BAGNES
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SOMMAIRE Actualités Pp. 2-3 MéLANIE MENTO, PREMIèRE FEMME à LA PRéSIDENCE DU CONSEIL GéNéRAL P. 4 DéCISIONS DU CONSEIL COMMUNAL P. 6 INTERVIEW DE MARTIN ENGSTRÖM culture P. 8 LES BEAUTéS DU PATRIMOINE BAGNES infos © Robert Hofer MAGAZINE P. 14 OBJECTIFS DE LA BOURGEOISIE P. 16 PROGRAMME DU VERBIER FESTIVAL No 22 > juin 2013 Journal de l’administration communale LA COMMUNE SOUTIENT SES JEUNES Les jeunes sportifs ont besoin de beaucoup de soutien pour mener leur carrière. La compréhension de leurs employeurs est essentielle. © Charly Rappo Pour se lancer dans une carrière professionnelle, les jeunes sportifs ont besoin de beaucoup de temps. Impossible pour eux de travailler du lundi au vendredi, du matin au soir, durant toute l’année. Lorsque Justin Murisier a fait son apprentissage au Service forestier, il a pu compter sur la compréhension de son employeur pour mener sa carrière de front avec sa formation. Le jeune espoir bagnard du cyclisme, Valentin Baillifard, que nous présentons dans cette édition (page 13), entrera en stage aux SIB en août, pour obtenir sa maturité professionnelle. Il fait désormais partie de l’équipe BMC espoirs. Cette année, il a couru dans toute l’Europe et a dû compter sur la compréhension de son école pour pouvoir évoluer dans son sport. L’année prochaine, il continuera à sillonner l’Europe pour acquérir de l’expérience. Les SIB le soutiendront en lui aménageant un horaire qui lui permettra d’être performant, non seulement dans son travail, mais aussi sur les routes. En soutenant Justin Murisier et Valentin Baillifard de cette manière, le Service forestier et les SIB participent à une politique communale de soutien de la jeunesse et du sport. > Numéro d’urgence: 027 777 11 50 Un service de piquet est à disposition des citoyens 24 h/24 h pour les problèmes ou dégâts concernant: Routes > Déneigement > Irrigation > Cours d’eau > Electricité > Eau potable > Egouts Informations en cas de catastrophe: 0844 811 936 éDITORIAL Croyons en nos atouts En 2007, le Conseil général approuvait un règlement pour la gestion des résidences secondaires. Cinq ans plus tard, le peuple suisse nous enlevait la compétence communale de la gestion du territoire. La justice fédérale vient d’invalider les 105 autorisations de résidences secondaires délivrées en 2012, dont plus de 60 % concernaient des familles bagnardes. Crier à l’injustice, en restant les bras croisés, ne nous avancera à rien. Les Bagnards ont toujours su faire face à l’adversité. Ils vont le montrer une fois encore. Grâce à nos compétences, à notre esprit d’entreprise et à notre capacité à relever les défis, nous allons continuer à bâtir notre avenir et celui de nos enfants. Un peu moins, c’est indéniable, dans la construction, un peu plus dans le tourisme d’exploitation et dans les projets de développement. Je suis conscient que c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Mais avonsnous le choix de ne pas nous réinventer ? Faisons de l’adage « L’union fait la force » notre ligne de conduite : union des politiques, des investisseurs, des entrepreneurs, des hôteliers, des commerçants et de vous tous, citoyens. Unissons-nous pour un développement bagnard des Mayens de Bruson. Ayons une vision commune pour rendre le développement de zones à construire encore possible. Défendons une politique sanitaire conjointe pour préserver notre service médical. Soutenons et développons les manifestations pour conserver l’attractivité de notre destination. Nous avons la chance de pouvoir compter sur des finances communales saines et des capitaux privés ont pu être constitués grâce aux retombées économiques de ces dernières années. Unissons également nos moyens financiers pour soutenir notre développement. Le Verbier Festival fête ses 20 ans (page 6-7). Quel bel exemple d’un rêve un peu fou aujourd’hui événement incontournable de l’été bagnard ! Notre bourgeoisie a construit un restaurant à La Chaux. Bel esprit d’entreprise au service de notre tourisme ! Nous habitons l’une des plus belles vallées du monde. Elle allie campagne et tourisme, elle fait vivre traditions et modernité. Croyons en nos atouts et en nos compétences. Ayons ensemble des visions et de l’audace pour construire demain et engageons-nous, à l’image des Bagnards présentés dans ces pages ! Je vous souhaite un très bel été dans notre magnifique vallée aux sons des sonnettes de nos reines et des notes de musique du Festival. François Corthay, vice-président de la Commune 2 > Actualités BAGNES infos > No 22 > juin 2013 « Nous devons nous concentrer sur l’après