Béziers (centre historique)
Transcription
Béziers (centre historique)
Si te : Béziers (centre historique) Pays : France CON TENU DE LA FICHE Synthèse T ypologies architecturales présentes Sites significatifs du pays retenus Histoire et données générales État actuel de vitalité et de conservation Processus de transformation Interventions et programmes de réhabilitation Bibliographie Lexique TYPOL OGIES ARCHI TEC TURALES PRESENTES Hôtel aristocratique ou demeure bourgeoise Immeuble bourgeois Immeuble populaire Maison populaire SITES SIGNIFICA TIFS DU PAYS RETENUS Avignon Piedicroce Béziers Gordes Marseille Échelle r égionale Détail du tissu urbai n Échelle l ocale Béziers est une ville moy enne, sous-préfecture du département de l’Hérault, trav ersée par l’Orb, petit f leuve côtier, et située à 15 km de la mer. Cette v ille historique, colonisée par les Grecs et les Romains, a connu un essor important av ec la v iticulture et le négoce des v ins. Cette activ ité s’est considérablement dév eloppée av ec le Canal du Midi, réalisé en 1681 pour relier la Garonne à la Méditerranée par Pierre-Paul de Riquet, natif de Béziers ; cet ouvrage est classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Au sud-ouest de la ville, les neuf écluses de Foncérannes constituent un ensemble d’ouvrages d’art du plus grand intérêt. Actuellement, Béziers constitue un pôle secondaire de commerces et de serv ices, où l’activ ité viticole conserve sa place, la région biterroise étant en passe de dev enir la première zone européenne de production de vins d’appellation (cépages, v ins de pays, AOC). Le secteur industriel est représenté par le bâtiment qui a prospéré av ec le dév eloppement touristique du littoral languedocien, et la mécanique de pointe, en sous-traitance de l’industrie pétrolière. Ville d’étape sur la route d’Espagne, la cité accueille aussi les touristes des stations balnéaires du littoral et des stations v ertes de l’arrière-pays. Béziers organise de grandes manif estations (Feria, tournois de rugby …) qui attirent un nombreux public. Le centre historique, caractérisé par un tissu médiéval dégradé, représentatif de nombreux centres anciens de villes f rançaises, constitue un site signif icatif. Carte du pays SYNTHESE Monteux Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres. 1/3 Béz iers (cen tre h istoriq ue) HISTOIRE E T DON NEES GENERALES Peuplé depuis la Préhistoire, le site de Béziers est occupé par les Grecs, puis par les Romains, qui organisent la v ille, où l’on f abrique des amphores à v in, autour de la Via Domitia. L’espace urbain se développe ensuite à l’intérieur d’enceintes successives, édifiées respectivement aux IV°, XIV° et XVI° siècles, malgré deux destructions de la cité, en 737 par Charles Martel contre les Sarrasins, puis en 1209 lors de la Croisade des Albigeois. A la veille de la Rév olution française, à la f in du XVIII° siècle, le centre historique est composé de treize bourgs intra-muros, tandis que deux faubourgs se sont développés extra-muros. A cette époque, l’activ ité se répartit équitablement entre l’agriculture, d’une part, l’artisanat, d’autre part, et le commerce et les prof essions libérales, d’autre part. A partir du XIX° siècle, la ville s’étend extra-muros avec la démolition des remparts en 1827, la construction de la gare du Midi en 1857 et l’aménagement des allées Paul Riquet. Le XIX° siècle correspond à une période de f orte expansion pour Béziers, grâce à la viticulture et au négoce du v in : la population passe de 15.000 hab à 50.000 hab entre le début et la fin du siècle. Après la Seconde Guerre mondiale, la v ille, qui accueille plus de 6000 rapatriés d’Algérie, connaît une f orte croissance : sa population passe de 65.000 hab en 1954 à 84.000 hab en 1975. Depuis cette date, la population diminue en raison du développement de l’habitat individuel des communes périphériques ; Béziers ne comptait plus que 70.000 hab en 1999. Surface du site 0,56 km2 (commune : 53 km2) Coordonnées géographiqu es Lat. : 43°20’ nord – Long. : 3°10’ est Altitude par rapport au n iveau de la mer 70 m Lithologie Pierre calcaire en moellons équarris destinés à la construction des murs. Pierre calcaire tendre à grain f in de teinte blanc cassé, prov enant du quartier de Bréginnes, utilisée taillée en modénature et en parement de f açade. Population 7000 hab (commune : 70.000 hab). Densité de population 125 hab/ha (commune : 13 hab/ha). Moyenn e des températures maxim ales annuelles 19,7°C (Perpignan) Moyenn e des températures minim ales annuelles 10,8°C (Perpignan) Moyenn e des températures maxim ales du Juillet : 28,8°C (Perpignan) mois le plus chaud p endant 10 ans Moyenn e des températures minim ales du Janv ier : 4,1°C (Perpignan) mois le plus froid p endant 10 an s Pluie annuelle 621 mm Nombre mo yen d e jours de plu ie p ar an 40 j (pluies >2,5 mm à Perpignan) Cathédrale St Naz aire Qualités particulièr es La v ieille ville de Béziers, qui surplombe