deroule-l-autobiographie
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Période : Quand j’étais petit… Objectif de production : lancer une écriture autobiographique Supports et objectifs Outils pour lire, dire, écrire Séance n°1 Objectif : parler de soi Le questionnaire de Proust Grammaire Phrase simple et phrase complexe Productions orales et écrites Ecriture / individuel Remplir le questionnaire et échanger. présenter l’autre en disant je et en employant les mots qui que quoi dont où amélioration personnelle de son portrait oral / individuel se présenter face aux autres Séance n°2 Objectif : rédiger son autoportrait Ecriture/ Par 2 Tu deviens l’homme de la photo et tu écris ton autoportrait Comparaison avec le texte original, avec le texte de Gautier. L’âge d’homme, Michel Leiris Photographie de Leiris La morte amoureuse, Théophile Gautier Orthographe Point à définir en fonction des fautes synthèse : les caractéristiques de l’autoportrait Ecriture : rédige ton autoportrait littéraire. TICE : traitement de texte –insertion image Dictée1 Séance n°3 Objectif : De l’autoportrait à l’autobiographie (HDA) Compréhension/individuel Quelle est la particularité de chaque portrait ? Vocabulaire (révision) La formation des mots HDI : l’autoportrait Corpus d’autoportrait Expression : réaliser son autoportrait pictural TAF : interview des parents Séance n°4 Objectif : Découvrir les enjeux de l’autobiographie. Du côté de chez Swann, La recherche du temps perdu, Proust, 1913 Vocabulaire Le lexique des sensations et perceptions La BD inspirée du passage Grammaire Les modalisateurs Les marqueurs temporels Les temps verbaux dans le système narratif Ecriture1/collectif et individuel Elabore une carte heuristique à partir du mot « letchi » : Pour moi le letchi c’est… ? Rédige un texte en « je » dans lequel tu utiliseras le maximum de termes de la carte heuristique. Ecriture2/individuel ce n’est plus un letchi que tu dégustes mais une madeleine. Réécris ton texte en utilisant le vocabulaire de la fiche Compréhension/collectif Compare ton texte et celui de Proust Synthèse : le principe de la mémoire Ecriture : Vous trouvez dans un placard, dans un grenier, dans un tiroir…un objet, une photographie. Ils font ressurgir en vous une période oubliée de votre enfance. Vous raconterez en quelques lignes comment émerge ce souvenir et le souvenir en question. Supports et objectifs Séance n°5 Objectif : les principes du pacte autobiographique Outils pour lire, dire, écrire Méthode Comment faire un commentaire composé Les confessions, Préambule, Rousseau C’est moi qui souligne, Nina Berberova, 1989 Vocabulaire Les figures de style (chiasme, hyperbole, gradation, métaphore) Productions orales et écrites Oral/groupe Image vivante évolutive Remplir le tableau de réception du texte Compréhension/ individuel Problématique : Rousseau est-il sincère ? trouver les citations en fonction des interprétations – commentaire composé Compare les deux textes et donne une définition du pacte autobiographique Synthèse : les principes du pacte Oral/ collectif Image vivante évolutive Exercices de réinvestissement 1 et 2 p236 Dictée2 extraite de C’est moi qui souligne Ecriture : rédige ton propre pacte autobiographique (discours argumentatif) Séance n°6 Objectif : distinguer récit autobiographique et roman autobiographique Vocabulaire Les figures de style (l’antiphrase, l’ironie) Vipère au poing, Hervé Bazin, extrait du film et du livre Compréhension / collectif A partir de la bande annonce, retrace le portrait de famille Ecriture : Regarde le passage et imagine le monologue de Brasse-Bouillon. Remplis le tableau Biographie d’Hervé Bazin Conjugaison Morphologie du conditionnel présent/passé Synthèse : récit et roman autobiographique, roman d’apprentissage Exercices de réinvestissement p 317 Lecture cursive L’île de mon père, évaluation de lecture – bilan de lecture (résumé – un personnage – un passage – une citation) Séquence : Quand j’étais petit… Séance n°4 : découvrir les enjeux du genre autobiographique Support : Du côté de chez Swann, Proust, 1913 et Corpus de textes autobiographiques Activité : à partir du texte, invente le texte de la BD, puis réponds aux