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AOUT 2008
Cluster
Mensuel d’informations du Cluster Santé en RD Congo
Cluster Santé News
SOMMAIRE
Partenariat OMS - Hope in
Action Sweden: 18 maternités
vont être équipées en RDC
P.3
Mensuel d’Informations du Cluster Santé en RD Congo
N° 02
N° 02 - AOUT 2008
SANTÉ News
Grâce à la Fondation Nipponne de Sasakawa, à l’OMS et aux autres partenaires:
La RDC a atteint le seuil de
l’élimination de la lèpre.
Le Cluster Santé a appuyé le
gouvernement dans la lutte contre
la fièvre hémorragique virale
suspectée à l’Equateur
P.4
UNICEF: Distribution des
moustiquaires imprégnées dans
les 5 zones de Santé revitalisées
P.5
de Kinshasa
Son excellence M. Yohei Sasakawa, touchant la main d’une lépreuse sous traitement à l’hôpital général de
référence de Moba, district sanitaire du Tanganyika (photo: OMS)
Le Représentant de l’OMS
par intérim en RDC, le Dr Allarangar
Youkouidé a accompagné du jeudi 14
au samedi 16 août 2008 le ministre de
la Santé de la RDC, la Dr Makwenge
Kaput et la délégation de Sasakawa
Memorial Health Foundation à
Moba via Lubumbashi (province du
Katanga), dans le cadre de la visite de
Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur
de Bonne Volonté de l’OMS pour
l’élimination de la lèpre, M.Yohei
Sasakawa.
pris l’engagement lors de la première
visite de son Excellence M.Sasakawa,
d’éliminer la lèpre au niveau national à
la fin de l’année 2007. Aujourd’hui, c’est
chose faite”, a déclaré le Ministre de la
Santé. Sur place à Moba, la délégation
mixte a visité jeudi en début de la
soirée l’hôpital général de référence
où les lépreux sont soignés et pris en
charge. Le lendemain matin, la même
délégation a visité la zone de santé
de Mulunguzi, foyer important de la
lèpre et où plusieurs malades sont sous
traitement, grâce à l’appui de Nippon
Foundation de M.Sasakawa.
Cette visite avait pour but de
s’imprégner de l’évolution de la lèpre à
Moba, l’une des zones la plus touchée
par cette maladie invalidante en RDC.
“Avec le retour de la paix, l’unification
du pays et l’organisation des élections
libres et démocratiques, notre pays avait
L’Ambassadeur
de
Bonne
Volonté de l’OMS pour l’élimination
de la lèpre s’est dit “enthousiasmé et
impressionné” par l’accueil triomphal
réservé à la délégation par la
population de Moba. Il a dans le même
temps “félicité les dirigeants de la RDC,
OMS
Kinshasa renforce son implication
dans les préparatifs du Plan
d’Action Humanitaire 2009
P.6
la population congolaise ainsi que les
partenaires pour des efforts consentis en
vu e d’atteindre, depuis le 31 décembre
2007, l’objectif de l’élimination de
la lèpre” comme problème de santé
publique. Aussi, “l’appui technique que
l’OMS a apporté aux pays endémiques
a largement contribué à l’atteinte de
cet objectif” en RDC, a affirmé pour sa
part le Dr Allarangar.
En 2008, au moins 697 cas de
lèpre ont été dépistés au 1er semestre
dans le district sanitaire du Tanganyika,
parmi lesquels 360 cas provenant
de Moba. “L’élimination de la lèpre
au niveau national ne veut pas dire
l’éradication de la maladie”, a déclaré
le Ministre de la santé, avant d’appeler
à la poursuite de la lutte en consolidant
ces résultats tant au niveau provincial
que périphérique.
Les opinions
exprimées
ne représentent pas nécessairement
celles
de l’OMS,
ni de HopeN°42,
in Action, avenue
ni celle de l’équipe
rédactionnelle. Elles
n’engagent que leurs auteurs.
Bureau
de Représentation
de l’OMS
en
RD Congo,
des Cliniques
- Kinshasa/Gombe
Cluster Santé News
Mensuel d’Informations du Cluster Santé en RD Congo
N° 02 - AOUT 2008
REPORTAGE : Au large du Lac Tanganyika
L’Aire de santé de Mulunguzi reste la
plus touchée par la lèpre à ce jour.
