diagnostic - Pays Rhin Vignoble Grand Ballon

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diagnostic - Pays Rhin Vignoble Grand Ballon
DIAGNOSTIC
1er avril 2010
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
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DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
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SOMMAIRE
Préambule ...........................................................................................................................................................6
1.
Quel positionnement stratégique du territoire ? .....................................................................................................8
1.1. Un territoire d’interface .................................................................................................................................... 8
1.2. A la recherche d’un centre ................................................................................................................................. 8
1.3. Un territoire traversé et très accessible … en voiture ................................................................................................ 12
2.
Un développement urbain dépendant de la dynamique démographique ...................................................................... 15
2.1. Une croissance démographique qui se poursuit ....................................................................................................... 15
2.2. Une offre en logements qui se modifie lentement ................................................................................................... 23
2.3. Un effort accru des ménages pour se loger et une offre locative insuffisante ................................................................... 27
2.4. Une forte croissance urbaine et un étalement urbain ............................................................................................... 31
3.
Une économie du territoire de plus en plus résidentielle ? ...................................................................................... 39
3.1. Une évolution de l’emploi plus résistante à la conjoncture économique ......................................................................... 39
3.2. Une structure économique en mutation ................................................................................................................ 42
3.3. Le tissu économique de PME .............................................................................................................................. 61
4.
Le poids de l'agriculture dans l’économie locale ................................................................................................... 67
4.1. Une activité encore fortement présente mais en voie de concentration.......................................................................... 67
4.2. Un secteur économique à part entière .................................................................................................................. 67
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5.
Des besoins de déplacements importants…une offre essentiellement routière .............................................................. 77
5.1. Un territoire polarisé ...................................................................................................................................... 78
5.2. Les grandes infrastructures ............................................................................................................................... 85
5.3. Une offre en transport collectif faible .................................................................................................................. 92
5.4. Des aménagements cyclables aux usages différents encore trop segmentés ..................................................................... 97
5.5. Le potentiel d’intermodalité suivant les communes .................................................................................................. 98
5.6. Des principes à appréhender à différentes échelles .................................................................................................. 99
6.
Les enjeux transversaux : base de questionnement pour élaborer le projet territorial ................................................. 100
7.
Annexes .................................................................................................................................................... 103
Annexe 1 : Démographie et habitat .......................................................................................................................... 103
Annexe 2 : Croissance urbaine ................................................................................................................................ 107
Annexe 3 : Economie ............................................................................................................................................ 107
Annexe 4 : Agriculture .......................................................................................................................................... 113
Annexe 5 : Déplacements ...................................................................................................................................... 114
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PREAMBULE
A lui seul, le nom du territoire du SCoT reflète sa géographie. Le territoire du SCoT « Rhin Vignoble Grand Ballon » établit en quelque
sorte une synthèse de l’Alsace où trois grands ensembles géographiques coexistent : la montagne des Vosges à l’ouest, les collines sousvosgiennes et la plaine d’Alsace délimitée par le Rhin à l’est.
Si la spécificité de ce territoire est sa relative faiblesse de l’urbanisation à l’échelle de l’Alsace, la résidentialisation doublée d’une très
forte attractivité résidentielle, favorisant son caractère largement périurbain, ont entraîné une consommation foncière importante.
Qualifier ce territoire de « périurbain » est cependant réducteur. Il s’agit d’un territoire « d’interfaces » fait de contacts entre villes et
campagnes, entre montagne, collines et plaine. C’est aussi un territoire très « perméable », traversé qu’il est par les flux de circulation
nord / sud qui s’établissent en Alsace. Son caractère transfrontalier avec l’Allemagne, constitue un atout.
Entre Mulhouse, Colmar et Freiburg, la disponibilité foncière et la qualité de ses espaces naturels et agricoles constituent des atouts
parfois antagonistes. Il s’agit d’un élément fondamental pour une contrée qui dispose d’un potentiel important de développement. La
constitution du Pays « Rhin Vignoble Grand Ballon » marque la volonté politique de définir un projet de territoire original.
Compte-tenu d’un positionnement qui le prédispose à l’influence des agglomérations de Colmar et de Mulhouse, le territoire Rhin
Vignoble Grand Ballon est en recherche, au travers de son projet de SCoT, d’une cohérence interne basée sur la redynamisation du pôle
de Guebwiller dans le cadre d’une organisation multipolarisée et équilibrée d’ouest en est.
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1. Quel positionnement stratégique du territoire ?
1.1.
Un territoire d’interface
Le territoire est situé au cœur de l’axe nord-est européen et au sud de la
région Alsace, dans le corridor rhénan et à proximité de grands pôles
urbains : Colmar, Strasbourg, Mulhouse, Freiburg et Bâle.
Il bénéficie d’une desserte nord-sud affirmée avec l’autoroute A 35, la RD
83 et la RD 430, ainsi que d’une desserte TER. L’accessibilité et la
proximité de l’Euroairport et de l’aéroport de Colmar-Houssen sont
stratégiques. L’arrivée du TGV Rhin Rhône en 2011 en gare de Colmar et
de Mulhouse sera également déterminante pour le territoire Rhin-VignobleGrand-Ballon.
En 2006, le territoire du SCoT compte de 71 843 habitants.
L’agglomération de Buhl-Guebwiller-Soultz-Issenheim est forte de 25 286
habitants. Néanmoins, son poids démographique est relativement faible en
comparaison de celui des agglomérations de Mulhouse (250 000 habitants)
et de Colmar (100 000 habitants).
Fort de sa localisation géographique et d’une offre de services à la
population, ce territoire constitue un espace résidentiel privilégié pour les
actifs travaillant à Colmar, Mulhouse, Freiburg et voire la Suisse.
Le territoire occupe une faible part dans l’emploi régional (2,5% en 2008)
alors qu’il représente 4% de la population alsacienne.
1.2.
A la recherche d’un centre
Le territoire s’organise à partir d’une polarité majeure composée d’une
ville centre, Guebwiller, et de son agglomération. Bien que perdant de son
attractivité, elle s’inscrit au sein d’un axe urbain majeur constitué d’une
bande de quelques kilomètres situé sur le piémont. Cet axe est au contact
des collines, de la montagne vosgienne et de la plaine d’Alsace.
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C’est sur le piémont
que
se
situe
l’agglomération
de
Guebwiller ; la vigne,
secteur économique et
touristique
essentiel
trouve les meilleures
conditions
pour
prospérer ;
et
les
paysages
offrent
l’expression la plus
souriante
pour
l’activité touristique.
A l’est, s’étend une
plaine d’Alsace fertile
où se développe une
agriculture de plein
champ. A l’exception
d’Ensisheim,
on
traverse un territoire
de villages à l’habitat
groupé et desservis
par
des
routes
secondaires
historiques.
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Quatre polarités se distinguent. Leur taille et leur rayonnement sont d’inégale importance.
Guebwiller et son
agglomération, ville moyenne
alsacienne
L’agglomération de Buhl - Guebwiller- Soultz - Issenheim fait figure en Alsace de ville moyenne ou de
ville relais. Son développement en cône dont la base est tournée vers le sud-est témoigne de sa position
de piémont.
Elle est la principale agglomération du SCoT avec un tiers de la population (25 000 habitants, dont 11
000 habitants à Guebwiller en 2006). Elle constitue également un pôle d’emploi. Les emplois de la
fonction publique (État, territoriale, hospitalière) sont relativement nombreux. Le secteur privé
représente la moitié des emplois du territoire du SCoT en 2007.
Guebwiller est une des seules sous préfecture du département, à ne pas être desservie par une ligne
ferroviaire. La relation SNCF-Guebwiller-Bollwiller a cessé d’être exploitée en 1969.
Située au débouché de la vallée de la Lauch, elle est une porte d’accès aux Vosges vers la station de ski
du Markstein, le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges...
Rouffach et Soultzmatt
Rouffach est un gros bourg viticole de près de 5 000 habitants situé sur le piémont viticole au débouché
de la Vallée Noble. Son économie s’appuie sur sa grande zone d’activités située à l’est de la commune.
Sa part dans l’emploi privé total sur le territoire est de 17 % en 2007 avec pour plus grands employeurs :
BEHR France et le centre hospitalier de Rouffach, 6ème centre hospitalier régional par sa taille.
Rouffach est accessible par le fer. Desservie par la RD 83, son accessibilité routière sera renforcée à
l’avenir avec la liaison entre Rouffach et l’A 35. La ville a connu un âge d’or au Moyen Age et jusqu’au
XVIIème siècle. Elle a conservé un patrimoine bâti qui en fait aujourd’hui une destination touristique
privilégiée, en plus des nombreux manifestations et événements festifs organisés. Très proche de
Guebwiller et de Colmar, son rayonnement économique sur la plaine reste cependant limité.
Rouffach, un gros bourg
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Soultzmatt est nichée au pied des collines sous-vosgiennes, garnies du vignoble du Zinnkoepfle. La ville
de 2 100 habitants tire partie d’une source d’eau potable réputée. Le potentiel touristique de
Soultzmatt et de la vallée est élevé d’autant plus que la ville peut s’enorgueillir d’un patrimoine
culturel et architectural riche (chapelle du Val du Pâtre, Eglise Saint Sébastien, la mairie, le Paradis des
Sources…). Soultzmatt est un pôle d’emploi d’environ 600 personnes au total dont la moitié dans le
secteur privé.
Soultzmatt, et ses sources
touristiques
Ensisheim, l’ancienne
capitale
Ensisheim est une ancienne capitale, remarquablement bien située sur les axes de circulation et arrosée
par l’Ill. Elle est désormais une commune très attractive et résidentielle. Bénéficiant d’une croissance
démographique depuis 10 ans, Ensisheim fait aujourd’hui office de « petite ville » avec ces 6 900
habitants. Elle est bien fournie en commerces et équipements publics dont l’essor actuel tient autant à
la qualité de son patrimoine qu’à sa situation au passage des principaux axes de communications nord /
sud. Son développement urbain et économique se fonde sur la desserte autoroutière des zones
d’activités communales et intercommunales. Située à la proximité immédiate de l’échangeur sur l’A 35,
Ensisheim présente un site favorable à l’implantation d’entreprises. Des grandes entreprises tel que THK
fournissent des emplois et permettent le maintien d’activités sur l’ensemble du territoire. En 2006, 2044
emplois sont recensés sur la commune.
Fessenheim est la seule commune située au-delà de l’Ill et de l’A35 avec plus de 2 000 habitants. Elle
tire sa notoriété de la présence de la centrale nucléaire (680 emplois permanents et l’intervention
régulière de milliers de spécialistes).
A proximité de l’Allemagne, Fessenheim est proche de l’échangeur de l’A5 et d’une très grande zone
d’activités à niveau d’Eschbach en Allemagne. Avec la création de la passerelle sur le Rhin ouverte à la
circulation motorisée (1 seule voie) en 2006, le nombre de déplacements devrait s’accroître vers
l’Allemagne et la Suisse. Ce petit pôle urbain bénéficie également d’une certaine attractivité
commerciale à l’échelle locale.
Fessenheim et sa centrale
nucléaire
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1.3.
Un territoire traversé et très accessible … en voiture
Si l’accessibilité routière semble remarquable, les habitants du territoire ne bénéficient pas d’une offre en transport en commun
efficace.
1.3.1.
La route
Trois infrastructures routières maillent le territoire selon une orientation nord / sud.
- Au centre, l’autoroute A35 offre, depuis Ensisheim et Meyenheim, un accès très rapide aux trois grandes agglomérations d’Alsace.
- La RD 83, a toujours constitué la route d’accès à Colmar. Elle apparaît aussi comme un axe de desserte d’un chapelet de villes et
de villages avec au premier rang l’agglomération de Buhl-Guebwiller-Soultz-Issenheim et Rouffach plus au nord.
- Enfin, la RD 430 constitue pour Guebwiller, l’axe rapide d’accès à l’agglomération mulhousienne.
Au total, l’ensemble du territoire est en moyenne à moins de 30 minutes en voiture de l’un des principaux pôles d’emploi et
d’équipements du département (Colmar, Mulhouse et Guebwiller).
En revanche les communications est-ouest entre le Rhin et la montagne sont moins faciles ; elles s’effectuent principalement via le
réseau secondaire. Il faut plus de 30 minutes pour aller de Fessenheim à Guebwiller.
1.3.2.
Les voies navigables
Le Rhin navigable jusqu’à Bâle constitue l’axe majeur de communication et de développement entre les Alpes et la Mer du nord.
Aménageable en bord de canal, les espaces qui le bordent côtés français sont devenus vecteurs de développement. La voie d’eau a
généré le développement au sud d’industries et de ports logistiques qui en tirent parti.
Le territoire Rhin Vignoble Grand Ballon est longé par le Rhin. Le fleuve figure à la fois comme axe de développement à partir du canal et
comme frontière rendue perméable depuis l’aménagement d’un pont à Fessenheim en 2006. En conséquence, les bourgs et villages
trouvent une nouvelle attractivité en profitant d’une proximité de l’Allemagne (Freiburg et plus proche encore Eschbach) voire de la
Suisse (Bâle) accessible directement depuis l’autoroute allemande E 35.
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1.3.3.
Les transports en commun
L’accessibilité en train et en car est peu aisée. La ligne ferrée Mulhouse Colmar Strasbourg dessert partiellement le territoire :
principalement les gares de Rouffach, Merxheim, Raedersheim et Bollwiller (hors SCoT). Ces gares bénéficient d’une assez bonne
desserte. Mais aujourd’hui la desserte ferroviaire est saturée avec notamment près de 200 voyageurs/jour en gare de Rouffach. Elle
pourrait être améliorée après 2011 après la mise en service du TGV Rhin-Rhône.
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LES ENJEUX DE POSITIONNEMENT STRATEGIQUE
Une position d’interface : un atout
Le territoire du SCoT est dans une position géographique d’interface : à proximité des pôles structurants ou de maillage (Colmar,
Mulhouse, Cernay) et d’entités transfrontalières (Allemagne et Suisse). Cette position a un impact sur l’ensemble des domaines couvrant
le SCoT et plus particulièrement les déplacements et l’économie au sens large. Elle génère des difficultés mais constitue aussi un atout
fort. Il convient de s’appuyer sur celui-ci pour construire le projet de territoire.
Réinterroger les centralités
Le territoire du SCoT est maillé de communes jouant un rôle de centralité qui évolue dans le temps. Cette structure urbaine est à
considérer et à réinterroger. Il convient de réfléchir à l’intensité de développement de ceux-ci : doit-on développer un centre ou
plusieurs « points d’appui » ? Comment s’organisera la vitalité des communes rurales, sachant qu’elles captent actuellement le plus fort
de la croissance résidentielle ?
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2. Un développement urbain dépendant de la dynamique démographique
2.1.
Une croissance démographique qui s’intensifie
La progression démographique enregistrée au cours de la
dernière décennie se confirme avec un taux de croissance
similaire sur la période 1999-2006 à la période 1990-1999. La
croissance démographique (5.7%) est supérieure celle du HautRhin (4.5%).
Elle profite à l’ensemble du territoire et témoigne de son
attractivité. L’augmentation de la population a lieu
principalement dans les communes du vignoble et de la plaine
sur le secteur de Soultzmatt, de Meyenheim et de Fessenheim.
Un tiers des communes connaissent une croissance
démographique à 2 chiffres. A l’inverse, Guebwiller enregistre
une stagnation voire une faible diminution de sa population. La
faible capacité foncière de la commune et la généralisation du
desserrement urbain expliquent cette évolution.
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La population de 1968 à 2006 (base 100 = 1968)
Source : INSEE
135
130
125
120
SCoT RVGB
115
Haut‐Rhin
110
105
100
1968
1975
1982
1990
1999
2006
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2.1.1.
Un solde naturel et un solde migratoire positifs
L’ensemble du territoire connaît un accroissement démographique. La communauté de communes de la Région de Guebwiller présente le
plus fort dynamisme démographique contrairement aux communautés de communes du Pays de Rouffach et de la Vallée Noble.
L’évolution des taux de croissance des soldes naturel et migratoire montre l’attractivité d’une grande majorité du territoire dont les
variations globales sont positives.
Entre 1999 et 2006, d’après les taux de variation annuel moyen du solde migratoire, les communes du territoire ont inégalement été
attractives :
- la croissance a profité aux petites communes de la plaine et du vignoble,
- les communes du fond de la vallée de Guebwiller et les communes de la communauté de communes de la Région de Guebwiller
n’ont pas bénéficié d’un solde migratoire positif ; de même que Obberentzen et Rustenhart.
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2.1.2.
Une hausse du nombre de ménages
Le nombre de ménages s’est assez sensiblement accru (+7% depuis 1999)
avec pour conséquence une évolution à la hausse de la construction de
logements. Elle s’explique par la diminution de leur taille bien qu’elle
soit restée élevée en 2006 par rapport à 1999. Les trois-quarts des
communes du territoire comptent entre 2,5 et 3,1 personnes par
ménage. Ce territoire constitue un espace résidentiel privilégié et
attractif pour des familles.
Les formes d’urbanisation ont pu localement aggraver ce phénomène
avec notamment un vieillissement de la population des lotissements
construits dans les années 70-80. Ces évolutions ont des conséquences
importantes pour les communes, en termes d’équipements notamment
scolaires.
2.1.3.
Des ménages aux revenus intermédiaires
La population active est fortement représentée par les ouvriers (37,7%),
les employés (23,4%) et les professions intermédiaires (23,5%).
Situé dans la moyenne départementale, le territoire accueille des
ménages ayant des revenus que l’on peut qualifier d’ «intermédiaires ».
2.1.4.
La structure sociale de la population
La population du territoire ne se fragilise pas comparativement aux
territoires voisins :
- Le SCoT RVGB voit son nombre d’allocataires logements
diminuer. Ceci est notamment lié au fait que la part des foyers
fiscaux non imposables est en diminution sur le territoire depuis
2003.
- La part des bénéficiaires de la couverture maladie universelle
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-
complémentaire est relativement faible sur le territoire du SCoT (-5,3 points par rapport à l’Alsace malgré une hausse de 30% pour
le Grand Pays de Colmar en 2005).
Les caractéristiques de la demande d'emploi du territoire du SCoT sont dans les mêmes proportions que celles du Département
avec 30% de chômeurs longue durée. Cependant, la proportion des femmes inscrites en tant que demandeurs d’emploi est
relativement élevée (50%).
2.1.5.
Une offre de services à la population : facteur d’attractivité résidentielle
Forte d’une importante concentration sur le piémont et les pôles urbains, l’offre de services à la population pour la vie quotidienne est
relativement importante.
-
-
Le territoire est doté de nombreux équipements médico-sociaux : 2 centres hospitaliers, 4 équipements hospitaliers spécialisés, 10
centres d’accueil des personnes âgées principalement situés dans les pôles urbains principaux.
Les équipements scolaires sont répartis sur l’ensemble des pôles urbains du territoire : écoles, collèges et lycées. Certains lycées
offrent des filières spécialisées : tourisme-hôtellerie et agricole. Hormis Rimbach-Zell et Rimbach, toutes les communes disposent
au minimum d’une école maternelle et élémentaire. Les structures d’accueil de la petite enfance sont peu nombreuses sur le
territoire : 9 crèches et halte-garderies et un jardin d’enfants.
Le territoire compte 8 Etablissements Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) dont deux disposent de lits
d’hébergement temporaire.
La majorité des communes sont équipées de structures sportives : stade de football, terrain de tennis, plateau sportif extérieur et
ou salle de sports.
Le territoire compte quelques grands centres culturels comme par exemple les Dominicains, le cinéma de Guebwiller, le Centre
Départemental d’Histoire des Familles, des musées... Ces centres culturels sont répartis de manière plus éparse que les
équipements sportifs sur le périmètre du SCoT.
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2.1.6.