Lex Weber et sur l’après LAT » Pour la première fois, une femme, Mélanie Mento, a accédé à la présidence du Conseil général. Interview. © Charly Rappo les présidentes ! Je suis fière de remplacer un minoritaire en étant moi-même une minoritaire, comme femme. Pensez-vous que la sensibilité femme peut amener quelque chose en politique ? La politique n’est pas une question de sexe : l’important, c’est d’avoir des gens de bonne volonté qui collaborent. Je travaille dans un monde d’hommes, aux TMR. Je ne pense pas qu’il y ait une spécificité féminine. La clé, c’est vraiment de travailler ensemble. Quel est, à vos yeux, le rôle du Conseil général ? Nous devons soutenir l’Exécutif dans ses choix et être les avocats du diable dans le traitement des dossiers. Pour cela, nous devons être à la fois critiques vis-à-vis de l’Exécutif et travailler ensemble pour trouver les meilleures solutions, dans l’intérêt des citoyens. L’objectif est de pouvoir être convaincu du bien-fondé des projets, afin d’être un relais avec la population. Vous êtes la première présidente du Conseil général, est-ce une fierté ? Oui, bien entendu. Je l’ai dit dans mon discours inaugural : en prenant la cloche pour diriger les séances, je me suis rendu compte que les présidents n’ont pas été si nombreux et encore moins Par le passé, le Conseil général s’est parfois pris pour un contre-pouvoir… J’ai déjà essayé, lors de la législature précédente, à la tête de la Commission de gestion, d’avoir le contact le plus direct possible avec l’Exécutif pour que, quand quelque chose ne va pas, nous en parlions entre quatre yeux afin de faire avancer les dossiers, plutôt que dans le dos les uns des autres. Je vais défendre la transparence. Ensuite, quand on doit dire non, il faut dire non. Mais ça ne doit pas être des « non » d’opposition, plutôt des « non » de construction pour mieux préparer l’avenir. Quels sont les dossiers prioritaires de la législature ? Nous avons un nombre impressionnant de dossiers à traiter. Les résultats des votations fédérales sur la Lex Weber et la LAT, ainsi que la décision du Tribunal fédéral sur la Lex Weber, nous forcent à nous réinventer pour travailler sur l’après Weber et sur l’après LAT, pour voir de quelle manière nous allons pouvoir soutenir notre économie locale. Il faut vraiment que nous nous concentrions sur l’avenir plutôt que de nous tourner vers le passé. La Commune doit continuer à investir dans ses infrastructures obligatoires et utiles : le Centre sportif, les parkings, les Mayens de Bruson, les salles de manifestation, la place de la Curala, les transports publics de Verbier, la Maison de Commune… Au prochain plénum, je demanderai à l’Exécutif de prévoir des projets d’investissements bagnards qui puissent être réalisés par des Bagnards. Nous devons protéger notre économie. Pour palier la récession dans le domaine de la construction, nous ne devons pas lancer des projets qui ne peuvent pas, pour des raisons techniques, être réalisés par des Bagnards. La Commune aura-t-elle toujours les moyens de ses ambitions ? La Commune a encore des belles années devant elle. Mais il ne faut pas rêver, les moyens vont baisser. Nous allons donc devoir être très attentifs aux charges de fonctionnement, que nous devons maîtriser pour pouvoir continuer à investir. Nous devons rationaliser, en cherchant toutes les synergies possibles, pour éviter l’explosion des coûts. Si les recettes fléchissent, les charges doivent suivre la même courbe. Il y a eu un rajeunissement du Conseil général. C’est positif ? Nous avons besoin de forces vives et, pour préparer les futurs exécutifs, il faut avoir des législatifs qui vont de l’avant. Les idées des jeunes nous permettent aussi d’être plus représentatifs des citoyens et de toucher le plus de monde possible. Propos recueillis par Charly Veuthey Présidents des commissions du Conseil général Bureau du Conseil général : Présidente : Mélanie Mento, vice-président : Rodolphe Perreten, secrétaire : Nicolas Jost Présidents des commissions : >Commission de gestion : Bertrand Vaudan, PDC >Commission Aménagement du territoire, infrastructures publiques et constructions : Dominique Tellenbach, PDC >Commission Affaires sociales, santé, écoles et jeunesse et sports : Présidente : Aude Michellod, PLR >Commission Tourisme, culture et mobilité: Président : Vincent Michellod, PDC >Commission Travaux publics, environnement, agriculture et sécurité : Président : Dominique Zuchuat, PDC Actualités < 3 Coup de renouveau au Conseil général Plusieurs jeunes Bagnardes et Bagnards ont fait leur entrée au Conseil général lors des élections de la fin de l’année dernière. Nous avons voulu connaître leurs motivations. Portraits. 