Du 6 novembre au 24 novembre - snes

Transcription

Du 6 novembre au 24 novembre - snes
Supplément à L’Ecole n°212,
du 30 octobre 2006,
L’Ecole supplément au n°212, du 27 octobre 2006, Journal du SNUipp Paris-FSU, CPPAP n°0510 S 07539, ISSN n° 12410233,
Directeur de publication : N. Wallet, Prix : 1E. Imprimé par nos soins. Dispensé de timbrage. Ce bulletin vous a été envoyé grâce
au fichier informatique du SNUipp (ou des syndicats de la FSU). Conformément à la loi du 08/01/78, vous pouvez avoir accès ou
faire effacer les informations vous concernant en vous adressant par écrit au SNUipp Paris.
hômage des jeunes et ségrégation urbaine, 35
heures, pouvoir d’achat, carte scolaire,
enseignement supérieur…, occupent pour une
large part l’espace des débats préparatoires à
l’élection présidentielle mais on est loin de la prise en
compte réelle des analyses et des propositions que porte
notre syndicalisme.
Dans le même temps, le
gouvernement poursuit une politique désastreuse.
L’horizon s’assombrit encore pour les sans papiers avec
la multiplication des arrêtés de reconduite à la frontière et
les arrestations d’élèves majeurs. Le gouvernement
passe en force sur de nombreux sujets : privatisation de
Gaz de France que le Sénat vient d’adopter, projet de loi
« sur la prévention de la délinquance qui devrait être
présenté à la mi-novembre. Le projet de loi sur la
«modernisation de la fonction publique » en cours de
préparation est aussi lourd de dangers.
Dans l’éducation, de Robien poursuit la mise en œuvre de
la loi Fillon et l’accompagne des nouvelles suppressions
massives d’emploi. De la lecture à l’école élémentaire au
temps de travail des enseignants du second degré, il
organise une campagne de dénigrement des personnels.
C
P
our d’autres choix, la FSU et ses syndicats
assument leurs responsabilités pour mobiliser
les personnels et peser dans le débat d’opinion.
Plusieurs
initiatives
(pétition
contre
l’autoritarisme de Robien, pétition sur les salaires …) sont
en cours. Elles doivent s’amplifier en novembre. Notre
objectif est de construire des actions unitaires d’ampleur.
Du 6 novembre
au 24 novembre
On vote pour la FSU
Se reporter page 3 et à
POUR supplément au n°114
Sur l’agenda
18 novembre :
Manifestation unitaire
Pour le retrait du projet de loi sur
la prévention de la délinquance
2 décembre :
Etats généraux de la jeunesse
14-15 décembre
Naissance de la FSU
1984-1996
Colloque organisé par l’institut de
recherches de la FSU
Sommaire
Nous engageons aussi la préparation de notre congrès
fédéral. C’est l’affaire de tous les adhérent-e-s qui sont
appelés du 6 novembre au 24 novembre à débattre du
rapport d’activité, choisir l’orientation de notre fédération
pour les trois années à venir. Par son vote, à chacun et à
chacune de contribuer à la vie démocratique de la FSU.
Edito p 1
Autoritarisme de Robien p 2
On vote pour la FSU p 3
Expression des courants de pensée p 4-6
Dans l’actualité p 7
Elections professionnelles p 8
Nicole SERGENT secrétaire départementale
1
Autoritarisme de Robien : riposte unitaire
Depuis septembre, de Robien multiplie les déclarations d’autoritarisme contre les personnels. Au mépris de la réalité
des pratiques et de l’état de la recherche, au mépris même des programmes qu’il a portant signés, le ministre prétend
imposer sa conception de la lecture et mène une dangereuse campagne de dénigrement des enseignants. Il manie les
sanctions contre ceux qui osent exprimer leur désaccord : exclusion d’un formateur en IUFM, procédure disciplinaire
contre un inspecteur… Pourtant, même les scientifiques dont il se réclamait se sont désolidarisés de lui ! (cf. appel de
20 chercheurs, consultable sur http://75.snuipp.fr/actu24.html )
Dans le premier degré, tout particulièrement à l’initiative du SNUipp, les réactions sont à la hauteur de ces attaques.
Un appel de chercheurs à l’initiative du SNEsup et cosigné par les responsables des différents syndicats de la FSU, est
en cours de signature. Voir ci- dessous.