Population 2006 et projection en 2020 : un vieillissement de la population
Un territoire qui concentre des familles et des personnes de plus en plus âgées
En 2006, la population est
estimée à 71 471 habitants.
A
l’horizon
2030,
elle
s’élèverait à 83 000 habitants,
soit + 13% (d’après les
projections démographiques de
l’INSEE1).
La part des 60 ans et plus
tendrait à augmenter dans la
population (+ 10 points), au
détriment de celle de moins de
40 ans et notamment des 20-30
ans. On assisterait donc au
vieillissement de la population.
Projection I ‐ Pyramide des âges 2030 ‐ SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon
Pyramide des âges 2006 ‐ SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon
700
500
300
100
‐100
‐300
‐500
‐700
700
500
300
‐700
80 ans ‐ 80 ans ‐ 75 ans ‐ 75 ans ‐ Femmes
70 ans ‐ Femmes
70 ans ‐ Hommes
Hommes
65 ans ‐ 65 ans ‐ 60 ans ‐ 60 ans ‐ 55 ans ‐ 55 ans ‐ 50 ans ‐ 50 ans ‐ 45 ans ‐ 45 ans ‐ 40 ans ‐ 40 ans ‐ 35 ans ‐ 35 ans ‐ 30 ans ‐ 30 ans ‐ 25 ans ‐ 25 ans ‐ 20 ans ‐ 20 ans ‐ 15 ans ‐ 15 ans ‐ 10 ans ‐ 10 ans ‐ 5 ans ‐ 5 ans ‐ Moins d'un an ‐ Moins d'un an ‐ ‐100
‐500
85 ans ‐ 85 ans ‐ ‐300
‐300
90 ans ‐ 90 ans ‐ ‐500
‐100
95 ans ‐ 95 ans ‐ ‐700
100
100 ans ou plus ‐ 100 ans ou plus ‐ 100
300
500
700
‐700
‐500
‐300
‐100
100
300
500
700
L’analyse des pyramides des âges du territoire RVGB met en valeurs trois faits marquants.
Le territoire concentre des familles constituées : ce constat est basé sur la forte représentation des 30 – 59 ans en 2006, et
l’élargissement de la tranche d’âge des 10-17 ans (leurs enfants).
1
Cette projection est un scénario central : il reprend les hypothèses centrales de mortalité et de fécondité de la projection nationale. Il comporte une hypothèse de
maintien des taux de migrations nettes. Le scénario prend comme période de référence 1982-1999 (médiane moyenne), c’est-à-dire qu’il repose sur la migration nette
de 1982-1999. La projection est donc la « continuité » des deux périodes de recensements (tendances de fonds).
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Les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses sur le territoire : en 2006, la part des plus de 60 ans s’inscrit dans la moyenne
départementale et atteint 20% de la population. A horizon 2030, le poids des seniors devrait s’affirmer : selon les prévisions de l’INSEE, la
part des plus de 60 ans dans le périmètre du SCoT RVGB atteindrait 30% de la population totale.
On observe un rétrécissement à la base de la pyramide des âges (jeunes enfants) ainsi que sur les tranches d’âges 20-30 ans. Cette
situation témoigne d’une baisse, du nombre d’habitants qui entrent dans la vie professionnelle, de jeunes actifs, de jeunes couples qui
auraient leurs premiers enfants. Cette situation peut également traduire le phénomène de décohabitation. Les enfants quittent le
domicile parental pour acquérir leur propre logement, en dehors du territoire du SCoT. D’après les prévisions de l’INSEE, cette tendance
devrait se poursuivre à horizon 2030 : moins de jeunes couples, moins de jeunes enfants.
2.2.
Une offre en logements qui se modifie lentement
2.2.1.
Une forte croissance du parc de logements
Entre 1999 et 2006, la croissance du parc de logements (+9%)
est supérieure à celle du parc de logements du Haut-Rhin
(+8%). Elle résulte de la croissance démographique (+5.7% pour
le territoire et +4.5% pour le département) mais aussi du
desserrement des ménages (décohabitation).
La plus forte augmentation du parc de logements s’observe
dans les communes du vignoble et de la plaine.
Evolution du parc de logements
1999
SCOT
29 056
HAUT RHIN
320 718
2005
31 607
345 511
2007
1999-2007
32 594
12%
353 483
10%
Source : Filocom
Afin de répondre aux besoins en logements de la population à l’horizon 2020, l’ADAUHR1 estime :
- la taille des ménages à 2,45 pers/ménage
- une plus forte hausse du nombre de ménages à l’horizon 2015 de même que dans le reste de la Région Alsace. Cette évolution
serait due à l’augmentation des personnes seules ainsi que des familles monoparentales2.
- 10 400 à 11 700 logements supplémentaires pour répondre aux besoins des ménages
- 520 à 585 logements neufs construits par an pour répondre aux besoins en logements.
1
2
Source : Bilan du Schéma Directeur, ADAUHR.
Source : Analyse des évolutions démographiques et modes de cohabitation en Alsace, INSEE/DRE, septembre 2007- projections OMPHALE
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2.2.2.
Une évolution dynamique de la construction neuve
L’évolution positive de la construction neuve est nettement supérieure à la moyenne départementale et profite encore sensiblement à la
maison individuelle. Entre 1995 et 1998, 377 logements par an ont été construits en moyenne, 416 entre 1999 et 2002, et 507 entre 2003
et 2006.
La maison individuelle est privilégiée. Mais depuis les années 2000, la construction de maisons individuelles ralentit et se fait au profit du
logement collectif. Cette tendance est valable pour l’ensemble de l’Alsace ; elle traduit d’une part la rareté et le caractère onéreux du
foncier, et d’autre part des évolutions sociétales. La propension des élus locaux à accepter ou à favoriser des formes d’habitat intervient
également.
Nombre de logements commencés entre 1990 et 2007
Source : SITADEL
700
Nb. de logements
600
500
400
300
200
100
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
individuel
collectif
individuel groupé
nb total de logements commencés
Entre 1999 et 2006, sur l’ensemble du territoire, la construction de logements neufs a augmenté de 56%. La croissance a été
particulièrement forte dans la plaine (+73% pour la communauté de communes Essor du Rhin et +150% pour la communauté de communes
Centre Haut-Rhin) et pour la communauté de communes du Pays de Rouffach (+262%). Sur la même période, le Haut-Rhin a connu une
croissance de + 44%.
Le territoire subit les difficultés du secteur de l’immobilier : forte baisse des mises en chantier de logements neufs à compter de 2007 qui
s’inscrit dans la tendance régionale et nationale (moins 200 logements).
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
24
Les mises en chantier sont particulièrement élevées dans les pôles urbains (sauf Guebwiller) et les communes périphériques des centres
urbains.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
25
2.2.3.
Vers un rééquilibrage des tailles de logements produits
Le développement des logements collectifs a permis de diversifier les tailles des
logements.
Le parc de petits logements est a priori suffisant compte tenu d’une taille des
ménages élevée sur le territoire. Les besoins des familles, jeunes couples,
séniors portent ainsi préférentiellement sur les logements de plus de 3 pièces.
Evolution de la taille des logements neufs
1999-2002
2003-2006
1-2 pièces
13%
13%
3-4 pièces
35%
39%
5 pièces et +
52%
48%
Source: fichiers sitadel, DRE (logements commencés en date de prise en compte)
En 2006, le modèle de la maison individuelle est privilégié. Il est très présent sur le secteur de la plaine. A l’inverse, il est moins
développé sur les pôles urbains et les communes périphériques de Guebwiller, de même que les communes de montagne et du piémont
(l’urbanisation
est limitée par
la pente et les
zones viticoles
avec
l’Appellation
d’Origine
Contrôlée.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
26
2.3.
Un effort accru des ménages pour se loger et une offre locative insuffisante
2.3.1.
Un territoire qui attire préférentiellement les classes moyennes
Les prix d’acquisition d’un logement sont particulièrement élevés mais
restent inférieures à la moyenne départementale. L’accès à la
propriété profite principalement à une certaine population (professions
intermédiaires et ouvriers). Toutefois, le territoire attire en grande
majorité les classes moyennes.
L’attractivité résidentielle de ce territoire pour des ménages
travaillant à Mulhouse, Colmar, Fribourg ou Bâle se confirme
par l’analyse de l’origine géographique des acquéreurs.
2.3.2.
Un parc de logements vacants
potentiellement mobilisables
En 2006, le taux de vacance sur le périmètre (7%) est
inférieur au taux départemental (9%). Toutefois entre 1999 et
1
1
Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l'un des cas
suivants :
- proposé à la vente, à la location ;
- déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation;
- en attente de règlement de succession ;
- conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses
employés ;
- gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (exemple un
logement très vétuste...).
Source : INSEE
Prix de vente moyens
SCOT
Haut Rhin
Appartement neuf
2 pièces en 2005
2184 euros/m²
2326 euros/m²
Maison individuelle
en 2005
180807 euros
182730 euros
Source: Publication de l'ODH 68, "se loger dans…", 2007 (fichiers PERVAL)
Logements vacants en 2006
Communes
Balgau
Bergholtz
Bergholtzzell
Biltzheim
Blodelsheim
Buhl
Ensisheim
Fessenheim
Gueberschwihr
Guebwiller
Gundolsheim
Hartmannswiller
Hattstatt
Hirtzfelden
Issenheim
Jungholtz
Lautenbach
Lautenbachzell
Linthal
Merxheim
Meyenheim
Munchhouse
Logements
vacants
20
24
15
13
27
108
217
61
47
486
14
5
32
15
65
22
59
24
67
22
12
29
Taux de
vacance
6,2%
5,4%
9,0%
9,4%
4,1%
7,7%
7,5%
6,5%
11,2%
8,6%
5,0%
2,1%
8,6%
3,5%
4,9%
5,6%
8,4%
4,7%
15,0%
4,4%
3,3%
Communes
Munwiller
Murbach
Niederentzen
Niederhergheim
Oberentzen
Oberhergheim
Orschwihr
Osenbach
Pfaffenheim
Raedersheim
Réguisheim
Rimbach-près-Guebwiller
Rimbachzell
Roggenhouse
Rouffach
Rustenhart
Rumersheim-le-Haut
Soultz-Haut-Rhin
Soultzmatt
Westhalten
Wuenheim
Logements
vacants
Taux de
vacance
6
5
14
13
6
22
34
13
44
9
48
1
1
7
131
15
11
267
82
19
43
3,5%
4,8%
9,0%
3,4%
2,7%
4,7%
7,4%
3,4%
7,6%
2,4%
6,9%
1,3%
1,0%
4,3%
7,2%
5,0%
2,9%
8,7%
8,5%
5,0%
11,5%
4,9%
Source : RRP 2006
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
27
2006, le taux de vacance a augmenté d’un point sur le périmètre du SCoT. Le parc est important à Guebwiller, Soultz et Ensisheim.
Les communes ayant un taux de vacance inférieur à 3% correspondent à des territoires où le marché du logement peu être qualifié de
« tendu » (peu de logements disponibles si la demande augmente). On considère qu’entre 3 et 5%, la vacance est « normale ». Au-delà de
5%, la vacance est à surveiller voire suppose de proposer des outils opérationnels de lutte contre la vacance de type Opération
Programmée d’Amélioration de l’Habitat, Programme d’Intérêt Général, taxe sur les logements vacants…
Seules 3 communes sont plus fortement touchées par cette problématique : Wuenheim (11.5%), Linthal (15%) et Gueberschwihr (11.2%).
2.3.3.
La prédominance des propriétaires occupants
Avec 70% de propriétaires occupants, le territoire est loin devant la moyenne départementale qui s’établit à 60% en 2005.
Le secteur de la Vallée Noble concentre le plus grand nombre de propriétaires occupants (80%). Les statuts d’occupation sont plus
diversifiés dans la région de Guebwiller.
On constate une très faible évolution des statuts d’occupation entre 1999 et 2005 à l’échelle du SCoT comme à l’échelle du Département.
2.3.4.
Une offre de logements sociaux concentrée sur Ensisheim et l’agglomération de Guebwiller
Aucune commune n’est soumise à la loi SRU. En 2007, plus
de 40% des communes du périmètre n’ont pas de logements
sociaux. L’offre est concentrée sur les communes de
Guebwiller, Buhl, Soultz et Ensisheim.
Le parc de logements sociaux évolue peu entre 2001 et
2005 : il augmente essentiellement à Guebwiller (+40
logements) et baisse sur la commune de Buhl.
Evolution du parc locatif social - SCoT RVGB
entre le 1er janvier 1999 et le 1er janvier 2009
Source : EPLS
3 389
3 262
3 273
3 298
3 304
3 316
3 221
3 110
1999
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
2001
2004
2005
2006
2007
2008
2009
28
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
29
2.3.5.
La demande de logements sociaux reste soutenue
En 2008, la demande de logements sociaux est plus forte sur les secteurs
Thann-Cernay et Masevaux. En effet, les taux de pression de la demande
locative sociale atteignent respectivement 19% et 18% contre 9% dans le secteur
de Saint-Amarin. Le marché n’est certes pas aussi tendu que dans la zone
d’habitat de Mulhouse mais les besoins de production d’un parc de logements
adaptés à des ménages modestes se font nettement sentir.
La pression de la demande externe1 en 2008 par Zone d’Observation
d’Habitat (ZOH) – Source : ADIL
La demande est forte et émane principalement de ménages qui n’occupent pas
le parc social (externe au logement social). On constate une augmentation des
ménages potentiellement éligibles à un logement locatif social (par rapport à
leur niveau de revenu notamment). Ainsi, en 1999, 55% des ménages du SCoT
étaient potentiellement éligibles1 à un logement locatif social (53% pour le
Haut Rhin). En 2005, cette proportion est passée à 61%.
Le délai d’attribution des logements aidés est de 9,5 mois sur le territoire du
SCoT. Il est inférieur à la moyenne départementale (10,6 mois).
Evolution de la proportion des ménages éligibles à un logement social aidé
source : DRE FILOCOM
45,00
40,00
35,00
Ménages éligibles au plafond
PLAI (< 60 %)
30,00
25,00
Ménages éligibles au plafond
PLUS (60-100 %)
20,00
15,00
Ménages ayant des revenus
supérieurs au plafond PLUS-
10,00
5,00
0,00
2001
2003
2005
2007
1
Les plafonds de ressources déterminent les ménages éligibles à un logement locatif social. Ces plafonds varient selon le type de financement du logement social et du
nombre de personnes par ménage.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
30
2.3.6.
L’accueil des nomades sédentarisés et des gens du voyage
La communauté de communes Centre Haut-Rhin a ouvert en octobre 2008 une aire d’accueil de 26 places à Ensisheim (rue des
Marronniers).
La communauté de communes de la Région de Guebwiller a réalisé deux aires d’accueil :
- une aire de 20 places à Soultz,
- une aire de 40 emplacements à Guebwiller.
2.4.
Une forte croissance urbaine et un étalement urbain
2.4.1.
1
Une consommation foncière plus modérée par rapport au département et la région
Entre 1976 et 2002, 775,5 ha ont été consommés sur l’ensemble du territoire ce qui correspond approximativement à une commune telle
que Orschwihr. Annuellement, 29,8 ha sont urbanisés soit l’équivalent d’une grande exploitation agricole. Quotidiennement c’est une
parcelle de 800 m² qui est construite.
Entre 1982 et 2000, le territoire du SCoT ne représente que 3,7 % de la consommation foncière régionale et 11,4 % de la consommation
foncière départementale.
1
Source : « 30 ans d'urbanisation en Alsace : zoom territorial sur le secteur de Rhin Vignoble Grand Ballon »
Programme mutualisé AURM (chef de file : DRE Alsace, co-pilotes : Région Alsace / DDE du Haut-Rhin).
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
31
La consommation foncière entre 1982 et 2000 – Source : AURM
Consommation foncière par SCoT et
évolution de la tache urbaine 1982-2000
Au vu de la consommation foncière régionale et départementale, le territoire du SCoT
est plutôt sobre. 16% d’espaces supplémentaires ont été urbanisés dans le territoire du
SCoT contre 18% dans le Haut Rhin et 25% en Alsace.
Territoire
du SCoT
Commune
sans SCoT
Bénéficiant de fonciers disponibles et d’une bonne accessibilité, la plaine est plus
consommatrice d’espace que la montagne contrainte par le relief, la loi Montagne, la
réglementation de la charte du Parc Régional des Ballon des Vosges, les sensibilités
paysagères et environnementales.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
32
2.4.2.
Les pôles urbains consommateurs d’espace
L’urbanisation est forte sur l’agglomération de Guebwiller, Rouffach, Ensisheim et Fessenheim, mais aussi du sud du périmètre du SCoT.
La consommation est plus modérée à l’ouest dans les communes de montagne.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
33
2.4.3.
Trois formes d’étalement urbain
Le territoire s’est fortement urbanisé par étalement urbain. Trois formes sont identifiables :
- l’extension urbaine significative sous forme de lotissements et/ou de zones d’activités sur d’assez grandes surfaces : soit 58% du
territoire urbanisé
- l’extension ponctuelle en bordure des bourgs, des villages et des quartiers : soit 18% de l’urbanisation.
- le remplissage interstitiel par densification à l’intérieur du tissu urbain (remplissage des vides et des parcelles insérées entre deux
bâtiments) : soit 24% des espaces urbanisés.
Définition des termes relatifs au renouvellement et à l’extension urbaine
Source : Etude de l’utilisation du foncier en Alsace DRE/DRAF 2007
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
34
2.4.4.
Une urbanisation extensive à destination d’habitat et d’équipement majoritairement
73,6% de l’urbanisation (par étalement urbain) s’est faite à destination de l’habitat contre 26,3% à destination des zones d’activités.
Entre 1976 et 2002, sur l’ensemble du territoire : 9 ha ont été consommés en moyenne pour accueillir 100 personnes. Des communes de
montagne et du piémont ont consommé davantage de foncier que les communes de la plaine pour accueillir une même population.
La superficie totale des zones d’activités du territoire a augmenté en moyenne de 2,8 % par an, soit près de 5 ha. En 2002, de
nombreuses communes n’étaient pas dotées de zones d’activités. Les extensions annuelles des ZA ont été nettement plus importantes
dans le sud du territoire et la vallée de la Lauch.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
35
2.4.5.
Une dédensification de l’emploi et de la population
En 1976, 37 habitants et
emplois
par
hectare
consommé
étaient
recensés. En 2002, il
s’agit de 32 habitants et
emplois
par
hectare
consommé. Le territoire
a donc perdu en 26 ans, 5
habitants et emplois par
hectare consommé.
Cette
dédensification
s’observe en particulier
sur les communes du
piémont et les communes
situées au débouché de
la vallée de Lauch. De
grands espaces ont été
urbanisés à des fins
résidentielles
ou
économiques
sans
nécessairement accueillir
beaucoup d’habitants ou
permettre la création
d’emploi.
Par ailleurs, les densités
restent stables entre
1976 et 2002 sur les
autres
communes
de
montagne et de plaine.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
36
2.4.6.
Le potentiel offert par le renouvellement urbain
Les friches urbaines, les logements vacants, les dents creuses offrent d’importantes potentialités en termes de renouvellement urbain et
de limitation de la consommation foncière. Mais attention, le renouvellement urbain n’est pas nécessaire synonyme de densification.
Des friches urbaines, industrielles ou artisanales sont de réelles opportunités de renouvellement urbain à saisir voire à provoquer. La
politique de reconquête des friches entamé est à poursuivre, de même que la réhabilitation de logements vacants.
