Georges-Braque-résu..

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Georges-Braque-résu..
Georges Braque (1882-1963) par Dominique Dupuis-Labbé
MAN RAY-Georges Braque-1922-épreuve gélatino-argentique-Paris, MNAM Cette rétrospective a lieu 50 ans après sa disparition et 40 ans
après l’exposition du Musée de l’Orangerie. Braque est né au Havre dans une famille d’amateurs, son père étant associé au Cercle d’Art moderne. «
Braque le patron » pour Paulhan, fut une référence pour les artistes de la seconde moitié du XXè siècle.
Braque Fauve : il ne fait pas parti des initiateurs (Matisse, Derain, Vlaminck), mais un an après le salon d’automne de 1905, il élabore une œuvre
magnifiant la couleur, dans une vision maitrisée.
Le Port de l'Estaque-automne 1906-60,5x73-Copenhague, Statens Museum for Kunst Jamais Braque ne néglige une composition qui lui vient
de Cézanne (à la différence d’un Matisse tout à l’exaltation de la couleur). On retrouve ainsi les 4 zones : Terre, eau, zone urbaine géométrisée, ciel.
L'Estaque-automne 1906-50x60-Paris, MNAM sur le premier plan bien délimité, il place sa signature comme un élément plastique. L’eau est
figée, mais les reflets en touche morcelée du ciel traité en pastille animent l’ensemble. Il a regardé les port de Cézanne et Derain, il construit en
fortes lignes verticales, horizontale, diagonale. Aucun détail n’est laissé à l’improvisation. Il prend le temps d’analyser la production de ses
prédécesseurs avec leurs extravagances. L'Estaque-octobre 1906-60x73,5-Paris, MNAM Braque abandonne le bord de mer et les reflet pour se poser la question de l’inscription des
personnages dans le paysage. Il use des couleurs arbitraires.
Paysage à l'Estaque-1906-1907-50,8x60,3-New Orleans Museum of Art peut être le :moins construit, le plus matissien. Il abandonne le
cerne pour la flamboyance de la couleur. Il travaille ainsi durant une année, passant par toutes les phases du Fauvisme (phase néo-impressionniste en
1904, quand matisse est à st Tropez avec Signac, 1905 quand Matisse et Derain découvre l’œuvre de Gauguin à travers Daniel de Montfreid et la
couleur posée en aplat). Aurait-il une indigestion de la couleur ?
La Petite baie de la Ciotat-juin 1907-36x48-Paris, MNAM c’est le dernier témoignage de l’extase solaire. Il a la volonté de marcher dans les
pas de Cézanne. Il avait vendu à Sydney Janis, marchand d’art américain cette toile qu’il lui rachètera dans les années 50, la jugeant certainement
comme importante. Elle est très lumineuse avec l’arbre à peine esquissé, une ligne d’horizon entre ciel et mer, des tesselles de mosaïques pour
construire la mer. Cette lumière vient de la toile même qu’il ne recouvre pas. Il y a un jeu de rapport de couleur entre elles et aussi avec le blanc de la
toile, laissant ainsi apparaitre le matériau.
Braque vers le Cubisme Il s’éloigne du fauvisme pour revenir vers Cézanne ( en 1907 a lieu la Rétrospective Cézanne, un an après sa mort )
Femme nue-1907-55,5x46,5-Paris, MNAM elle n’est pas présentée au Salon des Indépendants (20 mars-30 avril) où il ne présente que des
paysages fauves. Mais si elle porte des traces d’un intérêt pour le fauvisme, il y a aussi quelque chose de nouveau. Il n’a pas encore vu le grand
tableau de Picasso, c’est une œuvre intermédiaire. Il commence a y avoir des distorsions dans la construction du corps et de la chaise. La partie
supérieure du corps (nuque et épaule) se géométrise. C’est le choc ! il a dû voir entre temps les Demoiselles d’Avignon. Il a 25 ans. On ne connait
pas la date de rencontre Picasso Braque, c’était au printemps 1907, lorsque Picasso est plongé dans les études préparatoires. Braque n’aurait pas
pénétré dans l’atelier du Bateau Lavoir avant l’automne, quand Apollinaire l’emmène. La réaction de Braque est violente. Braque se serait même
exclamé: « Ta peinture, c'est comme si tu voulais nous faire manger de l'étoupe ou boire du pétrole pour cracher du feu! ». Il est horrifié et ne peut les ignorer.