1 > Pourquoi avez-vous été candidat-e ? 2 > Que peuvent amener les jeunes au Conseil général ? 3 > Quels sont à vos yeux les dossiers prioritaires de la législature ? 2 > Un regard neuf que nous pouvons amener jusqu’au sein de notre parti. Nous avons une sensibilité différente et nous amenons de nouvelles problématiques. On n’a pas les mêmes perspectives à 20 qu’à 50 ans. 3 > Le développement des Mayens de Bruson et la revitalisation de nos villages. Il n’y a pas que Verbier ! Alexiane Bruchez, 22 ans, PLR, Villette, étudiante à Fribourg en économie politique, députée suppléante. 1 >Je suis entrée dans le groupe PLR il y a quatre ans et on m’a demandé de me mettre sur la liste jeunes lors des élections au Conseil national. Je me suis prise au jeu. Le Conseil général m’intéressait, car j’aime ma Commune. 2 > Nous pouvons amener des idées pour développer les projets qui concernent la jeunesse. A notre âge, nous sommes plus curieux, nous nous intéressons à tout et nous sommes encore en mesure de développer des visions utopiques, car nous croyons que nous pouvons changer le monde. 3 > Le Centre médical, le développement du tourisme après la Lex Weber. Valmir Rexhepi, 24 ans, PLR, Villette, étudiant à l’Université de Lausanne en français et en histoire 1 >Je considérai qu’il n’était pas nécessaire d’être issu d’une famille de politiciens pour faire de la politique. Je voulais participer au désenclavement de la politique. Mon intérêt est venu tôt : je faisais partie de la fanfare l’Avenir et j’entendais les discours politiques lors des festivals. Je les trouvais convenus. Guillaume Fellay, 25 ans, PDC, Villette, dessinateur en bâtiment chez Fima SA 1 > La vie à Bagnes m’intéresse et je veux contribuer au bon fonctionnement de la Commune. 2 > Je pense que les partis sont des étiquettes qui ne sont pas si importantes. Nous, les jeunes, voulons défendre nos idées de jeunes. Nous avons de nouvelles visions sur le fonctionnement de la commune. 3 > Nous devons nous préoccuper en priorité de l’aménagement des rues de Verbier, de l’organisation générale de la mobilité dans la station et nous devons garder nos médecins pour que nous continuions à bénéficier de service à la hauteur de cette commune. Gilles Rossier, 23 ans, UDC, Montoz, dessinateur en bâtiment chez Fima SA 1 >Je veux me mettre à disposition de la commune et contribuer à une nouvelle vision pour l’avenir du val de Bagnes. 2 >Comme jeunes, en politique, nous pouvons collaborer entre nous pour défendre les places de travail à Bagnes, afin de permettre aux jeunes de continuer à vivre dans leur commune. 3 > La route de contournement Villette / Cotterg est le dossier qui me tient le plus à cœur. La circulation au Châble, à 17 heures, est un scandale. J’aimerais que cette route soit réalisée dans les meilleurs délais, selon la vision de l’Association de la sauvegarde de l’entrée du val de Bagnes. Damien Rossier, 22 ans, PDC, Champsec, détenteur d’un CFC d’électricien, actuellement chauffeur dans l’entreprise paternelle 1 > La politique locale m’intéresse et j’ai soif d’apprendre. Mon père est impliqué dans la politique et j’ai toujours été intéressé par les affaires publiques. 2 > Nous avons une vision différente de certains dossiers et nous avons la possibilité de faire entendre nos voix de jeunes. En travaillant ensemble, avec les politiciens de notre génération, nous pouvons faire bouger les choses. 3 > Le Centre médical, car nous avons un gros déficit dans ce secteur, et les Mayens de Bruson, qui me tiennent à cœur et qui méritent d’être développés. Propos recueillis par Charly Veuthey 4 > Actualités BAGNES infos > No 22 > juin 2013 NOUVELLES COMMUNALES Aperçu des décisions du Conseil communal du 20 mars au 14 mai 2013 > 26.03.2013 Ski-alpinisme – Ski-club Grand-Combin Le Conseil prend acte avec enthousiasme qu’une Coupe du monde de ski alpinisme sera organisée les 18 et 19.01.2014 sur les sites de Bruson et de Verbier. Le comité d’organisation présente également le dossier de candidature pour les Championnats du monde 2015, qui s’étaleront sur une semaine. La décision finale devrait tomber en juin 2013. > 02.04.2013 Demande de la laiterie de Lourtier La laiterie de Lourtier demande une aide financière pour les travaux d’entretien réalisés en 2012. Le Conseil accepte de participer à hauteur de 15 % (subventionnement standard). Verbier-Village, parcelle hors zone à bâtir Une subvention de CHF 100.–/m2 pour la toiture en ardoises est accordée. Décharges sauvages sur le domaine public communal Le Conseil valide la proposition de demander CHF 300.