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Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr MARS 2015 N° 185 2,60€ ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES : LES 22 ET 29 MARS Nouveaux cantons, nouveaux candidats… Le F.N. en embuscade 6 PAGES SPÉCIALES G Tous les détails canton par canton G Le politologue Pascal Perrineau analyse l’inexorable montée du F.N. (page 4) LE DOSSIER en p. 20 à 25 POLÉMIQUE PÊCHE : p. 19 la guerre des gaules Le courant ne passe plus entre la fédération et les sociétés de pêche locales. L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7 CHANTIERS PUBLICS : les collectivités face à la difficile maîtrise des coûts. Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 Éditorial Angélisme Mais quand est-ce qu’on considérera enfin le Front National comme un vrai parti politique ? Le mettre hors jeu, le marginaliser et estimer que ce n’est pas un adversaire politique comme les autres est une fondamentale erreur que reproduisent depuis des décennies les dirigeants politiques de droite comme de gauche. L’U.M.P. l’a encore constaté à ses dépens à l’occasion de la très médiatique législative partielle de Montbéliard début février : le Front National est aujourd’hui capable de remporter n’importe quelle élection en France. Les élections départementales qui se profilent le 22 mars seront un nouveau test de la popularité du parti Bleu Marine. Ceux qui estiment que ce scrutin est une élection de proximité où le candidat compte plus que le parti auquel il appartient se trompent. On le constate de plus en plus : quel que soit le candidat, c’est désormais l’étiquette F.N. qu’on plébiscite. Besançon en a fait l’expérience aux municipales de mars 2014 en élisant deux inconnus F.N. comme conseillers municipaux, Montbéliard l’a encore prouvé en donnant plus de 48 % des suffrages à Sophie Montel, résidant à Saint-Vit et professionnelle du tourisme électoral. Que l’U.M.P. ait affirmé ensuite que son candidat n’était pas à la hauteur revient une nouvelle fois à nier le problème F.N. On commencera à faire reculer ce parti quand on cessera de penser que ce n’est que par dépit que les électeurs le choisissent. Les trente ans durant lesquelles gauche et droite ont refusé de traiter les questions de sécurité, de laïcité, d’Europe, de communautarisme, autant de thèmes sur lesquels surfent avec aisance les disciples de Marine Le Pen, la République les paye aujourd’hui. L’angélisme avec lequel la gauche surtout, mais la droite aussi, ont traité tous ces sujets leur revient en pleine face. Phénomène nouveau : le F.N. arrive aujourd’hui à attirer à lui la jeunesse de ce pays, pourtant avec les mêmes idées périmées ou rances qui ont poussé sur le terreau fertile du délitement et de la crise. Pire : des anciens militants de l’extrême gauche se retrouvent aussi dans les thèses nationalistes et populistes du parti lepéniste. Avoir simplement écarté de la marche républicaine le F.N. lors de ce fameux 11 janvier est une autre erreur grotesque des dirigeants qui ont de fait ostracisé 25 % des Français qui n’adhèrent plus aux partis classiques. On commencera à regagner du terrain sur le Front National quand on acceptera de combattre ce parti sur les idées qu’il défend. Et c’est là qu’on s’apercevra peut-être qu’elles atteignent bien vite leurs limites. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.H.I.H.C., I.E.P. Paris, La Campanelle, L. Lacour, R. Robbe. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La C.C.L. déménage à la fin du mois La collection d’armes transférée du château au musée evant l’état de dégradation des armes exposées dans des vitrines du château de Joux, la Ville de Pontarlier a pris la décision de les mettre à l’abri de l’usure du temps en attendant que soit conçu un site d’exposition adapté au château. Une étude en conservation portant sur des armes à feu, armes blanches, costumes militaires et documents graphiques menée à l’automne dernier a permis de mettre en lumière “l’urgence de la situation et l’ampleur des dégradations évolutives et irréversibles sur les œuvres” soulignait le rapport qui D recommandait donc “des mesures conservatoires d’urgence et le déménagement de la collection dans des locaux plus adaptés aux contraintes de conversation.” Mais comme le futur musée d’armes prévu au château de Joux n’est toujours pas opérationnel, il n’est naturellement pas envisageable pour l’instant d’y transférer ces collections. C’est la raison qui a amené la Ville de Pontarlier à prendre la décision de les transférer au sein du musée de Pontarlier. Pour sauver ces collections, le musée d’armes sera fermé au public et totalement démonté. Pour mener à bien ces opérations de sauvegarde, une équipe professionnelle composée de cinq conservateurs-restaurateurs, d’opérateurs, d’un consultant en conservation et de deux agents du musée sera mobilisée pendant environ sept semaines au château de Joux. Les œuvres traitées seront ensuite acheminées vers le musée de Pontarlier. Pour stocker ces collections, deux salles du musée, qui ne seront pas accessibles au public, ont été choisies. Le public pourra néanmoins apercevoir ces armes et ces pièces à travers des vitres. I La collection d’armes entreposées au château de Joux a subi les outrages du temps et de l’humidité (photo Ville de Pontarlier). L’ex-bâtiment Sbarro abritera le siège de la C.C.L. à la fin du mois. rosse opération logistique en perspective pour les services de la Communauté de communes du Larmont (C.C.L.) qui s’apprêtent à investir l’immense bâtiment (anciennement Sbarro) réhabilité au bord de la rocade, nouveau siège de la C.C.L. Ce transfert concernera dans un premier temps environ 90 personnes travaillant pour l’instant dans le bâtiment de la Belle Vie à Houtaud ou dans des bureaux excentrés situés à Pontarlier (services économiques et comptables). Ce transfert se fera “fin mars” confirme la direction générale des services. L’acquisition et la réhabilitation du nouveau bâtiment siège de la C.C.L. coûteront quelque 10 millions d’euros au total. La première tranche étant terminée (7 millions d’euros), il s’agira dans un second G temps d’agencer le rez-dechaussée pour accueillir tous les services techniques et leurs matériels des centres techniques municipal et intercommunal, avec les 110 agents attachés à ces services. “Cette seconde tranche sera réalisée d’ici septembre 2016. L’opération a été divisée en deux tranches pour d’évidentes raisons budgétaires” ajoute la direction. Maintenant que le déménagement est imminent, une réflexion est en cours afin de décider du sort du bâtiment de la Belle Vie qui abrite également une pépinière d’entreprises. La C.C.L. louera la partie qui sera bientot libérée, ou alors vendra l’ensemble. Encore faut-il trouver les investisseurs intéressés. Et d’ici la fin de l’année, la C.C.L. validera avec la Ville un plan global de mutualisation des services. I Le P’tit panier sous bannière solidaire n attendant de meilleures conditions d’accueil, les bénéficiaires de l’épicerie solidaire auront au moins le temps d’admirer l’œuvre de street art suspendue dans le couloir des casernes Marguet face à l’entrée du local. Ce tableau est l’œuvre de lycéens des Augustins qui ont travaillé avec des jeunes du P.A.E.J. Ils sont cinq : Léo, Angélique, Matéo, Steven et Léa. “On souhaitait sensibiliser les élèves sur les réalités du monde, l’engagement associatif. Certains ont d’abord choisi de travailler sur la problématique des S.D.F. On s’est donc rapproché des services du C.C.A.S. Un groupe a travaillé avec l’association d’insertion Travail et Vie sur la collecte de produits d’hygiène. D’autres élèves E avaient envie d’aller plus loin”, explique Thierry Giacoma, conseiller principal d’éducation au lycée des Augustins. La réflexion a abouti au projet Street Art piloté par le C.C.A.S. avec la collaboration de Benjamin Locatelli, le jeune artiste graffeur pontissalien. Le tableau a été réalisé le premier lundi des vacances de Noël 2014. Le message “Ensemble, on s’entraide” est de circonstance aux portes de cette épicerie solidaire où l’on distribue de la nourriture aux plus démunis. I Le projet a été réalisé par cinq jeunes lycéens pontissaliens. pointdevente.peugeot.fr 2008 Crossway rePrIse arGus +2 700 € (2) 3008 Crossway rePrIse arGus +5 000 € (3) Portes ouvertes 14 & 15 mars (4) Consommation mixte (en l/100 km) : 2008 Crossway : de 3,7 à 4,7 ; 3008 Crossway : de 4,1 à 5,3. Émissions de Co2 (en g/km) : 2008 Crossway : de 96 à 108 ; 3008 Crossway : de 108 à 123. (1) Soit, après la garantie constructeur de 2 ans, 3 ans d’extension de garantie offerts, dans la limite de 50 000 km, valable pour toute commande du 2 au 23 mars 2015. Offre réservée aux particuliers, tous véhicules, toutes finitions, hors 208 Like. (2) Soit 2 700€, (3) 5 000€ ajoutés à la valeur de reprise de votre ancien véhicule de moins de 8 ans, d’une puissance réelle inférieure ou égale à celle du véhicule neuf acheté. La valeur de reprise est calculée en fonction du cours de l’Argus® du jour de la reprise, applicable à la version du véhicule repris, ou le cas échéant à la moyenne du cours des versions les plus proches de celui-ci, ledit cours ou ladite moyenne étant ajusté en fonction du kilométrage, des éventuels frais de remise en état standard et déduction faite d’un abattement de 15% pour frais et charges professionnels. Offre non cumulable, réservée aux particuliers, valable pour toute commande d’un 2008 Crossway ou d’un 3008 Crossway, neuf, commandé avant le 30/04/2015 et livré avant le 30/06/2015, dans le réseau Peugeot participant. (4) Ouverture le dimanche selon autorisation préfectorale. L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 4 POLITIQUE Pascal Perrineau “Le Front National est entré dans la cour des grands” À l’approche des élections départementales des 22 et 29 mars, le politologue Pascal Perrineau* explique l’inexorable montée du parti de Marine Le Pen qui compte sur l’actuelle vague bleu marine pour conquérir des cantons. Analyse du phénomène. La Presse Pontissalienne : Le Front National est-il devenu, en 2015, un parti comme les autres ? Pascal Perrineau : Le F.N. est un parti qui vient de loin. Il est né en 1972, à l’époque, à partir de formations d’extrême droite, en particulier “Ordre nouveau”, qui rassemblaient tout une série de thèmes caractéristiques de ce courant de pensée. Et avec le temps, il a connu une évolution sensible, pas en rupture totale avec ses fondements, mais en intégrant des éléments de culture républicaine. Il suffit de comparer JeanMarie Le Pen avec sa fille. En 1989, le père était très critique vis-à-vis de la célébration du bicentenaire de la Révolution par exemple. Avec la fille, le ton est différent. Depuis 2011, Marine Le Pen a mis en place une véritable O.P.A. sur les éléments clés de cette culture républicaine avec par exemple la notion de laïcité, avec le rôle de la puissance publique comme puissance correctrice des inégalités sociales, etc. Le parti a récupéré ces thèmes, ce qui en fait un parti proche des autres, mais il y a parfois un peu de manipulation. L ce constitue un verrou dans un second temps. On le voit aussi dans les plus récents sondages d’opinion où une majorité de Français estiment encore que ce parti a avant tout comme vocation le rassemblement des votes d’opposition. L.P.P. : Il n’empêche qu’au regard des derniers scrutins, le F.N. est devenu le premier parti de France ! “Le spectacle P.P. : C’est tout à fait noudonné par les veau en effet. Ce parti était puissant mais il n’avait grands partis a jamais acquis le statut de nourri le F.N.” première force électorale de France. Je fais cette nuance entre parti, qui compte des adhérents et des militants, et force électorale. Ensuite, au regard des dernières législatives partielles et notamment celle du Doubs en février, le F.N. montre désormais sa capacité à éliminer régulièL.P.P. : Manipulation de ces thèmes républicains ? rement une des deux forces de gouverneP.P. : Oui car sur la laïcité par exemple, le ment. Depuis peu, le Front National est F.N. en a une lecture qui insiste surtout rentré dans la cour des grands. sur la question de l’islam. On choisit uniquement l’islam et ses dérives dans les défis L.P.P. : Les élections départementales reposent soureligieux qu’ils lancent à la laïcité. En même vent plus sur les hommes et les femmes qui se prétemps, et c’est nouveau, il y a l’incorporation sentent que sur leur étiquette politique. Dans ce de ces thèmes républicains dans une fibre prochain scrutin, le F.N. peut-il malgré tout faire de républicaine classique. Marine Le Pen va bons scores ? défendre la laïcité en disant que la laïcité P.P. : La donne a changé pour plusieurs raiest aussi là pour défendre la place des sons. D’abord le Front National a déjà monfemmes dans la société, ou celle des homo- tré sa capacité à devenir un Front local. sexuels. Tout cela est nouveau dans le F.N. On l’avait déjà entrevu aux cantonales de L’autre élément du renouveau est bien sûr 2011 où il avait fait des scores honorables. le renouvellement générationnel. Nombre Cette année, on a un nouveau système élecd’hommes et de femmes du F.N. ne sont toral avec les binômes. L’effet “prime au plus encombrés par les références intel- sortant” devrait être par conséquent plus lectuelles et historiques de ceux qui entou- faible et le système de binômes fait que les raient Jean-Marie Le Pen. Enfin, la stra- partis classiques ont dû positionner des tégie de Marine Le Pen est beaucoup plus candidats pas forcément très connus, pas tournée vers les questions de pouvoir. Elle plus que ceux du F.N. Enfin, le F.N. est quaest prête à certaines concessions pour ten- siment présent dans tous les cantons cetter de transformer le F.N. en parti qui ten- te année. Le Front National a donc tous les te d’intégrer la logique du pouvoir. éléments pour perturber le système à l’occasion de ces élections départementales. L.P.P. : Le F.N. n’est plus un parti contestataire ? L.P.P. : Pourquoi en France ce rejet des partis tra“Le Front P.P. : Il l’est toujours. ditionnels ne profite qu’au F.N. et pas à l’extrême National a Depuis 40 ans, ce parti a gauche par exemple, contrairement à d’autres pays été avant tout un parti comme la Grèce ou l’Espagne ? tous les d’opposition radicale, de P.P. : Il y a plusieurs raisons à la bonne sanéléments protestation et de ruptu- té du F.N. Comme dans beaucoup de pays pour perturber re avec le système. Tous d’Europe, il y a la question identitaire qui ces éléments se retrou- est devenue très présente. Beaucoup le système.” vent d’ailleurs dans son d’électeurs se posent la question de leur programme qui est plus identité nationale : qu’est-ce qu’être Franun catalogue d’oppositions çais, Danois, Suédois, Suisse aujourd’hui ? et de revendications en Cette question a été ravivée par la globarupture avec le système lisation. Deuxième élément : en France plus qu’un programme de gou- qu’ailleurs peut-être, les effets de la crise vernement. C’est pour économique sont plus importants. Beaucela d’ailleurs que toute coup de Français, notamment dans les alliance du F.N. avec un milieux populaires, s’aperçoivent que le fait autre parti est impossible. d’avoir “chassé” Nicolas Sarkozy du pouLa sortie de l’euro, la pré- voir en 2012 n’améliore pas le bilan écoférence nationale, le nomique de la France, qui est peut-être retour de la peine de même encore pire aujourd’hui avec les sociamort… Tous ces thèmes listes au pouvoir. Ajoutons à cela les effets rendent difficile de la crise politique : la force du F.N. est l’élaboration d’une pla- d’arriver à politiser le rejet de la politique teforme de gouvernement. par les Français. Cela, l’extrême gauche Le F.N. reste un parti pro- n’arrive pas à le faire car elle semble assotestataire, c’est d’ailleurs ciée encore à la gauche et deuxièmement, ce qui fait sa force et sa elle n’arrive toujours pas à se remettre du limite. Ce qui fait sa for- discrédit qui pèse sur l’idée communiste Bio express Jean-Pierre Gurtner Pascal Perrineau, né en 1950, est un politologue français et un spécialiste de sociologie électorale. Jusqu’en 2013, il a été directeur du C.E.V.I.P.O.F., le Centre de recherches politiques de Sciences Po Paris. Il est professeur des Universités à l’Institut d’études politiques de Paris où il a la charge de plusieurs cours sur le vote, l’analyse des comportements et des attitudes politiques, la science politique et l’extrême droite en France et en Europe. JIl est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur les comportements politiques, les élections, les idées politiques françaises. Pascal Perrineau est politologue, il est l’un des meilleurs analystes de la vie politique française, et particulièrement de l’extrême droite. depuis la chute du Mur de Berlin. En plus, tous les sondages annoncent Marine Le Pen au la gauche de la gauche est extrêmement second tour. Si tel est le cas, pensez-vous que les divisée donc difficilement audible. réactions seront semblables à celles de 2002 où la France était descendue dans la rue pour protester L.P.P. : Commente expliquez-vous l’impuissance des contre le F.N. ? partis classiques à juguler la montée du F.N. ? P.P. : En 2017, on devrait assister à un choc, P.P. : Non seulement le P.S. et l’U.M.P. n’ont mais différent. En 2002, le P.S. avait été pas la réponse, mais ils font la force du F.N. éliminé à quelques dizaines de milliers de Car la force d’un parti vient aussi de la fai- voix près. En 2017, le F.N. devrait devanblesse de ses adversaires. Depuis deux ans, cer le P.S. ou l’U.M.P. de plusieurs centaines l’U.M.P. se déchire dans des combats de milliers et même millions de voix au pred’hommes et de stratégies et le Parti Socia- mier tour. Il y aura donc forcément un choc. liste donne lui aussi le spectacle de ses divi- Mais on sait aussi que le F.N. ne pourra sions. On l’a vu encore récemment avec la pas faire grand-chose seul dans la persloi Macron, les frondeurs, etc. Le spectacle pective d’un second tour. Le F.N. est une donné par les grands partis de gouverne- puissance, mais une puissance solitaire. La ment a nourri quelque part la dynamique question des alliances est donc la grande du F.N. Enfin, les grands partis sont actuel- question pour l’avenir du F.N. Pour éviter lement impuissants face aux grandes pré- ce scénario, il y a urgence que l’U.M.P. et occupations des Français et la nouveauté, le P.S. se reconstruisent avec des leaders c’est que les Français s’aperçoivent que les incontestables et que ces partis cessent réponses à ces questions ne dépendent plus d’être introvertis et voués aux délices de entièrement de la puissance publique mais leurs divisions. de la conjoncture internationale, de l’attitude Propos recueillis par J.-F.H. des chefs d’entreprises, etc. Les gens se rendent compte que le pouvoir n’est plus aux *Pour en savoir plus : mains de la puissance publique. Pascal Perrineau - “La France au Front Essai sur l’avenir du Front National” (Fayard 2014) L.P.P. : Si on se projette un peu plus loin : en 2017, JUSTICE MONTPERREUX La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 5 Travaux sans autorisation Le chantier du Conifer sous le coup d’une enquête judiciaire L’association qui pilote les travaux de prolongement de la voie ferrée du Conifer vers La Cluse-et-Mijoux est intervenue sur un ruisseau sans autorisation en pleine période de fraie. n n’est pas au courant d’une enquête”, déclare Loulou Poix. Le président de l’association du chemin de fer touristique Pontarlier-Vallorbe reconnaît que les agents de l’O.N.E.M.A., chargés de la police de l’eau sont venus sur le chantier l’automne dernier à la demande des pêcheurs locaux. “On avait placé des buses sur un petit ruisseau qui coule de façon intermittente et rejoint le ruisseau de Fontaineronde. On a fait cela pour une question de sécurité. Les gardes de l’O.N.E.M.A. ont constaté les faits” commente Louis Poix. Toute intervention en milieu aquatique implique une demande d’autorisation qui n’a pas été faite par le président du Conifer. Au service gestion des ressources et des milieux natu- “O Cette petite afférence du ruisseau de Fontaineronde a été tubée sans autorisation. rels de la D.D.T. (Direction Départementale des Territoires) en lien avec l’O.N.E.M.A., on confirme qu’il s’agissait bien de travaux soumis à autorisation. “La réglementation s’applique à tout le monde, y compris au président du Conifer. Une procédure judiciaire est en cours. “Il n’y a pas Précisons que les faits constatés n’ont rien à de petit voir avec la pose de la voie ferrée. Il n’y avait délit.” d’ailleurs pas besoin d’intervenir sur cette petite afférence.” L’enquête en cours déterminera s’il y a lieu de dresser un procès-verbal. Auquel cas, la fédération de pêche du Doubs et la société de pêche locale “La Gaule de Joux” ne manqueront pas de se constituer partie civile. “Il n’y a pas de petit délit. J’ai halluciné à la vue des travaux”, déplore Alexandre Cheval, le garde de la fédération avec son francparler habituel. En tant qu’ancien entrepreneur de travaux publics et maire des HôpitauxVieux, Louis Poix est plutôt bien placé pour connaître les réglementations. Cette petite intervention ne justifiait peut-être pas à ses yeux d’engager une procédure. “On n’a pas touché au ruisseau. À la reprise du chantier ce printemps, on a prévu de faire une visite avec l’O.N.E.M.A. pour qu’ils nous précisent toutes les modalités à accomplir”, plaide M. Poix. I F.C. L’ÉVÉNEMENT CHANTIERS PUBLICS : UNE DIFFICILE MAÎTRISE DES COÛTS Le Syndicat Mixte des Deux Lacs s’est rapproché d’un cabinet d’avocat qui défend ses intérêts dans le cadre du projet de complexe nautique. Malbuisson 5,8 millions d’euros Le complexe nautique tient encore dans l’enveloppe financière Depuis quelques semaines, une rumeur court sur la dérive financière du projet de complexe nautique à Malbuisson. Le syndicat dément, tout en reconnaissant des difficultés qui auraient pu lui coûter cher. opération de réhabilitation-extension du complexe nautique de Malbuisson se poursuit. “Les travaux ont démarré au mois de juin. Officiellement, le calendrier prévoit que le projet soit achevé en novembre prochain. Mon souhait est que le complexe soit mis en service pour les vacances de Noël 2015” indique Didier Hernandez, maire des Grangettes et président du Syndicat Mixte des deux lacs qui porte l’opération. Le syndicat composé de la Communauté de communes du Larmont et de la Communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs investit 5,8 millions d’euros hors taxes (soit 6,9 millions d’euros T.T.C.) dans ce centre nautique tourné vers le ludique et le bienêtre, subventionné à hauteur de 50 %. Or ici et là, le bruit court que le coût du chantier serait L’ en train de déraper pour des raisons diverses, ce que conteste Didier Hernandez. “Nous sommes toujours dans l’enveloppe” affirme l’élu. Pour l’instant, le service de la préfecture chargé du contrôle de la légalité des marchés publics lui donne raison. Il n’a enregistré à ce jour aucun avenant au “Depuis, contrat concernant tout se ce projet. Pourtant, le synpasse dicat mixte a bien bien.” rencontré des embûches ces derniers mois qui ont pu alimenter les suspicions d’une dérive financière. Il a commencé par redéfinir la mission de la société de Montpellier qui assurait l’assistance à maîtrise d’ouvrage. L’A.M.O. joue un rôle essentiel dans la conduite des chantiers publics de cette envergure. C’est lui qui assure, pour le compte de la collectivité, le suivi administratif et juridique de l’opération. C’est encore lui qui veille au bon déroulement des travaux dans le respect du cahier des charges. Or, le premier assistant à maîtrise d’ouvrage a vraisemblablement failli dans la conduite du chantier. “J’ai souhaité néanmoins que cette société reste impliquée dans ce projet car elle a élaboré la procédure administrative. Elle connaît le dossier. En revanche, en septembre dernier, nous avons désigné un nouvel A.M.O., basé à Dijon, chargé spécifiquement du suivi des travaux. Depuis, tout se passe bien” rapporte Didier Hernandez. Mais pour tirer au clair cette Didier Hernandez, président du Syndicat Mixte des deux lacs. affaire, et surtout éviter de payer deux A.M.O. au prix fort (35 000 euros pour le premier et 60 000 euros pour le second), le syndicat mixte a eu recours à un cabinet d’avocat de Lyon pour sécuriser juridiquement l’opération. “En résumé, il fallait que la somme prévue pour le premier A.M.O. pour le suivi des travaux soit versée à notre nouveau partenaire” note une source proche du dossier. Selon nos informations, pour faire le boulot, le cabinet d’avocat en question demanderait 1 000 euros par jour. Depuis, le syndicat le sollicite ponctuelle- ment sur des éléments de procédure. Une somme certes, mais cette assistance juridique a permis par ailleurs à la collectivité de négocier avec Eiffage, l’entreprise qui a remporté le marché de conception-réalisation du projet, sur un point du chantier qui aurait pu lui coûter cher. Il concerne une norme, précisément l’installation d’un gardecorps, tout autour du toit plat du nouveau bâtiment. La barrière doit garantir la sécurité des techniciens s’ils sont amenés un jour à intervenir sur la toiture. Cet équipement exigé par la Carsat (retraite et santé au travail) coûte la bagatelle de 50 000 euros ! Au départ, ni le syndicat mixte, ni Eiffage ne voulaient en supporter le coût. Finalement, la collectivité aurait trouvé les arguments juridiques pour démontrer à l’entreprise que cette charge lui incombait. “Avec un bon A.M.O. et un bon avocat, nous sommes armés pour régler ce genre de difficulté” estime une source proche du dossier. Mais il faudra attendre la fin du chantier pour tirer un bilan financier précis de l’opération. T.C. La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 G Économie 7 Un montant variable Les avenants font gonfler le coût des marchés publics Un chantier public se termine rarement au prix où il avait été annoncé. La différence vient des avenants au contrat de départ. ans la plupart des marchés publics, il y a des avenants au contrat initial. En général, ils engendrent une plus-value qui enchérit le coût du projet et rarement une moins-value. “Il est très rare qu’une opération se déroule sans aucun avenant. Les montants sont variables. Il peut s’agir de 150 euros par exemple ou de plusieurs dizaines de milliers d’euros” précise le service de l’État chargé du contrôle de la légalité des marchés publics. Par exemple, dans le cadre de la rénovation récente d’un collège à Besançon, le montant des avenants a dépassé les 500 000 euros sur une opération qui avoisine au final les 13 millions d’euros. Il ne serait donc pas surpre- D nant que des avenants tom- se traduit par une moins-value soient confrontées à un imprébent dans le projet de construc- de 50 000 euros. “En phase de vu qui les oblige à demander tion du nouveau complexe nau- conception, il y a toujours des une rallonge financière à leur tique de Malbuisson. D’ailleurs, ajustements. L’objectif est de donneur d’ordre. Dans ce cas, un certain nombre de modifi- trouver l’équilibre entre les plus- elles doivent argumenter cations ont déjà été apportées values et les moins-values” note l’avenant et le soumettre à la au projet initial. Le Syndicat une source proche du dossier. collectivité qui est en droit de Mixte des deux “Pour l’instant, tout est bon. Là le refuser si elle estime qu’il lacs a abandon- où on peut avoir des avenants, n’est pas justifié. Mais il arri“Trouver né la géothermie ce sera par exemple dans le choix ve aussi que les avenants soient (130 000 euros) du carrelage” explique Didier une manière pour des entrel’équilibre coûteuse et tech- Hernandez, le président du prises de gagner un peu plus entre les niquement com- Syndicat Mixte des deux lacs. d’argent sur un projet. “Il est plus-values plexe à mettre Il y a deux causes possibles aux normal que nous ayons recours en œuvre. Il lui avenants. Ils peuvent être le à l’avenant lorsque le projet est et les a préféré un sys- fait du donneur d’ordre, en modifié. C’est aussi de bonne moinstème de récupé- l’occurrence une collectivité, guerre que l’on gagne notre vie ration des calo- qui décide de modifier le pro- sur des failles juridiques dans values.” ries des eaux jet en cours de réalisation, au certains dossiers. Cela pose la risque de faire grimper son coût question de la qualité de la préusées (76 000 euros). final. Mais les avenants peu- paration des dossiers de marLe toboggan ne vent être aussi le fait des entre- ché publics par les collectivisera pas modifié prises. En intervenant sur le tés” note un professionnel du non plus, ce qui chantier, il est possible qu’elles secteur. I G Tendance Concurrence accrue La commande publique en recul de 30 % Le gâteau se réduit pour les entreprises du B.T.P. qui vivent de la commande publique. Quand les collectivités investissent moins, la concurrence s’intensifie. es P.M.E. du bâtiment et des travaux publics de la région déplorent souvent de devoir composer avec la concurrence de grands groupes nationaux qui se positionnent désormais sur des marchés de moindre importance qu’ils n’auraient pas étudiés dans un contexte économique plus florissant. Cette évolution est la conséquence d’un net recul de la commande publique. “En 2014, elle a baissé de 30 % par rapport à 2013. Le gâteau se réduit avec un nombre d’entreprises et de salariés qui reste constant. Elles se retrouvent plus nombreuses sur les mêmes marchés. La concurrence est accrue. Le fond du problème est là. Il faudrait se battre aujourd’hui pour une augmentation du volume d’affaire” remarque Sébastien Perrin, secrétaire général de la fédération régionale des travaux publics (F.R.T.P.). Pour cette organisation professionnelle, les premiers signaux de l’année 2015 ne sont L pas très encourageants. Les collectivités qui composent tant bien que mal avec une baisse des dotations d’État (moins 11 milliards d’euros de 2015 à 2017) sont prudentes. Pour rester à l’équilibre, elles compensent le désengagement de l’État par un ajustement sur leurs budgets de fonctionnement et d’investissement. “Si on pouvait arrêter la chute, ce serait déjà une bonne chose” poursuit Sébastien Perrin. Les entreprises ne s’attendent pas à des miracles en 2015, année d’élections départementales pour commencer, puis régionales. Dans le cas des départements, l’incertitude autour des investissements à venir est accentuée par le fait que nous ne connaissions pas encore dans les détails quelles seront leurs compétences après 2017. A priori, les Conseils départementaux devraient conserver les routes et les collèges, deux domaines qui sont des sources de marchés publics pour les entreprises du B.T.P. I Les avenants peuvent être la conséquence d’une modification de projet de la part du donneur d’ordre. G Projet Les T.P. attendent de voir 12 millions d’euros pour la R.N. 57 Patrick Genre a annoncé que la somme figurerait bien au contrat de plan État-Région. Mais du côté des travaux publics, cette inscription n’est pas synonyme de réalisation. e 25 février, Patrick Genre, le président de la communauté de communes du Larmont a conclu le conseil communautaire par une bonne nouvelle. Il a eu la confirmation que 12 millions d’euros seront inscrits au contrat de plan État-Région pour améliorer le franchissement de Pontarlier par la R.N. 57. “Cela L a été présenté officiellement en Conférence Territoriale de l’Action Publique. Le document est à la signature. L’arbitrage a été rendu. Il ne devrait pas être modifié. Notre opiniâtreté a payé” a déclaré l’élu en précisant qu’il rencontrerait le préfet en avril à ce sujet. Les choses bougent enfin dans ce dossier dont on parle depuis des décennies sans qu’il n’y ait jamais rien eu de concret. C’est pourquoi la fédération régionale des travaux publics (F.R.T.P.) accueille la nouvelle avec réserve. “Il y a un historique sur cette déviation de Pontarlier. On a également en tête un certain nombre de projets qui étaient inscrits dans les contrats de plan précédents et qui n’ont jamais vu le jour. On peut toujours faire des inventaires à la Prévert. Ce qu’il faudra mesurer maintenant, c’est la capacité des élus à concrétiser ce contrat de plan” indique la F.R.T.P. Du côté des T.P., on attend de voir. I Entre 300 et 350 emplois ont été supprimés dans les T.P. en Franche-Comté en 2014. 