Recueil d`articles de presse
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Nombre de document(s) : 5 Date de création : 16 avril 2014 Créé par : TELECOM-PARISTECH Les filles parlent de leur boulimie au téléphone La Croix - 16 janvier 2008................................................................................................................................... 2 «Chaque cas est différent» Sud Ouest - 20 mai 2008...................................................................................................................................... 3 Un réseau pour guérir de l'anorexie et de la boulimie Le Monde - 3 février 2010................................................................................................................................... 5 Dossier. Anorexie. Les anorexiques doivent-ils être séparés de leur famille ? Une maladie qui reste mystérieuse. L'anorexie mentale est liée à des facteurs d'ordre génétique, social, familial, psychologique et environnemental. La Croix - 18 janvier 2005................................................................................................................................... 7 Social networks become a battleground on body image Star Tribune (Minneapolis, MN) - 15 avril 2012................................................................................................. 9 1 Nombre de document(s) : 5 Date de création : 16 avril 2014 La Croix, no. 37954 Parents et enfants, mercredi, 16 janvier 2008, p. 15 Dossier. Anorexie, boulimie : l'enfer des troubles alimentaires. Les filles parlent de leur boulimie au téléphone Sur Fil Santé Jeunes, les jeunes filles confient plus volontiers leurs problèmes de boulimie que ceux concernant l'anorexie LEGRAND Christine Sur les lignes téléphoniques mises en place par l'École des parents, les appels concernant les troubles alimentaires sont beaucoup plus nombreux du côté des jeunes que de leurs parents. « On reçoit surtout des appels de jeunes filles qui font des crises de boulimie qu'elles n'arrivent pas à contrôler, souligne MarieChristine Chikh, responsable du Fil Santé Jeunes. Elles arrivent plus facilement à en parler que celles qui perdent du poids. » Elles ont en général entre 15 et 18 ans, viennent confier à des oreilles anonymes leur comptabilité obsessionnelle des calories, leurs allers-retours incessants entre la balance et les toilettes, la façon dont leur maladie empoisonne leur vie. « Tant qu'elles restent chez elles, elles arrivent à peu près à s'organiser, poursuit MarieChristine Chikh ; mais dès qu'elles vont chez d'autres personnes, en vacances, par exemple, ça devient infernal. Leur vie ne tourne plus qu'autour des entrées et des sorties de nourriture : elles se coupent du reste du monde et n'ont plus d'autres centres d'intérêt. » Quand elles n'en peuvent plus de leur isolement, elles finissent par appeler au secours. Parfois plusieurs années après le début de leurs troubles, dont elles n'ont pas toujours mesuré la gravité. « On leur explique alors, indique Marie-Christine Chikh, que même si elles ne maigrissent pas, elles s'esquintent la santé, que se faire vomir peut être dangereux. On essaie de les convaincre d'aller voir un médecin généraliste ou un pédopsychiatre. » Et la plupart disent que leurs parents ne se sont aperçus de rien. Elles s'arrangent certes souvent pour le leur cacher. « Mais une forme de déni se met également en place dans les familles, souligne Brigitte Cadéac, © 2008 la Croix ; CEDROM-SNi inc. news·20080116·LC·8532451 - Date d'émission : 2014-04-16 Ce certificat est émis à TELECOM-PARISTECH à des fins de visualisation personnelle et temporaire. Retour à la table des matières 2 responsable des lignes téléphoniques de l'École des parents. Il faut dire que c'est impensable pour des parents : c'est comme avoir un enfant qui ne veut plus respirer. Et il faut souvent du temps et des regards extérieurs avant qu'ils ne réagissent. » Beaucoup de jeunes utilisent également Internet pour s'exprimer. Mais ce média a aussi ses effets pervers : « Beaucoup s'échangent, via les forums virtuels (notamment sur le fameux site Pro-ana) des "recettes" pour maigrir ou se faire vomir », souligne Brigitte Cadéac. Sur le site du Fil santé jeunes, les modérateurs suppriment ces messages. « On trouve ce phénomène très inquiétant, note Brigitte Cadéac. Car le côté un peu désincarné