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AOUT 2008 Cluster Mensuel d’informations du Cluster Santé en RD Congo Cluster Santé News SOMMAIRE Partenariat OMS - Hope in Action Sweden: 18 maternités vont être équipées en RDC P.3 Mensuel d’Informations du Cluster Santé en RD Congo N° 02 N° 02 - AOUT 2008 SANTÉ News Grâce à la Fondation Nipponne de Sasakawa, à l’OMS et aux autres partenaires: La RDC a atteint le seuil de l’élimination de la lèpre. Le Cluster Santé a appuyé le gouvernement dans la lutte contre la fièvre hémorragique virale suspectée à l’Equateur P.4 UNICEF: Distribution des moustiquaires imprégnées dans les 5 zones de Santé revitalisées P.5 de Kinshasa Son excellence M. Yohei Sasakawa, touchant la main d’une lépreuse sous traitement à l’hôpital général de référence de Moba, district sanitaire du Tanganyika (photo: OMS) Le Représentant de l’OMS par intérim en RDC, le Dr Allarangar Youkouidé a accompagné du jeudi 14 au samedi 16 août 2008 le ministre de la Santé de la RDC, la Dr Makwenge Kaput et la délégation de Sasakawa Memorial Health Foundation à Moba via Lubumbashi (province du Katanga), dans le cadre de la visite de Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de Bonne Volonté de l’OMS pour l’élimination de la lèpre, M.Yohei Sasakawa. pris l’engagement lors de la première visite de son Excellence M.Sasakawa, d’éliminer la lèpre au niveau national à la fin de l’année 2007. Aujourd’hui, c’est chose faite”, a déclaré le Ministre de la Santé. Sur place à Moba, la délégation mixte a visité jeudi en début de la soirée l’hôpital général de référence où les lépreux sont soignés et pris en charge. Le lendemain matin, la même délégation a visité la zone de santé de Mulunguzi, foyer important de la lèpre et où plusieurs malades sont sous traitement, grâce à l’appui de Nippon Foundation de M.Sasakawa. Cette visite avait pour but de s’imprégner de l’évolution de la lèpre à Moba, l’une des zones la plus touchée par cette maladie invalidante en RDC. “Avec le retour de la paix, l’unification du pays et l’organisation des élections libres et démocratiques, notre pays avait L’Ambassadeur de Bonne Volonté de l’OMS pour l’élimination de la lèpre s’est dit “enthousiasmé et impressionné” par l’accueil triomphal réservé à la délégation par la population de Moba. Il a dans le même temps “félicité les dirigeants de la RDC, OMS Kinshasa renforce son implication dans les préparatifs du Plan d’Action Humanitaire 2009 P.6 la population congolaise ainsi que les partenaires pour des efforts consentis en vu e d’atteindre, depuis le 31 décembre 2007, l’objectif de l’élimination de la lèpre” comme problème de santé publique. Aussi, “l’appui technique que l’OMS a apporté aux pays endémiques a largement contribué à l’atteinte de cet objectif” en RDC, a affirmé pour sa part le Dr Allarangar. En 2008, au moins 697 cas de lèpre ont été dépistés au 1er semestre dans le district sanitaire du Tanganyika, parmi lesquels 360 cas provenant de Moba. “L’élimination de la lèpre au niveau national ne veut pas dire l’éradication de la maladie”, a déclaré le Ministre de la santé, avant d’appeler à la poursuite de la lutte en consolidant ces résultats tant au niveau provincial que périphérique. Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de l’OMS, ni de HopeN°42, in Action, avenue ni celle de l’équipe rédactionnelle. Elles n’engagent que leurs auteurs. Bureau de Représentation de l’OMS en RD Congo, des Cliniques - Kinshasa/Gombe Cluster Santé News Mensuel d’Informations du Cluster Santé en RD Congo N° 02 - AOUT 2008 REPORTAGE : Au large du Lac Tanganyika L’Aire de santé de Mulunguzi reste la plus touchée par la lèpre à ce jour. OMS Le village de Mulunguzi, situé à une vingtaine de kilomètres de Moba, au large du Lac Tanganyika (photo: OMS). années (de 