8 PONTARLIER SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 1,4 million d’euros Plus d'hélico sur le toit de l'hosto Les poses d’hélicoptère sont suspendues depuis septembre dernier à l’hôpital de Pontarlier car l’hélistation est sous le coup d’une mise aux normes qui sera effectuée en 2016. L’hélicoptère de la sécurité civile comme celui du S.A.M.U. se pose maintenant à l’aérodrome en attendant la réalisation de la nouvelle plateforme qui sera opérationnelle en 2016. es patients et les équipes médi- pour l’hôpital”, reconnaît son direccales vont devoir patienter enco- teur Olivier Volle. re plus d’un an avant de retrou- Une solution palliative a été mise en ver tous les avantages de place en attendant la réalisation des l’hélistation notamment dans la rapi- travaux de mise aux normes. Les hélidité des transferts vers le C.H.U. de coptères, le blanc du S.A.M.U. ou le Besançon. On devine toute l’importance rouge de la sécurité civile, se posent d’agir vite en cas d’A.V.C., d’infarctus désormais à l’aérodrome de Pontarou avec des patients polytraumatisés. lier, ce qui impose un double transfert Les urgentistes parlent même de “gol- des patients d’abord dans l’ambulance, den hour” pour évoquer cette heure puis dans l’appareil. “Le temps de condifatidique où tout peut se passer, le pire tionnement est plus long”, observe Phicomme le meilleur. “C’est un manque lippe Marguet, urgentiste à Pontar- L Mise en service en 1997, l’hélistation de l’hôpital de Pontarlier ne correspond plus aux normes imposées par la D.G.A.C. en matière de transport sanitaire lier. Même avec ce double transfert, la L’arrêté du 29 septembre 2009 a modisolution héliportée reste plus rapide fié les dispositions pour l’hélistation qu’un transport terrestre. en obligeant les établissements à proLe cadre d’intervention a subi de grosses céder aux mises aux normes avant évolutions Au départ, les appareils se 2014. L’équipement de Pontarlier ne posaient dans la cour de l’hôpital. Puis correspondait plus aux nouvelles règles. l’exercice a pris de la hauteur avec la La plateforme actuelle mesure 18,5 x mise en service en 1997 de l’hélistation 20,5 m. Il lui manque donc 1,5 m pour construite au-dessus du plateau tech- arriver à la surface requise de 20 x nique. “À l’époque, les pilotes nous signa- 20 m. Elle ne satisfait plus non plus laient que c’était la plus belle Drop aux conditions Zone sur tout l’est de la France”, pour- d’approche et aux nousuit le médecin. Le gros de l’activité velles contraintes défi- Rehausser se faisait alors avec l’hélicoptère de la nies par la Direction le niveau gendarmerie qui était basé à Mouthe Générale de l’Aviation en saison hivernale à cause du ski. Civile en matière de 6,23 m. L’hélistation était aussi utilisée par d’orientation vis-à-vis les hélicoptères suisses de la Rega qui des vents dominants et effectuaient essentiellement des trans- d’éclairages pour les ferts vers les hôpitaux romands. “Au interventions nocturnes. total, cela pouvait représenter une cin- La mise aux normes est quantaine de poses par an.” lourde puisqu’elle impoLa donne a changé avec l’arrivée des se de rehausser le niveau appareils bi-turbine devenus obliga- de 6,23 m et d’orienter toires pour le transport sanitaire. la nouvelle plateforme État civil d’octobre 2014 NAISSANCES 30/01/15 – Luk de Jean-Charles ROUSSEY, agriculteur et de Juliette TRACHSEL, psychologue. 31/01/15 – Louna de Van Chi LU, mécanicien et de Manithong LATTANAVONG, sans profession. 31/01/15 – Léna de Joffrey SCHMIED, sans profession et de Melody MONNERY, employée commerciale. 01/02/15 – Élias de Antoine WATRIN, technicien de laboratoire et de Amandine BALANDIER, ingénieur agro-alimentaire. 01/02/15 – Jordan de Philippe DROGREY, machiniste et de Honorine BETYANGTYANG ENGBWANG, ouvrière. 01/02/15 – Luca de Willy FACCHINETTI, technicien mécanicien et de Beatriz FERREIRA DE ABREU GHIELMINI, vendeuse. 02/05/15 – Louison de Cyril GUINCHARD, agriculteur et de Aurélie ROMAIN, technicienne qualité. 02/02/15 – Maël de Allan INESTA, horloger et de Anne-Claire VUILLEMIN, monitrice de ski. 01/02/15 – Déborah de Christophe CLERC, ouvrier et de Rachel SIWA, aide-soignante. 03/02/15 – Ada de David AKGÜL, ouvrier et de Tülay SARIKAYA, opératrice en horlogerie. 03/02/15 – Milan de Boris GRANDCLEMENT, conducteur industriel et de Vanessa DESVIGNES, assistante maternelle. 03/02/15 – Léo de Mickaël ROLIN, ouvrier et de Fannie STAB, nourrice à domicile. 03/02/15 – Mélyne de Jean-Pierre LOCATELLI, ambulancier et de Sophie POULET, ouvrière. 04/02/15 – Valentine de Florian JOLY, électricien et de Sophie DONEY, conseillère en économie sociale et familiale. 04/02/15 – Louise de Adrien KRUK, dessinateur et de Caroline PIRON, infirmière. 04/02/2015 – Alexis de Yoann NICOD, responsable logistique et de Julie RUFENACHT, comptable. 04/02/15 – Leticia de Leandro Miguel FERNANDES DA SILVA, opérateur sur machine et de Vera Monica DA SILVA ALHEIRO, contrôleuse. 04/02/15 – Levana de Rémi DOIZELET, électricien et de Manon PERRON, sans profession. 05/02/15 – Mathis de William RICHARD, employé commercial et de Marion LAITHIER, employée commerciale. 05/02/15 – Elio de Mickaël SALVI, infographiste et de Angéline GIRARDET, professeur des écoles. 05/02/15 – Bérénice et Charline de Emmanuel LOYE, technicien de production et de Sophie VIONNET, déclarante en douane. 06/02/15 – Léa de Yohann COLLETTE, cuisiniste et Audrey VOIDEY, infirmière puéricultrice. 06/02/15 – Rose-Marie de Jonathan SCHWARTZ, douanier et Haïfa SAFADI, assistante d’éducation. 07/02/15 – Agathe de Maxime GRAIZELY, chauffagiste et de Amandine MOUGIN, retoucheuse vendeuse. 08/02/15 – Mila de Julien ROUBLOT, technicien qualité et de Emilie CROISET, préparatrice de commandes. 08/02/15 – Elio de Jean-François MICHAUD, responsable magasin et de Sophie MERCIER, secrétaire médicale. 09/02/15 – Nolwenn de Christophe JAUD, conducteur d’engins et de Marilyne MERCADIER, nourrice agréée. 09/02/15 – Bastien de Frédéric MONTRICHARD, automaticien et de Sandra VITTVER, conseillère en économie sociale et familiale. 09/02/15 – Anicé de Pierre MOUGIN, agriculteur et de Sandra PONNELLE, agent d’expédition. 09/02/15 – Alexis de Yannick CRUCET, pharmacien et de Céline BEZ, pharmacien. 10/02/15 – Cassandra de Christophe BORTMANN, soudeur et de Emanuelle OTHENIN-GIRARD, sans profession. 11/02/15 – Coline de Yohann RUFFION, mécanicien et de Jennifer DEMASSUE, aide-soignante. 11/02/15 – Simon de André ZAUGG, agriculteur et de Victorine TISSOT, agricultrice. 12/02/15 – Thomas de Jonathan SIEDEL, éducateur spécialisé et de Annick TASSO, infirmière. 12/02/15 – Loïse de Yohan BOUJON, mécanicien de précision et de Laura MOUROT, horlogère. 12/02/15 – Logan de Paul ROY, manutentionnaire et de Elise VISSANT, sans profession. 12/02/15 – El Hadi de Simohamed SBIRI, régleur sur commande numérique et de Zineb WARDI, sans profession. 13/02/15 – Sam de Thomas CRETENET, cuisinier et de Salomé CLERC, vendeuse en boulangerie. 12/02/15 – Théa de Stéphane MICHAUD, ouvrier et de Mérisse BOURGEOIS, conseillère beauté. 14/02/15 – Zoé de Thomas CHAMPREUX, paysagiste et de Claire BOSSON, professeur des écoles. 14/02/15–LaetitiadeNicolas-JacquesBONHOURE, ingénieur et de Thérèse de la BROSSE, médecin. 15/02/15 – Sofia de Thomas RABA, régleur et de Jennifer VIEILLE, agent de service hospitalier. 15/02/15 – Gwendoline de Vincent DELAYAT, enseignant et de Sonia REGAZZONI, sans profession. 16/02/15 – Emile de Paul CASENAVE-PÉRÉ, maçon et de Elodie JACQUET, employée commerciale. 17/02/15 – Jody de Jimmy GABET, opérateur et de Adeline PARATTE, sans profession. 18/02/15 – Liam de Jérémy REUFLY, charpentier et de Virginie VALNET, opératrice en horlogerie. 18/02/15 – Adam de Nicolas DUFRESNE, technicien chimiste et de Louisa MECHERI, traiteur. 16/02/15 – Zahia de Nicolas BAERT, boucher et de Ludwina HALBOURG, opératrice en plasturgie. 19/02/15 – Kaïm de Mohammed ZOUHRI, plombier chauffagiste et de Pascaline HUOT-MARCHAND, esthéticienne. 20/02/15 – Lucy de Luigi ORLANDO, agent de sécurité et de Mélanie CORDIER, agent des services hospitaliers. 20/02/15 – Mahé de Laurent de BILLOD-MOREL, mécanicien programmeur et Élodie JEHANNIN, enseignante. 20/02/15 – Oscar de Julien GRIFFOND, gérant d’entreprise et de Alice CAUSSANEL, professeur des écoles. 21/02/15 – Lilou de Sébastien WITTMANN, ouvrier en horlogerie et de Justine BARBER, ouvrière en horlogerie. 21/02/15 – Simon de Benjamin MAÎTRE, pharmacien en industrie et Julia HUTH, technicienne de recherche clinique. 22/02/15 – Alix de Sébastien BRUNNER, ouvrier et de Elodie DORNIER, ouvrière. 22/02/15 – Olivia de Julien VERMOT-DESROCHES, comptable et de Adeline GIROZ, opératrice. 20/02/15 – Alissia de Shkelqim BUCPAPAJ, paysagiste et de Nexhmije SELIVRADA, sans profession. 22/02/15 – Aaron de Félix SITHIPHONE, employé de bureau et Émilie TISSERAND, employée de bureau. 23/02/15 – Célian de Steve PERNIN, accompagnateur de proximité et de Cécile CUCHE, technicienne. 23/02/15 – Gabin de Grégory CHARMIER, informaticien et de Sarah BRIAND, informaticienne. 23/02/15 – Léna de Nicolas BERT, conducteur d’engin forestier et de Séverine MAIRE, aide soignante. 22/02/15 – Yanis de Sofien JEMAÏ, plombier chauffagiste et de Clarisse DEVAUX, comptable. 24/02/15 – Mariann de Gyorgy TURI, conducteur de travaux et de Monika ZUBA, assistante de gestion. 24/02/15 – Louna de Octacilio VALENTE, gestionnaire de stock et de Lolita CARREZ, ouvrière. 24/02/15 – Lucien de Régis MARMIER, technicien bureau d’études et de Sophie VACELET, professeur des écoles. 25/02/15 – Louane de Jean-Baptiste BAUD, agriculteur et de Marion WAQUET, comptable. 24/02/15 – Zoé de Damien CÔTE, boulanger pâtissier et de Blandine MOUQUIN, vendeuse. 25/02/15 – Berat de Bilal ASLAN, ouvrier et de Songul KAYA, sans profession. 25/02/15 – Arthur de Jérôme VERNIER, carrossier et de Pauline POBELLE, comptable. 25/02/15 – Maxence de Baptiste DHOUTAUT, commercial et de Nadège POULTAIT, comptable. 26/02/15 – Alparslan de Mehmet YÜCEL, maçon et de Hatice KAÇMAZ, sans profession. 26/02/15 – Baptiste de Matthieu ROTH, éducateur spécialisé et de Madeline ZIMMERLIN, professeur des écoles. 27/02/15 – Maëline de Thomas DUCHESNE, agriculteur et de Honorine HENRIET, directrice adjointe. MARIAGES 07/02/15 – Jonas HERBERA, directeur de séjours de vacances et Marie GAMBEY, professeur d’activité physique adaptée. 21/02/15 – Bastien MARCEAU, gérant d’entreprise en immobilier et construction et Chloé LAVAL, direc- en la faisant légèrement faisant pivoter par rapport à l’ancienne. “La consultation pour la maîtrise d’œuvre a été lancée mi février”, précise Mickaël Morisseau, le directeur administratif et financier. Le coût de la mise aux normes s’élève à 1,4 million d’euros avec un plan de financement conjoint entre l’A.R.S. et l’hôpital. “C’est un gros projet. Le dépôt du permis de construire se fera avant l’été et l’hélistation sera terminée courant 2016”, complète Olivier Volle. Cet équipement constitue indéniablement un intérêt de santé publique qui profitera en premier lieu aux patients avec tous les avantages d’une prise en charge optimisée et plus rapide par la voie des airs. Pour l’hôpital, cela conforte indirectement l’avenir du service d’urgence. “On pourra accueillir ou garder des patients à Pontarlier en sachant qu’au moindre souci, il y a la solution du transfert.” I F.C. trice adjointe de magasin. DÉCÈS 31/01/15 – Marcel POURCELOT, 82 ans, retraité, domicilié à Passonfontaine (Doubs) époux de Suzanne BARTHOD. 01/02/15 – Jeanne TOURNIER, 71 ans, retraitée, domiciliée à Maisons-du-Bois Lièvremont (Doubs) célibataire. 02/02/15 – Arlette ROSAT, 79 ans, retraitée, domiciliée à La Brévine (Suisse) épouse de Michel GIRARD. 02/02/15 – Céline ROUSSEL, 41 ans, secrétaire, domiciliéeàDoubs(Doubs)épousedeDidierMAGNINFEYSOT. 01/02/15 – Louis LEHOCZKY, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Christiane CHELLIK. 02/02/15 – Anne-Marie VUILLEMIN, 88 ans, retraitée, domiciliée à Les Fontenelles (Doubs) veuve de René SEIGNE. 03/02/15 – Renée BELIN, 82 ans, retraitée, domiciliée à Villers-Le-Lac (Doubs) épouse de Maurice DROZ-BARTHOLET. 03/02/15 – Odette ETIENNE, 90 ans, retraitée, domiciliée à Morteau (Doubs) veuve de Robert BOURGEOIS. 04/02/15 – Colombe MINARY, 87 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Arthur ROUX. 06/02/15 – Paulette PRALON, 81 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) célibataire. 06/02/15 – Pierrette BART, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Marie LONCHAMPT. 06/02/15 – Robert RONDELLI, 82 ans, retraité, domicilié à Champagnole (Jura) époux de Régine SCHIAVON. 07/02/15 – Raymond DROZ-BARTHOLET, 89 ans, retraité, domicilié à Goux les Usiers (Doubs), veuf de Edmée CUENOT. 08/02/15 – LACROIX Anne, 88 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Félix BAILLY. 10/02/15 – Jacqueline HIRT, 92 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Manuel PERRET. 11/02/15 – Marcel VILLAUMIE, 71 ans, retraité, domicilié à Pierrefontaine-les-Varans (Doubs), époux de Simone COLIN. 12/02/15 – Madeleine CHABOD, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 13/02/15 – Janine VINCENT, 94 ans, retraitée, domiciliée à Frasne (Doubs), veuve de René VUILLET. 13/02/15 – Marcelle RABUEL, 76 ans, retraitée, domiciliée à Champagnole (Jura), épouse de Jean JACQUEMIN-GUILLAUME. 14/02/15 – Bernard TAILLARD, 75 ans, retraité, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs), époux de Janine BOUCHER. 13/02/15 – Daniel FRICONNET, 76 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Yolande COUVENHES. 14/02/15 – Pierre DUSSOUILLEZ, 85 ans, retraité, domicilié à Doubs (Doubs), époux de Anaïs FERREUX. 15/02/15 – Albert GÉHANT, 88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Lucia FRANCETTI. 17/02/15 – Anne-Marie PETETIN, 89 ans, retraitée, domiciliée à Bief-du-Fourg (Jura), veuve de Joseph CHAPEAU. 17/02/15 – Paul MAGRIN, 91 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs), veuf de Louise ROUSSELET. 18/02/15 – Marcelle BORNE, 82 ans, retraitée, domiciliée à Grand’Combe-Châteleu (Doubs), veuve de Joseph JOURNOT. 19/02/15 – Gilles HOCHEPIED, 55 ans, invalide, domicilié à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), époux de Anny TYRODE. 21/02/15 – Michel ROY, 86 ans, retraité, domicilié à Dommartin (Doubs), veuf de Bernadette CLERC. 22/02/15 – Georgette LOSTANLEN, 90 ans, retraitée, domiciliée à Flangebouche (Doubs), veuve de Marcel MOREL. 23/02/15 – Antoine SALVI, 83 ans, retraité SNCF, domicilié à Frasne (Doubs), veuf de Félix SALVI. 24/02/15 – Thérèse COLZY, 76 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 23/02/15 – Sandrine MAILLOT, 40 ans, ouvrière, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 25/02/15 – André ROYET, 70 ans, horloger retraité, domicilié à Brey et Maisons du Bois (Doubs), époux de Catherine COMTE. 27/02/15 – Danielle BETTINELLI, 64 ans, retraitée, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs), veuve de Pierre CORNALI. A3-PORTRAIT-FR.indd 1 14/01/15 15:55 10 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 BOIS-DE-DOUBS Expérience Première nuit sous igloo Plutôt que de se plaindre de la neige, certains y voient matière à enseigner le savoir-faire des Inuits à leurs petits-enfants. Avec nuit polaire en prime. lanté dans le quartier du Bois-de-Doubs à l’angle des rues Bossuet et Pascal, cet igloo a fière allure avec son joli dôme d’une blancheur immaculée. Il repose sur un gros bourrelet de neige en lui donnant une tout autre destination. Comme quoi on peut aussi valoriser les désagréments d’un hiver parfois encombrant mais quand même pas si désagréable à vivre et somme toute normal dans le Haut-Doubs. À l’origine de cette construction éphémère, un papy pontissalien amoureux fou de la montagne et toujours prêt à défrayer l’insolite. Robert Bettinelli n’en est pas à son coup d’essai. Des nuits sous igloo, il en a passé des dizaines lors de ses sorties en haute altitude. Alors quand les conditions sont là, il joue volontiers les Esquimaux dans son jardin. “La première fois, c’était il y a une dizaine d’années”, se souvient ce bricoleur plein de ressources qui a notamment contribué à la fabrication de la coupole de l’observatoire astronomique à P la Perdrix. Les pieds dans la neige, la tête dans les étoiles. Les igloos de papy Robert sont conçus dans les règles de l’art. On peut donc y dormir, ce dont ne se prive pas l’intéressé qui invite aussi ses amis et voisins à partager cette expérience insolite. Une belle couche de neige, du soleil et l’arrivée de ses petits enfants Alexandre et Loïc l’ont convaincu de se remettre à l’ouvrage. “Au départ, je pensais en faire un où nous dormirions les trois. Mais comme la neige n’avait pas la “C’est l’air consistance adéqu’on quate, on est parrespire qui ti sur la formule deux couchages.” réchauffe Âgés respectivement de 11 et 14 l’intérieur.” ans, les deux enfants sont en âge de prendre une part active au chantier. C’est du moins le sentiment de leur grand-père qui s’est surtout contenté de les accompagner avec le coup de pelle qui s’impose au moment opportun pour de pas les décourager. On ne s’improvise pas Inuit sur le champ. Comme toute maison, l’igloo doit respecter quelques principes de base. Le principe étant d’évacuer le froid en plaçant par exemple le lit au-dessus du niveau de la porte d’entrée. Il faut donc jouer les spéléologues, se contorsionner dans l’étroit goulet qui conduit à l’intérieur où règne une température proche de 2 °C. “C’est l’air qu’on respire qui réchauffe l’intérieur”, précise l’architecte. Alexandre et Loïc ont travaillé presque six heures pour arriver au bout de leur labeur. Sans peur et sans reproche, ils ont passé leur première nuit emmitouflés dans de chauds duvets. Une épaisse couverture les isolait de l’humidité du matelas de neige. Mission accomplie pour le grand-père aussi heureux que ses petits-enfants qui auront de beaux souvenirs à raconter à leurs copains. I F.C Loïc et son grand frère Alexandre ont travaillé presque six heures pour construire leur premier igloo où ils ont passé la nuit. Agence BRISEBARD - AMADRY RE TR AITE · PATR IM OINE SANTÉ · PR ÉVOYANC E 1 rue Colin - 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 59 18 50 Grande rue - 25140 CHARQUEMONT Tél. 03 81 68 00 74 HISTOIRE La ville ravagée Le grand incendie de 1736 Le prochain numéro de la revue Racines revient sur ce sinistre épisode de l’histoire locale qui eu pour conséquence de remodeler le centre-ville tel qu’on peut le voir aujourd’hui. hauffage au bois, toitures en tavaillons, maisons jointives alignées en bordure de rue, toutes les conditions étaient réunies que la ville s’embrase à la moindre étincelle dans le Pontarlier du XVIIIème siècle. Le feu constituait d’ailleurs un fléau au même titre Dans cette petite revue réalisée par les habique la famine, les guerres et les épidémies. tants de Labergement-Sainte-Marie, on trouEntre 1674 et 1761, la ville a pratiquement vera également un article très détaillé sur un incendié en totalité par des incendies jeune soldat pontissalien, le capitaine Huot, qui d’importance variable. Signe prémonitoire ou pas, 10 jours avant la périt pendant la première guerre mondiale. catastrophe qui détruisit les deux tiers de la La sortie de ce magazine est prévue le 15 mars. ville, le maire rappelle et souligne “les dangers Il sera disponible au bureau de tabac de Laberque l’on encourt tous les jours d’être incendié gement-Sainte-Marie. Pour tout autre renseidans cette ville tant par la négligence que par gnement : 03 81 69 30 90 I le peu d’attention des Bourgeois à s’en préserver, par les cheminées dont les corps rentrent dans d’autres corps de cheminées ce qui est très le faubourg Saint-Etienne… En quelques heures, dangereux…” la moitié de la cité est anéantie. On déplore Face au danger, des mesures sont prises. Les quatre décès. citoyens victimes d’incendies sont mis à l’amende. Vient le temps de la reconstruction. Le projet À la suite de l’incendie de 1680, l’équivalent du est confié à l’architecte et ingénieur du roi, Jean conseil municipal décide que les lucarnes en Querret. Son travail aboutira à la configurabois apposées sur les façades seront suppri- tion actuelle du centre-ville. La Grande rue est mées car elles facilitent la propagation du feu. élargie en suivant un tracé rectiligne. On ouvre Les hommes d’Église, à l’image de l’abbé Colin, une nouvelle place devant l’église Saint-Bénigne. curé de Notre-Dame, voit dans les incendies la La fausse porte qui lui donne aujourd’hui sa marque d’une punition divine infligée à la vil- physionomie carrée remonte à cette époque. De le. “Pontarlier en ce temps était riche, florissant nouvelles rues voient le jour notamment la rue par le commerce mais en même temps trop livré Vannolle. Les casernes Marguet, prévues par au luxe, à la sensualité et au libertinage.” l’architecte, seront terminées en 1749. La reconsLe 31 août 1736, quelques ouvriers travaillent truction touche les principaux édifices publics. à la réfection du toit de l’église Saint-Bénigne, Un souffle de modernité plane sur la ville qui Ils doivent recouvrir le dôme de plaques de fer sera encore la proie des flammes au cours des étamé d’où l’utilisation de petits braseros pour siècles suivants. I réaliser les soudures. Tout est parti de là. Le Source : Histoire de Pontarlier. clocher s’embrase et le sinistre se propage rapiM. Malfroy, B. Olivier, P Bichet et dement aux maisons alentour. Il gagne la rue J. Guiraud. Édition Cêtre. Morieux (actuelle Montrieux), la grande rue, C Racines aux accents pontissaliens PONTARLIER ÉTUDE Le ChifFre 17,7° ‘ ‘ La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 21 400 euros par unité de consommation Les Pontissaliens plus riches que les Dijonnais La dernière étude de l’I.N.S.E.E. fait apparaître que la capitale du Haut-Doubs est la plus riche des 60 aires urbaines de Bourgogne-FrancheComté en termes de revenu médian. est devenu une habitude : dans la perspective de la fusion des régions en fin d’année, l’I.N.S.E.E. a étendu son champ d’investigation au périmètre de la future région Bourgogne-Franche-Comté. Dans sa dernière enquête, l’institut de statistiques basé à Besançon constate que les disparités territoriales de revenus se sont creusées en Bourgogne et en Franche-Comté ces dernières années. Dans toutes les aires urbaines (il y en a 60 en Bourgogne-Franche-Comté), le revenu médian par unité de consommation est inférieur à la moyenne des aires urbaines de France, à deux exceptions près : Dijon et Pontarlier (le revenu médian se calcule ain- C’ La zone urbaine de Pontarlier concentre les foyers fiscaux aux revenus médians les plus élevés de Bourgogne-Franche-Comté. si : dans une famille, le premier tinguent en effet avec un reve- en France métropolitaine. Dans adulte compte pour une unité nu médian supérieur à la la couronne des aires urbaines, de consommation (U.C.), les moyenne française. C’est même les revenus sont en général autres personnes de plus de 14 Pontarlier qui détient la pal- plus élevés que dans les villes. ans pour 0,5 chacune et les me devant Dijon avec un reve- Le Haut-Doubs n’échappe pas enfants de moins de 14 ans nu médian par unité de consom- à la règle avec un revenu pour 0,3 chacun). mation 1 500 euros supérieurs médian par unité de consomLa capitale bourguignonne et à la moyenne française. Ce reve- mation de près de 23 000 euros celle du Haut-Doubs se dis- nu médian est de 19 900 euros dans la couronne de Pontar- l’accueil ! Un froid qui n’encourage pas les touristes à s’attarder pour prendre est la température des renseignements. Dans les moyenne relevée bureaux, les températures ont dans les bureaux de fluctué entre 14,7° et 16,5°. l’Office de Tourisme de Pon- “Ici, on chauffe le dehors” obsertarlier entre le 17 et le ve Louis Mayet. Il estime que 20 février. Les relevés ont été les salariés qui gardent leur effectués par Louis Mayet, un manteau dans la journée, ne administrateur de l’Office, travaillent pas dans de bonnes dans le but de prouver à la conditions. À l’inverse, en été, Communauté de communes les bureaux de l’Office de Toudu Larmont, propriétaire des risme sont un four partiellelieux, que le bâtiment est mal ment refroidi par la climatisaisolé et qu’il y a urgence tion. Bref, ce bâtiment est à régler ce problème. énergivore. La facture énergéLa température la tique devient insupportable plus basse de 14,7°, pour l’Office de Tourisme. G a été enregistrée à C’ lier. Ce revenu a d’ailleurs augmenté de près de 18 % entre 2007 et 2011. Un effet direct de l’emploi frontalier évidemment. On trouve par exemple un revenu médian par U.C. de 24 979 euros à Doubs, 24 950 euros à Chaffois et, mieux encore, 27 225 euros aux Granges-Narboz, ou encore 25 186 euros à Sainte-Colombe. Comparé aux 19 389 euros à Chapelle-d’Huin ou aux 19 275 euros de Bugny, la proche couronne pontissalienne fait bien figure de zone riche. Cette concentration de foyers fiscaux aux revenus élevés se confirme plus encore dans les communes toutes proches de la frontière suisse, comme à Métabief où réside une proportion élevée de travailleurs frontaliers. C’est là que le revenu médian par unité de consommation est le plus élevé de tout le Haut-Doubs, voire de la Bourgogne-Franche-Comté. Il atteint 32 725 euros par an et par U.C. Métabief arrive juste devant Jougne qui affiche un revenu médian par U.C. de 31 439 euros. Troisième commune dans ce palmarès, également une ville proche de la frontière : Villersle-Lac avec un revenu médian par U.C. de 31 156 euros. I J.-F.H. Garantie constructeur 24 mois* - Véhicules de -60 mois et - 100 000 km - 110 points de contrôle A1 SPORTBACK TFSI 122 AMBITION Q5 TDI 170 QUATTRO S TRONIC AMBI. 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Retour aux fondamentaux. e dernier conseil municipal de Pontarlier fut l’occasion d’évoquer une nouvelle fois le manque de civisme de quelques automobilistes face à la neige avec le souci récurrent des voiturestampons. Résultat, les forces de l’ordre ont dressé 164 verbalisations pour stationnement gênant en procédant également à 35 mises en fourrière. Les années passent, les problèmes restent les mêmes. “Nos administrés se plaignent toujours du L stationnement anarchique, des vitesses excessives, du déneigement, des crottes de chiens, de la circulation des vélos sur les trottoirs”, complète Jacques Prince, conseiller délégué à la sécurité. En 2014, le service de la police municipale a fonctionné sur la base de trois agents opérationnels chaque jour. Sans compter les deux agents de surveillance de la voie publique appelés en renfort pendant les vacances estivales. 