questions sur la copie. Compétences : dégager par écrit l’essentiel d’un texte (C1, 4) , rédiger un texte bref en réponse à une question (C1,8) Activité préliminaire pour entrer dans le texte de Proust : →Elabore une carte heuristique à partir du mot « letchi » : Pour moi le letchi c’est… ? Ecriture1 : Rédige un texte en « je » dans lequel tu utiliseras le maximum de termes de la carte heuristique. → récupérer les productions d’élèves : en choisir au moins 3 , ou constituer une rédaction de l’élève imaginaire Jean Fédéfote à partir des productions de la classe → les projeter, surligner d’une couleur ce qui se rapporte au fruit en lui-même (forme, texture) et ce qu’il évoque pour les élèves d’une autre couleur : étudier « la place » dans chacun des textes Vocabulaire : les sensations et les perceptions (vocabulaire par les exercices chez Bordas) les 5 sens (Vocabulaire pour lire et écrire chez Hatier) Ecriture2 : ce n’est plus un letchi que tu dégustes mais une madeleine. Réécris ton texte en utilisant le vocabulaire de la fiche →lecture des productions élèves / lecture du texte de Proust : quels sont les points communs entre ton texte et le texte de Proust ? Il parle de la madeleine : comment ? La madeleine amène un souvenir comment ? → distribuer la BD, essayer de comprendre comment elle se lit : l’image la plus grande est à lire en dernier. Le gros plan est déjà psychologique, l’augmentation de la taille du plan nous fait pénétrer plus avant dans la pensée, ici l’inconscient du personnage. → Invente le texte de la BD : relever les phrases clefs qui illustrent les vignettes de la BD, les retraduire dans ses propres mots pour mettre en évidence la compréhension du déclencheur mémoriel. 2e : un plaisir délicieux m’avait envahi sans que je ne sache l’expliquer, « un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans notion de sa cause. » (14-15) → à donner aux élèves à titre d’exemple. 3e : tout d’un coup le souvenir m’est apparu – ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé. 4e : dès que j’ai reconnu le goût du morceau de madeleine trempé que me donner ma tante 5e : Mon ancienne maison, la ville, mes parents, les rues, les saisons, tout cela qui prend forme et solidité est sorti de ma tasse de thé. → Coller la BD en y ajoutant un titre : le principe de mémoire, le pouvoir de la mémoire, le déclencheur de mémoire. Compréhension : Quel sens est à l’origine de tout ? le goût « la gorgée mêlée des miettes du gâteau » (l.12-13) qui déclenche le souvenir : « je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. » (l. 10-11) Quel est son état d’esprit avant la tasse et après la tasse ? Il passe de la morosité aux plaisirs. Pourquoi ? car il renoue avec son passé qu’il pensait oublié. quelles seraient les vignettes suivantes de la BD ? À quoi pourrait se livrer le narrateur ? Le pouvoir de la réminiscence : reviendrait en lui un souvenir qu’il raconterait en particulier, et qu’il analyserait Extrait qui suit immédiatement le texte (à lire pour la beauté du texte) : Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des autres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. Synthèse : le principe de mémoire L’autobiographie invite les auteurs à replonger dans le passé. Les souvenirs plus ou moins vivants sont liés au pouvoir de la mémoire, qui peut être défectueuse. Les souvenirs peuvent alors se reconstruire de manière inattendue (déclencheur mémoriel = madeleine) ou à partir des propos de l’entourage ou des photographies. Textes échos Supports : Le Soleil des Scorta, Laurent Gaudé (brevet 2013), Les mots de Sartre et W ou le souvenir d’enfance de Pérec Activité : à quoi servent les passages en jaune ? surligne le deuxième texte. (activité difficile, trouver des textes plus accessibles) Ou Support : Le Soleil des Scorta, Laurent Gaudé (brevet 2013) Activité : répondre aux questions sur la copie, entrainement au brevet. Question 4 – emploi des temps : mettre en évidence que le texte renvoie à deux moments : le passé et le présent. Le futur renvoie au temps de l’énonciation , au moment où l’auteur écrit le texte, au moment où elle dialogue avec Don Salvatore. Durant ce passage la narratrice en plus