OMS
Le village de Mulunguzi, situé à une vingtaine de kilomètres de Moba, au large du Lac Tanganyika (photo: OMS).
années (de 1996 à 2007), l’aire de santé
de Mulunguzi a, à elle seule, notifié
un total de 1320 cas de lèpre, soit une
moyenne d’environ 110 nouveaux cas
chaque année pour une population
estimée de 14.000 habitants. “Cela
donne un taux d’incidence annuel
moyen de 80 pour 10.000 habitants.
Et la proportion des enfants est de
24%”, affirme encore le Dr Kapami.
Selon la coordination Lèpre et
Tuberculose dans le Nord Katanga, la
prévalence actuelle de la lèpre dans
l’aire de santé de Mulunguzi est de
35 lépreux, soit un taux de 25 pour
10.000 habitants. C’est à cause de
cette prévalence élévée de l’endémie
lépreuse qui frappe Moba, Mulunguzi
et les environs que le président
de Sasakawa Memorial Health
Foundation s’est déplacé dans cette
partie du sud-est de la RDC pour
réconforter la population.
L’OMS estime que la présence
de M. Yohei Sasakawa, grand
financier du Programme mondial
pour la lutte contre la lèpre, en
RDC, devrait renforcer l’engagement
politique des autorités en faveur de
Photo OMS
Les services
sanitaires du
Nord Katanga ne savent pas retracer
avec exactitude l’évolution de cette
maladie à Mulunguzi et ses environs. “
Nous savons que vers la fi n des années
1980, le nombre de lépreux était très
important ici” explique encore le
Dr Paul Kapami. Cette situation
avait poussé le médecin belge, le Dr
Benoît Serck (Coordinateur Lèpre et
Tuberculose de l’époque), à ouvrir un
poste de santé pour la prise en charge
des lépreux. “Depuis lors, le nombre
de lépreux demeure toujours élevé
en dépit des activités de dépistage”,
ajoute-t-il. Comme aperçu de la
situation au cours de ces 12 dernières
Photo OMS
Le village de Mulunguzi, situé à
une vingtaine de kilomètres de Moba,
au large du Lac Tanganyika, compte
une population de 1879 habitants.
Il est aussi le chef-lieu d’une aire
de santé essentiellement
littorale,
s’étendant sur une longueur d’environ
10 kilomètres et sur une largeur de
moins de 1 kilomètre. Mais l’aire de
santé de Mulunguzi compte, selon
les chiffres officiels, près de 14.000
habitants, essentiellement agriculteurs
et pêcheurs. Ces habitants
sont
répartis dans 33 hameaux et camps
de pêche, et vivent dans dans “un
milieu naturel identique aux autres
au bord du Lac Tanganyika, mais
qui constitue une source intarissable
des cas de lèpre”, explique le Dr
Paul Kapami, coordinateur Lèpre et
Tuberculose au Nord Katanga.
la lutte contre la lèpre et le soutien
significatif de ses Fondations à la
RDC. Dans le district sanitaire du
Tanganyika, plus de cas de lèpre sont
enregistrés dans les zones de santé de
Moba, Nyunzu, Kalemie et Kansimba.
Dans la province Orientale, les cas de
lèpre se retrouvent dans les zones
de santé d’Ubundu, Ango, Doruma,
Wamba, Bafwabaka, Bafwasende
et Banalia. En novembre 2007, M.
Sasakawa s’est rendu à Wamba en
compagnie du Ministre de la santé
et de l’ex Représentant de l’OMS, Dr
Jean-Baptiste Roungou. “J’avais été
très impressionné lors de ma rencontre
avec
les
pygmées lépreux de
Wamba”, a reconnu Yohei Sasakawa.
Selon le Programme National de la
Lutte contre la Lèpre, on retrouve
encore des cas de lèpre dans les deux
autres provinces, à savoir l’Equateur
et le Bandundu.
Dans l’Equateur, les zones
touchées sont: Bokungu, Mondombe,
Wema, Yalifafu et Ikela. Les zones
de santé du Bandundu concernées
par la lèpre sont dans le district de
Maïndombe, à savoir: Kiri, Pendjwa,
Inongo et Banzow.