5 307 infractions ont été constatées contre 4 707 en 2013. La progression la plus significative porte sur le dépassement de stationnement ou le défaut de disque en zone bleue avec 646 contraventions supplémentaires sur un total de 3 956. La réduction à 30 minutes de la durée du stationnement dans la rue de la République et les consignes de durcissement à l’égard des contrevenants expliquent cette situation. Dans le même temps, on constate que les stationnements gênants ou sur les places pour handicapés sont en légère baisse. L’augmentation des P.V. s’explique par la présence des agents de surveillance de la voie publique et par le passage aux P.V. électroniques. Cet équipement facilite le travail des policiers. “C’est plus rapide et moins contraignant sur le plan du suivi administratif ”, poursuit Jacques Prince qui ne manque pas d’apprécier l’engagement des policiers municipaux. Ils étaient aux premières loges lors des conflits avec les gens du voyage qui ont empoisonné la quiétude estivale des habitants, des commerçants pontissaliens et de plusieurs collectivités locales de Morteau à Pontarlier. L’année 2015 est marquée par l’arrivée d’un nouveau policier municipal en poste depuis le 1er janvier. Le compteur des caméras de vidéo-protection reste, pour l’instant, bloqué à un. Des soucis techniques et les contraintes météorologiques bloquent la poursuite d’un programme qui devrait aboutir à l’installation de 19 appareils En 2015, policiers municipaux et policiers nationaux sont appelés à œuvrer de concert pour la sécurité des habitants. aux endroits les plus sensibles. Autre sujet d’actualité, les policiers pontissaliens vont bientôt recevoir de nouveaux équipements de protection. “Il y aura des gilets pare-balles”, annonce Jacques Prince en confirmant que les armes à feu ne sont pas du tout à l’ordre du jour des réflexions. Par souci de mieux EMPLOI ou RDV dans l’un de nos 60 comptoirs comptoirnationaldelor.fr 1 200 euros au maximum À Pontarlier, un demandeur d’emploi peut se voir offrir le permis de conduire. Pour éviter toute fausse publicité, l’organisme rappelle que seuls quelques chômeurs bénéficient de cette aide à la mobilité. Pas question de jeter l’argent par les fenêtres. asse ton permis d’abord. Facteur déterminant pour trouver un emploi, le permis de conduire est un sésame que “30 à 40 % des demandeurs d’emploi ne possèdent pas à Pontarlier” relate Stéphane Nageotte, directeur de Pôle Emploi Pontarlier. Un chiffre important résultat du coût onéreux du papier rose ou des difficultés pour l’obtenir. Sans voiture à Levier ou à Mouthe, difficile évidemment de répondre à des offres sachant que 65 % d’entre elles se concentrent à Pontarlier. Pôle Emploi Pontarlier et le Conseil général du Doubs ont décidé de remettre sur la bonne route une poignée de candidats en leur offrant le permis de conduire. Aide maximale : 1 200 euros. Le bénéficiaire est libre de choisir son auto-école : “On y va par étapes : 200 euros pour le code, rappelle Stéphane Nageotte. Pour octroyer cette somme, il faut qu’il y ait un projet professionnel qui tienne la route derrière, une vraie motivation de retour à l’emploi.” Et ça marche : il y a l’histoire de cette demoiselle qui utilisait son vélo pour se rendre chez P POUR VENDRE Tél. 03 63 01 17 57 8, rue de la Halle VOTRE OR, 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 31 90 OU EN ACHETER, ADRESSEZ-VOUS À DES PROFESSIONNELS. N°Vert 0 800 744 144 modalités jusqu’au 15 septembre. Le dernier projet porte sur la convention entre la police municipale et la police nationale. “Ils travaillent déjà ensemble mais là, il s’agit de formaliser les rapports en sachant qu’on s’inscrit dans une démarche de complémentarité.” I F.C. Quand Pôle emploi paye le permis de conduire 4, rue Moncey 25000 BESANÇON Depuis 1976, en tant que spécialiste de l’achat et de la vente de métaux précieux (or, argent, platine ...) Nous avons déjà conseillé et gagné la confiance de plus de 100 000 clients. coller aux réalités du terrain, il a été décidé d’apporter plus de flexibilité dans le rythme de travail des policiers municipaux. “Ils seront en horaires décalés à partir du 15 mai de façon à pouvoir assurer une présence sur le terrain jusqu’à 20 heures” Ce dispositif s’appliquera trois jours par semaine fixés selon certaines Stéphane Nageotte, directeur de Pôle Emploi Pontarlier : “Pour bénéficier de l’aide au permis de conduire, il faut un projet professionnel derrière.” des personnes âgées dans le cadre d’un service d’aide à la personne. “Elle en voulait, elle était motivée. Elle a été aidée, a obtenu son permis de conduire et a signé depuis un contrat à durée indéterminée.” Il y a aussi un autre exemple : celui d’un jeune qui a obtenu le papier… et a été embauché par la suite en Suisse. “Cela peut faire grincer des dents mais il a retrouvé un emploi durable. C’est notre rôle” argumente le chef de Pôle Emploi. Des échecs, il y en a évidemment. “Ce n’est pas un guichet où l’on vient se servir. La personne participe à des ateliers de mobilité.” Les bénéficiaires se comptent chaque année sur les doigts de la main. Il faut également que les demandeurs soient éligibles, c’est-à-dire qu’ils bénéficient des minima sociaux. Tous sont triés sur le volet. “Cette mesure n’est pas la seule : nous réfléchissons à d’autres pistes (vélos électriques, voiturette), nous avons la possibilité de financer un déménagement dans le cadre de la reprise d’emploi. Très souvent, cette mesure a été déterminante pour retrouver un poste à l’extérieur” relate le responsable. Avec un taux de chômage de 6,8 % (contre 9,4 % au national), le bassin pontissalien est privilégié. La Suisse est bien évidemment un moteur. Mais pas seulement. Un bémol : le bâtiment est à la peine contrairement au tertiaire qui a le vent en poupe. I E.Ch. PONTARLIER COMMERCE La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 EN BREF Contribution de la municipalité 46 000 euros pour l’association Commerce Pontarlier Centre Dans le cadre de la convention de partenariat qui la lie à l’association Commerce Pontarlier Centre, la municipalité verse 46 000 euros pour financer diverses actions qui contribuent à dynamiser le centre-ville. a mairie de Pontarlier confirme son soutien aux commerçants du centre-ville. Lors de la séance du conseil municipal du 16 février, elle s’est engagée en 2015 à financer à hauteur de 46 000 euros (H.T.) plusieurs actions de l’association Commerce Pontarlier Centre dans le cadre de la convention de partenariat qui les lie. Une décision que salue Bertrand Guinchard, conseiller municipal délégué à l’économie. “Il faut soutenir ceux qui créent de l’emploi et de la richesse. Pontarlier a intérêt à conserver sa vitalité commerciale. Ce secteur est très important pour notre économie” dit-il. Ce n’est pas la première fois que la collectivité apporte son concours à l’action commerciale au centre-ville. Précédemment, elle l’avait fait dans le cadre de l’opération collective de modernisation de l’artisanat, du commerce et des services (O.C.M.A.C.S.), un dispositif de financement dans lequel elle était engagée aux côtés de l’État. “Dans L’association Commerce Pontarlier Centre se félicite de l’implication de la municipalité dans les actions qu’elle mène pour dynamiser le centre-ville. L l’O.C.M.A.C.S., l’État dirigeait les opérations, fixait le cadre et au final, il nous laissait le soin d’assumer sa part financière en attendant qu’il verse les fonds. Or, nous sommes dans un contexte où les financements de l’État ne sont plus assurés” ajoute l’élu. La municipalité a donc décidé de changer de méthode pour travailler en direct avec l’association Commerce Pontarlier Centre. “On s’épargne beaucoup de réunions. La démarche est plus pragmatique, plus flexible, plus efficace” estime Bertrand Guinchard. Les aides municipales versées dans le cadre de la convention de partenariat sont fléchées. On sait que 30 000 euros seront dédiés à la modernisation de la carte Altitude (carte de fidélité commerciale), 4 000 euros iront au finan- 13 cement du site Internet e-commerce de l’association, 4 500 euros financeront des actions de communication, 2 000 euros seront dédiés aux animations commerciales, et 5 500 euros seront versés pour financer des panneaux d’information. “C’est une bonne chose que la mairie joue le jeu en nous versant des aides pour nous permettre d’être à la pointe du progrès” remercie Sylvie Dabère, présidente de l’association Commerce Pontarlier Centre qui est engagée de son côté à hauteur de 29 900 euros dans la convention de partenariat 2015. Un des principaux chantiers qui aboutira cette année est de proposer une version numérique de la carte Altitude et ainsi l’adapter aux nouvelles habitudes des consommateurs. “Cela coûte de l’argent, mais grâce au soutien de la Vil- le, cette carte peut rester number one !” estime Sylvie Dabère. Actuellement, 54 commerces sur les 120 qui sont membres de l’association acceptent la carte Altitude qui est utilisée de façon régulière par 15 000 clients ! “Le projet dans lequel nous sommes engagés est un défi. Nous devons réussir cette évolution” ajoute la présidente. C’est un budget de 43 000 euros qui est engagé dans la création d’une version numérique de la carte de fidélité et du dispositif qui l’accompagne. Une somme partagée entre la Ville et l’association Commerce Pontarlier Centre. Le 16 février, l’opposition municipale a voté contre l’engagement de financier de la municipalité dans la convention de partenariat. Un choix que justifie Karine Grosjean, chef de file de l’opposition. “Nous ne sommes pas contre cette association. Mais il nous semble que l’effort de la collectivité pour soutenir son projet qui tourne principalement autour de la communication est disproportionné. Selon nous, il n’y avait peut-être pas d’urgence pour la ville à agir ainsi, d’autant que la décision de la B.N.S. (Banque nationale suisse) d’abandonner le taux de change plancher du franc suisse face à l’euro a des effets positifs sur le commerce pontissalien” indique l’élue. Elle rappelle qu’en parallèle, les autres subventions ont plutôt tendance à baisser et notamment celle versée au C.C.A.S. I T.C. Conte L’heure du conte se déroule mercredi 25 mars à 16 heures à la bibliothèque de Valdahon. Entrée libre. Pass’Sports À Pontarlier, les inscriptions aux “Pass’Sports découverte juniors (5-7 ans)” pour la période du 11 mars au 22 avril sont ouvertes. Découverte des pratiques sportives pour les 5-7 ans, sur un cycle de 7 semaines, les mercredis de 11 heures à 12 h 15 ou de 14 h 30 à 15 h 45. Cycle 3 : jeux d’opposition, jeux collectifs et jeux d’agilité. Première séance le mercredi 11 mars. Tarifs : 21 euros par cycle pour les Pontissaliens et 35 euros cycle pour les extérieurs. Inscriptions ouvertes à la Direction Culture-Sport, 69 rue de la République à Pontarlier. Plus d’informations sur www.ville-pontarlier.fr Labergement Du théâtre le samedi 28 mars au complexe intercommunal “Les Vallières” à LabergementSainte-Marie avec Yacapa Théâtre qui présente sa pièce “Un réveillon à la montagne”. Tarifs 6 à 8 euros. Renseignements au 06 30 50 93 49. 14 PONTARLIER POLITIQUE La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 EN BREF 130 000 euros distribués Comment Annie Genevard a-t-elle utilisé sa réserve parlementaire ? La députée de la cinquième circonscription disposait d’une somme de 130 000 euros en 2014 au titre de la réserve parlementaire. Avec cet argent public, elle a soutenu principalement des projets communaux. Assemblée Nationale a publié les détails sur la manière dont les 577 députés ont ventilé leur réserve parlementaire en 2014 sur la base d’une moyenne de 130 000 euros (N.D.L.R. : 520 000 euros pour le président de l’Assemblée Nationale). Ainsi, sur la cinquième circonscription, on apprend que 30 structures ont bénéficié d’une subvention de la part de la députée Annie Genevard au titre de sa réserve parlementaire. Les sommes versées varient de 1 000 euros à 18 000 euros pour un total de 130 000 euros. Ces financements publics ont contribué principalement à soutenir des projets portés par des communes et à aider des associations. Amancey par exemple a reçu 18 000 euros de la part de Madame Genevard pour la reconstruction d’un bâtiment scolaire et périscolaire. Le festival lyrique de Montperreux a bénéficié d’une aide de 2 000 euros. Pour Morteau, la députée qui est aussi maire de cette ville, a débloqué 10 000 euros La députée Annie Genevard a versé 10 000 à la Fédération régionale pour l’aménagement d’un parc-relais de défense contre les organismes nuisibles (photo archive L.P.P.). de stationnement pour les travailleurs frontaliers du côté du champ de foire. Enfin, la Fédération régionale de défen- demande de subvention auprès du La mairie des Combes de son côté a se contre les organismes nuisibles de ministère compétent. Néanmoins, le obtenu 13 000 euros pour restructurer Franche-Comté s’est vue octroyer une dispositif est toujours sujet à critiques le bâtiment de l’école, et Fuans aide de 10 000 euros pour son fonc- pour au moins deux raisons. Pour cer4 000 euros pour la rénovation de la tionnement. C’est pour tains, la réserve parlementaire est un toiture de l’église. Annie Genevard a la même raison que moyen pour les députés de faire du contribué à verser 9 000 euros à la com- 18 000 l’Union Nationale des clientélisme. Pour d’autres, il faut munauté de communes Entre Des- euros pour Combattants a bénéficié s’interroger sur le coût global de cette soubre et Barbèche pour l’acquisition d’une subvention de réserve, sur son utilité et sur son archaïsl’école de matériel pour le centre multi-accueil 2 000 euros. me dans un contexte de raréfaction de de Charmoille. Ajoutons que Vercel- d’Amancey. L’utilisation de la réser- l’argent public, et d’une attente presVilledieu-le-Camp a reçu 5 000 euros ve parlementaire n’est sante de réforme de l’État. En 2014, la pour la réfection de la façade de l’église. pas le fait du prince. Pour réserve parlementaire des 577 dépuPour mettre en conformité la maire, aider l’association ou la tés a avoisiné les 80 millions d’euros, Eysson a décroché un coup de pouce mairie qui sollicite son soit une baisse d’environ 12 % par rapde 7 000 euros de la part de la dépuappui financier, le dépu- port à 2013. I T.C. tée de la cinquième circonscription. té doit adresser une L’ Les 30 structures qui ont bénéficié de l’aide parlementaire d’Annie Genevard en 2014. TIERCÉ Conférence Jeudi 12 mars à l’Espace Ménétrier à Valdahon (20 heures) se déroule une conférence sur le thème “Pratique écologique à l’échelle d’un jardin” d’Isabelle Diana, responsable scientifique du Jardin Botanique de Besançon. Elle propose d’apprendre les gestes simples pour un jardin “naturel”. Elle répondra aux questions : pourquoi vouloir un jardin “naturel” ? Comment le créer ? Entrée libre. Exposition Samedi 14 mars au collège Edgar-Faure de Valdahon, le Fonds Régional d’Art Contemporain (F.R.A.C.) propose une exposition intitulée “Satellite” qui permettra aux élèves de découvrir l’art contemporain. Entrée libre. Film. La projection du film documentaire “Paysans d’hier et d’aujourd’hui” d’Alain Baptizet, a lieu jeudi 19 mars à l’Espace Ménétrier de Valdahon à 20 heures Il porte un regard sur l’agriculture et la convivialité d’autrefois, en évoquant le passage des chevaux aux tracteurs et l’évolution du monde paysan ces 75 dernières années. Entrée gratuite. Écriture La première séance des ateliers d’écriture se déroule samedi 28 mars à la bibliothèque municipale de Valdahon avec Justine Guiol (professionnelle de l’association bisontine “Soif d’écrire”). Trois autres se dérouleront le 11 avril, 25 avril et 23 mai. “Écrire à partir de son quotidien, de ses souvenirs. Écrire, c’est ne pas oublier, pour transmettre ou partager une expérience de vie…”. Inscription et régularité obligatoires. Public : adolescent (à partir de 16 ans) et adulte. Prix créé en 1987 Le “prix de Pontarlier” toujours bien coté à Vincennes Chaque année en janvier, le nom de la capitale du Haut-Doubs se réveille aux bons souvenirs des turfistes de Vincennes qui misent sur cette course en trot attelé de 2 700 mètres de distance. janvier 16 h 12 sur l’hippodrome de Vincennes, 17 trotteurs s’élancent pour disputer le “prix de Pontarlier”. Cette course de 2 700 m est réservée aux mâles. 3 minutes, 25 secondes et 27 centièmes plus tard, Achille d’Udon drivé par Matthieu Abrivard passe assez facilement en tête au poteau d’arrivée. Il l’emporte devant Astral Viretaute, Acra de Touchyvon,Amour Valse et Ami Breton. Résultat des courses : 17 - 18 - 4 - 5 - 7. Le vainqueur est un hongre de cinq ans. L’analyse de sa course par les spécialistes. “Très vite à la pointe du combat, Achille d’Udon a su se montrer le plus 20 fort dans la ligne droite, s’imposant de belle manière.” Toute comparaison avec d’autres courses pour ravir le Graal pontissalien serait incongrue. Achille d’Udon qui partait avec une cote de 26 contre 10 figurait parmi les favoris. Ce tiercé dans l’ordre rapporte 24,20 euros pour Très vite à 1 euro. En version quinté, on passe la pointe du à 157,50 euros pour 3 euros. combat. Pourquoi un prix de Pontarlier ? La Ville aurait-elle jugé pertinent de se positionner sur les champs de course de Vincennes ? À la création de ce prix le 19 janvier 1987, c’était Roland Vuillaume qui était aux commandes de la cité. Un coup de fil à la direction de l’hippodrome nous apprend qu’il s’agit d’une pratique très courante que celle d’attribuer, au hasard, un nom de ville pour les réunions de jour. Les courses nocturnes portent des noms de planètes. Le prix de Pontarlier se dispute toujours en janvier. “C’est une course qui a sa place à l’endroit où elle se trouve. Il n’y a aucune raison de la supprimer car elle a bonne cote auprès des turfistes”, nous confie un des responsables de l’hippodrome. Ouf. I Cette année, c’est Achille d’Udon qui a emporté de belle manière le prix de Pontarlier. PONTARLIER ÉDUCATION La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 15 École Pergaud à Pontarlier Envoyez la musique ! Mis en place depuis sept ans à Pontarlier, le dispositif “Orchestre à l’école” permet aux enfants de découvrir la musique, pratiquer un instrument et préparer un concert. a trompette, c’est facile”, tains voudraient bien ramener les insexplique Enzo. “J’adore truments à la maison.” l’euphonium”, ajoute Wal- La Ville de Pontarlier adhère au dislid. “Tout me plaît à la positif “Orchestre à l’école” depuis 2007. musique”, indique à son tour Souha- Le principe consiste à transformer des ne. “J’aime les percussions parce que classes en orchestre dans les établisl’on doit frapper les notes”, explique sements scolaires pendant trois ans. Yacin. Tous ont envie de s’exprimer Les objectifs sont multiples : valorisur cette expérience, nouvelle pour sation de l’enfant, développement de beaucoup d’entre eux. Certains com- son bien-être intérieur, accès à la culme Teddy “aimerait bien faire de la ture. “Les enfants sont plus concentrés. trompette plus tard.” Ils apprennent à s’écouter et Ce mardi après-midi, toute la classe s’investissent dans un projet collectif, de C.E.1-C.M.1 et les plus grands de à savoir monter une œuvre qui sera la C.L.I.S. du groupe Pergaud sont présentée au public. On se rend compréunis en répétition collective. La séan- te qu’ils progressent sur tous les plans : ce ne manque pas de rythme. Cathe- scolaire, sociaux”, apprécie Hugues rine Lacombe, l’un des professeurs du Wartelle, le directeur du conservatoiconservatoire qui animent ce disposi- re de Pontarlier. tif, donne le tempo. Dans l’année, les Les deux classes de Pergaud mobilienfants vont jouer une petite quin- sées dans Orchestre à l’école ont deux zaine de morceaux. “Ils apprennent “cours” de musique par Le conservatoire apporte sa contribud’abord à s’écouter puis ils se familiasemaine. Les écoliers se tion musicale en mettant à disposition risent avec les rythmes, les timbres “On sent retrouvent par pupitre et quatre professeurs. “Il ne s’agit pas d’instrument. En fin d’année, on va un réel en formation collective. d’apporter un enseignement classique partir sur des mélodies”, précise le chef “Avant la Toussaint, ils ont avec solfège. Ici, tout fonctionne sur d’orchestre qui est également profes- intérêt.” eu droit à quelques séances l’oralité avec l’intérêt d’arriver imméseur de cor. pour les aider à choisir diatement à faire un travail d’orchestre”, À mi-parcours de l’année scolaire, les l’instrument”, explique poursuit Hugues Wartelle. choses commencent à prendre forme. l’institutrice qui était L’orchestre de l’école Louis-Pergaud a La maîtresse Sophie Morot constate volontaire pour s’engager donné son premier concert juste avant de réels progrès depuis le début des dans cette expérience. Pour les vacances d’hiver au conservatoire. répétitions à la Toussaint. “Beaucoup les accompagner, la Ville Ils seront de nouveau en scène pour d’entre eux n’avaient jamais joué de a investi dans l’acquisition la kermesse de fin d’année scolaire. I F.C. musique. On sent un réel intérêt et cerd’un parc instrumental. “L A Un remède à l’exclusion Deux classes de l’école Pergaud participent à l’opération “Orchestre à l’école” organisée avec le soutien de la Ville et du conservatoire pour l’encadrement artistique. ujourdʼhui, près de 30 000 enfants bénéficient du dispositif Orchestre à lʼécole en France. Orchestre à lʼécole, cʼest aussi le nom de lʼassociation qui promeut et organise cette expérience enrichissante sur tous les plans. La pratique instrumentale collective véhicule des valeurs très fortes, telle que lʼécoute des autres, lʼentraide ou encore le respect qui permettent aux enfants en grande difficulté de trouver des repères, dʼêtre valorisés et de s'épanouir. La participation à un orchestre a aussi un effet très positif sur le comportement des enfants et constitue un formidable outil contre lʼexclusion sociale et le décrochage scolaire. I 16 PONTARLIER ET ENVIRONS ÉQUIPEMENTS La Presse Pontissalienne n° 185 - Marsr 2015 Vente du matériel d’occasion La vente aux enchères rapporte 43 000 euros à la Ville La municipalité de Pontarlier adhère à un site Internet de vente aux enchères. En 2014, elle a cédé, via cette plateforme numérique, du matériel roulant. La communauté de communes du Larmont a décidé d’en faire de même. a communauté de communes du Larmont va adhérer au site Internet webencheres.com. Moyennant un abonnement annuel de 750 euros, elle pourra céder son matériel réformé sur cette plateforme de vente en ligne réservée aux collectivités territoriales. Ainsi la C.C.L. emboîte le pas de “Tout est la ville de Pontransparent.” tarlier qui utilise ce dispositif depuis un an. En 2014, ce système lui a permis de se séparer de matériel roulant dont elle n’avait plus l’usage. Tractopelle, fraise à neige, portevoiture, tracteurtondeuse, camionnette Citroën, étraves, tondeuses, saleuse ou compres- L ÉCONOMIE seur à air tracté, tout cela est parti aux enchères. “Nous avons réalisé vingt ventes. 16 particuliers se sont portés acquéreurs et quatre sociétés, dont deux collectivités” remarque Daniel Defrasne, adjoint au maire de Pontarlier et conseiller communautaire. Le produit de la vente s’élève à 43 000 euros pour la municipalité qui n’en attendait pas autant puisqu’elle avait établi son prix global de réserve à 8 500 euros. “Un seul article n’a pas obtenu le minimum demandé. Il s’agit d’une cuve pour auto-laveuse. Nous avons accepté de la céder à 138 euros après douze enchères alors que nous en attendions 150 euros.” En revanche, les enchères se sont envolées pour le tractopelle. Mis à prix à moins de 5 000 euros, il a été adjugé à 21 000 euros. Jusqu’à présent, tout ce matériel était stocké et conservé pour des pièces détachées. Il était vendu parfois lorsqu’un administré en faisait la demande Mis à prix à moins de 5 000 euros, ce tractopelle qui appartenait à la ville de Pontarlier a été vendu 21 000 euros sur le site webencheres.com. auprès de la municipalité, ou repris par un concessionnaire dans le cadre d’un renouvellement de matériel. Désormais, avec webencheres.com, les choses sont plus simples et le matériel d’occasion est mieux valorisé. “En plus, tout est transparent. Chaque citoyen peut accéder à la vente et voir quel matériel nous cédons, à quel prix et à combien il trouve preneur” poursuit Daniel Defrasne. La mairie n’alimente pas régulièrement ce site d’enchères. Elle a organisé une campagne de vente de matériel roulant. “Il ne faudrait pas que l’on consomme en heures de gestion du dispositif le produit de la vente. Cela n’aurait plus aucun intérêt” indique encore l’élu. On ne sait pas encore quand la Communauté de communes du Larmont organisera sa première vente. Elle devrait intervenir dans le cadre du déménagement PONTARLIER Forêt des services dans les nouveaux locaux sur la zone des GrandsPlanchants. La C.C.L. devrait en profiter pour faire le ménage et se débarrasser de son matériel d’occasion aux enchères. Qui sait, il y aura peut-être des affaires à faire. I TC. Un surcoût 5 à 10 % Les communes forestières du Doubs maintiennent la pression Fini les tournées, Certaines communes vive le distributeur rurales misent sur L’augmentation des frais de garderie versés à l’O.N.F. Doubs sera connue dans quelques semaines. Christian Coutal ne veut pas que les communes paient les déficits de l’O.N.F. Bras de fer. l’installation de distributeurs alimentés par des boulangers locaux. Exemple avec La Charmille qui intervient à Dompierre-les-Tilleuls et à Bannans. a Franche-Comté, troisième région boisée de France, représente le tiers des participations financières au budget de l’Office national des Forêts (O.N.F.). Du coup, les communes forestières regardent de près les décisions du ministère de l’Agriculture de vouloir augmenter les frais de garde. C’est d’autant plus vrai pour celles du Doubs, inquiètes de savoir si elles verront leurs recettes taillées à la hache. Petit rappel : les communes paient à l’Office des frais de garderie de 10 % en zone de montagne (sur le volume de bois vendu) et 2 euros de taxe à l’hectare de forêt gérée. L’État, dans le cadre de ses restrictions budgétaires, a demandé 50 millions d’économie au ministère, lequel imaginait passer ses frais de garderie à 15 % (au lieu de 10) et à 14 euros la taxe à l’hectare. Inconcevable disent les maires qui s’étaient réunis en septembre au sein des “communes forestières” pour dénoncer cette “taxation”. Six mois plus tard, “rien n’a bougé. On ne sait toujours pas : la “Pas décision sera prise courant du responsables premier semestre 2015” explique du déficit le président des communes forestières du Doubs Christian Coude l’O.N.F.” tal. Lui et les administrateurs ne sont pas restés sans rien faire : “Nous continuons à maintenir la pression. Nous avons rencontré le préfet et des inspecteurs généraux venus spécialement dans le Doubs” dit-il. Réunis le 13 février à Valdahon, les membres de l’association ont refusé toute augmentation de L leur contribution au fonctionnement de l’Office national des forêts qui leur serait imposée par le contrat d’objectif de cet établissement en cours de négociation entre celui-ci, l’État et la Fédération Nationale des Communes Forestières. “Que l’O.N.F. tire d’abord les conséquences du rapport de la Cour des comptes publié fin 2014 ! Les économies à réaliser doivent être faites au sein de l’établissement par une amélioration de sa gestion en trouvant des solutions lui permettant d’avoir un budget à l’équilibre. Les communes forestières du Doubs revendiquent leur absence totale de responsabilité dans le déficit de l’O.N.F. et considèrent que toute augmentation de leur contribution dans le fonctionnement de l’O.N.F. constituerait un nouveau transfert de charges de l’État injustifié” disent Christian Coutal et le conseil d’administration. Ils ne veulent en effet pas payer les pots cassés d’une situation comptable dont ils ne sont aucunement responsables. Les maires qui voient bien que les agents sont toujours moins nombreux pour gérer leur forêt demandent une stabilisation du maillage pour éviter une “régression de service.” Et ils réclament la transparence : “Nous demandons que le coût de chaque mission du régime forestier soit identifié et décliné par types de massifs forestiers pour tenir compte des spécificités de chacun d’eux et que toutes les missions liées à la commercialisation, telles que le cubage des bois façonnés, réintègrent le régime forestier.” La forêt représente 30 à 40 % des recettes de certaines communes. En cas de taxation supplémentaire, elles suspendront leurs investissements… ou augmenteront les impôts. I out est parti d’un élu de Bannans qui a choisi de reproduire sur sa commune un service qu’il avait découvert sur le pays de Montbéliard”, explique Emmanuel Charmier qui exploite avec son épouse Christelle la boulangerie La Charmille située rue de Salins à Pontarlier. À partir de là, l’élu en question a pris contact avec la société qui gère les distributeurs. Il ne restait plus qu’à trouver le boulanger local prêt à approvisionner l’appareil. Plusieurs profesNe pas sionnels ont été marcher contactés et l’affaire s’est finalement sur les conclue avec La plates- Charmille. “En prebandes mier lieu, on ne voulait pas marcher sur d’un les plates-bandes collègue. d’un collègue. C’est plus sain de fonctionner ainsi à la demande d’une col- “T Emmanuel Charmier approvisionne les distributeurs le matin et à midi. lectivité. On a étudié aussi le volet logistique car les appareils ont besoin d’être approvisionnés deux fois par jour.” Le premier distributeur a été installé en novembre dernier à Bannans. Le second, il y a tout juste quelques semaines à Dompierre-les-Tilleuls. Une fois rempli, chaque appareil contient 20 baguettes et 20 pains. Le boulanger pontissalien a calculé que l’affaire est rentable à partir de 40 baguettes vendues chaque jour par appareil. Les produits sont 5 à 10 % plus chers qu’en boulangerie, soit sensiblement au tarif proposé par ceux qui font encore des tournées. Une troisième commune proche de Pontarlier vient de solliciter Emmanuel Charmier qui devrait accepter cette proposition. D’autres distributeurs de pains ou d’autres denrées alimentaires devraient voir le jour incessamment dans le Haut-Doubs. Moins humain qu’un livreur, mais tout aussi fonctionnel. I À votre service depuis 1983 100M À DROITE APRÈS DE PONT DE HOUTAUD, FACE À DG CARRELAGE 18 PONTARLIER ET ENVIRONS MALBUISSON La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 HYPNOTHÉRAPIE - COACHING depuis 4 ans sur MORTEAU Transfert de l’État au Département gueur de 59 m. Avant d’officialiser l’opération, il convenait de régler quelques points. Suite à un état des lieux réalisé par l’Agence Foncière en 2013, l’État a régularisé cinq occupations sans titre du domaine public. Quatre portaient sur des bâtiments, pontons et hangars liés à la pratique du nautisme. Une concernait les dépendances d’un restaurant. Au droit de ses prérogatives, l’État conservera Le Conseil général a accepté la proposition de se voir le pouvoir de police de l’eau, de la pêche et de la navigation. Le Département transférer le domaine public fluvial du lac Saint-Point et du aura quant à lui à gérer la police de barrage d’Oye-et-Pallet. L’ensemble sera géré par le syndicat conservation du domaine public fluvial. Ce qui sous-entend peut-être mixte des milieux aquatiques du haut-Doubs. d’assermenter un agent susceptible es premiers échanges entre le Il intègre aussi le domaine public hydro- de dresser des contraventions de granpréfet et les collectivités terri- électrique lié à l’ancienne concession de voirie en cas de travaux et prises toriales remontent à l’été 2012. hydroélectrique et composé des par- d’eau irrégulières, de dépôts insalubres, La Région a décliné l’offre, il reve- celles situées sur la zone de marnage de dégradation d’ouvrage. nait alors au Département de se posi- du lac Saint-Point, soit environ 177 hec- La création en février 2013 du synditionner sur ce transfert de domaniali- tares. Sans oublier les zones humides cat mixte des milieux aquatiques du té. “La décision a été validée en réunion au sud du lac qui couvrent près de 105 Haut-Doubs qui associe le départede bureau le 19 janvier dernier”, préci- hectares et sont actuellement mises à ment aux intercommunalités locales se Christian Bouday plutôt satisfait de disposition de l’association qui gère la s’inscrivait déjà dans la logique de ce ce transfert. réserve naturelle du lac Saint-Point. transfert. “Ce syndicat assurera désorCe bien comprend le domaine public Dans la corbeille, on trouve aussi le bar- mais la gestion du plan d’eau. Il pourfluvial constitué du lac Saint-Point en rage d’Oye-et-Pallet construit en 1928, ra également, après convention avec lui-même : soit 5,2 km2, non navigable. d’une hauteur de 2,2 m et d’une lon- l’État, s’occuper des vannages du barrage.” Ce travail était confié à un agent de l’O.N.E.M.A. jusqu’en 2013 avant que le syndicat ne prenne le relais. Les Le travaux de réfection de l’ouvrage resDépartement tent à la charge de l’État. “L’option d’une lourde réhabilitation n’est plus du Doubs va d’actualité mais le projet comprend devenir toujours l’électrification du vannage qui se fait encore à la force des bras.” propriétaire Le syndicat mixte des milieux aquadu lac tiques hérite donc de la pièce maîtresse Saint-Point. de son puzzle. Un joyau à préserver. I Arrêt du tabac Addictions Allergies Phobies Stress Confiance en soi sur RDV Le lac Saint-Point entre au patrimoine départemental L mps e t n i r de p Offre Kit Salon Tout en un 9m2 comprenant 1 stand parapluie (tissus droit de 3x3m), 1 comptoir d’accueil, 1 roll-up 80 x 198 cm, 1 porte document, 1 valise de transport à partir de 1695 € Un projet de communication ? On en parle ! Anthony Gloriod - T. 03 81 67 90 80 [email protected] 1395 € H.T. Groupe Publipresse 1 rue de la Brasserie BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex T. 03 81 67 90 80 www.groupe-publipresse.com Michel Beuque et Véronique Drouet la présidente du jury en présence des ateliers primés au concours du mont d’or 2015. Manque la fromagerie Michelin. Diplômé de l’Institut Français d’Hypnose Ericksonienne de l’institut International de coaching 06 73 84 50 18 18, rue Victor HUGO 25500 MORTEAU