L’intersyndicale FSU, SNES, SNEP, SNUipp, SNPIEN, SNESup, SGEN-CFDT, SE-UNSA, UNSA-Éducation, SI.ENUNSA, SNPDEN, SUP-RECHERCHE, FERC-CGT,UNSEN-CGT a décidé de prolonger la protestation en organisant
une action d’ampleur dont les formes devraient être arrêtées dès la rentrée de congés de Toussaint. Il s’agit de
rassembler l'ensemble des personnels, premier et second degré pour alerter l'opinion publique sur la démagogie du
ministre à l'heure où celui-ci tente de monter l'opinion contre les enseignants
APPEL CONTRE L’AUTORITARISME DU MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE
ET POUR LA DEFENSE DES LIBERTES UNIVERSITAIRES
Nous, acteurs de l’éducation, de l’enseignement, de la recherche, de la culture, nous parents d’élèves, sommes indignés par
l’agression du ministre de l’Education Nationale qui vise tant les enseignants et les chercheurs dans leur travail que les élèves
dans leurs apprentissages.
Nous condamnons les propos insultants tenus à l’encontre de Roland Goigoux, professeur des universités, affecté à l’IUFM
d’Auvergne et son éviction de l’École Supérieure de l’Éducation Nationale.
Nous ne pouvons admettre l’autoritarisme du Ministre qui va jusqu’à menacer les enseignants du premier degré d’une enquête et
de sanctions au cas où ils ne se conformeraient pas à la méthode imposée, et à intenter des poursuites disciplinaires contre un
inspecteur. Nous sommes scandalisés par le détournement ou la caricature de travaux de chercheurs.
Qui plus est, nous rappelons que l’Arrêté du 24 Mars 2006 modifiant les programmes de l’école élémentaire de 2002 publié sous
l’autorité du Ministre demande aux enseignants d’utiliser deux types d’approche : celle de la lecture et de l’écriture de mots entiers
et celle de l’analyse de mots entiers « en unités plus petites…synthèse à partir de leurs constituants, de syllabes, de mots réels ou
inventés ». La complémentarité de ces deux voies de l’apprentissage de la lecture fait consensus depuis des années dans la
communauté universitaire. C’est ce chemin qu’empruntent de très nombreux chercheurs, enseignants et inspecteurs. L’attitude du
Ministre tend à opposer parents et enseignants sur l’apprentissage de la lecture, alors qu’il faudrait encourager la coopération et le
dialogue parents - enseignants dans l’intérêt des élèves.
L’intervention du Ministre de l’Education Nationale dans le champ scientifique, caricaturant des résultats complexes à des fins
simplistes, est inadmissible. Elle menace les libertés académiques et intellectuelles inhérentes aux métiers d’enseignant chercheur
et de chercheur. C’est une remise en cause profonde à la fois du métier d’enseignant comme métier de conception et d’une
formation à ce métier irriguée par la recherche permettant une réflexion critique. Cela réduit le rôle des inspecteurs à celui d’un
contremaître chargé de surveiller l’exécution des tâches alors que leur autorité est fondée sur leur rayonnement intellectuel et leur
capacité à éclairer les choix pédagogiques des enseignants. Cette intervention dogmatique met en cause la qualité de
l’enseignement dispensé aux élèves et met en péril leur capacité à maîtriser la lecture et le langage.
La formation des cadres de l’éducation nationale comme celle des enseignants doit être au carrefour des avancées de la
recherche, des pratiques pédagogiques et des textes officiels. L’intervention des universitaires qui travaillent sur ces questions est
garante de la qualité de la formation et de la liaison de cette formation avec la recherche.
Pour ces raisons, nous demandons au Ministre de l’Education Nationale de :
Cesser dans l’intérêt des élèves ses interventions arbitraires sur les contenus et méthodes d’apprentissage, ses
interprétations abusives de travaux de recherche, ainsi que ses menaces de poursuites contre enseignants et inspecteurs.
-
Rétablir Roland Goigoux dans son enseignement à l’Ecole Supérieure de l’Education Nationale.
http://www.snesup.fr
2
Ensemble, préparons le congrès national de la FSU
Notre fédération tient son 5ème congrès national. Il se déroulera du 29 janvier au 2 février 2007 à Marseille. Sa
préparation s’engage dès la rentrée des congés d’automne par le choix des orientations pour les années à
venir et un vote sur le rapport national d’activité.
Dans tous nos établissements et services, les syndiqué(e)s sont invité(e)s à organiser la discussion et à
apporter leur contribution pour engager la préparation du congrès départemental préparatoire au congrès
national.
Un débat autour de 4 thèmes
Le vote des adhérents
- "Education, formation, recherche: enjeux d'avenir"
- Les services publics et leurs agents
- Pour des alternatives économiques et sociales
- Quel syndicalisme, quelle Fsu pour demain ?
« POUR » va publier prochainement les textes
préparatoires.
Dès le 6 novembre, la préparation du congrès s'ouvre par
l'expression de tous les adhérent- e-s de la FSU.