de raconter son souvenir, le commente, porte un avis sur l’importance de ce moment dans sa vie. Méthode : comment répondre à une question J’ai trois souvenirs d’école. Le premier est le plus flou : c’est dans la cave de l’école. Nous nous bousculons. On nous fait essayer des masques à gaz : les gros yeux de mica, le truc qui pendouille par-devant, l’odeur écœurante du caoutchouc. Le second est le plus tenace : je dévale en courant – ce n’est pas exactement en courant : à chaque enjambée, je saute une fois sur le pied qui vient de se poser, c’est une façon de courir, à mi-chemin avec la course proprement dite et du saut à cloche-pied, très fréquente chez les enfants, mais je ne lui connais pas de dénomination particulière -, je dévale donc la rue Couronnes, tenant à bout de bras un dessin que j’ai fait à l’école (une peinture, même) et qui représente un ours brun sur fond ocre. Je suis ivre de joie. Je crie de toutes mes forces : « les oursons, les oursons ! » Le troisième est apparemment le plus organisé. A l’école, on nous donnait des bons points. C’était des petits carrés de carton jaune ou rouge sur lesquels il y avait écrit : 1 point encadré d’une guirlande. Quand on avait eu un certain nombre de points dans la semaine, on avait droit à une médaille. J’avais envie d’avoir une médaille un jour et je l’obtins. La maîtresse l’agrafa sur mon tablier. A la sortie, dans l’escalier, il y eut une bousculade qui se répercuta de marche en marche et d’enfant en enfant. J’étais au milieu de l’escalier et je fis tomber une petite fille. La maîtresse crut que je l’avais fait exprès. Elle se précipita sur moi et sans écouter mes protestations, elle arracha ma médaille. Je me vois dévalant la rue des Couronnes en courant de cette façon particulière qu’ont les enfants de courir , mais je sens encore physiquement cette poussée dans le dos, cette preuve flagrante de l’injustice, et la sensation cénesthésique de ce déséquilibre imposé par les autres, venu d’au dessus de moi et retombant sur moi, reste si fortement inscrite dans mon corps que je me demande si ce souvenir ne masque pas en fait son exact contraire : non pas le souvenir d’une médaille arrachée mais celui d’une étoile épinglée. Georges Perec, W ou le souvenir d’enfance, 1975 J’étais le premier de mon île aérienne : je tombais au dernier rang quand on me soumit aux règles communes. Mon grand-père avait décidé de m’inscrire au lycée Montaigne. Un matin, il m’amena chez le proviseur et lui vanta mes mérites : je n’avais que le défaut d’être trop avancé pour mon âge. Le proviseur donna les mains à tout. On me fit entrer en huitième et je pus croire que j’allais fréquenter les enfants de mon âge. Mais non, après la première dictée, mon grand-père fut convoqué en hâte par l’administration. Il revint enragé, il tira de sa serviette un méchant papier couvert de gribouillis, de taches et le jeta sur la table : c’était la copie que j’avais remise. On avait attiré son attention sur l’orthographe – « le lapen çovache ème le ten » - et tenté de lui faire comprendre que ma place était en dixième préparatoire. Devant « lapen çovache » ma mère prit le fou rire, mon grand-père l’arrêta d’un regard terrible. Il commença par m’accuser de mauvaise volonté et par me gronder pour la première fois de ma vie, puis il déclara qu’on m’avait méconnu, dès le lendemain, il me retirait du lycée et se brouillait avec le proviseur. Je n’avais rien compris à cette affaire et mon échec ne m’avait pas affecté : j’étais un enfant prodige qui ne savait pas l’orthographe, voilà tout. Et puis, je retrouvais sans ennui ma solitude : j’aimais mon mal. J’avais perdu sans même y prendre garde, l’occasion de devenir vrai. On chargea Monsieur Liévin, un instituteur parisien, de me donner des leçons particulières. Il venait presque tous les jours. Mon grand-père m’avait acheté un petit bureau personnel. Je m’asseyais sur le banc et Monsieur Liévin se promenait en dictant. Je le détestais parce qu’il avait oublié de me choyer : je crois qu’il me prenait pour un enfant retardé. Il disparut, je ne sais plus pourquoi : peut-être s’était-il ouvert à quelqu’un de son opinion sur moi. Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964 Synthèse : temps de la narration / temps de l’énonciation Ecriture : Vous trouvez dans un placard, dans un grenier, dans un tiroir… un objet, une photographie. Ils font ressurgir en vous une période oubliée de votre enfance. Vous raconterez en quelques lignes comment émerge ce souvenir et le souvenir en question. Consigne : Vous préciserez les circonstances de la découverte Vous décrirez l’objet Vous évoquerez la période passée qui refait surface Vous noterez les sentiments que vous éprouvez, le regard que vous portez sur cette épisode Période : Quand j’étais petit… Séance n°4 : Qu’est ce que le pacte autobiographique ? Support : Le Préambule, Les confessions, Jean-Jacques Rousseau Activité : légende le texte à partir des interprétations de la classe et rédige un mini commentaire composé Compétences : Avoir des repères sur les œuvres littéraires du patrimoine (C5,3), repérer des informations d’un texte à partir d’éléments implicites (C3 , 2) → remplir le tableau Je recopie Les mots difficiles La/les phrases que je ne comprends pas La/les phrases que j’aime En un mot, ce que je pense de Rousseau Oral – image vivante évolutive Comment rendre un texte vivant ? objectif : délier les langues, échanger des points vues sur l’interprétation d’un texte. 1e activité → Chaque groupe choisit un passage du texte → Constituer des groupes binômes : un groupe acteur / un groupe observateur → Le groupe acteur exécute son image vivante : faire comprendre aux autres le passage que l’on illustre, chaque membre du groupe doit jouer un rôle ou plusieurs rôles dans l’image. → L’autre groupe reproduit l’image. → Echange et commentaire : prendre des notes sur ce qui ce dit pour ensuite rebondir sur le commentaire composé. → Passage de tous les groupes. 2e activité : Il s’agit de joindre la voix au geste. → Chaque groupe reproduit la même image mais prononce le texte : des mots peuvent être répétés revenir comme une rengaine, peuvent être répétés en écho, on peut varier l’intensité (bas/fort), sur l’intention (la colère, la fierté, le désespoir, le mépris, la peur…), un geste représente un mot, un groupe de mots, reprendre en chœur, prononcer en chœur. Diffuser le diaporama (en pièce jointe) : → Expliquer les mots de vocabulaire →Récapituler les phrases que je ne comprends pas : Pourquoi tu ne les comprends pas ? Les classer par difficultés : structures complexes/vocabulaire complexe ? → Récapituler les phrases que j’aime : pourquoi tu les aimes ? Les classer par justification →Récapituler les mots qui traduisent ce que je pense de Rousseau : classer les termes qui se ressemblent en trois groupes ? Pourquoi deux groupes s’opposent ( sincère VS égocentrique) Exemple d’interprétations des classes : Rousseau est égoïste (égocentrique), aime se venter (prétentieux), compliqué, il est honnête, il est philosophe (penseur, vif d’esprit), il est franc, il est sincère, narcissique, vrai (voit la vérité), il se croit le centre du monde, il est unique, il existe une bonne sonorité dans l’écriture, il est poétique, c’est un excellent écrivain. → En groupe : remplir le tableau Les thématiques (axes du commentaire) Les interprétations de la classe (les mots qui qualifient Rousseau) Les phrases du texte qui justifient ce point de vue Pourquoi j’ai choisi ces phrases ? Intus, et in cute Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. Moi seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger qu’après m’avoir lu. Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra ; je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : voilà ce que j’ai fait, ce que j’ai pensé, ce que je fus. J’ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n’ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon, et s’il m’est arrivé d’employer quelque ornement indifférent, ce n’a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire ; j’ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l’être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus, méprisable et vil quand je l’ai été, bon, généreux, sublime, quand je l’ai été : j’ai dévoilé mon intérieur tel que tu l’as vu toi-même. Être éternel, rassemble autour de moi l’innombrable foule de