www.cabinet-d-hypnotherapie-et-de-coaching-de-mortea.e-monsite.com HOUTAUD Une saison hétérogène Concours du mont d’or : victoire des Monts de Joux Réuni le 6 février dernier à Houtaud, le jury a accordé sans l’ombre d’une hésitation la première place à la coopérative de Bannans. Avant-goût d’une campagne 2014-2015 en demi-teinte. a saison n’est pas encore terminée mais c’est pratiquement une certitude, le retard au démarrage observé à l’automne dernier ne sera pas rattrapé. “On a commencé avec deux handicaps : la météo et la réforme de l’étiquetage”, analyse Michel Beuque qui préside le syndicat interprofessionnel du mont d’or. Si elle a fait le bonheur des amoureux d’arrière-saison aux couleurs de l’été indien, la douceur de l’automne a fortement contrarié le lancement de la nouvelle campagne du mont d’or. L’envie de partager une boîte chaude, principal mode de consommation du produit, est inversement proportionnelle à la température. À cet effet perturbateur est venue s’ajouter la réforme de l’étiquetage. “On n’avait pas d’autre choix que s’aligner sur la réglementation européenne. On a proposé deux alternatives avec un poids net reconstitué et une vente à la pièce sans indication de poids et de prix au kilo. Ce changement a surpris les clients qui semblent avoir préféré le mode de vente à la pièce”, poursuit Michel “Très Beuque. compliqué Le président du syndicat se félicite de l’attitude de tirer des de la filière restée fidèsangles.” le à ses traditions. “Cette réforme aurait pu nous inciter à changer nos pratiques en optant pour un contenant “plastique” au poids invariable plutôt que de rester avec une boîte en épicéa. En acceptant cette difficulté, on ne dénature pas le produit.” L Le classement 2015 1 Monts de Joux : 15,66 2 fromagerie Doubs : 13,6 G 3 Fromagerie Saint-Point : 12,9 G G Conséquence de ce double handicap : en novembre, le compteur des ventes affichait un retard de 10 à 12 %. Le temps de prendre ses marques réglementaires et le retour des frimas hivernaux en décembre ont eu pour effet d’orienter le baromètre des ventes à la normale. Les soucis de sangles qui avaient marqué la saison précédente ne sont plus à l’ordre du jour. Les besoins n’étaient plus aussi prégnants du fait en partie d’une production en léger recul. Ce qui n’empêche pas de se poser la question de l’approvisionnement. “Quand on voit l’évolution de l’exploitation forestière avec des chantiers conduits de plus en plus rapidement où prime la sécurité, cela devient très compliqué de tirer des sangles. On peut s’interroger sur la capacité de la filière à avoir des sangles locales.” Dix fabricants sur les 11 recensés sur la filière ont participé au 28ème concours interprofessionnel qui s’est tenu à la salle des fêtes d’Houtaud. “On a noté une diversité assez importante. La qualité était au rendez-vous. Certains fromages ont bel aspect mais peu de goût et inversement. S’il y a eu quelques hésitations entre le 2ème et le 3ème, on peut signaler qu’il s’est dégagé un consensus facile pour le premier.” La fromagerie Michelin à Saint-Point monte sur la troisième marche du podium. La fromagerie de Doubs décroche l’argent juste derrière les Monts de Joux. I PONTARLIER ET ENVIRONS La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 ENVIRONNEMENT Reprise de l’étang du Moray La guerre des gaules Christophe Rousset le président de l’Entente Halieutique Doubs Amont est sur la même longueur d’onde que Robert Droz-Bartholet qui préside la Truite Pontissalienne. Le conflit avec les instances fédérales n’est pas réglé. L’Entente Halieutique Doubs Amont (E.H.D.A.) qui regroupe les sociétés de la source au saut du Doubs revendique toujours sa liberté d’action. a scission remonte à quatre ans quand les sociétés du HautDoubs ont décidé d’un commun accord de quitter la réciprocité départementale dans laquelle elles ne se retrouvaient pas du tout. “On se pose toujours beaucoup de questions. On sent que la fédération veut avoir la mainmise sur les petites structures. Avec leur méthode, on s’éloigne de la base, au risque de voir disparaître le bénévolat”, s’inquiète Robert Droz-Bartholet, président de la Truite Pontissalienne. Sentiment partagé par Christophe Rousset, autre pêcheur local à la tête de l’E.H.D.A. “La fédération veut promouvoir la vente des cartes sur Internet alors que nous préférons continuer à fonctionner avec des dépositaires. On n’a rien contre Internet mais cette manœuvre permettrait à n’importe qui d’adhérer sans avoir aucune connaissance des situations locales. Si tout est géré de façon informatique, on craint alors de perdre des bénévoles dans nos sociétés.” Le mal est profond. Il oppose aussi deux territoires de pêche. Le secteur en première catégorie se concentre sur le Haut-Doubs et la seconde catégorie concerne davantage le bas du département. Les problématiques ne sont donc pas les mêmes. L’Entente Halieutique Doubs L 19 Amont, c’est entre 6 000 et 7 000 cartes annuelles. L’effectif grimpe à 10 000 en intégrant les cartes vacances et journalières. Soit près de 50 % de l’effectif des pêcheurs du Doubs en sachant que la société de la Truite Pontissalienne avec 1 000 adhérents représente déjà 10 % du “cheptel” départemental. “Avec les problèmes de la pêche dans la Loue, on assiste à une remontée des pêcheurs sur le Haut-Doubs”, indique Robert Droz-Bartholet. seulement sur les linéaires de rives”, Le territoire couvert par l’entente se poursuit Christophe Rousset. superpose pratiquement à celui du Les différences ne s’arrêtent pas là. syndicat mixte des milieux aquatiques L’an dernier, la société de la Truite du Haut-Doubs, à la seule différence Pontissalienne a pris l’initiative de qu’il englobe aussi le Val récupérer les sapins de Noël pour en de Morteau. “On n’est faire des zones de fraies à perches disLa contre persées sur une dizaine de spots autour remontée pas l’harmonisation des du lac. “On a utilisé des plots en béton des tarifs. Le prix d’accès au pour assurer la dépose des arbres au niveau de chaque socié- fond du lac. L’opération a été vivement pêcheurs té de l’E.H.D.A. est iden- critiquée. Avec deux ans de recul, on sur le tique. Il faut ajouter commence à constater des résultats très Haut-Doubs. 40 euros pour bénéficier intéressants”, indique Robert Drozde la réciprocité pour les Bartholet. Le président de la Truite pêcheurs adultes et Pontissalienne s’agace de n’être jamais 12 euros pour les enfants. destinataire des études menées par la Les règles de répartition fédération sur les plans d’eau et rivières sont aussi différentes. Au du Haut-Doubs. Un prêté pour un rensein de l’Entente, on du. prend en compte une Face à la dégradation des milieux aquadizaine de critères alors tiques qui se répercute sur les peuque la fédération se base plements piscicoles et les souches indi- Le meilleur de l’impression au meilleur prix ! ETTRE TÊTE DE L ENVELOPPE LES RO E D N BA URES H C O BR C L’étang du Mourey : nouveau territoire de pêche e plan dʼeau est situé sur la commune de Vuillecin face au pont Rouge. “On a repris cette ancienne sablière qui est reliée au Drugeon par le biais du ruisseau du Mourey”, souligne Robert Droz-Bartholet. Cette extension du territoire piscicole de la Truite Pontissalienne fait lʼobjet dʼun règlement assez novateur très axé sur la protection de la faune piscicole. La taille des brochets est fixée par exemple à 60 cm contre 50 cm en seconde catégorie. Pour éviter tout risque dʼintroduction de poissons parasites, la pêche au vif est interdite tout comme il est obligatoire dʼécraser les ardillons des hameçons. I AFFICHES FLYERS S Profitez de nos 15 années d’expérience et de confiance nouées avec les imprimeurs de la France entière pour bénéficier des tarifs les plus compétitifs du marché. 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SPECTUS PRO CARTES DE VISITES ... TS ÉPLIAN D TRACTS ÉTIQUETTES ... CHEMISES À RABAT Groupe Publipresse 1 rue de la Brasserie BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex T. 03 81 67 90 80 Un projet de communication ? On en parle ! Eric Tournoux - T. 03 81 67 90 80 [email protected] www.groupe-publipresse.com 20 LE DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES : LES JEUX SONT OUVERTS Les 22 et 29 mars les électeurs sont appelés aux urnes pour désigner les futurs conseillers départementaux. Alors que les candidats sont en campagne, on redoute, à gauche comme à droite, que le F.N. crée la surprise dans le Haut-Doubs. G Élections 5 listes à Pontarlier Un homme, une femme : vos futurs élus C’est un binôme homme-femme que les électeurs sont appelés à choisir les 22 et 29 mars. Dans le Haut-Doubs où la droite domine traditionnellement, le F.N. pourrait bien jouer les trouble-fête. Décryptage et mode d’emploi. our l’instant, la gauche est nouveau canton de Valdahon. Le canlargement majoritaire au ton de Pontarlier quant à lui est réduit Conseil général du Doubs au périmètre des dix communes de la avec 22 élus sur les 35 communauté de communes du Larconseillers généraux. Sur mont. ces 22 élus, 14 ne se représentent pas. Sur le secteur de Frasne, la gauche est Avec 19 binômes à élire, les jeux sont tellement minoritaire qu’elle n’a pas très ouverts. Dans le Haut-Doubs, la trouvé de candidats suffisamment fédégauche détient pour l’instant deux rateurs pour former un quadrinôme sièges : le premier à Pontarlier conquis (le binôme homme-femme et les deux par Christian Bouday en 2004 et qui remplaçants). “C’est le seul canton en avait notamment permis à la majori- effet où on n’aura pas de candidat. On té du Conseil général du Doubs de basn’a pas trouvé, c’était peiculer à gauche. Le second, c’est à Valne perdue” constate la dahon où Léon Bessot est élu également Christian majorité départementale depuis 2004. Les autres (Mouthe, Levier, Bouday de gauche. Une particuMontbenoît, Amancey) sont détenus larité néanmoins sur ce tentera par la droite. canton car la droite verLa donne va complètement changer de sauver ra s’affronter deux têtes cette année avec la refonte complète sa peau. d’affiche bien implantées : de la carte électorale. Mouthe est regrouPhilippe Alpy, maire de pé avec Frasne et une partie du canFrasne, à la tête d’un preton de Levier pour former le nouveau mier binôme et Gérard canton de Frasne, Montbenoît est Dèque, maire de Métabief regroupé avec l’autre partie du canqui tire un second binôton de Levier, celui d’Amancey et me. Un troisième binôme d’Ornans pour former le nouveau cancomposé du Front Natioton d’Ornans. Vercel et une bonne parnal s’alignera dans cette tie de l’actuel canton de Pierrefontaicourse sans la gauche. ne-les-Varans fusionnent dans le Sur le nouveau canton P d’Ornans, la gauche sera bien présente, mais elle part avec un handicap sérieux sur ce territoire où domine la droite avec les conseillers en place Alain Marguet (secteur de Montbenoît) et Béatrix Loizon (conseillère générale qui a remplacé Jean-François Longeot sur le secteur d’Ornans) qui part en binôme avec M. Marguet. Sur le canton d’Ornans, trois binômes également s’affronteront, dont un formé par le F.N. Sur Valdahon, le combat risque d’être plus compliqué pour la droite qui ne part pas en terrain conquis. C’est le maire d’Orchamps-Vennes et une conseillère municipale de Valdahon qui défendront les couleurs de la droite face au “sortant” Léon Bessot, élu depuis 2004 au Conseil général. Dans le secteur de Pontarlier enfin, Christian Bouday tentera de sauver sa peau, associé à la Pontissalienne Liliane Lucchesi. Le binôme devra en découdre avec deux sérieux candidats de droite, Florence Rogeboz et Pierre Simon, et avec trois autres listes (une liste écologiste, une tirée par le F.N. et une dernière composée de quatre candidats français représentant la com- P Zoom À nouveau scrutin, nouvelles règles lusieurs changements sont à noter pour ce scrutin des 22 et 29 mars. Dʼabord on ne parle plus dʼélections cantonales et de Conseil général mais dʼélections départementales et de Conseil départemental. Ensuite, la grande nouveauté de ces élections nouvelle formule, cʼest lʼélection dʼun binôme homme-femme dans chaque canton. Le Doubs comprenait jusquʼici 35 cantons, donc 35 élus, conseillers généraux. À partir de ce scrutin de mars 2015, le nombre de cantons dans le Doubs a été réduit à 19, mais le nombre dʼélus ne sera pas inférieur car dans chaque canton, deux candidats seront élus, deux par canton, soit 38 conseillers départementaux. Pour être élu au premier tour, le binôme doit obtenir au moins la majorité des voix (soit plus de 50 %) et un nombre de suffrages égal à au moins 25 % des électeurs inscrits. Si aucun binôme nʼest élu au premier tour, on procède à un deuxième tour et ce sont les deux binômes arrivés en tête qui se maintiennent. Les autres binômes peuvent se maintenir uniquement sʼils ont obtenu un nombre de suffrages égal à 12,5 % des électeurs inscrits. Et le binôme obtenant le plus de voix au second tour est élu.I sera très difficile, mais elle n’est pas munauté turque). Dans ce contexte où toute l’organisation perdue” résume l’entourage de Clauhabituelle est chamboulée, le scrutin de Jeannerot. Dans ce contexte, le F.N. départemental est particulièrement qui peut se maintenir au second tour ouvert cette année. La droite espère dans plusieurs cantons sensibles, bien faire basculer le Département du notamment du côté de Montbéliard et Doubs en décrochant au moins 10 des du Doubs central, risque bien de jouer 19 cantons du Doubs, la gauche va ten- là aussi les arbitres. I J.-F.H. ter de sauver sa majorité. “L’élection La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 21 Rendez-vous aux urnes les 22 et 29 mars Maintenant que tous les candidats sont déclarés, droite et la gauche classiques sont en marche pour le scrutin des 22 et 29 mars prochains. Avec chacun sa stratégie. G Majorité départementale La gauche D Le membre du Parti socialiste - qui repart sans l’étiquette P.S. car 50 % de ses colistiers sont de la société civile - aura 70 ans en avril. Un anniversaire qu’il pourrait peut-être fêter en prenant pour la troisième fois la tête du Département. “C’est notre leader naturel” estime Nicolas Bodin, responsable de la section P.S. du Doubs. đ !0.%0! đ É,.#! đ (!)!*0 đ .h2+5*! đ 10+ đ +0+ đ %00%+* đ +%/%./ đ +))!.!/ đ *0.!,.%/! đ .0%/*/ đ +))!.`*0/ đ /(.%h/ Poussé pour repartir par ses pairs, Claude Jeannerot se dit “motivé” mais aussi pragmatique : “J’ai la faiblesse de croire que ma présence peut conforter la majorité départementale. Et j’ai la responsabilité personnelle de préparer l’avenir.” Président depuis 11 ans, l’ancien sénateur veut rappeler le bilan de son équipe qui a agi avec “rigueur et efficience” mais lui ne repart pas “contraint et forcé” dit-il. Il rappelle à qui veut l’entendre qu’1 euro investi par le Département équivaut à 8 euros de retombées dans l’économie. “Nous Nouvelle formule Séniors đ */ h(% Ě00!*0!, adhésion sans limite d’âge. đ .*0%! 2%#t.! %))h %0! quel que soit votre état de santé. FRONTALIERS : NOUVEAU CONTRAT COMPLÉMENTAIRE SANTÉ N+).!1/!/ "+.)1(!/ ,+//%(!/ đ +/,%0(%/0%+* !* 1%//!Č !* / Ě1.#!*!Č ,.%/! !* $.#! H $10!1. ! āĀĀŌ 1 0.%" /1%//! !* +),(h)!*0 ! (! ċ đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%" &1/-1ĚH ćăĀ €* đ +."%0 ,.+0$t/! !*0%.! &1/-1ĚH āĉąĆ €ĵ Ő +*1/ "% h(%0h đ %!./ ,5*0 ,$.)%! đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/Č .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0 *selon options ans l’opposition, comme dans la majorité, beaucoup jusqu’en début d’année se posaient la question de savoir si Claude Jeannerot allait rempiler. Plus de doute : le président du Conseil général sortant est bien candidat aux élections départementales des 22 et 29 mars prochains. www.christian.jouillerot.swisslife.fr COMPLÉMENTAIRE SANTÉ Unis derrière Claude Jeannerot Sur 22 conseillers généraux sortants, 14 ont décidé de repartir sous l’étiquette “majorité départementale” conduite par Claude Jeannerot, candidat à sa succession. Christian JOUILLEROT NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE //1.*! h,!* *! ĝ Ğ //1.*! +/t-1!/ ĝ s Ğ 25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ". Voir offre promotionnelle en agence La plupart des candidats de la majorité autour de Claude Jeannerot. G Droite avons un bilan, un projet, une équipe, (une titulaire et une suppléante), un résume le chef de file. Sur 22 conseillers couple de suppléants à Pontarlier et généraux, 14 ont décidé de se repré- un suppléant à Morteau.Tout est désorsenter. C’est une équipe qui garde un mais complet. capital d’expérience” poursuit Claude Dans le Haut-Doubs pontissalien, ChrisJeannerot. Les 38 suppléants sont nou- tian Bouday tentera de sauver sa peau veaux (sauf Claude Girard). face à une droite unie. La majorité ne cache pas qu’elle a eu À l’heure de la fusion des Régions, des difficultés à boucler les quadri- Claude Jeannerot estime que le Déparnômes notamment dans les zones où tement est “dans la bonne proximité.” elle est faible (voir plus loin les pages Il devrait garder ses compétences consacrées à chaque canton). Début actuelles que sont le social, les collèges février, il n’y avait toujours pas de pos- et les routes mais perdre le transport tulant dans les cantons de Frasne et au profit de la région. “La gauche”, ou d’Ornans. Il manquait encore aussi plutôt la majorité, se dit prête. I E.Ch. deux femmes sur le canton de Maîche Objectif au moins 10 cantons La droite part unie à la bataille Chef de file d’un bataillon de 76 candidats, Christine Bouquin a présenté les troupes qui défieront la majorité départementale de Claude Jeannerot lors des deux tours de ces élections départementales nouvelle formule. n signe qui ne trompe pas… C’est Christine Bouquin, la conseillère générale du canton de Maîche, qui a mené les débats micro en main lors de la présentation des candidats de la droite le 25 janvier dernier à La Vèze. Si le temps n’est pas encore venu de décider qui sera le nouveau leader de la droite, et donc le nouveau président du Conseil départemental (futur nom du Conseil général) en cas d’alternance au soir du 29 mars, on a quasiment déjà la réponse. Et dans cette hypothèse, Christine Bouquin pourrait devenir la première femme élue à cette fonction. Nous n’en sommes pas là… Avant de confirmer cette hypothèse, il faudra que la droite remporte au moins 10 des 19 U nouveaux cantons redécoupés du Doubs. Pour l’instant, elle est plus que minoritaire avec 13 conseillers généraux sur les 35 actuels élus. La droite y croit et mise sur l’ancrage local de ses candidats. Le slogan de cette campagne - “Vivre ici” - en dit long sur cet élément. “Nous nous présentons pour l’alternance.” Le ton de Christine Bouquin est lui aussi volontaire. Et politique : “L’inversion de la courbe du chômage ? Non ne voyons toujours rien venir.” “La réforme territoriale ? Elle a été décidée à Paris et on nous l’impose sans même connaître les compétences futures des Départements” note l’élue au nom de ses collègues de l’U.M.P., de l’U.D.I., du MoDem et des personnes issues de la société civile, tous formant ce front uni contre la majorité en place conduite par le socialiste Claude Jeannerot. “Le préalable à cette union de la droite a été la liste d’union qu’a réussi à mener Jacques Grosperrin à Besançon. Cette union a donné une vraie dynamique qui se poursuit aujourd’hui pour ces élections départementales” souligne de son côté Jean-Marie Binétruy, le président de l’U.M.P. du Doubs. La moyenne d’âge des 76 candidats de la droite (deux titulaires et deux suppléants pour chacun des 19 nouveaux cantons) est à peine supérieure à 50 ans. 82 % d’entre eux sont des actifs et sur les 76, 7 seulement sont des candidats déjà élus au Conseil général (Christine Bouquin, Annick Jacquemet, Béatrix Loizon, Frédéric La quasi-totalité des quadrinômes était là le 25 janvier à La Vèze. Cartier, Alain Marguet, Pierre munes. La plupart n’ont aucun Mazimann et Serge Cagnon). mandat. Par volonté de contrasCertains sont élus ailleurs com- te, la droite souligne que “67 % me au conseil municipal de de nos candidats sont du secBesançon par exemple (Marie- teur privé, 33 % du secteur Laure Dalphin, Philippe Gonon, public.” “Vous imaginez le renouMichel Omouri, Michel Vie- vellement qu’il va y avoir !” net…), au Conseil régional Mais l’ombre du vote F.N. pla(Denis Leroux, Françoise Bran- ne sur ce prochain scrutin, malget) ou dans des petites com- gré un mode de scrutin qui est tel que pour se maintenir au second tour, il faudra réunir au moins 12,5 % des inscrits. Par ailleurs, ces élections de proximité se jouent aussi avant tout sur la notoriété des candidats au moins autant que sur leur étiquette. Les jeux sont ouverts, et le F.N. guette. I J.-F.H. 22 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 G Canton de Pontarlier Christian Bouday l’élu sortant Un combat à cinq sur le nouveau canton de Pontarlier Le nouveau canton de Pontarlier épouse désormais les contours de la communauté de communes du Larmont avec ses dix communes. C’est un des cantons où s’opposeront le plus de listes. vec l’expérience qui est la sienne des joutes électorales, Christian Bouday sait que la conquête du canton de Pontarlier dans son nouveau périmètre réduit au territoire de la C.C.L. s’annonce délicate pour la majorité départementale. “On est bien conscient que ce n’est pas gagné d’avance. J’aurais aimé pouvoir rassembler les forces de gauche sur Pontarlier”, regrette-t-il, sachant que les chances de l’emporter auraient été plus grandes dans l’union. Faisant équipe avec Liliane Lucchesi, conseillère municipale à Pontarlier, il compte sur sa connaissance du HautDoubs et s’engage avec “beaucoup de détermination dans cette A campagne départementale.” Le binôme sera accompagné de Valérie Bourgeois, médecin généraliste et Éric David, infirmier. À 66 ans, le conseiller général sortant reconnaît avoir beaucoup hésité à se représenter. Le fait qu’il soit sans doute la meilleure chance de la majorité départementale sur ce canton a sans doute balayé toutes les hésitations. “On porte une politique départementale. Même si les compétences ne sont pas encore clairement définies, on est déjà prêt.” Transport, solidarité, éducation, le binôme compte bien faire campagne pour montrer toute l’importance du Conseil général dans la vie quotidienne des gens. Une grande réunion publique est pro- grammée le jeudi 19 mars à la salle Toussaint-Louverture. Du côté de la droite, on y croit plus que jamais. La liste est tirée par Florence Rogeboz, première adjointe au maire de Doubs et vice-présidente de la C.C.L., associée à Pierre Simon, un jeune conseiller municipal pontissalien étiqueté U.D.I. Pour les épauler, ils comptent sur l’enracinement d’Yves Louvrier, agriculteur et maire de La Cluse-et-Mijoux et Danielle Thiébaud-Fonck, également conseillère municipale U.M.P. à Pontarlier. Ce quatuor compte bien renverser l’élu en place Christian Bouday. “Notre groupe s’est constitué presque naturellement avec cette idée d’associer des complémentarités politiques et géographiques” indiquait Florence Rogeboz. “Si nous sommes élus, nous accompagnerons les projets de la communauté de communes du Larmont. Et nous allons combattre le F.N. à la hauteur de ce qu’il est. L’image d’union et de renouvellement que nous incarnons est déjà une réponse” ajoute Pierre Simon. Les Verts qui tirent souvent leur épingle du jeu dans le HautDoubs se présentent aussi sur le canton de Pontarlier. Claire Colin, la jeune conseillère pontissalienne fera équipe avec un autre élu, Jean-Luc Faivre, adjoint aux Verrières-de-Joux. “Toute l’équipe habite sur le canton” ne manque pas de souligner Jean-Luc Faivre. Sur le refus de s’associer à la majorité départementale, Claire Colin rappelle les fortes divergences sur la politique des canons à neige de Métabief. Le fait que Christian Bouday n’habite plus sur le canton suite au redécoupage conforte cette décision de faire cavalier seul. “Il a fait son temps”, estime aussi la candidate écologiste. Au niveau des tracts, la palme de l’originalité revient sans contexte aux Verts qui ont fait appel à un dessinateur bisontin. Le résultat prend la forme d’une petite B.D. rappelant les modalités du scrutin et concluant que les écolos de Pontarlier, s’ils sont élus, s’engagent à réduire par deux leurs indemnités de conseillers départementaux. Le programme décline à la sauce écologique les thématiques de solidarité, de modes de déplacement, du tourisme, de la transition énergétique. Les deux dernières listes ont choisi une stratégie différente : parler le moins possible. Au Front National, consigne a été donnée par la hiérarchie aux candidats locaux de se la boucler. Même étrange mutisme du côté de la liste emmenée par Hafize Nomal et Abdullah Yucel. Pire encore : on raccroche au nez des journalistes qui tentent de les appeler pour connaître leur sentiment sur ce scrutin. F.N. et liste communautaire : étranges conceptions de la démocratie… I F.C. et J.-F.H. Les candidats sur le canton de Pontarlier G LISTE MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE (P.S, divers gauche, société civile) - Titulaires : Liliane Lucchesi (61 ans) 2 enfants, professeur dans un lycée agricole privé conseillère municipale à Pontarlier engagements associatifs P.S. Christian Bouday (66 ans) 3 enfants. Retraité. Vice-président du Conseil général, président du syndicat mixte des milieux aquatiques du Haut-Doubs et du syndicat mixte Mont dʼOr. Président de la commission locale en charge du SA.G.E. Haut-Doubs-Haute-Loue. - Remplaçants : Valérie Bourgeois (41 ans) médecin généraliste, Éric David (49 ans) infirmier en psychiatrieOrnans. Le quadrinôme de gauche emmené par Liliane Lucchesi et Christian Bouday épaulés par Valérie Bourgeois et Éric David. G LISTE VIVRE ICI (U.M.P., U.D.I., MoDem, divers droite et société civile) - Remplaçants Danielle Thiébaud-Fonck, U.M.P., Consultante hôtellerie, - Candidats : Florence Rogeboz, D.V.D., Secrétaire commer- Conseillère municipale de Pontarlier, Membre du Conseil ciale, Maire-adjoint de Doubs, 1ère vice-présidente de la Com- dʼadministration du C.C.A.S. munauté de Communes du Larmont, Pierre Simon, U.D.I., Char- Yves Louvrier, D.V.D., Agriculteur, Maire de La Cluse-et-Mijoux, gé d'études, Conseiller municipal de Pontarlier Vice-président de la Communauté de Communes du Larmont Le binôme Florence RogebozYves Louvrier est complété par Danielle ThiébaudFonck et Yves Louvrier. G LISTE EUROPEÉCOLOGIE LES VERTS - Titulaires : Claire Colin. 27 ans. Mariée. Infirmière. Pompier volontaire. Conseillère municipale à Pontarlier Jean-Luc Faivre. 60 ans. Déclarant en douane. 1er adjoint aux Verrières-deJoux - Remplaçants : Karine Pontarlier. 45 ans. Employée de banque. 1ère adjointe à Houtaud et conseillère communautaire Xavier Moyse. 45 ans. Vendeur en bricolage. Les quatre verts Claire Colin, Jean-Luc Faivre, Karine Pontarlier et Xavier Moyse. G LISTE COMMUNAUTAIRE - Titulaires : Hafize Nomal Abdullah Yucel G LISTE FRONT NATIONAL - Titulaires : Cyril Gagneur Éliane Léchiney - Remplaçants : Michel Parrenin Christiane Longoni Les deux candidats F.N. Éliane Léchine et Cyril Gagneur. - Remplaçants : Seher Yasan Ufuk Yasan DOSSIER G Canton de Frasne La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 23 Le F.N. encore présent Trois binômes également à Frasne Mais c’est une bataille un peu insolite qui se profile car la majorité départementale de gauche n’a pas réussi à présenter de candidats. Ce sera donc un combat qui opposera deux listes de droite et une liste F.N. e nouveau canton de Doubs. Avec les lacs, la vallée du Frasne s’étend désor- Drugeon, la haute-chaîne, on mais sur 47 communes peut même parler de territoire et compte 23 675 habi- d’excellence”, estime Philippe tants. Un canton rural par excel- Alpy. Les principaux enjeux lence, typé Haut-Doubs mais s’articulent autour du travail scindé en deux dynamiques ter- frontalier, du tourisme avec les ritoriales avec une frange fron- tensions foncières, les soucis de talière d’altitude et un “arriè- logements. re” canton plus campagnard Au-delà des compétences qui autour de la plaine du Drugeon seront celles du Conseil généet du plateau de Levier. ral, Philippe Alpy souhaiterait Trois listes vont en découdre pouvoir agir pour “rééquilibrer sur ce territoire. Du côté de l’accès au logement et faire que l’union de la droite et du centre, chacun y trouve son compte qu’il Philippe Alpy, maire de Frasne soit frontalier, non frontalier, est associé à Michèle Letoublon, touriste.” La thématique des restauratrice à Labergement- mobilités est prégnante sur ce Sainte-Marie. Aux postes de canton traversé notamment par remplaçants, on trouve Florent la R.N. 57. “Même si ce n’est pas Paquette, maire des Hôpitaux- du ressort de l’assemblée déparNeufs et Françoise Jeanneret, tementale, on doit s’unir, faire chef d’entreprise à Levier. “Ce du lobbying pour trouver des canton, c’est le poumon vert du solutions de désengorgement. Ce L n’est pas forcément utile de tout mettre en 2 x 2 voies.” Cette liste de droite souhaite aussi agir en soutien des collectivités, des acteurs économiques, du tissu associatif. “On doit développer, par exemple, de l’ingénierie au service des communes et des communautés de communes.” Comme d’autres candidats, Philippe Alpy s’étonne du peu d’écoute et d’attente autour de cette élection qui pourrait nous réserver quelques surprises de taille, y compris sur le Haut-Doubs. “Notre ambition, c’est d’être au second tour et de gagner”, conclut l’élu sans vouloir commenter la candidature portée par Gérard Dèque. Ce dernier réfuEn te de se posirevendiquant tionner contre la liste de droison te tout en indépendance. revendiquant son indépendance. “J’ai toujours dit que si Jean-Marie Saillard repartait, je ne me présentais pas.” Sans nier un penchant vers la droite, le maire de Métabief souhaite en finir avec la politique à l’ancienne, la critique systématique du camp adverse. “Dès que j’ai annoncé que j’appréciais la manière dont le Conseil général avait remis la station de Métabief sur les rails, on a tout de suite dit que je roulais pour la gauche. Je ne soutiens aucun parti. Quand on m’a interrogé à ce sujet, j’ai toujours confirmé cette indépendance.” Quand certains lui demandent pour quel président il votera au cas où il soit élu, Gérard Dèque déclare qu’il n’en sait rien et que cette décision sera prise ensemble au dernier moment. Il ne désespère pas non plus de former un groupe indépendant munication et à la culture à parti, il voit dans cet engagedans la nouvelle assemblée. Levier. Samuel Hatri, artisan ment, une candidature de terComme d’autres, il reconnaît dans le bâtiment, préside aux ritoire. “Nous aurons à cœur de qu’il n’a pas été facile de consti- destinées de la commune de défendre la ruralité du canton tuer le quadrinôme. Géraldine Châtelblanc. “Nos remplaçants tout en œuvrant pour son déveTissot-Trullard, l’autre candi- ne sont pas des prête-noms mais loppement.” date, vit à Jougne où elle exer- des gens qui s’investissent et qui La troisième liste composée de ce en profession libérale. Les auront à jouer un rôle actif en candidats F.N., comme dans la deux remplaçants ont aussi faisant notamment remonter les plupart des autres cantons, n’a l’expérience de la vie locale. Hélè- informations de terrain”, insis- pas souhaité s’exprimer… I F.C. ne Bua est adjointe à la com- te Gérard Dèque. Plus qu’un Les candidats sur le canton de Frasne G LISTE INDÉPENDANTE - Candidats : Gérard Dèque. 