Monsieur Daniel LENOIR Directeur de la C.N.A.F. Monsieur le
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Monsieur Daniel LENOIR Directeur de la C.N.A.F. Monsieur le
Paris, le 4 mars 2014 Monsieur Daniel LENOIR Directeur de la C.N.A.F. Monsieur le Directeur, Indépendamment des sujets à l’ordre du jour de l’Instance Nationale de Concertation du 13 mars, la CFTC tient à vous faire connaître le ressenti des agents qui croient toujours en l’importance de leur mission de service public, mais ne croient plus en l’institution pour mener à bien cette mission. Ils n'arrivent plus à comprendre la stratégie nationale par rapport à notre branche ! Si le but était de nous déstabiliser et décrédibiliser, on ne s'y prendrait pas autrement .... Ils sont excédés par ce discours ambiant, qui tend à rendre responsable les agents des mauvais résultats de nos organismes, à demander toujours plus aux salariés, avec l'idée sous-jacente que tous les salariés de la sécu sont des fainéants qu'il faut absolument remettre au travail ! Que dire des ETPMA ? Combien de postes ont pu être économisés de la sorte au niveau de la branche par cet odieux tour de passe-passe ? Que dire du nombre de poste à rendre par organisme (alors qu'ils n’arrivent pas à faire leur travail à ce jour !). Que dire de ces mutualisations, régionalisations et autres réjouissances sans fin, ou on ne comprend plus rien à rien ! Que dire de ces simplifications qui ne viennent jamais, ou qui se traduisent par une augmentation considérable de la charge de travail (exemple le plus récent en action sociale : la réforme de la PSU ou des ALSH... et là, nous n'évoquons même pas la question de l'aménagement des temps scolaires et de son impact à venir !). Ils craignent le pire pour la simplification des prestations ! Que dire de la RMPP que l'état sort de son chapeau depuis quelques années et qui prive les salariés d'une juste reconnaissance de leurs efforts dans ce contexte de crise ! On n’en a jamais autant demandé aux agents et on n’a jamais été autant au ras des pâquerettes pour l'attribution des points de compétences (pour, je le rappelle, une 50aine d'euros brute par mois, pour la plupart des agents !) 18/03/14 Que dire de tous ces processus aussi indigestes les uns que les autres, qui mobilisent tant d'énergie et qui ne visent qu'à harmoniser nos pratiques...pour pouvoir mieux mutualiser et fusionner ! Que dire du recours par les CAF à des plateformes téléphoniques privées (par exemple PFT de Moulins) qui n'emploient même pas du personnel CAF. C'est juste choquant ! Que dire de la qualité de service que nous proposons à nos allocataires... ce ne sont pas les agents qu'il faut mettre en cause, c'est la pression qu'ils subissent ou la formation minimaliste qu'on leur propose ! Pourquoi le rôle de référent technique n’est-il pas présent dans tous les services de tous les organismes, pour pallier au remplacement des cadres techniques, issus de la base, par des cadres manageurs ignorant tout des activités techniques concrètes des agents ? Pourquoi l’expérience des agents n’est-elle plus reconnue et valorisée alors qu’elle est indispensable au bon fonctionnement des CAF ? Face à une telle mauvaise foi des pouvoirs publics et de la CNAF, les salariés sont écœurés et comptent se mobiliser fortement le 18 mars, par désespoir, face à l'évolution désastreuse de notre branche, qui les révolte ! Ceci dit, je vous prie de prendre connaissance des questions relatives à l’ordre du jour : 12- - 18/03/14 Concernant le Projet de réorganisation des expertises de la branche : Quelle va être la conséquence, en termes d’effectifs de cette transformation des PRM en Centres de Ressources ? Que vont devenir les agents non retenue pour intégrer ces centres ? Les CAF conserveront-elles des informaticiens locaux ? Les expertises désignées comme étant exclusives des Centres de Ressources seront-elles, de fait, régionalisées ? Que signifie ce changement pour l’Action Sociale ? Concernant le Projet d’élaboration concertée d’une méthodologie de conduite du changement : Combien d’actions en justice ont-elles été entreprises par les salariés, pour non application de la CCN, par les organismes ? Pourquoi certains organismes font-ils le choix d’envoyer leurs managers en formation, lors de la mise en place d’un nouvel applicatif, plutôt que leurs techniciens qui vont devoir exercer tous les jours leur activité avec ? (NSF) Comment inciter les directions des organismes à informer les salariés au plus tôt, dès qu’un changement est prévisible, pour leur permettre de s’interroger sur leur volonté d’évoluer vers d’autres activités ? 3- 4- 56- 7- Concernant le Point de situation des Schémas Régionaux de Mutualisation : A quelle date est prévue la consultation des C.E. ? Quelles sont les mutualisations effectives de chacun des 16 projets et quel est l’impact sur les organismes concernés, en termes d’effectifs ? Concernant le Point d’étape sur les simplifications : La simplification des demandes d’aide au logement pourrait-elle s’accompagner d’une plus grande vigilance concernant l’identité exacte des bailleurs particuliers, pour permettre les actions en recouvrement des indus lorsque l’allocation leur a été versée directement ? (date de naissance indispensable). Concernant le Bilan sur la mise en œuvre du dispositif Emplois d’Avenir : A quelle date le recrutement des 700 emplois prévus doit-il prendre fin ? Parmi les agents déjà recrutés, quel est le taux de départ volontaire ? Pourquoi certaines CAF, en difficulté, n’y ont-elles pas recours ? Concernant l’Etude prospective sur le métier de contrôleur allocataires : Pourquoi les niveaux de rémunérations des contrôleurs sont-elles différentes selon les organismes ? Une harmonisation est-elle prévue ? Comment sont gérées concrètement les incivilités ? Le recours à la cellule d’écoute mise en place a-t-il été mesuré ? Lorsque la notion de fraude a été retenue, pourquoi le recouvrement des Primes de fin d’année (créances ING) ne peut-il faire l’objet de retenues sur prestations, comme toutes les autres créances ? Concernant le Tableau de bord de données sociales des CAF : Quel est le pourcentage de travailleurs handicapés embauchés en CDI ? A combien s’élevait le taux d’absentéisme au dernier semestre 2013 ? Combien d‘heures supplémentaires ont-elles été effectuées en 2013 ? Combien de salariés sont-ils contraints de compléter leur salaire avec le RSA ? Je vous prie de recevoir, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sincères salutations. Pour la CFTC, 18/03/14