comité d`éthique du laboratoire - Unité de Recherche en Sciences

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comité d`éthique du laboratoire - Unité de Recherche en Sciences
M1 – 2014/2015
UE 2 Formation à la recherche
Enjeux éthiques et épistémologiques des nouvelles technologies
Laurent Sparrow
UFR de Psychologie – SCALab
http://ureca.recherche.univ-lille3.fr/sparrow/
Nouvelles questions éthiques posées aux psychologues praticiens et aux
chercheurs par les évolutions technologiques récentes
1. Ethique
1.1 Historique
1.2 Cadre juridique actuel
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.2 Trans-humanisation
2.2 Neuromarketing et recherche comportementale
2.3 (neuro)psychologie portable et à distance
2.4 Objets connectés et physiologie embarquée
1. Ethique
1.1 Historique
1.2 Cadre juridique actuel
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.2 Trans-humanisation
2.2 Neuromarketing et recherche comportementale
2.3 (neuro)psychologie portable et à distance
2.4 Objets connectés et physiologie embarquée
Code de Déontologie régit la profession depuis 1996
Le texte de référence datant de 1961 n’était plus adapté
Le Code été actualisé en 2012.
29 organisations de psychologues ont signé ce code.
Le respect de la personne dans sa dimension psychique est un droit
inaliénable. Sa reconnaissance fonde l’action des psychologues.
En 1997, création de la Commission Nationale Consultative de Déontologie des
Psychologues (CNCDP). Avenir ?
Elle donne des avis motivés sur des problèmes touchant la déontologie des psychologues.
Depuis quelques années, beaucoup de demandes provenant de particuliers/usagers (88%
en 2010 soit 15 dossiers sur 18). En général, il s’agit de contestation d’expertise.
http://www.sfpsy.org/
http://www.codededeontologiedespsychologues.fr
Obligation des psychologues professionnels : s’inscrire sur la liste ADELI (Automatisation
DEs Listes). Système d’information national sur les professionnels relevant du code de la
santé publique, du code de l’action sociale et des familles.
Code Ethique dans chaque laboratoire pour les recherches sur la personne.
Application de ce code d’éthique par le comité d’éthique du laboratoire.
Il est consultatif, émet un avis et délivre une attestation indiquant que le projet répond
aux principes d’éthique.
1. Ethique
1.1 Historique
1.2 Cadre juridique actuel
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.2 Trans-humanisation
2.2 Neuromarketing et recherche comportementale
2.3 (neuro)psychologie portable et à distance
2.4 Objets connectés et physiologie embarquée
Loi n° 88-1138 du 20 décembre 1988 modifiée relative à la protection des
personnes qui se prêtent à des recherches biomédicales (dite Loi Huriet).
Loi du 9 août 2004 portant sur la recherche biomédicale chez l'homme
Dernière loi : Loi de bioéthique du 7 juillet 2011 (discutée plus loin)
loi Huriet : recherche biomédicale chez l'homme (recherche médicale et essais
thérapeutiques).
La personne responsable d’une recherche est le promoteur. Ceux qui réalisent la
recherche sont les investigateurs.
- la notice d'information
- le consentement éclairé
- la participation libre
- le droit de retrait
- le traitement anonyme des données
- Le retours d’informations
L'objectif d'une recherche en psychologie, ainsi que sa méthodologie et sa durée,
peuvent ne faire l'objet que d'une information préalable succincte dès lors que la
recherche ne porte que sur des volontaires sains et ne présente aucun risque sérieux
prévisible. Une information complète sur cette recherche est fournie à l'issue de celleci aux personnes s'y étant prêtées.
En cas de recherche invasive, l’avis favorable d'un comité de protection des personnes
(CPP) est obligatoire.
CPP : 14 membres : 7 médecins + 7 membres « société civile », dont 1 psychologue
L’avis du comité d’éthique local (du laboratoire) ne peut en aucun cas se substituer à
l’avis du CPP.
En projet :
Loi n°2012-300 du 5 mars 2012 relative aux recherches impliquant la personne dite loi
Jardet (en attente des décrets d’application + harmonisation européenne)
La loi s’applique dorénavant à toutes les recherches concernant la personne humaine.