Grand nu-hiver 1907-juin 1908-140x100-Paris MNAM il va travailler sur une grande composition à Trois femmes très picassienne, mais le
tableau est perdu ou détruit… le grand nu doit être une des figures isolée de cette œuvre. Il l’achève fin 1908 quand il revient de l’Estaque. Il a
approfondi les leçons cézanniennes (baigneuse dans la nature, dans les tons similaires) et tenu compte des avancées de Picasso (schématisation du
visage). Il n’est pas influencé directement par l’art africain mais par l’analyse faite par Picasso. L’apparence, la transformation du corps (les deux
fesses sur la même jambe) tiennent de la métamorphose picassienne.
Le Viaduc de l'Estaque-1907-65,1x80,6-Minneapolis Institute of Arts Alors que Picasso durant l’année 1908 travaille sur le cubisme primitif
issu de la persistance de l’art africain, braque va sur les lieux de Cézanne et continue à travailler à la manière de, tout en géométrisant les paysages.
Viaduc à l'Estaque-été 1908-73x60-CP C’est un compromis plastique entre la géométrisation des maisons du 2e plan, du viaduc basculant la
composition et de la palette fauve. Il pense et peint en même temps, jamais l’urgence de la peinture. A l’automne 1907, il ne peut complètement
rejeter le Fauvisme pour la géométrisation. Mais il compose à la Cézanne (arbre en rideau de scène au 1er plan, point de vue en hauteur)
Viaduc à l'Estaque-début 1908-72,5x59-Paris MNAM c’est de mémoire qu’il réalise ce tableau. La première œuvre très cézannienne de
Braque. Il adopte la palette ocre et vert et reprend la touche nerveuse (suggérant peut-être le vent pour Cézanne), organisant géométriquement la
composition (Cézanne au Jas de Bouffan) et surtout, il utilise le passage cézanien, c’est-à-dire l’interruption de la ligne de contour. Au fur et à
mesure il va dépouiller les maisons de leurs caractéristiques (ni porte, ni cheminée), elles deviennent des cubes.
été 1908-73x59,5- Maisons à l'Estaque-Berne, Kunstmuseum Sévérité apparente de la géométrisation. Il a métamorphosé les maisons
Maisons à l'Estaque-été 1908-40,5x32,5-Villeneuve-d'Ascq, LaM Il réalise une série de maison à l’Estaque en 1908.
Instruments de musique-automne 1908-50x61-CP il se rapproche au plus près du motif, interrompant la ligne de contour (il commence à
décaler même ces lignes). La vision de la nature est autre, non correcte. Il concentre son attention sur la partie centrale avec des distorsions. Du 9
au 28 novembre 1908, il expose chez Daniel-Henry Kahnweiler et Louis Vauxelles, critique au Gil Blas, écrit « M. Braque est un jeune homme fort
audacieux... Il méprise la forme, réduit tout, sites et figures et maisons, à des schémas géométriques, à des cubes…». L’appellation Cubisme est née.
La cordée cubiste Braque et Picasso vont travailler en collaboration très étroite, dans une symbiose profonde jusqu’3 aout 1914. L’aventure
commence alors. Le thème de la nature morte fait irruption et sert de fil conducteur à Braque. Entre 1909 et 1914, Braque et Picasso mènent en
plusieurs étapes une véritable révolution esthétique. L’éclatement de la forme homogène entraîne l’annulation de la perspective traditionnelle. La
couleur, trop anecdotique, est réduite à des camaïeux de gris-beige. Les formes émiettées en facettes se dissolvent dans le continuum spatial. La
présence des sujets est seulement suggérée par l’orientation des plans et de leurs arêtes et résumée par des signes analogiques.