1996 à 2007), l’aire de santé de Mulunguzi a, à elle seule, notifié un total de 1320 cas de lèpre, soit une moyenne d’environ 110 nouveaux cas chaque année pour une population estimée de 14.000 habitants. “Cela donne un taux d’incidence annuel moyen de 80 pour 10.000 habitants. Et la proportion des enfants est de 24%”, affirme encore le Dr Kapami. Selon la coordination Lèpre et Tuberculose dans le Nord Katanga, la prévalence actuelle de la lèpre dans l’aire de santé de Mulunguzi est de 35 lépreux, soit un taux de 25 pour 10.000 habitants. C’est à cause de cette prévalence élévée de l’endémie lépreuse qui frappe Moba, Mulunguzi et les environs que le président de Sasakawa Memorial Health Foundation s’est déplacé dans cette partie du sud-est de la RDC pour réconforter la population. L’OMS estime que la présence de M. Yohei Sasakawa, grand financier du Programme mondial pour la lutte contre la lèpre, en RDC, devrait renforcer l’engagement politique des autorités en faveur de Photo OMS Les services sanitaires du Nord Katanga ne savent pas retracer avec exactitude l’évolution de cette maladie à Mulunguzi et ses environs. “ Nous savons que vers la fi n des années 1980, le nombre de lépreux était très important ici” explique encore le Dr Paul Kapami. Cette situation avait poussé le médecin belge, le Dr Benoît Serck (Coordinateur Lèpre et Tuberculose de l’époque), à ouvrir un poste de santé pour la prise en charge des lépreux. “Depuis lors, le nombre de lépreux demeure toujours élevé en dépit des activités de dépistage”, ajoute-t-il. Comme aperçu de la situation au cours de ces 12 dernières Photo OMS Le village de Mulunguzi, situé à une vingtaine de kilomètres de Moba, au large du Lac Tanganyika, compte une population de 1879 habitants. Il est aussi le chef-lieu d’une aire de santé essentiellement littorale, s’étendant sur une longueur d’environ 10 kilomètres et sur une largeur de moins de 1 kilomètre. Mais l’aire de santé de Mulunguzi compte, selon les chiffres officiels, près de 14.000 habitants, essentiellement agriculteurs et pêcheurs. Ces habitants sont répartis dans 33 hameaux et camps de pêche, et vivent dans dans “un milieu naturel identique aux autres au bord du Lac Tanganyika, mais qui constitue une source intarissable des cas de lèpre”, explique le Dr Paul Kapami, coordinateur Lèpre et Tuberculose au Nord Katanga. la lutte contre la lèpre et le soutien significatif de ses Fondations à la RDC. Dans le district sanitaire du Tanganyika, plus de cas de lèpre sont enregistrés dans les zones de santé de Moba, Nyunzu, Kalemie et Kansimba. Dans la province Orientale, les cas de lèpre se retrouvent dans les zones de santé d’Ubundu, Ango, Doruma, Wamba, Bafwabaka, Bafwasende et Banalia. En novembre 2007, M. Sasakawa s’est rendu à Wamba en compagnie du Ministre de la santé et de l’ex Représentant de l’OMS, Dr Jean-Baptiste Roungou. “J’avais été très impressionné lors de ma rencontre avec les pygmées lépreux de Wamba”, a reconnu Yohei Sasakawa. Selon le Programme National de la Lutte contre la Lèpre, on retrouve encore des cas de lèpre dans les deux autres provinces, à savoir l’Equateur et le Bandundu. Dans l’Equateur, les zones touchées sont: Bokungu, Mondombe, Wema, Yalifafu et Ikela. Les zones de santé du Bandundu concernées par la lèpre sont dans le district de Maïndombe, à savoir: Kiri, Pendjwa, Inongo et Banzow. Avec un total de 8.820 nouveaux cas de lèpre rapportés en 2007, la République Démocratique du Congo (RDC) était l’un des plus grands reservoirs de la maladie en Afrique. A Mulunguzi, les lépreux sont pris en charge grâce à l’apport de la Fondation Nipponne de Yohei Sasakawa (photo:OMS). Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de l’OMS, ni de Hope in Action, ni celle de l’équipe rédactionnelle. Elles n’engagent que leurs auteurs. 