Avec un total de 8.820
nouveaux cas de lèpre rapportés en
2007, la République Démocratique
du Congo (RDC) était l’un des plus
grands reservoirs de la maladie en
Afrique.
A Mulunguzi, les lépreux sont pris en charge grâce à l’apport de la Fondation Nipponne de Yohei Sasakawa (photo:OMS).
Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de l’OMS, ni de Hope in Action, ni celle de l’équipe rédactionnelle. Elles n’engagent que leurs auteurs.
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Grâce à son partenariat avec l’OMS/RDC
Photo Hope in Action
Hope in Action Sweden livre des équipements
médicaux dans 3 provinces de la RDC.
Hope in Action Sweden
Dans le cadre de sa cooperation
humanitaire,
l’ONG
Hope
In
Action Sweden a acheminé
du
matériel médical à Kindu, chef lieu
de la province du Maniema le 03
septembre 2008. Au moins 6 zones
de santé (ZS) de cette province sont
parmi les toutes premières à être
approvisionnées sur les 18 autres
retenues dans 3 provinces, à savoir
l’Equateur, le Maniema et le Kasaï
Oriental. Le choix de ces ZS de santé
bénéficiaires s’inscrit dans le cadre du
projet: Appui à l’initiative grossesse à
moindre risque et prise en charge du
nouveau né et des enfants en situation
de pauvreté accrue, initié par l’OMS.
L’objectif principal du projet est
de contribuer à la réduction de la
mortalité et morbidité. Le rôle de Hope
in Action Sweden dans ce partenariat
avec l’OMS est d’approvisionner
les structures en matériel médical
en équipement d’accouchement,
de soins post patrum, en matériel
de réanimation du nouveau né,
d’urgence pédiatrique, d’installer les
matériels et de renforcer les capacités
des utilisateurs de ces matériels.
Signalons que Hope In Action
Sweden est une ONG de droit
Suédois qui milite pour la réduction
de la pauvreté en Afrique. Elle s’est
assignée pour mission d’alléger la
Une cargaison de matériels médicaux à destination de Kindu (photo: Hope in Action).
souffrance des personnes en détresse
et de contribuer au développement
participatif des communautés de
base. Implanté depuis 2004 en RDC,
Hope In Action vise à contribuer à la
réalisation des objectifs du millénaire
en basant ses actions sur la santé et
la nutrition par la promotion de
l’accès aux zones de soin de santé de
base pour les populations vulnérables
et en situation de crise (milieux
ruraux, les déplacés, les réfugiés et
rapatriés, les populations des bans
lieux et périurbaines). Ce volet est
plutôt focalisé sur la réduction de la
mortalité maternelle et infantile, la
lutte contre le VIH, la prise en charge
médicale et psychosociale des victimes
des violences sexuelles.
En outre, les actions de Hope
In Action portent également sur
le Gender en œuvrant pour le
renforcement des capacités de
la femme par l’éducation et les
activités génératrices de revenues
(micro crédit), la récupération des
filles non scolarisées, la lutte contre
les violences domestiques en ciblant
particulièrement les victimes de
violences sexuelles. Le projet en cours
est le troisième que réalise Hope in
Action Sweden. En mai 2008, cette
ONG suédoise a supporté pleinement
l’OMS en équipant en matériel
médical la maternité de Kashobwe
dans la province du Katanga.
Actuellement Hope in Action va
favoriser l’acheminement de 18 tonnes
de matériels médicaux destinés aux
ZS de Mobayi Mbongo, Makanza,
Bogose, Bubeya, Bosongoso, Tandala
pour la province de l’Equateur;
Lubutu, Punia, Obokote, Ferekin,
Kampene, Pangi pour le Maniema;
Ototo, Omendjadi, Vanga, Minga,
Kamiji et Kanda-Kanda pour le Kasaï
Oriental.
Selon les chiffres du Ministère de
la santé et des sources humanitaires,
le taux de mortalité des enfants
de moins de 5 ans dans les zones
affectées par la guerre et les conflits
est très élevé avec 432.000 enfants
morts dans la province de l’Equateur,
441.000 dans le Maniema et 354.000
dans le Kasaï Oriental. Les causes de
mortalités sont: le paludisme (40%),
les diarrhées (12%), les infections néo
natales (5%), la malnutrition (8%),
les infections respiratoires aiguës, IRA
(7%), l’anémie (4%), la rougeole (4%)
et la méningite (3%).