57 ans. marié 3 enfants. Maire de Métabief. Président communauté de communes Mont dʼOrDeux Lacs, Géraldine Tissot-Trullard. 41 ans. mariée, 1 enfant. Profession libérale - Remplaçants Samuel Hatri. 35 ans. Célibataire. Artisan dans le bâtiment. Maire de Châtelblanc et vice-président de la communauté de communes des Hauts du Doubs en charge du patrimoine Hélène Bua. 54 ans. Mariée 4 enfants. Enseignante. Adjointe à la communication et la culture à Levier De gauche à droite, Hélène Bua, Géraldine Tissot-Trullard, Gérard Dèque et Samuel Hatri. G LISTE VIVRE ICI (U.M.P., U.D.I., MoDem, divers droite et société civile) - Candidats : Philippe Alpy, agriculteur, Maire de Frasne, Président dʼune association départementale d'aide à domicile et d'insertion. Michèle Letoublon, Restauratrice à Labergement-Sainte-Marie G LISTE FRONT NATIONAL - Candidats : David Navion et Anne Troncin - Remplaçants : Jean-François Paquette Patricia Balcerzak - Remplaçants Florent Paquette, chef dʼentreprise de services, Maire des HôpitauxNeufs, Délégué Communauté de communes du Mont dʼOr-Deux Lacs, Françoise Jeanneret, chef dʼentreprise à Levier Michèle Letoublon et Philippe Alpy (au centre) et leurs remplaçants Florent Paquette et Françoise Jeanneret. David Navion et Anne Troncin, les candidats F.N. 24 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 G Ornans Trois binômes dans le canton d’Ornans Là encore, le scrutin se jouera entre trois formations politiques : la droite, la gauche et le Front National. La droite part favorite. lutôt que de théoriser sur ce nouveau canton très décrié sur le plan géographique, Christophe Garnier l’un de deux candidats de la majorité départementale préfère y voir “un canton qui a sa cohérence.” Il cite l’exemple de la Loue en partie alimentée par les pertes du Doubs à Arçon et qui traverse tout le canton. Le duo qu’il forme avec Colette Groleau, l’autre candidate du binôme, s’inscrit dans la droite ligne de la politique conduite par la majorité départementale depuis 10 ans. Maintien de la gratuité des transports scolaires, des solidarités, les deux candidats de la gauche entendent bien continuer à exercer ces compétences obligatoires à l’échelle du canton. “On va tout faire pour que ce canton reste dans la majorité”, assène Christophe Garnier tout en reconnaissant, avoir le sentiment d’être dans une ter- P re de mission. En cas d’élections, le binôme a déjà prévu d’arrêter de travailler pour se consacrer pleinement à la tâche. “On aura un gros travail relationnel à développer avec les quatre communautés de communes. Il faudra être présent sinon on risquerait de se couper du territoire. Ce nouveau canton nécessite d’organiser une proximité, d’inventer de nouvelles organisations. C’est tout l’intérêt du challenge.” Entre la Loue, le musée Courbet, la ferme de Flagey, le Crêt Monniot, ce canton ne manque pas d’atouts Du côté de la droite, bien ancrée, l’expérience et la maîtrise politique sur les trois cantons qui forment aujourd’hui celui d’Ornans jouent souvent en sa faveur sur ce territoire rural par excellence. Les candidats, Alain Marguet, Béatrix Loizon et leurs deux remplaçants Marie-Thérèse Girard et Adrien Bart comp- tent pérenniser cette tradition. “Le président Jeannerot et sa majorité départementale de gauche sont installés aux commandes du Département depuis dix ans. Ça suffit. En effet après avoir utilisé les réserves, ils ont eu recours à l’impôt, puis à l’emprunt de façon importante, afin de mettre en place leur politique. De plus ils ont abandonné de grands projets qui nous tenaient à cœur, comme les infrastructures par exemple”, argumente Alain Marguet. Le conseiller général du canton de Montbenoît doute des compétences du Front National : “Avec des candidats qui revendiquent leur citoyenneté, certes mais dont l’expérience dans la gestion des collec“Franchir tivités fait appaune étape remment défaut.” Tout le contraire supplédu binôme Marmentaire.” guet-Loizon qui ne manque pas de se prévaloir de son engagement, Face à la baisse des dotations qui réduit les marges de manœuvre des communes et intercommunalités Alain Marguet veut renforcer le rôle du Département qui “doit poursuivre son action en direction des collectivités locales, avec l’ensemble des acteurs locaux. Nous prenons l’engagement de maintenir la cohésion sociale et la solidarité, sur un territoire rural aux populations dispersées, par des relations harmonieuses, et une présence permanente.” Le F.N. enfin. Militant au Front National depuis 25 ans, Christophe Mahé était déjà candidat aux élections cantonales en 2011. Il s’est présenté sur son canton, celui de Montbenoît et avait obtenu 13,94 % des voix. “Pour moi, c’était déjà un très bon score d’autant plus que je ne suis pas natif de ce canton où mes parents sont venus s’installer quand j’avais cinq ans.” Agent de sécurité actuellement en recherche d’emploi, il se veut avant tout pragmatique et proche des réalités du terrain. “Avec 65 communes sur le nouveau canton, cela va nous donner beaucoup de travail surtout qu’il faudra faire avec des moyens toujours en baisse. Mais je suis prêt à relever le challenge si les gens nous font confiance.” A la question d’éventuelles difficultés à constituer un quadrinôme, il répond : “honnêtement, c’était moins dur qu’en 2011. Il y a beaucoup de gens exaspérés et fatigués des belles promesses que nous font les politiques sur les aménagements routiers comme la R.N. 57. Je veux être particulièrement attentif à la prise en charge des aînés, à la sécu- rité aux abords des écoles. Il faut promouvoir le volontariat chez les pompiers par exemple, donner du travail aux entreprises et artisans du canton” Christophe Mahé et Marianne Bernard n’ont pas prévu de réunion publique. Ils vont battre campagne sur le terrain dans l’idée d’être à l’écoute de la population. “Je pense qu’on a nos chances sur ce canton.” I F.C. Les candidats sur le canton d’Ornans G LISTE MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE (P.S, divers gauche, société civile) - Titulaires : Christophe Garnier (52 ans), ingénieur territorial. Marié 5 enfants. Maire délégué de Doulaize sur la commune dʼÉternoz depuis 1989. Viceprésident de la communauté de communes Amancey-Doubs-Lison chargé du développement économique. Colette Groleau née Trouillot (63 ans). Éducatrice spécialisée, ancienne commerçante. Conseillère municipale à Ornans. Engagé dans le milieu associatif - Remplaçants : Gilles Bolle-Reddat (45 ans). Enseignant. marié 1 enfant. Maire de La Chaux-de-Gilley. Heidi Fontaine (41 ans). Ouvrière bijoutière. Vie maritale 3 enfants. Habite à Ornans. Les candidats de la gauche : Christophe Garnier, Colette Groleau, Gilles Bolle-Reddat et Heidi Fontaine. Montbenoît, vice-président de la Communauté de communes de Montbenoît, secrétaire de lʼAgence foncière du Doubs. Béatrix Loizon : sans étiquette, agricul- Titulaires : trice, conseillère générale dʼOrnans, tréAlain Marguet : U.M.P., Technicien en sorière de C.U.M.A., vice-présidente du micro-mécanique, conseiller général de Syndicat mixte de la Loue G LISTE VIVRE ICI (U.M.P., U.D.I., MoDem, divers droite et société civile) Les candidats de la droite : Alain Marguet et Béatrix Loizon, et leurs remplaçants Adrien Bart et Marie-Thérèse Girard . - Remplaçants Marie-Thérèse Girard : D.V.D., agricultrice retraitée, maire honoraire de Biansles-Usiers. Adrien Bart : Employé forestier, premier adjoint au maire de Fertans. G LISTE FRONT NATIONAL Marianne Bernard, 18 ans, étudiante. Vit à Devecey - Titulaires : Christophe Mahé, 36 ans, marié 2 - Remplaçants : enfants, agent de sécurité. Vit à Mont- Manuella Balcerzak et Patrick Bruandet. benoît. 20 ans dʼadhésion au F.N. Le duo F.N. Christophe Mahé et Marianne Bernard. DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 25 G Canton de Valdahon Valdahon : des élus de terrain face à face canton. Le voilà prêt. Il est associé à une maire jeune et dynamique : Isabelle Nicod. Agricultrice à Hautepierre-le-Châtelet, elle apporte ses compétences dans ce canton rural. Seul bémol : ce binôme semble moins bien implanté dans le secteur du Desélisant Léon Bessot face à Albert soubre et de la Aller Grosperrin (maire de Vercel) en Barbèche compaconvaincre 2011. Cette élection, locale, pri- ré à son adverdans la vilégierait les “hommes” plutôt saire qui ratisse que les partis. un peu plus lar- Barbèche. Fortement implanté à Valdahon ge au niveau de et environs, le conseiller géné- Vaucluse, ral sortant Léon Bessot et ancien Rosières-surmaire de Valdahon a tenu paro- Barbèche, Peseux, le. Il avait promis de ne pas se Provenchère. En représenter aux municipales de revanche, l’équi2014 pour se consacrer à son pe Thierry Ver- Le conseiller général sortant Léon Bessot, associé à Isabelle Nicod, affronte sous l’étiquette “majorité départementale” le binôme Thierry Vernier-Sylvie Le Hir (D.V.D.-U.M.P.). Ces candidats, bien implantés localement, ont le Front National sur leur route. Il peut jouer les trouble-fête. es électeurs du nouveau canton de Valdahon sont volages. De droite aux présidentielles de 2012 où l’U.M.P. avait enregistré ses meilleurs scores avec 71 % pour le candidat Sarkozy à OrchampsVennes (second tour) et 20 % à Pierrefontaine-les-Varans pour la candidate frontiste, ils avaient voté Divers gauche aux dernières élections cantonales en L nier est moins présente au sud du canton mais est très fortement implantée sur le secteur oricampien. D’ailleurs, Thierry Vernier et Léon Bessot se connaissent bien pour avoir œuvré ensemble au développement économique de leur territoire au sein de la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel. Le Rassemblement Bleu Marine devrait jouer encore les rôles d’arbitre même si Audrey Dumain ou Yannick Flour sont inconnus comparés aux autres candidats. Agricole mais aussi en fort développement économique au niveau de Valdahon, ce canton au cœur du Doubs est ouvert. I E.Ch. Les candidats sur le canton de Valdahon G LISTE MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE - Remplaçants : - Titulaires : Audrey Prieur, chargée de mission à lʼAgence régioIsabelle Nicod, agricultrice, maire de Hautepiernale de santé, 3ème adjointe au maire de Pierrere-le-Châtelet présidente de la communauté de fontaine-les-Varans, engagement associatif (39 ans). communes des 1ers sapins, (48 ans) 2 enfants. Jean-Marie Grenon, adjoint au maire de FlangeLéon Bessot, retraité secteur bancaire, conseiller bouche, 3 enfants, retraité (68 ans). général du S.D.I.S., (67 ans), 4 enfants. G LISTE FRONT NATIONAL - Titulaires : Audrey Dumain Yannick Flour - Remplaçants : Jeanne Ricciardetti Philippe Mathieu Les candidats du Front National Audrey Dumain et Yannick Flour. Les candidats de la majorité départementale : Audrey Prieur, Léon Bessot, Isabelle Nicod, Jean-Marie Grenon. G LISTE VIVRE ICI (U.M.P., U.D.I., MoDem, divers droite et société civile) - Titulaires : Sylvie Le Hir, U.M.P., Directrice commerciale, Conseillère municipale de Valdahon, Conseillère communautaire de la Communauté de communes du Pays de Pierrefontaine-Vercel Thierry Vernier, D.V.D., Enseignant, Maire dʼOrchamps-Vennes, Vice-président de la Commu- nauté de communes du Pays de PierrefontaineVercel - Remplaçants : Sandrine Corne, D.V.D., Chef dʼentreprise, Maire de Courtetain-et-Salans, Membre du Bureau de lʼAssociation des Maires Ruraux du Doubs Philippe Franchini, D.V.D., Chef dʼentreprise, Maire de Belleherbe Thierry Vernier et Isabelle Nicod pour la liste “Vivre Ici” et leurs remplaçants Philippe Franchini et Sandrine Corne. 26 MOUTHE - RÉGION DES LACS MOUTHE La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 Un nouveau président Le comité de défense chez Mimi toujours en veille environnementale Fondée en 1991 pour s’opposer à l’implantation d’un circuit d’essais automobiles sur les alpages du Risoux, cette association milite pour la préservation de l’environnement local. Son président historique Arsène Letoublon vient de passer la main à Christophe Cuenet, agriculteur à Mouthe. Rencontre. vec sa sincérité et son inté- nous manquait des preuves. À partir grité, Arsène Letoublon de là, on a récupéré les queues qu’il faln’aurait sans doute pas réus- lait sécher à l’air pour ne pas qu’elles si une brillante carrière poli- pourrissent”, explique Arsène Letoutique. Non pas qu’il manquait de com- blon qui se déplaçait alors avec ses pétences et de charisme, ceux qui le bocaux pour prouver l’efficacité du piéconnaissent peuvent en attester. Ni de geage. L’expérience a bénéficié d’une popularité notamment à la fin de très forte couverture médiatique. “Un l’affaire Chez Mimi. Certains ont ten- jour, j’ai reçu un appel téléphonique té de le rallier à leur cause. L’homme d’un Marseillais surpris d’apprendre n’a jamais cédé. Son parti à lui, son qu’on piégeait encore des campagnols biotope, c’est la nature jurassienne. en l’an 2000. Il est venu à Mouthe pour À 81 ans, il choisit de passer le témoin observer. En fait, c’était un cinéaste qui d’un comité qui a été de tous les com- a réalisé deux films diffusés à la télébats environnementaux du Haut-Doubs vision.” depuis 30 ans. Et il le fait d’autant Si le courant passait très bien avec les plus facilement qu’il a toute confian- chercheurs qui travaillaient sur ces ce en celui qui le remplace. Christophe questions de pullulations, les rapports Cuenet, 49 ans, adhère à l’association étaient beaucoup plus tendus avec une depuis sa création. “Ce qui me plaît, grande partie de la profession agricoc’est que ce soit un agriculteur qui me le qui ne jurait que par la bromadiosuccède”, apprécie Arsène Letoublon. lone à haute dose sans autre considéOn ne s’attend pas trop en effet à retrou- ration pour les dégâts sur la faune ver ce genre de profession à la tête sauvage. Le ton mond’une association de protection de la tait vite dans les nature. réunions et Arsène Le dossier Christophe Cuenet a assumé ses convicLetoublon appréciait tions quand le comité a voulu démon- atterrit sur alors d’avoir à ses côtés trer qu’il existait d’autres alternatives le bureau un agriculteur comme au traitement chimique des campaChristophe Cuenet. “On de Jacques savait bien que ce n’était gnols. Par son entremise, le comité de défense Chez Mimi qui militait pour Chirac. pas possible de faire cela le retour du piégeage a su rallier à sa tout le temps. Le piécause les agriculteurs de Mouthe. “On geage prend beaucoup refusait l’usage de la bromadiolone. de temps. On voulait On était plus favorable à l’embauche sensibiliser, montrer de piégeurs.” qu’il existait des alterPendant une dizaine d’années, natives. On espérait ausentre 2000 et 2010, Arsène Letoublon si que les chambres va s’atteler à la tâche en piégeant le d’agriculture prennent rongeur sur le parcellaire agricole de le relais.” Mouthe. Il opérera avec une rigueur Au rayon souvenirs toute scientifique dans la méthode et marquants, Arsène le comptage des rongeurs capturés. évoque la venue de ce “On est intervenu sur 400 hectares. À président de chambre la fin, il n’y avait pratiquement plus d’agriculture qui a comde campagnols. La première année, on plètement changé son avait piégé 9 000 campagnols mais il discours et ses critiques A Le 29 décembre 1991, le comité organise une réunion publique à la salle des fêtes de Mouthe en présence de 1 240 personnes. Arsène Letoublon vient de passer la main à Christophe Cuenet le nouveau président du comité de défense chez Mimi. en voyant les résultats sur le terrain. “Il s’est en d’ailleurs excusé publiquement”, rappelle Arsène Letoublon, pas rancunier, mais qui apprécie la droiture. On ne piège plus dans les champs de Mouthe. Les campagnols sont revenus moins nombreux semble-t-il. Les chasseurs du coin ne tirent plus les renards. Le grand fait d’arme, pacifique il va s’en dire, du comité reste la lutte comme l’implantation du circuit d’essais automobiles. “Avant même de créer l’association, on s’était mobilisés contre la création d’équipements nordiques dans la tourbière de Mouthe. On a fait annuler cette folie.” Le premier écho du projet de circuit est venu d’un musher jurassien en expédition dans le Grand Nord qui est passé près d’un centre d’essais similaire où on lui a appris qu’un autre projet était à l’étude dans le Risoux. “Peu après, j’ai reçu un coup de fil anonyme d’une personne qui m’annonçait qu’on allait massacrer les hauts de Mouthe pour faire un circuit. On a reçu le document avec les plans. On l’a ensuite fait passer au maire de Pontarlier, Yves Lagier, qui a demandé des explications au président du Conseil général de l’époque, Georges Gruillot lors d’une réunion à Malbuisson où étaient conviés les maires du secteur. C’est le point de départ du combat.” Petit rappel des faits. À la demande de différents constructeurs automobiles, le Conseil général du Doubs avait été chargé de trouver 400 hectares de terrains nécessaires à la construction d’un centre d’essais en conditions extrêmes. D’où le choix du Risoux. La commune de Mouthe était prête à céder deux alpages. Chez Liadet et Chez Mimi. Pour arriver à la surface nécessaire, le Conseil Général a pris la décision d’acquérir les deux ‘“Bâties” et “Chez Bougaud”. Le centre d’essais devait employer au moins 300 ingénieurs. “On a choisi de s’identifier à l’alpage Chez Mimi car cette ferme a toujours eu une vocation d’accueil. Elle était connue par des milliers de personnes.” Sur les conseils de juristes, les créateurs du comité optent pour une association fermée où l’on n’entre que sur parrainage. Ceci afin d’éviter des adhésions contre-productives. Le comité qui compte alors 33 membres organise la lutte. La télévision régionale s’en fait l’écho. Georges Gruillot se déplace à Mouthe pour s’expliquer devant les élus. Il est accueilli par 200 sympathisants acquis à la cause de Chez Mimi. Rapports tendus mais courtois. Le comité multiplie les actions. En septembre 1991, il organise une grande manifestation sur l’alpage où se retrouvent 2 500 personnes. Juste avant Noël, nouvelle réunion publique à la salle des fêtes de Mouthe pleine comme un œuf. Preuve de l’engouement populaire autour de cette affaire, l’incontournable pétition à plus de 60 000 signatures dont 800 en provenance du Canada. Le sauvetage du Risoux devient un combat international. De nombreux Suisses de la Vallée de Joux apportent leur soutien au comité français. Arsène Letoublon se souvient avoir reçu 134 journalistes de tous les médias. Le soufflé du centre d’essais connaît un premier coup de mou avec le retrait du constructeur Mercedes qui craint pour son image. Plutôt que de ferrailler avec Georges Gruillot, le comité déci- de de taper à l’étage national. Par l’entremise d’un mystérieux soutien suisse, le dossier atterrit sur le bureau de Jacques Chirac. “En février, j’ai reçu un appel m’annonçant que l’affaire de Chez Mimi était terminée. La nouvelle sera confirmée 15 jours plus tard lors de la réunion budgétaire au Conseil général. À l’époque, un seul conseiller nous a soutenus, c’était Jean-Louis Fousseret.” Le Conseil général avait investi 12,75 millions de francs dans l’achat des trois alpages qu’il possède toujours. Après cette affaire, le comité se mobilisera contre d’autres projets : golf autour du lac, plage des Grangettes, parc nautique de Malbuisson, télécabine entre le Mont d’Or et le lac, voie verte, neige de culture à Métabief… “On est toujours prêt à intervenir en renfort sur d’autres communes sous réserve que les gens du cru se mobilisent comme ce fut le cas pour la voie verte”, indique le nouveau président. Le comité compte aujourd’hui 28 membres. Des pionniers comme Serge Madelon, le secrétaire, ou JeanLouis Michaud, le trésorier sont toujours là. “On vient d’accueillir un jeune de 26 ans qui a été parrainé par 5 adhérents comme cela est stipulé dans nos statuts.” Christophe Cuenet refuse d’être considéré comme un intégriste de l’environnement. “On cherche d’abord à préserver le patrimoine. On dénonce les abus. On croit aussi dans la capacité des locaux à discerner le bien du mal. On suit par exemple de très près le projet d’aménagement touristique à la source du Doubs. On a toujours été apolitique. Personne ne peut rien nous reprocher sur ce plan.” I F.C. MOUTHE - RÉGION DES LACS VAUX-ET-CHANTEGRUE La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 27 564 habitants La commune touchée par la crise Avec la fermeture de l’épicerie et de la scierie du Martinet en fin d’année, le tissu économique se délite à Vaux-et-Chantegrue, une commune de plus en plus aspirée par la dynamique frontalière. n est loin de l’euphorie qui accompagnait le lancement du chantier Doubs Très Haut-Débit célébré en grande pompe à Vaux-et-Chantegrue l’automne dernier. La fibre optique n’aurait sans doute rien changé à l’évolution des choses. On sait les dif- O ficultés à tenir un commerce alimentaire dans un village. Même si ce dernier a gagné près d’une centaine d’habitants en une dizaine d’années. Une croissance qui s’explique avant tout par la proximité avec la Suisse. On ne peut toujours espérer qu’un repreneur se manifeste. Mais pas sûr que la scierie du Martinet retrouve un jour sa vocation historique. Elle avait été rachetée en 1995 par Martin Kaempf. Basé à Moutier dans le canton de Berne, cet entrepreneur spécialisé dans la construction de bâtiments agricoles cherchait à s’implanter en France. “On a maintenu la scierie en produisant des petites sections. L’activité a d’abord connu une petite progression avant de se stabiliser. En volume, cela représentait entre 12 000 et 15 000 m3 de bois par an”, précise l’ancien scieur. Neuf salariés travaillaient au départ sur le site. Ils n’étaient plus que sept La scierie du Martinet a été mise en liquidation en décembre dernier. au moment de la mise en liquidation prononcée en décembre 2014. La scierie du Martinet a subi de plein fouet les évolutions de la conjoncture du marché du bois français. “Les prix à l’achat n’ont pas cessé d’augmenter depuis deux ans. C’était impossible de répercuter ces hausses au niveau des ventes.” Histoire d’enfoncer le clou, les commandes ont chuté. “Pour chaque mètre cube, on perdait entre 5 et 6 euros. Je pars du principe qui si une entreprise ne se suffit pas à elle-même, il faut arrêter. Si cela avait duré quelques mois, on aurait essayé de résister. Mais tout le monde prévoyait pire encore. L’entreprise a donc été mise en liquidation, je ne m’en réjouis pas mais La commune n’a toujours pas trouvé de gérant pour exploiter l’auberge du Berger qui lui appartient. c’était la meilleure solution.” Martin Kaempf est d’autant plus rassuré que pratiquement tous ses ouvriers ont retrouvé un emploi. Le site du Martinet est aujourd’hui en vente. Une entreprise du village, Rota Menuiserie, s’y intéresse. Quant à Martin Pas prêt Kaempf, il n’est pas prêt de revenir de revenir tenter sa chance en France. Ces aléas tenter sa économiques plombent chance en forcément l’attractivité du village qui n’a toujours France. pas retrouvé des gérants pour exploiter l’auberge du Berger, propriété communale. I mées fu t n o s s ie r e t rcu Toutes nos cha ineux dans un rés à la sciure de le procédé n lo e s , » é y u t véritable « salaisons s e d l a r t s e c n de fumage a s. du Haut-Doub pe de fabrication, ta Durant cette é cutiers perdent de ar les produits ch enforcent en goût. er l’humidité et s TICKETS RESTAURANT Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 28 MOUTHE - RÉGION DES LACS REMORAY-BOUJEONS La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 Inauguration La maison du patrimoine et son joyau panoramique Il aura fallu attendre 15 ans pour voir ce projet muséographique aboutir. Regard sur le quotidien d’un curé de campagne qui disposait d’une pièce de réception au décor unique au monde. n ne saura sans doute jamais pourquoi ce petit presbytère de campagne abrite un papier peint aussi exceptionnel par sa rareté et son état de conservation. Ce qui rajoute aux mystères des lieux. “C’est le seul panoramique religieux avec un rare camaïeu de vert”, constate toujours aussi enthousiaste Philippe de Fabry, directeur du musée du papier peint à Rixheim en Alsace. Ce spécialiste était intervenu pour venir authentifier le joyau. Plusieurs explications ont été avancées sur la présence de ce trésor qui pourrait être un don en récompense d’une médiation d’un curé des lieux dans une affaire sensible. Sans doute que O l’heureux bénéficiaire a été sen- ver une destination. Différentes sible aux motifs présentant pistes ont été étudiées. On a ausl’histoire de Joseph et de ses si refusé plusieurs offres d’achat. frères. Ce papier peint remon- Sur le plan de la gestion d’un te aux années 1830. Il a été clas- bâtiment public, on peut consisé en 2002 et restauré en 2009 dérer que c’est presque une hérépar une entreprise parisienne. sie de conserver celui-là dans Quelques minutes avant de son jus, sans rien faire pour le dévoiler la valoriser”, poursuit l’élu qui était plaque inaugu- déjà aux commandes de la comL’ennemi du rale, Jean-Paul mune en 2001. L’authentification du panorapatrimoine, Vuillaume s’étonne encore mique en 2002 a conforté les c’est la qu’un conseil élus dans leur choix de ne pas précipitation. municipal ait pu succomber aux sirènes immorésister aussi bilières. “Comme il s’agissait du longtemps à la dernier presbytère conservé en pression immo- l’état, on nous a vivement sugbilière. “Ce pro- géré de le conserver avec une jet a été lancé en promesse d’aide importante pour 2000. On a mis les travaux de restauration.” du temps à trou- Bien leur en prit. “L’ennemi du Les élus entouraient Élisabeth Renaud et Jean-Paul Vuillaume au moment de l’inauguration de la maison du patrimoine à Remoray-Boujeons le 30 janvier dernier. Le clou de la visite est sans conteste ce papier panoramique qui raconte la vie de Joseph et ses frères. Unique au monde. MOUTHE patrimoine, c’est la précipitation”, indique l’architecte Claude Dole qui a supervisé la restauration de l’ancien presbytère. Réaliser une maison du patrimoine requiert des connaissances que n’avaient pas les élus locaux, d’où l’idée de créer l’association pour la préservation du patrimoine local présidée par Élisabeth Renaud. Cette historienne spécialiste du patrimoine a beaucoup œuvré dans ce projet. Sans oublier d’y associer son mari Bernard Renaud, discret mais si efficace. Le résultat nous convie à découvrir l’intérieur du presbytère de la cave au grenier. On visite chambres, cuisine, séjour aménagé avec du mobilier d’époque. On pénètre dans l’intimité religieuse de l’édifice avec cette pièce reconstituée en musée d’art sacré. D’autres laissent à lire toute l’histoire de la FrancheComté et du Haut-Doubs avec toute la rigueur historique. Quinze ans de patience, douze mécènes pour une opération à 520 000 euros subventionnée à hauteur de 64 %. Ce qui est pas mal du tout en ces temps de disette. L’association a recruté une animatrice pour assurer la gestion des lieux. “On trouve désormais trois sites touristiques à 10 km à la ronde en incluant la Maison de la Réserve et la galerie de visite de la nouvelle fruitière de Labergement-Sainte-Marie”, conclut Jean-Paul Vuillaume pas mécontent d’essayer de maintenir de l’activité au village. I F.C. Information : http://www.patrimoine-remoray.fr Tél. : 03 81 38 17 33 Stratégie touristique La communauté de communes rachète le chalet de la Source Fidèle à son mode opératoire, la collectivité va débourser 580 000 euros dans l’acquisition de ce bien. La première pierre du projet touristique envisagé sur le site de la source du Doubs. ette transaction fait beaucoup causer. Ce bien en cours d’acquisition par la communauté de communes des Hauts du Doubs appartenait initialement à la commune de Mouthe qui l’avait vendu à un particulier. Entretemps, le contexte a changé avec la volonté politique de valoriser le site de la source du Doubs. “La décision a été prise à l’unanimité lors du conseil communautaire du 11 février. Cette opération s’inscrit dans la logique du projet de développement touristique de la Source du Doubs. Il fallait passer par là”, justifie C Jean-Marie Saillard en rappelant que la vente de ce bien était antérieure à la création de la communauté de communes. Certains estiment que ce même projet n’est pas encore assez précis en regard d’un tel investissement. Le président de la commu“Il fallait nauté de communes souligne que la colpasser lectivité n’a pas par là.” l’intention de se substituer à une initiative privée, qu’elle avait déjà procédé de la sorte avec l’auberge Chez Lia- det ou à l’Accueil montagnard de Chapelle-des-Bois. Ces deux biens sont aujourd’hui exploités par des privés. “Aujourd’hui, on a le sentiment que ces structures fonctionnent plutôt bien. On négocie avec les repreneurs un crédit-bail. L’opération n’a Le rachat du chalet de la Source s’inscrit dans le projet de développement donc pas d’incidence fiscale. Depuis que je préside la com- touristique du site de la source du Doubs. munauté de communes, les taux d’imposition ont très peu évo- de loisirs au camping. Il est aus- On a acheté les murs, le fonds férents travaux, que les prix sur lué”, poursuit l’élu. si question d’investir dans une de commerce, le matériel et la le marché immobilier du HautLe projet de restructuration tou- structure d’accueil susceptible licence.” Sur le montant pro- Doubs n’ont cessé d’évoluer à la ristique du site de la source du d’être aménagé dans le chalet prement dit qui peut faire tiquer, hausse. “On avait étudié la quesDoubs comprend de nouveaux bar restaurant. “Pour ce faire, il rappelle qu’il s’agit d’une esti- tion de partir sur une construclits touristiques avec par exemple nous souhaitions avoir un bâti- mation des Domaines, que les tion neuve. Ce n’était pas plus la création d’habitations légères ment qui soit libre d’occupation. propriétaires ont procédé à dif- intéressant.” Dossier à suivre. I MOUTHE - RÉGION DES LACS MALBUISSON La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 29 Bassins d’orage Plus de caca dans le lac Face aux débordements intempestifs, la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs choisit d’investir 3,7 millions d’euros supplémentaires pour en finir avec les problèmes d’assainissement autour du lac. es images qui ont circulé l’été dernier montrant ces eaux nauséabondes qui débordaient des déversoirs d’orage pour s’écouler vers le lac ont fini de convaincre la communauté de communes d’aller plus loin dans le traitement du problème. “On a décidé de se donner les moyens. Lionel Chevassu, l’élu responsable de l’assainissement et Anthony Messika, le directeur technique ont présenté un programme d’actions quinquennal qui a été validé par le conseil communautaire en décembre dernier”, indique Gérard Dèque, le président de la communauté de communes. En prenant la compétence assainissement, cette