d'Internet semble convenir à ce type de pathologie. Et il peut avoir sur les malades des effets très toxiques. » Nombre de document(s) : 5 Date de création : 16 avril 2014 Sud Ouest Gironde Gironde Bordeaux centre, mardi, 20 mai 2008, p. 9 ANOREXIE. «Chaque cas est différent» Carole Filiu La loi anti-blog prônant l'anorexie a été votée le 15 avril dernier. Une jeune patiente de 19 ans atteinte de cette maladie témoigne depuis le centre Jean Abadie dirigé par Xavier Pommereau «Cette loi contre les blogs pro-ana, c'est comme l'inscription « Fumer tue » sur les paquets de cigarette. L'État nous prévient qu'on peut en mourir, mais on ne s'arrête pas de fumer pour autant ». La phrase est de Mathilde (1), 19 ans, anorexique et patiente en hôpital de jour au Pôle aquitain de l'adolescent de Bordeaux, le centre Abadie. Centre dépendant du CHU constitué, entre autres, d'une unité traitant les troubles des conduites alimentaires (TCA), il accueille en hospitalisation une cinquantaine d'anorexiques « graves » par an et suit en consultation plusieurs centaines d'adolescents. Mathilde est arrivée ici, « à la limite de la mort », après avoir perdu 30 kg. Huit mois sont passés, elle a repris du poids, vient au centre trois fois par semaine et... n'a toujours pas consulté un seul blog pro-ana. La moitié des jeunes filles qu'elle a rencontrée ici n'en ont d'ailleurs jamais entendu parler. Autant dire que pour elle, la loi anti-blog « n'est pas un bon moyen pour lutter contre l'anorexie », car « ce qui engendre la maladie, ce sont les problèmes personnels, chaque cas est différent ». Nouveau délit. Et pourtant, Valérie Boyer, députée UMP des Bouches-du-Rhône, y a mis du sien pour mettre en avant sa proposition de loi, appuyée par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot. Cette loi prévoit deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende pour « le fait de provoquer une personne à rechercher une maigreur excessive ayant pour effet de l'exposer à un danger de mort ou de compromettre directement sa santé ». Une peine portée à 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende « lorsque l'incitation de privation alimentaire provoquerait la mort ». Le but étant de créer « un nouveau délit dans le code pénal » La loi, adoptée par l'Assemblée nationale le 15 avril dernier, vise donc principalement ces fameux blogs « pro-ana », principaux responsables, selon la députée, de l'extension de l'anorexie mentale en France ces dernières années (30 000 à 40 000 personnes seraient concernées dans le pays et ce, de plus en plus jeunes). Situation d'urgence. « Cette loi est une mesure de protection, il faut considérer Internet comme un espace de circulation équivalent à la rue. Si on affichait ces images d'une extrême violence en public, elles seraient interdites. Je considère donc que c'est une mesure de bon sens », explique Xavier Pommereau, responsable du centre Abadie. « Mais il faut faire attention à l'angélisme, croire qu'on 3 va prévenir l'anorexie de cette façon est illusoire ». Et de souligner que seules les adolescentes déjà touchées par les TCA vont sur ces sites : « seules les contaminables seront contaminées, on n'attrape pas l'anorexie en regardant un blog ». Il pense qu'un dépistage précoce des signes de cette maladie allié à des actions de prévention dans les collèges serait beaucoup plus efficace. Et ajoute qu'il serait pour le moins raisonnable de créer un équivalent du centre Abadie dans chaque département. Car « ici on ne soigne que des adolescents qui sont à quinze jours de la mort et qui ont l'air de déportés d'Auschwitz ». Une situation d'urgence à laquelle a été confrontée Mathilde. Quand elle a voulu se faire soigner à Abadie, on a remis à deux mois d'attente un simple rendez-vous. Sachant que le centre n'accueillait que des cas « graves », elle s'est laissée maigrir jusqu'à l'extrême limite pour pouvoir y entrer : « c'était un appel au secours, confie-t-elle, c'est le centre qui m'a sauvé ». Mesure positive. En attendant une meilleure prévention de cette maladie mentale, Roselyne Bachelot a signé le 9 avril avec des professionnels de la mode, de la publicité et des médias la « charte d'engagement volontaire sur l'image Nombre de document(s) : 5 Date de création : 16 avril 2014 du corps et contre l'anorexie, pour combattre la maigreur excessive des mannequins ». Une mesure positive pour