Sacrés caractères_Gérer les comportements difficiles_Guy

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Sacrés caractères_Gérer les comportements difficiles_Guy
Sacrés caractères ! Gérer les comportements difficiles
Guy Lesœurs
Psychanalyste, master psychologie
Dans le langage courant, il nous arrive souvent de parler d’une personne en la qualifiant de « facile » ou
« difficile ». On dit aussi qu’untel « a du caractère » et c’est plutôt dans un sens positif.
Quand on parle d’un « sacré caractère » ou d’un caractère de chien, cela n’a, bien entendu, rien à voir ni avec
la religion ni avec la gent canine, mais cela sous-entend qu’il est difficile de communiquer ou de s’accorder avec
lui ou elle.
Certaines personnes provoquent, d’emblée, un malaise et une envie irrépressible de les éviter. En leur
présence, nous anticipons intuitivement ou en connaissance de cause que la relation va devenir conflictuelle.
J’ai consacré tout un ouvrage aux personnes dites toxiques, sous le titre de « L’armoire aux toxiques » paru
chez Mots Ouverts Editions Numériques (disponible uniquement sur Internet en téléchargement sur tablette) qui
décrit l’intolérable relation avec les personnes au comportement problématique, dans les endroits interactionnels
que sont l’école, la famille et l’entreprise et plus largement lors de toute occasion de rencontre.
Dans cet article, je vais reprendre certains aspects de l’ouvrage et camper quatre caractères assez souvent
rencontrés.
Cet article devrait vous aider à prendre de la distance face à ces personnes dites « toxiques » qui ont tendance
à vous déstabiliser et, peut-être, à prendre conscience que vous-même parfois (pour ne pas dire souvent) vous
vous comportez ainsi. Vous pourrez en repérer quelques uns parmi les plus couramment rencontrés, les éviter et
les gérer dans votre vie familiale, sociale ou professionnelle.
N’avez-vous pas rêvé de couper court à la relation évidemment fausse d’une personne qui vous colle aux
basques, aux leçons du moralisateur de service et aux vantardises perpétuelles de l’llusionniste, toutes attitudes
insupportables qui vampirisent votre énergie et votre temps ?
Ceux qui polluent votre espace psychique quotidien, vous les connaissez par cœur et vous en avez plus que
marre de leurs critiques sarcastiques, de leur chantage, de leur négativité et de leur mauvaise foi. Et pourtant
vous devez faire avec eux et, même plus parce que, hélas, le toxique, l’insupportable caractère c’est …votre
hiérarchique en personne ou votre parent le plus proche. Il arrive qu’il vous humilie publiquement, qu’il bloque
l’information et qu’il vous mette un moment au placard comme un délinquant au mitard… Intolérable relation !
Essayons de définir ensemble les propriétés de quelqu’un qui a un comportement difficile
•
Il perturbe vos occupations professionnelles ou personnelles.
•
Sa fréquentation vous incommode, il vous gâche votre plaisir à vivre l’instant présent.
•
Il vous complique votre existence par sa seule présence inopportune
•
Vous éprouvez une sensation horripilante en sa présence et vous avez envie de fuir.
En un mot, il intervient de façon fâcheuse dans votre vie et vous fait éprouver tout un cortège d’émotions, de
sentiments et de sensations négatives.
Cet individu, homme ou femme, par son comportement et ses paroles, induit chez vous inconfort,
énervement, hostilité voire haine qui vous gênent terriblement à court ou à long terme, car toutes ces perceptions
négatives rentrent en conflit avec vos valeurs personnelles d’amabilité, de politesse et de tolérance.
D’aucuns (notamment les psy) vous amènent d’abord à réfléchir sur votre propre responsabilité dans cette
affaire. Ne serait-ce pas vous qui induisez ce comportement? Et de vous demander alors si vous n’êtes pas la
victime de vous-même car le comportement de l’autre serait de votre faute.
Cependant, s’il existe des personnes dont vous ne supportez pas le comportement occasionnellement parce
que vous n’êtes pas de bonne humeur ou parce que vous ne vous sentez pas en phase avec eux, certaines ont le
« don » de vous agacer par leur interventionnisme ou vous lasser par leur passivité et vous savez que vous
n’allez pas tolérer longtemps leur relation.