- le vote fédéral national
Le supplément à « POUR » n°114 que vous avez reçu courant
octobre contient tous les éléments sur lesquels les adhérents de la
fédération vont se prononcer par un vote individuel à bulletin
secret: le rapport d'activité qui fait le bilan des trois dernières
années et les textes et listes d'orientation. Le vote d'orientation
fédéral national déterminera la composition des instances de la
fédération.
- le vote fédéral départemental
A cette occasion, notre section départementale FSU-Paris
renouvelle son comité délibératif départemental par un vote
départemental d'orientation. Ce bulletin contient donc les listes et
déclarations d'orientation. Vous trouverez ci-après les modalités
de vote.
Du 6 novembre au 24 novembre 2006 ,
votons pour la FSU
Modalités de vote
Vous êtes adhérent des syndicats suivants:
ä EPA,
SNAC, SNASUB, SNCS, SNE, SNEPAP, SNESUP, SNETAP, SNICS, SNPES-PJJ, SNPI, SNUASFP, SNUEP, SNUPAP, SNUPDEN, SYGMA,
Le vote fédéral national est organisé par votre syndicat national qui vous fait connaître les modalités et vous fait
parvenir le matériel de vote
Le vote fédéral départemental est pris en charge par la section départementale.
Vous avez à émettre un vote pour l’élection du CDFD de la FSU Paris en choisissant l’une des 3 orientations (3listes en
présence)
Vous utilisez le matériel de vote contenu dans cet envoi (1) et vous faites parvenir votre vote par voie postale
au plus tard le vendredi 24 novembre.
ä SNUipp
Le vote fédéral national et le vote fédéral départemental sont organisés par la section parisienne du SNUipp
- un vote sur le rapport national d’activité et un vote pour choisir une orientation fédérale nationale (5 listes en présence)
- un vote pour l’élection du CDFD de la FSU Paris en choisissant l’une des 3 orientations (3 listes en présence)
Vous utilisez le matériel de vote contenu dans cet envoi (1) et vous faites parvenir votre vote par voie postale
au plus tard le vendredi 24 novembre.
ä SNES,
SNEP et UNATOS
Les votes sont organisés par la section académique de votre syndicat national qui vous fait connaître les modalités de
vote
(1) Matériel de vote : un bulletin de vote ; enveloppe bulle et enveloppe T
3
Textes d’orientation : Unité et Action CDFD-FSU Paris
Liste à l’initiative
d’ Unité et Action
Pour un syndicalisme actif, unitaire et pluraliste
Pour une FSU représentative, démocratique, ouverte
ABRIOU Didier, Snep
AGOGUE Nathalie, Snuipp
AGUIRRE Philippe, Unatos
ANANOU Thierry, Snes,sga,cdfd
AURIGNY Jacques, Snasub,cdfd,cdfn
BARBACCI-LAMOTTE Christine, Snes
BECKER Alain, Snep
BOURLAUD Alain, Snasub
BREMESSE Guy, Snuipp
BROUWER Klarisse, Snes
CALLAC Pascal, Snes, cdfd
CAMUS Michèle, Snes
CASSIAUX Daniel, Snes, cdfd
CHARBONNEAU Philippe, Snes,cdfd
CHITTERAY Marie-Claire, Snuipp
Loi Fillon, budget, défense des services
publics, pouvoir d’achat, défense des
solidarités et des droits, CPE,…, sur ces
nombreux terrains, notre section
départementale a rassemblé avec succès
les personnels parisiens dans l’action. En
confortant la représentativité de la FSU et
de ses syndicats à Paris, ils ont marqué
leur confiance dans notre syndicalisme.
C’est dans cette voie qu’Unité et Action
souhaite poursuivre pour un fédéralisme
renforcé soucieux de combattre les
politiques de régression, d’avancer en
toute indépendance des propositions
alternatives et de construire les
convergences pour les faire aboutir.