Approche basée sur le risque. Avis du CPP obligatoire pour tous les types de recherches
On distingue 3 grandes catégories de recherches :
1. Recherches interventionnelles (qui comportent des risques et des contraintes
supérieurs aux risques et aux contraintes minimes). (Anciennement recherches
biomédicales)
2. Recherches interventionnelles qui comportent des risques et des contraintes
minimes et ne portent pas sur des médicaments (liste publiée par arrêté)
3. Recherches non interventionnelles (y compris recherches observationnelles)
F Lemaire & M Matei, CNCP Poitiers, 20 06 2012.
Le Comité consultatif sur le traitement de l'information en
matière de recherche (CCTIRS) dans le domaine de la santé
rend notamment des avis sur la pertinence des données
nominatives à caractère personnel par rapport à l'objectif de
la recherche.
ANSM : Agence Nationale de Sécurité du Médicament
et des Produits de Santé.
A noter : très grande préoccupation en Europe concernant la protection de vie
personnelle et des données individuelles informatisées. Très différent des Etats-Unis par
ex.
1. Ethique
1.1 Historique
1.2 Cadre juridique actuel
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.2 Trans-humanisation
2.2 Neuromarketing et recherche comportementale
2.3 (neuro)psychologie portable et à distance
2.4 Objets connectés et physiologie embarquée
Pourquoi cette question des « nouvelles technologies »
Les nouvelles technologies de maintenant ne sont pas celles de demain.
Biomarker Profiling by Nuclear Magnetic Resonance Spectroscopy for the Prediction of All-Cause Mortality: An
Observational Study of 17,345 Persons. Plos Medecine, 2014.DOI: 10.1371/journal.pmed.1001606
1. Ethique
1.1 Historique
1.2 Cadre juridique actuel
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.1.1. Principes
2.1.2.Limites dans l’utilisation
2.1.3.Questions éthiques posées
2.2 Trans-humanisation
2.2 Neuromarketing et recherche comportementale
2.3 (neuro)psychologie portable et à distance
2.4 Objets connectés et physiologie embarquée
L’IRMf ne mesure pas directement l’activité des neurones, mais un signal correspondant
aux modifications métaboliques : BOLD (Blood Oxygenation Level Dependent).
Le signal BOLD est un reflet indirect de l’activité neuronale:
• activité inhibitrice ou excitatrice des neurones ?
• activité importante d’un petit nombre de neurones
• activité faible d’un grand nombre de neurones.
• une latence de quelques secondes par rapport à l’activité neuronale.
L’imagerie cérébrale = corrélation entre une activité cérébrale mesurée physiquement et
un «processus mental». Il ne s’agit en aucun cas de relations causales.
Ces processus mentaux sont opérationnalisés dans les études par des facteurs
psychologiques généraux : angoisse, peur, attention...
Mais l’opérationnalisation de ces facteurs peut être très différente d’une expérience à
l’autre.
Le risque est d’accorder une « vérité scientifique » à l’imagerie cérébrale alors que celle-ci
permet seulement de visualiser des marqueurs physiologiques de l’activité cérébrale.
Les choix techniques, les traitements statistiques ont une influence cruciale sur l’imagerie
cérébrale.
Seuls les chercheurs spécialisés dans cette technique sont capables, dans le cadre d’une
expérimentation rigoureuse, d’interpréter ces signaux.
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.1.1. Principes
2.1.2. Limites dans l’utilisation
2.1.3. Questions éthiques posées
« Les bases neurobiologiques du comportement antisocial sont attestées par les études
d’imagerie montrant une réduction de la matière grise cérébrale (...) La science de la
cognition morale permettra d'améliorer la détection, la prédiction et le traitement des
troubles des conduites ».
Moll, J. et al. (2005)."The neural basis of human moral cognition", Nature reviews Neuroscience, vol 6.
«Le progrès technologique rend possible de « monitorer » et de manipuler l’esprit
humain avec toujours plus de précisions à travers les méthodes d’intervention de la
neuroimagerie ». « La question n’est donc lors pas si, mais quand et comment la
neuroscience va dessiner notre futur ».
Farah, M. J. (2005). Neuroethics : the practical and the philosophical. Trends in cognitive sciences, 9, 34-40
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.1.1. Principes
2.1.2. Limites dans l’utilisation
2.1.3. Questions éthiques posées
3 grandes questions concernant : l’expérimentation, la justice et l’archivage
La clinique s’invite dans le plan d’expérience de la recherche en IRM:
fréquentes découvertes d'anomalies imprévues
certaines sont interprétables (tumeurs et malformations)
d’autres sont de signification inconnue.