Dans mon ouvrage L’armoire aux toxiques, j’ai tenté de regrouper ces comportements que j’appelle
« toxiques » en une typologie qui parle à tout le monde même si elle est forcément partiale et imparfaite. En fait,
vous les rencontrez tous les jours. Certains sont comme je vais les décrire dans cet article et d’autres sont à la
marge mais tous et toutes sont repérables presque instantanément. Ils ont, en tout cas, une autre caractéristique
commune : ils ou elles nous agacent au plus haut point. En voici donc quelques exemples que je livre à votre
réflexion.
Supra, le donneur de leçon
Nous connaissons tous « le donneur de leçons » dans nos relations et ce qui le caractérise : la suffisance. Il
s’arroge le droit de donner son avis alors que l’on ne lui demande rien.
Psychorigide, il a peur de la contestation et ne veut surtout pas prendre une once d’opinion des autres en
compte. Il vous contredit systématiquement et se fait toujours l’avocat du diable dans une discussion.
A force d’émettre des jugements, il se retrouve seul à les discuter car tout le monde, le connaissant, a fui
depuis longtemps le grand moralisateur de service qui a tendance à freiner les projets et mépriser les personnes.
Son air supérieur et ses paroles sentencieuses exaspèrent. Son « non car » ou son « oui mais » perpétuel coupe
court à toute discussion. De plus, l’air condescendant qu’il prend pour avancer des banalités met les autres hors
d’eux et les rend agressifs. Il va se retrouver très seul avec ses (fausses) certitudes et son (pseudo),bon sens.
Conduite à tenir ?
Il est important de ne jamais surenchérir. La première précaution à prendre est de se préserver car ce donneur
de leçon est aussi un dévalorisateur (sic) et un prédateur. Il est nécessaire de ne pas se sentir blessé par ses
critiques ni obligé de le suivre. Le rappel des faits est crucial et un peu d’humour peut éventuellement servir
pour le remettre à sa place.
Chican l’ergoteur
« L’ergoteur » chipote toujours et conteste tout ce que les autres font ou disent. Il dépense son énergie mais
aussi use celle des autres à démonter, démontrer et prouver que rien ne marche. C’est un angoissé de la qualité. Il
voit des défauts partout. L’ergoteur cherche la petite bête surtout là où elle ne peut pas être.
Pour l’ergoteur, le diable est dans tous les détails. Il se retrouve aussi seul que le donneur de leçons mentionné
tout à l’heure. Les deux vous font tourner en bourrique dans une réunion, par exemple.
L’ergoteur a un problème aigu de reconnaissance. Du coup, il se valorise à travers sa recherche du défaut car
l’objet qu’il va élire comme support de travail sera, en quelque sorte, sa représentation de lui-même et de sa
propre incomplétude.
Conduite à tenir ?
Face à ce pinailleur, il faut essayer de relativiser, mais avec tact, à savoir que l’importance d’un certain détail
qui lui paraît essentiel est à pondérer par rapport au dossier global. Remerciez le pour son regard incisif mais
sans insister car, à trop entrer dans sa tactique, vous risquez de vous faire avoir et de plus voir l’ensemble du
dossier ou de la situation.
Hillary l’illusionniste
« L’illusionniste » pense que le monde est fait à son image et qu’il a un pouvoir sur les autres notamment par
la parole. Il est résolument optimiste mais il a besoin de l’écoute des autres pour maintenir son optimisme
factice. De fil en aiguille, il va ainsi justifier par des mensonges et des promesses sa vision du monde.
L’illusionniste paraît très fort. Il peut faire accepter des décisions sur sa seule bonne foi. Il a toujours un
scénario prêt à toute éventualité. Parlant beau, il faire prendre des vessies pour des lanternes.
Sans aller jusqu’à la mythomanie caractérisée et chronique, il est fréquent de rencontrer de petits
« menteurs », illusionnistes qui se créent des fables et qui le font par périodes.
L’illusionniste adulte, en manque de maturité affective et de confiance en soi semble être resté dans le monde
de l’enfance où il est normal de s’inventer et de croire à des histoires.
Conduite à tenir ?