Il faut rappeler que le taux de
décès maternel est de mille deux
cent quatre-vingt-neuf (1289) décès
pour cent milles (100. 000) femmes
vivantes. Les principales causes sont:
les hémorragies, les accouchements,
post partum (25%), les infections
(15%), la dystocie (10%), l’anémie
(12%) et les avortements (15%). Il y
a également les causes directes ou
indirectes, à savoir : le paludisme, les
cardiopathies ainsi que les grossesses
chez les adolescentes.
Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de l’OMS, ni de Hope in Action, ni celle de l’équipe rédactionnelle. Elles n’engagent que leurs auteurs.
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Suspicion de fièvre hémorragique virale à Boende/Equateur
Le Cluster Santé a apporté son appui au
gouvernement dans la réponse urgente.
OMS
Mweka, dans la province du Kasaï
Occidental, située au sud du District
de la Tshuapa, District concerné par
la notification des cas suspects de FHV
de juin 2008. Signalons que la zone
de santé de Boende, est l’une des 12
zones de santé que compte le District
de la Tshuapa. Elle a une population
estimée à plus de 200. 000 habitants,
repartis sur une superficie de 9.775
km², soit une densité de 21 habitants/
km².
Face à cette alerte à la FHV, le
Cluster Santé par le biais du Ministère
de la Santé, OMS, MSF-B, ECHO,
COOPI et d’autres partenaires a pu
organiser des activités en synergie
pour palier le fléau.
Photo OMS
Concernant le Ministère de
la Santé, au moins 111 personnes ont
été formées par l’équipe d’experts du
niveau central en mission d’appui à
l’investigation des cas suspects de FHV
dans la zone de santé de Boende.
Les participants à ces formations
provenaient de l’inspection médicale
du District, du bureau de l’antenne
PEV, de la communauté, 39 Relais
communautaires et de toutes les 12
zones de santé du district de santé de
la Tshuapa à savoir 55 infirmiers et
superviseurs de la ZS de Boende, un
médecin-directeur de l’hôpital, 12
médecins chefs de zone (MCZ) et 6
cadres du district.
Quant au volet communication
et mobilisation sociale, la communauté
de Boende a été sensibilisée par la
diffusion des messages en français
et en langues locales relayées par
deux chaînes de radio locales et dans
les églises de la place. Le message
transmis à la communauté portait
sur la définition des cas de FHV et les
mesures préventives. L’implication
des relais communautaires dans la
sensibilisation, après leur formation
était très importante.
Pour ce qui est de la prise en
charge des cas suspects, elle a été
organisée à l’Hôpital Général de
Référence de Boende. Un pavillon
était choisi et organisé en isolement
des cas suspects. L’équipe de MSFBelgique a donné son appui à cette
organisation. Au total, 2 cas suspects
y ont été suivis.
En outre, l’OMS a assuré
avec l’appui d’ECHO la logistique
de transport des équipes des experts
de Mbandaka et Kinshasa, ainsi que
l’appui technique aux équipes locales,
et l’approvisionnement en matériels
de protection et médicaments
d’urgence.
Une
mission
conjointe
d’investigation a été dépêchée
le 07juin 2008, suite à une alerte
de cinq cas suspect de Fièvre
Hémorragique Virale (FHV) à
Boende, district de Tshuapa, située
à 446 km de Mbandaka dans la
province de l’Equateur. Cette activité
conjointement menée par le Ministère
de la santé, l’Organisation mondiale
de la Santé (OMS), Médecin Sans
Frontière (MSF/B), la Coopération
Italienne (COOPI) et ECHO avait
pour objectif d’apporter un appui aux
équipes de terrain à la préparation,
l’investigation et l’organisation de la
lutte contre cette épidémie.
En effet, la fièvre hémorragique
est une maladie mortelle causée par
différents virus appartenant à quatre
familles distinctes à savoir flaviridés,
bunyaridés, arénaviridés et filoviridés.
Ensemble, le Marbourg et l’Ebola
constituent la famille des filoviridés.