Espaces en mutations dans le SCOT RVGB en 2010
Commune
Buhl
Nom
Adresse
Hôtel la vigne
rue du florival
Zuber
rue du colonel bouvet
Surfac
Propriété
e (ha)
0,4 commune
0,75
privé
Sites MDPA
Travaux engagés
réhabilité depuis 2005
collectif d'habitation (vingtaine de logements)
non
pas de projet pour le moment
projet de restructuration des
sites dans les 10 prochaines
Collège + Duopole déjà réalisés
réhabilité depuis 2000
… en zone industrielle actuellement occupée par une
entreprise de transport (tomasino) ; une partie
rachetée par une coopérative agricole (CAC) ; 1 autre
entreprise (EVAB)
non
projet de démantellement des serres et projet
d'urbanisation du site qui se trouve dans la tache
urbaine
Ensisheim
Ancien dépôt d'essence
Gueberschwihr Serres
Guebwiller
route d'ungersheim
rue de Pfaffenheim
4,8
privé
environ
privé
1
Vocation
Carto rhin
rue des remparts
0,65
commune
non
pas de projet pour le moment
Filanova
rue théodore deck
1,3
commune
non
projet de garage R+1
Menuiserie Wetterwald
rue théodore deck
0,25
privé
Les filés du florival
rue du Gal de Gaulle
3,55
privé
non
réhabilitation + construction
neuve
pas de projet pour le moment
petit lotissement ; réhabilitation de la maison de
maître ; bureaux ; siège de la comcom
NSC -"le louvre"- bâtiments
industriels de 1950
rue de la république
1,2
privé
non
pas de projet pour le moment
Source: Les friches économique Haut rhinoises: recensement, évolution et processus de reconversion
Mise à jour le 4 janvier 2010
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
37
Espaces en mutation dans le SCoT RVGB en 2010 (suite)
Hartmannswiller
Issenheim
Soultz
Rue de la forêt- bâtiments
industriels
Usine textile - ancienne filature
route de la forêt
2
privé
non
pas de projet pour le moment
rue du tissage
0,6
privé
réhabiliation
Ancienne usine textile
rue de cernay
1,1
privé
restructuration
zone artisanale et de stockage
réalisation d'un parking de 85 places sur la partie
avant de la parcelle et revendrait l'usine en 2010 à un
promoteur privé pour un programme mixte économie habitat
Bâtiment commercial
rue de nevers
0,5
privé
Bâtiment commercial "halle aux
chaussures"
rue de nevers
0,5
privé
Bâtiment commercial "foire fouille" rue de nevers
0,5
privé
en cours
loué en partie (deux nouveaux magasins implantés)
commune
réhabilitation
parking couvert sur une partie du site
privé
sivom
privé
non
non
réhabilitation en 2007
pas de projet pour le moment
pas de projet pour le moment
Maison de l'eau et Music hall
zone mixte artisanat et habitat (bâtiments HQE :
permis en cours)
projet communal en 3 zones : 1 extension de la SEM ;
zone artisanale et économique ; zone mixte habitat
tertiaire
SONOMAB
rue de la marne
1
Ferum
Telmat
anciennes sources
rue de la marne
rue de l'industrie
rue nessel
0,9
1
3
Usines BBS
rue de la vallée
2
commune
réhabilitation
Fonderie SRF
rue de la vallée
4
en cours
(liquidation
en cours)
non
Soultzmatt
Source: Les friches économique Haut rhinoises: recensement, évolution et processus de reconversion
Mise à jour le 4 janvier 2010
LES ENJEUX URBANISME, DEMOGRAPHIE ET HABITAT
Une attractivité résidentielle qui impacte les formes d’habitat
La croissance démographique du territoire devrait s’accélérer. Le mode d’urbanisation est source de questionnement au regard des
évolutions structurelles : place prédominante de la maison individuelle, forme urbaine diversifié prônée, logements aidés en évolution…
Un urbanisme différent pour réguler la consommation foncière
La consommation foncière est très importante sur le territoire. Elle doit être maîtrisée. L’équilibre entre la ville, les espaces naturels et
agricoles en dépend. Les enjeux de sa régulation foncière reposent notamment sur des formes d’urbanisation et d’habitat moins
consommatrices d’espaces. La mobilisation des espaces interstitiels non bâtis, sous occupés ou mutables des communes est également
importante pour œuvrer dans le sens d’une compacité urbaine, tout comme le recours au potentiel de renouvellement urbain.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
38
3. Une économie du territoire de plus en plus résidentielle ?
Le territoire du SCoT subit les effets de la polarisation des deux agglomérations de Mulhouse et de Colmar et offre relativement peu
d’emplois et d’activités au regard de sa population. Il est soumis aussi à l’affaiblissement d’un secteur industriel encore important. Il se
trouve confronté à une nécessité de diversification économique.
Son attractivité résidentielle et son potentiel touristique semblent constituer le moteur principal d’un développement endogène à
condition de limiter l’évasion vers les pôles urbains et de favoriser les services de proximité.
3.1.
Une évolution de l’emploi plus résistante à la conjoncture économique
Entre 1999 et 2008, le territoire du SCoT connaît un dynamisme économique fort (+10%) tout comme le territoire du Grand Pays de
Colmar (+ 7%). Le dynamisme du Haut-Rhin est plus faible (+ 1%). Par ailleurs, la conjoncture économique tend à s’aggraver pour la
Région Mulhousienne (- 3%).
En raison de ses fonctions administratives importantes (Guebwiller Sous Préfecture du département), le territoire compte de nombreux
emplois dans la fonction publique. En 2007, le territoire comptait 318 établissements publics et regroupait 5 060 emplois publics1.
Mais, le territoire du SCoT occupe une faible part dans l’emploi régional (3%) et regroupe 4 % de la population active régionale. A
l’inverse, Mulhouse, Colmar et Strasbourg, les trois communes alsaciennes les plus peuplées, concentrent près de 37% de l’emploi
régional et 24% de la population active régionale.
1
Source : INSEE-CLAP 2007 (Les entreprises de catégorie juridique 7150 ne sont pas prises en compte telles que la défense).
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
39
Cependant, quatre périodes se dessinent sur le territoire du SCoT.
- La première période court de 1999 à 2003 : l’emploi salarié privé croît de façon significative sur le territoire (+11%).
Comparativement au Haut-Rhin, cet accroissement est important.
- La deuxième période court de 2003 à 2006 : l’emploi salarié privé diminue de 3%, surtout à partir de 2005. Cette baisse de
l’emploi est principalement due à la chute de l’emploi industriel sur cette période (-17%). Elle est notamment liée aux
suppressions d’emplois chez Schlumberger, mais aussi du commerce (-4%).
- La troisième période se dessine à partir de 2006 : en 2007, l’emploi salarié privé sur le territoire du SCoT dépasse le nombre
d’emplois de 1999.
- Enfin la dernière période 2007-2008 se caractérise par une baisse du nombre d’emplois salariés privés. En 2008, 14 026 emplois
salariés privés sont recensés sur le territoire du SCoT.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
40
Rouffach
et
Ensisheim ont connu
la
plus
forte
croissance
de
l’emploi.
L’emploi
a
augmenté
sur
l’ensemble de la
plaine.
Les pertes d’emplois
se
sont
essentiellement
effectuées dans les
vallées de la Lauch
et de Soultzmatt et
à son débouché : les
communes
de
l’agglomération de
Guebwiller ont été
particulièrement
touchées. Toutefois
ces
communes
bénéficiant
d’une
bonne accessibilité,
restent attractives.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
41
3.2.
Une structure économique en mutation
Entre 1999 et 2008, les activités de services se sont particulièrement développées. Toutefois le territoire a encore un fort caractère
industriel avec 35% des emplois dans l’industrie. C’est moins que dans le SCoT Thur Doller (44%), mais nettement au dessus de la
moyenne départementale (29%).
En France, les tendances structurelles sont à la baisse des effectifs industriels avec une réduction sensible des emplois ouvriers. Il est
donc probable que la baisse constatée va se poursuivre à l’avenir. L’enjeu pour le territoire est d’une part de diversifier son tissu
économique ; d’autre part d’accroitre le niveau de qualification de sa population pour mieux s’adapter aux changements de
l’organisation des entreprises.
Evolution de l'emploi salarié privé entre 1999 et 2008
Commerce Industrie
Montagne
-21%
-40%
Plaine
41%
31%
Piémont
9%
-25%
SCOT
17%
-15%
Services
16%
72%
36%
40%
Construction
15%
41%
18%
27%
Agriculture
0%
0%
0%
0%
Source : UNEDIC
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
42
Part de l'effectif salarié privé par secteur
(source UNEDIC 2008 provisoire)
Effectifs salariés privés par secteur
Source UNEDIC 2008 provisoire
60%
SCOT Rhin Vignoble Grand
Ballon
SCOT Région Mulhousienne
50%
SCOT Thur Doller
Construction
11%
Commerce
14%
Haut Rhin
40%
30%
20%
Services
40%
10%
Industrie
35%
0%
Commerce
Industrie
Services
Construction
Le secteur de l'agriculture n'a pas été pris en compte dans la réalisation de ces graphiques puisqu'il ne correspond qu'à une infime part des emplois salariés privés.
3.2.1.
Une économie des services en croissance
Le secteur des services représente 40% des emplois salariés privés contre 50% sur le SCoT de la Région Mulhousienne, 43% pour le HautRhin et 53% pour la France métropolitaine. Entre 1999 et 2008, l’emploi salarié privé dans le secteur des services a connu une ascension
importante (+ 45 %).
Le nombre d’emplois salariés privés a augmenté dans les services aux entreprises, dans l’administration (associations sportives,
musicales, commerçantes…) : respectivement +83% et +90%. Ce sont aussi les activités les plus représentatives du secteur des services.
En 2007, les emplois privés du secteur des services sont plus présents sur le piémont et les pôles urbains principaux du territoire
(Guebwiller, Rouffach et Ensisheim).
La forte proportion d’emplois de services observée sur la communauté de communes de la Région de Guebwiller s’explique par la
présence de plusieurs établissements :
- les agences de travail temporaire et groupements d’employeurs à Guebwiller : Adecco, Crit, Manpower…
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
43
-
les établissements de restauration traditionnelle : la boucherie/charcuterie SCHLURAFF (Soultz-Haut-Rhin), Henri Barb et Cie
(Soultz-Haut-Rhin),…
les centres communaux d'action sociale (CCAS), les associations : Association DEFI Economie Sociale à Guebwiller, Pôle
Gérontologique Florival de Guebwiller…
les activités de nettoyage : PRONET et COPRONET à Guebwiller, Propreté Environnement Industriel à Soultz-Haut-Rhin…
Compte tenu du vieillissement de la population, les besoins en services à la personne seront amenés à se développer sur le territoire
comme partout ailleurs en Alsace.
Par ailleurs, les services aux entreprises sont également amenés à se développer dans la mesure où l’économie tend à se dématérialiser
et où des fonctions sont externalisées. Des emplois autrefois industriels sont de plus en plus souvent dans les services. En conséquence,
tout porte à croire qu’il existe un potentiel de développe des services sur le territoire.
Tous les territoires n’en bénéficieront cependant pas également. En effet, les services « suivent » les consommateurs qu’il s’agisse de
particuliers ou d’entreprises. La carte suivante montre bien comment l’évolution des services est inégale sur le territoire.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
44
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
45
3.2.2.
L’industrie encore importante mais fragile
Le secteur de l’industrie est un secteur important sur le territoire (36%
de l’emploi total). Mais il connaît une forte baisse des effectifs salariés
privés depuis 1999 (-15%)1.
Entre 1999 et 2008, le secteur de la montagne a vu son emploi
industriel fortement diminuer (-40%) contrairement à la plaine qui a
créé de nouveaux emplois (+31%).
Les emplois privés du secteur sont principalement concentrés sur deux territoires : la communauté de communes de la Région de
Guebwiller et la communauté de communes du Pays de Rouffach.
La forte proportion d’emplois industriels sur la communauté de communes de la Région de Guebwiller s’explique par une forte
concentration de grands établissements :
- les industries de biens d’équipement : N.Schlumberger (Guebwiller), Sharp Manufacturing France et Eckardt et Acometis (SoultzHaut-Rhin)…
- les industries de biens intermédiaires : Jacob Holm Industrie France (Issenheim)…
- agriculture et alimentation : Artenay Sevenday (Soultz-Haut-Rhin)…
Par contre, le caractère industriel de la communauté de communes du Pays de Rouffach est aussi très fort, avec notamment l’industrie
automobile (BEHR France) qui représente 92% des emplois salariés privés industriels.
Les secteurs d’activité les plus représentés au niveau de l’industrie sont les industries des biens d'équipement (34%), les industries des
biens intermédiaires2 (29%) et l’industrie automobile (25%).
1
La tendance au déclin des secteurs de l’industrie est nettement marquée pour la métallurgie et la transformation de métaux et textile, mais aussi pour l’équipement
électrique, électronique et mécanique, le bois papier, la chimie, le caoutchouc et le plastique. Les territoires très spécialisés avec une forte concentration
d’établissements sont fortement exposés aux mutations économiques en cas de crise frappant une activité dominante du territoire.
2
D’après l’INSEE, les industries des biens intermédiaires recouvrent des activités qui produisent des biens le plus souvent destinés à être réincorporés dans d'autres
biens ou qui sont détruits par leur utilisation pour produire d'autres biens.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
46
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
47
3.2.3.
Une
faible
offre
commerciale
relativement
L’économie du territoire est peu tournée vers les activités commerciales.
La part du commerce dans l’emploi total est de 14%, inférieure à celle du
SCoT du Pays Thur Doller (15%), au SCoT de la Région Mulhousienne
(20%), du Haut-Rhin (19%) et au niveau national (18%).
Mais les activités liées au commerce ont augmenté au vu de l’évolution
des emplois salariés privés entre 1999 et 2008 (17%). Les commerces se
sont principalement développés en plaine (+41%).
Les commerces de détails et de réparation regroupent 61% des emplois
commerciaux.
Entre 2006 et 2007, 61% des commerçants de la Région de Guebwiller
estiment leur activité stable voire en hausse1.
1
Source : diagnostic dressé par la CCI de Colmar et du Centre Est auprès des commerces de la région de Guebwiller en 2007.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
48
Les emplois privés du commerce sont principalement concentrés sur les centre-bourgs, les pôles urbains d’Ensishiem (240 emplois),
Rouffach (190 emplois) et Fessenheim (115 emplois), et l’agglomération de Guebwiller (915 emplois).
La commune de Niederhergheim compte 158 emplois privés relevant de l’entreprise Liebherr qui effectuent un commerce en machines,
équipements industriels, navires et avions.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
49
3.2.3.1. Un tissu commercial peu dense
En 2006, le territoire compte 949 commerces, soit 13
commerces pour 1000 habitants et 75 habitants par commerce.
Le tissu commercial est peu dense.
Pour les commerces de plus de 300 m², la surface de vente
totale est de près de 40 000 m², soit 529 m² pour 1 000
habitants pour le territoire du SCoT RVGB. Ils représentent 3%
de l’appareil commercial.
Les commerces sont essentiellement de petites tailles. 60 %
des commerces ont moins de 2 salariés. Le territoire ne
compte pas de commerces comptant plus de 200 salariés.
Densité commerciale
Nombre de
commerces
en 2007
SCoT RVGB
SCoT Région
Mulhousienne
SCoT Pays Thur
Doller
Nombre de
Population
commerces pour
municipale 2006
1 000 habitant
Nombre
d'habitant par
commerce
949
71 844
13
76
4 122
256 258
16
62
946
65 399
14
69
Sources : SIRENE 2007, RRP 2006, INSEE
3.2.3.2. La localisation des commerces : trois pôles
L’agglomération de Buhl-Guewiller-Soultz-Issenheim, Ensisheim et Rouffach constituent 3 grands pôles commerciaux aux rôles centraux
dans le territoire. Ces pôles présentent le plus grand nombre d’établissements et la plus grande offre. Les 3 grands pôles commerciaux du
territoire regroupent 65% des commerces du territoire. Les autres commerces répartis sur le reste du territoire sont principalement des
commerces de proximité.
Au sein des villes, l’appareil commercial se situe principalement à la périphérie des communes ou dans les centre-villes de Guebwiller,
Soultz, Rouffach, Ensisheim, Soultzmatt et Fessenheim.
Les commerces alimentaires sont inégalement répartis sur le territoire : ils se concentrent principalement sur le piémont.
83% des commerces font moins de 300 m². Les grandes surfaces de plus de 300m² (type hypermarché et supermarché) représentent 17%
des commerces alimentaires. Elles se sont principalement implantées dans les pôles urbains du territoire.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
50
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
51
L’ensemble des communes du territoire dispose de commerces non
alimentaires. L’offre diffère selon les communes : elle est
relativement plus diversifiée dans les pôles urbains du territoire
(l’agglomération de Guebwiller, Rouffach, Soultzmatt, Ensisheim)
que dans les petites communes.
Surface de plus de 300 m²
2001 (en m²)
SCoT RVGB
38844
SCoT Thur Doller
42286
SCoT RM
373358
SCoT MVR
5169
Haut-Rhin
727457
source : DGCCRF Juillet 2008
Entre 2001 et 2008, la surface totale des commerces de plus de 300
m² a diminué de 3%, contrairement à d’autres territoires où les
grandes surfaces de vente ont augmenté (+1% pour le SCoT Montagne
Vignoble Ried).
Cette baisse sur le territoire RVGB s’explique notamment par la fermeture de Pile Poile à Guebwiller.
Juillet 2008 (en m²)
37812
49053
408091
5223
837750
Evolution
-3%
16%
9%
1%
15%
3.2.3.3. L’offre commerciale
L’offre est diversifiée et inégalement développée. Les équipements à la personne et à la maison représentent respectivement 7 et 9 % de
l’offre commerciale totale contre 19% pour les cafés-hôtels-restaurants, 15% pour l’hygiène-santé-beauté et 14% pour les services en
agence.
L’offre de produits est de moyenne gamme et les prix peu attractifs1. Néanmoins, Guebwiller conserve quelques boutiques ayant une
offre de haute gamme et présente la plus large offre commerciale du territoire. A l’inverse, Fessenheim ne présente pas d’offre
d’équipement à la personne.
Le territoire compte 34 surfaces commerciales de plus de 300m², dont :
- 19 magasins d’alimentation de détail dont 16 supermarchés et 2 hypermarchés
- 8 magasins d’équipement de la maison (meubles, électroménager HIFI, jardin, équipements foyers sauf luminaire)
- 3 magasins d’équipement de la personne : 2 d’habillements et 1 de chaussures
Ce sont dans ces grandes surfaces que se font 50 % des achats pour l’alimentaire et 30% des achats pour l’équipement de la maison sur la
région de Guebwiller en 20071. Ainsi, le flux client quotidien pour un hypermarché comme ceux de Rouffach et d’Issenheim est de 6 000
personnes environ et de 2800 personnes, approximativement, pour un supermarché.
1
Source : diagnostic réalisé par la CCI de Colmar et du Centre Est auprès des commerces de la région de Guebwiller en 2007.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
52
3.2.3.4. Une situation de concurrence avec les territoires voisins
Les habitants du territoire font leurs achats en dehors du territoire à 66% pour la culture et les loisirs, à 80% pour l’équipement de la
maison et à 68% pour l’équipement de la personne. L’évasion commerciale se porte vers les pôles de grande distribution de KingersheimWittenheim, Cernay, Mulhouse au sud, Colmar au nord et l’Allemagne à l’est (notamment lors de trajet domicile-travail). Le commerce
local souffre d’une « distorsion de concurrence » compte tenu de la proximité de ces grands pôles commerciaux.
Le pôle de Cernay offre une surface de vente totale de 24 728 m², soit 2 248 m² pour 1 000 habitants. A lui seul, il représente les deux
tiers de la surface de vente totale du territoire du SCoT RVGB. Son offre est relativement diversifiée.