En pratique, dans la vie professionnelle et sociale, prêter l’oreille aux constructions imaginaires et
fantasmatiques de l’illusionniste renforce son comportement. L’évitement est souvent la meilleure tactique. En
effet, à quoi vous sert-il d’argumenter ou de le traiter de menteur? Si vous voulez l’aider, ce devra être de
manière très progressive par des prises des prises de conscience qui amèneront, c’est à espérer, une modification
dans ses attitudes.
Tristan l’éteignoir
Il est assez facile de repérer « l’éteignoir » par le discours et les gestes, voire par les traits du visage qui sont
affaissés, toujours défaits comme portant tout le malheur du monde. Il ou elle ne vous parle que du côté gris,
voire noir de la situation. Rien ne peut ni ne pourra s’arranger. Son pessimisme est constant. Il vous prédit
toujours les pires catastrophes.
L’éteignoir est persuadé détenir la vérité. C'est la personne adepte du "grain de sable" qui fait gripper la
machine et des choses qui vont foirer. Pour lui, le monde est clos sans ouverture. La vie est difficile, dure,
impitoyable, injuste et tout est mal organisé. Il vit dans une perpétuelle anxiété. L'inquiétude est son pain
quotidien qu’il vous fait partager.
Conduite à tenir ?
Il est important de relativiser sa représentation pessimiste du monde. Il doit comprendre que ses pensées
inquiètes sont excessives.
Lui demander son avis et ce qui l’inquiète est une bonne tactique à condition de ne pas le prendre au mot.
Ainsi, sa crainte diminue et son angoisse aussi. L’amener à pondérer sa vision est déjà une victoire dont vous
devrez vous satisfaire. N’attendez pas que son comportement change car sa personnalité et son comportement
négatifs sont fixés depuis longtemps.
Brutus l’agressif
Brutus est un dominant excessif. Il n’est pas capable de s’exprimer calmement. Il possède un regard frontal,
fixe et direct, en défi permanent. Tout en lui est synonyme d’attaque aussi bien au niveau des mots que des
gestes. Il est en opposition constante avec ce que vous dites, du moins si vous pouvez placer une phrase, car il
monopolise la parole et développe un esprit de contradiction systématique. Il fait preuve d’un complexe de
supériorité ou bien et cela peut paraître paradoxal, d’un complexe d’infériorité qu’il masque par des excès
d’attitudes langagières et gestuelles afin de vouloir vous empêcher de prendre une quelconque ascendance sur
lui.
Ses mécanismes de défense favoris sont la hauteur de ton de sa voix, l’emportement et la colère qui lui font
oublier un instant son angoisse viscérale. Le déni et la mauvaise foi sont ses recours favoris pour ne jamais être
angoissé d’avoir tort. Il essaie d’échapper à la contrainte par le haut en gagnant à tous les coups, du moins sur la
forme. C’est un enfant-rebelle qui veut à tout prix imposer sa loi et gagner même si le contenu de son discours
est exagéré voire in-sensé. On peut l’appeler « sale gosse » dans le sens où il est constamment en train de vous
agresser et de vous poser des problèmes.
Conduite à tenir ?
Il s’agit de ne pas majorer l’état agressif de Brutus, de ne pas le dominer ni l’énerver. On ne lui fera aucun
reproche et on ne lui dira pas qu’il se trompe car on le fait flamber et augmenter sa détresse. Il ne sera pas
interrompu. On le laissera s’exprimer jusqu’au bout jusqu’à ce qu’il soit à court d’arguments et d’énergie. La
tactique consiste alors à clarifier ses propos, à faire appel à son intelligence et à recentrer sur un sujet précis avec
une logique factuelle. Cette attitude, couplée avec très peu de questions, mais ouvertes et concrètes, fera baisser
la tension et peut ouvrir sur un dialogue même musclée. En effet Brutus a horreur du flou et de se laisser
enfermer par l’Autre.
Mata la manipulatrice
Mata est une personne évitante et rusée. D’ailleurs, on le voit à son regard sur les côtés qui ne vous fixe
jamais. Son objectif constant est d’éviter le combat et la confrontation dont elle sortirait frustrée, angoissée et
affaiblie. Elle manque de confiance et craint d’être mise au pied du mur. Par conséquent, elle a vite compris
qu’elle ne pouvait obtenir quelque chose que par le stratagème et par la ruse. Elle est très habile en manipulation
c’est à dire à tourner autour du pot afin d’amener les autres dans ses filets. Elle est tout sauf authentique et
franche. Elle utilise le silence et la terre brûlée, ce qui veut dire que l’on ne peut la saisir ni savoir ce qu’elle
pense vraiment. Le temps joue pour elle et elle laisse souvent pourrir les situations, afin de réapparaître comme
si de rien n’était.