mes semblables ; qu’ils écoutent mes confessions, qu’ils gémissent de mes indignités, qu’ils rougissent de mes misères. Que chacun d’eux découvre à son tour son cœur aux pieds de ton trône avec la même sincérité, et puis qu’un seul te dise, s’il l’ose : Je fus meilleur que cet homme-là. Jean-Jacques Rousseau, Le Préambule des Confessions, 1782 Rousseau est égocentrique = il se croit le centre du monde → commentaire sur « ce sera moi /moi seul », « Moi seul. », « être éternel rassemble autour de moi la foule innombrable de mes semblables : moi est au centre de la phrase. Rousseau est honnête : vocabulaire de la vérité , // de construction en « j’ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n’ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon » , figure d’insistance : chiasme « il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger » Rousseau se croit unique : il est un exemple à suivre Limite au principe de vérité : deux termes péjoratifs, 3 termes mélioratifs avec une gradation Commentaire composé : →Le commentaire doit montrer que le langage, dans un texte littéraire, n’est pas uniquement un instrument de communication, mais également un instrument de création. → Le commentaire de texte consiste à expliquer un texte en dévoilant son intérêt littéraire, en montrant ce qui fait sa richesse. Commenter revient donc à faire apparaître, en identifiant les liens permanents qui existent entre le sens et la forme, comment l’auteur a, malgré lui ou intentionnellement, « fabriqué » le texte en vue d’obtenir le sens qui s’en dégage. Exemple de plan de commentaire Première partie : un texte autobiographique je = auteur narrateur personnage, très présent dans le texte, souvent sujet des verbes tu = lecteur « ce dont on peut juger qu'après m'avoir lu » , les semblables, l'humanité entière Offrir un témoignage sur sa vie « voilà ce que j'ai pensé... » , parler de soi = confession Deuxième partie : un moi orgueilleux Il en revient toujours à lui = il est le centre du texte comme il veut être le centre du monde Emploi un ton injonctif pour s'adresser à dieu Le ton est solennel = rythme ternaire Se sent supérieur puisqu'il lance un défi aux autres Troisième partie : les limites aux pactes autobiographique Veut dire la vérité = champ lexical, chiasme entre le bien et le mal Manque d'humilité = il est unique, il veut servir d'exemple, aucune comparaison possible Les négations la phrase 1 = entreprise unique Défaut de mémoire Il se trahit = méprisable et vil, bon juste sublime = gradation et hyperbole Dictée n°2 Une autobiographie est une entreprise franchement égocentrique. Je me suis efforcée de rechercher ici le sens de ma vie, sans idée préconçue. J’essaie simplement de me comprendre ainsi que mon passé et, pour cela, je rapporte les faits et les réflexions qu’ils m’ont inspirées en toute franchise. Ce n’est pas un livre de souvenirs. C’est l’histoire de ma vie, une tentative pour la retracer dans l’ordre chronologique et pour en déchiffrer le sens. Dans mon esprit, l’histoire de ma vie a un début, un milieu et une fin. Au cours de mon récit, je ferai clairement apparaître le sens que je lui ai trouvé. Je parlerai de la découverte et de la libération de soi, je parlerai de moi tout simplement. Nina Berberova, C’est moi qui souligne, 1989 Activité : compare les deux textes et définis ce qu’est le pacte autobiographique Synthèse : En écrivant une autobiographie, l’auteur fait un pacte avec son lecteur. Il se doit de raconter sa vie mais il ne doit dire que la vérité, être honnête. S’il ne respecte pas le principe de sincérité, il écrit alors une fiction et donc ce n’est plus une autobiographie. Le lecteur, lui, s’engage à accorder sa confiance à l’auteur. Seulement, le principe de vérité n’est pas facile à tenir (mémoire) Orthographe / Correction proposée : Le lexique : préconçu (e), une réflexion (esprit), la réflexion du soleil [e] devant une double consonne la lettre e se prononce é et ne prend jamais d’accent Ex : efforcer, effacer, le dessin, la terre Préposition : à dans par pour en vers avec de sans sous chez sur. Le verbe se met toujours à l’infinitif après une préposition Ex : Pour traverser la rivière, il