8.8% d’anomalies imprévues dans une étude concernant 525 volontaires sains ayant un
âge moyen de 50 ans.
Hoggard, N. et al. (2009). J Med Ethics.35, 194-199.
Dans le cadre d’une expérimentation :
Que faire en cas d’anomalie détectée ?
Que faire si le participant n’a pas demandé à voir son IRM ?
D’où la présence obligatoire d’un médecin + capable d’interpréter dans locaux adaptés.
Très fréquent même dans les recherches non interventionnelles en psychologie.
Elargissement au cadre judiciaire :
Loi de bioéthique du 7 juillet 2011. Art.16-14 :
« Les techniques d’imagerie cérébrale ne peuvent être employées qu’à des fins
médicales ou de recherche scientifique, ou dans le cadre d’expertises judiciaires.».
L’utilisation de l’imagerie cérébrale dans le cadre judiciaire est cadré : « uniquement afin
d’objectiver l’existence d’un préjudice ou d’un trouble psychique ».
Aux Etats-Unis, utilisation depuis une vingtaine d’années.
Exemple dans le cadre d’un procès pour viol et meurtre. L'imagerie par IRM du cerveau
de l'accusé montrait une réduction d'activité du cortex préfrontal, supposée expliquer
son incapacité à inhiber ses pulsions. Il a ainsi pu échapper à la peine de mort.
Vidal, C. (2011). Vers une neurojustice ? Ravages, n°4 "Neuropolice".
Possible de détecter le mensonge ou la dissimulation d’informations (Langleben, 2002 ;
Lee, 2002). En montrant à des prévenus, des personnes, des objets, des scènes associées
à un crime, il serait possible de déterminer si le cerveau reconnaît l’image mémorisée,
alors même que le prévenu assure être innocent.
Mais s’agit-il d’une preuve ? Au plan juridique, il faut un accord de la communauté
scientifique (jurisprudence française). Or ce n’est pas le cas actuellement.
La méthode BEOS (Brain Electrical Oscillation Signature Test) : en fait, utilisation de
l’onde P300. Dans un scénario de jeu d’espionnage, certains participants ont accès à une
information secrète. On observe une P300 quand on pose une question ou on montre
une image concernant cette information.
Farwell, L.A. and Donchin, E. (1991). "The Truth Will Out: Interrogative Polygraphy ("Lie Detection") With EventRelated Brain Potentials." Psychophysiology, 28:531-547.
Sue le plan éthique, la question de l’utilisation de l’imagerie cérébrale dans
un cadre judicaire pose de sérieux problèmes :
Principes cardinaux de la justice :
les interrogatoires croisés,
l’établissement de la vérité à partir d’arguments contradictoires,
les droits des prévenus de se taire, de ne pas répondre.
Utilisation des données d’imagerie :
1- Les données de neuroimagerie font partie du dossier de soins médicaux : code de
déontologie médicale. Problème plus général de l’informatisation du dossier médical.
2- Les données résultent d’une recherche biomédicale : loi Huriez de 1988, sur la
recherche biomédicale, à charge du chercheur qui est promoteur d’appliquer les
obligations légales. Rôle important de l’investigateur.
3- Etudes réalisées par des structures privées et non médicales : ?
Fuchs, T. (2006). Ethical issues in neuroscience. Current opinion in psychiatry. 19, 600-607.
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.2 Trans-humanisation
2.2.1. Principes
2.2.2. Les médicaments détournés
2.2.3. les dispositifs techniques issus de la recherche cognitive
Améliorer l’humain en bonne santé : human enhancement
Jusqu’à présent, amélioration :
De l’apparence corporelle (par exemple greffes de cheveux, tatouages, chirurgie
esthétique…)
Des performances physiques (dopage sportif, stimulants sexuels….),
Maintenant : amélioration des capacités du cerveau c’est à dire, le « brain
enhancement » ou encore « neuro enhancement ».
enhancement = aspect quantitatif (augmentation) et qualitatif (amélioration)
Difficulté pour trouver un équivalent : fonctionnement psychoaffectif et cognitif peut
être par exemple amélioré par une diminution de l’anxiété ou par l’atténuation de la
charge émotionnelle de certains souvenirs traumatisants.
homme augmenté ou cerveau augmenté
Comité d’éthique national parle de neuro-amélioration
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.2 Trans-humanisation
2.2.1. Principes
2.2.2. Les médicaments détournés
2.2.3. les dispositifs techniques issus de la recherche cognitive
Le méthylphénidate ou MPH :
Médicament psychostimulant utilisé pour traiter les déficits de l'attention avec ou sans
hyperactivité (TDAH, TDAsH).
