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Corrigé : EDHEC 1999 Option économique Exercice 1: 1 −2 0 0 −1 1 1. • A(0) = 0 0 0 0 0 −1 1 0 . Donc : 1 0 A(0) − λI = 0 1 1 0 −λ 1 −1 −λ 1−λ −2 0 −1 −λ 0 0 0 0 ↓ 1−λ −2 0 −1 − λ 0 0 0 0 ↓ 1−λ −2 0 −1 − λ 0 0 0 0 0 1 1 0 −1 −λ −λ 1 0 1 1 0 −1 −λ 0 1 + λ2 L3 ↔ L4 L4 ← L4 − λL3 Ainsi les valeurs de λ pour lesquelles A(0) − λI n’est pas inversibles sont les solutions de 1 − λ = 0, −1 − λ = 0 et λ2 + 1 = 0, donc il n’y a que λ = 1 et λ = −1. Les seules valeurs propres de A(0) sont 1 et −1. −2y + t = 0 −2y + z = 0 ⇔y=z=t=0 • A(0)X = X ⇔ −z + t = 0 −z − t = 0 x 0 /x ∈ R Donc le sous-espace propre associé à la valeur propre 1 est E1 = 0 0 2x − 2y + t = 0 x=y z=0 z=0 • A(0)X = −X ⇔ ⇔ z+t=0 t=0 −z + t = 0 x x Donc le sous-espace propre associé à la valeur propre −1 est E−1 = /x ∈ R 0 0 2. On a : 1−λ a−2 a 1 a −1 − λ 1 a A(a) − λI = 0 0 −a − λ 1 0 0 −1 −λ ↓ a −1 − λ 1 a L1 ↔ L2 1 − λ a − 2 a 1 0 0 −1 −λ L3 ↔ L4 0 0 −a − λ 1 ↓ a −1 − λ 1 a 0 1 − λ2 + a(a − 2) λ − 1 + a2 a(λ − 1) + a L2 ← (λ − 1)L1 + aL2 0 0 −1 −λ L4 ← L4 − (a + λ)L3 0 0 0 1 + λ(a + λ) Ainsi les valeurs de λ pour lesquelles A(a) − λI n’est pas inversibles sont les solutions de 1 − λ2 + a(a − 2) = 0 ⇔ λ2 = (a − 1)2 , et 1 + λ(a + λ) = 0 ⇔ λ2 + aλ + 1 = 0. EDHEC 1999 Page 1 Corrigé 3. a) On sait que A(a) n’est pas inversible si et seulement si 0 est une valeur propre de A(a). Or la seule valeur de a pour laquelle 0 est une valeur propre est a = 1. La seule valeur de a pour laquelle A(a) n’est pas inversible est a = 1. b) Pour a = 1 les valeurs propres de A(a) sont λ = 0 et les λ solution de λ2 + λ + 1 = 0 ce qui n’a pas de solution. Donc A(1) n’admet qu’une seule valeurs propre qui est 0 et donc A(1) n’est pas diagonalisable. 4. a) On a λ2 = (a − 1)2 ⇔ λ = a − 1 ou λ = 1 − a. 2 −a + 2 √ a2 − 4 2 De plus le discriminant de λ +aλ+1 vaut a −4 qui est strictement positif donc il y a deux racines λ = √ −a − a2 − 4 et λ = 2 √ √ −a + a2 − 4 −a − a2 − 4 A(a) admet donc pour valeurs propres λ1 = a − 1, λ2 = 1 − a, λ3 = et λ4 = . 2 2 On remarque tout d’abord que λ1 > 0, λ2 < 0, λ3 > 0 et λ4 < 0. √ De plus λ1 = λ3 ⇔ 3a + 2 = a2 − 4 ⇒ 9a2 + 12a + 4 = a2 − 4 ⇔ 8a2 + 12a + 8 = 0 ⇔ 2a2 + 3a + 2 = 0 qui admet pour discriminant ∆ = 9 − 16 = −7. Donc aucune valeur de a ne vérifie λ1 = λ3 . Donc λ1 6= λ3 . De même λ2 = λ4 ⇒ 8 − 4a = 0 ⇔ a = 2 ce qui est contraire à l’hypothèse. Donc les valeurs propres de A(a) sont distinctes deux à deux. b) A(a) admet 4 valeurs propres distinctes et A(a) ∈ M4 (R) donc A(a) est diagonalisable. Exercice 2: Partie I : étude des extremums de fa On peut remarquer que fa est de classe C ∞ sur R2 . ∂fa (x, y) = (y + 2ax)ey 1. a) ∂x ∂fa (x, y) = (2 + x + y + xy + ax2 )ey . ∂y b) On doit résoudre : ∂fa (x, y) = 0 (y + 2ax)ey = 0 y + 2ax = 0 ∂x ⇔ ⇔ 2 y ∂fa (2 + x + y + xy + ax )e = 0 2 + x + y + xy + ax2 = 0 (x, y) = 0 ∂y ( y = −2ax y = −2ax 1 ⇔ ⇔ 2 −ax + (1 − 2a)x + 2 = 0 x = −2 ou x = a Donc fa admet deux points critiques, les points de coordonnées (−2, 4a) et 1 , −2 . a ∂2f (x, y) = 2aey ∂x2 ∂ 2f (x, y) = (y + 2ax + 1)ey ∂x∂y ∂2f (x, y) = (3 + 2x + y + xy + ax2 )ey . ∂y 2 b) Utilisons les notations de Monge afin de déterminer si les points critiques sont ou non des extremums. • Pour le point (−2, 4a) : r = 2ae4a s = e4a t = −e4a 2. a) Donc s2 − rt = (1 + 2a)e8a . 