Guitare et compotier-hiver printemps 1909-75x60-Berne, Kunstmuseum L’instrument de musique est important (Braque était musicien). La
plastique de l’instrument, son volume rentrait dans le domaine de la Nature Morte, et on peut l’animer en le touchant. Il est au plus près de l’objet
(comme Matisse de ses modèles)
Piano et mandore-hiver 1909-1910-91,8x42,9-New York, Guggenheim Museum Après la période du cubisme cézanien (1909-1910), on entre
dans la période du Cubisme analytique (1910-1911). La forme a éclaté comme si elle était pensée au microscope. Ce n’est pas de l’abstraction mais
une analyse au plus près de la réalité, d’un monde tel qu’on le sait et non tel qu’on le voit.
Broc et violon-1909- 1910-117x73-Bâle, Kunstmuseum le Cubisme est une rupture avec la représentation traditionnelle, avec l’illusionnisme
spatial sans les clairs obscurs. En 11909, la rupture est consommée. Le violon est reconnaissable comme le broc au-dessus de lui (orthodoxie
cubiste), mais on voit également en haut un clou et son ombre. Il oppose les deux systèmes.
Nature morte à la bouteille-début 1911-55x46-Paris, Musée Picasso (ayant appartenu à Picasso) ; on note la composition pyramidale.
Homme à la guitare-été 1911-116,2x80,9-New York, The Metropolitan Museum of Art la couleur se réduit, elle rejetée au profit du camaïeu
des tons brun, ocre, vert, gris bleu. Il centre la composition (construction pyramidale) pour mieux distribuer la nature morte et utilise le subterfuge
du guéridon (motif qu’il utilisera dans les années 30).
Le Guéridon-automne 1911-116,5x81,5- Paris, MNAM A la fin de l’année 1911, Braque et Picasso entrent dans la phase du cubisme
hermétique. C’est très difficile à lire par la multiplication des facettes, les camaïeux, les passages cézanniens. Il y a un éclatement de la forme et de la
surface. Braque comprend qu’il ne faut pas autant s’éloigner et revenir à la réalité.
Le Portugais-automne 1911-début 1912-117x81-Bâle, Kunstmuseum intègre des chiffres au pochoir. Il crée 3 espaces et cela sans recours à la
perspective traditionnelle. Le spectateur voit la vitre sur laquelle sont inscrits les mots et derrière l’espace du Portugais avec sa guitare. On
commence ici à se poser la question de la réintroduction de la réalité.
PICASSO-Nature morte à la chaise cannée-printemps 1912-27x35-Paris, musée Picasso Au printemps, Picasso introduit un morceau de
toile cirée, à décor illusionniste
Compotier, bouteille et verre-Août 1912-60x73-Paris, Musée national d'art moderne Braque ajoute du sable, du verre pilé, de la limaille de fer
et de la terre. La toile comporte des creux et des reliefs, générant des zones d’ombre et lumière. Ce qu’ils avaient abandonné !!!
Compotier et verre-début septembre 1912-62x44,5-New York, The Leonard Lauder Trust, puis The Metropolitan Museum of Art
Femme à la guitare-automne 1913-huile et fusain sur toile-130x73-Paris, MNAM les premiers papiers collés du XXè siècle. Braque achète
du papier peint qui imite de bois. La production contemporaine ou postérieure aux papiers collés, en intègre les acquis et fait évoluer le cubisme vers
une forme plus lisible, qualifiée de « synthétique ». La grille orthogonale des plans élargis est toujours présente mais elle laisse apparaître des aplats
sombres ou travaillés en faux bois qui imitent les papiers collés, introduisent des matières sablées, des courbes et des détails figuratifs.