Mathilde pour qui les affiches de publicité donnent « une vision déformée de la réalité, les humains n'y ont plus de formes... Ça a joué un rôle dans le déclenchement de ma maladie, je voulais leur ressembler. » Seulement voilà, cette charte n'a aucune valeur contraignante sur les publicitaires et autres faiseurs de mode. (1) Le prénom a été modifié pour des raisons de confidentialité. Illustration(s) : Xavier Pommereau (en médaillon), responsable du centre Abadie, considère que « l'interdiction des blogs pro-ana est une mesure de bon sens » photo DR et SO © 2008 Sud Ouest ; CEDROM-SNi inc. news·20080520·SO·200508aP2446910 - Date d'émission : 2014-04-16 Ce certificat est émis à TELECOM-PARISTECH à des fins de visualisation personnelle et temporaire. Retour à la table des matières 4 Nombre de document(s) : 5 Date de création : 16 avril 2014 Le Monde Rendez-vous, mercredi, 3 février 2010, p. 21 & Vous SANTé Un réseau pour guérir de l'anorexie et de la boulimie Les troubles du comportement alimentaire toucheraient plus de 20 % des adolescents, et surtout les filles Pascale Santi Adèle, 13 ans, a beaucoup maigri. Inquiets, ses parents consultent leur médecin. Celui-ci envoie la jeune fille consulter un endocrinologue. Le diagnostic tombe : « anorexie mentale », terme médical pour l'anorexie. La jeune fille est dirigée vers un psychiatre. Semaine après semaine, Adèle continue de perdre du poids. Son anorexie a démarré il y a environ six mois. Elle dit s'être sentie « plutôt bouboule » et a voulu commencer à perdre du poids. Elle a arrêté le grignotage, puis les produits sucrés, les féculents... Ses parents sont désemparés. Conseillés par la mère d'une camarade de classe, ils appellent un service spécialisé. Adèle pèse 25 kg et mesure 1,42 mètre. Le médecin décide de l'hospitaliser. En grande souffrance, Adèle a besoin qu'on l'aide. Face à l'anorexie ou à la boulimie, les parents ne savent pas à qui s'adresser. Pour répondre à leur attente, un réseau sur les troubles du comportement alimentaire (TCA) a été lancé au niveau de l'Ile-de-France, vendredi 29 janvier. « Nous voulons coordonner les structures de soin des patients souffrant de TCA », explique son président, le professeur JeanClaude Melchior, nutritionniste à l'hôpital Raymond-Poincaré, à Garches (Hauts-de-Seine). Les services hospitaliers spécialisés en TCA d'Ile-de-France reçoivent plusieurs dizaines d'appels chaque jour. « Le traitement de ces pathologies est axé sur le travail pluridisciplinaire », explique l'Association française pour le développement des approches spécialisées des troubles du comportement alimentaire (AfdasTCA). Maladie complexe, l'anorexie mentale touche un nombre stable de Français depuis plusieurs décennies. En revanche, même s'il n'existe que peu d'études sur l'évolution des troubles alimentaires, « la fréquence de la boulimie augmente, notamment dans les zones urbaines », explique Nathalie Godart, pédopsychiatre à l'Institut mutualiste Montsouris, dans le 14e arrondissement de Paris. 1,5 % des femmes et 0,16 % des hommes souffriraient d'anorexie mentale. Elle touche 1 % des adolescentes; et la boulimie 3 %. Mais les autres troubles alimentaires, comme l'hyperphagie (se lever la nuit pour dévaliser son frigo ou grignoter frénétiquement entre les repas), progressent, et concerneraient 20 à 30 % des adolescents. Les TCA frappent davantage la gent féminine : on compte huit à neuf filles malades pour un garçon. En Ile-de-France, on dénombre 180 000 cas d'anorexie 5 mentale chez les femmes et 19 000 cas chez les hommes. Les formes intermédiaires affectent 600 000 personnes, selon les chiffres rendus publics vendredi 29 janvier par le réseau TCA d'Ile-de-France. « Les troubles du comportement alimentaire, pas forcément sous leurs formes les plus graves mais modérées ou transitoires, ont fortement augmenté. Et particulièrement, depuis vingt ans, les crises de boulimie suivies de vomissements provoqués, qui touchent aujourd'hui une à deux jeunes filles sur dix », explique Xavier Pommereau, psychiatre et responsable du Pôle aquitain de l'adolescence au CHU de Bordeaux. Les causes de l'anorexie et des TCA sont multifactorielles (prédisposition, culture, environnement, mode de vie, stress...). Le contexte social est bien sûr déterminant. L'offre alimentaire abondante, le matraquage publicitaire sur l'idéal de minceur, le temps et l'importance