Une enquête publiée en 2013 indique une augmentation de 70 % des prescriptions de
ce médicament entre 2008 et 2012, en France or les TDA(s)H n’ont pas augmenté dans
cette proportion (en 2007, moins de 0,2 %) !
Chez le sujet sain :
amélioration de la MLT (Repantis 2010)
Modafinil :
Stimulant utilisé dans le traitement de la narcolepsie et de l'hypersomnie. Permet
aux personnes qui souffrent d'une fatigue inhabituelle de rester éveillé sans effet
secondaire particulier.
Chez le sujet sain :
Améliore l’attention, l’éveil, la mémoire et les fonctions exécutives en cas de privation
de sommeil, d’après une méta-analyse de 45 études. (Smith et Farah, 2011).
Très médiatisé :
South Park (saison 4, épisode 3)
Dr House (saison 2, épisode 11)
Lie to Me (saison 1, épisode 3)
Weeds (saison 6, épisode 10)
The Big Bang Theory (saison 1, épisode 9)
Dr House (saison 2, épisode 11)
Desperate Housewives
D'après l'article "Méthylphénidate" de Wikipédia.
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.2 Trans-humanisation
2.2.1. Principes
2.2.2. Les médicaments détournés
2.2.3. les dispositifs techniques issus de la recherche en psychologie cognitive
stimulation cérébrale transcrânienne non invasive : permet de modifier l’activité cérébrale
de façon ciblée par stimulation soit magnétique (SMT) soit électrique (SETD).
SIMON FRASER/SPL/PHANIE
Suivant les sites stimulés : amélioration des performances cognitives et de l’état
émotionnel
Young L et al. (2010) Disruption of the right temporoparietal junction with transcranial magnetic
stimulation reduces the role of beliefs in moral judgements. Proc Natl Acad Sci USA, 107 , 6753-6758.
Knoch D et al. (2006). Diminishing reciprocal fairness by disruption the right prefontal cortex. Science,
314,829-832.
Le neurofeedback : l’activité cérébrale est modifiée par le participant lui-même. Les
ondes EEG sont affichées sur un écran d’ordinateur et le participant apprend à les
modifier.
ondes gamma très rapides pour une attention extrême
ondes alpha plus amples et plus lentes pour un état de relaxation
Hammond D, C. (2011). What is neurofeedback : an update, Journal of Neurotherapy : investigations in
Neuromodulation, Neurofeedback and Applied Neuroscience. 15, 305-336.
Utilisé dans : TDAH déficit post-AVC, maladie de Parkinson, épilepsie, alcoolisme,
toxicomanie, douleurs chroniques, acouphènes...
Chez le sujet sain :
Augmentation de certaines capacités cognitives: MCT, Mémoire de travail,
apprentissage, capacités visuo-spatiales, fonctions exécutives mais aussi, fonctions
artistiques (danse, musique instrumentale, chants…), et sportives (golf, tir à l’arc,
etc.).
Le rapport bénéfice/risque à long terme du recours aux techniques de neuroamélioration est inconnu.
Important décalage : les effets sur la performance restent relativement faibles et
sont clairement sur estimés par les utilisateurs.
Au niveau éthique, la question essentielle qui se pose est celle de l’autonomie.
En utilisant les techniques de neuro-amélioration l’individu se considère comme
indépendant, mais en réalité, il devient fortement dépendant de sa performance
dans ses différentes activités qu’il cherche constamment à améliorer (mise en
place d’une dépendance).
Mais d’autres questions se posent aussi au niveau sociétal : possibilité
d’émergence d’une classe « améliorée » (aggravant l’écart entre riches et
pauvres).
1. Ethique
1.1 Historique
1.2 Cadre juridique actuel
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.2 Trans-humanisation
2.2 Neuromarketing
2.3 (neuro)psychologie portable et à distance
2.4 Objets connectés et physiologie embarquée
Le neuromarketing peut être considéré comme la partie appliquée d’une sous discipline de
la psychologie expérimentale : la psychologie économique fondée par Gabriel Tarde en
1901.