collectivité héritait de l’épineux dossier du collecteur d’eaux usées autour du lac. Très souvent critiqué, à tort et à raison, cet équipement commençait à donner des signes L d’essoufflement, d’où le choix de le rendre plus performant en procédant notamment au changement des huit pompes qui assurent la circulation des eaux usées jusqu’à la station d’épuration de Doubs. Coût du chantier pour ce changement de pompes : 8 millions d’euros. Les pompes travaillent en fonction de la capacité de 3,7 stockage de la stamillions tion d’épuration, si d’euros bien qu’en cas de d’investis fortes précipitations, le collecteur arrive sement vite à saturation. “Le est en plus. phénomène amplifié par l’arrivée d’eaux parasites car beaucoup de propriétaires autour du lac ne sont pas en séparatif. Ce qui explique pourquoi le réseau est vite satu- La communauté de communes devra probablement investir dans la construction de bassins d’orage comme elle l’avait déjà fait à la station d’épuration des Hopitaux-Neufs. ré alors qu’il est dimensionné pour le double de population”, décrit Anthony Messika. Un technicien de la communauté de communes a été missionné pour détecter les installations illégales. Pour un chéneau, c’est facile. L’affaire est plus compliquée s’il s’agit d’un drain enterré. “Quand on a identifié un mauvais branchement, on propose un soutien technique au propriétaire pour réparer l’erreur. Le problème aujourd’hui, c’est que l’on n’a pas l’outil juridique pour les contraindre à entre- prendre les travaux. Le seul levier de pression consiste à doubler la redevance assainissement. Beaucoup préfèrent se mettre à l‘amende plutôt que de devoir investir parfois des milliers d’euros pour être en règle”, déplore Gérard Dèque. La situation imposait donc d’aller plus loin, d’agir à l’amont du collecteur. “On a missionné début janvier un bureau d’études pour nous soumettre des pistes de travail, le but étant de préserver le lac de toute pollution lié au déversement d’effluents domestiques.” Un budget spécifique supplémentaire de 3,7 millions d’euros a été voté pour cette opération qui nécessite une intervention rapide et efficace. Sans que cela soit encore validé, la communauté de communes devra investir dans des bassins de stockage tout en continuant à faire la chasse aux mauvais branchements. Il appartiendra au cabinet d’étude de définir le nombre, les emplacements et le volume de ces unités de stockage. “Ces propositions seront soumises pour validation aux services de l’État. Si tout se passe bien, les premiers travaux seront lancés cet automne”, précise Anthony Messika. L’intervention de la communauté de communes concerne également la réhabilitation de la station d’épuration du bassin de Métabief et la requalification de celle des LongevillesMont d’Or. Au total, les investissements proposés par le biais de ce plan quinquennal s’élèvent à près de 10 millions d’euros ! I F.C. 30 FRASNE - LEVIER La Presse Pontissalienne n° 181 - Novembre 2014 LEVIER Travaux en cours La maison médicale ouvrira ses portes à l’automne Les professionnels de santé et la communauté de communes Altitude 800 seront hébergés dans le nouveau bâtiment en cours de construction au centre de Levier. La C.C.A. 800 investit 1,5 million d’euros dans cette opération. es travaux de construction de la maison médicale de Levier se poursuivent. Le projet porté par la communauté de communes Altitude 800 a démarré en septembre dernier par la démolition de l’ancien commerce des Meubles Mercier au centre du bourg. À la place, la construction du nouveau bâtiment est désormais bien engagée. “Il est prévu que la maison médicale ouvre ses portes à l’automne” précise Guy Magnin-Feysot, maire de Levier et vice-président de la C.C.A. 800. Au rez-de-chaussée de cette structure L FORMATION seront aménagés cinq cabinets médi- eux vont partir en retraite. Or, il est dif- pitalier intercommunal de Haute-Comcaux où s’installeront les médecins ficile de faire venir des jeunes méde- té (C.H.I.C.H.). Livré fin 2016, il s’étendra généralistes en exercice sur le secteur. cins en milieu rural. Une des clés pour sur 2 400 mètres carrés et comprenÀ l’étage, les patients les fixer sur un territoire comme le nôtre dra 63 places et 3 places d’hébergement trouveront kinésithéet de leur proposer de bonnes condi- temporaire (voir notre précédente édirapeute, infirmière, “Difficile tions d’accueil. Les professionnels de tion). orthophoniste. “Ce prosanté ont été associés à ce projet.” La communauté de communes Altitujet fait partie du plan de faire venir Dans ce contexte, la présence de de 800 investit 1,5 million d’euros dans de sauvegarde d’un serdes jeunes l’établissement d’hébergement pour son projet de maison de santé, subvice de santé en milieu personnes âgées dépendantes sur la ventionné à hauteur de 750 000 euros. médecins.” commune contribue aussi à y ancrer Le reste est financé par l’emprunt et rural” poursuit l’élu. Il ajoute : “Les médecins les professions de santé. D’autant que la location des locaux aux futurs occude Levier sont déjà l’E.H.P.A.D. va faire l’objet d’un vaste pants. Au départ de cette opération, la organisés en cabinet. programme de modernisation (10 mil- commune de Levier a pris à sa charge Mais certains d’entre lions d’euros) engagé par le centre hos- la destruction de l’ancien magasin de meubles qui a coûté 50 000 euros. Ce bâtiment n’hébergera pas seulement des professions médicales et paramédicales. En effet, la C.C.A. 800 qui cherchait depuis longtemps un lieu pour s’implanter (aujourd’hui le siège administratif de la collectivité est à Levier et les locaux à Bians-les-Usiers), va aménager ses bureaux au premier étage de la maison médicale. Enfin, au deuxième et dernier étage, se trouvera une salle de réunion qui sera mise à disposition des occupants de la structure. I T.C. Ils reprennent leurs études Il n’est jamais trop tard pour changer de vie professionnelle Chaque jour, Anna Schneuwly quitte Les Fourgs pour suivre des cours à l’E.N.I.L. de Mamirolle. Fleuriste de métier, elle se reconvertit dans l’agroalimentaire. Sur place, elle retrouve Sébastien Laithier et Alexis Aucant, qui ont eux aussi intégré l’école pour évoluer dans leur carrière professionnelle. Rencontre. nna Schneuwly, Sébastien Lai- ça fait drôle, mais je m’y suis fait” thier et Alexis Aucant ont remarque Sébastien Laithier qui habirepris leurs études. Âgés res- te Ornans. Ils se sont replongés dans pectivement de 27, 43, et 31 les bouquins de maths, d’économie, ou ans, ils ont entrepris une reconversion d’anglais, autant de matières dans lesprofessionnelle dans l’agroalimentaire. quelles ils seront notés en plus de celles En août, ils ont intégré le B.T.S. Sciences liées à la fromagerie. Mais leur motiet Technologies des Aliments à l’école vation est intacte. Ils sont décidés à nationale de l’industrie laitière de décrocher leur diplôme qui leur perMamirolle (E.N.I.L.). Un cursus qu’ils mettra de commencer une nouvelle vie boucleront en un an, soit une année professionnelle éloignée de de moins que leurs camarades. Le rythleur ancien métier. me est intense pour ces étudiants pas “J’ai eu Au départ, Anna Schneuwtout à fait comme les autres, et qui ly est fleuriste. “Mon but n’ont eu droit qu’à une semaine de envie de aujourd’hui est de travailler vacances à Noël. Et ce sera la seule ! changer.” dans l’agroalimentaire où La profession qu’a exercée pendant Les moments de répit sont rares. “La il y a plus de débouchés quinze ans Sébastien Laithier, était masse de travail me faisait peur, professionnels. Mon sou- elle aussi très éloignée de l’organisation aussi. Mais finalement, hait est de monter ma l’agroalimentaire. “Je travaillais dans j’ai pris l’habitude” remarque Anna propre entreprise de trans- l’automobile à Ornans. J’ai eu envie de Schneuwly qui vient chaque jour à formation laitière pour pro- changer. Depuis l’enfance, j’ai toujours l’E.N.I.L. depuis Les Fourgs où elle vit. duire des fromages de voulu travailler en fromagerie. À 43 “Le premier mois, lorsque j’ai assisté chèvre” annonce la jeune ans, je me suis dit que c’était le bon aux cours magistraux, c’était chaud. femme qui a effectué un moment pour changer de parcours proJe viens d’un métier où je bougeais. stage à la fromagerie de fessionnel même si je me sentais bien C’était surprenant pour mois de me Doubs. Elle envisage de dans mon métier. Je repars de zéro” retrouver assis dans une salle de clasdonner corps à son projet dit-il. Le quadragénaire ne sait pas se toute la journée à côté d’étudiants professionnel dans le sud encore si une fois son diplôme en poche qui ont l’âge de mes enfants. Au début de la France. il cherchera un emploi en fruitière ou A Alexis Aucant, Anna Schneuwly, Sébastien Laithier vont bientôt passer leurs examens. s’il poursuivra son cursus en licence la formation à l’E.N.I.L. pour valider pour avoir d’autres perspectives dans ses acquis, parfaire ses connaissances l’industrie agroalimentaire. Sa for- et ses compétences dans son métier. mation comme celle d’Anna est prise “On m’a donné l’opportunité de faire en charge par le Conseil Régional de ce métier de fromager. J’ai l’expérience Franche-Comté qui les suit mais il me manque les bases techno(15 000 euros par étudiant). logiques. Cette formation va me perLe cas d’Alexis Aucant est différent de mettre d’évoluer dans l’entreprise dans celui de ses camarades. Lui n’est pas laquelle je travaille” explique-t-il. à l’E.N.I.L. dans le cadre d’une recon- Dès le 9 mars, les trois étudiants entreversion professionnelle puisqu’il tra- ront dans une période d’examen de vaille en fromagerie depuis une dizai- deux mois. Plongés dans leurs révine années. Cet autodidacte qui a appris sions, ils sont bien décidés à réussir. I T.C. le métier au contact de ses pairs, suit FRASNE - LEVIER ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 181 - Novembre 2014 31 Une institution au village Le Commerce, dernier restaurant de Levier Naser et Céline Sulejmani se démènent pour maintenir l’activité de leur restaurant. Ils sont la dernière table de Levier. es temps sont durs dans l’hôtellerie-restauration. Ils le sont plus encore à Levier. En l’espace de quelques années, le bourg a vu disparaître un à un ses établissements. Le restaurant des Marronniers situé sur la place au centre du village est le dernier à avoir mis la clef sous la porte. Aujourd’hui, il ne reste que Le Commerce où l’on peut s’attabler pour déjeuner ou dîner (le vendredi et le samedi soir). Naser et Céline Sulejmani ne ménagent pas leurs efforts pour maintenir l’activité de leur restaurant qu’ils ont repris il y a huit ans. À l’époque, Levier en comptait encore cinq. “Nous sommes les seuls sur la place, mais on rencontre des difficultés. Pourtant nous sommes ouverts tous les jours” observe Naser Sulejmani qui cuisine. Le Commerce n’a pas bénéficié d’un report de clientèle suite à la disparition des autres enseignes. “Quand la clientèle est partie, elle ne revient plus” déplore le propriétaire. Situé au bord de la rue de Salins qui traverse le bourg, le restaurant connu pour sa viande et ses frites maison, travaille bien le midi avec les entre- L prises. Il accueille également des repas Dalida ont fait une halte dans cet étade famille, mais la clientèle de parti- blissement. Il ne reste de cette granculiers qui s’accordait une “sortie plai- de époque que le livre d’or. sir” se fait plus rare. “Les gens tra- La municipalité de Levier a conscienvaillent toute la semaine. Ils ne sortent ce que le commerce de proximité renplus, ou bien ils vont sur Pontarlier. Le contre des difficultés actuellement. Il contexte de crise dans lequel nous y a la crise certes, mais pas seulement. sommes est défavorable à notre acti- “Il faut se dire que nos commerces soufvité. Les clients dépensent moins, alors frent de la concurrence et de l’attractivité que globalement la qualité est meilleu- de Pontarlier” remarque le maire Guy re dans les restaurants et les prix sont Magnin-Feysot. Néanmoins, l’élu ne plus attractifs” poursuit Naser Sulej- veut pas noircir le tableau et résumer mani. Malgré ce constat, sa commune à une cité-dortoir, comle restaurateur conser- me on le dit parfois. “Notre mission est une pointe justement d’éviter que Levier le devien“Créer les ve d’optimisme. “Je ne quit- ne. Il y a encore une activité commerconditions terais pour rien au mon- çante sur le village, portée par des profavorables de cet établissement. Je fessionnels, des jeunes, qui veulent la me défonce pour propo- développer. Ils ont des projets au ser de la nouveauté et d’animation comme une braderie au commerce.” rester attractif” dit-il. mois de juin. Du côté de la municipaCar le restaurant Guyot- lité, on fait notre possible pour les accomLe Commerce est une pagner et créer les conditions favorables institution à Levier. Lors- au commerce. Par exemple, nous avons qu’il avait encore une une valeur locative qui est une des plus activité hôtelière (22 basses du département du Doubs.” chambres), sa notoriété La mairie n’a pas toutes les cartes en dépassait largement la mains pour dynamiser le commerce. commune. Des stars Mais elle peut apporter sa pierre à comme Marc Lavoine et l’édifice. C’est dans cette optique-là Le restaurant Le Commerce est le dernier de Levier. Il emploie cinq personnes. que le conseil municipal souhaite dans la seconde partie du mandat requalifier la place centrale du village qui est traversée par la route départementale, afin de la rendre moins impersonnelle et plus accueillante. Cette place doit reprendre vie petit à petit avec l’ouverture d’ici quelques mois de la maison de santé. Il y aurait également des repreneurs pour le restaurant des Marronniers. I T.C. Lycée LaSalle Levier Formations aux métiers du cheval, de l’élevage et de l’agriculture PORTES OUVERTES VEND 13 MARS DE 16 H À 19 H SAM 14 MARS 32,17 38% &20 DE 9 H À 16 H 4e - 3e EA CAPA SECONDE GT Option équitation Soigneur d’équidés Option équitation BAC TECHNO STAV BAC PRO CGEA BAC PRO CGEH Option équitation & pratiques professionnelles Elevage Hippique BTSA ACSE 1, Place Cretin - 03 81 89 58 58 - www.lycee-lasalle-levier.org 32 FRASNE - LEVIER INAUGURATION La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 Le 6 février Sébastien Loeb a créé l’événement à Levier Le pilote automobile a fait le déplacement à Levier pour inaugurer l’agence Citroën. Ses fans étaient ravis. Le champion automobile avec à sa gauche Jérôme Huot-Marchand et d’Anthony Javaux les deux responsables de l’agence Citroën de Levier qui emploie 5 personnes. est en hélicoptère que Sébastien Loeb s’est déplacé à Levier le 6 février après-midi. Le pilote automobile, neuf fois champion du monde de rallye W.R.C. n’était pas là par hasard. Il a honoré l’invitation d’Anthony Javaux et de Jérôme Huot-Marchand qui l’avaient convié à l’inauguration de l’agence Citroëne (ancien garage Schneiter) qu’ils co-dirigent depuis le 1er janvier. Le pilote alsacien est venu gracieusement, en ami. “Je connais Sébastien Loeb depuis longtemps. Pendant trois ans, de 2008 à 2010, j’ai été mécanicien sur les rallyes en championnat du monde pour Citroën Sport. Je l’ai rencontré dans ce C’ Sébastien Loeb n’a pas été avare de dédicaces. cadre-là. Nous sommes restés en très bons termes” raconte Anthony Javaux. Avec son associé, ils avaient fait le choix de rester discrets jusqu’à la dernière minute sur la venue du champion automobile. Ce n’est que quelques heures avant son arrivée qu’ils ont glissé l’information sur les réseaux sociaux. Les réactions ont été immédiates. “J’ai mis un message sur Facebook à 11 heures, en sachant que Sébastien venait à 15 h 30. Dans ce laps de temps, il y a eu 4 000 connexions” poursuit Anthony Javaux. La star est populaire. Elle a ses fans, y compris dans le HautDoubs. Prévenues sur le tard, des centaines de personnes se sont néanmoins déplacées à l’agence pour la rencontrer. “Voir Sébastien Loeb à Levier, c’est une très grosse surprise” souligne Alexandre Snider, photographe indépendant installé à Jougne, et membre du fan-club. Il a suivi le pilote sur plusieurs courses en Europe. La sympathie dont il a fait preuve à l’égard du public qui était là ne l’a pas surpris. “C’est un type qui a su rester simple malgré ses performances. Il n’a pas la grosse la tête” reconnaît le photographe. En effet, pendant l’heure et demie où il est resté à Levier (les conditions météo l’ont contraint à écourter sa visite), le pilote n’a pas été avare de dédicaces. “Il a signé près de 300 posters” détaille Anthony Javaux. En plus, Sébastien Loeb a mis sa griffe sur des casques, des coques de portables, des gants, des tee-shirts que lui tendaient les personnes dans le public. Il a dédicacé le livre d’or de la mairie de Levier et s’est prêté à quelques selfies, avant de s’envoler en hélicoptère, direction la région de Lau“Une sanne où il vit. très “Nous n’aurions grosse pas pu faire mieux, surprise.” les clients étaient ravis” se félicitent Anthony Javaux et Jérôme Huot-Marchand, qui ont réussi leur coup de pub. I Sébastien Loeb a écourté sa visite en raison des mauvaises conditions météo. Un hélicoptère l’attendait près du terrain de foot de Levier. Notre agence, basée à Morteau, est spécialisée dans la création de sites Internet. 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On va réhabiliter complètement le gîte qui occupera tout le premier étage. Sa capacité sera réduite de 18 à 14 couchages. Les bureaux de la mairie seront transférés au second niveau”, indique le maire en précisant que le chantier porte aussi sur la rénovation du raccordement au réseau d’assainissement. Cette affaire de mairie avait pro- S voqué la démission d’une partie de l’ancien conseil et nécessité de nouvelles élections. Sophie Billerey s’était retrouvée première adjointe pour les deux dernières années du mandat précédent. La liste constituée en mars 2014 comprenait onze personnes qui ont toutes été élues. L’équipe municipale qui en découle s’en trouve rajeunie et féminisée avec quatre conseillères. Pour le poste suprême, c’est une question de disponibilité et d’envie. Sophie Ce village Billerey qui n’était pas est ignoré forcément partante répondait assez bien de tous les aux critères. opérateurs Aujourd’hui avec un an de recul, elle Internet. n’éprouve aucun regret. “Entre l’idée et la fonction, c’est le grand écart. Dans une petite commune com- me Les Alliés, au moindre problème, on appelle le maire. Je n’imaginais pas que cela représente autant de travail. J’ai accepté cette responsabilité à condition de fonctionner en équipe. Cela marche très bien. Je ne me sens pas isolée. J’ai aussi la chance de pouvoir compter sur une secrétaire de mairie efficace.” On retrouve aux postes de premier et second adjoint Patrice Dupont et Pascal Frelet. L’histoire des Alliés ne manque pas de singularités. Cette petite commune s’appelait autrefois Les Allemands. Elle a changé de nom en 1915. La population actuelle s’élève à 131 habitants. Il reste encore cinq exploitations agricoles et trois artisans ont leur siège aux Alliés. La présence du G.R. 5 et la proximité du site nordique de la Perdrix confortent la vocation touristique de cette localité riche de quelques lits touristiques. “On était jusqu’à PORTES OUVERTES Samedi 14 Mars 2015 9h/17h Maison Familiale Rurale - VERCEL - 03.81.56.39.40 lissement - Visite de l’Etabdiverses et expositions - Pot d’accueil La Maison Familiale (MFR) de VERCEL propose des formations dès 14 ans, par alternance et par Apprentissage ou en formation professionnelle pour adultes : - 4ème et 3ème de lʼEnseignement agricole (à partir de 14 ans) - DIMA : dispositif dʼinitiation aux métiers par Alternance(préapprentissage) Pôle orientation Pôle formations agricoles - CAPA production agricole et utilisation du matériel, - BAC PRO conduite et gestion des exploitations agricoles, - TA : Technicien Agricole - DIMA : dispositif dʼinitiation aux métiers par Alternance Pôle sécurité (préapprentissage) (à partir de 15 ans) - CAP agent de sécurité, - BP ATPS agent technique de prévention et de sécurité, - Autres formations continues : SSIAP1, 2 et 3 prévention incendie, ASP prévention malveillance, agent conducteur de chiens de sécurité….. Sophie Billerey a pris les rênes de la mairie des Alliés en mars dernier. présent soumis au Règlement National d’urbanisme. On a choisi de passer en Plan Local d’Urbanisme pour avoir plus de visibilité sur l’urbanisme. On pourra définir des zonages et contrôler les projets de construction en vue de maintenir l’unité du village.” L’alimentation en eau figure parmi les priorités du mandat. Le village étant situé en bout de réseau, les débits sont parfois irréguliers. “On va lancer une étude diagnostic pour entreprendre la réfection de la voirie et l’enfouissement des réseaux dans les rues de la Libération et d’Isabelle de Neuchâtel.” Sophie Billerey compte aussi investir dans la création d’un site Internet pour mieux communiquer avec la population. Sous réserve d’accéder au haut débit. Un souci récurrent pour ce village ignoré de tous les opérateurs. “On a reçu des aides pour bénéficier de connexions satellites. On vient aussi d’adhérer au syndicat Doubs très haut débit en espérant que le problème sera réglé d’ici 2018.” Sophie Billerey n’a pas souhaité trop s’investir au niveau de l’intercommunalité, préférant se consacrer à fond à son village. “Il y a déjà beaucoup à faire. Une solution est en vue pour régler le problème du chauffage de l’église. Les offices, trois étaient programmés chaque année, ont été suspendus car il y avait des risques d’intoxication avec l’ancienne chaudière. Cette fermeture a été vécue comme un drame par certains habitants. Quand on n’est pas élu, on sousestime souvent le temps nécessaire au règlement administratif des dossiers. Quand on est en place, on fait au mieux.” I F.C. L 35 hectares de forêt en Suisse a commune des Alliés possède une cinquantaine dʼhectares de bois dont 35 hectares sont situés en Suisse. Cette particularité est très ancienne. Dès 1342, les habitants des Alliés reçoivent du comte de Neuchâtel lʼautorisation de laisser pâturer leurs bêtes pour 15 livres de cire par an. On raconte que la comtesse Isabelle de Neuchâtel sʼétait égarée dans les forêts alentour. Après moult détours, elle avait retrouvé la civilisation en arrivant aux Alliés où elle semble avoir apprécié lʼaccueil local. En guise de remerciements, elle fit don à la commune de pâturages et de forêts. Cette enclave en territoire helvétique est soumise aux règles de gestion forestière en vigueur chez nos voisins. I MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS TÉLÉVISION La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 35 EN BREF L’émission The Voice Salon Le Saugeais fan de Lilian Avant d’être musicien et candidat à l’émission The Voice sur TF1, Lilian Renaud a exercé le métier de fromager pendant trois ans dans le Saugeais. Ses compagnons fromagers n’ont pas oublié leur jeune collègue. mpossible d’échapper à Lilian à l’E.N.I.L. de Mamirolle. Outre les articles de presse le concernant épinglés sur les murs, il est dans l’esprit des étudiants et des professeurs. Ici, tout le monde suit le parcours de l’ancien élève révélé mi-janvier sur TF1 dans l’émission The Voice (8 millions de téléspectateurs). Son interprétation Chaux-de-Gilley, et Lièvremont-Villatrès personnelle de la chanson “Octobre” ge). “J’ai travaillé pendant trois ans de Francis Cabrel a séduit le jury (Zazie, pour ce groupement de fromagerie” Florent Pagny, Mika, Jenifer), et a raconte Lilian Renaud. enflammé les réseaux Dans les fruitières du Saugeais, persociaux. “Le fromager déjà sonne n’a oublié le passage du jeune “On est star” comme on a pu le lire fromager qui a assuré un service de ici et là a emballé le public. remplacement. “C’est quelqu’un de volonfier de Originaire de Mamirolle, taire et de travailleur. Le métier de fro“notre” Lilian Renaud a passé un mager est dur. Ce n’est pas étonnant B.T.S.-S.T.A. à l’École Natio- que ces jeunes réussissent quand ils Lilian.” nale de l’Industrie Laitière entreprennent autre chose car ils ont entre 2009 et 2011. Son des habitudes de travail et de rigueur métier, il l’a exercé dans le fortes” confie un ancien président de Haut-Doubs aux Fruitières coopérative. Saugettes (Les Jarrons, La Sans tourner le dos à son métier de fro- Produit par la fromagerie Philippe, le “Cacouyard” a remporté la médaille d’argent au concours national agricole dans la catégorie des fromages au lait de vache, à pâte molle, à croûte lavée. Lilian Renaud a travaillé trois ans dans les fruitières du Saugeais avant de bifurquer vers la musique. Aujourd’hui, il est coaché par Zazie dans l’émission The Voice. I mager, le guitariste-chanteur de 23 ans, passionné par la musique, a décidé de tenter sa chance dans la chanson. Elle lui a souri. “J’ai arrêté ce métier pour intégrer en septembre dernier la Music Academy International (M.A.I.) de Nancy” raconte Lilian. Dès qu’il est entré dans cette école, il a été repéré et proposé pour participer à l’émission The Voice. “J’ai réfléchi et puis je me suis lancé” raconte-t-il. Aujourd’hui, ses anciens compagnons de fromagerie du Saugeais suivent de près son parcours dans le télécrochet de TF1. “On est fier de “notre” Lilian. On est sûr qu’il va réussir dans la musique. Lorsqu’on a regardé l’émission, on l’a découvert spontané comme on le connaissait. C’est peut-être pour cela qu’il a séduit le jury. Franchement, on vibre pour lui.” Lilian Renaud profite du bonheur de pouvoir vivre sa passion pour la musique. Mais il ne laisse pas griser par le succès naissant. “Je garde la tête froide et les pieds sur terre. Ma participation à cette émission est une porte ouverte sur la musique qui est ma passion. C’est super” avoue-t-il. On le retrouve sur les écrans dans les “battles” de l’émission The Voice. I T.C. Concert Pour son traditionnel concert de printemps, l’harmonie de Pontarlier et son chef Patrick Érard ont la bonne idée de convier sa cousine d’Ornans. Cet orchestre de 50 musiciens dirigé par Jean-Marc Guinchard est porteur de grands projets comme Carmina Burana, Carmen, Beatles Harmony. Pour ce rendezvous du 21 mars à l’Espace Pourny, les deux formations joueront des œuvres de Darius Milhaud, de Tom De Haes et Vladimir Cosma. Entrée libre. Samedi 21 mars à 20 h 30 à l’espace Pourny. Opéra-bouffe Opéra-bouffe “La belle Hélène” (tout public) tout public dimanche 8 mars à la salle de Labergement-SainteMarie. Plus de quarante chanteurs et comédiens sur scène. Tarifs 10 à 15 euros selon la catégorie. Réservations au 06 16 85 30 64. 