Vlaamse Rand (PéRiPhéRie flamande)
Transcription
Vlaamse Rand (PéRiPhéRie flamande)
Note d’orientation 2009 - 2014 Vlaamse Rand (Périphérie flamande) Geert Bourgeois Vice-Ministre-Président du Gouvernement flamand et Ministre flamand des Affaires administratives, de l’Administration intérieure, de l’Intégration civique, du Tourisme et de la périphérie flamande de Bruxelles Mise en page : Département des Services pour la Politique générale du Gouvernement Division de la Communication © novembre 2009 – Autorité flamande Résumé destiné au management La Note de politique 2009-2014 contient des propositions afin de mener une politique vigoureuse, coordonnée et inclusive, soutenant et renforçant le caractère néerlandophone de la Périphérie flamande. Ses options découlent des conventions conclues dans l’accord gouvernemental flamand, mais également des recommandations faites par la Task Force « Périphérie flamande » dans son rapport final. Analyse de l’environnement Il ressort de l’analyse de l’environnement que les 19 communes de la Périphérie flamande sont toutefois fort différentes, mais possèdent néanmoins un profil spécifique en commun. La Périphérie flamande est très peuplée et a un haut niveau de revenu. La région – et surtout les 6 communes à facilités – est plus densément bâtie que le reste de la Flandre. Les prix des logements et des terrains à bâtir y sont nettement plus élevés, surtout dans la périphérie sud-est résidentielle. L’espace libre s’y trouve sous pression, bien qu’il y ait relativement plus de forêts et de parcs. La Périphérie flamande offre surtout des emplois dans le secteur tertiaire. Notamment l’économie de services intensive en connaissance y est très forte. L’offre d’emploi est surtout très élevée à Zaventem, Machelen, Vilvoorde et Drogenbos. Le taux de chômage est en dessous de la moyenne flamande ; 65 pour cent des chômeurs n’est pas néerlandophone. 2 Le caractère néerlandophone de la Périphérie flamande reste sous pression. La région a un solde migratoire intérieur très élevé, surtout à cause des mouvements de déménagement provenant de la Région de Bruxelles-Capitale. Simultanément, de nombreux habitants déménagent vers le reste de la Flandre, surtout dans les communes où les entrées de Bruxelles sont élevées. La dénéerlandisation de la population reproductive ne cesse de s’intensifier : en 2007, seulement 40 pour cent des familles avec jeunes enfants parlaient le néerlandais – dans les 6 communes à facilités, cette quote-part ne s’élève qu’à 14 pour cent. Plus de 35 pour cent des élèves de l’enseignement primaire régulier dans la Périphérie flamande ne parlent pas le néerlandais chez eux. Objectifs : des compétences fonctionnelles Le Ministre compétent pour la Périphérie flamande veut poursuivre, corriger et étendre le large éventail d’initiatives servant à renforcer le caractère néerlandophone de la Périphérie flamande. Afin d’étayer ces initiatives par des informations pertinentes, le centre de documentation pour la Périphérie flamande sera développé davantage. Le centre réunit et rend accessibles des chiffres et des documents politiques, même en ligne. Une stratégie de communication publique pour la région entière doit mieux faire connaître les diverses initiatives, entre autres en collaboration avec www.vlaamserand.be. Le rôle de la Task Force sera poursuivi par la « Coördinatieplatform voor het Vlaams Strategisch Gebied rond Brussel » (Plateforme de Coordination pour la Zone stratégique flamande dans la Périphérie de Bruxelles). La cellule « Coördinatie Vlaamse Rand » (Coordination de la Périphérie flamande de Bruxelles – une partie du Service d’Encadrement du Gouvernement flamand) continue à concerter de manière structurée avec la Province du Brabant flamand et avec la Plateforme des communes dans la Périphérie flamande. Afin de soutenir les personnes locales mandatées – notamment les échevins des Affaires flamandes – au niveau juridique et politique, des directives sont mises au point. La politique d’accueil pour les nouveaux arrivants est renforcée. Tous les nouveaux habitants reçoivent un dépliant de bienvenue en quatre langues. Les allophones qui apprennent le néerlandais reçoivent un cheque culture – un encouragement pour participer à la vie communautaire. Les associations qui font des efforts pour organiser des activités d’intégration reçoivent