Immobilier : les pépites du Grand Paris
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Immobilier : les pépites du Grand Paris
N° 414 août 2016 Pages 64-69 4738 mots VOTRE ARGENT Immobilier : les pépites du Grand Paris Le Grand Paris, cet énorme projet de développement économique et d'aménagement urbain est en train de voir le jour autour d'un nouveau réseau de transports. Nos conseils pour investir sans se tromper. et afficheront, vraisemblablement, des prix immobiliers plus ŽlevŽs quÕaujourdÕhui. Si vous souhaitez de-venir propriŽtaire de votre logement et que vous hŽsitez entre plusieurs communes, sŽlectionnez celle qui profitera le plus du Grand Paris. Vous aurez ainsi toutes les chances L e Grand Paris, projet urbain pharaonique évalué à 25 milliards d'euros, devrait sortir de terre entre 2022 et 2030. Il vise à multiplier par deux le réseau de transports en commun et à améliorer la vie des 12 millions d'habitants de la première région française. Son but : réduire la pollution et surtout désenclaver des territoires grâce à de nouvelles lignes LÕenjeu est important pour la rŽgion, puisquÕil vise ˆ la maintenir en t•te du palmar•s europŽen des territoires les plus dynamiques. DÕici une quinzaine dÕannŽes, lÕIle-deFrance devrait •tre totalement remodelŽe. Certaines villes seront devenues plus attrayantes que dÕautres nouveaux secteurs à prospecter dÕengranger une plus-value ˆ la revente. de métro et de tramway (voir carte cidessous) conçues pour multiplier les liaisons et correspondances hors de la capitale, afin de simplifier et d'accélérer les déplacements au sein de la grande banlieue. Outre des transports en commun tout neufs, des p™les tertiaires (bureaux, commercesÉ), dÕenseignement et de recherche et de nouveaux logements, ˆ un rythme de 70 000 par an contre 40 000 aujourdÕhui, devraient Žgalement •tre construits. CAP AU SUD Bagneux, Vitry, Antony : de D'est en ouest, du nord au sud, les banlieux parisiennes vont être rénovées et redynamisées. Si, a contrario, vous visez un investissement locatif, la pŽriode est idŽale pour acheter dans lÕancien encore dŽcotŽ. Il vous assurera un bon rendement dans les annŽes ˆ venir si les locataires se font plus nombreux. Dans les deux cas, vous devrez sŽparer le bon grain de lÕivraie pour trouver les opportunitŽs les plus allŽchantes. Afin de vous aider ˆ faire votre choix, voici nos pistes pour dŽnicher les pŽpites du Grand Paris. Les abords de la ligne 15 Sud, la première à être mise en service à l'horizon 2022 entre Pont-de-Sèvres (Boulogne-Billancourt, Hauts-deSeine) et Noisy-Champs (Noisy-leGrand, Seine-Saint-Denis), sont à prospecter en priorité. Sa construction n'a, pour le moment, pas vraiment d'impact sur les tarifs de la pierre. Ç Les promoteurs achètent des maisons et des vieux bâtiments industriels pour geler le foncier le long du tracé et y lancer des programmes une fois les travaux avancés È, constate Gilles Parent, dirigeant d'Immobilière Parent à Châtillon, Issy-les-Moulineaux et Vanves (Hauts-de-Seine). Pour les transactions entre particuliers, le seul résultat notable est que Ç la future ligne incite les acquéreurs à s'intéresser à des secteurs aujourd'hui excentrés qui ne le seront plus dans six ans », note Co- 1 rinne Germain, directrice de deux agences Era à Clamart et Châtillon. A l'ouest de la ligne, Ç le sud d'Issyles-Moulineaux devrait profiter des nouvelles infrastructures car ce secteur est mal desservi » note Franck Beasse, directeur de l'agence Century 21 locale. Pour l'instant, les prix y oscillent entre 4 000 et 5 000 euros le mètre carré pour de l'ancien à rénover. Les abords de la gare SNCF de Clamart sont actuellement prisés des investisseurs qui atteignent jusqu'à 6 % brut