L'Homme à la guitare-printemps 1914-130x72,5-Paris, MNAM on retrouve le faux bois, amis c’est un papier collé qui imite le papier
peint… la mise en abyme est vertigineuse. 7 ans d’investigation. Et il revient dans la tradition picturale. Autour d’eux il y a Matisse qui fait ses
recherches sur le système décoratif et retient l’attention de Braque. Ce dernier va ainsi introduire des mouchetis. La réintroduction du décoratif pose
la question du rapport réalité/peinture. Cette conversation permanente entre Braque et Picasso va s’interrompre avec la guerre. Braque est mobilisé
et blessé à la tête (et trépané). Il ne revient à la peinture qu’en1917. Picasso a évolué vers un classicisme. Braque va s’appuyer sur les acquis du
cubisme synthétique. (Très personnel, le langage de Juan Gris fait en outre preuve d’un grand souci de rigueur plastique. « Cézanne d’une bouteille fait
un cylindre : moi, je pars du cylindre pour créer un individu d’un type spécial, d’un cylindre je fais une bouteille ».)
Retour à la peinture après la guerre : Mobilisé en 1914, grièvement blessé en 1915, Braque revient à la peinture en 1917, avec des natures mortes
et des figures conçues comme des bas-reliefs plats et vivement colorés.
La Joueuse de mandoline-1917-92x65-Villeneuve d'Ascq, LaM Lille la fragmentation est moins poussée, la lisibilité meilleure.
La Musicienne-1917-1918-221,4x112,8-Bâle, Kunstmuseum c’est le grand retour à la couleur en larges plans et aplats. Le noir apparait.
Nus et Canéphores Au Salon d’automne de 1922, Braque surprend en exposant les Canéphores. Bien que rapprochées des Nymphes de la fontaine
des Innocents de Jean Goujon, emblématiques du classicisme français, ces figures s’inscrivent encore, par leurs proportions et leurs couleurs anti académiques, dans la continuité du dernier cubisme. Elles incarnent la complexité du retour à l’ordre et au figuratif effectué par Braque, épris de
Corot et de Chardin, dans les années vingt.
Femme à la mandoline, étude d'après Corot-1922-1923-41x33-Paris MNAM Comme la plupart des artistes de sa génération et comme les
mouvements d’Avant-garde, les protagonistes du fauvisme et du Cubisme éprouvent le besoin de souffler et de réinterroger la tradition. Picasso se
tourne vers l’Antiquité et Braque vers Chardin et Corot (qui au salon de 24 est présent avec 24 œuvres)
Canéphore-1922-180,5x73-Paris, MNAM & Canéphore-1922-180,5x73-Paris, MNAM
Grandes et verticales, fortement ancrés dans la tradition, elles sont porteuses de corbeilles. Il surprend le monde de l’art. on y voit un rapport avec
les nymphe de Goujon (Fontaine des Innocents Paris). Mais il abandonne la figure pour sa vraie recherche, la nature morte.
Natures mortes Les séries de natures mortes des années vingt prolongent le cubisme synthétique en reprenant le principe de compositions
marquetées en aplats positif /négatif et étirées dans des formats allongés ou redressés en hauteur. Souvent centrées sur le motif du compotier cher à
Cézanne, elles marient harmonieusement forme, couleur et matière. Comparées à des variations musicales, elles réunissent instruments et partitions,
évoquent des noms de musiciens et de compositions que Braque, en musicien averti, aimait écouter ou interpréter.
Café-Bar-1919-160x82-Bâle-Kunstmuseum le grand retour est permis grâce à ces grands tableaux aux motifs cubisants, solides, exposés à
l’Effort moderne (la galerie de Léonce Rosenberg).
Fruits sur une nappe et compotier-1919-130,5x75-Paris, musée national d'art moderne la couleur apparait et le noir se développe à la fin des
années 10 début des années 20. Le faux marbre de la table, sert de support à cette nature morte cézanienne. Le système du cubisme n’est pas
abandonné mais il va perdurer avec…
La Table ronde-1929-145,7x113,7-Washington, The Phillips Collection « c’est justement le rapport de ces objets entre eux et de l’objet avec « l’entredeux » qui constitue le sujet… »
Le Guéridon (Nature morte au guéridon)-1928-179,7x73-New York, MoMA & Le Guéridon rouge-1939-1952-180x73-Paris, MNAM
La couleur revient de façon magistrale accompagnée de mélange de sable donnant une impression tavelée à la composition. Braque est un admirable
coloriste, un homme de nuances de couleurs.