faut nager. Accord du participe passé : le participe passé ne s’accorde pas avec l’auxiliaire avoir sauf si le COD du verbe est placé devant Ex : les fleurs que tu as achetées sont merveilleuses. Je les ai admirées toute la matinée. Le futur simple : Pour vérifier si un verbe est au futur, on peut mettre « demain » dans la phrase. Ex : je mangerai (demain) le reste du gâteau. Les terminaisons sont : ai as a ons ez ont Exercices de réinvestissement : accord du participe passé avec avoir, le futur simple ( orthographe 3e) Dictée n°2 Une autobiographie est une entreprise franchement égocentrique. Je me suis efforcée / efforcé/ efforcer de rechercher ici le sens de ma vie, sans idée préconçue / préconçu . J’essaie simplement de me comprendre ainsi que mon passé et, pour cela, je rapporte les faits et les réflexions qu’ils m’ont inspirées / inspirés en toute franchise. Ce / Se n’est pas un livre de souvenirs. C’est / S'est l’histoire de ma vie, une tentative pour la retracer / retracée dans l’ordre chronologique et pour en déchiffrer le sens. Dans mon esprit, l’histoire de ma vie a / à un début, un milieu et une fin. Au cours de mon récit, je ferai / ferais clairement apparaître le sens que je lui ai trouvé / trouver. Je parlerai de la découverte et de la libération de soi, je parlerai de moi tout simplement. Nina Berberova, C’est moi qui souligne, 1989 Vocabulaire : les figures de style L’hyperbole : figure qui consiste à exagérer ses propos Ex : « Je m'en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse » Madame de Sévigné La gradation : accumulation ordonnée de manière à ce que chaque terme soit plus fort (gradation ascendante) ou moins fort (gradation descendante) que le précédent. Ex : Je l'aime, je le chéris, je l'adore Le chiasme : effectue un croisement de termes : « il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger » La métaphore : c’est une image formée à partir comparaison incomplète, généralement il manque l’outil de comparaison Ex : « Paris est un véritable océan » Balzac Exercices de réinvestissement : 1,2,3 p236 Expression 2 : rédige ton propre pacte autobiographique Le pacte autobiographique: A la manière de Montaigne, Rousseau ou encore Semprun, vous allez rédiger votre « pacte autobiographique ». (manuel p 186 187) - Ce texte qui fera entre 10 et 15 lignes - vous y expliquerez ce qui vous a poussé à écrire votre autobiographie, ce que vous y raconterez, si vous avez été honnête ou si vous avez transformé volontairement vos souvenirs... - Vous vous adresserez directement à votre destinataire ( les lecteurs, un ou plusieurs membres de la famille, l'être aimé ...à vous de choisir) - Votre texte comportera un quatrain placé au début où à la fin commençant par l’anaphore : « Aujourd’hui… » - Ce texte comportera 3 paragraphes. Soignez le style d’écriture, champions des figures de style que vous êtes ! Lecture - oral Le pacte autobiographique Intus, et in cute Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitation. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. Moi seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger qu’après m’avoir lu. Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra ; je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : voilà ce que j’ai fait, ce que j’ai pensé, ce que je fus. J’ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n’ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon, et s’il m’est arrivé d’employer quelque ornement indifférent, ce n’a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire ; j’ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l’être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus, méprisable et vil quand je l’ai été, bon, généreux, sublime, quand je l’ai été : j’ai dévoilé mon intérieur tel que tu l’as vu toi-même. Être éternel, rassemble autour de moi l’innombrable foule de mes semblables ; qu’ils écoutent mes confessions, qu’ils gémissent de mes indignités, qu’ils rougissent de mes misères. Que chacun d’eux découvre à son tour son cœur aux pieds de ton trône avec la même sincérité, et puis qu’un seul te dise, s’il l’ose : Je fus meilleur que cet homme-là. Jean-Jacques Rousseau, Le Préambule des Confe