2 Cluster Santé News Mensuel d’Informations du Cluster Santé en RD Congo N° 02 - AOUT 2008 Grâce à son partenariat avec l’OMS/RDC Photo Hope in Action Hope in Action Sweden livre des équipements médicaux dans 3 provinces de la RDC. Hope in Action Sweden Dans le cadre de sa cooperation humanitaire, l’ONG Hope In Action Sweden a acheminé du matériel médical à Kindu, chef lieu de la province du Maniema le 03 septembre 2008. Au moins 6 zones de santé (ZS) de cette province sont parmi les toutes premières à être approvisionnées sur les 18 autres retenues dans 3 provinces, à savoir l’Equateur, le Maniema et le Kasaï Oriental. Le choix de ces ZS de santé bénéficiaires s’inscrit dans le cadre du projet: Appui à l’initiative grossesse à moindre risque et prise en charge du nouveau né et des enfants en situation de pauvreté accrue, initié par l’OMS. L’objectif principal du projet est de contribuer à la réduction de la mortalité et morbidité. Le rôle de Hope in Action Sweden dans ce partenariat avec l’OMS est d’approvisionner les structures en matériel médical en équipement d’accouchement, de soins post patrum, en matériel de réanimation du nouveau né, d’urgence pédiatrique, d’installer les matériels et de renforcer les capacités des utilisateurs de ces matériels. Signalons que Hope In Action Sweden est une ONG de droit Suédois qui milite pour la réduction de la pauvreté en Afrique. Elle s’est assignée pour mission d’alléger la Une cargaison de matériels médicaux à destination de Kindu (photo: Hope in Action). souffrance des personnes en détresse et de contribuer au développement participatif des communautés de base. Implanté depuis 2004 en RDC, Hope In Action vise à contribuer à la réalisation des objectifs du millénaire en basant ses actions sur la santé et la nutrition par la promotion de l’accès aux zones de soin de santé de base pour les populations vulnérables et en situation de crise (milieux ruraux, les déplacés, les réfugiés et rapatriés, les populations des bans lieux et périurbaines). Ce volet est plutôt focalisé sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile, la lutte contre le VIH, la prise en charge médicale et psychosociale des victimes des violences sexuelles. En outre, les actions de Hope In Action portent également sur le Gender en œuvrant pour le renforcement des capacités de la femme par l’éducation et les activités génératrices de revenues (micro crédit), la récupération des filles non scolarisées, la lutte contre les violences domestiques en ciblant particulièrement les victimes de violences sexuelles. Le projet en cours est le troisième que réalise Hope in Action Sweden. En mai 2008, cette ONG suédoise a supporté pleinement l’OMS en équipant en matériel médical la maternité de Kashobwe dans la province du Katanga. Actuellement Hope in Action va favoriser l’acheminement de 18 tonnes de matériels médicaux destinés aux ZS de Mobayi Mbongo, Makanza, Bogose, Bubeya, Bosongoso, Tandala pour la province de l’Equateur; Lubutu, Punia, Obokote, Ferekin, Kampene, Pangi pour le Maniema; Ototo, Omendjadi, Vanga, Minga, Kamiji et Kanda-Kanda pour le Kasaï Oriental. Selon les chiffres du Ministère de la santé et des sources humanitaires, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans dans les zones affectées par la guerre et les conflits est très élevé avec 432.000 enfants morts dans la province de l’Equateur, 441.000 dans le Maniema et 354.000 dans le Kasaï Oriental. Les causes de mortalités sont: le paludisme (40%), les diarrhées (12%), les infections néo natales (5%), la malnutrition (8%), les infections respiratoires aiguës, IRA (7%), l’anémie (4%), la rougeole (4%) et la méningite (3%). Il faut rappeler que le taux de décès maternel est de mille deux cent quatre-vingt-neuf (1289) décès pour cent milles (100. 