Natures mortes. Intérieurs et figures Fidèle à sa science des rapports entre formes et couleurs, Braque s’ouvre dans les années trente à diverses
sources d’inspiration. Ses natures mortes où formes, couleurs et lumière sont en osmose, deviennent plus décoratives. Leurs compositions sont
rythmées par des arabesques riches de métamorphoses. Elles concilient biomorphisme et stylisation décorative. La série des figures dans un
intérieur, également saturées de signes ornementaux, est centrée sur des silhouettes noires, dépersonnalisées, qui descendent des figures noires des
vases grecs. Ce sont les muses de la poésie et de la musique qui hantent l’univers spirituel de Braque et lui donnent son incomparable sensibilité.
Le Duo-1937-131x162,5-Paris, MNAM il y a une recherche de rythme, d’ombre te de lumière, de longues verticales qui scandent l’espace.
Femme au chevalet-1936-92,1x92,2-Lyon mba même principe. Braque ouvre son monde, son espace à la figure (pour peu de temps)
Le Salon-1944-120,5x150,5-Paris, MNAM plus grave, mais en apparence. Braque est le claustrophile… mais il ouvre ses compositions…
Les Billards 1944-1949 Les Billards de Braque récupèrent avec brio l’espace visuel cubiste et ses jeux homothétiques entre formes, signes et
couleurs. Vertige d’espaces vides de toute présence humaine mais vivants de la présence des matières tactiles, mouvantes, celles du Parti pris des choses
de Francis Ponge, mues par des forces irrationnelles, comme le hasard qui fait rouler les boules de billard. Sur le dernier tableau du cycle, le
monumental Billard du Musée de Caracas, la table de jeu déploie ses grandes ailes de papillon pour prendre son envol, comme les oiseaux qui
tapissent le fond.
Le Billard-1944-huile sur toile-130,5X195,5-Paris, MNAM & Le Billard sous le lustre-1944-1945-50x62-CP
Les ateliers 1949-1956 Si le billard est un thème nouveau, l’atelier est vraiment traditionnel, il ouvre sa porte sur le lieu de la création, de
confrontation avec la toile. Un lieu de désordre apparent où surgit l’oiseau. L’oiseau est essentiellement un fait pictural, une idée d’oiseau.
Atelier II-1949-131x162,5-Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen - Atelier V-147x176,5-New York, The Museum of
Modern Art & Atelier VIII-132,1x196,9-Oviedo, Fondation Masaveu
Les Oiseaux 1954-1962 Les peintures présentées attestent de l’importance du thème, emblématique et archétypal, dans l’œuvre ultime de Braque
mais aussi de la vitalité d’un artiste ouvert jusqu’au bout à la nouveauté. Épurés en signes et en idéogrammes propulsés dans des espaces
magnétiques ou en pictogrammes flottant en harmonie avec les planètes, les oiseaux noirs finissent en formes puissantes et inquiétantes.
Le Nid dans le feuillage-1958-114x132-Paris, collection Isabelle Maeght - Les Oiseaux-1954-1962-huile sur papier marouflé sur toile73x92-Belfort, musées de Belfort. D’abord traité de façon figurative et matiériste, le motif devient de plus en abstrait.
A tire-d'aile-1956-1961-huile et Sable-114x170,5-Paris, musée national d'art moderne Braque a cru bon de s’expliquer sur la présence de ce
petit oiseau blanc incisé dans la peau du grand oiseau noir. “ Je me suis donc décidé à créer une rupture en peignant dans le bas gauche du tableau un autre oiseau
délimité dans une sorte de cadre rectangulaire blanc, le tout posé là comme une estampille, un timbre même. En créant la contradiction, et non le désaccord, tout le tableau vit
d’une manière plus insolite. Il faut parfois, de ces effets de surprise. Ça empêche la routine de s’installer. ”

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