CLEMENT-LAROSIERE Laïla, Snes
CONCINA Annick Snuipp, cdfd
CORNILLON Marie Dolorès, Snasub
COURT Nelly, Snes
DUGUET Agnès, Snuip, cdfd
FOUQUET Michel, Snep,cdfd,cdfn
FOURN François, Snes,cdfd
GAVARY Louise, Snep,cdfd,
GERMAIN Noëlla, Snuipp,sda,cdfd
GROSSIR Claudine, Snesup
GUEVILLE Claire, Snes
GUEZ Philippe, Snuipp
HINGANT Martine, Snep, sga,cdfd
JACQUIN Robert, Snes,cdfd
JOIGNEAU Nicole, Snes
KANTIN Georges, Snes
LE BRETON Roger, Snes, cdfd
LERVILLE Olivia, Snes
MUSSO Sylvia, Snes,
NAVARRE Philippe, Snuipp
PEDRONO Georges, Unatos,sga,cdfd
PRESENCIA Margarida, Unatos
RAJCHMAN Lilya, Snes
SAUTEREY François, Snes,cdfd
SLAWNY Florence, Snes,
SERGENT Nicole, Snes,sd fsu,cdfn
WALLET Nicolas, Snuipp, sd, cdfd
sd : secrétaire départemental(e) ;
sa :secrétaire académique
cdfd : comité délibératif départemental ;
cdfn :comité délibératif fédéral national
4
Pour un syndicalisme ancré sur la
défense des personnels et des
services publics
Fédération de syndicats nationaux, en
prise avec nos professions, la FSU défend
les exigences propres à chacun des
métiers. C'est à partir des revendications
ancrées dans la réalité des professions
que notre fédération tire sa capacité de
mobilisation et d’action. Nous voulons
promouvoir une école qui assure la
réussite de tous et lutte contre toutes les
inégalités, défendre et améliorer les
services publics. Nous voulons des
personnels mieux formés
mieux
rémunérés et libres d’exercer leurs
métiers dans une fonction publique
rénovée. Nous récusons le recours à la
précarité, la remise en cause des statuts
et
des
garanties
collectives,
l’affaiblissement des missions.
Pour un syndicalisme offensif,
capable de rassembler et porteur
d’alternatives
Emploi, pouvoir d’achat, retraites,
protection sociale, devenir des services
publics, défense des libertés individuelles
et collectives, lutte contre les
discriminations et les exclusions, ces
enjeux exigent de travailler à l’unité
syndicale sans exclusive et de développer
les liens avec le mouvement associatif.
Ainsi, nous sommes partie prenante de la
lutte contre les politiques qui favorisent la
répression et stigmatisation d’une partie
de la jeunesse au détriment de l’éducation
et de la prévention, la lutte contre une
politique qui pénalise les plus pauvres,
chômeurs, immigrés, sans-papiers, sans–
logis…
Pour une vie fédérale s’appuyant
sur la diversité et le respect de
toutes les composantes de la
fédération
Nous choisissons de mettre en oeuvre
des pratiques au plus près des personnels
dans la diversité des secteurs où nous
intervenons.
C’est pourquoi nous
développons un fédéralisme qui s’appuie
sur les syndicats nationaux et le
pluralisme.
Dans
notre
section
départementale, nous voulons approfondir
la confrontation des points de vue et les
échanges à tous les niveaux pour que la
FSU soit encore plus représentative et
plus efficace, pour que chacun-e- s’y
reconnaisse. Avec l’élargissement décidé
au congrès de Perpignan et une diversité
accrue des secteurs professionnels, cette
démarche est plus impérieuse encore.
Renforcer partout la syndicalisation reste
l’enjeu majeur du développement de la
FSU pour accroître son audience et son
efficacité revendicative.
La volonté de l’unité
L’unité intersyndicale à tous les niveaux,
dans l’éducation et la fonction publique,
avec les confédérations, est pour Unité et
Action un objectif permanent. Si les
obstacles sont importants dans un
paysage syndical émietté, nous en avons
la volonté.
Voter et faire voter Unité et Action
c’est faire le choix d’une FSU
active, unitaire et forte dans son
champ de responsabilités, ouverte
au débat avec tous, un atout pour
construire l‘unité.
Textes d’orientation : École Emancipée CDFD-FSU Paris
POUR UN SYNDICALISME DE LUTTE,
POUR UNE VERITABLE VIE DE LA FSU PARIS
Le printemps 2006 a été marqué par le
formidable mouvement de la jeunesse et des
salariés se concluant par une première victoire :
le retrait du CPE. Si, un an après le « non » au
Traité Constitutionnel Européen, nous avons
infligé une défaite au libéralisme et contr aint le
gouvernement à reculer sur le CPE, c’est parce
qu’étudiants et lycéens ont imposé à toutes les
organisations syndicales de salariés une
stratégie offensive de blocages et de grèves,
une unité sans exclusives, un objectif clair se
traduisant par un mot d’ordre sans
compromission possible : le retrait. La
mobilisation exceptionnelle des salariés et, audelà, de la très grande majorité de la population,
a démontré que c’est bien ce « tous ensemble »
que tout le monde attendait. C’est ce
syndicalisme
de
lutte,
articulant
mobilisations de rue massives, grèves
reconductibles,
interprofessionnelles,
Assemblées Générales et coordinations que
l’Ecole Emancipée a toujours défendu. C’est
celui qu’elle propose aux syndiqués de la
FSU pour gagner face à l’offensive libérale.
Au moment où commence la campagne
présidentielle, il n’est pas question de laisser
aux seuls candidats le soin de parler et de
décider de l’école, de l’avenir des services
publics et des jeunes. Seule la mobilisation, en
tout indépendance vis-à-vis du pouvoir politique,
et la construction d’un rapport de force
permettront au syndicalisme de faire aboutir ses
revendications.