000) femmes vivantes. Les principales causes sont: les hémorragies, les accouchements, post partum (25%), les infections (15%), la dystocie (10%), l’anémie (12%) et les avortements (15%). Il y a également les causes directes ou indirectes, à savoir : le paludisme, les cardiopathies ainsi que les grossesses chez les adolescentes. Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de l’OMS, ni de Hope in Action, ni celle de l’équipe rédactionnelle. Elles n’engagent que leurs auteurs. 3 Cluster Santé News Mensuel d’Informations du Cluster Santé en RD Congo N° 02 - AOUT 2008 Suspicion de fièvre hémorragique virale à Boende/Equateur Le Cluster Santé a apporté son appui au gouvernement dans la réponse urgente. OMS Mweka, dans la province du Kasaï Occidental, située au sud du District de la Tshuapa, District concerné par la notification des cas suspects de FHV de juin 2008. Signalons que la zone de santé de Boende, est l’une des 12 zones de santé que compte le District de la Tshuapa. Elle a une population estimée à plus de 200. 000 habitants, repartis sur une superficie de 9.775 km², soit une densité de 21 habitants/ km². Face à cette alerte à la FHV, le Cluster Santé par le biais du Ministère de la Santé, OMS, MSF-B, ECHO, COOPI et d’autres partenaires a pu organiser des activités en synergie pour palier le fléau. Photo OMS Concernant le Ministère de la Santé, au moins 111 personnes ont été formées par l’équipe d’experts du niveau central en mission d’appui à l’investigation des cas suspects de FHV dans la zone de santé de Boende. Les participants à ces formations provenaient de l’inspection médicale du District, du bureau de l’antenne PEV, de la communauté, 39 Relais communautaires et de toutes les 12 zones de santé du district de santé de la Tshuapa à savoir 55 infirmiers et superviseurs de la ZS de Boende, un médecin-directeur de l’hôpital, 12 médecins chefs de zone (MCZ) et 6 cadres du district. Quant au volet communication et mobilisation sociale, la communauté de Boende a été sensibilisée par la diffusion des messages en français et en langues locales relayées par deux chaînes de radio locales et dans les églises de la place. Le message transmis à la communauté portait sur la définition des cas de FHV et les mesures préventives. L’implication des relais communautaires dans la sensibilisation, après leur formation était très importante. Pour ce qui est de la prise en charge des cas suspects, elle a été organisée à l’Hôpital Général de Référence de Boende. Un pavillon était choisi et organisé en isolement des cas suspects. L’équipe de MSFBelgique a donné son appui à cette organisation. Au total, 2 cas suspects y ont été suivis. En outre, l’OMS a assuré avec l’appui d’ECHO la logistique de transport des équipes des experts de Mbandaka et Kinshasa, ainsi que l’appui technique aux équipes locales, et l’approvisionnement en matériels de protection et médicaments d’urgence. Une mission conjointe d’investigation a été dépêchée le 07juin 2008, suite à une alerte de cinq cas suspect de Fièvre Hémorragique Virale (FHV) à Boende, district de Tshuapa, située à 446 km de Mbandaka dans la province de l’Equateur. Cette activité conjointement menée par le Ministère de la santé, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Médecin Sans Frontière (MSF/B), la Coopération Italienne (COOPI) et ECHO avait pour objectif d’apporter un appui aux équipes de terrain à la préparation, l’investigation et l’organisation de la lutte contre cette épidémie. En effet, la fièvre hémorragique est une maladie mortelle causée par différents virus appartenant à quatre familles distinctes à savoir flaviridés, bunyaridés, arénaviridés et filoviridés. Ensemble, le Marbourg et l’Ebola constituent la famille des filoviridés. Les symptômes sont généralement Photo OMS Démonstration du matériel