Les enjeux sont doubles. Le territoire sud Alsace a un équipement commercial surdimensionné. Les ouvertures de nouveaux magasins ou
de centres commerciaux (Bâle, Saint-Louis,…) accroissent la concurrence entre enseignes ce qui pourrait conduire à des situations
difficiles pour certaines. Un autre enjeu réside dans le maintien des petits commerces dans les bourgs et villages concurrencés par des
moyennes et grandes surfaces qui tendent à se développer à proximité des villes.
3.2.4.
Un secteur de la construction bien représenté
Le secteur de la construction est bien représenté sur le territoire (10% de l’emploi total contre 7% pour le SCoT de la Région
Mulhousienne, 9% pour le Haut-Rhin et 8,8% pour la France métropolitaine). Entre 1999 et 2007, l’emploi salarié privé de ce secteur a
connu une forte hausse (+16%), même si cette augmentation est plus faible en deuxième période (+8% entre 1999 et 2003, +6% entre 2003
et 2006 et +2% entre 2006 et 2007). On observe un ralentissement de la croissance dans ce secteur.
Les principaux établissements du secteur de la construction sont : Mader SA - société de coopération ouvrière de production (Guebwiller),
S.T.P.M. sarl scop (Guebwiller), Transroute (Reguisheim), So-be-ka (Buhl), Prezioso-technilor (Fessenheim), M.C.K. plâtrerie (Bergholtz),
Cheminette (Niederhergheim).
1
Source : diagnostic réalisé par la CCI de Colmar et du Centre Est auprès des commerces de la région de Guebwiller en 2007.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
53
3.2.5.
Le tourisme, un secteur en développement
3.2.5.1. Un secteur force d’emploi en progression
Le territoire RVGB emploie plus de 1 000 personnes dans le secteur
du tourisme en 2008. En 9 ans, le nombre d’emplois a augmenté de
20%. Cette hausse est proportionnelle à celle du Haut-Rhin. Les
créations d’emplois ont été les plus fortes en plaine (+44%) sur la
période 1999-2008.
Evolution de l'em ploi salarié privé dans le secteur du tourism e
entre 1999 et 2008
125
Base 100 = 1999
120
115
110
105
SCoT RVGB
100
Haut-Rhin
95
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
(pro v)
3.2.5.2. Un nombre d'établissements en baisse et de
petites tailles
En 2008, le territoire du SCoT compte 348 établissements relevant du secteur touristique. Mais ce chiffre est en baisse. Cette diminution
s’explique par une baisse du nombre de création d’établissements (-4%). Toutefois, le nombre d’établissements créés ces dernières
années reste relativement stable, contrairement à une baisse globale du nombre de création à l’échelle, du Haut-Rhin (-20%) et de
l’Alsace (-14%).
Evolution du nombre d'établissements du secteur du tourisme
2004
2008
Evolution 04-08
Plaine
97
79
-19%
Montagne
66
51
-23%
Piémont
221
218
-1%
SCoT RVGB
384
348
-9%
Source : SIRENE, INSEE
Nombre de créations d'établissements du tourisme
2004
2005
2006
Plaine
7
8
11
Montagne
14
15
14
Piémont
7
13
11
SCoT RVGB
28
36
36
2007
5
16
6
27
Evolution 2004-2007
-29%
14%
-14%
-4%
Haut-Rhin
Alsace
377
954
-20%
-14%
473
1105
455
1102
442
1112
Source : démographie d'établissements - INSEE
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
54
Il serait peut-être opportun de réfléchir à la qualité et à la variété de l’offre touristique. Les données locales, départementales et
régionales montrent que la situation des établissements touristiques est problématique ce qui pourrait être dû à la croissance de
l’attractivité touristique d’autres territoires.
En outre, les établissements sont de très petites tailles. Ils ont à 74% moins de 2 salariés.
Taille des établissem ents du secteur du tourism e en 2007
Source : SIRENE
> 10 salariés
13%
6 à 9 salariés
5%
3 à 5 salariés
8%
0 salarié
54%
1 à 2 salariés
20%
3.2.5.3. Un potentiel touristique riche et diversifié sur le territoire
Riche d’un important patrimoine urbain, d’une gastronomie et d’une identité culturelle, le territoire Rhin Vignoble Grand Ballon
bénéficie de l’affluence touristique de l’ensemble de l’Alsace, et plus particulièrement des mulhousiens et colmariens le week-end.
De grands équipements diversifient l’offre de loisirs. Le patrimoine architectural industriel, religieux et urbain reflète l’Histoire et
l’identité du territoire.
De nombreux musées présentent des thématiques diverses : art et histoire, viticulture, artisanat, industrie, nature et environnement...
Les manifestations et les événements festifs participent à l’animation du territoire.
Les offices de tourismes et les points « information » du territoire garantissent la promotion de l’offre touristique.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
55
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
56
Des espaces de nature et de loisirs, de grands équipements de loisirs… pour un tourisme vert, naturaliste, sportif et ludique
Les espaces de nature et de loisirs
La beauté du paysage et les espaces naturels de la montagne, des vallées et de la plaine sont propices aux sentiers de découverte de la
nature ouverts à un large public : itinéraire de découverte dans la Hardt, sentier du sol à Soultzmatt, sentiers viticoles, …
Le Parc Naturel Régional des Ballons des
Vosges à la forte valeur patrimoniale et
paysagère offre également un cadre
propice à de nombreuses activités
sportives et au développement des
sports de pleine nature.
La découverte des milieux
humides peut se faire le long
de la plaine de l’Ill et de la
Lauch, mais aussi le long des
canaux Vauban ou du Rhône
au Rhin, du Grand Canal
d’Alsace ou encore du Rhin.
Les différents lacs, points
d’eau et rivières (l’Ill, la
Lauch, l’étang de
Blodelsheim…) sont aussi des
lieux de pêche.
Les grands équipements de loisirs
Située à proximité du territoire du SCoT, la station du Markstein est un site touristique et de loisir
attractif par la diversité de l’offre hivernale (ski et raquettes) et estivale faite (randonnées, vol libre au
Markstein, bob-luge). De même, le pôle touristique du Bioscope-Ecomusée-Village de vacances se situe
aux portes du territoire.
Par ailleurs, la question du développement des stations du Grand Ballon se pose en termes
d’équipements mais aussi de desserte et de protection des paysages.
D’autres communes, principalement les villes, sont dotées de grands équipements de loisirs et de
culture : un poney parc à Blodelsheim, un centre équestre à Rouffach, un music hall (le Paradis des
Sources) à Soultzmatt, un espace de loisirs à Ensisheim, l’anneau du Rhin à Biltzheim, une piscine à
Guebwiller, Fessenheim et Ensisheim, les dominicains de Haute Alsace…
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
La plaine et le piémont
viticole proposent de
nombreux circuits cyclables.
Le VTT est très présent en
montagne.
Le golf de Rouffach / Biltzheim
57
Un patrimoine architectural, un patrimoine particulier et des manifestations … pour un tourisme culturel et festif
Divers patrimoines reflètent l’histoire et l’identité du territoire :
- L’architecture alsacienne traditionnelle : les centres urbains d’Ensisheim,
Rouffach, Gueberschwihr, Soulzmatt, Soultz...
- Les édifices religieux : l’église bénédictine de Murbach, le cloître des Dominicains
à Guebwiller…
- Le patrimoine industriel : la Filature Gast à Issenheim.
L’édifice bénédictin de Thienrenbach
Les musées et les établissements voués aux espaces naturels
Au nombre de 9, la plupart des musées sont situés au sud-ouest du périmètre du SCoT. Leur fréquentation est variable mais tend
légèrement à la baisse depuis 20071. Ce constat est partagé sur l’ensemble des sites de la région Alsace. La fréquentation de certains
musées est également liée à leur durée d’ouverture dans l’année (des fermetures pendant plusieurs mois par an)
Par ailleurs, de nombreux établissements valorisant les espaces naturels sont présents sur le territoire : le point accueil du Grand Ballon
sur les crêtes, la maison du la Nature du Vieux Canal à Hirtzfelden, le Vivarium du Moulin…
On peut également signaler la proximité de l’Ecomusée et du Bioscope sur les communes de Pulversheim et Ungersheim dont l’affluence
se répartit sur le territoire du SCoT. Un projet de centre de vacances sur ou à proximité du territoire pourrait contribuer davantage à sa
fréquentation.
Le patrimoine particulier
Le vignoble et la route des Vins restent un pôle majeur d’attrait touristique qui dépasse les
frontières nationales. Les caves et la présence de grands crus, le patrimoine urbain typique des
villages du vignoble, le fleurissement des villages, la gastronomie et les produits du terroir…font
l’attractivité du territoire.
La route Romane d’Alsace invite à découvrir un aspect majeur du patrimoine régional sur les traces
tangibles de ce passé : églises, abbayes et châteaux forts s’échelonnent du XI° au XIII° siècle.
Le Mémorial au Vieil Armand est un site unique comprenant des vestiges et ouvrages de la guerre de
1914-18. Ce site chargé d’histoire constituent un patrimoine culturel et militaire de grande valeur.
1
Source Office Régional du Tourisme Alsace.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
Le vignoble…facteur
d’attractivité touristique
58
Les différents sites (Ensisheim, Soultz et Rouffach) de réintroduction de la cigogne, emblème de l’Alsace, contribuent également à
l’attractivité touristique du territoire.
De nombreuses autres particularités font le charme du territoire :
- La Route des Crêtes, accessible en navette, permet de parcourir les Vosges le long de la crête,
- Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle traverse le massif.
- Les sentiers du Club Vosgien sont présents sur plus de 355 km.
- Les circuits VTT sont nombreux sur le piémont et en montagne et notamment sur la Communauté de communes de la Région de
Guebwiller.
- Les pistes de ski de piste et de ski de fond et les circuits de randonnées sont développés entre le Markstein et le Grand Ballon.
L’accueil des touristes
Une offre en hébergement adaptée aux exigences de la clientèle
La part de l’offre d’hébergement sur le territoire du SCoT représente 13 300 lits, soit près de 5% de l’offre régionale et 10% à l’échelle
départementale.
Des hébergements labellisés «gîtes de France», «Epis» ou «Clévacances» se développent, gages de qualité, appréciés par une clientèle
exigeante et toujours en quête de repères connus à l’échelle de la Région. De plus, l’offre est suffisamment diverse afin de répondre à
tous les budgets et à tout type de clientèle :
- 28 hôtels, la moitié se trouvent dans le Florival dont un complexe hôtel restaurant spa à Jungholtz nouvellement réaménagé,
- 100 gîtes ruraux dont près de 64% dans le vignoble sur les communautés de communes du Pays de Rouffach et de la Vallée Noble,
- 160 meublés dont 78 labellisés (touristiques ou clévacances) : près des deux tiers sur les communautés de communes de la Région
de Guebwiller et du Pays de Rouffach. A l’échelle départementale, le territoire présente 20% des meublés clévacances,
- 21 hébergements associatifs soit 8 centres d’accueil et de vacances répartis sur l’ensemble du territoire, une auberge de
jeunesse, une maison familiale de vacances, 11 refuges,
- 9 campings.
Par ailleurs, les résidences secondaires1 présentent la plus grande capacité d’hébergement.
La communauté de communes de la Région de Guebwiller présente la plus grande et diverse offre d’hébergement du territoire
comprenant toutes les formes proposées dont un hôtel 4 étoiles.
1
Il s’agit des logements utilisés pour les week-ends, les loisirs ou les vacances incluant les logements loués (ou à louer) pour les séjours touristiques.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
59
Par ailleurs, les hôteliers ont fait évoluer leur gamme de produits. Ainsi on constate une offre de haut de gamme particulièrement
présente sur le territoire des communautés de communes du Pays de Rouffach, de la Vallée Noble et de la Région de Guebwiller.
Une offre en hébergement inégalement répartie
L’offre de qualité et de standing (hôtel
3 étoiles) se fait essentiellement sur le
piémont et en montagne.
Une
relative
diversité
établissements de restauration
des
Répartis sur l’ensemble du territoire,
les restaurants sont majoritairement de
type traditionnel. On relève le
développement de la restauration
rapide dans certaines communes,
témoin des modifications des habitudes
de consommation des habitants et des
touristes.
Les restaurants gastronomiques sont
peu représentés : seulement deux sont
étoilés Michelin l’un à Rouffach, l’autre
à Westhalten. Néanmoins avec l’appui
structurant du lycée hôtelier Storck à
Guebwiller, l’offre gastronomique tend
à s’améliorer.
Une centrale de réservation des hôtels
et restaurants via Internet a été mise en
place,
pour
laquelle
certaines
améliorations sont encore à apporter
pour tout le territoire.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
60
Au regard de la répartition de l’offre à l’échelle du territoire, un manque apparaît en plaine le long de la bande rhénane et à
Fessenheim, où une offre de qualité et des prestations nouvelles seraient à développer.
Dans la Charte du Pays Rhin Vignoble Grand Ballon, le projet de territoire tend au renforcement de la qualité d'accueil, à l’amélioration
du rapport "qualité/ prix", au développement des capacités d'hébergements de 60 lits et plus.
3.3.
Le tissu économique de PME
Le territoire compte plus de 4 400 entreprises en 2007 principalement situées dans les grands pôles urbains du territoire (l’agglomération
Buhl-Guebwiller-Soultz-Issenheim, Ensisheim et Rouffach). Le tissu économique est constitué essentiellement de PME mais aussi de
grosses entreprises dont dépendent de nombreux emplois indirects (filiales). Les entreprises se situent au sein des zones d’activités
situées en périphérie des villes, mais également dans le tissu urbain (artisan, garagiste, service à la personne…) bien qu’insuffisamment.
3.3.1.
De grosses entreprises
Quatre grosses entreprises comptent plus de 1 000 emplois :
- le centre hospitalier spécialisé avec 1 000 emplois,
- l’entreprise BEHR France avec 1 300 emplois,
- la base aérienne militaire 132 Colmar-Meyenheim avec près de 1 500
personnes sur la base dont une centaine de civils,
- la centrale nucléaire de Fessenheim qui emploie de manière
permanente 680 personnes sans compter l’intervention de milliers de
spécialistes.
Mais le devenir de ces deux dernières est voué à modifier l’économie locale :
- Pour la base militaire, il est prévu que l’armée de l’Air cède la place à
l’armée de Terre. Le maintien de tous les emplois indirects (liés à
l’entretien des avions notamment) ne sera pas permis.
- La centrale nucléaire de Fessenheim arrive au terme de ses 30 ans
d’exploitation. Mais son exploitation pourrait être reconduite si l’avis
de l'Autorité de Sûreté Nucléaire est positif. EDF pourrait développer
son site le cas échéant.
Par ailleurs, il est recensé sur le territoire 6 entreprises de 200 à 1 000 emplois en 2008.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
61
3.3.2.
Une économie dominée par les TPE
En 2008, le territoire comptabilise plus de 4 400 PME employant en tout
près de 15 500 personnes1.
Les entreprises du territoire sont majoritairement des entreprises de
petite taille : 87 % comptent moins de 5 salariés privés. Les industries,
les commerces et les entreprises de services sur le territoire sont
majoritairement des entreprises de petite taille, respectivement : 46%,
63% et 68% des entreprises comptent moins de 0 à 2 salariés en 20072.
3.3.3.
Nombre d'établissements par tranche d'effectifs en 2003 et 2008
2003
2008
3257
3616
0-5
348
392
6-19
118
121
20-99
22
25
100 et plus
290
406
Effectif inconnu
Source : Sirene, INSEE
De nouvelles implantations et créations d’établissements
Entre 1998 et 2008, le nombre d’établissements implantés sur le territoire du SCoT a augmenté de 38%. Cette augmentation touche
toutes les communautés de communes du périmètre du SCoT.
Sur les 258 créations d’établissements en 2006, 53% concernaient le secteur des services dont 87% de créations pures.
Les établissements en 1998 et 2008, par EPCI
1998
2008
Evol 98‐2008
CC Centre Haut‐Rhin
590
784
33%
CC Essor Rhin
388
521
34%
CC Pays Rouffach
511
687
34%
1491
2078
39%
287
424
48%
46
66
43%
3313
4560
38%
CC Région Guebwiller
CC Vallé Noble
Commune de Merxheim
Total général
Création d'établissements en 2006
Création totale
Industrie
Construction
Commerce
Services
TOTAL
Nombre
En %
22
9%
14%
24%
53%
100%
37
63
136
258
Dont création pure (en nb.)
14
32
53
118
217
Dont
reprises
Dont
réactivations
8
0
4
8
13
1
2
5
33
8
Source : INSEE 2006
Source : Sirene, INSEE
1
2
Nombre d’emplois approché : on ne prend pas en compte les effectifs inconnus, en considérant que les établissements sont répartis dans les classes de manière égale.
Source SIRENE.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
62
3.3.4.
Des transferts de proximité majoritaires
On ne constate pas une évasion des entreprises.
En 2008, 77 établissements présents sur le territoire ont changé
d'implantation géographique :
- 46 sont restés sur le territoire RVGB. Parmi les 46, 23
sont restés sur la même commune et 11 se sont
déplacées vers l’agglomération Buhl - GuebwillerSoultz – Issenheim.
- 22 sont sortis du territoire mais sont restés dans le
Haut-Rhin dont 6 sur Mulhouse et 2 sur Colmar.
- 7 sont sortis du Haut-Rhin.
Mobilité des entreprises 2006
2007
2008
Nombre d'entreprises qui sont rentrées sur le territoire du SCoT RVGB 34
30
36
Nombre d'entreprises qui sont sorties du territoire du SCoT RVGB 33
27
31
Nombre d'entreprises qui se sont "déplacées" sur le territoire du SCoT RVGB 33
48
46
Source : INSEE
Cependant, compte tenu des difficultés économiques actuelles, les entreprises du territoire et notamment celles à capitaux étrangers au
nombre de 29 en 2006 (et qui concerne 3 543 emplois) ne sont pas à l’abri de délocalisation face à la concurrence des pays de l’Est
notamment1.
Par ailleurs, le territoire est attractif pour les établissements. En 2007 et 2008, le nombre d’entreprises qui sont rentrées sur le territoire
est sensiblement plus élevé que le nombre d’entreprises qui ont quitté le territoire.
3.3.5.
Les zones d'activités : potentiel et besoins
Le territoire compte 22 zones d’activités de tailles diverses et d’intérêts multiples : communale, intercommunale et départementale. En
tout elles représentent 421 ha dont 44 % sont encore disponibles. L’optimisation de l’urbanisation des zones existantes sera à définir de
même que les conditions d’extension ou d’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones, et leur gouvernance intercommunale.
Entre 1976 et 2002, les zones d’activités se sont développées sur le territoire, et plus particulièrement le long des grands axes routiers,
sur les pôles urbains, et sur le piémont viticole (au débouché de la vallée de la Lauch, marqué par les villes de Soultz et Issenheim, qui a
connu un développement industriel important).
La superficie totale des zones d’activités a augmenté en moyenne de 2,8 % par an soit 0,13 ha entre 1976 et 2002.
1
Source CAHR.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
63
Sur l’ensemble des zones d’activités du territoire, sont recensées 155 entreprises employant près de 4 200 personnes. Ainsi, les densités
sont de 9,9 emplois par hectare urbanisé et de 0,4 entreprise par hectare. Une gestion de l’espace plus économe et cohérente du foncier
selon les besoins réels est nécessaire. De plus, sur l’ensemble du territoire, de nombreuses zones d’activités sont souhaitées. Il
conviendra au SCoT de définir les grandes règles pour leurs implantations.
Le territoire compte également des friches pour lesquelles il convient de définir leur devenir.