Pour une école démocratique et émancipatrice
En 2006, la FSU a joué un rôle important dans
la mobilisation contre le CPE. Mais, en 2005, la
majorité de la FSU n’a pas livré jusqu’au bout la
bataille pour le retrait de la loi Fillon, laissant de
fait les lycéens mobilisés isolés. S’appuyant sur
son succès, le gouvernement avance pour
casser le service public d’Education. En cette
rentrée, de Robien multiplie les provocations
contre les personnels. Il veut caporaliser les
écoles en imposant sa méthode syllabique
contre les enseignants, et envisage un statut de
directeur d’école .Dans le secondaire, il veut
augmenter le temps de travail en supprimant les
décharges de service, en imposant les
remplacements. Le décret sur le « socle
commun » instaure une école à plusieurs
vitesses et le « conseil pédagogique » sera
chargé de déréglementer localement les
enseignements. Les personnels administratifs et
de service se voient menacer d’une
généralisation du salaire au mérite par
l’évaluation-notation. Ces attaques font voler en
éclats tout un pan du service public d’Education
qui permettait de diminuer les inégalités :
réduction de la scolarité des jeunes avec
l’apprentissage junior, recul de la scolarisation en
maternelle et en lycée, suppression de milliers de
postes, précarisation des personnels…Tandis
qu’avec le développement des centres fermés et
la loi sur la prévention de la délinquance, la
répression prend le pas sur l’éducation.
Aujourd’hui, face à l’ampleur des attaques, la
question de la légitimité du ministre de l’Education
est posée.
Pour l’Ecole Emancipée, il faut construire avec
les jeunes , les parents et les personnels un
mouvement social prolongé pour une école
démocratique et émancipatrice permettant la
réussite de tous, pour la fin des ghettos
scolaires.
Liste à l’initiative
De l’Ecole Emancipée
WATTEAU Eric SNES
CHARLES Sylviane SNUipp
MALIFAUD Jean SNESup
VEY Daniel SNEP
CYROULNIK Alain SNPESpjj
LANCELOT Thomas SNUEP
VIERON-LEPOUTRE Christian
SNASUB
GAUTIER Jean-Paul SNES
INGUAGGIATO Santo SNUipp
TRUFFAUT Laurent SNES
LOPEZ Cécile SNUipp
HANTAT Nadia SNES
LAUFFENBURGER Isabelle SNUEP
HIRSCH Robert SNES
Construire les convergences
Face à la division syndicale, à la nécessité de
construire les convergences public-privé face aux
attaques sur les retraites, la Sécu, les services
publics (GDF par exemple)…, la FSU ne peut se
satisfaire d’un rapport de force dans la seule
Education nationale. Ainsi la décentralisation
Raffarin que nous combattons
se traduit
aujourd’hui, entre autres, par le transfert de plus
de 100 000 agents (TOS, équipement, culture…)
aux régions et départements. La FSU doit donc se
construire sérieusement dans la Fonction publique
territoriale pour défendre efficacement les
personnels concernés.
Aujourd’hui, la FSU ne peut limiter son
intervention à l’Education ou même à la Fonction
publique. Pour nous, la question de l’unité
syndicale et, plus largement, du regroupement
des forces syndicales souhaitant combattre le
libéralisme est plus que jamais posée.
MALAISE Arnaud SNUipp
HARROLD Christopher SNES
THIBAULT Chantal SNPESpjj
COURNUT Véronique SNES
RUIMY Laurence SNES
CZALCZYNSKI Danièle SNUipp
VERDON Nicolas SNES
BAKALA Hilaire SNESup
FLORIS Delphine SNES
CHABOT Patricia SNES
BLANCHAUD Clarisse SNUipp
MUNOZ Enrique SNES
BARGAIN Françoise SNES
CARBONI-LATOUR Nathalie SNUipp
MENARD Elisabeth SNES
GUILLEMAIN Marine SNUipp
Faire vivre la FSU Paris
La section départementale FSU Paris ne peut
continuer à se limiter à la cohabitation sous le
même sigle des sections départementales ou
académiques des syndicats nationaux, dont les
représentants se rencontrent lors de rares
Conseils départementaux (CDFD) .Nous voulons
faire vivre des structures syndicales fédérales
permanentes, où les personnels rassemblés
puissent élaborer les revendications communes à
tous et décider les actions syndicales. AG FSU
d’établissements, AG FSU d’arrondissements… :
c’est en faisant vivre ensemble la FSU Paris que
nous élaborerons les structures syndicales les
plus efficaces.