Ses mécanismes de défense favoris sont l’évitement, le déni, la mauvaise foi et la procrastination. Elle
échappe à la contrainte et à la critique par la ruse et s’esquive par les côtés comme son regard.
Conduite à tenir ?
Il ne faut pas attaquer Mata frontalement Mata ni de la forcer à agir car cela majorerait son état de d’urgence
de fuite. Il ne faut pas non plus la mettre face à ses mensonges malgré toute la tentation que l’on peut en
éprouver. Il n’est pas judicieux de juger son comportement ni de moraliser. Il faut faire appel à son intelligence
de manière à ce qu’elle s’associe à la résolution du problème que vous examinez ensemble. Les questions
ouvertes lui permettront de se sentir plus à l’aise et de soulager sa tension.
Tristan le déprimé
Tristan est une personne sans ressort et constamment découragée. Elle ne compte que sur les autres. Tristan
garde obstinément ses yeux en bas sans vous regarder. Il est en perpétuel état de soumission pour ne pas avoir
d’ennuis ni de responsabilités. Sa voix est quasi inaudible. Pessimiste, il la peur constante d’agir et de se trouver
jugé. Il vit dans un état d’infériorité chronique et de dévalorisation. C’est peu dire qu’il n’a pas confiance en lui.
Ses mécanismes de défense sont la projection, la dévalorisation et surtout l’inaction.
Conduite à tenir ?
Il ne s’agit pas d’essayer de le secouer et de mobiliser l’énergie qu’il n’a pas. Les injonctions ne servent à
rien. Cela dit, il ne faut surtout pas l’abandonner mais le soutenir. Il faut reconnaître son état mais sans trop
insister car cela le conforterait dans son attitude. Il est nécessaire de le soutenir et de le valoriser dans tout ce
qu’il peut faire même l’effort le plus insignifiant et souligner le moindre progrès constaté. On lui posera des
questions fermées afin de l’aider à progresser pas à pas.
Personnes difficiles : conduite générale
Pour gérer ces comportements dont vous avez constaté les conséquences délétères sur la relation et les effets
toxiques sur vous et les autres, je vous propose d’adopter la posture mentale dite du « décentrage ». Il s’agit de
vous décentrer de votre engagement personnel et émotionnel dans l’interaction problématique en train de se
produire. Ce pas de côté mental appelé aussi « point de vue d’hélicoptère » vous permet de considérer les aspects
factuels de la situation et d’analyser le plus froidement possible ce qui vous affecte dans le comportement de la
personne qui vous pose problème.
Cette posture mentale aide à établir un diagnostic à partir de l’observation factuelle de la personne (discours,
gestes, mimiques) puis à percevoir le plus objectivement possible ce que ce comportement provoque en vous-
même en termes de pensées, d’émotions (agacement, haine, pitié etc.) voire de réactions immédiates non
contrôlées (rejet, paroles, gestes).
L’avantage de cette posture qui devient, à force de l’utiliser, un véritable réflexe, fait que vous n’entrez pas
d’emblée dans le jeu conscient ou inconscient de l’Autre et que vous relativisez la portée toxique de son
comportement sur vous-même et sur la relation.
Cette posture qui vous amène à plus de sérénité et de maîtrise constitue le premier pas de votre tactique de
gestion du comportement toxique et vous permet de ne pas être (trop) envahi par l’émotion (colère, lassitude) qui
n’est pas bonne conseillère en la matière.
La tactique du tact
Le mot « tactique » résonne bien avec le mot « tact » que j’estime être l’attitude la plus pertinente en face
d’un comportement problématique. En effet, débarquer avec sa panoplie de traitement d’objections affûtées
comme des rasoirs serait maladroit.
Le tact mental est préférable à l’empathie que l’on met à toutes les sauces psychologiques de nos jours.
L’empathie (littéralement souffrir à la place de l’autre) peut être contre-productive devant des comportements
toxiques très consommateurs d’énergie.