moindres accordés aux repas... sont autant de facteurs déclencheurs. Aussi bien dans la boulimie que dans les autres TCA, c'est souvent la pensée anorexique qui pilote les crises. Elles reviennent avec le besoin de maigrir ou le sentiment insupportable d'être trop gros. « Dans Nombre de document(s) : 5 Date de création : 16 avril 2014 la boulimie, les patients confondent la faim et l'envie de manger, souvent liée à des émotions qu'ils ne savent pas gérer autrement. Toutes les émotions peuvent être sources de compulsions alimentaires. Il faut apprendre à gérer les émotions autrement qu'avec la nourriture », explique Anne-Françoise Chaperon, psychologue clinicienne spécialisée en thérapies cognitives et comportementales. « Dans tous les cas, il y a la stigmatisation du corps non parfait », souligne Laurence Collet-Roth, psychologue. Selon une récente étude du psychiatre Christopher Fairburn, chercheur à Oxford (Angleterre) : « Les patients basculent souvent d'un trouble à l'autre. La symptomatologie des TCA peut être commune. » Point inquiétant : « La moitié des patients souffrant de TCA n'accèdent jamais à des soins », insiste le professeur Jean-Claude Melchior. Surtout les personnes atteintes de boulimie, puisque c'est le plus souvent une maladie non visible. Le retard de prise en charge a de multiples raisons : « Le refus des patientes, qui restent focalisées sur leur volonté de perdre du poids et craignent toute intervention qui s'y opposerait; les parents qui se sentent responsables dès lors que l'on évoque un problème psychiatrique et sont parfois dans l'évitement; le médecin traitant qui a des connaissances souvent insuffisantes, énumère Renaud de Tournemire, pédiatre, responsable de l'unité de médecine de l'adolescent à l'hôpital de Poissy- Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Ainsi, lorsque la situation devient grave, les familles ont souvent déjà toqué à de multiples portes. » Une perte de temps préjudiciable car, comme le souligne le docteur Nathalie Godart, « plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic de guérison ». Même si la voie est longue et sinueuse, on peut en effet guérir de l'anorexie et de la boulimie. Note(s) : Sur le Web : Note(s) : Anorexieboulimie-afdas.fr Note(s) : Reseautca-idf.org Illustration(s) : En Ile-de-France, on dénombre 180 000 cas d'anorexie chez les femmes et 19 000 chez les hommes. photo : ALEXA BRUNET/TRANSIT/PICTURETANK © 2010 SA Le Monde ; CEDROM-SNi inc. news·20100203·LM·0Q0302_116158 - Date d'émission : 2014-04-16 Ce certificat est émis à TELECOM-PARISTECH à des fins de visualisation personnelle et temporaire. Retour à la table des matières 6 Nombre de document(s) : 5 Date de création : 16 avril 2014 La Croix SCIENCES ET ETHIQUE, mardi, 18 janvier 2005, p. 14 Dossier. Anorexie. Les anorexiques doivent-ils être séparés de leur famille ? Une maladie qui reste mystérieuse. L'anorexie mentale est liée à des facteurs d'ordre génétique, social, familial, psychologique et environnemental. BIENVAULT Pierre Quelle est la cause de l'anorexie mentale ? Même lorsqu'ils ont des années d'expérience, les médecins ont le plus grand mal à fournir une réponse définitive à cette question qui angoisse les parents, souvent très culpabilisés par la maladie de leur enfant. Ces médecins le disent : il plane encore un certain mystère autour de cette affection qui n'a pas de cause unique. Et contre laquelle il n'existe donc pas de solution thérapeutique toute faite. « Plus je vois de cas et moins je suis capable de faire des généralisations. C'est une pathologie qui invite à la modestie, ce qui n'est pas toujours bien vécu par le corps médical qui aime pouvoir se conforter dans la toute-puissance du savoir », explique avec franchise le docteur Christine Foulon, responsable de l'unité des troubles alimentaires à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris. L'anorexie mentale touche en moyenne 10 filles pour 1 garçon à l'âge de l'adolescence. On estime qu'au total elle affecterait environ 1 % des adolescentes. « Depuis quelques années, on assiste à une augmentation du nombre de cas chez des enfants de moins de 13 ans. Il y a trente ans, on voyait en moyenne un cas par an dans cette tranche d'âge. Aujourd'hui, c'est pratiquement deux ou trois par mois », souligne le docteur Marie-France Le Heuzey, responsable adjointe du service