de rentabilité en louant des grands studios. Lorsque cette gare sera connectée à la ligne 15, les plusvalues devraient être au rendez-vous. Plus au sud, Bagneux offre des opportunités encore plus intéressantes, car la gare connectera la ligne 15 avec le futur terminus de la ligne 4. Ç Ce sera un réel atout pour Bagneux, proche de Paris, mais loin du métro », affirme Youssef Mouani, directeur de MyHouse Immobilier dans cette ville. Actuellement, une maison avec jardin y cožte le prix d'un quatre-pièces récent à Montrouge, commune voisine déjà desservie par la ligne 4. Et dans l'écoquartier Victor-Hugo, qui est en train de surgir autour de la future gare de Bagneux, un trois-pièces de 60 mètres carrés vendu sur plan vaut 280 000 euros en moyenne, soit 30 % de moins qu'à Montrouge et 20 % de moins qu'à Châtillon, autre ville limitrophe. En investissant à Bagneux, votre rendement moyen atteindra 4,3 % brut (hors avantage fiscal) dans le neuf et près de 2 points de plus dans l'ancien. Un peu plus à l'est, Villejuif (Val-de-Marne) affiche un profil semblable, car deux arrêts de la ligne 15 y sont prévus, avec des connexions aux lignes 7 et 14 prolongée. A une station de là, le centre-ville de Vitry-sur-Seine offre des prix doux, en moyenne 3 160 euros le mètre carré. Avec un horizon d'investissement plus long, intéressez-vous à la friche des Ardoines, de 300 hectares en bord de Seine. Différents projets s'y dessinent, qui bénéficieront de l'arrivée de la ligne 15 et de la future ligne 9 du tramway. Les lieux devraient conna”tre, d'ici vingt ans, la même transformation que le quartier de la Grande Bibliothèque, dans le XIIIe arrondissement de Paris. 3 300 logements (dont 40 % à vocation sociale) sont planifiés, ainsi que des bureaux et des équipements publics. Les premiers programmes se vendent de 3 500 à 4 500 euros le mètre carré. De l'autre coté de la Seine, au pied du métro Créteil-L'Echat, qui accueillera une correspondance entre l'actuelle ligne 8 (Balard-Créteil) et la future ligne 15, un trois-pièces dans le neuf s'acquiert entre 4 500 et 5 000 euros le mètre carré et la rentabilité locative des petites surfaces atteint au moins 5 % brut. Bientôt à deux stations de là, Champigny-sur-Marne, une bonne cote chez les locataires, mais comme elles sont encore mal desservies, certains secteurs sont boudés. C'est le cas du quartier de la future gare Antonypôle où des studios de 30 mètres carrés valent entre 150 000 et 190 000 euros et rapportent 4,5 % brut. Ç La plus-value pourra être au rendez-vous, à condition d'être patient È, anticipe Gilles Bobin, directeur de l'agence Guy Hoquet locale. A Orsay, dans le centreville, un grand studio vaut autour de 150 000 euros et peut se louer 600 euros par mois, soit 4,8 % de rentabilité dès aujourd'hui. QUOI DE NEUF AU NORD ? De bonnes affaire à Saint-Ouen et Aubervilliers plus abordable, « est le marché de report des acheteurs qui prospectent à Nogent, Joinville ou au Perreux avec un budget trop serré pour ces communes recherchées È, note Franck Sasso, directeur de l'Agence de la Mairie Orpi de Champigny. Le prix moyen y est de 3 300 euros le mètre carré dans l'ancien, et le neuf se négocie entre 5 000 et 5 400 euros le mètre carré. Les maisons de 90 mètres carrés se vendent entre 320 000 et 330 000 euros, un tarif modéré pour ce secteur des bords de Seine. Au nord de Paris, la ville de Saint-Denis est le théâtre d'un projet urbain majeur, puisqu'une gare du Grand Paris Express y verra le jour à l'horizon 2023. Ç Les lignes 13, 14, 15, 16 et 17 et le RER D vont s'y croiser, Les investisseurs ont aussi intérêt à se pencher sur le tracé de la ligne 18 qui reliera l'aéroport d'Orly (Val-deMarne/Essonne) à Versailles-Chantiers (Yvelines), via Antony, Massy, Palaiseau, Orsay et Saint-Quentinen-Yvelines. Toutes ces villes ont faisant de « hub » à Saint-Denis-Pleyel l'image de la un station Châtelet-Les Halles à Paris È, explique Damien Robert, directeur général de l'établissement public d'aménagement (EPA) Plaine de France (voir aussi son témoignage). Tout autour de cette nouvelle station, le quartier Pleyel est doté d'un tissu urbain disparate marqué par 2 son passé industriel. Ç Les accédants à la propriété et les investisseurs ont plutôt tendance à le fuir, confie Olivier Bel, directeur de ERA Agence immobilière du Stade. C'est pourtant là que vous pourrez négocier les prix les plus bas et acheter avec de belles perspectives de plus-values. Les prix moyens oscillent entre 4 000 et 4 400 euros le mètre carré pour du neuf dans les nombreuses ZAC en cours de construction (Landy Pleyel, Ecoquartier fluvial sur la commune de L'IleSaint-DenisÉ). Saint-Ouen fait aussi partie des communes de Seine-Saint-Denis qui devraient se valoriser. Ç Ce marché va être dopé par le prolongement nord de la ligne 14 È, note Thomas Lefebvre, responsable recherche et développement chez MeilleursAgents. Dans la ville, le prix moyen dans l'ancien s'établit, selon les notaires, à 4 260 euros le mètre carré, un tarif encore très abordable pour une commune limitrophe de Paris, mais peut-être pas pour très longtemps, car Saint-Ouen a connu une hausse des prix de 7,4 % sur un an. Ç La demande est forte, d'Issy) va y être prolongée avec deux nouvelles gares, mais pour le moment le secteur est difficile et beaucoup de copropriétés sont en très mauvais état. C'est pourquoi elle reste la commune la moins chère du secteur et attire beaucoup d'investisseurs. Ç Un deux-pièces ancien de 30 mètres carrés acheté 90 000 euros avenue de la République rapporte autour de 7 % brut È, affirme Jérôme Guellec, gérant chez Era Resolvimmo à Aubervilliers. Un peu plus loin, des secteurs comme Le Bourget, Le Blanc-Mesnil et Aulnay-sous-Bois devraient permettre de réaliser des plus-values d'ici à quinze ans car ils bénéficieront de la construction de la ligne 16 (Saint-Denis-Pleyel/NoisyChamps). Dans toutes ces villes, les prix sont actuellement très bas : entre 2 200 et 2 800 euros le mètre carré. À L' OUEST, QUE DU NOUVEAU Nanterre et Asnières vont gagner en attractivité Cloud ou Rueil-Malmaison, où, d'après les notaires, les prix médians dans l'ancien s'échelonnent entre 4 700 et 5 600 euros le mètre carré. En re-vanche, avec un tarif médian de 4 100 euros le mètre carré, Nanterre présente un potentiel de hausse, d'autant que deux nouvelles gares (Nanterre-La Boule et Nanterre-La Folie) y sont programmées. La ville développe d'ambitieux projets d'aménagement comme Seine Arche, Bords de Seine, La Boule ou Les Groues. Ce dernier quartier accueillera la gare d'interconnexion entre le RER E et la ligne 15. D'ici quinze ans, 5 000 nouveaux logements et 200 000 mètres carrés de bureaux devraient y être construits. Dans la ville, les prix dans l'ancien oscillent entre 4 000 et 4 500 euros le mètre carré et ils tournent autour de 5 000 euros le mètre carré pour le neuf. « La mise en service de la ligne 15 Ouest étant lointaine, elle n'a pas d'impact sur les prix pour le moment », explique Jean-Francis Lefebvre, responsable de Connexion Immobilier à Nanterre. mais il y a peu d'offres dans l'ancien car beaucoup de vendeurs attendent l'arrivée de la ligne 14 pour céder leur bien plus cher È, note Fabrice Lion, directeur de l'agence locale LBI. A proximité de la station Mairie-deSaint-Ouen, un 58 mètres carrés du début du XXe siècle vient de se négocier 260 000 euros, avec 20 000 euros de travaux. Dans le neuf, le secteur des docks, en bord de