Les symptômes sont généralement
Photo OMS
Démonstration du matériel de protection contre la FHV à Boende (OMS).
l’apparition soudaine de fièvre,
de maux de gorge, de douleurs
musculaires, de maux de têtes et
de conjonctivites. A ceux-ci suivent
des vomissements, des diarrhées, des
éruptions cutanées, des hémorragies
et, souvent, le décès du patient. La
période d’incubation de la maladie
varie entre 3 et 21 jours mais peut
exceptionnellement être plus longue.
Par ailleurs, Marbourg et Ebola
ont été responsables d’importantes
épidémies en RDC, notamment à
Yambuku en 1976 pour Ebola avec
318 cas dont 280 décès, Tandala en
1977 avec 1 cas et 1 décès, Kikwit en
1995 avec 296 cas dont 233 mortels
et tout dernièrement à Mweka,
dans la région de Kampungu en
2007 avec 264 cas et 187 décès,
pour le virus d’Ebola avec d’autres
pathologies associées comme le
paludisme, la fièvre typhoïde, les
diarrhées sanglantes etc. La dernière
situation d’Ebola en RDC est celle de
Première réunion du comité de lutte contre l’épidémie, qui a abouti
à la constitution des commissions
Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de l’OMS, ni de Hope in Action, ni celle de l’équipe rédactionnelle. Elles n’engagent que leurs auteurs.
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Distribution des moustiquaires imprégnées dans
les 5 zones de Santé revitalisées de Kinshasa
UNICEF
femmes enceintes à la CPN ou aux
accouchées à la maternité.
Dans le cadre de la lutte
contre le paludisme, l’UNICEF est
depuis 1998, un des partenaires clés du
«ROLL BACK MALARIA». Son action
s’articule autour de trois axes à savoir
la promotion de l’utilisation de la
moustiquaire imprégnée d’insecticide
auprès des enfants de moins de
5 ans et des femmes enceintes, le
traitement préventif intermittent
(TPI) de la femme enceinte et l’accès
aux antipaludéens. Le « ROLL BACK
MALARIA » ou « Faire Reculer le
Paludisme » (FRP) est une initiative
mondiale dont les axes stratégiques
portent sur la prise en charge des
cas, la prévention, la surveillance
épidémiologique et le partenariat.
Au cours de la période
d’août 2007 à juin 2008, 41.258
moustiquaires ont été distribuées
dont 19.393 aux femmes enceintes et
21.860 aux enfants de moins d’un an
sur un total de 47.065 moustiquaires
livrées par UNICEF. Les structures de
santé disposent d’un registre à la
CPS et à la Consultation Prénatale
(CPN) où sont notées les coordonnées
de bénéficiaires. Afin d’en faciliter
l’accès à ces dernières, l’inspection
provinciale de la santé a fixé le coût
d’une moustiquaire à 250 FC, soit
l’équivalent d’une bouteille de boisson
sucrée.
Dans la ville province de
Kinshasa, la promotion de l’utilisation
des
Moustiquaires
Imprégnées
d’Insecticide (MII) est assurée depuis
2007 dans 5 zones de santé dites
revitalisées de Kinshasa. Il s’agit de
Mont Ngafula I et II, de Selembao, de
Makala et de Binza Météo. L’objectif
poursuivi étant d’approvisionner
47. 065 moustiquaires imprégnées
à 60% d’enfants ayant achevé leur
calendrier vaccinal et à 60% de
Zones de Santé
CPS et Relais Communautaires
ont été préalablement briefés sur
la promotion de l’utilisation de la
moustiquaire imprégnée d’insecticide.
Les relais communautaires assurent
la promotion de l’utilisation de ces
moustiquaires auprès des ménages,
à côté d’autres structures de
participation communautaire et des
radios dites de proximité appuyées
par UNICEF.
En outre, le monitorage
de la couverture effective dans
la
communauté
déterminera
l’adéquation entre la couverture
rapportée par les structures de santé
et celle obtenue par enquête de
monitorage, et si possible, déterminer
l’utilisation de la moustiquaire par les
bénéficiaires.