1 - Si a > − , s2 − rt > 0 donc fa n’admet pas d’extremum en (−2, 4a). 2 1 2 - Si a < − , s − rt < 0 et r < 0 donc fa admet un maximum local en (−2, 4a). 2 1 , −2 : • Pour le point a a + 1 −2 e r = 2ae−2 s = e−2 t= a EDHEC 1999 Page 2 Corrigé Donc s2 − rt = −(1 + 2a)e−4 . 1 - Si a > − , s2 − rt < 0. 2 1 1 Si − < a < 0, r < 0 donc fa admet un maximum local en , −2 . 2 a 1 Si a > 0, r > 0 donc fa admet un minimum local en , −2 . a 1 1 2 - Si a < − , s − rt > 0 donc fa n’admet pas d’extremum local en , −2 . 2 a Partie II : étude d’une fonction définie à l’aide de fa 1. a) (i) La fonction y → ey est continue sur ] − ∞; x] donc le problème se pose uniquement en +∞. Z x (ii) On pose A ∈] − ∞; x]. On a : ey dy = ex − eA . A (iii) Or lim A→−∞ (iv) Donc I = ex − eA = ex . x Z ey dy est convergente et I = ex . −∞ b) (i) La fonction y → yey est continue sur ] − ∞; x] donc le problème se pose uniquement en +∞. (ii) On pose A ∈] − ∞; x]. De plus on pose : u′ (y) = 1 v(y) = ey u(y) = y v ′ (y) = ey Les fonction u et v sont de classe C 1 donc par intégration par parties on a : Z x Z x yey dy = [yey ]xA − ey dy = xex − AeA − ex + eA A (iii) Or lim A→−∞ (iv) Donc J = A xex − AeA − ex + eA = (x − 1)ex . Z x −∞ yey dy est convergente et J = (x − 1)ex . 2. a) On peut réécrire fa de la façon suivante : fa (x, y) = (1 + ax2 )ey + (1 + x)yey Ainsi grâce aux deux questions précédentes, on voit que pour tout réel x, l’intégrale Z x fa (x, y) dy est bien conver- −∞ gente donc que Fa (x) est bien défini. La fonction Fa est donc bien définie sur R. b) On a donc Fa (x) = (1 + ax2 )I + (1 + x)J = (1 + ax2 )ex + (1 + x)(x − 1)ex = (a + 1)x2 ex . Ainsi pour tout réel x, Fa′ (x) = (a + 1)(x2 + 2x)ex = (a + 1)x(x + 2)ex . • Si a < −1 : x Fa′ (x) −∞ 0 Fa (x) • Si a > −1 : x Fa′ (x) −2 − 0 ց −∞ 0 + 4(1 + a)e−2 −2 + ր +∞ − ց 0 − +∞ + 4(1 + a)e−2 Fa (x) 0 ր −∞ +∞ ց 0 ր Exercice 3: Problème : Partie 1 EDHEC 1999 Page 3 Corrigé 1. a) Comme t → 1 est décroissante sur ]0, +∞[ on a : t 0<p6t6p+1 1 1 1 6 6 ⇒ p+1 t p Z p+1 Z p+1 Z p+1 1 1 1 ⇒ dt 6 dt 6 dt p+1 t p p p p Z p+1 1 1 ⇒ 6 dt p+1 t p car p 6 p + 1 b) Pour n = 1 l’égalité est bien vérifiée car u1 = 1 et pour n > 2, on somme l’inégalité de la question précédente pour p allant de 1 à n − 1 : n−1 X Z n n−1 n n X Z p+1 1 X X 1 1 1 1 6 dt ⇒ 6 dt ⇒ 6 ln(n) ⇒ un 6 ln(n) + 1 p + 1 t p t p 1 p=1 p=1 p p=2 p=2 2. Les fonctions x → x et x → ln(x) donc continues sur ]0; +∞[ donc ϕ1 est continue sur ]0, +∞[ comme produit de fonctions continues. En 0 : x (1 + ln (x)) = x + x ln (x) et comme lim x ln (x) = 0 alors lim ϕ1 (x) = 0 = ϕ1 (0) x→0+ x→0+ Donc ϕ1 est