Seine, accueille un écoquartier de cent hectares, mais tous les programmes ont déjà été vendus. Pour investir, tournez-vous vers la Porte-de-SaintOuen o• le prix moyen du neuf est de 5 200 euros le mètre carré. Un troispièces y rapporte 4,4 % brut (hors avantage fiscal) en Pinel. Enfin, également limitrophe de Paris, Aubervilliers est une autre pépite, car la ligne 12 (Front-Populaire/Mairie- La nouvelle gare de Champigny, à l'intersection des lignes 15 Est et Sud dynamisera le secteur environnant. De Pont-de-Sèvres à Saint-DenisPleyel, la future ligne 15 Ouest du Grand Paris Express, dont la mise en service devrait s'échelonnera entre 2025 et 2027, desservira douze communes via neuf gares. Si vous visez une plus-value dans ce secteur, évitez les villes comme Suresnes, Saint- Colombes et Bois-Colombes devraient également voir leur cote grimper. Pour le moment, on y trouve des petites mai-sons de ville autour de 270 000 euros, celles d'une centaine de mètres carrés valent plutôt autour de 480 000 euros. Asnièressur-Seine sera encore mieux desservie grâce à deux nouvelles gares : Bécon-les-Bruyères et Les Agnettes. Si les tarifs sont déjà élevés près de l'actuelle gare de Bécon, autour de 5 000 euros le mètre carré pour de 3 l'ancien, des perspectives de plus-values sont à attendre autour de celle rieurs à ceux du quartier de la mairie, phérie entre Saint-Denis-Pleyel et Champigny-Centre. Elle sera la dernière à voir le jour, sa mise en service étant prévue en deux tranches, la première en 2025, la seconde en et ce secteur est en train de se modifier 2030. Pour le moment, « l'échéance en profondeur », explique Thierry Gon-douin, gérant de Guy Hoquet Immot'Aime sur cette commune. Il faut compter aujourd'hui entre 2 800 et 3 000 euros le mètre carré pour de l'ancien et les loyers sont à peine moins élevés que dans le centre. Le moment est idéal pour acheter car « est beaucoup trop lointaine pour avoir des Agnettes. « Le nord d'Asnières affiche des tarifs moyens nettement infé- le projet du Grand Paris Express est encore trop flou pour faire grimper les prix. », note Telmo Madeira, directeur d'Era Asnières. À L' EST, ÇA BOUGE AUSSI Des quartiers réhabilités à Bondy et à Rosny-sous-Bois un impact sur le marché immobilier résidentiel », lance Damien Soupaux, directeur de l'agence Era de Fontenay-sous-Bois. En revanche, de grandes entreprises financières (Axa, BNP Paribas, Société Générale…) installent leurs bureaux à Fontenay, ce qui devrait attirer des locataires. Surtout si le prolongement de la ligne 1, de Château-de-Vincennes à Val-deFontenay, en cours d'étude, se concrétise. Pour l'instant, à Val-deFontenay, où se situe déjà une station des RER A et E et où sera implantée une des gares du Grand Paris Express, le tarif moyen des logements anciens oscille autour de 3 000 euros le mètre carré, ce qui peut laisser entrevoir une plus-value dans dix ou Juste à côté, Bondy devrait aussi bénéficier de l'afflux de constructions neuves qui vont permettre de réhabiliter des quartiers entiers. Pour le moment, les prix dans l'ancien y sont très raisonnables, entre 2 000 et 2 800 euros le mètre carré pour un appartement, mais « beaucoup de vendeurs commencent à utiliser l'argument du Grand Paris pour es- gare sont populaires et très urbanisés sayer de vendre plus cher », observe Olivier Christophe, agent immobilier à l'agence Century 21 de cette ville. Enfin, plus au nord, autour de la nouvelle gare Bobigny-Pablo-Picasso, le et donc peu recherchés des acquéreurs, secteur « attire les investisseurs et les mais la nouvelle gare devrait changer jeunes ménages car à 2 730 euros le la donne », poursuit Damien Soupaux. mètre carré dans l'ancien en moyenne, Si vous espérez engranger