Projet de zones
d'activité
Friches non
réhabilitées
Nom et localisation
Projet de création d'une zone à vocation
économique à Niederentzen
Zone d'activité de Issenheim
NSC à Guebwiller : un projet de
Friches réhabilitées réhabilitation est à l'étude,
site de Rabewek à Guebwiller repris
Superficie
environ 5 ha
Cauliez : 14 000 m² ; et projet de pôle des
métiers d'art de la céramique / IEAC
70 000 m²
10 000 m²
Par ailleurs, afin d’encourager la création et l’implantation de nouvelles entreprises sur le territoire, 3 projets sont en cours :
- La pépinière de la communauté de communes de la Région de Guebwiller livrée en juillet 2009 a été réalisée dans un
ancien bâtiment de la zone d’activités intercommunale.
- La pépinière de la communauté de communes Essor du Rhin sera livrée au 1er semestre 2010 à Fessenheim.
- Un hôtel d’entreprises sur la zone d’activités « La Passerelle » à Ensisheim a ouvert ses portes au cours du 2ème semestre
2009.
Le SCoT devra veiller à la mise en cohérence de l’offre économique sur l’ensemble du territoire.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
64
Recensement des zones d'activités : occupation et surfaces disponibles en décembre 2008
Nom et localisation
Zones d'activités
économiques
départementales
Zones d'activités
économiques
intercommunales
Zones d'activités
économiques
communales
Zone d'intérêt départemental Ensisheim Reguisheim (développement d’une filière
d’activité High Tech)
Zone d'intérêt départemental - Guebwiller Issenheim - Soultz
Nbr
entreprises
Nbr d'emplois
Superficie
totale en ha
Superficie
disponible en
ha
1
200
114
87,8
30
1400
75
23
"La passerelle" à Ensisheim
4
47
19,3
17,1
ZI Est à Rouffach
2
1330
8
nc
Zone industrielle de Koechlin à Fessenheim
7
NC
9,5
3,5
ZA de la Hardt à Blodelsheim
11
NC
11,6
4,5
ZAI complète à Raedersheim
NC
NC
NC
NC
ZAI complète à Bergholtz
NC
NC
NC
NC
ZAI complète à Bergholtzell
NC
NC
NC
NC
ZAI complète à Buhl
NC
NC
NC
NC
Zone d'activité de la Forêt à Reguisheim
5
52
9,9
2,3
Pole Ill THUR à Ensisheim
36
450
55,7
1,5
ZA de Rumersheim-le-Haut
11
NC
8,55
NC
ZA de Pffaffenheim
Parc d'activité du Vignoble à Hatstatt (en
cours d'aménagement)
ZI Est de Rouffach
Anneau du Rhin à Niederentzen (projet de pôle
automobile du futur)
12
70
4,98
NC
/
/
2
2
10
nc
8
6
1
12
44
9,5
Zone d'aménagement différée de
Oberhergheim
5
36
9,6
7,5
Zone d'activité de Meyenheim
/
/
5,5
5,5
Parc d'activité de l'Ill à Reguisheim
9
50
6,7
4,5
Zone à vocation économique à Niederhergheim
10
181
28,7
10,8
Zone artisanale à Merxheim
1
350
NC
NC
155
4178
421,03
185,5
TOTAL
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
22
65
LES ENJEUX ECONOMIQUES
Offre commerciale : la question de l’échelle de son déploiement
L’offre commerciale est à considérer sur le grand territoire haut-rhinois. Localement, elle mérite soutien et complément. La répartition
géographique et stratégique des commerces entre centre-ville et zones commerciales est un enjeu fort en terme, notamment,
d’accessibilité et de vitalité urbaine.
Un projet de territoire qui profite à la filière touristique
L’offre d’hébergement et de restauration est mesurée, de même que le secteur touristique dans sa globalité. L’accroissement de cette
filière se réfère à l’enjeu d’une économie alternative. Une mise en cohérence de l’ensemble des actions et des initiatives visant à la
promotion du tourisme est à réaliser.
Le tourisme de proximité, les courts séjours et les excursions sont à favoriser ; de même que les opérations de reconversion ou
d’extension de sites à vocation touristiques est à encourager.
Le Grand Ballon, et de façon plus dilués le vignoble, le piémont et le massif vosgien, sont des sites touristiques majeurs. La question de
leur développement se pose en termes d’équipements mais aussi de desserte et de protection des paysages.
Une économie en mutation, l’évolution des stratégies d’accueil en question
L’économie résidentielle de services à la personne, commerces, services collectifs...se développe. Les terrains destinés à une
urbanisation à vocation économique (zones spécialisées) sont importants. Une adéquation est à trouver entre cette évolution et la
stratégie d’accueil d’entreprises. La localisation préférentielle de certaines activités dans le tissu urbain est un enjeu pour la mixité de
fonctions urbaines, et donc la vitalité des centres et la réduction des déplacements.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
66
4. Le poids de l'agriculture dans l’économie locale
4.1.
Une activité encore fortement présente mais en voie de concentration
Entre 1988 et 2000, la Surface Agricole Utile (SAU) communale a diminué de 1%, environ 350 hectares
c'est-à-dire le rythme de consommation foncière établie sur 30 ans (entre 1976 et 2002). En
revanche, la SAU des exploitations a augmenté de 5% ce qui s’explique par l’extension des
exploitations en dehors du territoire. Le nombre d'exploitations a également diminué (- 25%).
Mais le territoire se place au-dessus de la moyenne départementale et régionale, dont la baisse
atteint respectivement 28% et 33%. Les espaces agricoles sont moins soumis à l’urbanisation et les
activités agricoles restent importantes.
Le développement et le maintien de l’activité agricole sont limités par la présence de la forêt en
montagne, dont les fonctions économiques, écologiques et touristiques sont essentielles. La
progression de l’urbanisation et de l’emprise des infrastructures menace aussi ce secteur économique.
4.2.
Un secteur économique à part entière
Plus de 1500 Unités de Travail Annuel1
travaillent
dans
les
secteurs
de
l’agriculture. Entre 1988 et 2000, les
effectifs ont diminué de 19%. Toutefois,
cette baisse reste inférieure à celle du
Haut-Rhin.
Le caractère agricole du territoire est
important. En effet, les actifs agricoles
représentent
17%
des
actifs
1
Les espaces agricoles en proie
face à l’urbanisation
Effectifs agricoles
Effectifs agricoles
UTA (effectifs)
Evolution
Montagne
2000
62
-7%
SCOT Région Mulhousienne
Piémont
1127
997
-12%
SCOT Thur Doller
403
Plaine
659
444
-33%
Haut Rhin
8801
1853
11 761
1503
8801
-19%
-25%
Source : RGP 1999 et RGA 2000
SCOT RVGB
Haut Rhin
Source : RGA 2000
SCOT RVGB
UTA (effectifs)
1503
1988
67
473
Une UTA équivaut à la quantité de travail annuel fournie par une personne à temps plein.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
67
départementaux. Leur nombre reste supérieur à celui des territoires de la Région Mulhousienne et du Pays Thur Doller.
Du secteur agricole découlent de nombreux emplois indirects. En 2007, près de 600 personnes travaillent dans le secteur de
l’agroalimentaire. Les effectifs salariés de la branche agroalimentaire ont diminué mais dans des proportions moindres (-13%) que le
secteur agricole. Toutefois, les secteurs de l’industrie des boissons, de la fabrication d’aliments pour animaux et l’industrie laitière,
fruits et légumes ont connu un certain essor (respectivement + 36%, + 18% et + 64%).
Par ailleurs, l’ensemble de la profession tend à rajeunir. On relève une hausse des jeunes agriculteurs au détriment des plus âgés : la
proportion des moins de 40 ans a augmenté de 12 points entre 1979 et 2000 et celle des plus de 55 ans a diminué de 10 points sur la
même période.
4.2.1.
Deux vocations agricoles
Territoire composé de grandes emprises agricoles, le SCoT Rhin Vignoble Grand-Ballon est partagé entre une agriculture intensive en
plaine, et des espaces viticoles sur le piémont support d’une activité économique locale particulière à travers un patrimoine viticole.
4.2.1.1. Une agriculture qui exporte
-
Le territoire est un support à la production.
La maïsiculture est prédominante en plaine.
La viticulture : marché international, haute technicité, image du territoire.
4.2.1.2. Une agriculture de proximité génératrice d’un développement
local
-
Le maïs : une culture prédominante sur
le territoire (Source : Cabinet Waechter)
L’agriculture de montagne
La viticulture (un rôle dans l’économie locale : dans l’attractivité touristique et
résidentielle)
Les maraîchers et cultures biologiques
L’apiculture
La sylviculture (filière bois)
L’agrotourisme
La vigne, la sylviculture… une agriculture de
proximité (Source : Cabinet Waechter)
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
68
4.2.2.
Trois territoires d’agriculture
Quatre régions agricoles se partagent le territoire du SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon : la Hardt, la plaine d’Alsace, les collines sousvosgiennes et la montagne vosgienne. La géographie et la géologie déterminent le type d’agriculture développée.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
69
4.2.2.1. L’agriculture de montagne
L’agriculture de montagne correspond aux montagnes vosgiennes qui regroupent 7 communes (Buhl, Lautenbach, Lautenbachzell, Linthal,
Murbach, Rimbach-près-Guebwiller, Rimbach-Zell) et les bans communaux des forêts reculées de Rouffach, Soultz-Haut-Rhin et
Soultzmatt.
Réserve forestière et animale (les Vosges hébergent cerfs, chevreuils, sangliers, renards...), montagne à l'échelle humaine, le Massif
Vosgien constitue un ensemble original par sa démographie, la variété de ses activités économiques et sa vocation touristique (circuits de
randonnées, fermes-auberges, fermes et relais équestres, camping à la ferme, gîtes ruraux...). Il s’agit essentiellement d’élevage bovin
pour une transformation laitière.
Le nombre d’exploitations a fortement chuté (-53%) ainsi
que ses effectifs (-30%).
Contrairement aux autres régions agricoles, la montagne
vosgienne perd très peu de foncier agricole. Toutefois ce
sont principalement les terrains plats et mécanisables de
fond de valles qui sont urbanisées. La disparation de ces
près à vocation fourragère risque de mettre en péril cette
agriculture de montagne.
Montagnes vosgiennes : nombre d'expoitations, SAU et actifs
Nombre d’exploitations
SAU communales (en Ha)
SAU (en Ha) en 2007*
Nombre d’actifs (UTA)
SCOT Rhin-Vignoble-GrandBallon
2000
1988
1 239
1 644
23 652
24 000
20794
1 503
1853
Montagnes vosgiennes
2000
39
728
1988
60
718
129
183
*le chiffre se base sur les déclarations PAC en 2007 - SRISE Alsace
Source : RGA
Région à forte vocation d'élevage, elle représente 50% de
l'effectif bovin total du territoire du SCoT. La
transformation laitière, sous forme de fabrication de fromages et de yaourts, constitue la filière la plus importante. Les communes
concernées font partie de l’aire géographique de l’AOC Munster.
La vente directe en circuit court et l’accueil à la ferme constituent des compléments de ressources pour ces exploitations. Ils répondent
pour les agriculteurs à un meilleur partage de la valeur au sein de la chaîne alimentaire (réduction des intermédiaires) ; et à une
demande des consommateurs de plus en plus à la recherche de produits authentiques, d'une plus grande traçabilité et de lien social.
En général, le maintien de l’agriculture en montagne se heurte à la progression de l’urbanisation et de l’emprise des infrastructures. La
disponibilité des surfaces en près de fauche ou de pâturages en est affectée hypothéquant la viabilité et la pérennité des exploitations.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
70
4.2.2.2. Les collines sous-vosgiennes viticoles
La région des collines sous-vosgiennes s'étend entre le Massif des Vosges et la plaine
d'Alsace. Sa largeur varie de 2 à 8 km dans le Haut-Rhin et son altitude de 200 à 400 mètres.
La viticulture est une des activités prédominantes (27%) après la céréaliculture (56%), tout
comme sur l’ensemble du reste du territoire.
Le périmètre AOC1 exploité par les viticulteurs du territoire représente plus de 2 000 ha
(soit 25% des surfaces AOC de tout le Haut-Rhin) et compte 11 grands crus. La variété du
sol et l'exposition expliquent la diversité des cépages et l'étendue de la gamme dans les
diverses qualités des vins. Les AOC viticoles sont définies par des délimitations parcellaires,
et en fonction de l’usage des lieux-dits, de leur homogénéité géologique, de leur exposition
et de leur microclimat favorable.
Vignes d'appellation
HAUT RHIN
SCOT RVGB
Source : RGA 2000
Nombre d'exploitations
1988
2000
Evolution
3 526
2 713
-23%
932
735
-21%
Superficie des exploitations (ha)
1988
2000
Evolution
8 108
8 775
8%
2 011
2 193
Les collines sous‐vosgiennes Source : SRISE Al s a ce
AUTRES UTILISATIONS : vignes notamment
27%
CEREALES
56%
JACHERES
10%
FOURRAGES
1%
OLEAGINEUX
6%
9%
La viticulture reste une composante fondamentale de l’économie locale, les exploitations viticoles représentent 60% de l’ensemble des
exploitations de l’ensemble du SCoT. On enregistre des effectifs salariés représentant 930 Unités de Travail Annuel concentrées sur ces
communes. Toutefois on constate une diminution du nombre d’exploitations de l’ordre de 21% qui est bien moindre que les autres pans
de l’activité agricole tandis que la superficie totale des exploitations a augmenté de 8%.
Par ailleurs, la plupart des exploitations se situent encore au sein du tissu urbain. Leur matériel est même parfois réparti sur plusieurs
sites. Le besoin de nouveaux locaux fonctionnels, accessibles et centralisés peut se faire ressentir.
1
L’Appellation d’Origine Contrôlée Vin d’Alsace ou Alsace a été instituée par un décret loi de du 30 juillet 1935, modifié par ordonnance du 2 novembre 1945, par la
loi du 2 janvier 1970 puis par un décret du 30 juin 1971 ; ainsi l’aire de production est délimitée dans le cadastre (pour la totalité de l’AOC Alsace 20 000 hectares
dont seuls 16 000 pourront un jour être plantés).
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
71
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
72
Lors de ponctions de surfaces viticoles, la perte de ces
surfaces est dite « sèche ». Les surfaces ne peuvent pas
être récupérées ailleurs en mettant en culture de
nouvelles terres, car le classement d’une parcelle en
AOC est la résultante de plusieurs facteurs
agronomiques, géologiques, topographiques, etc.
En dehors du vignoble, les communes sur le piémont ont
également des cultures, majoritairement céréalières, ou
de l’élevage (25 % des bovins recensés au RGA 2000).
Collines sous vosgiennes : nombre d'expoitations, SAU et actifs
SCOT Rhin-Vignoble-GrandBallon
Collines sous-vosgiennes
2000
1988
2000
1988
1 239
1 644
751
934
Nombre d’exploitations
23 652
24 000
5 877
SAU communales (en Ha)
20794
3 445
SAU (en Ha) en 2007*
1 503
1853
930
1011
Nombre d’actifs (UTA)
*le chiffre se base sur les déclarations PAC en 2007 - SRISE Alsace
Source : RGA
4.2.2.3. La culture en plaine
Elle est présente sur une large partie du territoire comprenant la plaine d’Alsace et la
Hardt.
- La plaine d’Alsace comprend les communes de Niederhergheim,
Oberhergheim, Bilzheim, Niederrentzen, Oberrentzen, Munwiller,
Gundolsheim, Merxheim, Raedersheim, Meyenheim, Reguisheim,
Ensisheim. Elle forme une large bande de terre d'une grande fertilité
et permet des cultures très variées. C'est la région type de
polyculture. Cultures classiques, céréales, plantes sarclées, prairies
etc. avoisinent les cultures industrielles de plantes oléagineuses. Les
productions bovines y sont également présentes : 28% de l’élevage
bovin du SCoT RVGB se trouve sur cette partie de territoire. La culture
céréalière, principalement le maïs est la première production de cette
petite région agricole
- Les communes composant la région de la Hardt sont Rustenhart,
Balgau, Hirtzfelden, Fessenheim, Roggenhouse, Blodelsheim,
Munchouse et Rumersheim-le-Haut. Les terres de la Hardt gardent une
réputation de pauvreté due au sol médiocre, à la sécheresse
climatique et pédologique, elle-même aggravée par l'abaissement de
la nappe phréatique, consécutive à l'endiguement du Rhin. Depuis
1960, l'irrigation contribue à une meilleure exploitation des terres.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
La culture en plaine
Source : SRISE Al s a ce
LEGUMES PLEIN CHAMPS
1%
JACHERES
10%
AUTRES UTILISATIONS : vignes notamment
3%
OLEAGINEUX
1%
CEREALES
85%
73
Le nombre d’exploitations est en baisse de 31% en moyenne entre 1988 et 2000. Trois communes se distinguent par le taux de
décroissance au-dessus des -20% dont Munchhouse dont la décroissance est de 4%. Seule la commune d’Ensisheim a un taux positif
comptant 3 exploitations de plus entre 1988 et 2000. Raedersheim a maintenu les 16 exploitations depuis 1988.
Ce secteur agricole couvre 80% de l’ensemble des superficies agricoles du SCoT. La culture en plaine est, après la viticulture, le deuxième
secteur agricole à employer la plus forte main d’œuvre.
Les données récentes issues des déclarations « PAC 2007 » montrent la grande part de la culture céréalière (85%).
Culture en plaine : nombre d'expoitations, SAU et actifs
Nombre d’exploitations
SAU communales (en Ha)
SAU (en Ha) en 2007*
Nombre d’actifs (UTA)
SCOT Rhin-Vignoble-GrandBallon
2000
1988
1 239
1 644
23 652
24 000
20794
1 503
1853
Culture en Plaine
2000
449
17 428
Hardt
1988
650
-
2000
200
7 072
659
165
16 631
444
Plaine d’alsace
1988
293
-
2000
249
10 356
266
279
6 943
1988
357
9 688
393
*le chiffre se base sur les déclarations PAC en 2007 - SRISE Alsace
Source : RGA
4.2.3.
Le bois : une filière prometteuse ?
4.2.3.1. La filière bois
L’économie de la forêt dans le département est confrontée depuis plusieurs années à de nombreuses difficultés liées notamment à :
- L’inadéquation entre la ressource et les capacités locales de transformation,
- Aux coûts de récolte dus à un relief prononcé,
- A des défaillances d’entreprises de transformation.
Cette situation est facteur de déclin. Pourtant, l’engouement récent de la construction en bois, le développement du bois énergie et les
progrès technologiques en cours dans l’exploitation du bois permettraient d’envisager l’avenir avec un certain optimisme.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
74
La superficie de la forêt du territoire d’étude représente environ 16% de la superficie forestière départementale, pour un tonnage
disponible moyen de 19%. Le canton de Guebwiller de 10 730 ha présente le plus fort potentiel forestier avec 7 700 ha, soit 72% de la
superficie cantonale.
Patrimoine forestier en comparaison avec celui du Haut-Rhin
Canton de Rouffach
Canton de Guebwiller
Canton de Soultz
Canton de Ensisheim
SCOT RVGB
HAUT-RHIN
Surface totale
de la forêt (ha)
Part en pourcent
de l’ensemble du
Haut-Rhin
Tonnage disponible
moyen pour le bois
énergie (TB/an)
Part en pourcent de
l’ensemble du HautRhin
5204
7 796
2 805
7 248
4
6
2
5
3 750
5 000
1 750
1 750
6
8
3
3
23 053
137 000
17
100
12 250
66 000
19
100
Source : Panorama de la filière bois énergie en Alsace – FIBOIS Alsace, mai 2007
Les métiers liés à la filière bois sont peu représentés à l’échelle du SCoT. Aucune entreprise de transport de bois n’est implantée dans le
périmètre d’étude. On dénombre toutefois deux entreprises de travaux forestiers à Lautenbach et Osenbach. Quatre scieries sont
également implantées ; deux à Ensisheim, une à Lautenbach et une à Rumersheim-le-Haut.