de protection contre la FHV à Boende (OMS). l’apparition soudaine de fièvre, de maux de gorge, de douleurs musculaires, de maux de têtes et de conjonctivites. A ceux-ci suivent des vomissements, des diarrhées, des éruptions cutanées, des hémorragies et, souvent, le décès du patient. La période d’incubation de la maladie varie entre 3 et 21 jours mais peut exceptionnellement être plus longue. Par ailleurs, Marbourg et Ebola ont été responsables d’importantes épidémies en RDC, notamment à Yambuku en 1976 pour Ebola avec 318 cas dont 280 décès, Tandala en 1977 avec 1 cas et 1 décès, Kikwit en 1995 avec 296 cas dont 233 mortels et tout dernièrement à Mweka, dans la région de Kampungu en 2007 avec 264 cas et 187 décès, pour le virus d’Ebola avec d’autres pathologies associées comme le paludisme, la fièvre typhoïde, les diarrhées sanglantes etc. La dernière situation d’Ebola en RDC est celle de Première réunion du comité de lutte contre l’épidémie, qui a abouti à la constitution des commissions Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de l’OMS, ni de Hope in Action, ni celle de l’équipe rédactionnelle. Elles n’engagent que leurs auteurs. 4 Cluster Santé News Mensuel d’Informations du Cluster Santé en RD Congo N° 02 - AOUT 2008 Distribution des moustiquaires imprégnées dans les 5 zones de Santé revitalisées de Kinshasa UNICEF femmes enceintes à la CPN ou aux accouchées à la maternité. Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, l’UNICEF est depuis 1998, un des partenaires clés du «ROLL BACK MALARIA». Son action s’articule autour de trois axes à savoir la promotion de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide auprès des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes, le traitement préventif intermittent (TPI) de la femme enceinte et l’accès aux antipaludéens. Le « ROLL BACK MALARIA » ou « Faire Reculer le Paludisme » (FRP) est une initiative mondiale dont les axes stratégiques portent sur la prise en charge des cas, la prévention, la surveillance épidémiologique et le partenariat. Au cours de la période d’août 2007 à juin 2008, 41.258 moustiquaires ont été distribuées dont 19.393 aux femmes enceintes et 21.860 aux enfants de moins d’un an sur un total de 47.065 moustiquaires livrées par UNICEF. Les structures de santé disposent d’un registre à la CPS et à la Consultation Prénatale (CPN) où sont notées les coordonnées de bénéficiaires. Afin d’en faciliter l’accès à ces dernières, l’inspection provinciale de la santé a fixé le coût d’une moustiquaire à 250 FC, soit l’équivalent d’une bouteille de boisson sucrée. Dans la ville province de Kinshasa, la promotion de l’utilisation des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide (MII) est assurée depuis 2007 dans 5 zones de santé dites revitalisées de Kinshasa. Il s’agit de Mont Ngafula I et II, de Selembao, de Makala et de Binza Météo. L’objectif poursuivi étant d’approvisionner 47. 065 moustiquaires imprégnées à 60% d’enfants ayant achevé leur calendrier vaccinal et à 60% de Zones de Santé CPS et Relais Communautaires ont été préalablement briefés sur la promotion de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide. Les relais communautaires assurent la promotion de l’utilisation de ces moustiquaires auprès des ménages, à côté d’autres structures de participation communautaire et des radios dites de proximité appuyées par UNICEF. En outre, le monitorage de la couverture effective dans la communauté déterminera l’adéquation entre la couverture rapportée par les structures de santé et celle obtenue par enquête de monitorage, et si possible, déterminer l’utilisation de la moustiquaire par les bénéficiaires. MII livrées MII distribuées MII distribuées aux femmes enceintes MAKALA 9575 8915 4784 4131 Mt NGAFULA I 8685 8460 4713 3763 Mt NGAFULA II 