l’Orb, f orme une puissante acropole coiff ée par la masse imposante de la cathédrale fortifiée Saint-Nazaire. Cet ensemble, inscrit à l’inventaire des sites pittoresques, comporte plusieurs dizaines d’édif ices protégés au titre des Monuments Historiques. Activités économiqu es tr aditionnelles Serv ices, négoce et industrie chimique liés à la viticulture. Nouvelles activités économiques Bâtiment, industrie mécanique de pointe en sous-traitance de l’industrie pétrolière. Communications du site avec son territoire Béziers est reliée à l’Europe du nord, à l’Espagne et à l’Atlantique par l’autoroute A9 (E15), et prochainement, au Massif Central et à Paris par l’autoroute A75 (E11), ainsi que par le chemin de fer. Un réseau routier dense relie la v ille à son territoire env ironnant (littoral, Montagne Noire, Espinouse…). Hôtel aristocr atique du XVIII° Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres. 2/3 Béz iers (cen tre h istoriq ue) ETA T AC TUEL DE VITALI TE E T C ONSERVATI ON La démolition des remparts, en 1827, a permis à Béziers de se développer extramuros. De ce f ait, la plupart des constructions situées intra-muros sont antérieures au XIX° siècle. Les logements, pour la plupart de petite taille et faiblement ensoleillés, n’offrent pas toujours un niv eau de conf ort satisf aisant. Les difficultés d’accès et de stationnement liés à la trame urbaine médiév ale, ont provoqué le départ de nombreux habitants et la délocalisation d’activités (commerce, artisanat…) v ers la périphérie. Le coût relativement élevé de la réhabilitation et le manque d’intérêt, durant les trois décennies qui ont suiv i la Seconde Guerre mondiale, pour le bâti ancien, ont conduit à une dégradation progressive de l’habitat du centre historique. Cette partie de la ville, où viv aient près de 16.000 hab en 1962, ne compte plus aujourd’hui que 7000 hab ; sur 5000 logements du centre historique, env iron 1200 logements sont v acants. PROCESSUS DE TRANSFORMA TION La dégradation physique de l’habitat s’accompagne d’une dégradation sociale : le centre historique concentre les populations défav orisées, voire marginalisées (personnes âgées, immigrés, familles monoparentales…). Depuis les années 1980, un mouv ement de réhabilitation, initié par la ville, est amorcé : celui-ci v ise à enray er le déclin démographique et social de ce secteur. Si les trav aux extérieurs ont toujours fait l’objet d’un contrôle architectural dans le cadre des abords de Monuments Historiques protégés, dorénav ant les trav aux intérieurs sont réglementés dans le cadre du Secteur sauv egardé prescrit en 1992 sur le centreville. Les trav aux de réhabilitation privés sont encouragés par un dispositif de déf iscalisation au profit des inv estisseurs ; des aides f inancières pour l’amélioration du conf ort des logements sont accordées aux propriétaires-occupants à f aibles ressources et aux propriétaires-bailleurs, tandis que les travaux de ravalement de f açade sont subventionnés. Immeuble rec ons truit sur une ancienne chapelle gothique INTERVEN TIONS E T PROGRA MMES DE REHABILITA TION Le « Contrat de v ille moyenne » signé en 1975 a été l’occasion, pour la ville, d’aménager des rues piétonnes en f aveur des commerces du centre-v ille. A partir de 1979, cinq Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat (OPAH), couv rant l’ensemble du centre historique, se sont succédées, pour encourager, par des subventions majorées, les propriétaires réalisant des trav aux d’amélioration du conf ort des logements. L’OPAH « Patrimoine », engagée de 1998 à 2001, a permis la réhabilitation de 313 logements, et d’encourager les trav aux d’intérêt architectural, par déplafonnement des subv entions. En complément, un Périmètre de Restauration Immobilière (PRI), autour du dégagement et de la mise en v aleur de l’Amphithéâtre romain, a permis de produire 4800 m2 de logements ; le couvent de l’îlot Maître Gerv ais, est, de même, en v oie d’être réhabilité en logements. Parallèlement, une société d’économie mixte, la SEBLI, a été désignée concessionnaire pour la réalisation d’un programme de revitalisation commerciale de secteurs du centre ancien. Les locaux commerciaux v acants en pied d’immeubles seront acquis, regroupés et réaménagés pour offrir des plateaux commerciaux adaptés aux nouveaux enjeux commerciaux du centre-ville. Modernisation excessi ve des années 1950 BIBLIOGRAPHIE • • • Av ela – Lippenholtz – Melissinos – Seraphin : Béziers – Une politique pour le centre ancien. (Ministère de l’Equipement, 1993). Giry , J. : Béziers. (SAEP, 1974). Sagnes, Jean : Histoire de Béziers. (Privat, 1986). LEXIQUE • • Palazzo : Grande demeure de f amille patricienne corse. Borie : Construction de pierre sèche à v oûte en encorbellement, de datation incertaine, serv ant de bergerie ou de petite remise agricole. Création de la fiche : 18/03/01 Dernière modification de la fiche : Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres. 03/05/01 3/3