MII livrées
MII distribuées
MII distribuées
aux femmes
enceintes
MAKALA
9575
8915
4784
4131
Mt NGAFULA I
8685
8460
4713
3763
Mt NGAFULA II
4810
4185
940
3245
SELEMBAO
11085
9413
4611
4802
BINZA METEO
12910
10285
4350
5919
Total
47065
41258
19398
21860
MII distribuées aux
enfants de < 1 an
Distribution des MII dans 5 ZSR de KINSHASA
50000
40000
MII livrées
30000
20000
MII distribuées
10000
0
To
ta
l
Au regard de cette forte
endémicité palustre, les stratégies
actuelles de prévention dont
l’utilisation
des
moustiquaires
imprégnées d’insecticide à longue
durée et de traitement sont en train
d’être mise en œuvre à l’échelle.
En effet, l’usage des moustiquaires
imprégnées à longue durée de
rémanence est une des stratégies les
plus efficaces de lutte antipaludique.
C’est une intervention de santé
publique à haut impact de réduction
de mortalité et les plus pertinentes
en zone d’endémicité palustre. Son
utilisation régulière et à large échelle
permet de réduire de près de 50%
l’incidence du paludisme et de 20%
les décès liés à cette maladie. C’est
dans ce cadre que l’UNICEF intègre
la moustiquaire imprégnée comme
composante du paquet de lutte
contre le paludisme dans les zones de
santé qu’elle appuie.
Par ailleurs, l’UNICEF
a
convenu avec la coordination
Avant cette distribution, 22
cadres des districts sanitaires (Lukunga
et Funa) et des bureaux centraux des
5 Zones de Santé (ZS), 161 infirmiers
titulaires et 322 prestataires de CPN,
M
AK
AL
M
tN
A
G
AF
U
M
LA
tN
I
G
AF
U
LA
SE
II
LE
M
BA
BI
O
N
ZA
M
ET
EO
Notons que le paludisme est un
problème majeur de santé publique
en République Démocratique du
Congo. Avec environ 200.000
décès enregistrés chaque année,
elle constitue la première cause de
morbidité et mortalité chez les enfants
de moins de 5 ans dans le pays.
provinciale du Programme National
de Lutte contre le Paludisme(PNLP)
d’une livraison par lots successifs
qui équivaut à la population cible
attendue de la zone de santé
pendant deux mois afin d’assurer
une distribution systématique et
un meilleur suivi. Les moustiquaires
sont livrées aux bureaux centraux
à partir de la Centrale d’Achat des
Médicaments de Kinshasa (Cameskin)
et stockées dans le dépôt des
structures de santé. Elles suivent les
mêmes mécanismes de gestion que
les médicaments : fiches de stock, bon
de livraison…
MII distribuées aux
femmes enceintes
MII distribuées aux
enfants de < 1 an
Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de l’OMS, ni de Hope in Action, ni celle de l’équipe rédactionnelle. Elles n’engagent que leurs auteurs.
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Activité du CPIOK-secteur Santé/WatSan
Kinshasa renforce son implication dans le Plan
d’Action Humanitaire 2009
Au cours de la séance de
travail du 14 août 2008 tenu au
Programme Elargi de Vaccination
(PEV) à Limete (Kinshasa), la sous
commission chargée de la Santé,
devrait préciser, le taux de mortalité
maternel intra hospitalière, le taux de
mortalité infantile ainsi que le taux
de prévalence VIH/SIDA pour la ville.
Quant à la sous commission Eau et
Assainissement (WatSan), elle devrait
déterminer le taux de couverture en
eau potable et le nombre des latrines
pour la ville province. Au regard
de ces indicateurs, les ZS reconnues
comme prioritaires en 2008 ont été
reconduites pour le Plan d’Action
Humanitaire (PAH) 2009. Il s’agit
des zones de Kingabwa, Masina II,
Nsele, Kimbanseke, Kisenso, Matete,
Mont Ngafula I, Makala, Selembao.
Mais il faut ajouter aussi
que le contexte humanitaire de la
ville province a évolué au premier
semestre de cette année 2008 avec
des épidémies qui ont été signalées
dans les zones de Binza Météo, Binza
Ozone, Mont Ngafula II, Masina I,
Maluku II, Biyela ainsi que dans les
ports fluviaux de la Gombe qui du
reste ont été ajoutées à cette liste
prioritaire de zones d’intervention.