La conduite à tenir générale que je conseille face à un comportement toxique chronique ou ponctuel,
rencontré dans la vie quotidienne, si elle ne constitue évidemment pas un remède absolu, permet au moins
d’éviter les faux pas. Basé sur une réflexion de bon sens, le tact mental s’énonce en sept points.
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Ne jamais attaquer de front la personne ni la provoquer (ne pas majorer son angoisse)
Ne pas émettre de jugement sur la personne et sa personnalité (rassurer)
Discuter des faits et uniquement des faits (rassurer)
Faire appel à son intelligence et à sa coopération (inclure)
Faire prendre conscience des conséquences du comportement (inclure)
Gagner sa confiance (rassurer et calmer l’angoisse)
Lui faire ouvrir le champ des possibles (appel à sa créativité)
Conclusion
Vous côtoyez des personnes au comportement insupportable dans l’entreprise que ce soit votre supérieur
hiérarchique, votre collègue ou votre subordonné et dans la famille qu’il s’agisse de votre fratrie, de vos enfants,
de vos parents ou de vos amis. Ces personnes ne souffrent pas d’un trouble de la personnalité au sens
psychiatrique du terme mais traduisent leur défense contre l’angoisse par un comportement dont ils ne maîtrisent
pas toute la toxicité relationnelle.
Ces comportements sont aisément repérables et se rencontrent partout. Certains et certaines exercent avec art
et, le plus souvent sans le savoir, la fonction d’empoisonneur de vie au point qu’ils vous tapent sur le système
nerveux et vous rendent la relation avec eux intolérable.
Parmi ces types de comportements, ponctuels ou chroniques, certains génèrent des situations conflictuelles
majeures car leurs auteurs arrivent à contaminer beaucoup de monde.
Il existe beaucoup d’autres personnalités et comportements difficiles qui rendent la relation intolérable : les
jaloux, les envieux, les sauveurs excessifs, les dépendants etc. Je ne les ai pas abordés dans cet article ni dans
mon ouvrage mais ce n’est que partie remise…
L’armoire aux toxiques est déjà bien remplie et ce n’est pas très gai de l’ouvrir. D’aucuns me trouveront sans
doute très pessimiste, voire « parano » en ce qui concerne la nature humaine. Elle n’est pas univoque mais
plurielle et infiniment complexe. Cette diversité est une grande chance pour le genre humain et aussi pour les
chercheurs en sciences humaines et en neuro-sciences qui ont du pain sur la planche.
En psychothérapie, nous passons notre temps à ouvrir et refermer l’armoire aux toxiques pour aider les autres,
le plus souvent en dépit d’eux-mêmes et de leurs propres toxines internes. En restons-nous indemnes ?
Copyright Guy Lesoeurs 2015
Bibliographie
Adler B. Et si je supportais mieux les cons ! Eyrolles, Paris, 2012.
André Ch. Petits Pénibles et Gros Casse-Pieds, Le Seuil, Paris, 2007.
Barbier D., La fabrique de l’homme pervers, Odile Jacob, Paris, 2013.
Bonnet A, Bréjard V, Les troubles de la personnalité, Armand Colin, Paris, 2012
Bouchoux J.-C. Les pervers narcissiques Eyrolles, Paris, 2011.
Bramson, Robert M. Coping with Difficult People, Anchor Press, Garden City, New York, 1981.
Cavaiola A. Lavender N. Toxic coworkers, NHP, Oakland CA, USA, 2006.
Fradin J., Le Moullec F., Manager selon les personnalités, Eyrolles, Paris, 2007.
Freud A., Le Moi et les Mécanismes de défense, PUF, Paris, (1936), 1993.
Glass L, Toxic People, New York, 1995.
Guyonnet D., Tixier G., Les paranos. Mieux les comprendre, PBP, Payot, paris 2006
Hefez S, Quand la famille s’emmêle, Pluriel, Hachette Littératures, Paris, 2004.
Laborit H. Eloge de la fuite, Gallimard, Paris, 1985.
Lelord F., André Ch. Comment gérer les personnalités difficiles, Odile Jacob, Paris, 1996.
Lesoeurs G. L’armoire aux toxiques. Mots Ouverts Editions, Fontvieille 2013.