DELAGE Christine SNES
MARTIN Francesca SNES
DE RAED Martine SNUEP
YAROCHEWSKY Michèle SNES
GIRAUDON –LOURTIS Mireille SNES
RAUZY Antoine SNUipp
SILHOUETTE Cécile SNUipp
PEYROTTE Claudine SNES
VOTEZ ET FAÎTES VOTER
POUR LA LISTE A L’INITIATIVE DE
L’ECOLE EMANCIPEE.
5
Textes d’orientation :
liste Emancipation
/ Ensemble/ Pour un
Syndicalisme de Lutte
POTDEVIN Michèle, SNES, Lycée
DORIAN
BESANCON Jean François, BN du
SNASUB, BNF
RICCI Dominique, SNES, lycée F
VILLON
LEGUET Yann, CAN du SNASUB,
Bibliothèque Sainte Geneviève
BUA Philippe, SNES, lycée du BTP
ALBERT Dominique,
lycée J DECOUR
SNASUB,
MAUNOURY Guy, SNES, retraité
WEISZ Frédéric, SNASUB, BNF
PUIGRENIER Eliane, SNES, lycée
Dorian
HUWART
BNF
Vannessa,
SNASUB,
ROUSSEL JM, SNES, TZR Paris
(collège Paul Verlaine)
SCHIMMER Christine, SNES, lycée
Montaigne
CLIDIERE Catherine,
Ecole rue E DOLET
SNUIPP,
DUSSOUILLEZ Michel, SNES,
Collège de la Fontaine au Roi
GADET Anne, SNES, retraitée
LAHAYE
Laure,
SNASUB,
secrétaire adjointe de la section
BNF
PRADELLE Sylvie, SNES, lycée
Paul Bert
BENOIST Franck, SNESUP,
université Paris 7
Émancipation / Ensemble/
Pour un Syndicalisme de Lutte
DONNONS-NOUS ENFIN LES MOYENS DE GAGNER !
Pour une orientation alternative à celle de la direction ! Pour que la FSU cesse de reculer !
Le syndicalisme est confronté à une offensive
sans précédent qui compromet son avenir en
même temps que celui des services publics, avec
en première ligne le système éducatif : dizaines de
milliers de postes supprimés, décentralisation,
privatisation ; attaques de l’emploi, des statuts et
des salaires, chômage massif des non titulaires,
généralisation du CDI, casse du statut de 1950
dans le 2d degré, perte de près de 20% du
pouvoir d'achat en 20 ans, traitements des débuts
de carrière et de la catégorie C qui frôlent le
SMIC…
Pour battre le libéralisme, le syndicalisme de lutte
est à reconstruire
Dans cette situation de crise aiguë qui
condamne le syndicalisme d’accompagnement,
que fait la FSU ? La FSU 75 s’efface derrière
ses syndicats catégoriels et ne fait rien de plus
que d’habitude. Alors qu’une majorité des
personnels a voté pour elle, lui confiant la
responsabilité d’impulser les luttes, la direction
de FSU nationale déplore une absence de
mobilisation qu’elle ne fait rien pour empêcher.
C’est pourtant elle qui a capitulé sur la
décentralisation et les retraites en 2003, la loi
Fillon en 2005 et qui n’a pas poursuivi la lutte
après le recul du pouvoir sur le CPE quand
les directions fédérales et confédérales
avaient du renoncer, devant la détermination
de la jeunesse, au règlement « négocié »
d’une crise sociale majeure. Toutes ces
défaites montrent que l’orientation de la direction
de la FSU n’est pas à la hauteur, face à un
pouvoir déterminé à détruire les acquis sociaux.
La question d’une orientation combative et
indépendante doit donc être au centre des
débats du prochain congrès.
La FSU doit être un outil efficace au service
des luttes
Pour espérer résister à l’offensive généralisée
du libéralisme contre la Fonction-Publique, la
FSU, qui y est majoritaire, a la responsabilité
d’organiser la riposte dans tous les secteurs.
§
En contrant les campagnes contre l’Ecole
publique par une information syndicale
indépendante, fréquente et pluraliste,
montrant la réalité et la cohérence des
mesures et des menaces.
§
En définissant les revendications et les
formes d’action de manière démocratique et
ascendante, dans les A-G et les différents
niveaux de la fédération, dans des
intersyndicales sans exclusion. C’est au sein
des structures dont les personnels se dotent
6
CDFD-FSU Paris
(AG, coordinations, comités de grève) que se
construisent démocratiquement les luttes.
§
En unifiant le front syndical par l’appel à tenir
des
A-G
inter-catégorielles
et
interprofessionnelles. L’objectif à terme étant
l’unification syndicale avec droit de tendance. La
question de l’extension du champ de
syndicalisation de la FSU est subordonnée à
une orientation syndicale maintenant la lutte
de classe comme modalité centrale de son
action.