Signalons que l’analyse de la
situation sanitaire de la ville province
de Kinshasa dénote une aggravation
de la situation humanitaire du fait de
la non intervention des humanitaires
dans la ville. Les situations liées à
la santé des communautés se sont
aggravées en termes d’épidémies,
comme celle de la de fièvre typhoïde
que la ZS de Binza Météo a connue
avec un taux
de mortalité de
34% de la 1ère à la 16ème semaine
épidémiologique. Cette épidémie
s’est étendue aux aires de Santé des
zones de santé voisines à savoir: Mont
Ngafula II, Binza Ozone, Selembao et
Kintambo.
L’on note en général un excès
de morbidité et mortalité lié aux
maladies tel que le paludisme avec
près de 59.5097 cas jusqu’à la 32ème
En ce qui concerne la Santé
de la reproduction, sur près de 2500
maternités que compte la ville,
seules 140 sont équipées, créant ainsi
potentiel épidémique liée à l’eau
(paludisme, fièvre typhoïde, gastroentérite, choléra)”, explique le Dr
Casimir Bobo Sinda, l’épidémiologiste
de l’OMS chargé des urgences dans la
ville de Kinshasa.
Il faudra ajouter à ces groupes
de vulnérable 1502 ménages de la
Photo OMS
Les membres du Cluster Santé
de la ville province de Kinshasa se sont
réunis les 14 et 19 août derniers en vue
d’analyser le contexte humanitaire
actuel de Kinshasa, de déterminer les
zones de Santé (ZS) prioritaires ainsi
que les activités à mener en fonction
des secteurs d’intervention.
semaine avec 1.314 cas de décès, la
fièvre typhoïde avec 110.963 cas dont
1.563 décès, la gastro-entérite avec
18.218 cas.
1502 ménages de la Cité de l’Espoir seront d’ici peu exposés aux intempéries
une situation de vulnérabilité pour
les femmes enceintes habitants la
partie de la ville où il n’existe pas de
structures.
Avec le retour imminent des
pluies d’ici le mois d’octobre, “nous
redoutons des inondations dans la
ville qui auront comme conséquence,
l’augmentation de la vulnérabilité
des populations démunies habitants
les quartiers périphériques pauvres,
la recrudescence des maladies à
Cité de l’Espoir (un quartier récent
des déplacés interes aménagé à la
périphérie de la ville, au lendemain
des inondations d’octobre 2007)
qui seront d’ici peu exposés aux
intempéries. Cette situation va
accentuer les maladies ainsi que les
problèmes de vulnérabilité liés aux
femmes et aux enfants.
La sous commission Eau et
Assainissement,
a noté comme
problèmes dans la ville province de
Kinshasa, l’insuffisance de la desserte
en eau (seuls 40% de la population
accèdent à l’eau potable), le manque
de système d’évacuation d’ordure, le
manque de latrine hygiénique surtout
dans les quartiers périphériques et
la prolifération des vecteurs suite à
l’environnement insalubre.
Quant à la réunion du 19 août
2008 tenue au bureau de l’ONG
Merlin, elle a défini les besoins et leur
quantification ainsi que les activités à
mettre en oeuvre pour intervenir en
situations d’urgence. Une attention
particulière est dans le même temps
focalisée sur les populations relogées
de la Cité de l’Espoir qui vivent dans des
conditions précaires, sans ressources
et exposées aux intempéries, à la
trypanosomiase humaine africaine, à
la malnutrition ainsi qu’aux maladies
sexuellement transmissibles du fait de
la promiscuité.
Editeur : Cluster Santé
RDC/OMS
Directeur de Publication
Dr Allarangar Yokouide
Représentant a.i. /OMS
Coordination
Dr Brice Ahounou HAC/OMS
Secrétariat :
Hope In Action Kinshasa
Rédacteur en chef
Eugène Kabambi
Rédacteur en chef adjoint
Joseph Nkinzo
Rédacteurs
Sarah Mambu
Eugène Kabambi
Joseph Nkinzo
Mignonne Mbombo
Photo OMS
OMS/Kinshasa
Design & Mise en page
Baby Malungila
Eugène Kabambi
Seuls 40 % de la population de Kinshasa a accès à l’eau potable
Collecte d’infos : membres du Cluster
Santé et équipe rédactionnelle.
Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de l’OMS, ni de Hope in Action, ni celle de l’équipe rédactionnelle. Elles n’engagent que leurs auteurs.
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