des subventions. Une campagne de sensibilisation doit néerlandiser l’aspect de la rue et inciter les entreprises à utiliser le néerlandais. La campagne comprend entre autres un dépliant de bienvenue pour les entreprises, une concertation avec le secteur publicitaire et immobilier et une ‘charte’ pour les grandes entreprises et les chaînes. Afin de promouvoir l’offre de culture et de loisirs dans la Périphérie flamande, la Province du Brabant flamand et l’asbl « de Rand » joindront leurs efforts avec « CultuurNet Vlaanderen ». En tant que canal d’information à fonction d’animation communautaire, Ring-tv reste un excellent outil en vue de renforcer le caractère néerlandophone des 19 communes. Le sous-titrage pour les allophones et la collaboration avec ROB-tv doivent encore affiner cet outil. Le fonctionnement de l’asbl « de Rand » s’appuie toujours sur quatre piliers : les centres communautaires, la promotion de la langue, la politique d’information et la collaboration au centre de documentation de la Périphérie flamande susmentionné. En ce qui concerne la promotion de la langue, l’asbl « de Rand » complète l’approche fonctionnelle de la « Huis van het Nederlands » (Maison du néerlandais) : l’asbl fait surtout une priorité de la perception du néerlandais et du côté affectif de l’apprentissage d’une langue. A cet effet, l’asbl « de Rand » a entre autres mis sur pied une campagne de promotion, outre des initiatives en vue d’encourager l’utilisation du néerlandais dans des situations courantes et des actions consistant à adresser des courriers à des entreprises et des commerçants. Le mensuel gratuit « RandKrant » reste le pivot de la politique d’information. Objectifs : autres domaines politiques Le Gouvernement flamand mène une politique coordonnée dans la Périphérie flamande, dans laquelle les autres domaines politiques sont également intégrés. En ce qui concerne l’emploi, la périphérie flamande se trouve confrontée à un double défi : promouvoir la connaissance des langues des demandeurs d’emploi et des actifs et préserver la qualité de vie de la région. La collaboration en vue d’attirer des demandeurs d’emploi bruxellois et wallons est renforcée. Pour les demandeurs d’emploi et les travailleurs, une offre appropriée de néerlandais est développée, en concertation avec les opérateurs de formations et le VDAB. Dans l’enseignement, les initiatives sont poursuivies en vue d’améliorer les performances des élèves et l’effectivité des écoles : des heures de cours supplémentaires pour toutes les écoles primaires néerlandophones, des moyens d’encadrement supplémentaires, une structure de soutien spécifique pour enseigner la maîtrise de la langue. Les heures de cours supplémentaires de soutien linguistique sont étendues à l’enseignement secondaire. Un décret interprétatif assigne l’enseignement francophone dans les communes flamandes à facilités définitivement à l’inspection de l’enseignement flamande. En outre, les écoles doivent chercher à atteindre les objectifs finaux flamands. 3 Les initiatives relatives à l’approche spécifique aux zones en matière de logement sont poursuivies et renforcées. Vlabinvest reçoit des moyens supplémentaires en vue de la priorité des logements abordables. La clause stipulant une disposition à apprendre la langue devient une condition pour l’attribution de logements sociaux et la vente de terrains à bâtir communaux. Quasiment chaque commune de la Périphérie flamande entre en ligne de compte pour la condition de transfert de propriété « lien local avec la commune ». En vue d’agrandir l’offre des logements abordables, le processus de délimitation de la « Vlaams Strategisch Gebied rond Brussel » (VSGB – Zone stratégique flamande dans la Périphérie de Bruxelles) a délimité des zones supplémentaires. Un plan de politique du logement doit aider à les développer. En ce qui concerne l’économie, l’exécution du « Strategisch Actieplan voor de Reconversie en Tewerkstelling » (START – Plan d’Action stratégique pour la Reconversion et l’Emploi) à l’aéroport de Zaventem sera continuée. Il comprend entre autres des actions en matière de mobilité et d’accessibilité, de qualité environnementale et viabilité. Le plan maître pour les zones d’entreprises Vilvoorde-Machelen est concrétisé intégralement. La délimitation de la VSGB est cruciale pour l’aménagement du territoire. Un « Ruimtelijk Uitvoeringsplan » (RUP – Plan d’Exécution spatial) sera établi et implémenté. Conjointement avec la politique d’encadrement, cela doit aider à préserver l’espace libre, à ralentir l’urbanisation et à soutenir le principe de « vivre dans sa propre région ». Le principe de la « Ceinture verte » reste une priorité. La collaboration entre la Flandre et Bruxelles en matière d’aménagement du territoire est renforcée, ainsi que la communauté d’intérêts socio-économiques de BruxellesFlandre. 