§
En unifiant les revendications sur les
salaires 300 € pour tous intégrés en points
d’indices un relèvement important des bas
salaires, sur la précarité.
§
En refusant le tri des jeunes vers
l’apprentissage à 14 ans avec bagage culturel
minimum. Tous les élèves doivent recevoir une
formation polytechnique de la maternelle à l’entrée
à l’université. Pour que l’école laïque se renforce,
il faut en finir avec le dualisme scolaire et des
diverses obligations de financement du privé, et
imposer la nationalisation laïque du secteur
d’enseignement privé. L’école ne saurait-être le
lieu où sont traqués les enfants, ni le creuset
d’une société pratiquant les discriminations,
le fichage, la délation...
§
En sauvant les statuts des fonctionnaires et,
en conséquence, le recrutement impartial par
concours, la précarité ne devant pas constituer la
base d’un recrutement direct ou servir de caution
à la pérennisation du CDI.
§
En faisant de la lutte contre la précarité sa
priorité, ce qui suppose l’arrêt de tout recrutement
de personnels non titulaires ainsi que, pour solde
de tout compte, le réemploi et la titularisation sans
conditions de tous les précaires en place dans les
corps de fonctionnaires existants ou à créer ».
Nous, Emancipation, Ensemble, Pour un
Syndicalisme de Lutte, faisons le choix de nous
battre ensemble dans la FSU pour la rendre plus
indépendante et pugnace et pour qu’elle soit un
outil efficace au service des luttes.
Vous pouvez contribuer à cette
réorientation de la FSU en
votant pour la liste
Emancipation /
Ensemble/ Pour un
Syndicalisme de Lutte
et en votant contre les rapports
d’activité départemental et
national.
DANS L’ACTUALITE
Pour le retrait de projet de loi sur la prévention de la délinquance
Le projet de loi relatif à la prévention de la délinquance est
actuellement soumis à l'examen du parlement. Après un vote
favorable au Sénat lors de la première lecture il devrait être
examiné par l’Assemblée dans la deuxième quinzaine du
mois de novembre 2006.
Basé sur le contrôle et le fichage de larges catégories de
population et notamment des enfants scolarisés, ce projet dit
de prévention de la délinquance organis e une mise sous
surveillance généralisée de la population et aggrave
considérablement la répression. Il va à l'encontre de ce qui
serait nécessaire à une véritable politique de prévention.
Aucune mesure visant à l’amélioration d’actions réellement
préventives dans les domaines de l’éducation, de
l’accompagnement social et du soin n’est envisagée.
Ce projet de loi voudrait modifier à la fois les missions et les
modes d’intervention de nombreux professionnels aussi bien
dans les secteurs du travail social, de la santé ou de
l’éducation.
Placé au centre d’un dispositif de pseudo prévention de la
délinquance qu’il piloterait, le maire aurait de nouveaux
pouvoirs de justice et de police.
Dans son projet de loi le ministre de l’Intérieur organise une
nouvelle réforme de l’Ordonnance de 1945 sur la justice des
mineurs. Il remet en cause la spécificité de cette justice en y
introduisant des mesures issues de la justice des majeurs :
comparution immédiate, développement des contrôles
judiciaires.
D’autres mesures comme l’obligation de stage de formation
civique ou l’exécution de travaux scolaires, le renforcement
des possibilités de placement sont en contradiction avec un
réel travail éducatif tant ils sont basés sur la répression.
L'étendue du champ d'application et la nature des
dispositions que contient ce projet de loi dessinent les
contours d’une société liberticide où les impératifs de la
Sécurité Publique, et du contrôle des populations notamment
les plus défavorisées, dominent.
La FSU, partie prenante du Collectif National Unitaire de
résistance à la délation- (CNU) appelle à s’opposer à ce
projet de loi et en demande le retrait.
Avec les organisations syndicales de travailleurs sociaux, de
médecins, de psychiatres, de santé, d’éducation, de
magistrats, d’avocats et des associations, la FSU appelle
l’ensemble de ses composantes à rester mobilisées jusqu’au
retrait du projet de loi et à participer dans ce sens aux actions
unitaires. CF appel unitaire dans le bulletin FSU Paris
Manifestation unitaire nationale
18 novembre
Consulter le site FSU ou des syndicats nationaux pour le RV
Un document unitaire
pour informer et développer les
solidarités
Pour que chaque enfant, chaque jeune
grandisse dans un vrai logement, plusieurs
organisations syndicales de l’éducation dont la
FSU, la FCPE et des associations
(Ligue des Droits de l’Homme, Droit au
logement, CNAFAL GISTI ) ont décidé de mettre
à disposition de tous ceux qui travaillent en
milieu scolaire un 4 pages d’informations pour
amplifier les initiatives de défense du droit au
logement et contre les expulsions locatives.