36 VALDAHON - VERCEL La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 HISTOIRE Un webdocumentaire sur Pergaud Louis Pergaud renaît grâce à six étudiants Ils créent un webdocumentaire dans le cadre du centenaire de la mort de l’écrivain de Belmont tombé au champ de bataille en 1915. En partant de faits réels, ils romancent la vie du personnage dont le corps n’a jamais été retrouvé. L’association “Les Amis de Pergaud”, circonspecte au départ, trouve l’idée astucieuse. es six étudiants en Master Produits et Services Multimédia de l’Université de Montbéliard l’avouent : il y a quelques mois encore, il ne connaissait pas grandchose de la vie de Louis Pergaud, encore moins de ses œuvres et de son prix Goncourt obtenu en 1910. Les voilà devenus des spécialistes de cet homme natif de Belmont et restaurent sa mémoire auprès du grand public en participant à un projet scolaire dont le but est de faire découvrir un personnage historique de Franche-Comté sans en faire “une encyclopédie en ligne puisque l’histoire est romancée même si elle se base sur des faits réels” explique Romain Dax, chef de projet. “Nous avons choisi Pergaud car si tout le monde connaît la Guerre des Boutons, peu de personnes connaissent sa vie. Nous avons créé un site Internet immersif et interactif qui permet de faire (re)découvrir la vie de l’homme. C’est un projet transmédia qui consiste à raconter une histoire en utilisant plusieurs médias afin de susciter l’intérêt du public pour un sujet” explique l’étudiant de 21 ans. Il y a donc un site Internet avec des vidéos : l’internaute clique sur la photo et parcourt la vie de Louis soldat. C URBANISME L’équipe étudiante qui revisite Louis Pergaud dans le cadre du centenaire de sa mort. Touché au pied, on ignore les circonstances de la mort de l’homme. “Au départ, j’étais très circonspect lorsque l’on m’a contacté, lâche Bernard Piccoli, président de l’association des Amis de Pergaud. Je me suis dit : encore des personnes qui vont aller sur Wikipédia et reprendre toutes les erreurs historiques Une que l’on peut lire sur commémoration Internet. Finalement, leur projet est astudimanche cieux !” s’emballe-t-il. La romance débute 12 avril ainsi : Louis Pergaud à Belmont. est blessé le 8 avril 1915 près de Verdun. Le corps du sous-lieutenant n’a jamais été retrouvé. C’est à ce moment que “l’invention débute” : amnésique, l’instituteur franc-comtois est examiné par un médecin allemand, un des précurseurs de l’hypnose et de la psychanalyse. Grâce à ce docteur, Louis Pergaud - et dans le même temps le participant-spectateur - reconstitue sur Internet au cours de douze semaines (il y a douze fragments) le fil de sa vie. Avec plusieurs éclairages : son ancrage franc-comtois et son amour de la nature, son pacifisme qui n’excluait pas un profond patriotisme, son œuvre. À travers des textes, photos, vidéos, dessins, musique - le tout sur le web , le contexte de l’époque est également largement brossé. On découvre par exemple la famille du romancier de Belmont visitant l’exposition universelle de 1900 à Paris. Les fragments de vie seront mis en ligne au fil des semaines. Le travail d’Arthur Yilmaz, Valentin Un service unique pour 44 communes Besson, Aymeric Bouchereau, Daria Guschina, Raphaël Guix et Romain Dax est gigantesque. Le résultat réussi. Deux publics sont concernés : “La tranche d’âge des 15 à 40 ans, dont le trait principal est l’intérêt porté aux nouvelles technologies et aux produits multimédias. Ces personnes seraient intéressées par le côté interactif et innovant du projet, explique Romain Dax. Les personnes âgées de 40 ans et plus, dont l’intérêt se porterait sur l’aspect historique plutôt que technologique. Il s’agit ici d’un public ayant un attrait pour l’histoire du personnage, pour la littérature…” Ce travail sera soumis à un jury à la fin de l’année dans le cadre des “Rhizomes”, un festival-concours entre les étudiants de la promotion. Dans le cadre du centenaire de Pergaud, une commémoration se déroulera dimanche 12 avril à Belmont, lieu où est inscrit le nom de l’instituteur sur le monument aux morts. E.Ch. Dimanche 12 avril à Belmont, cérémonie en hommage à Louis Pergaud. Voir le projet : pergaud1915.fr TRANSPORT Insolite Permis de construire : Chasse-neige ferroviaire : le choix de la solidarité un monstre sur les rails La communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel embauche une personne pour instruire les permis de construire des collectivités. partir du 1er juillet, les communes ne bénéficieront plus de l’aide gracieuse de la Direction départementale des Territoires (D.D.T.) pour instruire et autoriser les constructions. Celles qui possèdent un Plan local d’urbanisme devront se débrouiller seules : c’est le cas de Valdahon, Orchamps-Vennes, Pierrefontaine-les-Varans et Étalans. Les 40 autres qui composent la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel auront jusqu’à 2017. Ce service proposé par l’État, gratuitement, est donc transféré… sans rétribution financière. Aux intercommunalités de gérer cette nouvelle charge. La collectivité présidée par Albert Grosperrin (maire de Vercel) a choisi “de jouer la solidarité. Pas question qu’il y ait des communes à deux vitesses.” L’intercommunalité a choisi de prendre à sa charge l’embauche d’un salarié qui sera en poste le 1er juillet. Installé dans un premier temps dans les locaux de la D.D.T. à Valdahon, il rejoindra ensuite le bâtiment de la communauté de communes. “Nous avons voulu un guichet unique où les maires pourront trouver une réponse. À 50 % du poste sont financés par l’ensemble des communes et 50 % sont pris en charge moyennant le nombre d’actes” explique Albert Grosperrin. Le tarif n’est pas encore déterminé : “il sera aux alentours de 150 euros (payable par la commune)” précise le président. Un chiffre qui n’a rien de comparable avec celui annoncé par la communauté d’agglomération du Grand Besançon qui a annoncé un tarif à 320 euros pour le permis de construire d’une maison individuelle, à la charge de la commune. Entre P.L.U. et carte communale, 700 demandes sont déposées par an. “Nous sommes un territoire attractif” conclut le président. L’association Autorail basée à Valdahon n’a pas manqué la venue du “super chasseneige Beilhack” venue à la rescousse pour déblayer les congères. Unique. n parle souvent des trains qui n’arrivent pas à l’heure. Trop peu de l’énorme travail qui a été fait pour déneiger les rails de la ligne des horlogers ou celle Pontarlier-Vallorbe” commente Mickaël Billerey, le président de l’association Autorail X-2 800 basée à Valdahon qui organise le salon des miniatures pour restaurer un autorail. Lui et Gilbert Painblanc (viceprésident) n’ont pas manqué la venue “exceptionnelle du super chasse-neige Beilhack”. Cet engin - il y en a seulement 3 en France - est venu à la rescousse de “O Les permis de construire seront instruits à Valdahon à partir du 1er juillet par un agent de la communauté de communes. Le super chasse-neige Beilhack appelé à la rescousse pour déneiger la ligne des horlogers et l’axe Pontarlier-Vallorbe. Un événement rare (photo Autorail X-2 800). la “draisine” qui ne pouvait pas dégager la poudreuse trop importante, que ce soit au niveau de Morteau, Epenoy, ou sur l’autre ligne : celle de Pontarlier-Vallorbe. “La neige de début février a rendu la circulation ferroviaire difficile dans le Haut-Doubs. La ligne de Morez a même dû être fermée 5 jours !” explique le passionné de trains. L’engin, grâce à une souffleuse, a projeté la neige et cassé les congères. Les images sont superbes. Un travail titanesque. Les voyageurs sont tous arrivés à bon port…. VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 Mobilité Une voiturette à 10 euros par jour pour les personnes en réinsertion Initiative unique dans le département, proposée par l’association d’insertion A.D.S. basée à Valdahon. Avec l’aide du Conseil général, elle a acheté une voiturette sans permis mise à disposition des demandeurs d’emploi ou des personnes en réinsertion. association intermédiaire Domicile Services (A.D.S.), issue du réseau A.D.M.R. et basée à Valdahon, enclenche la vitesse supérieure. Créée en 1987 et présente sur 300 communes, l’association qui louait déjà des mobylettes à L’ C “Pas de concurrence avec le transport à la demande” ette offre proposée par lʼassociation et financée par le Conseil général concurrence-t-elle le transport à la demande, service proposé par la communauté de communes Pierrefontaine-Vercel financé à 50 % par le même Conseil général ? Pour 8 euros, un habitant peut appeler un taxi qui le conduit sur le territoire. “Non, répond le conseiller général du canton Léon Bessot. Le transport à la demande est à destination des personnes âgées et non des demandeurs dʼemploi.” G des personnes en difficulté pour leur permettre de se rendre à leur travail vient d’acheter une voiturette sans permis. “Notre but est de remettre les gens dans le circuit, leur redonner un capital confiance. Dans nos secteurs ruraux, le problème de la mobilité est à 90 % des cas un frein au retour à l’emploi” détaille Philippe Alpy, président de l’association A.D.S. et maire de Frasne. Flambant neuve, de couleur blanche et floquée d’autocollants, la voiturette roule depuis début mars sur les routes du HautDoubs, de Valdahon en passant par Morteau,Avoudrey… Le président a pu la tester en compagnie de Léon Bessot, conseiller général.Le Département,en charge du social, finance pour moitié cette automobile qui a coûté 9 000 euros. “C’est un pari car cela coûte de l’argent mais les mobylettes ont déjà prouvé leur succès” commente Léon Bessot. La structure associative a en effet déjà prouvé son efficacité : 332 personnes en difficulté ont été accueillies ici par des professionnelles de la réinsertion. Parmi elles, 87 personnes sont 37 ‘ ‘ L’Intox Veste et dents jaunes nt-ils encore le sourire Ultrabright comme celui affiché en grand depuis trois ans sur le mur de l’ancien garage Renault de Valdahon ? Pas sûr. La publicité faite par la société Century 21 sur laquelle deux dirigeants vêtus d’une veste jaune présentent le futur espace de vente n’a, à vrai dire, plus l’éclat des premiers jours. Quant au message véhiculé : il a passé. Comme délavé par le temps qui s’écoule. Voilà en effet trois ans que la publicité, limite “culte de la personnalité”, est placardée au cœur de Valdahon aux yeux des milliers de véhicules qui transitent ici chaque jour. En septembre dernier, les professionnels promettaient une ouverture début 2015 avec l’embauche de 17 personnes. Résultat : toujours rien. Une partie du bâtiment a été revendue depuis. L’espace, idéalement situé, a toutefois quelques points négatifs : il est en zone inondable, est amianté, n’est pas raccordé aux réseaux d’eau et possède une servitude de passage. Dans le monde de l’immobilier, les sourires sont finalement parfois de façade. Un ravalement, et tout sera oublié… G O La voiturette est arrivée début mars. Elle est mise à disposition des chômeurs, des personnes en réinsertion. sorties de l’aide et 30 ont trouvé un emploi durable (C.D.I. ou C.D.D. de plus de 6 mois). “Parfois, ce n’était que 2 heures de ménage par semaine qui leur était proposé, ce qui peu paraître pas grand-chose, mais au final cela leur a redonné espoir” poursuit le représentant de l’association. Plus que de l’espoir, c’est du confort que trouveront les utilisateurs de cet engin, accessible sans permis, qui sera loué aux demandeurs d’emploi ou aux personnes en réinsertion professionnelle. “Elle est plus sécurisante que les scooters. En hiver, c’est un réel confort” explique un salarié de l’association. La location sera journalière, pour se rendre à un entretien, une mission de travail… La voiturette qui fonctionne au gasoil consomme 3 litres aux 100 kilomètres. Un chèque de caution de 140 euros sera demandé. Une assurance est proposée en plus de la responsabilité civile du conducteur. “Nous voulions ce service payant car cela responsabilise les utilisateurs” explique le directeur Willy Cadet. À l’utilisateur de faire le plein de gasoil. Quant à l’entretien, c’est l’association qui s’en charge en partenariat avec le garage Lucas d’École-Valentin qui l’a livrée. “Le but : l’accès ou le maintien à l’emploi pour les personnes n’ayant pas de solution de mobilité en milieu rural ou semiurbain. Nous avons déjà eu des bons taux de réservation avec les mobylettes : elles sont quasiment utilisées tous les jours. On peut penser qu’il en sera de même pour la voiturette. Il y a déjà des demandes” estime le directeur Willy Cadet. Cette initiative pourrait faire tache d’huile. I E.Ch. 38 ÉCONOMIE ALIMENTATION La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 Guerre des prix Marché du bio : y a-t-il de la place pour trois ? Après Croc’Nature et Biocoop, la place commerciale pontissalienne accueille une troisième enseigne bio avec l’Eau Vive qui vient d’ouvrir un magasin de 600 m2 aux Grands-Planchants. ourront-ils se partager le gâteau en trois en sachant que L’Eau Vive, installée à la place de Chaussé, offre une surface commerciale équivalente aux deux autres enseignes réunies ? La concurrence s’annonce rude, du moins en théorie. Si la Suisse est un eldorado pour le travailleur frontalier, le dynamisme commercial du bassin pontissalien relève pratiquement du miracle. Sa densité et sa croissance défient toutes les études de marché. Ce qui est vrai pour l’alimentaire en perpétuelle évolution se vérifiera-t-il pour le bio ? “C’est la question qu’on se pose”, observe Jocelyne Mosini qui a créé Croc’Nature avec son époux Michel. Pour eux, l’aventure a débuté en 1975 à Serre-les-Sapins avec l’ouverture du premier magasin d’un petit réseau qui en compte aujourd’hui sept. “On s’est implanté à Pontarlier en 1985 car on travaillait déjà avec un groupement d’achat sur place.” Les précurseurs vont se développer en douceur au rythme des chan- P gements d’adresse. D’abord un petit local de la rue de Besançon, puis le magasin rue du Docteur-Grenier. “On était plutôt bien situé mais on souffrait d’un vrai problème de parking”, se souvient la commerçante. Ce souci d’accès est à l’origine du déménagement place ArthurBourdin dans une supérette de 300 m2 qui emploie aujourd’hui 5 salariés. Dans le même temps, l’engouement autour du bio n’a cessé de s’amplifier. “Il y a eu un effet mode avec les bobos de la bio. Le profil du consommateur bio a “C’est la changé avec des perquestion sonnes soucieuses de qu’on se mieux se nourrir conscientes des pose.” enjeux environnementaux.” Conséquence : le gâteau s’est agrandi. L’arrivée de Biocoop en 2008 n’a pas trop perturbé l’activité de Croc’Nature. Joce- “Je pense qu’il y a de la place pour trois”, estime David Caschili associé avec Bertrand Chevroton dans l’ouverture de L’Eau Vive aux Grands-Planchants. lyne Mosini y voit même un impact positif. “C’est un bon complément. Ils proposent un autre style de magasin. Cela ne nous a pas posés de soucis”, explique celle qui est en revanche plus sceptique sur l’impact de l’Eau Vive. Pas besoin d’être un pro du marketing pour savoir que la zone pontissalienne reste un bon challenge commercial. Après un premier magasin ouvert à Quétigny en 2009 puis un second à Besançon en 2010, David Caschili et Bertrand Chevroton ont décidé de tenter la passe de trois dans le HautDoubs. Un peu poussés par les circonstances. “Comme on était déjà à Besançon, on disposait d’un pack de préférence sur le Doubs. On avait été contacté pour des propositions d’ouvrir un magasin sur Pontar- lier. Du coup, on a préféré le faire nousmêmes.” Pontarlier inaugure le 23ème magasin de la franchise Eau Vive. C’est le plus grand du groupe. “On propose par exemple un corner de produits cosmétiques et un îlot vrac avec plus de 150 références.” L’effectif comprend 5 salariés dont deux naturopathes et un herboriste. Professionnalisme indispensable aujourd’hui pour résister à la multiplication des rayons bio en grande surface alimentaire. David Caschili estime quant à lui qu’il y a de la place pour une troisième enseigne bio à Pontarlier. “La concurrence fait toujours avancer quand elle est saine.” La balle est dans le camp du consommateur. I F.C. Le pôle bio de la place Arthur-Bourdin souffrira-t-il de l’arrivée d’un troisième larron à Pontarlier ? ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 GOUX-LES-USIERS 39 Un aménagement pour du fromage cheddar La menuiserie Fumey décroche sa première cave en Angleterre Spécialisée dans la fabrication et l’installation des structures bois pour entreposer les comtés en général, l’entreprise Fumey a été demandée pour aménager une cave à cheddar en Angleterre. a menuiserie Fumey de Goux-le-Usiers vient de décrocher son premier marché en Angleterre. L’entreprise est connue en Franche-Comté et dans d’autres régions fromagères pour ses aménagements de caves d’affinage. Sa spécialité est la fabrication des échelles en bois qui supportent les plateaux sur lesquels maturent les fromages. La plupart des fruitières à comté font appel à son savoir-faire dans ce domaine depuis 1976. Un des grands chantiers sur lesquels elle s’est illustrée est la fabrication et l’installation en 2009 des racks en épicéas prévus pour 40 000 meules dans les nouvelles caves Petite au Fort Saint-Antoine. C’est d’ailleurs par le biais de ce projet qu’elle vient de décrocher son premier marché outreManche. L’opportunité s’est présentée suite au passage dans le L Haut-Doubs de Richard et Tom Calver, des exploitants agricoles installés à proximité de Bath, une ville située dans le sudouest de l’Angleterre. Les Britanniques possèdent là-bas une unité de production fromagère qui fabrique du cheddar. Dans le cadre de leur développement économique, Messieurs Calver avaient en projet de réaliser des caves d’affinages enterrées et robotisables. Après Une avoir visité celles du Fort expérience Saint-Antoine, professionnelle ils se sont renseignés sur les gratifiante. entreprises qui avaient réalisé ce chantier afin de leur soumettre leur projet. Parmi elles, il y avait Préfa 25 (socié- té sœur de Ruggeri) des Fins, spécialisée dans la production de pièces préfabriquées en béton sur mesure et l’entreprise Fumey de Goux-les-Usiers. Les deux ont été retenues. “Les Anglais ont trouvé dans le Haut-Doubs les compétences qu’il leur fallait pour construire et aménager leurs caves. Mais ils ne sont pas La menuiserie Fumey va fabriquer les racks en bois pour stocker les cheddars. directement venus vers moi. J’ai obtenu ce marché par le biais L’entreprise Préfa 25 des Fins va fabriquer et acheminer 300 tonnes de pièces en béton du fournisseur de robots avec qui composent la structure des futures caves enterrées. lequel j’ai déjà collaboré” raconte Jean-Pierre Fumey, respon- ment des fromages en cave puis- un second temps” précise enco- des représentants de la société sable de la petite entreprise se fonctionner. “Les planches re l’entrepreneur, Les éléments Préfa 25, n’exclut pas de faire familiale pour qui la fabrication sont en phase de séchage. Je n’ai en bois seront transportés par à nouveau le voyage pour guides racks en bois représentera pas encore lancé la fabrication. deux camions en Angleterre. der les Anglais dans le monta70 % de son chiffre d’affaires Je compte un mois de travail” Pascale, son épouse, comptable ge des structures. “Vous pouvez cette année. poursuit Jean-Pierre Fumey. de métier qui a une expérience avoir les plus belles échelles. Si Il va fournir pour les Anglais L’artisan va adapter ses racks à l’export, l’a aidé à finaliser ce elles sont mal posées, ça ne sert les échelles en épicéa et les pla- aux dimensions du cheddar, un marché pour qu’il se déroule à rien” déclare le professionnel teaux sur lesquels vont matu- fromage plus petit que le com- dans les meilleures conditions. qui trouve cette expérience très rer les cheddars. L’ajustement té en diamètre, mais épais. “Je Jean-Pierre Fumey qui a déjà gratifiante, malgré la barrière des pièces de bois doit être pré- vais fabriquer 6 000 emplace- franchi la Manche une fois pour de la langue qui peut se révécis pour que le robot qui rem- ments pour équiper la moitié de aller rencontrer ses clients à ler handicapante parfois. I T.C. place l’homme dans le traite- la cave. Le reste sera fait dans l’automne dernier en compagnie 40 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 FÉDÉRATION HORLOGÈRE Les conséquences de la parité franc-euro Ce n’est pas encore l’heure d’une nouvelle crise horlogère Surpris comme beaucoup d’autres par l’annonce couperet de la B.N.S., Jean-Daniel Pasche, le président de la Fédération horlogère suisse reste confiant, sans occulter les incertitudes engendrées par cette mesure. progressé en valeur mais aussi en volume, ce qui sain pour les emplois. Si l’on analyse de façon détaillée, c’est le milieu de gamme, avec des montres en prix public variant entre 600 et 1 500 francs suisses, qui a le plus progressé. On trouve ensuite le haut de gamme avec des montres à partir de 10 000 francs suisses. Il faut noter que la progression 2014 est plus faible que les années précédentes. Certaines entreprises avaient déjà L.P.P. : La situation n’était pas propi- des difficultés. ce ? J.-D.P. : Cela arrive au mauvais L.P.P. : Est-ce que cela signifie que moment car on a des marchés certains segments seront plus éparqui souffrent. Le marché russe gnés par l’envolée du avec l’effondrement du rouble, franc suisse ? était déjà tendu. Le renforce- “Cela J.-D.P. : Je pense que ment du franc suisse ne fait arrive au toute l’horlogerie sera touchée, comqu’accentuer les problèmes. C’est plus difficile sur les marchés mauvais me l’ensemble de asiatiques, à savoir Hong-Kong, moment.” l’économie suisse d’ailleurs. Il est posla Chine et le Japon. On souffre sible cependant que également en Europe. On le haut de gamme manque de visibilité. soit moins touché, étant donné que la L.P.P. : Quel bilan dresser de l’année concurrence avec les 2014 pour l’horlogerie suisse ? marques non suisses J.-D.P. : C’est positif. On est encore en augmentation avec est plus rude dans 22,2 milliards de francs suisses les segments entrée de ventes à l’exportation. On a et milieu de gamme. a Presse Pontissalienne : Comment la profession a réagi à cette annonce ? Jean-Daniel Pasche : Cette décision a surpris tout le monde car le discours de la B.N.S. était très clair. Quelques jours avant le 15 janvier, elle annonçait encore que le taux plancher était ancré comme un pilier. De façon générale, on ressent une inquiétude ou plutôt beaucoup d’incertitude. L “Cette mesure n’est pas catastrophique pour l’horlogerie. La branche est saine et je suis persuadé qu’elle va passer le cap”, estime Jean-Daniel Pasche, le président de la fédération horlogère. SALON DE L’IMMOBILIER MICROPOLIS - BESANCON 20>22 Images : Shutterstock - EDHAR - Conception Est Républicain mars 2015 R SE LOGE VENDRE INVESTIR L.P.P. : Doit-on s’attendre à une baisse d’activité de 15 à 20 % de la branche horlogère ? J.-D.P. : Pour le moment, nous nous attendons à une stabilité quant à nos exportations pour 2015 mais il reste encore des incertitudes relatives à l’année en cours. Je ne peux pas donner de chiffres précis. L.P.P. : Est-ce la fin d’un certain âge d’or horloger ? JJ.-D.P. : Non, aucunement, l’horlogerie suisse est saine et son avenir reste prometteur vu le potentiel de développement existant dans le monde. Certes il lui faut surmonter cette difficulté comme elle a réussi à s’adapter depuis quatre siècles. I Propos recueillis par F.C. L a question de la rémunération des frontaliers en euros est souvent évoquée. “Juridiquement, ce serait extraordinairement risqué car cela reviendrait à discriminer une partie des travailleurs à raison de la nationalité ou de la résidence. Ce serait contraire aux accords de libre circulation”, explique François Matile, secrétaire général de la convention patronale horlogère. Une entreprise suisse a le droit de payer ses salariés en euros, francs suisses ou dollars sous réserve de choisir une monnaie ayant cours légal. Si elle agit ainsi, elle doit alors faire un “congé modification” en précisant les nouvelles conditions. La démarche consiste à proposer un nouveau contrat de travail au salarié. Sʼil le refuse et quʼil est licencié, lʼemployeur doit pouvoir justifier ce changement car le salarié aurait la possibilité de saisir la justice pour licenciement abusif. “Avec la fin du taux plancher et lʼeffondrement de lʼeuro, on pour- SPORTS D’HIVER rait envisager de recourir au congé modification. Le motif est recevable. Lʼemployeur devrait lʼappliquer à tout le personnel en procédant alors à un licenciement collectif, ce qui induit tout une procédure de consultations. En sachant que les nouvelles mesures entreraient en vigueur entre un et trois mois plus tard. Ce ne serait pas extraordinairement recommandé de procéder ainsi”, poursuit François Matile qui nʼa pas constaté de telle démarche dans la branche horlogère. Autre alternative avancée pour amortir lʼimpact du renchérissement du franc suisse : augmenter la durée de travail sans bouger les salaires. “Cela se pratique dans certaines branches comme le secteur des machines et cʼest possible sous condition, mais guère pratiqué. En revanche, on ne peut pas le faire dans lʼhorlogerie. Cette mesure suppose de modifier la durée du temps de travail et implique une négociation entre lʼemployeur et les salariés.” G Prévention Vols de skis : un loueur de Métabief met en garde Un professionnel du ski de Métabief a placardé des messages incitant les skieurs à ne pas laisser leurs skis traîner. Mieux vaut prévenir… va vite… résume le professionnel. On est peu touchés par ce phénomène mais il arrive dans la saison d’avoir des vols. On reste tout de même dans une station familiale mais on préfère prévenir” dit le responsable du magasin. Au pied du Morond, les skieurs peuvent donc glisser tranquille. Une forme de a gendarmerie des Hôpitaux-Neufs le “citoyenneté” est encore présente quand on confirme : les vols de ski à Métabief sait que le matériel dépasse souvent les n’ont rien de comparable avec ce qui 500 euros, l’occasion peut faire le larron. peut se passer dans certaines stations des Dans les Alpes, des restaurants d’altitude Alpes. “C’est très rare, confesse un gen- proposent des casiers sécurisés moyennant darme. En moyenne, entre une à deux 1,50 euro pendant que les skieurs se resplaintes par an” dit-il. Dans le magasin taurent. Environ 1 000 plaintes étaient “Métaski” situé sur le front de neige, le pro- enregistrées à Tignes-Val d’Isère pour vols priétaire a pourtant placardé des affiches en 2009. Ce chiffre a mis en lumière cersur lesquelles il est demandé aux skieurs taines dérives : celles d’Anglais déclarant de prendre garde à leur matériel : “Aller des vols pour se faire rembourser leur paiboire un verre, laisser ses skis dehors, ça re de lattes. Rien de comparable à Méta. I L Coup de pouce à vos projets GAGNEZ 1000€ OFFERTS PAR atuite r g e é r t en U N E O R G A N I S AT I O N CONTRAT DE CONSTRUCTION Jouez et suivez les conférences sur www.salon-immopolis.com L.P.P. : Les grands groupes seront-ils moins affectés que les petits fabricants ? J.-D.P. : Dans l’ensemble, les groupes et les grandes marques disposent d’une plus grande marge de manœuvre que les petites marques et les sous-traitants pour affronter ce nouveau défi. D’autant plus qu’ils maîtrisent toute la chaîne d’approvisionnement Pas de “congé modification” constaté dans l’horlogerie GIE DES NOTAIRES En partenariat avec Vols de skis, un professionnel met en garde mais la station de Métabief est épargnée. InFORMATIOnSINFORMATIONS MAI 2014 MARS 2015 Abolition duFiscalité cours plancher du franc : : Assurance chômage : Baisses Valérie Pagnot, Juriste de salaire et salaires en euros des frontaliers. Jours fériés : Taux de change : 0.82 euros LesAvec partenaires sociaux accordés pour mettre du risque entrepreneurial. Lui seul en profite en effet lorsqu’il prend une l’abolition par se la sont Banque Nationale Suisseen (BNS) du taux plancher la déduction deautre l’assurance frontalière : place convention chômageemployeurs qui entrera pensent en Montant Lesbénéfi jours fériés au nombre de neuf au maximum, direction et augmente les ces delégaux, son entreprise. de une 1,20nouvelle franc pour 1 euro certains en effetdebaisser les er 2397 euros vigueur au 1 des assimilés à les dessalaires dimanches. Quatre jours fériés sont juillet 2014. Toutes ces mesures sont interdites. Un employeur qui adapterait sont régulièrement en fonction des variasalaires frontaliers. er communs à tous les cantons: le 1 janvier, l' A scension, tions du cours du change commettrait un abus de droit (art. 2 Code civil CC). baisser les salaires ou payer en euros les frontaliers qui er Frais kilométriques : vous pouvez défiscaliser jusqu’à Les Peut-on changements majeurs sont les suivants : Noël et le 1 août. Les accords bilatéraux protègent aussi les frontaliers bénéficient du franc fort? 80 km par jour sans justificatifs. travailleurs payés2au ou àinterdit la semaine reçoivent L’interdiction de discriminerLes stipulée à l’article demois l’ALCP de traiNon, ces mesures sont en contradiction avec les principes applicables en Au-delà de 80 km il faut justifier d’une situation leur salaire sans changement en cas de jour férié. Création de la notion de droits rechargeables. Ainsi il ter différemment les personnes en fonction de leur nationalité ou de leur lieu matière de droit du travail ainsi qu’avec la jurisprudence. particulière (ex : activité du conjoint à proximité du lieu Je vous invite à vous rendre sur le site internet du canton seraL’employeur possible de bénéficier de ses anciens droits non utilisés de domicile. Aucune raison économique, comme par exemple des variations n’a pas le droit de baisser unilatéralement les salaires. L’arde résidence). dans lequel vous travaillez pour prendre connaissance de si une nouvelle inscription à l’ a ssurance chômage se produit du cours du change, ne peut justifi er de telles discriminations. C’est pourticle 323b du Code des obligations (CO) précise que l’employeur doit payer la liste des jours fériés. après une courte reprise d’ a ctivité. quoi l’employeur n’a pas le droit de lier au cours de l’euro les salaires qu’il ses salaires dans une monnaie « ayant cours légal », monnaie qui doit faire verse par auxjour frontaliers. Frais de nourriture : 4.55 euros si vous ne Simplification du de mécanisme l’activité partie du contrat travail et de ne peut pas réduite. être modifi ée unilatéralement Il permet de cumuler un travail à temps partiel avec ces disposez pas d’un restaurant d’entreprise. par l’employeur. Serait-il cependant autorisé verser des salaires euros à tout allocations Les conditions d’application assezcirculation des personnes Pourdeplus des précisions, nosenadhérents peuvent D’autre chômage. part, l’application de l’Accord sur la libre le personnel, indépendamment de son lieu de domicile ? Ousede faire déclarations papier doivent être déposées complexes ceempêcher mécanismelavont disparaitre.salariale qui peut toucherLes se rendre dans nos bureaux pour (ALCP)de doit sous-enchère la main-d’œuvre ? au(UE). plus tard le 20lier Maitous à 12h.les salaires à l’euro accompagner. Le taux du salaire de référence de pour le montantdedes suisse à travers la discrimination citoyen(ne)s l’Union européenne La réponse est non ! Car cela consisterait à reporter le risque entrepreneurial indemnités va passer de 57.4 % à 57 %. Le risque entrepreneurial doit-il être répercuté sur le personnel ? sur le personnel. Dans le cadre du mécanisme de maintien des droits, la Il est interdit de répercuter le risque entrepreneurial sur le personnel (disposiLes modifi cations de contrat ou lesde congés-modifi cation que l’on justifierait d’adhésion à l’association l’Amicale des Frontaliers condition de l'âge va de évoluer progressivement depeut 61 ans à 62 tion impérative l’article 323 CO, qui ne être modifiée ni par un avenantBulletin pour modifi er les salaires en euros seraient considérées comme ans au pourcontrat prétendre à cette individuel, disposition ni par une convention collective de travail). Siège Social : 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU Cedex un abus de de travail droit (art. Tél. 03281CC).. 