourner dans les petites salles pour un nouveau début de carrière. 'Piece Of My
Soul' est le fruit de plusieurs années de travail intense et c‟est avec beaucoup de
fierté que Garou vous propose une partie de son âme.
Garou around the world
Partir en tournée est toujours un plaisir immense pour Garou. Ce fut encore une fois
le cas pour les spectacles accompagnant la sortie de l‟album 'Piece of my soul'.
Garou s‟est donc régalé en présentant son opus anglophone à ses fans avec un
spectacle à saveur beaucoup plus rock que ses précédents, accompagné de quatre
musiciens. Le chanteur s‟est même accordé le plaisir de jouer dans de plus petites
salles sur de nouveaux territoires, notamment en Europe de l‟Est, où il a pu renouer
avec l‟esprit de ce qu‟il faisait avant l‟avènement de Notre-Dame-de-Paris.
Garou fait du cinéma
Durant l‟année 2008, le public québécois a le plaisir de voir Garou effectuer des
caméos à l‟intérieur de deux émissions de télévision soit Taxi-22 et Annie et ses
hommes, respectivement une comédie de situation et une dramatique, qui ont toutes
deux la faveur du public. Fort de ces expériences, il tourne durant l‟été qui suit
L’amour aller-retour, un téléfilm diffusé à TF1 au tout début de l‟année 2009. Depuis
longtemps, on lui proposait des scénarios mais, faute de temps, Garou n‟avait jamais
accepté, mis à part de courtes apparitions en tant que lui-même. Donc, pour la
première fois depuis Quasimodo, le chanteur entre dans la peau d‟un personnage. Il
s‟agit cette fois de François, un Québécois ayant déjà vécu à Paris mais qui est
retourné retrouver les grands espaces dans son pays d‟origine. Il a joué en
compagnie d‟Ingrid Mareski sous la direction d‟Éric Civanyan, une équipe qui lui a
beaucoup plu. De son propre aveu, Garou a trouvé l‟expérience exquise et entend
bien récidiver lorsqu‟un bon scénario sera de nouveau à la bonne place au bon
moment.
Garou devient un Gentleman Cambrioleur
Loin de laisser sa carrière de chanteur en plan pour le petit écran, c‟est au moment
même de la diffusion de son téléfilm, en début d‟année 2009, que l‟idée de faire un
album de reprises avec diverses chansons qu‟il affectionne particulièrement germe
dans la tête de l‟artiste. Le chanteur se met donc en quête d‟idées et couche sur
papier une liste de 101 chansons du répertoire international qu‟il aimerait interpréter.
C‟est à ce moment que lui revient en mémoire, du plus profond de son enfance, la
trame sonore de la série télévisée Arsène Lupin, qui jouait sur le téléviseur de ses
parents. Pendant trente ans, tapie au fond de son inconscient, la voix de Dutronc
revient le hanter pour lui susurrer à l‟oreille le concept du nouvel album : Garou en
gentleman cambrioleur empruntant à divers artistes leurs œuvres, ornant dorénavant
les murs du musée musical mondial.
Pénétrant à pas feutrés dans ce temple sacré, le charmant cambrioleur s‟aperçoit
rapidement que c‟est lui-même qui est pris par surprise : "Mis à part quatre ou cinq,
les chansons qui sont sur l’album ne sont vraiment pas celles qui étaient prévues au
départ. À ce stade de ma carrière, je sentais que je devais sortir de ma zone de
confort pour évoluer." C‟est d‟ailleurs ce que lui a aidé à faire avec brio Philippe
Paradis, le réalisateur de l‟album, notamment avec sa version surprenante de "New
Year’s Day" de U2, transformée en une chanson vibrante d‟émotions et de douceur
avec un tempo beaucoup plus lent que l‟original. Séduit par la trouvaille, Garou a
demandé à ce que l‟on branche un micro pour faire un enregistrement avant même
d‟avoir terminé la première écoute. Beautiful Day, un autre titre du groupe irlandais
que Garou avait sélectionné, venait de filer à l‟anglaise. Pour "Les Champs Élysées",
c‟est exactement l‟inverse qui s‟est produit! Garou a dû travailler d‟arrache-pied afin
de convaincre son équipe de l‟efficacité d‟une version blues à la saveur de la
Nouvelle-Orléans pour ce désormais célèbre titre de Joe Dassin. La ténacité du
chanteur a donné naissance à une interprétation aux arrangements pour le moins
inusités pour le plus grand plaisir de tous. Même s‟il prend un malin plaisir tout au
long du processus, Garou se rend rapidement compte qu‟il est souvent plus difficile
de réinventer une chanson que d‟en créer une toute nouvelle. "J’ai passé des heures
en compagnie de Philippe à me prendre la tête et à réfléchir sur la meilleure façon de
présenter telle ou telle chanson alors que, la plupart du temps, lorsqu’on me
présente une nouvelle chanson, je sais exactement ce que l’on va faire avec et
comment ça doit sonner."
Le choix des chansons reste toujours un point central lors de la production d‟un
album de reprises et Garou, même s‟il endossait le costume du gentleman
cambrioleur, n‟entendait pas voler n‟importe quoi. "C’était important pour moi de ne
pas aller dans des trucs trop poussiéreux et de ne pas choisir dans les titres que
j’interprétais dans les bars à l’époque." Le larcin a été réussi avec succès avec la
présence de tubes comme "Sorry" de Madonna ou encore "Je veux tout" d‟Ariane
Moffatt qui vient tout juste de sortir en France. Garou s‟est également offert deux
cadeaux sur l‟album avec "I love Paris", une chanson de crooner de Cole Porter,
ainsi qu‟une reprise de Leonard Cohen que Garou a enregistrée en solo, live avec sa
guitare. Cette dernière piste fait suite à "The Sounds of Silence" qui termine l‟album,
comme tout le monde le sait…

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