des plusvalues plus rapidement, intéressezvous au prolongement de la ligne 11 les tarifs restent accessibles », explique Grégory Ru-bio, directeur de l'agence ERA Sweet Home Immobilier de Drancy. ¦ ■ quinze ans. « Les environs de l'actuelle Le tronçon est de la ligne 15 reliera douze communes de la proche péri- très mal desservie. Dans l'ancien, les prix s'étagent de 2 500 à 3 500 euros le mètre carré et devraient grimper avec l'arrivée du métro. Un peu plus à l'est, Rosny-sous-Bois va aussi se développer car sa gare connectera les futures lignes de métro 11 et 15 à l'actuel RER E. Pour le moment, les tarifs y restent très sages, mais les prix pourraient grimper d'ici deux ou trois ans, car beaucoup de programmes neufs sont prévus. (voir encadré p. 68) et notamment aux secteurs proches du Fort de Romainville. L'habitat y est populaire et, qu'il s'agisse de Romainville, des hauts de Montreuil ou de l'ouest de Noisy-le-Sec, la zone est aujourd'hui par Marie Pellefigue E et Colette Sabarly 4 ENCADRÉS DE L'ARTICLE « Des quartiers modernes vont sortir de terre » Interview Qu'est-ce que le Grand Paris va changer pour les Franciliens ? Le Grand Paris Express vise à prolonger ou créer des lignes de métro et de tramway. Le changement fondamental est qu'elles ne se développeront pas en étoile, en convergeant vers le centre de la capitale, mais seront construites autour, pour permettre aux utilisateurs de circuler de banlieue à banlieue, avec des gains de temps considérables. Didier Camandona, président de la Fnaim du Grand Paris. Quels sont les secteurs qui vont profiter le plus rapidement du Grand Paris Express ? Les aménagements vont s'étaler jusqu'en 2030, voire peut-être plus. Les premières communes à en profiter seront celles qui bénéficieront des prolongations de métro. Celles qui vont accueillir de nouvelles lignes vont aussi tirer leur épingle du jeu, à commencer par les 22 communes proches de l'une des 16 nouvelles gares de la ligne 15 Sud, qui reliera Pont-de-Sèvres à Noisy-Champs. Mais il est inutile d'espérer une flambée des prix, les travaux ont déjà débuté et, pour l'instant, nous ne constatons aucune forte hausse. La plus-value dans l'ancien se réalisera à terme car l'implantation de nouvelles gares va permettre la création de quartiers modernes et la rénovation des abords de ces sites. Le tout donnera forcément de la valeur aux villes concernées. Extension des loyers encadrés Le 30 juin dernier, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l'Habitat durable, a annoncé que le dispositif d'encadrement des loyers allait être étendu à une large part de l'Ile-de-France. Depuis le 1 er août 2015, il n'est en vigueur qu'à Paris. La capitale a été découpée en 14 zones. Pour chacune d'elle, un loyer de référence est calculé selon le nombre de pièces et l'année de construction de l'immeuble. Un bailleur parisien doit fixer son loyer au maximum à 20 % de plus que le loyer de référence, sauf si l'appartement comporte des caractéristiques exceptionnelles (vue sur un monument…). La même mesure devrait être mise en place dans l'aire urbaine francilienne d'ici à 2018. Le temps pour l'Olap (Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne) de récolter et de traiter toutes les statistiques nécessaires au zonage. En tout, ce sont 412 communes et 8 millions d'habitants qui devraient être touchés par cette mesure. A Saint-Ouen, les prix de la pierre sont encore accessibles, bien qu'en hausse de 7,4 % sur un an. « 90 000 emplois ont été créés » Témoignage « La Plaine de France va être desservie par le Grand Paris Express avec neuf gares interconnectées au réseau francilien, témoigne Damien Robert, directeur général de l'EPA Plaine de France. Entre 2002 et 2012, 