L’exploitation du bois (qui représente encore un poids non négligeable dans les ressources communales) doit faire face à un certain
nombre de contraintes qui ne favorisent pas le développement de cette activité. Toutefois, certaines actions engagées par les communes
visent à favoriser la filière bois-énergie. Ainsi à titre d’exemple à Soultz, une chaufferie bois communale dessert 8 équipements
communaux (école, hôtel de ville, complexe sportif,…) par un réseau de chaleur souterrain. Néanmoins, l’exploitation du bois doit rester
respectueuse des espaces forestiers réservoirs de biodiversité.
4.2.3.2. Le Pôle de Compétitivité – Fibres naturelles Grand Est
Les entreprises du territoire Rhin Vignoble Grand Ballon peuvent contribuer au Pôle de Compétitivité – Fibres naturelles Grand Est.
Ce pôle scientifique et technologique regroupe des partenaires des filières bois, textile et papier. Le projet vise le développement d’une
industrie nouvelle de la fibre naturelle à travers l’excellence scientifique qui existe dans les régions Lorraine et Alsace, la mobilisation
des structures permettant sa valorisation et l’innovation dans les entreprises.
En revanche, le développement de la construction en bois et du bois énergie, sont des points forts de la filière.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
75
4.2.4.
La valorisation des productions et le développement de l’agrotourisme
La filière biologique progresse fortement ces dernières années. Les producteurs sont surtout concentrés en montagne (produits très
divers, tels que fromages, yaourts, miel, plantes aromatiques et médicinales et viande) et dans le vignoble (vin, fruits, légumes).
D’autres démarches de bonnes pratiques agricoles sont engagées par les producteurs afin de valoriser leur production :
- Respect du cahier des charges « Bonnes Pratiques Agricoles » développé par les laiteries,
- Production de fromage Munster AOC
Ces démarches s’inscrivent dans la volonté de développer des circuits de distribution courts tels que :
- la vente de la production sur place, à la ferme ou dans les caves viticoles,
- la vente sur les marchés, parallèlement à un développement des marchés de produits du terroir et à une meilleure
visibilité des produits bio,
- la vente en tournée,
- la vente de fromages à des affineurs, ainsi qu’à des restaurateurs ou à des crémiers.
Toutefois, l’agriculture demeure liée à des politiques agricoles décidées pour une large part à l’échelle européenne, ce qui rend difficile
toute démarche prospective dans ce domaine. On peut néanmoins penser que la demande de produits issus d’une agriculture « raisonnée»
augmentera à l’avenir.
L’agrotourisme est à développer davantage afin de répondre à une demande touristique de week-end à la ferme et de repas
gastronomique. Les activités de restauration ne sont pas développées contrairement aux activités d’hébergement qui sont à la hausse
(+100% entre 1988 et 2000).
LES ENJEUX AGRICOLES
Un foncier agricole : une denrée nécessaire
Les terres agricoles sont amenuisées par le développement urbain. L’enjeu agricole au sens large est une donnée fondamentale du SCoT.
Une urbanisation limitée en extension doit contribuer à préserver l’agriculture.
Un SCoT au service d’une agriculture différente
En parallèle, le renforcement des filières agricoles courtes constitue un enjeu de maîtrise des énergies. Les vocations économiques et
paysagères, ainsi que celles contribuant aux activités récréatives, des espaces agricoles sont à interroger comme socle du développement
territorial.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
76
5. Des besoins de déplacements importants…une offre essentiellement routière
Le territoire du SCoT s’inscrit dans l’axe nord-est européen. Il est situé dans le corridor naturel de circulation de personnes et de
marchandises du Rhin supérieur. Le territoire se localise dans un contexte de fonctionnement nord-sud très affirmée à l’échelle
alsacienne.
Le territoire du SCoT situé au cœur de l’axe nord-est Européen … et au sud de la région Alsace
Le couloir rhénan est un axe important d’échanges nord-sud avec de grandes infrastructures :
- deux autoroutes : l’A 35 en Alsace et l’A 5 en Allemagne reliant Hambourg, Francfort et Bâle, plus connue sous le nom d’HAFRABA.
Un pont sur le Rhin existe sur le périmètre du SCoT reliant la France à l’Allemagne.
- La ligne ferroviaire Mulhouse – Strasbourg, maillon de l’itinéraire international reliant le Benelux à l’Italie et à la Suisse,
l’Allemagne au sud est de la France.
- Le grand canal d’Alsace voie navigable internationale : il n’existe aucun port sur le périmètre.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
77
5.1.
Un territoire polarisé
5.1.1.
Un cabotage marqué, des flux de sorties importants
Depuis une trentaine d’année la mobilité a fortement évolué. Grâce aux progrès techniques, aux évolutions socio-économiques, aux
nouvelles infrastructures, on se déplace de plus en plus vite et de plus en plus loin. En 2006, 39 500 navettes domicile-travail sont
effectuées quotidiennement sur le territoire : on en compte 7 900 en entrée, 14 200 en sortie et 16 300 en cabotage. L’essentiel des
déplacements sont internes au territoire (41%). On compte plus de sorties que d’entrées (66% de sorties et 34% d’entrées).
5.1.2.
Une évasion des actifs vers l’extérieur du territoire
En 2006, 52% des actifs résident et travaillent sur le territoire RVGB.
48% des actifs résidant sur le territoire travaillent à l’extérieur du périmètre du SCoT, dont 23% se déplacent quotidiennement vers la
région mulhousienne pour y travailler. De nombreux habitants du territoire travaillent aussi pour les Usines Peugeot et pour l’entreprise
Rhodia.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
78
Lieu de travail des actifs résidant sur le territoire en 2006 Lieu de résidence des actifs travaillant sur le territoire en 2006 Source : RPP INSEE
Source : RPP INSEE
France; 0,9%
Bas‐Rhin; 1,7%
France; 1,3%
Reste du Haut‐
Rhin; 5,8%
SCoT de Colmar; 10,5%
Etranger; 6,3%
Bas‐Rhin; 1,1%
Reste du Haut‐
Rhin; 5,9%
SCoT de Colmar; 11,2%
SCoT RVGB; 51,7%
Région Mulhousienne; 13,4%
Région Mulhousienne; 23,0%
5.1.3.
SCoT RVGB; 67,3%
L’effet de la proximité avec Colmar et Mulhouse
Le territoire est dans l’aire d’attraction des agglomérations de Mulhouse et de Colmar. En 2006, les navettes domicile travail sont
principalement orientées vers Mulhouse et Colmar, mais dans une moindre mesure pour cette dernière :
23 % des navettes en sortie et 13 % des navettes en entrée ont pour origine Mulhouse.
11 % des navettes en sortie et 10 % des navettes en entrée ont pour origine Colmar.
Ces déplacements sont canalisés par les grands axes de communications (ferroviaire et routier), en direction des centres de Colmar et de
Mulhouse, deux pôles d’emploi majeurs à l’échelle du département.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
79
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
80
5.1.4.
Des pratiques de déplacements différentes suivant les secteurs
Par ailleurs, les logiques et les échelles de déplacements sont différentes suivant les territoires : secteur montagne, secteur piémont et
secteur plaine.
- Le secteur montagne est un des territoires où le cabotage est marqué et où les relations avec les autres territoires du SCoT sont
importantes et notamment avec le secteur du piémont. Il génère 11% des navettes domicile-travail quotidiennes effectuées sur le
territoire du SCoT.
- Sur le secteur du piémont, le cabotage est également marqué (53 % des navettes domicile-travail quotidiennes effectués sur le
territoire du SCoT). Et les déplacements vers les régions colmariennes et mulhousiennes sont importants.
- Sur le secteur de la plaine, les déplacements sont orientés en direction du piémont et vers des territoires situés à l’extérieur du
SCoT (d’après une logique de déplacement nord / sud). Le secteur de la plaine est un territoire à l’interface de Mulhouse et de
Colmar, mais aussi de l’Allemagne et de la Suisse. Il génère 36 % des navettes domicile-travail quotidiennes effectués sur le
territoire du SCoT.
5.1.5.
Les pôles urbains, les principaux pôles générateurs de déplacements
L’agglomération de Guebwiller est le pôle urbain qui génère le plus de déplacements tant en interne, qu’en entrée et sortie. Dans
une moindre mesure, le pôle de Ensisheim enregistre de nombreuses sorties vers la Région Mulhousienne. Beaucoup d’actifs résidant à
Rouffach travaillent sur la commune.
Ces écarts peuvent s’expliquer par la localisation des pôles d’emploi, la distance croissante entre le lieu de travail et le lieu
d’habitation, et leur accessibilité.
Les pôles urbains, principaux pôles générateurs de déplacements
DESTINATION
ORIGINE
Rouffach
Buhl‐Guebwiller‐Issenheim‐Soultz
Ensisheim
Fessenheim
Autres communes du SCoT RVGB
CA de Colmar
Région Mulhousienne
Rouffach
Buhl‐Guebwiller‐
Issenheim‐Soultz
Ensisheim
Fessenheim
1 025 502 35 16 1 118 556 503 127 4 931 140 4 1 602 230 1 182 8 168 809 19 378 113 813 8 28 87 529 205 65 232 Autres communes du SCoT RVGB
CA de Colmar
Région Mulhousienne
80 482 103 57 280 574 147 67 179 2 346 1 096 262 Source : RP 2006 INSEE ‐ exploitation complémentaire
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
81
L’ensemble des déplacements s’effectue sur le piémont et en direction des pôles urbains du territoire. Ces pôles générateurs de trafic
regroupent une part importante de la population du périmètre du SCoT. Ils concentrent un grand nombre d’emplois, les équipements
scolaires (lycées et collèges) et commerciaux aux rayonnements intercommunaux. Ils sont également fort d’une offre culturelle et
sportive diverse (musée, espace de loisir et sportif, patrimoine architectural et urbain).
Concentrant une forte propension d’emplois et des équipements universitaires et commerciaux, les grands pôles urbains régionaux sont
également générateurs de trafic extraterritorial.
Les pôles générateurs de trafic
La population du SCoT est à majorité citadine. Elle se retrouve
principalement dans les pôles urbains du territoire et notamment dans
l’agglomération de Buhl-Guebwiller-Issenheim-Soultz.
L’ensemble des emplois salariés privés se concentre dans les villes de
Guebwiller, Ensisheim et Rouffach regroupant de gros employeurs.
Nb : La définition des pôles générateurs est notamment issue d’une expertise combinée entre les déplacements domicile-travail,
domicile-loisirs, et les données relatives au diagnostic de l’armature urbaine du territoire et hors territoire, des équipements et des
services à la population.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
82
Les pôles générateurs de trafic (suite)
Les villes de Guebwiller, Soultz, Ensisheim, Rouffach et
Fessenheim sont les seules communes du territoire à regrouper
des établissements scolaires de niveau collège et lycée.
L’agglomération de Buhl-Guebwiller-Issenheim-Soultz et Rouffach sont les
principaux pôles commerciaux du territoire ; Ensisheim et Fessenheim dans
une moindre mesure.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
83
Les pôles générateurs de trafic (suite)
Les forts éléments d’attractivité touristique sont principalement localisés sur
le piémont viticole du territoire et les Crêtes des Vosges ; la plaine dans une
moindre mesure.
Mulhouse, Colmar et Strasbourg sont les pôles
urbains majeurs facteurs de déplacements pour le
travail, les études universitaires, les commerces et
les loisirs.
Les pôles générateurs de trafic sont les pôles urbains du territoire qui sont : l’agglomération de Buhl-Guebwiller-Issenheim-Soultz,
Rouffach, Ensisheim et Fessenheim, mais aussi les villes de Mulhouse, Colmar et Strasbourg.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
84
5.2.
Les grandes infrastructures
5.2.1.
Un réseau routier riche mais présentant certaines faiblesses
5.2.1.1. Un réseau autoroutier et de voies express orienté nord-sud, dense et de qualité
L’A 35, la RD 83, la RD 430 et la RD 52 sont les grands axes routiers structurants du territoire.
L’autoroute A35 présente peu d’échangeurs sur le territoire. Les communes d’Ensisheim et de Niederhergheim sont desservies chacune
par un échangeur complet. A l’inverse Meyenheim ne bénéficie que d’un demi-échangeur facilitant les déplacements en direction de
Colmar. Avec la création du barreau entre la RD 83 et l’A35 au niveau de Rouffach et de Niederentzen, un quatrième échangeur
permettra une plus grande porosité du territoire.
Le territoire compte deux voies express :
- La RD 83 longeant le piémont des Vosges en direction de Belfort et de Colmar, dessert les communes du piémont, de la vallée de
la Lauch et de la Vallée Noble, et Mulhouse via la RD 430.
- La RD 430 permet les échanges entre Mulhouse, la vallée de la Lauch et Guebwiller. Elle est à 2x2 voies entre Mulhouse et
Guebwiller, et à 2 voies dans la partie montagneuse.
Sur ces deux voies express, de nombreux échangeurs permettent facilement d’entrer sur le territoire par ces voies. L’attractivité du
piémont est ainsi renforcée par cette accessibilité (développement de zones d’activités et d’habitat).
La route du Rhin, la RD 52, longe le Grand Canal d’Alsace. Principalement à vocation économique, elle relie les zones d’activités de la
bande rhénane. Depuis 2006, elle est connectée par le pont sur le Rhin à 1x1voie à l’autoroute allemande (A5) située à moins de 1 km de
la frontière.
La RD 83 est un itinéraire pour les transports exceptionnels pour convois de 400 tonnes, et la RD 52 un itinéraire pour les convois
exceptionnels de 150 tonnes.
5.2.1.2. Une absence de liaisons est-ouest performantes
Une liaison est-ouest de qualité manque au territoire. Le réseau de voirie est peu hiérarchisé et essentiellement constitué de 1x2 voies.
Toutefois, des projets sont actuellement en cours pour faciliter les liaisons est-ouest. A hauteur de Fessenheim, un pont routier
enjambant le Rhin a été mis en service en 2006. Sur la commune de Niederentzen, l’aménagement d’un échangeur sur l’A 35 est en
cours, et la déviation d’Ensisheim par le nord va bientôt voir le jour.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
85
5.2.1.3. Des déplacements vers l’extérieur du territoire parfois plus rapide qu’au sein du périmètre
L’ensemble du territoire est en moyenne à moins de 30 minutes en voiture de l’un au moins des principaux pôles d’emploi et
d’équipements du département : Colmar, Mulhouse.
Ensisheim bénéficie de la meilleure desserte routière et des meilleurs temps de déplacements en direction de Colmar, Mulhouse et Bâle :
moins de 30 min.
A l’avenir, les temps de déplacements depuis Rouffach et Guebwiller en
Strasbourg
Strasbourg
direction de Sélestat et de Strasbourg devraient s’améliorer avec la
création de la liaison entre Rouffach et l’A35.
5.2.1.4. Les déplacements aisés du nord au sud en moins
de 30 min.
Colmar
Colmar
Les déplacements au sein du territoire sont particulièrement aisés du
nord au sud et s’effectuent en moins de 30 min. Néanmoins, les
déplacements est-ouest entre Guebwiller et Fessenheim sont plus longs :
supérieurs à 30 min.
Depuis Guebwiller, il est plus facile de se rendre en 30 min à Colmar et
Mulhouse respectivement situées à 27 km et 22 km, que de se rendre à
Fessenheim située à 29 km.
Freiburg
Freiburg
Ensisheim
Guebwiller
Mulhouse
Mulhouse
Bâle
Bâle
Strasbourg
Temps de déplacements au sein du SCOT entre les principaux pôles
de centre ville à centre ville
Strasbourg
Rouffach
Colmar
26 min
Fessenheim
13 min
Colmar
Rouffach
Fessenheim
20 min
18 min
Freiburg
Freiburg
37 min
Guebwiller
18 min
Temps de déplacements
Mulhouse
Mulhouse
Dans la demi-heure
Ensisheim
Dans l’heure
Plus d’une heure
Source : Mappy
Réalisation : AURM, octobre 2008
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
Source : Mappy
Bâle
Bâle
Réalisation : AURM, octobre 2008
86
5.2.1.5. Une augmentation du trafic routier
La RD 430, la RD 83 et l’A35 présentent les niveaux de trafics routiers les plus importants : près de 40 000 véhicules / jour sur l’A 35 (en
2005), environ 25 000 véhicules / jour sur la RD 83 et environ 16 000 véhicules / jour sur la RD 430 (en 2007).
Le trafic a augmenté globalement sur
l’ensemble du territoire depuis 10 ans. Ainsi à
titre d’exemple on constate sur la RD 83, les
hausses suivantes : 11,6 % au niveau de
Trafic routier en 2007
Trafic sur l'A 35 (moyenne journalière annuelle)
A 35
2005
36 896
2007
41534 dont 25% de poids lourds
Source : DRE Alsace
Gueberschwihr et 6% au niveau de Rouffach. Au
niveau de Soultz sur la RD 430, le trafic a
augmenté de 25,6%. De même sur l’A 35 en 2
ans, le trafic a augmenté de 12,5%.
Toutefois on observe certaines disparités : le
trafic diminue sur la RD 40 et la RD 430 au fond
de la Vallée Noble et de la vallée de la Lauch,
mais aussi sur certaines routes situées au-delà
de l’A35.
Avec le nouveau pont sur le Rhin ouvert à la
circulation depuis 2006 au niveau de
Fessenheim, les déplacements transfrontaliers
devraient s’accroître dans les années à venir.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
87
5.2.1.6. Les réflexions actuellement en cours sur les liaisons est-ouest
Les projets existants entre Colmar et Mulhouse sont :
Projets existants entre Colmar et Mulhouse
1. Un barreau au sud de Colmar pour compléter la rocade ouest jusqu’à
l’autoroute A 35
2. Deux options de liaison est-ouest au nord de l’agglomération mulhousienne :
- axe Guebwiller- Bollwiller - Ungersheim – Fessenheim est inscrit au
Schéma directeur RGVB 2000 (sachant que les communes de Berrwiller,
de Bollwiller et de Ungersheim n’appartiennent pas au même SCoT)
- liaison RD 430 / A 35 Pulversheim / Battenheim (barreau nord) et
doublement de la RD 20
Quelles que soient les options, les tracés sont à cheval sur le périmètre du
SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon et du SCoT de la Région Mulhousienne.
Le tracé de cette liaison est-ouest sera fixé à l’issu de l’étude menée par le
Département du Haut-Rhin sur le schéma de modernisation du réseau routier
structurant du secteur d’interface entre le SCoT de la Région Mulhousienne et
le Schéma Directeur Rhin Vignoble Grand Ballon.
Le PADD et le DOG devront veiller à intégrer et à fixer les précautions
nécessaires à la réalisation des tracés de ces liaisons.
A terme, ces projets sont susceptibles d’avoir une influence sur les déplacements et
sur le trafic des routes du territoire du SCoT.
Source : ADAUHR, avril 2008
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
88
5.2.2.
Une structure ferroviaire nord-sud
5.2.2.1. Un territoire traversé par la ligne Strasbourg - Colmar - Mulhouse et desservi par trois gares
Les infrastructures
Le territoire du SCoT présente une structure ferroviaire nord-sud avec pour principal axe ferré :
- la ligne voyageurs / marchandises Strasbourg - Colmar - Mulhouse,
- et la ligne Fessenheim / Bantzenheim permet la desserte marchandise de la centrale nucléaire.
Les lignes de Bollwiller-Guebwiller / Heissenstein et de Colmar- Ensisheim sont neutralisées et en mauvais état.
Les dessertes
Sur la
-
ligne Strasbourg-Mulhouse-Bâle circulent des :
trains TER (TER 200 et omnibus),
trains de fret,
TGV Est depuis le 10 juin 2007. Le SCoT RVGB ne dispose pas de desserte TGV Est. Toutefois, les gares de TGV de Mulhouse et de
Colmar encadrent le territoire. Il est aujourd’hui possible de rejoindre ces deux agglomérations TGV en TER depuis les gares de
Merxheim, de Raedersheim et de Rouffach. Avec l’arrivée du TGV Rhin-Rhône fin 2011, des liaisons TER de qualité vers Colmar et
Mulhouse permettraient une bonne articulation entre l’échelle locale, nationale et internationale. Les déplacements touristiques
pourraient être ainsi améliorés.