La psychologie économique s’intéresse principalement :
• Comportement des consommateurs
• L’écologie (problèmes d’entretien, de gaspillage, de pollution, de gestion des déchets, etc.),
• Développement économique (politiques internationales d’aide, et d’investissement,
délocalisations des entreprises).
• Relations économiques internationales
• Le tourisme et les loisirs
Le Neuromarketing est le fait d’appliquer les techniques et les savoirs issus des
neurosciences et de la psychologie au comportement du consommateur.
• On demande à des consommateurs de comparer le goût de Coca-cola et de Pepsi-Cola
• Pepsi-cola est généralement préféré à Coca-cola, quand ils ne savent pas quelle marque ils
boivent (test en aveugle).
• Si les consommateurs savent à l’avance quel produit est consommé, ils préfèrent alors
Coca
Lors des tests de goût en aveugle, l’imagerie a révélé une activation plus forte du
putamen ventral pour Pepsi (striatum ou corps striés) .
Si le consommateur est informé de la marque, une zone cérébrale supplémentaire
s’active, le cortex préfontal médian, aire généralement activée dans des situations
de jugements de valeur et des raisonnements.
Mc Clure, S., Li J., Tomlin, D., Cypert, K.S., Montague, L.M. & Montague, P.R. (2004). Neural correlates of
behavioral preference for culturally familiar drinks. Neuron, 44, October, 379-387.
lorsqu’un produit attrayant est présenté activation du noyau accumbens (qui est associé
à l’anticipation du plaisir).
Si le prix affiché du produit est trop élevé activation de l’insula (impliquée dans la
sensation de douleur) et inhibition du cortex préfrontal (processus décisionnel).
Knutson, B., Rick, S., Wimmer E., Prelec D. & Loewenstein, G. (2007). Neural Predictors of Purchases. Neuron, vol
LIII, 1, January.
Donc :
Quand on montre un produit attrayant sans voir que le prix est élevé, on a envie de
l’acheter. Quand on apprend que le prix est élevé, on a une déception et on n'a pas
l'intention d'acheter.
Au plan éthique :
• Mêmes problèmes d’interprétation que ceux évoqués pour l’imagerie cérébrale
• L’imagerie cérébrale dans le cadre d’études de marketing n’est pas autorisé en France
• Plus généralement, les études marketing ont parfois tendance a utiliser des tests
psychométriques (en particulier de personnalité) de façon détournée.
Il est indéniable que certains de ces résultats sont importants pour la recherche
scientifique.
Mais leur utilité dans le cadre du marketing reste à prouver.
Néanmoins, acharnement médiatique vis-à-vis de ces études.
1. Ethique
1.1 Historique
1.2 Cadre juridique actuel
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.2 Trans-humanisation
2.2 Neuromarketing
2.3 (neuro)psychologie portable et à distance
2.4 Objets connectés et physiologie embarquée
Il s’agit de transférer sur tablette ou téléphone portable certains tests de psychologie :
Test d’attention, test Stroop, tests de mémoire…
Par rapport à un test papier, il convient de vérifier si cette transposition ne modifie
pas les performance (nécessité de ré-étalonner ?).
Il y a un réel avantage : simplicité de mise en œuvre, analyse rapide…
Mais la tendance actuelle est de réaliser les tests à distance, sans présence du
psychologue. Ce qui pose de sérieux problèmes éthiques (voir code de déontologie).
1. Ethique
1.1 Historique
1.2 Cadre juridique actuel
2. Nouvelles technologies
2.1 Imagerie Cérébrale
2.2 Trans-humanisation
2.2 Neuromarketing
2.3 (neuro)psychologie portable et à distance
2.4 Objets connectés et physiologie embarquée
LA tendance actuelle. Véritable explosion de produits disponibles.
Très grand risque d’une mauvaise utilisation des modèles théoriques par des
non spécialistes. Affective Computing.
Vigo : 79$
Blinks
Clignements
Intérêt certain dans le domaine de la santé :
autisme
épilepsie
vieillissement
…
Fort développement de « l’automesure » à destination du grand public (coatch virtuel)
Mais, où vont les données enregistrées ?
This is the end…
Questions ?