67 01� 38 - www.amicale-frontaliers.org Le délai de carence va s’allonger, jusqu’à 6lemois en du change qui fait partie L’employeur doit assumer par allant anticipation cours AnnéE 2014 cas d’indemnité de départ supra légale. Les salariés de plus de 65 ans devront désormais cotiser Je soussigné(e) né(e) le à l’assurance chômage. Adresse Tél. Mail désire adhérer à l’association de l’Amicale des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif. Je joins un chèque de 50 Euros à l’ordre de l’Amicale des Frontaliers. (Faire précéder de la mention «Lu et Approuvé»). Ibrahima DIAO, juriste www.amicale-frontaliers.org Le Signature aux e t r e f f o te * "une layet " s é n nouveau- A la Frontalière, on fête les mamans toute l'année ! sous condition d'au moins un an d'adhésion avec adhésion du nouveau né * Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr MORTEAU 03 81 67 00 88 VILLERS 03 81 68 19 47 MAICHE 03 81 64 12 24 PONTARLIER 03 81 46 45 47 42 LA PAGE DU FRONTALIER COLLECTIVITÉS La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 Finances dans le rouge L’austérité frappe aussi les Suisses Les communes françaises ne sont pas les seules à rencontrer des problèmes financiers. La Chaux-de-Fonds annonce un déficit de 12 millions de francs et des mesures d’exception. En Suisse, il est possible de présenter un budget en déficit à la différence des collectivités françaises. aisse, régime, diète, coups de rabot… Les maires ou représentants politiques du Doubs et de Navarre ne manquent jamais d’adjectifs pour imager, sinon décrier, les baisses des dotations de l’État. C’est aussi et surtout un moyen de légitimer certaines coupes budgétaires impensables encore il y a peu. En Suisse, le sujet est aussi d’actualité. Il est même brûlant à La Chaux-de- B Fonds, première commune du canton de Neuchâtel avec 38 694 habitants. Le Conseil communal vient en effet d’annoncer un déficit de 12 millions de francs (11,1 millions d’euros) en 2014 alors que l’exécutif avait prévu un bénéfice de 2 millions de francs (1,85 million d’euros) sur un budget en fonctionnement d’environ 260 millions de francs (241 millions d’euros) dont 48,6 millions de francs en investisse- Malgré la couleur des façades, de jours sombres s’annoncent pour les finances de La Chaux-de-Fonds (photo Ville de La Chaux-de-Fonds). VAL DE TRAVERS ment (45,04 millions d’euros). Alors qu’en France, une commune doit présenter un budget à l’équilibre en dépenses et recettes, les communes suisses ont la possibilité de présenter un budget en déficit. Elles sont simplement limitées par un plafond d’endettement fixe au début de chaque législature auquel elles ne peuvent déroger que sur autorisation expresse du Conseil d’État (canton). Pour exemple, le déficit budgétaire du Val-de-Travers doit être sous la barre des 5 % de la fortune nette au dernier budget. Le cas de La Chaux-de-Fonds est rare. Selon l’un des représentants de la Ville, “cette situation est due à une conjonction d’éléments défavorables survenus ces derniers mois dont les rentrées fiscales qui baissent drastiquement. L’apport de quelques gros contribuables (entreprises) de la place a chuté, grevant les comptes de plusieurs millions. Le “manco” sur l’imposition des personnes morales pour 2014 par rapport au budget va atteindre 8 millions, dont plus de 5 millions rien que pour quelques gros contribuables.” La baisse est très marquée aussi pour les impôts des personnes physiques, “qui s’explique notamment par les effets de la réforme fiscale, non compensée par la progression démographique.” Cette nouvelle arrivée comme un boomerang à la figure de l’exécutif et du législatif chaux-de-fonniers pourrait s’aggraver avec l’abandon du taux plancher, car l’économie ici, principalement exportatrice, verra ses résultats 2015 considérablement réduits. “Le Conseil communal a décidé d’élaborer un nouveau budget 2015 et a lancé un train de mesures d’économies, dont une réduction du chapitre biens, services et marchandises et des subventions” explique la Ville dans un communiqué. “Des jours L’affaire n’en reste pas sombres là. La section U.D.C. de La Chaux-de-Fonds pour La indique que depuis pluChaux-de- sieurs années, ses représentants avaient déjà tiré Fonds.” la sonnette d’alarme (lire par ailleurs) et demande “des sanctions exemplaires” à l’encontre de Pierre-André Monnard, en charge des finances. Président de la section U.D.C. de La Chaux-de-Fonds, Marc Arlettaz prévoit “des jours sombres pour la Ville de La Chaux-de-Fonds en matière d’investissement qui sera proche de zéro” dit-il. Il attend que le conseil communal présente un nouveau budget. Une réunion du législatif se tenait le 3 mars. “Ce sera un budget de crise” promet-il. Toujours selon ce membre de l’opposition, “le cas de La Chauxde-Fonds n’est pas un cas isolé en Suisse romande. Les temps sont moins roses et nous serons plombés par ce franc fort.” Les Chaux-de-Fonniers vont connaître l’austérité… E.Ch. Conforme aux attentes au Locle, baisse des investissements au Val-de-Travers À lʼinverse, son voisin chaux-de-fonniers Le Locle a présenté un budget conforme aux attentes. Quant au Valde-Travers, proche de Pontarlier, il entrevoit des difficultés. Explications de Frédéric Mairy, chef des finances : “Le budget de Val-de-Travers, pour lʼexercice 2015, prévoit un déficit particulièrement élevé (N.D.L.R. : 1,1 million de francs), imputable pour lʼessentiel à un changement des pratiques comptables. Ce changement mis à part, ce budget est globalement dans la ligne des précédents. Le déficit, pour Val-de-Travers est “cadré”. Du côté des recettes fiscales, une réforme déploie ses effets pour les personnes physiques et se traduit par une baisse pour Val-de-Travers. Lʼimpôt sur les personnes morales devrait connaître un tassement en 2014, consécutif dʼune part à une autre réforme en cours, dʼautre part à la conjoncture. Enfin, nos investissements seront en léger recul pour 2015 par rapport à 2014, mais restent selon nous à un niveau acceptable pour soutenir une politique de développement.” Bilan après 6 mois Maison de l’absinthe : Avec 6 000 testé et approuvé visiteurs payants temps de noter la provenance répercute jusqu’au Val de Trades visiteurs pour constater une vers. prédominance de locaux mais Fort de ces débuts prometteurs, aussi “passablement” de Fran- la maison de l’absinthe souhaiçais et d’Européens sans oublier tait fêter dignement en quelques Américains. “On a eu mars 2015 le dixième anniverla chance d’avoir quelques saire de la légalisation du divin articles dans des grands médias breuvage en Suisse. Cette céléinternationaux comme le New- bration prend la forme d’une série d’événements organisés York Times.” chaque week-end. Habituellement très prisé par Le 1 er mars, jour une clientèle de suisses alémaLes nique, le Val de Travers s’est anniversaire de l’entrée du canton découvert une autre attractivi- distillaann Klauser, promu té. L’absinthe et son mythe fas- trices du dans la Confédération, les sympadirecteur du site après cinent toujours autant. “On a thisants de la maiavoir longtemps tout juste eu le temps d’organiser Val de son de l’absinthe œuvré à sa réalisation quelques animations à l’atelier Travers. se rendront à pied n’imaginait pas une telle affluen- culinaire. On ne pensait pas jusqu’au château ce. “On avait tablé sur 9 000, l’utiliser tout de suite mais les de Neuchâtel. Une 9 500 visiteurs la première année. visiteurs étaient très demanpetite balade de La réalité est plus encourageante deurs de nouvelles recettes.” 40 km en perspecavec 6 000 entrées payantes en L’engouement autour des magative. six mois.” À peine ont-ils eu le zines et émissions culinaires se accueillis en six mois, l’objectif est largement atteint, pour ne pas dire dépassé. Preuve que le mythe fait toujours recette. Y La maison de l’absinthe a attiré 6 000 visiteurs en six mois. Autre rendez-vous sympathique, mars pour clore ce mois com- tend aujourd’hui à se stabiliser peut pénaliser l’attractivité du le 8 mars. La maison de mémoratif. l’absinthe met à l’honneur les En six mois, le directeur et les site. “On ne s'inquiète pas trop distillatrices du Val de Travers. guides bénévoles du site ont au niveau des visiteurs car on Une façon comme une autre de encadré 120 visites. “On propose des tarifs d’entrée assez fêter la journée internationale n’imaginait pas que la formule abordables. Par contre, on pourde la femme. Un brunch est pro- allait aussi bien fonctionner.” rait ressentir une baisse d’activité grammé le dernier dimanche de L’envolée du franc suisse qui à la boutique.” LA PAGE DU FRONTALIER UNIVERSITÉ La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 43 Insolite Vincent Peillon : l’ancien ministre est prof à Neuchâtel Ancien ministre de l’Éducation nationale dans le gouvernement Ayrault, Vincent Peillon a été nommé professeur associé à l’Université de Neuchâtel. Docteur en philosophie et député européen, il y mène des activités de recherche et d’enseignement sur l’histoire de la démocratie. L’ancien ministre s’explique. I dans les grandes écoles françaises. S’il est venu à Neuchâtel, c’est parce qu’il avait un intérêt à remettre les pieds dans le monde académique, aussi parce que nous avons trouvé un arrangement pour qu’il puisse continuer ses autres activités” explique Jean-Jacques Aubert, vice-recteur de l’Université de Neuchâtel. Sa première “leçon”, l’ancien ministre l’a donnée jeudi 19 février. “C’était un grand bonheur, dit-il. J’ai fait un cours sur la liberté.” D’autres interventions en public suivront les 5 et 19 mars, en avril, puis “À la en mai. Personne ne l’a hauteur de encore interpellé sur “sa” réforme des rythmes scoce que laires : “Je n’ai pas besoin touche un d’être en Suisse pour que professeur.” l’on m’en parle. Ce n’est pas plus mal que je sois en Suisse plutôt qu’en France car les socialistes sont encore au pouvoir. Je suis plus tranquille ici. Les Suisses sont des libéraux dans le sens noble du terme.” Les interventions de l’ancien ministre sont ouvertes à tous dans le cadre des cours publiques Benjamin, Pauline, Gérant Manager des ventes de l’université. L’élève Peillon imite le “maître” Ferdinand Buisson. S’il a pris à 54 ans le chemin de Neuchâtel, c’est notamment pour suivre les pas de Ferdinand Buisson, prix Nobel en 1927, principal artisan de la laïcité française, qui avait fui le Second Empire pour Neuchâtel où il fut professeur et auquel Peillon, fasciné par cet homme, a consacré un livre. Tous les quinze jours, l’agrégé de philosophie anime un séminaire consacré aux “républicanismes”. “Mon travail sera d’instaurer un dialogue plus fort dans le républicanisme car il y a un vrai problème : les Anglo-saxons font une interprétation de ce sujet qui occulte la partie française.” Avec la contribution de Vincent Peillon, “l’Université de Neuchâtel entend développer à Neuchâtel un projet de recherche et d’enseignement sur le républicanisme et la pensée républicaine, plus particulièrement en lien avec le personnage de Ferdinand Buisson. La Bibliothèque des Pasteurs devrait notamment fournir pour ces sujets une précieuse source d’étude, riche en documents illustrant les ponts entre protestantisme libéral et républicanisme, documents peu étudiés jusqu’ici” précise Jean-Jacques Aubert. Pour l’établissement universitaire, c’est Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation nationale : “C’est un grand bonheur.” aussi un “bon” coup de pub : “Vincent Peillon redonne de l’élan avec sa culture mais surtout comble un vide depuis le départ en retraite du professeur de sciences politiques” témoigne le cher- cheur suisse. Mais comme au gouvernement, les travaux de l’ancien ministre seront jugés : son contrat se termine en 2016. E.Ch. Pour y aller : jeudi 5 mars, 19 mars, 23 avril, 7 mai et 21 mai à l’Université de Neuchâtel - l’Aula du bâtiment principal, avenue du 1er-Mars 26, de 18 h 15 à 19 h 30 Choisissez LES MÉTIERS DU COMMERCE ET DE LA DISTRIBUTION Des diplômes en alternance reconnus par l’État Bac +2 Gestionnaire d’unité commerciale Nicolas et Benoît, Futurs managers de rayon en contrat d’apprentissage Bac +3 Responsable Manager de la distribution Contact : Negoventis ECD Faustine, Responsable Univers 46, avenue Villarceau - Besançon - 03 81 25 26 43 4, rue Jean Bauhin - Montbéliard - 03 81 31 25 12 www.imea.info Communication CCI - Février 2015 - Photos : Laurent Cheviet l a laissé en France le nom d’une réforme. Celle des rythmes scolaires encore largement contestée par les parents d’élèves. À quelques kilomètres de la frontière, l’ancien ministre de l’Éducation Vincent Peillon fait le bonheur de l’Université de Neuchâtel où il a rebondi après avoir été écarté du pouvoir, recalé comme Arnaud Montebourg du gouvernement. Mais à l’inverse de son collègue qui est retourné sur les bancs d’une école pour apprendre, Peillon délivre sa science : la philosophie. Vincent Peillon, logiquement, est payé pour cela. “Je n’ai pas choisi ce poste pour l’argent… car ce n’est pas dans le monde universitaire que l’on s’enrichit. J’ai aussi mon mandat de député.Après ma vie de ministre, j’avais ce rêve : approfondir mes connaissances sur Ferdinand Buisson et le républicanisme dont le berceau est à Neuchâtel, sujets sur lesquels je travaillais” explique Vincent Peillon qui dit être séduit par les paysages du Jura. Il connaissait Montbéliard et Besançon : mais pas Neuchâtel et ses environs. L’université neuchâteloise se réjouit de cette arrivée : “C’est un homme qui a une grande clarté, une compétence, une expérience fruit de ses passages 44 Agenda CONCERT - VENDREDI 20 MARS La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 Chœur la Campanelle : c’est la vie d’artiste ! Le chœur pontissalien composé de 65 hommes et femmes organise vendredi 20 mars son premier concert de l’année à la salle des Capucins à Pontarlier. La troupe répète sous la direction de son jeune et dynamique chef d’orchestre suisse qui a apporté une nouvelle façon de travailler la voix. a Presse Pontissalienne : vendredi 20 mars à 20 h 30, vous organisez un concert à la salle des Capucins de Pontarlier. Quel est le programme ? Élisabeth Dion (président de la Campanelle en compagnie de Corinne Georges et Dominique Robe) : Notre chœur mixte de 65 chanteurs, composé de 16 hommes (8 ténors, 8 basses) et pour le reste de femmes, organise son concert de printemps à la salle des Capucins en collaboration avec les chanteurs de l’Union chorale de Sainte-Croix en Suisse. Une centaine de choristes, accompagnés par Nicolas Zan- L nin au piano, s’uniront pour ce concert. prendre le risque de perdre un peu de temps ou quelques euros… Nous donL.P.P. : Ce genre de concert est-il accessible à nons des billets gratuits à des associations comme les Restos du Cœur pour tous ? N’est-ce pas trop élitiste ? E.D. : Bien au contraire, ce n’est pas réser- que les gens puissent assister au concert. vé à un certain public mais à tout le Nous sommes raisonnables sur le plan monde. Quand une personne vient pour tarifaire : 10 euros pour le plein tarif. la première fois, elle sent la force d’un Je m’oppose à cette idée que le classique chœur, le son qui vibre. Notre tendan- serait réservé à une certaine catégorie ce est la musique classique mais nous sociale. proposons également un très vaste répertoire. Nous chantons des chansons L.P.P. : Vous dites être ouverts. Est-ce le cas contemporaines, comme récemment du pour celui qui voudrait rejoindre votre chœur ? Voulzy par exemple. Il faut simplement Faut-il passer une audition pour chanter avec la troupe ? E.D. : C’est hors de question (rires). Il faut simplement du plaisir. Tous les lundis soirs, nous nous retrouvons à l’auditorium de Pontarlier (de 20 heures à 22 heures), au conservatoire. Les personnes qui souhaiteraient essayer sont les bienvenues. Chanter en groupe, cela peut impressionner mais il y a des locomotives dans le chœur et une entraide. Nous sommes un peu desservis par notre succès lors des concerts car beaucoup de personnes qui aimeraient chanter pensent qu’elles ne pourraient pas arriver au niveau. C’est faux. Répétition à l’auditorium pontissalien pour les chanteurs. Ils bénéficient d’un espace de qualité. Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … L.P.P. : Êtes-vous prêts à quelques jours du “grand” concert de printemps ? Malgré votre expérience, le trac est-il présent ? E.D. : C’est variable d’une personne à l’autre. Certains ont trop le trac, d’autres pas assez. Une semaine avant le concert, nous allons nous retrouver tous les jours pour répé“Nous ter : c’est un peu la vie recherd’artiste. À la fin, lorsque chons des tout est terminé, c’est barytons même un peu le vide. L.P.P. : Chanter est donc accessible et facile… et des L.P.P. : La Campanelle est une E.D. : Je ne dis pas ça. Nous travaillons ténors.” institution à Pontarlier. Un nouveau chef de chœur vous diribeaucoup et notamment chez nous. ge. Que vous apporte-t-il ? Lorsque l’on travaille Vivaldi, chacun a un C.D. chez lui qu’il écoute pour tra- E.D. : Nous avions eu le culot en 2012 de vailler sa voix. La venue aux répétitions demander à Sylvain Muster de devenir est obligatoire. notre chef de chœur après le départ de notre ancien chef. Il est professeur au L.P.P. : Malgré votre nombre important, vous conservatoire de Neuchâtel et dirige recherchez des barytons et des ténors. Une également le chœur de l’université de perle rare ? Neuchâtel. Il nous permet de travailler E.D. : Les hommes sont les bienvenus, le chant et d’aborder une autre techeffectivement. Quel que soit le niveau, nique, nous a permis de mieux placer on peut faire un apprentissage oral nos voix, car lui-même est chanteur. Grâdu chant sans avoir des notions de sol- ce à lui, un véritable mouvement au sein de la chorale s’est créé. Il est écouté et fège. compose. On plaisante aux répétitions. Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 31,20 € 28 €60 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 62,40 € 54 €60 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 45 Exposition Le lynx du Haut-Doubs, star photo du musée de Levier Jusqu’au 20 mars, le musée du cheval comtois à Levier organise une exposition photo sur le lynx, animal discret mais typique de nos forêts du Haut-Doubs. Le lynx s’invite au musée grâce aux photos de Didier Pépin, photographe et naturaliste. Professeur de biologie au lycée des Augustins à Pontarlier, Didier Pépin qui réside à La Planée a déjà rencontré les animaux typiques de notre massif, du grand tétras à la gélinotte en passant par le lynx. Il a consacré un livre à ce dernier illustré de magnifiques photographies prises au Mont d’Or ou ailleurs. Elles seront visibles au musée. Une conférence aura lieu vendredi 13 mars 20 h 30 au musée. Elle est ouverte à tous. Exposition photo “La forêt du lynx” au musée du cheval comtois à Levier, du mercredi au dimanche (pendant les vacances) de 9 h 30 à 12 h puis 13 h 45 et 18. Et ensuite le mercredi et samedi (10 h - 12 h et 14 h - 18 h) jusqu’au 20 mars. Entrée : 2€. Accès au musée possible Jeu Pontarlier : le tarot sur la table Le chœur La Campanelle se produit à la salle des Capucins de Pontarlier vendredi 20 mars. ve d’œuvres classiques. Elle a fait de belles rencontres avec les ensembles musicaux L.P.B. : Un mot sur les répertoires qui ont marqué pontissaliens (comme en 2006 avec l’orchestre symphonique autour des airs le chœur. E.D. : Quelques exemples : la Cantate d’opéra célèbres, en 2008 avec Ariolica et Alexandre Nevski de Prokofiev sur la pla- récemment en novembre 2008 avec ce Saint-Pierre à Besançon en 1972, la l’Harmonie Municipale). Le chœur a été Passion selon Saint-Jean de Jen-Sébas- créé au départ par des professeurs. Nos tien Bach en 1982, la Cantate de la Liber- concerts font venir du public. On ne peut té au château de Joux en 1984, Carmina nous souhaiter de poursuivre notre actiBurana de Carl Orff en 1986, le Canto vité tant par la diversité des œuvres que Général en 1994, le Psaume 42 de Men- nous interprétons que notre relation avec le chef d’orchestre et entre nous tous. Nous delssohn… avons également de bonnes relations avec L.P.P. : La Campanelle est née en 1968. Que lui la Ville : nous assurons les cérémonies du 11 novembre et 8 mai et nous profitons souhaiter ? E.D. : La Campanelle, depuis sa création de la mise à disposition de l’auditorium en 1968, est passée d’un répertoire éclec- pour répéter. I tique à l’interprétation presque exclusiPropos recueillis par E.Ch. C’est une excellente ambiance. “L’amour en chœur du XVème au XXIème siècle” vendredi 20 mars, à 20 h 30, salle des Capucins à Pontarlier Le chœur mixte la Campanelle, dirigé par Sylvain Muster, invite l’Union locale de Sainte-Croix (Suisse) sous la direction d’Isabelle Jaermann. Une centaine de choristes, accompagnés par Nicolas Zannin au piano, s’unissent pour ce concert Renseignements : 03 81 49 86 41 ou [email protected] Tarif plein : 10 euros, Tarif réduit (chômeurs, étudiants) 7 euros et gratuit jusqu’à 16 ans BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : La 25ème édition du championnat de France de tarot se déroule le week-end de Pâques, les vendredi 3, samedi 4, dimanche 5 et lundi 6 avril à l’Espace Pourny et à la salle des Capucins de Pontarlier. L’an dernier, 6 300 joueurs avaient participé aux concours dans la catégorie Open. La mairie de Pontarlier qui co-organise cet événement avec la fédération française de tarot espère dépasser ce chiffre. En outre, 500 personnes qualifiées au préalable s’affronteront pour le titre de “champion de France”. La finale aura lieu lundi 6 à 18 heures à la salle des Capucins. Pour la catégorie Open, les inscriptions se déroulent le jour même (les quatre jours). Pour les participants, des visites à la maison de l’absinthe et aux Thermes d’Yverdon seront organisées. Championnats de France de tarot - Du 3 au 6 avril à Pontarlier Rens.: 03 81 38 81 47. Pour tous les tournois : inscription 15€. Grand Prix de la Ville de Pontarlier : 20€. Supplément de 2€ pour les non licenciés sur les tournois en donnes libres Livre La philo selon Laurence Bouchet Laurence Bouchet ne réserve pas seulement l’enseignement de la philosophie à ses élèves du lycée Xavier-Marmier. Elle en partage aussi les principes dans le cadre de cafés philo qu’elle anime. C’est toujours avec l’envie de dépoussiérer la pensée et de démocratiser cette science considérée à tort, comme la chasse gardée des “intellectuels”, que Laurence Bouchet publie un livre intitulé “Philosopher pour se retrouver”. La pratique philosophique pour devenir libre et oser être vrai, telle est la promesse de l’ouvrage. La philo permet “de donner du sens et de trouver une stabilité dans un monde où tout va très vite, où nous avons à la fois l’impression d’être tout-puissants et impuissants.” L’auteur donne au lecteur les clés de la philosophie au quotidien pour apprendre à se questionner soi-même et à s’interroger sur notre environnement. Enfin, de façon pionnière, l’auteur propose dans ce livre des exercices concrets pour la vie quotidienne. “Philosopher pour se retrouver” de Laurence Bouchet - 288 pages, édition Marabout Peinture Les amoureux de Pierre Bichet En 1948, le peintre Pierre Bichet se lance dans la préparation d’un concours très prestigieux : le Prix de Rome. Il se rend en Italie pour parcourir les musées italiens, accompagné de son ami philosophe Jules Vuillemin. C’est à ce moment-là qu’apparaît pour la première fois le thème des amoureux dans sa peinture. Deux esquisses, L’Aurore, puis Daphnis et Chloé, témoignent de ses recherches de composition pour le concours. Le titre Daphnis et Chloé inscrit clairement la toile dans la peinture d’histoire, puisqu’il évoque un roman grec retraçant les péripéties de deux jeunes bergers amoureux. Puis, dans les années suivantes, les amoureux Daphnis et Chloé se déclinent en plusieurs variations : la Famille (1948), le Petit Pêcheur (1949), la Sieste (1952) et les Amoureux (1957). Le couple est tour à tour placé dans un paysage bucolique ou sur un fond uniforme, le personnage féminin s’habille ou se dénude, les protagonistes se séduisent ou s’alanguissent. Cette exposition permettra aux visiteurs d’appréhender un aspect méconnu de l’œuvre du peintre pontissalien. Elle révélera, à travers un thème classique, la richesse de son travail au cours des années 40 et 50. Les visiteurs pourront voir des toiles pour la plupart inédites et conservées dans des collections privées. B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX Exposition “Daphnis et Chloé ou les amoureux” de Pierre Bichet Du 21 mars au 30 juin - Musée de Pontarlier 1 an (12 numéros) = 28,60€ Pontarlier au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit Le Carnaval, c’est du sport ! LA PRESSE PONTISSALIENNE 2 ans (24 numéros) = 54,60€ au lieu de 62,40€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. T arifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Le Carnaval de Pontarlier est l’un des rendez-vous festifs incontournables pour tout Pontissalien qui se respecte. Dimanche 8 mars dans les rues du centre-ville, le défilé organisé par la Ville démarre à partir de 14 h 30. De nombreuses associations et fanfares participent à l’événement. Cette année, c’est le thème du sport qui est à l’honneur. Endossez le déguisement de votre sport favori : ski, foot, rugby, danse, cyclisme, tennis, mais aussi course à pied, handball, hockey, volley… Rejoignez le cortège qui déambulera dans les rues du centre-ville (faubourg Saint-Étienne, rue de la République, rue de Salins jusqu’à la salle polyvalente des Capucins). À l’arrivée, buvette et spectacle. Avec la participation des associations M.P.T. des Longs Traits, M.J.C. des Capucins, Centre Social Berlioz, Orphéon, Yacapa Théâtre, Harmonie Municipale, Roller Skate, Club A.D.S., Association sénégalo-guinéenne, Les Urbaindigènes, C.F.A. d’Houtaud, Les Volants Comtois, les Commerçants du Centre-Ville, le C.M.J. Vuillecin-Dommartin. Accès libre. Carnaval de Pontarlier - Dimanche 8 mars après-midi - RDV parking du Dojo rue du Toulombief 46 AGENDA La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 ÉVÉNEMENT Zebrano et ses ballons Des tours de magie pour fêter l’arrivée du printemps Une quinzaine de magiciens français et suisses dont le célèbre Zebrano participe au 3ème festival de magie de Pontarlier qui se déroule du 20 au 22 mars. La formule magique. Si ce genre de spectacle vous intéresse, ne tardez pas trop à prendre vos places à la M.J.C. des Capucins qui organise cet événement en partenariat avec le Cercle magique comtois et le club des magiciens de Neuchâtel.Avec la magie, c’est un peu comme pour les soldes, tout peut disparaître assez vite, y S Rilax, de son vrai nom Hubert Terzi, exerce dans la prestidigitation depuis plus de 50 ans (photo L. Lacour). compris les billets d’entrée. “On avait refusé du monde à la première édition”, se souvient Emmanuel Courvoisier du Cercle magique comtois. Ce festival est né d’une rencontre fortuite entre cet artiste amateur et l’ancien directeur de la M.J.C. des Capucins. Chacun pouvant apporter à l’autre, l’affaire aboutit assez vite à l’idée d’un festival qui soit à la fois original, populaire et abordable. “L’intérêt de la formule, c’est de pouvoir réunir une quinzaine de magiciens d’un seul tenant. Cela donne de la diversité, du rythme.” La magie n’a pas de frontière et le Club des magiciens neuchâtelois se joint donc volontiers à l’événement. Le spectacle commence dès le vendredi soir. Les magiciens envahissent la ville et interviennent dans les restaurants partenaires. “On fait du close-up. C’est de la magie rapprochée avec des cartes, des balles en mousse et divers objets qui volent, disparaissent, réapparaissent de façon mystérieuse. On a lancé cette forme de spectacle en 2013 pour ne pas se cantonner au gala sur scène.” Le troisième festival s’offre une jolie tête d’affiche avec l’artiste suisse Zebrano. Le magicien des ballons vient de recevoir le grand prix de Talent de scène à Nevers dans le cadre d’un concours international de magie, très prisé par la profession. Il sera présent avec les autres magiciens aux galas présentés le samedi à 20 h 30 et le dimanche à 14 h 30 au théâtre Bernard-Blier. Ceux qui ont déjà assisté aux éditions précédentes peuvent revenir car le contenu de ces Les magiciens seront présents dans plusieurs restaurants pontissaliens spectacles est complètement renou- le 20 mars au soir pour des close-up étonnants : Buffalo grill, brasserie velé. de la Poste, Au bureau, Le Pergaud et la Médina (photo L. Lacour). Au menu, de multiples numéros, tous plus magiques les uns que les autres : grande illusion, manipulation, mentalisme… Toujours avec cette pointe Zebrano, d’humour qui fait la l’homme aux joie des petits et des Une grands. Ici, la tradiballons vient de quinzaine tion côtoie les technoremporter un de magiciens logies d’avant-garde. prix internatioLe lapin sort toujours nal au concours d’un seul du chapeau mais le de Nevers qui laser ou les nouvelles tenant. technologies font ausréunit les si partie de la panomeilleurs plie des magiciens magiciens du d’aujourd’hui. Le fesmoment (photo tival pontissalien reste fidèle à sa formule L. Lacour). biennale. Raison de plus pour assister à ce 3ème festival de magie de Pontarlier - Galas au théâtre Bernard Blier rendez-vous printaSamedi 21 mars à 20 h 30 - Dimanche 22 mars à 14 h 30 nier. D’autant que les Réservations : M.J.C. des Capucins - 06 72 95 83 79 prix sont aussi www.magie-pontarlier.c.la - www.mjcdescapucins.fr magiques. I LE PORTRAIT La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 47 LABERGEMENT-SAINTE-MARIE Sport cérébral Raphaël Robbe : le maître du carré magique Cet enfant du Haut-Doubs qui enseigne les mathématiques à Rennes a participé à une nouvelle émission intitulée “Les extraordinaires”, diffusée le 6 mars à 20 h 50 sur TF1. aphaël Robbe se joue des chiffres et des combinaisons avec une facilité étonnante. C’est ce talent particulier qui lui vaut de participer à cette expérience télévisuelle animée par Christophe Dechavanne en compagnie de Marine Lorphelin, Miss France 2013. Il aura à affronter sept autres candidats aux capacités intellectuelles ou physiques hors normes. Son défi : réaliser un carré magique sur un échiquier, à l’aveugle, en suivant les mouvements du cavalier. Le principe étant de ne jamais passer par la même case. Tout aussi fort, Raphaël Robbe demande aux trois invités de former un nombre à trois chiffres. À chaque case, il annonce un chiffre. Les totaux de chaque ligne et chaque colonne de l’échiquier correspondent au nombre annoncé. “Ce genre de prouesse nécessite beaucoup de logique et de rapidité d’esprit”, explique son père Philippe Robbe qui a assisté à l’enregistrement de l’émission le 4 février dernier. Chez les Robbe, on aurait plutôt la bosse des maths. Régis son frère est professeur de mathématiques au lycée XavierMarmier à Pontarlier. “Six cousins, six Bac S”, annonce Raphaël qui était déjà capitaine de son équipe de jeu d’échecs en primaire. Né à Strasbourg il y a 33 ans, ce matheux a passé une bonne partie de sa jeunesse dans le Haut-Doubs où il est arrivé à l’âge de trois ans au gré d’une mutation de son père qui a fait toute sa carrière à l’O.N.F. Raphaël Robbe va cultiver son goût des jeux de logique et de calcul tout au long de sa scolarité. Au concours Kangourou des mathématiques qui réunit chaque année entre 15 000 et 20 000 participants, il finit régulièrement dans le Top 10. Ces bons résultats vaudront au lycéen d’intégrer l’équipe de France des Jeux mathématiques. “J’ai eu droit à un stage de maths pendant une semaine en été. Mais je n’ai jamais été titularisé car les autres étaient encore plus forts que moi”, reconnaît-il en toute franchise. R Originaire du Haut-Doubs, Raphaël Robbe inaugure une nouvelle émission ludique sur TF1. Sera-t-il le vainqueur ? Réponse le 6 mars à 20 h 50. Après l’insouciance lycéenne, Raphaël se détache un peu du jeu pendant sa période étudiante qui s'achèvera avec un diplôG Raphaël Robbe me d’ingénieur en informatique et autoG 33 ans professeur de matique des systèmes embarqués. Il intègre mathématique ensuite le centre électronique de l’armeG Vit à Rennes ment basé à Rennes où il officiera pendant quelques années. Ses passions finisG passions : sent par le rattraper. Il rallie de nouveau jeux mathématiques, parapente, la Fédération Française des Jeux Mathéplanche à voile, kite surf matiques et remporte en 2010 un concours axé sur l’optimisation du coût de construction d’un réseau électrique. Une victoire partagée avec un collègue informaticien. “Le lien avec l’émission de télévision s’est fait par le biais de la fédération qui a été contactée par Endemol France à la recherche de candidats. Après avoir étudié le contenu de l’épreuve qui m’était destinée, j’ai répondu favorablement”, poursuit Raphaël Bio express toujours prêt à mettre quelques sensations nouvelles dans son existence. La routine n’est pas son fort. En 2011, sans doute par curiosité et envie, il choisit une reconversion professionnelle dans l’enseignement… des maths. Il prodigue maintenant son art dans un lycée rennais, Lui, c’est en classe préparatoire tout plutôt la tête en donnant aussi quelques cours à la faculté de Sciences et les Économiques de Rennes. jambes. N’allez pas croire pour autant qu’il incarne le rôle de l’intello sédentaire. Lui, c’est plutôt la tête et les jambes. Quand il ne jongle pas avec les chiffres, il court, joue au volley, pratique le parapente, la planche à voi- le ou encore le kite surf. Il a trouvé dans le creux des vagues bretonnes matière à remplacer les vallonnements de du Jura de son enfance où il vient de temps en temps partager de bons moments familiaux. Le Haut-Doubs ne lui manque pas plus que cela. Entre les cours à préparer, le sport, il n’a guère de temps de s’ennuyer. Il lui arrive même de pousser la chansonnette avec sa voix de basse dans l’ensemble “Chamade” qui propose des spectacles musicaux. Bien dans sa peau de prof de maths, Raphaël a de nouveau des fourmis dans les jambes. Il projette d’enseigner sa matière préférée à l’étranger. Rendez-vous le vendredi 6 mars à 20 h 50 sur TF1 pour savoir s’il sera les premiers des extraordinaires. I F.C. S E S I M E R S E S S U A F X É H U C A R A N M O U N D S A B S PLU S E L X I R P LES S I A R V X I R P E D % 0 0 1 MOINS CHER sinon remboursement de 110 % DE LA DIFFÉRENCE *Voir conditions en magasin. * Zone des Grands Planchants - Face à KIABI PONTARLIER 03 81 46 51 96 - www.halleausommeil.fr