4 La Flandre et Bruxelles renforceront également leur collaboration en matière de mobilité. En vue d’améliorer l’accessibilité de la VSGB, il faut surtout des actions qui renforcent les modes de trafic alternatifs : le réseau ferroviaire GEN, le projet Diabolo, le réseau régional Brabant-Bruxelles. La réalisation de lignes directes de « De Lijn » à destination de Bruxelles et de la région de l’aéroport est également examinée. En ce qui concerne la politique en matière de culture, jeunesse, sports et vie associative, des efforts sont fournis en vue de stimuler la vie associative néerlandophone. Dans les 6 communes à facilités, l’asbl « de Rand » continue à fournir le soutien professionnel nécessaire. En raison du manque total d’infrastructures culturelles dans la périphérie sud-ouest, la possibilité de construire un « phare culturel » intercommunal est examinée. La collaboration en vue d’harmoniser l’offre culturelle à Bruxelles et dans la Périphérie flamande est maintenue. Il en vaut de même pour le soutien des clubs sportifs favorisant l’apprentissage de la langue. Des solutions sont recherchées pour résoudre la situation difficile des maisons de jeunes dans les communes à facilités. En vue de préserver l’espace libre dans la Périphérie flamande, le développement de la Périphérie flamande en tant que Ceinture verte est accéléré. Les acquisitions de zones naturelles et forestières sont poursuivies, mais des zones vertes supplémentaires sont nécessaires. La vision spatiale cohérente de la VSGB est exécutée à l’aide de l’outil de l’aménagement rural. En ce qui concerne le Bien-Etre et la Santé, la Périphérie flamande doit faire face à un retard dans quasiment tous les secteurs. Une opération de rattrapage importante s’impose, surtout à Halle et Vilvoorde, des villes à fonction centrale. Le SMUR attribué à part entière doit devenir opérationnel dans sa totalité. Les autorités soutiennent des initiatives telles que la « Huis voor de Gezondheid » (Maison de la Santé) et « MediRand » (MédiPériphérie), réunissant des médecins et des travailleurs de santé néerlandophones de Bruxelles et de la Périphérie flamande en un seul réseau. Pour ce qui est du tourisme, la promotion de la Périphérie flamande est assurée au sein de la région touristique de la Ceinture verte. L’infrastructure touristique-récréative (trois centres de visite, un réseau de pistes cyclables, le domaine provincial de Huizingen) est soutenue davantage. La Périphérie flamande héberge beaucoup de patrimoine immobilier de grande valeur : surtout des fermes régionales authentiques et des perles de l’architecture moderniste. Les inventaires de ce patrimoine doivent être complétés et mis à jour d’urgence. Après, une campagne efficace de protection et de gestion doit suivre. La politique européenne et étrangère peuvent aider à renforcer l’image positive de la Flandre et de la Périphérie flamande, entre autres par le biais de cours de néerlandais, du magazine « Flanders Today » et de dossiers de réception pour les fonctionnaires. L’asbl « de Rand » organise le concert « Festival van Vlaanderen » (Festival de la Flandre), où des invités d’honneur étrangers sont invités, ainsi que la série de conférences « Speakers’ Corner », où des Flamands éminents s’adressent à un public international. Finalement, des projets stratégiques sont envisagés. A Sint-Genesius-Rode, l’ancien campus de la VUB-ULB Bierenberg sera transformé en pôle flamand de sciences. A Drogenbos, le Musée Felix De Boeck et son environnement direct (ferme et verger) sera développé en un site Felix, un projet intégré d’arts, de patrimoine et de politique environnementale. Le site Felix deviendra ainsi le quatrième pôle d’attraction dans la Ceinture verte, outre le château de Gaasbeek, le Jardin botanique national de Meise et le Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren. 5