Il convient également de raccrocher à la réflexion sur les déplacements touristiques l’Ecomusée d’Alsace et le Bioscope. Il s’agit
de deux pôles générateurs de flux touristiques majeurs à l’échelle du sud Alsace, situés à proximité de la gare de Bollwiller.
Le TER dessert 3 gares dans le périmètre SCoT : Rouffach, Merxheim et Raedersheim, et Bollwiller hors territoire (qui est mieux
desservie). Guebwiller est une des seules Sous Préfectures d’Alsace et des rares communes de cette taille à ne pas être desservie par le
rail en Alsace.
Par ailleurs, les gares dont les bâtiments ont été détruits, existent toujours administrativement telle que celle de Blodelsheim.
D’autre part, l'ensemble des trains qui desservent la Centrale Nucléaire de Fessenheim (arrivée de combustible neuf et départ de
combustible usé), arrivent en gare de Blodelsheim puis rejoignent la Centrale Nucléaire par une voie privée de EDF.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
89
Le rabattement vers les gares
Les habitants des communes du piémont et de la vallée de Guebwiller sont susceptibles de se rabattre sur les gares du territoire ou de
Bollwiller. Toutefois, le réseau et la bonne accessibilité routière du territoire concurrencent fortement le fer, et ce notamment pour les
déplacements vers Mulhouse.
A titre d’exemple :
Point de départ
Westhalten
Westhalten
Buhl
Buhl
Issenheim
Point d’arrivée
Mulhouse-centre
Colmar-centre
Mulhouse-centre
Colmar-centre
Colmar-centre
Temps minimum de trajet par mode de transport
Train avec rabattement
Voiture
Transport en commun
voiture
29 min
1h41
38 min
24 min
30 min
20 min
34 min
1h
43 min
40 min
55 min
31 min
25 min
47 min
18 min
A noter que les principaux freins au rabattement vers les gares sont les fréquences de train, et la destination finale.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
90
5.2.2.2. Les projets ferroviaires
-
La réactivation de la ligne Guebwiller / Bollwiller et de la ligne
Ensisheim / Colmar est prévu à plus ou moins long terme.
Une étude menée en novembre 2008, pilotés par les élus et en
partenariat avec la Région Alsace, a conclu de la pertinence socioéconomique de la remise en circulation de trains jusqu’à Guebwillergare en correspondance de Bollwiller. Le projet de tram-train (inscrit au
SCoT de la Région Mulhousienne) a été abandonné en raison de son coût
trop élevé et de ligne non électrifiée.
-
A partir de 2011, le TGV Rhin Rhône empruntera le tronçon StrasbourgMulhouse-Bâle. Le territoire ne sera pas desservi par le TGV Rhin Rhône,
ni concerné par les travaux qui lui sont liés (voies d’évitement…).
Avec l’arrivée du TGV, l’offre TER sera améliorée. Dans la limite de la
capacité des sillons horaires 2 trains par heure circuleront en heure de
pointe, et les gares de Merxheim, Raedersheim et Rouffach seront
desservies. En cas de conflit avec le TGV, seule la gare de Rouffach sera
desservie devenant ainsi la gare principale du territoire. Par ailleurs, la
réactivation de la ligne Bollwiller-Guebwiller ne sera aucunement
impactée en termes de correspondance en gare de Bollwiller, puisque
celle-ci bénéficiera de la même offre et du même statut que la gare de
Rouffach en cas de conflit avec le TGV.
Toutefois à long terme, avec la circulation des différents trains
(voyageurs et fret confondus), les voies existantes seront-elles en
capacité de maintenir l’offre et la desserte actuelle ?
-
Les gares de Rouffach et de Merxheim ont été réaménagées récemment
avec la création de parkings de rabattement, améliorant l’intermodalité
route / rail.
-
Un Pôle d’Echange Multimodal (PEM) va bientôt être aménagé en gare
de Bollwiller. La gare comprendra notamment un parking voiture de plus
de 100 places.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
91
5.2.3.
Les canaux navigables
Le Grand canal d’Alsace est une voie navigable internationale au trafic très important. La centrale hydraulique de Fessenheim est
implantée sur le Grand Canal.
Le canal du Rhône au Rhin est une infrastructure fluviale déclassée. Abandonnée, un reclassement à vocation d’activités touristiques
respectueuses de la faune et de la flore locale serait à envisager.
Il n’existe aucun port sur le périmètre du SCoT.
Le Grand Canal d’Alsace
5.3.
Le Canal du Rhône au Rhin
Une offre en transport collectif faible
5.3.1.
Une offre de service TER modeste
L’offre de service TER reste modeste. Elle se situe entre 18 et 28 trains par jour. Pour assurer la liaison de Colmar à Bollwiller, la SNCF a
mis en place quelques autocars TER pour les jours de la semaine (midi et soir). A noter que cette offre a évolué suite au redéploiement
horaire datée de 2007 suite à la mise en service du TGV Est Européen.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
92
Nombre de circulation en semaine en 2008
Nombre de circulation Nombre de circulation en
en 2004
2008
98
67
Strasbourg
91
99
Colmar
26
26
Rouffach
15
16
Merxheim
16
17
Raedersheim
27
27
Bollwiller
80
83
Mulhouse
Source : SNCF
Les gares de Rouffach et Bollwiller (hors du territoire) sont mieux desservie que les gares de Raedersheim et de Merxheim.
Les gares de Rouffach et de Raedersheim ont connu une hausse modérée de leur fréquentation sur la période 1999-2007. Elle s’explique
en partie par la faible progression du nombre de TER dans ces gares.
Les exemples des gares de Lutterbach et de Dornach confortent cette corrélation offre-demande. Pour ces deux gares, situées hors du
périmètre du SCoT, l’offre de service a quasiment été doublée en 2000. Cela s’est accompagné par une forte progression de la
fréquentation.
On constate que le nombre d’abonnés domicile - travail est particulièrement élevé en gare de Bollwiller, dans une moindre mesure sur
Rouffach. Le nombre des abonnés travail - scolaire est plus faible dans les gares de Merxheim et Raedersheim.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
93
5.3.2.
L’offre de Car du Conseil Général principalement scolaire
Les lignes de car sont majoritairement orientées depuis Guebwiller vers Colmar et Mulhouse. Une desserte est-ouest et nord-sud s’opère
sur le territoire, avec croisement des lignes à Ensisheim.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
94
L’offre se service est inégale selon les lignes et encore modeste : la majorité des lignes ne fonctionne qu’en période scolaire. Par
ailleurs, ce ne sont pas nécessairement les communes bénéficiant d’une offre et d’une desserte adaptée de car qui ont connu le plus
important développement urbain, comme par exemple Orschwihr, Linthal, Roggenhouse ou Niederrentzen. L’existence d’une ligne de car
n’a pas contribué à l’attractivité d’une commune (expliquant de faite sa croissance urbaine).
Offre cars Conseil Général Haut Rhin
en nombre de circulation les lundis, mardis, jeudis et vendredis y compris les bus scolaires
37
36
40
28
30
24
22
19
17
20
10
10
12
9
3
0
ligne 441
ligne 442
ligne 458
ligne 543
ligne 444
ligne 454
ligne 439
ligne 728
ligne 437
ligne 301
ligne 440
Dans l’optique de pratiques multimodales, les correspondances autocar TER en gare de Bollwiller ne sont pas aisées en direction de
Mulhouse, de Colmar et de Strasbourg (correspondances trop courtes ou trop longues).
D’après le transport Kunegel, les usagers occasionnels du car sont fortement représentés sur la ligne Linthal-Guebwiller-Mulhouse à
l’inverse de la ligne Guebwiller-Fessenheim (qui ne circule qu’en période scolaire).
Les nombres d’abonnés scolaires les plus importants sont sur les lignes qui desservent Guebwiller, Mulhouse et Colmar, les grands pôles
urbains regroupant les équipements scolaires et universitaires.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
95
5.3.3.
Autres dessertes spécifiques
5.3.3.1. Le transport à la demande
De manière générale, le TAD transporte les personnes au sein même des communautés de communes. Il n'a pas vocation à faire du
transport domicile-établissement scolaire, mais peut être utilisé pour les activités extra-scolaires. Il vient en appui au réseau de
transports collectifs existant. Malgré l’absence de service en soirée et une amplitude plus large, il fonctionne tous les jours de la semaine
de 8h à 19h (hors dimanche et jours fériés).
-
Le ComCombus pour la communauté de communes de la Région de Guebwiller (156 arrêts).
Le TERI pour la communauté de communes de l’Essor du Rhin : sur ce secteur géographique peuvent être desservies les communes
de : Balgau, Blodelsheim, Fessenheim, Hirtzfelden, Munchhouse, Roggenhouse, Rumersheim-le-Haut, Rustenhart ainsi que la
maison de retraite «les Molènes» à Bantzenheim.
Le TERI prend en charge les personnes devant leur domicile, tandis que le ComComBus embarque les personnes à des arrêts définis. Les
réservations peuvent se faire la veille pour le lendemain matin et avant 11h pour l’après-midi. Pour les personnes dont les réservations
reviennent régulièrement pour le ComComBus, elles peuvent être programmées sur une durée maximale de 15 jours.
5.3.3.2. La navette des Crêtes en correspondance avec le TER en gare de Bollwiller
Le massif des Vosges est le plus petit massif de France, le plus densément peuplé et le plus accessible. Les Hautes Vosges concentrent des
milieux naturels rares et remarquables. Dans ce contexte, les crêtes vosgiennes sont un lieu majeur de loisir, de détente et de
découverte, notamment durant l’été.
Pour répondre aux objectifs de sa charte, le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges (PNRBV) a mis en place une navette des Crêtes
depuis 2000. Cette navette a pour objet, non pas de réduire le nombre de personnes se rendant sur les Crêtes, mais de mettre en valeur
les Hautes Vosges en réduisant les pollutions visuelles, sonores et atmosphériques liées à la surfréquentation des Crêtes par les voitures.
5.3.3.3. Des navettes bus locales
Les communautés de communes de la Vallée Noble et du Pays de Rouffach ont mis en place un service de navettes en bus réservé aux
écoles, aux périscolaires, à la maison de retraite de Rouffach et aux habitants certains jours de la semaine et vers certaines destinations.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
96
5.4.
Des aménagements cyclables aux usages différents encore trop segmentés
5.4.1.
Les
déplacements
quotidiens
L’essentiel des déplacements sont
des déplacements courts (moins de
3 km).
La perspective d’un pétrole cher
annonce pour plusieurs années un
engouement pour les modes doux
(marche ou vélo).
Dans les communes, les politiques
cyclables sont peu développées.
Les déplacements modes doux
doivent être favorisés au profit des
déplacements motorisés.
5.4.2.
Les déplacements ludiques et touristiques
Orientées principalement nord-sud, les pistes cyclables départementales sont souvent segmentées. Il n’existe pas encore de maillage. Les
itinéraires ne sont pas nécessairement rejoints entre eux, et ne permettent pas toujours de réaliser des boucles au sein même du
périmètre du SCoT. Toutefois, bien qu’encore mineurs, les circuits « sportifs » tendent à se développer en montagne : circuits de ColmarRouffach, de Guebwiller et du Grand Ballon, de Rouffach et la vallée Noble, ou de la vallée de Guebwiller.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
97
5.5.
Le potentiel d’intermodalité suivant les communes
La majorité des communes proposent un ou deux modes de transports collectifs. Le potentiel pour les pratiques intermodales est donc
intéressant.
La desserte des communes à l’échelle du SCoT
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
98
La desserte des communes à l’échelle du SCoT (suite)
5.6.
Des principes à appréhender à différentes échelles
5.6.1.
A l’échelle de l’InterSCoT
Divers projets d’infrastructures et de nouvelles offres sont susceptibles d’avoir des conséquences sur le territoire en termes de
déplacement :
- Le barreau nord du SCoT de la région mulhousienne et liaison est-ouest du Schéma Directeur Rhin Vignoble Grand Ballon
- La troisième voie ferroviaire possible sur la ligne Mulhouse Colmar, notamment le tronçon Colmar Bollwiller
- Le projet de desserte ferroviaire de Mulhouse - Guebwiller inscrite dans le SCoT de la région mulhousienne pour le tronçon
Mulhouse - Bollwiller.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
99
Par ailleurs, l’offre en transport du territoire est en « étau » entre les Périmètres des Transports Urbains de Colmar et de Mulhouse.
De plus, la gare de Bollwiller est une gare à enjeu fort pour Guebwiller et Soultz car les possibilités de rabattement voiture vers cette
gare sont importantes.
5.6.2.
A l’échelle du SCoT, des spécificités
De part la proximité des agglomérations de Colmar et Mulhouse (20 à 25 km de Guebwiller), le territoire se situe à la croisée des enjeux
des agglomérations colmarienne et mulhousienne.
La proximité de l’Allemagne et de la Suisse influe sur les déplacements et les flux entrants et sortants vers ces pays.
Les trois secteurs : montagne, piémont et plaine, ont un fonctionnement différent pour les déplacements. Toutefois, les trois ont besoin
de fonctionner ensemble.
LES ENJEUX DEPLACEMENTS
Un cadre géographique à dépasser
Le territoire du SCoT doit intégrer des éléments extra-territoriaux. Il s’agit de la création d’un barreau nord au SCoT de la région
mulhousienne, une liaison est-ouest au Schéma Directeur de Guebwiller, la desserte des gares du territoire situées sur la ligne StrasbourgMulhouse et la gare de Bollwiller, le projet ferroviaire de tram-train sur le tronçon Mulhouse – Bollwiller (inscrit au SCoT de la Région
Mulhousienne), les itinéraires cyclables segmentés, le fonctionnement d’infrastructures de transport : le canal d’Alsace, l’A 35 et les
voies ferrées (exploitées ou non).
Un enjeu de coordination des infrastructures
Les relations entre l’est et l’ouest du territoire du SCoT sont difficiles. Aucune infrastructure routière ne raccorde les axes routiers
stratégiques (A35, RD 430, RD83 et RD52). Les parcours cyclables pour les déplacements quotidiens, sportifs ou touristiques sont peu
développés. Le maillage du territoire est faible. L’articulation avec les autres moyens de transports en commun n’est pas très adaptée et
promue.
L’enjeu de coordination, à toutes les échelles, des infrastructures et offres en transport est fondamental.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
100
Les transports collectifs en alternative aux tout-voiture
L’offre en transport collectif est faible. Il existe peu de transports alternatifs à la voiture. L’offre de service autocar est faible et la
majorité des lignes ne fonctionnent qu’en période scolaire. L’offre de service train est réduite avec 18 à 28 trains / jour. En outre,
Guebwiller est l’une des seules communes de cette taille à ne pas être desservie par le rail en Alsace. Le projet de réactivation de la
ligne Guebwiller / Bollwiller est encourageant.
Une initiative intéressante pour les déplacements touristiques a été prise : la navette des Crêtes est en correspondance avec le TER en
gare de Bollwiller. Aussi, des projets de Transport à la Demande sont initiés localement.
L’intermodalité entre les différents modes de transports collectifs est un enjeu, notamment avec les réseaux de transports urbains de
Mulhouse et de Colmar. Aussi, l’offre de service doit être adaptée aux besoins des différents usagers ; mais aussi aux enjeux de
réductions des déplacements en voiture particulière.
Urbanisme et déplacement : un couple à rapprocher
Les déplacements entre les lieux de résidence, les lieux économiques, les lieux de loisirs et les grands équipements croissent
régulièrement. Il convient de réfléchir à organiser un territoire inversant cette tendance pour des enjeux de maîtrise des énergies et de
cohésion sociale. A plus petite échelle, les flux de déplacements générés localement sont à maîtriser et à encourager par le biais des
modes doux.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
101
6. Les enjeux transversaux : base de questionnement pour élaborer le projet territorial
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
102
7. Annexes
Annexe 1 : Démographie et habitat
Evolution des ménages entre 1999 et 2006
COMMUNES
nb ménages
1999
BERGHOLTZ
HIRTZFELDEN
LAUTENBACH
MERXHEIM
NIEDERENTZEN
RIMBACHZELL
MURBACH
WUENHEIM
SOULTZMATT
GUEBWILLER
REGUISHEIM
OBERHERGHEIM
ROUFFACH
MEYENHEIM
GUEBERSCHWIHR
LINTHAL
BUHL
LAUTENBACHZELL
ISSENHEIM
NIEDERHERGHEIM
OBERENTZEN
SOULTZ-HAUT-RHIN
TOTAL SCoT RVGB
Source : INSEE, RRP
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
nb ménages
2006
353
342
589
406
115
85
421
409
629
470
143
80
58
317
795
4 795
615
417
1 494
330
302
217
1 170
366
1 129
334
186
2 508
58
328
852
5 041
649
447
1 656
359
322
234
1 276
414
1 241
371
205
2 784
25 063
27 912
Evolution
1999-2006
nd
COMMUNES
RUSTENHART
nd
OSENBACH
nd
BERGHOLTZZELL
nd
RUMERSHEIM-LE-HAUT
nd
MUNCHHOUSE
-6%
FESSENHEIM
0%
RIMBACH-PRES-GUEBWILLER
3%
PFAFFENHEIM
7%
HATTSTATT
5%
ROGGENHOUSE
6%
ENSISHEIM
7%
MUNWILLER
11%
BILTZHEIM
9%
ORSCHWIHR
7%
HARTMANNSWILLER
8%
BALGAU
9%
WESTHALTEN
13%
BLODELSHEIM
10%
RAEDERSHEIM
11%
GUNDOLSHEIM
10%
JUNGHOLTZ
nb ménages
1999
nb ménages
2006
260
289
128
327
509
732
285
325
144
371
568
863
53
454
293
135
2 310
139
108
343
192
252
299
519
313
215
270
60
518
335
158
2 658
162
127
405
235
302
360
635
384
267
359
Evolution
1999-2006
10%
13%
13%
14%
12%
18%
13%
14%
14%
17%
15%
17%
18%
18%
22%
20%
20%
22%
23%
24%
33%
11%
11%
103
Evolution du parc de logements entre 1999 et 2006
COMMUNES
nb logements nb logements
99
2006
REGUISHEIM
647
OSENBACH
358
GUEBERSCHWIHR
386
446
702
159
428
497
105
102
75
373
956
373
474
506
5 650
448
384
213
389
1 810
698
389
420
27 460
30 848
BERGHOLTZ
378
LAUTENBACH
642
NIEDERENTZEN
122
HIRTZFELDEN
352
MERXHEIM
437
MURBACH
113
RIMBACHZELL
107
RIMBACH-PRES-GUEBWILLER
75
MEYENHEIM
352
SOULTZMATT
884
WUENHEIM
355
OBERHERGHEIM
446
LAUTENBACHZELL
462
GUEBWILLER
5 260
LINTHAL
420
RUMERSHEIM-LE-HAUT
354
OBERENTZEN
198
NIEDERHERGHEIM
358
ROUFFACH
Total SCoT RVGB
1 615
Evol nb
logements
COMMUNES
18% RUSTENHART
9% MUNWILLER
30% FESSENHEIM
22% ISSENHEIM
14% BUHL
-7% SOULTZ-HAUT-RHIN
-5% ROGGENHOUSE
0% MUNCHHOUSE
6% HARTMANNSWILLER
8% PFAFFENHEIM
5% BALGAU
6% HATTSTATT
9% BERGHOLTZZELL
7% ENSISHEIM
nb logements nb logements
99
2006
281
154
798
1 169
1 227
2 723
142
528
207
500
276
313
141
2 455
7% WESTHALTEN
8% ORSCHWIHR
319
8% BILTZHEIM
9% GUNDOLSHEIM
116
12% BLODELSHEIM
8% RAEDERSHEIM
9% JUNGHOLTZ
382
235
548
322
303
302
172
932
1 315
1 397
3 069
166
599
246
582
323
370
167
2 886
383
455
140
286
665
395
400
Evol nb
logements
8%
12%
17%
12%
14%
13%
17%
13%
19%
16%
17%
18%
18%
18%
20%
19%
21%
22%
21%
23%
32%
9%
12%
Source : INSEE, RRP
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
104
Statut d’occupation des résidences principales en 2005
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
105
Evolution des statuts d’occupation des résidences principales entre 1999 et 2007
Evolution des statuts d'occupation des Résidences Principales
SCoT RVGB
1999
2005
Locataires HLM S
2986
12,2%
3310
12%
Locataires secteu
4659
19,0%
5238
19%
Propriétaires
68,9%
18708
69%
16922
Autres*
5,5%
1045
4%
1339
Total Résidences
24567
27256
2007
3226
5501
19146
1010
28883
11%
19%
66%
3%
1999
36786
70404
165792
12660
285642
13%
25%
58%
4%
Haut-Rhin
2005
39469
73333
182658
10133
305593
13%
24%
60%
3%
2007
40207
72986
186737
9100
309030
13%
24%
60%
3%
Source: FILOCOM, DRE
* Il s’agit des personnes hébergées par un tiers, les personnes logées gratuitement et les personnes en foyers.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
106
Annexe 2 : Croissance urbaine
Evolution de la consommation foncière des zones d’activité entre 1976 et 2002
Le
foncier
à
destination
des
activités économiques
se localise sur les
pôles
urbains
du
territoire : Rouffach,
l’agglomération
de
Guebwiller, Ensisheim
et Fessenheim.