Aider aux interventions au plus près des élèves
et de leurs familles pour renforcer les solidarités
et obtenir maintien dans les lieux, relogement.
« 4 pages » téléchargeable sur http//fsu.fr
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Elections professionnelles au conseil régional
Personnels TOS des lycées (éducation nationale et agriculture), personnels du conseil régional
Assurer le succès des syndicats de la FSU
Le mardi 7 novembre vont se dérouler les élections
professionnelles au conseil régional d’Ile de France.
C’est la c onséquence du transfert des missions et
des personnels qui les assurent aux Conseils
régionaux et généraux. imposé par le gouvernement
en plein été 2004, après avoir légiféré par
ordonnance. La quasi-totalité des personnels des
filières ouvrières des lycées publics de l’éducation
nationale et de l’enseignement public agricole ainsi
que des personnels de l’inventaire du ministère de la
culture et de l’équipement, soit, au total, près de
100 000 agents, ont été transférés.
Le conseil régional d’Ile de France voit ainsi son
effectif augmenter de façon très importante : de 2500
personnes à plus de 11000). La loi oblige donc la
région à organiser des élections pour renouveler le
comité technique paritaire et ouvrir un comité
hygiène et sécurité pour les EPLE (lycées). Ce
transfert ne manquera pas d’avoir des incidences
considérables sur le mode de gestion des
personnels et d’organisation des services :
délocalisation de sites de travail, gestion des
ressources humaines et formation professionnelle,
œuvres sociales, hygiène et sécurité, mobilité des
personnels, locaux, sans oublier la possibilité d’un
rattachement au Centre de Gestion… En fait, par cet
accueil massif, les conditions de travail de tous,
actuels et nouveaux agents, vont être modifiées :
c’est l’occasion de les améliorer !
Garantir les missions des TOS et refuser
toute externalisation
La FSU est particulièrement attachée à ce que les
nouveaux cadres d’emplois spécifiques créés dans
la Fonction Publique Territoriale pour les agents en
provenance de l’éducation nationale ou de
l’enseignement public agricole apportent aux TOS,
qui auront opté pour l’intégration, la garantie
d’exercer exclusivement dans un établissement
d’enseignement, la définition en conséquence de
leurs missions et de leur régime de travail. Opposée
à toute privatisation ou externalisation des missions
des TOS, la FSU exige des collectivités locales
qu’elles recrutent dans ces cadres d’emplois. Elle
entend ainsi donner une chance à la réversibilité
d’une loi qu’elle a combattue. Les projets de
modification des statuts de certains cadres d’emplois
de la fonction publique territoriale montrent que les
questions de mobilité et de promotion peuvent être
conciliées dans l’intérêt des agents avec ces cadres
d’emplois spécifiques des agents transférés.
Améliorer la situation de tous les personnels
Quelles seront demain les politiques du conseil
régional vis à vis de ces agents transférés en
matière de régime indemnitaire, de prestations
sociales, de déroulement de carrière ? Quelles en
seront les incidences pour les agents territoriaux en
place ?
Les syndicats de la FSU directement concernés par
ces élections (UNATOS, SNETAP, SNU-CLIAS)
comptent bien défendre dans le Ctp et auprès du
conseil régional les droits de tous les personnels, en
place ou transférés pour construire un rapport de
forces favorable aux agents pour imposer nos
revendications et nos propositions à l’autorité
territoriale., défendre le service public, seul garant
de la cohésion sociale et de l'égalité entre les
citoyens et les territoires et travailler à la défense et
à l'amélioration des statuts et des déroulements de
carrière de tous.
La FSU estime pour sa part que la Fonction
Publique Territoriale nécessite un projet ambitieux,
dynamique, plus soucieux des revendications des
personnels et des attentes des usagers des services
publics. Les agents attendent de profonds
changements qui répondent enfin à leurs légitimes
aspirations en terme de carrière, de rémunérations
et de conditions de travail : telle est l’ambition de la
FSU.
Un enjeu pour la représentativité de la FSU
Dans cette élection, la FSU et ses syndicats
défendent une conception ambitieuse des services
publics. C’est l’occasion d’affirmer notre présence
dans la fonction publique territoriale selon les
orientations arrêtées lors de notre congrès de
Perpignan en 2004. Ne la manquons pas. Assurons
sur le terrain le succès des listes FSU.
Pour faire voter FSU le mardi 7 novembre, nous
comptons tout particulièrement sur l’ensemble des
adhérent-e-s des syndicats FSU présents dans les
lycées publics (UNATOS, SNETAP, SNASUB,
SNES, SNEP,SNICS, SNUEP, et sur ceux du
SUPAP et SNU-CLIAS présents dans les
collectivités territoriales.
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