continue sur [0, +∞[= R+ 3. a) Montrons par récurrence que la propriété P(n) : ≪ ϕn est définie et continue sur R+ ≫ est vraie pour tout entier n non nul. • D’après la question 2. ϕ1 est définie et continue sur R+ donc P(1) est vraie. + • Soit n > Z 1 fixé. Supposons que P(n) est vraie. On sait donc que ϕn est continue sur R donc sur [0, x] pour tout x x > 0 et ϕn (t) dt est définie pour tout x > 0 0 De plus ϕn+1 est une primitive de ϕn donc elle est de classe C 1 et donc en particulier continue sur R+ . P(n + 1) est donc vraie. Donc ϕn est continue sur R+ pour tout entier n non nul. Z 0 ϕn−1 (t) dt = 0. De plus ϕ1 (0) = 0 et pour n > 2, ϕn (0) = 0 b) Montrons par récurrence que la propriété P(n) : ≪ il existe deux réels an et bn tels que ∀x ∈ R+∗ ϕn (x) = xn (an + bn ln(x)) ≫ est vraie pour tout entier n non nul. • On a ϕ1 (x) = x (1 + ln (x)) donc avec a1 = 1 et b1 = 1 on a bien ϕ1 (x) = x1 (a1 + b1 ln x) • Soit n > 1 fixé. Supposons que P(n) est vraie. On a donc ∀x ∈ R∗+ , ϕn (x) = xn (an + bn ln x) . Pour calculer ϕn+1 nous avons besoin d’effectuer une intégration par partie avec : u(t) = an + bn ln(t) v ′ (t) = tn v(t) = u′ (t) = bn t tn+1 n+1 On voit qu’il y a un problème en 0. Si x > 0 on pose 0 < a < x : x Z x tn+1 bn tn+1 (an + bn ln(t)) − × dt n+1 n+1 a t a a x an bn an bn bn tn+1 n+1 n+1 =x + ln(x) − a + ln(a) − n+1 n+1 n+1 n+1 (n + 1)2 a an bn an+1 bn an bn bn xn+1 = xn+1 + + ln(x) − an+1 + ln(a) − n+1 n+1 n+1 n+1 (n + 1)2 (n + 1)2 an bn an bn bn bn an+1 = xn+1 + − ln(x) − an+1 + ln(a) + 2 n + 1 (n + 1) n+1 n+1 n+1 (n + 1)2 an bn bn an+1 Or on a lim+ − an+1 + ln(a) + = 0 donc n+1 n+1 (n + 1)2 a→0 bn bn an + − ln(x) ϕn+1 (x) = xn+1 n + 1 (n + 1)2 n+1 Z EDHEC 1999 x ϕn (t) dt = Page 4 Corrigé an bn bn et bn+1 = − alors P(n + 1) est bien vraie. 2 n + 1 (n + 1) n+1 Grâce au principe de récurrence on a bien montré que ∀x ∈ R+∗ ϕn (x) = xn (an + bn ln(x)) et on a an+1 = bn bn an et bn+1 = − . n + 1 (n + 1)2 n+1 4. Pour calculer la valeur suivante an+1 on a besoin des valeurs précédentes an et bn . Par contre pour bn+1 on n’a besoin que de bn et pas de an . Dans le programme, on mettra donc d’abord à jour an+1 et ensuite bn+1 On calcule les termes suivants d’indice 2 à partir de ceux d’indice 1 jusqu’à ceux d’indice n à partir de ceux d’indice n − 1 (d’où le : for i:=1 to n-1 ) Program suite; var a,b:real;n,i:integer; begin writeln(’n?’); readln(n); a:=1;b:=1; for i:=1 to n-1 do begin a:=a/(i+1)-b/sqr(i+1); b:=b/i+1; end; writeln(a,b); end. Donc si on pose an+1 = 5. On montre facilement par récurrence que bn = 1/n! 6. a) Montrons par récurrence que la propriété P(n) : cn = 2 − un est vraie pour tout entier n non nul. – Pour n = 1 on a c1 = 1!a1 = 1 et u1 = 1 donc c1 = 2 − u1 . P(1) est bien vraie. – Soit n > 0 fixé. Supposons P(n) vraie. Alors : # " bn an − cn+1 = (n + 1)!an+1 = (n + 1)! n + 1 (n + 1)2 = n!an − (n + 1) n! 2 (n + 1) n! = cn − 1 n+1 n X 1 1 1 = 2 − un − =2− − n+1 p n + 1 p=1 = 2 − un+1 Donc P(n + 1) est alors vraie. Grâce au principe de récurrence on a montré que pour tout entier n > 1 on a bien cn = 2 − un . b) Comme un 6 1 + ln (n) alors cn = 2 − un > 1 − ln (n) donc cn > −1 − ln (n) 1 1 1 De plus comme cn+1 −cn = un −un+1 = − la suite (cn est décroissante donc pour n > 2, cn 6 c2 = 2−1− = n+1 2 2 et donc cn 6 1 + ln(n). On a donc −1 − ln(n) 6 cn 6 1 + ln(n) donc |cn | 6 1 + ln(n). 