4810 4185 940 3245 SELEMBAO 11085 9413 4611 4802 BINZA METEO 12910 10285 4350 5919 Total 47065 41258 19398 21860 MII distribuées aux enfants de < 1 an Distribution des MII dans 5 ZSR de KINSHASA 50000 40000 MII livrées 30000 20000 MII distribuées 10000 0 To ta l Au regard de cette forte endémicité palustre, les stratégies actuelles de prévention dont l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée et de traitement sont en train d’être mise en œuvre à l’échelle. En effet, l’usage des moustiquaires imprégnées à longue durée de rémanence est une des stratégies les plus efficaces de lutte antipaludique. C’est une intervention de santé publique à haut impact de réduction de mortalité et les plus pertinentes en zone d’endémicité palustre. Son utilisation régulière et à large échelle permet de réduire de près de 50% l’incidence du paludisme et de 20% les décès liés à cette maladie. C’est dans ce cadre que l’UNICEF intègre la moustiquaire imprégnée comme composante du paquet de lutte contre le paludisme dans les zones de santé qu’elle appuie. Par ailleurs, l’UNICEF a convenu avec la coordination Avant cette distribution, 22 cadres des districts sanitaires (Lukunga et Funa) et des bureaux centraux des 5 Zones de Santé (ZS), 161 infirmiers titulaires et 322 prestataires de CPN, M AK AL M tN A G AF U M LA tN I G AF U LA SE II LE M BA BI O N ZA M ET EO Notons que le paludisme est un problème majeur de santé publique en République Démocratique du Congo. Avec environ 200.000 décès enregistrés chaque année, elle constitue la première cause de morbidité et mortalité chez les enfants de moins de 5 ans dans le pays. provinciale du Programme National de Lutte contre le Paludisme(PNLP) d’une livraison par lots successifs qui équivaut à la population cible attendue de la zone de santé pendant deux mois afin d’assurer une distribution systématique et un meilleur suivi. Les moustiquaires sont livrées aux bureaux centraux à partir de la Centrale d’Achat des Médicaments de Kinshasa (Cameskin) et stockées dans le dépôt des structures de santé. Elles suivent les mêmes mécanismes de gestion que les médicaments : fiches de stock, bon de livraison… MII distribuées aux femmes enceintes MII distribuées aux enfants de < 1 an Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de l’OMS, ni de Hope in Action, ni celle de l’équipe rédactionnelle. Elles n’engagent que leurs auteurs. Cluster Santé News Mensuel d’Informations du Cluster Santé en RD Congo N° 02 - AOUT 2008 Activité du CPIOK-secteur Santé/WatSan Kinshasa renforce son implication dans le Plan d’Action Humanitaire 2009 Au cours de la séance de travail du 14 août 2008 tenu au Programme Elargi de Vaccination (PEV) à Limete (Kinshasa), la sous commission chargée de la Santé, devrait préciser, le taux de mortalité maternel intra hospitalière, le taux de mortalité infantile ainsi que le taux de prévalence VIH/SIDA pour la ville. Quant à la sous commission Eau et Assainissement (WatSan), elle devrait déterminer le taux de couverture en eau potable et le nombre des latrines pour la ville province. Au regard de ces indicateurs, les ZS reconnues comme prioritaires en 2008 ont été reconduites pour le Plan d’Action Humanitaire (PAH) 2009. Il s’agit des zones de Kingabwa, Masina II, Nsele, Kimbanseke, Kisenso, Matete, Mont Ngafula I, Makala, Selembao. Mais il faut ajouter aussi que le contexte humanitaire de la ville province a évolué au premier semestre de cette année 2008 avec des épidémies qui ont été signalées dans les zones de Binza Météo, Binza Ozone, Mont Ngafula II, Masina I, Maluku II, Biyela ainsi que dans les ports fluviaux de la Gombe qui du reste ont été ajoutées à cette liste prioritaire de zones d’intervention. Signalons que l’analyse de la situation sanitaire de la ville province de Kinshasa dénote une