90 000 emplois ont été créés sur ce territoire très dynamique. La population s'y diversifie fortement et, 5 pour la première fois depuis dix ans, elle est en croissance démographique. Trois secteurs peuvent être distingués : Saint-Denis/La Plaine est arrivé à maturité, des communes vont y devenir des pôles majeurs comme Aubervilliers qui accueillera en 2019 le futur Campus Condorcet avec 12 000 étudiants et chercheurs. Le Bourget doit être désenclavé, la ville va devenir un énorme chantier avec la construction de divers projets en lien avec le Musée de l'Air et de l'Espace, le pôle aéronautique, le parc des expositions… Roissy souffre d'une urbanisation anarchique liée aux activités aéroportuaires. L'enjeu est d'organiser son développement sans consommer trop d'espaces. Un pôle de loisirs et de tourisme d'affaires va y être édifié. Juste à côté, Louvres est resté très rural et nous allons y créer des bureaux et 3 400 logements. 400 d'entre eux ont déjà été commercialisés et 500 nouveaux vont l'être incessamment. » Le métro voit plus loin Le Grand Paris intègre des projets de prolongements de lignes de métro. La quasi-totalité de ces nouvelles gares sera reliée à la future ligne de rocade n° 15. Il s'agit de : A la ligne 4 (Porte-de-Clignancourt/Mairie-de-Montrouge) : prolongée au sud (1,9 km) avec deux nouvelles stations pour trois communes (Montrouge, Arcueil et Bagneux). Mise en service prévue en 2020. A la ligne 11 (Châtelet/Mairie-des-Lilas) : prolongée à l'est (5,4 km) avec six nouvelles stations pour cinq communes (Les Lilas, Romainville, Noisy-le-Sec, Montreuil et Rosny-sous-Bois), à l'horizon 2022. Puis, de Rosny-sous-Bois à Noisy-Champs avec quatre stations pour Villemomble, Neuilly-Plaisance, Neuilly-surMarne, Noisy-le-Grand et Champs-sur-Marne, à l'horizon 2025. A la ligne 12 : (Mairie-d'Issy/Front-Populaire) : prolongée au nord (1,7 km) avec deux nouvelles stations sur Aubervilliers. Mise en service en 2019. A La ligne 14 (Saint-Lazare/Olympiades) : prolongée au sud (14 km) avec sept stations pour Paris, Le Kremlin-Bicêtre, Gentilly, Villejuif, Chevilly-Larue, L'Haÿ-lesRoses, Thiais, Rungis et Orly. Egalement prolongée au nord (5,8 km) avec cinq stations pour Paris, Clichy, SaintOuen, Saint-Denis. Mise en service à l'horizon 2024. Les tramway tirent à la ligne Des lignes de tramway vont être étendues : A la ligne T1 : prolongée à l'est (7,7 km) avec quinze stations pour rallier Noisy-le-Sec (93) à Val-de-Fontenay (94). Mise en service prévue en 2019. Elle sera aussi prolongée à l'ouest (6,4 km) jusqu'à Colombes (92). Une station sera inaugurée à Asnières en 2018, les dix suivantes devraient être livrées en 2023. Une extension jusqu'à Rueil-Malmaison (92) est à l'étude. A la ligne T3b : prolongée à l'ouest (4,3 km) avec huit stations pour rallier Porte-de-la-Chapelle (75) à Porte-d'Asnières (75). Mise en service prévue fin 2019. A la ligne T4 : nouveau tronçon à l'est (6,5 km) avec onze stations pour rallier Livry-Gargan (93) à Montfermeil (93). Fin des travaux d'infrastructure en 2018. A la ligne T7 : prolongée au sud (3,7 km) avec six stations pour rallier Athis-Mons (91) à Juvisy (91). Mise en service prévue en 2021. Deux nouvelles lignes seront construites : 6 A la ligne T9 : de Porte-de-Choisy (75) à Orly (94) avec dix-neuf stations (10 km). Mise en service prévue en 2020. A la ligne T10 : d'Antony (92) à Clamart (92) avec quatorze stations (8,2 km). Mise en service prévue en 2021. Parution : Mensuelle Tous droits réservés 2016 Mieux Vivre Votre Argent Diffusion : 177 502 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015 a875e5b05a7a9408213454504700f1029f3392465924585a422fc13 Audience : 902 000 lect. (LDP) - © AudiPresse One 2014/ 2015 7