de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital Robert-Debré, à Paris. L'anorexie mentale est liée à plusieurs facteurs d'ordre à la fois génétique, social, familial, psychologique et environnemental. Il existe d'abord une prédisposition génétique. Plusieurs études ont montré qu'un enfant, issu d'un milieu familial avec des antécédents d'anorexie, avait plus de risques de développer la maladie. L'anorexie se développe aussi plutôt chez des jeunes filles qui, à l'adolescence, connaissent une forte période de vulnérabilité associée à une mauvaise image d'elles-mêmes et une grande dépendance au regard d'autrui. « C'est comme une réaction de protection face à une situation de stress. L'adolescente a peur de perdre le contrôle, d'être débordée. Et, pour faire face, elle adopte ce comportement ascétique qui lui donne le sentiment de pouvoir tout maîtriser », explique le professeur Philippe Jeammet, chef du département de psychiatrie de l'adolescent à l'Institut mutualiste de Paris. « On retrouve chez beaucoup une fragilité narcissique importante, un manque de confiance et de sécurité personnelles. Je dis souvent que c'est une panne d'adolescence comme il s'en produit d'autres, une difficulté à avancer à ce moment de la vie où beaucoup d'enjeux se cumulent », estime le professeur Jean-Luc 7 Venisse, chef du service d'addictologie du CHU de Nantes. Un grand nombre d'anorexiques manifestent aussi une véritable phobie du plaisir. « Elles ont une extrême difficulté à se permettre le moindre petit plaisir partagé, surtout avec des proches. Elles sont aussi d'une exigence extrême au niveau de leur image, de leurs performances. Elles sont toujours insatisfaites. Si elles sont premières, c'est que la classe est trop faible ou que le professeur note trop large. Rien ne va jamais », souligne le professeur Jeammet. « Ce sont des patientes lisses, qui arrivent à se persuader qu'elles ne ressentent rien », ajoute le professeur Venisse. Pourquoi les filles plutôt que les garçons ? Là encore, il n'y a pas de consensus, juste des hypothèses. « Traditionnellement, tous les troubles à expression corporelle concernent davantage les filles que les garçons, chez qui le conflit va davantage s'exprimer dans l'opposition. Les filles, elles, sont toujours très accommodantes. L'anorexique s'autodétruit devant vous, mais si on l'écoute, tout va toujours très bien », souligne le professeur Jeammet. Parmi les facteurs environnementaux, beaucoup de parents s'interrogent évidemment sur l'influence de la « dictature de la minceur » imposée par la mode et les magazines féminins. Sur ce sujet, les médecins restent tout Nombre de document(s) : 5 Date de création : 16 avril 2014 aussi prudents et partagés. « Ce n'est pas la mode qui est la cause de l'anorexie mais, en même temps, cette maladie ne semble pas exister dans les pays où le corps est caché », souligne le docteur Renaud de Tournemire, pédiatre dans le service de médecine des adolescents de l'hôpital Bicêtre. « C'est vrai, mais l'anorexie mentale n'a pas attendu la période moderne pour exister », ajoute aussitôt le docteur Patrick Alvin, responsable de ce service. « Ce n'est pas parce qu'on fait un régime qu'on va forcément développer une anorexie mentale, ajoute-il. Cela étant, on ne peut nier © 2005 la Croix ; CEDROM-SNi inc. news·20050118·LC·0050118LC_inx050 - Date d'émission : 2014-04-16 Ce certificat est émis à TELECOM-PARISTECH à des fins de visualisation personnelle et temporaire. Retour à la table des matières 8 que l'environnement actuel est certainement fragilisant pour des personnes ayant une forte prédisposition individuelle aux troubles du comportement alimentaire au sens large. » P. B. Nombre de document(s) : 5 Date de création : 16 avril 2014 Star Tribune (Minneapolis, MN) Sunday, 15 April 2012 Social networks become a battleground on body image Star Tribune, Minneapolis Apr 15, 2012 - April 15--The image of the woman in a bikini is anything but sexy. Apr 15, 2012 - Her pelvic bones jut so far from her lower torso that they look like bent elbows. Her actual elbows are the widest part of her arms. And splashed across her concave stomach are the words "Hunger hurts, but starving works." shockingly skeletal close-ups of rib cages to full-length portraits of thin, beautiful celebrities such as model Kate Moss -- with tips on hiding selfstarvation from parents and suggestions on the