Toutefois, les zones
qui ont été les plus
consommatrices
d’espaces entre 1976
et 2002, ne se sont pa
nécessairement
développer sur les
pôles
urbains.
L’urbanisation
à
destination d’activités
est davantage le fait
de logique communale
que de logique de
mutualisation
intercommunale des
zones d’activités.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
107
Annexe 3 : Economie
Evolution de l’emploi salarié privé par territoire entre 1999 et 2008
Evolution de l'emploi salarié privé
SCot RVGB
SCoT Reg Mulh
SCoT de Colmar
Haut-Rhin
1999
12 710
87 664
42 820
195 883
2000
13 080
91 175
44 413
203 734
2001
13 652
92 862
45 032
206 920
2002
13 951
93 085
44 835
206 993
2003
14 079
90 875
45 001
204 501
2004
13 982
88 963
46 477
202 620
2005
13 998
87 709
46 230
200 669
2006
13 672
86 138
46 912
200 270
2007
14 208
86 662
47 052
202 530
2008 (prov) Evol 99-2008
14 026
10,4%
84 821
-3,2%
45 723
6,8%
198 269
1,2%
Source : UNEDIC
Evolution de l’emploi salarié privé par commune entre 1999 et 2008
Voir page suivante.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
108
Evolution de l'emplois salariés privés, par commune
Commerce
1999
2008
BALGAU
1
BERGHOLTZ
9
22
BERGHOLTZZELL
BILTZHEIM
9
2
BLODELSHEIM
5
39
BUHL
42
29
ENSISHEIM
255
240
FESSENHEIM
74
115
GUEBERSCHWIHR
4
3
GUEBWILLER
421
411
GUNDOLSHEIM
9
6
HARTMANNSWILLER
5
5
HATTSTATT
1
4
HIRTZFELDEN
2
4
ISSENHEIM
119
191
JUNGHOLTZ
13
8
LAUTENBACH
32
29
LAUTENBACHZELL
1
5
LINTHAL
5
5
MERXHEIM
6
19
MEYENHEIM
6
6
MUNCHHOUSE
6
6
MUNWILLER
1
MURBACH
NIEDERENTZEN
7
1
NIEDERHERGHEIM
17
158
OBERENTZEN
6
11
OBERHERGHEIM
16
12
ORSCHWIHR
5
13
OSENBACH
8
4
PFAFFENHEIM
7
3
RAEDERSHEIM
8
1
REGUISHEIM
43
52
RIMBACH-PRES-GUEBWILLER
RIMBACHZELL
ROGGENHOUSE
ROUFFACH
162
190
RUMERSHEIM-LE-HAUT
11
5
RUSTENHART
1
SOULTZ-HAUT-RHIN
301
284
SOULTZMATT
23
28
WESTHALTEN
22
28
WUENHEIM
5
3
Evolution
-100,0%
144,4%
-77,8%
680,0%
-31,0%
-5,9%
55,4%
-25,0%
-2,4%
-33,3%
0,0%
300,0%
100,0%
60,5%
-38,5%
-9,4%
400,0%
0,0%
216,7%
0,0%
0,0%
-85,7%
829,4%
83,3%
-25,0%
160,0%
-50,0%
-57,1%
-87,5%
20,9%
17,3%
-54,5%
-100,0%
-5,6%
21,7%
27,3%
-40,0%
Industrie
2008
1999
4
21
23
225
571
46
1
1 330
5
6
Evolution
1
-75,0%
13
-38,1%
18
121
731
92
610
-21,7%
-46,2%
28,0%
100,0%
-100,0%
-54,1%
-100,0%
-100,0%
12
148
26
121
1
13
244
8
103
8
8,3%
64,9%
-69,2%
-14,9%
700,0%
231
20
3
280
20
11
21,2%
0,0%
266,7%
6
69
39
4
4
44
16
27
1
47
1 186
31
1 369
197
22
100
91
5
3
29
15
7
1
11
7
1 294
63
856
193
1
16
-100,0%
44,9%
133,3%
25,0%
-25,0%
-34,1%
-6,3%
-74,1%
0,0%
-76,6%
9,1%
103,2%
-37,5%
-2,0%
-27,3%
1999
16
4
31
70
406
89
45
1 837
Services
2008
47
25
11
Evolution
193,8%
525,0%
19
1
32
18
5
9
13
21
79
50
112
579
133
35
2 433
5
3
30
13
156
130
22
11
5
14
1
18
4
7
17
47
3
37
14
6
27
16
105
97
1
534
5
2
839
14
100,0%
57,1%
180,0%
294
81
67
7
414
71
64
9
40,8%
-12,3%
-4,5%
28,6%
16
37
2
80
113
32
22
9
1
1
3
2
7
61,3%
60,0%
42,6%
49,4%
-22,2%
32,4%
-81,3%
-18,9%
550,0%
95,0%
15,0%
-31,3%
-50,0%
-44,4%
1300,0%
0,0%
500,0%
100,0%
0,0%
1999
Construction
2008
30
4
20
35
29
40
34
107
154
20
273
13
5
22
14
18
6
1
23
5
44
101
221
8
2
315
6
29,4%
-5,6%
43,5%
-60,0%
3
9
10
26
15
21
2
9
4
20
-76,9%
80,0%
-54,5%
85,7%
-16,7%
250,0%
100,0%
-60,9%
-20,0%
7
12
147,4%
200,0%
15,6%
-22,2%
20,0%
200,0%
23,1%
400,0%
22,8%
6
24
5
10
6
106
1
12
55
22
6
95
23
5
9
Evolution
-86,7%
75,0%
37,9%
15,4%
-100,0%
6
66
20
8
8
16
16
184
2
14
76
27
8
115
23
4
4
-50,0%
-100,0%
-16,7%
60,0%
60,0%
166,7%
73,6%
-100,0%
16,7%
38,2%
22,7%
33,3%
21,1%
0,0%
-20,0%
-55,6%
Source : UNEDIC
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
109
Répartition des établissements commerciaux par activités
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
110
Le commerce et les attentes de la population
Les comportements d’achat évoluent. L’uniformité et le gigantisme des pôles commerciaux sont rejetés. L’envie de contacts, d’espaces
de flânerie, de lieux de vie, de rues avenantes et attirantes…est recherchée par les consommateurs.
Ainsi d’après les diagnostics réalisés par la CCI de Colmar et du Centre Est auprès des commerces de la région de Guebwiller en 2007 et
sur le commerce d’Ensisheim en 2008, des souhaits émis par les habitants peuvent être cités :
- Dans la région de Guebwiller, 27% des habitants souhaitent « une offre plus large en équipement de la personne et notamment
dans la chaussure », et 19% estiment que « l’équipement de la maison serait un secteur à étoffer ».
- L’attractivité commerciale passe aussi par l’aménagement urbain des centre-villes et leur accessibilité.
o A Guebwiller, « il existe encore un grand potentiel sous exploité dans les domaines historiques qu’il faudrait mieux
valoriser et rendre financièrement accessible au plus grand nombre. »
o A Ensisheim, « parmi les reproches formulés, il y a l’accessibilité des magasins, une mauvaise matérialisation du centre
ville, un manque de valorisation du tourisme, un marché qui s’étiole et ne joue pas son véritable rôle de marché
attractif. »
- « Le consommateur se sent bien là où il vit. Mais il choisit de s’évader pour effectuer ses achats faute de trouver une offre plus
large sur le secteur. »
Secteur du tourisme : évolution de l’emploi salarié privé entre 1999 et 2008
Emplois dans le secteur du tourisme de 1999 à 2008
1999
2000
Plaine
127
117
Montagne
111
99
Piémont
611
606
SCoT RVGB
849
822
Haut-Rhin
12 135
12 567
2001
131
94
642
867
2002
118
103
669
890
2003
117
134
645
896
2004
119
165
675
959
2005
131
137
683
951
2006
172
122
650
944
2007
139
111
734
984
12 621
13 124
13 083
13 284
13 387
13 799
14 121
2008 (prov) Evolution 99-08
183
44%
116
5%
719
18%
1018
20%
14479
19%
Source : UNEDIC
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
111
Fréquentation touristiques des établissements touristiques entre 2005 et 2007
La nef des Jouets - Soultz
Musée Buchenek - Soultz
Entrées payantes
2005
2006
2007
10 à 12 000 entrées selon les années
3 à 6 000 entrées selon les années
2005
Entrées gratuites
2006
2007
absence de données : entrée libre et
gratuite par le biais de la cave
Musée du Vigneron Wuenheim
Espace des Sources Soultzmatt
nd
nd
nd
nd
nd
nd
environ 2000 entrées/an : entrée libre et
gratuite
entrée libre et gratuite : 6000 à 8000
visiteurs par an depuis l'ouverture, mi
2002.
Musée du Baillage - Rouffach
Maison de l'hydraulique Fessenheim
Musée Florival - Guebwiller
Musée de la Régence Ensisheim
Musée de la Hardt - Maison
Schoelcher - Fessenheim
2505
2578
2956
2575
2518
2041
522
743
755
5296
3704
3588
nd
nd
nd
nd
nd
nd
Offre en hébergement en 2007
Hôtels
SCOT
HAUT RHIN
Etablissements
Nombre de lits
Etablissements
Nombre de lits
part dans l'offre
départementale en Etablissements
%
Nombre de lits
28
1278
314
16850
Campings
9
792
59
7731
Gites
Meublés
Meublés Chambres
ruraux touristiques clévacances d'hôtes
100
417
863
3708
82
273
673
2333
78
272
387
1330
19
126
163
974
Maisons
Centres
Auberges
nombre de
familliales
d'accueil Résidences
de
lits
TOTAL
Refuges
et de
secondaires
de
jeunesse
marchands
vacances
vacances
1
1
11
8
653
/
990
30
140
263
565
3265
5902 13323
3
6
84
57
7076
/
9685
242
633
2240
3949
35380
58833 134203
8,9
15,3
11,6
12,2
20,2
11,7
33,3
16,7
13,1
14,0
9,2
/
7,6
10,2
11,2
11,7
20,5
12,9
12,4
22,1
11,7
14,3
9,2
10,0
part dans l'offre
départementale en %
10,22
9,93
100
100
Source : ORT – offre d’hébergement novembre 2007
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
112
Annexe 4 : Agriculture
Exploitation et surface agricole utile en 1998 et 2000
Nombre d'exploitations
Plaine d'Alsace
Hardt
Collines sous vosgiennes
Montagne vosgienne
SCOT RVGB
HAUT RHIN
ALSACE
Evolution du nombre d'exploitation
entre 1988 et 2000
SAU communale (en ha)
SAU des exploitations (en ha)
Nbre total
d'actif UTA
1988
2000
Effectifs
En %
1988
2000
Evolution
en %
1988
2000
Evolution
en %
2000
357
293
934
60
1 644
9 451
22 533
249
200
751
39
1 239
6 790
15 094
-108
-93
-183
-21
-405
-2 661
-7 439
-30%
-32%
-20%
-35%
-25%
-28%
-33%
NC
NC
NC
NC
24 000
NC
NC
9669
7032
6142
809
23 652
NC
NC
NC
NC
NC
NC
-1%
NC
NC
9896
7103
5320
534
22 853
136 245
329 345
10356
7072
5877
728
24 033
139 738
336 229
5%
-0,4%
10%
36%
5%
3%
2%
279
165
1025
34
1 503
8 801
18 920
Source : RGA 2000
Emploi salarié privé dans le secteur de l’agro-alimentaire en 1999 et 2007
Activités
Industrie laitière, fruits et légumes
Industrie de viande
Travail du grain, produits amylacés
Fabrication d'aliments pour animaux
Pain, Pâtisserie fraiche
Industrie des boissons
Autres
TOTAL
1999
11
112
164
11
283
55
51
687
2007
18
87
137
13
223
75
43
596
Evolution
64%
-22%
-16%
18%
-21%
36%
-16%
-13%
Source : UNEDIC
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
113
Annexe 5 : Déplacements
Répartition des navettes entrantes et sortantes en 1999
Répartition des 6 500 navettes entrantes par destination
Source : RGP 1999
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
Répartition des 14 100 navettes sortantes par destination
Source : RGP 1999
114
Répartition des navettes en 2006
Les navettes domicile‐travail en 2006 Source : RRP INSEE
Sorties; 38,6%
Cabotage; 41,3%
Entrées; 20,0%
Répartition des entrées et des sorties en 2006 Source : RRP INSEE
Entrées; 34,2%
Sorties; 65,8%
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
115
Pratiques de déplacements dans le secteur montagne en 1999
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
116
Pratiques de déplacements dans le secteur du piémont en 1999
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
117
Pratiques de déplacements dans le secteur de la plaine en 1999
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
118
Offre de service TER
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
119
Fréquentation des gares
Nombre de montées / descentes réalisées sur les gares sur et hors périmètre SCOT
1999
Rouffach
Merxheim
Raedersheim
Bollwiller
Lutterbach
Dornach
Trafic TER Alsace en
millions de voyageur/km
290
43
48
269
166
356
435
2000
2001
-
332
40
36
308
203
516
479
496
2002
2003
-
-
-
509
532
2004
2005
346
32
45
358
297
550
376
34
44
363
291
616
554
590
2006
2007
-
359
66
57
425
371
616
643
-
Variation
1999-2007
24%
53%
19%
58%
123%
73%
47,8%
Sources : Direction TER Alsace et ORTAL
Remarque : les données proviennent de comptages effectués par la SNCF en hiver,
le chiffre indiqué correspond aux montées et descentes dans la gare pour un jour courant de semaine.
Les abonnés TER
Les abonnés TER
2007
Domicile-Etude Domicile-Travail
Rouffach
71
75
Merxheim
13
9
Raedersheim
11
11
Bollwiller
69
156
Sources des données : Direction TER Alsace.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
120
Offre de car sue le territoire du SCoT RVGB
Offre de cars du Conseil Général Haut Rhin pour un jour courant de sem aine
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
Circulation à l'année
20%
10%
0%
ligne
441
ligne
442
ligne
458
ligne
543
ligne
444
ligne
454
ligne
439
ligne
728
ligne
437
ligne
301
ligne
440
Circulation pendant la
période scolaire
Circulation pendant les
vacances
Abonnements scolaires
Nombre d'abonnés scolaires à la rentrée 2008 sur les lignes régulières
Ligne
Communes reliées
ligne 441
Guebwiller-Ensisheim-Fessenheim
ligne 442
Guebwiller-Oberhergheim
ligne 458
Guebwiller-Ensisheim-Blodelsheim
ligne 543
Guebwiller-Cernay
ligne 444
Guebwiller-Linthal
ligne 454
Linthal-Guebwiller-Mulhouse
ligne 439
Colmar-Fessenheim
ligne 437
Colmar-Ensisheim-Mullhouse
ligne 440
Colmar-Guebwiller
TOTAL nbr abonnés scolaires
Nbr abonnés scolaires
254
140
176
325
461
519
45
266
601
2787
Source : CG 68
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
121
Nombre de voyageurs sur les lignes de car
Nombres de voyageurs sur les lignes exploitées en 2007
ligne
Communes reliées
ligne 301
Colmar-Neuf Brisach-Balgau
ligne 439
Colmar-Fessenheim
ligne 437
Colmar-Ensisheim-Mullhouse
ligne 440
Guebwiller- Colmar
ligne 442
Guebwiller-Oberhergheim
ligne 444
Guebwiller-Linthal
TOTAL
Source : Kunegel
billetterie
1361
181
701
865
756
1627
5491
Nombres de voyageurs sur les lignes exploitées
en 2008 (du 1er janvier au 31 octobre)
ligne
Communes reliées
ligne 441 Guebwiller-Ensisheim-Fessenheim
ligne 454 Linthal-Guebwiller-Mulhouse
ligne 728 Nambsheim-Chalampé-Mulhouse
TOTAL
Source : Véolia
billetterie
/
6116
584
6700
La navette des Crêtes
Les 3 objectifs majeurs de la navette des Crêtes sont de :
- réduire l’impact et les nuisances des véhicules motorisés en offrant une
alternative cohérente aux déplacements en voiture particulière.
- compléter et harmoniser l’offre de transport en commun proposée par les
départements et les régions pour accéder et desservir les sites touristiques de la
grande crête.
- valoriser la découverte piétonne et linéaire de la grande Crête à travers le sentier
des Crêtes (GR5).
La navette des Crêtes est un moyen d’accéder aux hautes Vosges à des fins de loisirs.
Pour assurer la desserte, la navette fonctionne de la façon suivante : pour accéder à
grande Crête (Grand-Ballon / Markstein / Col des Bagenelles), 9 dessertes assurent
liaison entre les vallées et la grande Crête.
Elles sont en correspondance dans les vallées avec les trains TER en gare de Bollwiller,
matin et le soir de juin à septembre et sont en correspondance avec la navette de
grande Crête.
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
la
la
le
la
122
Le territoire du SCoT RGVB propose 1 liaison vallée – Crête : la liaison Bollwiller gare / Markstein.
Avec deux circulations par jour, les correspondances avec les autres modes de transports sont assurées matin et soir.
La navette des Crêtes circule sur la route des Crêtes entre le Col des Bagenelles et le Grand-Ballon, soit une distance de 65 kilomètres.
Elle propose un service cadencé à la demi-heure.
Une accessibilité en transport en commun aux espaces naturels touristiques et sportifs est possible en période estivale et huivernale.
Quelques exemples d’itinéraires cyclables
Itinéraires proposés par le Conseil Général (Source : CG 68)
Le circuit n° 6 : Guebwiller et le Grand-Ballon
Le circuit n° 5 : Rouffach et la vallée Noble.
Un exemple de circuit transfrontalier
sur la bande rhénane
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
123
Maîtrise d’œuvre : diagnostic du SCoT
Agence d’Urbanisme de la Région Mulhousienne
33 Grand’Rue – 68100 MULHOUSE
Tel : 03.89.45.90.00
Fax : 03.89.46.21.51
www.aurm.org
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
124
DIAGNOSTIC – 1er avril 2010
125