aggravation de la situation humanitaire du fait de la non intervention des humanitaires dans la ville. Les situations liées à la santé des communautés se sont aggravées en termes d’épidémies, comme celle de la de fièvre typhoïde que la ZS de Binza Météo a connue avec un taux de mortalité de 34% de la 1ère à la 16ème semaine épidémiologique. Cette épidémie s’est étendue aux aires de Santé des zones de santé voisines à savoir: Mont Ngafula II, Binza Ozone, Selembao et Kintambo. L’on note en général un excès de morbidité et mortalité lié aux maladies tel que le paludisme avec près de 59.5097 cas jusqu’à la 32ème En ce qui concerne la Santé de la reproduction, sur près de 2500 maternités que compte la ville, seules 140 sont équipées, créant ainsi potentiel épidémique liée à l’eau (paludisme, fièvre typhoïde, gastroentérite, choléra)”, explique le Dr Casimir Bobo Sinda, l’épidémiologiste de l’OMS chargé des urgences dans la ville de Kinshasa. Il faudra ajouter à ces groupes de vulnérable 1502 ménages de la Photo OMS Les membres du Cluster Santé de la ville province de Kinshasa se sont réunis les 14 et 19 août derniers en vue d’analyser le contexte humanitaire actuel de Kinshasa, de déterminer les zones de Santé (ZS) prioritaires ainsi que les activités à mener en fonction des secteurs d’intervention. semaine avec 1.314 cas de décès, la fièvre typhoïde avec 110.963 cas dont 1.563 décès, la gastro-entérite avec 18.218 cas. 1502 ménages de la Cité de l’Espoir seront d’ici peu exposés aux intempéries une situation de vulnérabilité pour les femmes enceintes habitants la partie de la ville où il n’existe pas de structures. Avec le retour imminent des pluies d’ici le mois d’octobre, “nous redoutons des inondations dans la ville qui auront comme conséquence, l’augmentation de la vulnérabilité des populations démunies habitants les quartiers périphériques pauvres, la recrudescence des maladies à Cité de l’Espoir (un quartier récent des déplacés interes aménagé à la périphérie de la ville, au lendemain des inondations d’octobre 2007) qui seront d’ici peu exposés aux intempéries. Cette situation va accentuer les maladies ainsi que les problèmes de vulnérabilité liés aux femmes et aux enfants. La sous commission Eau et Assainissement, a noté comme problèmes dans la ville province de Kinshasa, l’insuffisance de la desserte en eau (seuls 40% de la population accèdent à l’eau potable), le manque de système d’évacuation d’ordure, le manque de latrine hygiénique surtout dans les quartiers périphériques et la prolifération des vecteurs suite à l’environnement insalubre. Quant à la réunion du 19 août 2008 tenue au bureau de l’ONG Merlin, elle a défini les besoins et leur quantification ainsi que les activités à mettre en oeuvre pour intervenir en situations d’urgence. Une attention particulière est dans le même temps focalisée sur les populations relogées de la Cité de l’Espoir qui vivent dans des conditions précaires, sans ressources et exposées aux intempéries, à la trypanosomiase humaine africaine, à la malnutrition ainsi qu’aux maladies sexuellement transmissibles du fait de la promiscuité. Editeur : Cluster Santé RDC/OMS Directeur de Publication Dr Allarangar Yokouide Représentant a.i. /OMS Coordination Dr Brice Ahounou HAC/OMS Secrétariat : Hope In Action Kinshasa Rédacteur en chef Eugène Kabambi Rédacteur en chef adjoint Joseph Nkinzo Rédacteurs Sarah Mambu Eugène Kabambi Joseph Nkinzo Mignonne Mbombo Photo OMS OMS/Kinshasa Design & Mise en page Baby Malungila Eugène Kabambi Seuls 40 % de la population de Kinshasa a accès à l’eau potable Collecte d’infos : membres du Cluster Santé et équipe rédactionnelle. Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de l’OMS, ni de Hope in Action, ni celle de l’équipe rédactionnelle. Elles n’engagent que leurs auteurs. 5