bare minimum you can eat to stay alive. In the twisted world of pro-ana and pro-mia motivation, misery loves company, and the secretive, isolated ED sufferer feels the pull of community. Apr 15, 2012 - Just another online posting by someone into "thinspo," short for "thin-spiration," in which people with anorexia, bulimia and other eating disorders (EDs) use the Internet's broad reach to encourage and network about achieving extreme, unhealthy thinness. "They try to normalize it," said Jillian Lampert, director of communications, outreach and research for the Emily Program in St. Paul, a nationally known ED treatment and prevention center. "They are fake friends encouraging sickness." "It's appealing to people who are in the throes of their sickness," said Lynn Grefe, president of the National Eating Disorders Association (NEDA). "At that stage, it's like a competition -- 'I can get skinnier than that picture, I can beat her.' " Even if viewers don't have a diagnosed eating disorder, the images can push someone on the cusp over the edge, she said: "Just gazing at the photos can impact their body satisfaction and their eating habits -no matter that the majority of these pictures are altered." Thinspo has been an online presence since the dawn of the Internet, but social media are making its effects more pervasive, say treatment and prevention leaders. NEDA has recently worked with major platforms, including Facebook, Tumblr and Pinterest, to adjust their terms-of-use policies to forbid the promotion of "self-harm" by users. "Pro-anas" (anorexics) and "pro-mias" (bulimics) sometimes combine aspirational visuals -- ranging from According to estimates for Minnesota compiled by sources including the National Institute for Mental Health and studies published in psychiatric journals, about 8 percent of girls and 4 percent of boys ages 10 to 17 have an eating disorder. Among adults, the percentages are 6 percent for women and 3 percent for men. Kezia Gayan of Minneapolis developed her ED, a combination of anorexia and bulimia, when she was a college freshman. 9 "I would eat small amounts, like two cookies, and then purge," she said. Now 25, a former Emily Program patient in recovery and working on a master's degree in family therapy, Gayan sees thinspo followers as falling prey to "a dangerous sort of groupthink." While she says she didn't visit such sites often, "they can definitely be a trigger. They can help you feel like what you're doing isn't wrong." Some posters include disclaimers calling their passion a "lifestyle choice." But the provocative photos speak louder than their words. Others, trying to evade tightening socialmedia restrictions, reposition themselves as "fitspo" enthusiasts, tying in images of bodies engaged in exercise and athleticism, "but many of the pictures are very much the same," Lampert said. "They don't seem to make the connection that athletes need enough fuel to perform well." While ED experts compare thinspo to showing a junkie how to order heroin online, some bloggers and commenters have expressed uneasiness over social-media platforms being the arbiters of what is and is not OK to post. Leita Walker, an attorney with Faegre Baker Daniels who often writes terms of use for social media sites, says such policies are not a First Amendment violation. Nombre de document(s) : 5 Date de création : 16 avril 2014 "The owner of the platform can decide what kind of content they're going to allow," she said. "The Apple store can say, 'We're not allowing pornographic apps in our store.' Facebook can say, 'We're not going to allow obscene content or pro-ana content.'" People may be rightly concerned about the power of large social-media platforms to censor, she said, "but that has to be remedied through market pressure as opposed to a legal claim under the First Amendment." Because eating disorders have the highest death rate of all mental illnesses, "to take this lightly, this encouragement of sickness, is ridiculous," Grefe said. "Would we © 2012 Star Tribune (Minneapolis, MN) ; CEDROM-SNi inc. news·20120415·NKSR·KRTB-104777-13344737270584714800 - Date d'émission : 2014-04-16 Ce certificat est émis à TELECOM-PARISTECH à des fins de visualisation personnelle et temporaire. Retour à la table des matières 10 not have a problem with a site that was pro-leukemia?" Kristin Tillotson --612-673-7046