1 + ln (n) c) On a donc pour tout entier n > 2 : |n!an | 6 1 + ln (n) et donc |an | 6 n! Et comme ln (n) = o(n) alors ln(n) = o(n!) et donc on a par encadrement lim an = 0. n→+∞ d) On sait que pour n > 2, ln(n) 6 n − 1 donc |an | 6 1/ (n − 1)! X 1 La série est convergente (série exponentielle) donc par comparaison de séries à termes positifs, la série (n − 1)! X |an | est convergente et donc la série de terme général an est absolument convergente. Partie 2 1. a) Puisque la relation précédente est valable pour tout x > 0, elle est vraie en particulier pour x = 1 donc a + b = 0. b) En divisant l’expression (*) par x2 ln (x) 6= 0 (puisque x > 1) on obtient ∀x > 1, b c a + + + d = 0. x ln (x) ln (x) x Et en prenant la limite de cette quantité en +∞ on trouve d = 0. EDHEC 1999 Page 5 Corrigé a ln (x) +b+c = 0 si x ∈ R+∗ . x x Et la limite quand x → +∞ nous donne b = 0, car ln(x) = o(x) en +∞. c) Puisque d = 0 en divisant (*) par x2 6= 0 on trouve d) D’où comme a + b = 0 on a alors a = 0. On a donc a = b = d = 0. (*) devient donc cx ln(x) = 0 et pour x = e on en déduit que c × e = 0 donc c = 0. Finalement on a a = b = c = d = 0. 2. a) Pour tout réels a, b, c et d , si ae1 + be2 + ce3 + de4 = 0 alors la fonction est nulle, donc pour tout réel x > 0 on a (*) et donc a = b = c = d = 0 Donc (e1 , e2 , e3 , e4 ) est une famille libre. b) Comme elle est génératrice de E, c’en est donc une base. 3. a) Soient f1 et f2 deux fonctions de E et α et β deux réels. On a pour tout réel x ∈ R+∗ : ′ u (αf1 + βf2 ) (x) = x (αf1 + βf2 ) (x) = x (αf1′ (x) + βf2′ (x)) = αxf1′ (x) + βxf2′ (x) = αu (f1 ) (x) + βu (f2 ) (x) donc u (αf1 + βf2 ) = αu (f1 ) + βu (f2 ) Donc u est une application linéaire. b) Pour tout x > 0 on a : – u (e1 ) (x) = x donc u (e1 ) = e1 – u (e2 ) (x) = x2x = 2x2 donc u (e2 ) = 2e2 – u (e3 ) (x) = x (ln (x) + 1) = x ln (x) + x donc u (e3 ) = e1 + e3 – u (e4 ) (x) = x (2x ln (x) + x) = 2x2 ln (x) + x2 donc u (e4 ) = 2e4 + e2 c) Il reste dans cette question à montrer que si f ∈ E alors u(f ) ∈ E. Soit f une fonction de E. Alors on peut écrire f = ae1 + be2 + ce3 + de4 où a, b, c et d sont des réels. On a donc : u (ae1 + be2 + ce3 + de4 ) = au (e1 ) + bu (e2 ) + cu (e3 ) + du (e4 ) = (a + c) e1 + (2b + d) e2 + ce3 + 2de4 ∈ E Donc u est une application linéaire de E dans 1 0 1 0 2 0 4. a) D’après la question 3. b) on a A = 0 0 1 0 0 0 E donc un endomorphisme de E. 0 1 0 2 b) La matrice A étant triangulaire à termes non nuls sur la diagonale, elle est inversible et u est donc bijective donc c’est un automorphisme de E. EDHEC 1999 Page 6 Corrigé