– pour les véhicules menés à la fourrière. > 16.04.2013 Comptes L’aperçu général des comptes de la Commune présente un total des charges sans amortissements de CHF 89’257’668.– et un total des revenus de CHF 115’148’426.–. La marge d’autofinancement s’élève à CHF 25’890’758.–, les amortissements à CHF 25’267’442.–, si bien que les excédents de recettes s’élèvent à CHF 623’316.–. Au chapitre des investissements, le total des dépenses se monte à CHF 59’402’673.–, pour des recettes de CHF 4’192’513.–, d’où des investissements nets de CHF 55’210’160.–. Le Conseil communal approuve formellement les comptes 2012 à l’unanimité. Règlement et tarifs eaux - assainissement Le Conseil approuve la proposition du nouveau règlement qui a été soumis au Plénum du Conseil général en juin. Turbinage des torrents de Verbier Afin de réaliser cet aménagement hydroélectrique de 2013 à 2015, le Conseil soumet au Conseil général une demande de crédit d’engagement de CHF 8’300’000.–, en complément des CHF 700’000.– déjà au budget 2012 (report 2013) (investissement global de CHF 9 millions). Fond des énergies renouvelables L’affectation du montant de CHF 770’000.– disponible dans le fond des énergies renouvelables sera présentée au Conseil général pour approbation. Engagement d’un concierge-technicien pour la Salle des Manifestations à Saint-Marc Le Conseil nomme Joseph Fellay à ce poste. Engagements au service de police au Châble et à Verbier En remplacement des titulaires, le Conseil nomme Nathalie Besson (à 80 %) et Virginie Oreiller Emery (à 50 %) au poste de secrétaire. Engagement d’un agent/aspirant à 100 % En remplacement du titulaire, le Conseil nomme François Alter, en cas de réussite des examens © Berthoud > 20.03.2013 Servitudes station transformatrice lotissement 3 Rocs Dans le cadre des aménagements du lotissement des 3 Rocs, trois servitudes ont été accordées à la Commune. Une servitude personnelle d’utilisation d’un local pour une station transformatrice et deux servitudes de passage pour permettre l’aménagement des conduites électriques et l’accès à pied à ce local. Cotisations, dons aux associations à but social Le Conseil prend acte avec satisfaction qu’un don anonyme de CHF 10’000.– a été effectué en faveur d’associations sociales. Application smartphone « Bagnes pratique » Le Conseil décide de réaliser une application smartphone pour communiquer de manière dynamique avec la population. WC publics de la place de l’Ermitage Le Conseil accepte les devis nécessaires à la réalisation de ces WC. Acquisition des parcelles nos 19 823 et 20 656 à Lourtier Le Conseil accepte l’acquisition de ces deux parcelles pour améliorer la desserte communale du secteur. Engagement de l’architecte communal à 100 % et restructuration du service Le Conseil approuve l’engagement à 100 % de Nicolas Dionne en qualité d’architecte et la promotion de Caroline Perraudin en qualité de responsable administrative - remplaçante du chef de service. d’entrée à l’école de police de Savatan, au poste d’agent/aspirant à 100 %. Fête cantonale des guides Le Conseil accepte la proposition de soutien de CHF 10’000.– pour la Fête cantonale des guides des 1er et 2 juin 2013. > 30.04.2013 Demande d’aide de la laiterie de Lourtier et Verbier Le Conseil est favorable à la demande de la laiterie de Lourtier et Verbier de verser une aide de 20 ct par kg de lait de restriction, vendu à la Fédération laitière valaisanne. Le Conseil délivre les autorisations d’exploiter suivantes : > Milk Bar > Bar 1936 > Chalet Calsberg > Camp de base > Restaurant le Mayentzet > Médran Café > Restaurant du personnel de Téléverbier > Restaurant de Savoleyres Maison Providence suisse des filles de la charité à Fribourg Après la cessation d’activité des sœurs de la Maison de la Providence et en guise de remerciement, le Conseil accepte un soutien financier de CHF 10’000.–. Le Conseil de la Providence a versé de son côté une somme de CHF 50’000.–. > 14.05.2013 Alpage de Bocheresse – demande de location par le groupe de chasseurs de Bocheresse Le Conseil renonce à la location de cet alpage. Lourtier – Chemin des Epenays Le Conseil accepte l’acquisition de la parcelle cantonale no 20363 d’une surface d’environ 125 m2, en vue de l’amélioration du carrefour routier. Conseil extraordinaire Les autorités souhaitent que quatre conseils extraordinaires aient lieu dans les villages de la commune durant l’année, afin d’être plus proches de la population. Pour 2013, le Conseil se déplacera encore à Champsec, Bruson et Verbier. Salle Saint-Marc La mise à disposition de la salle Saint-Marc devrait être effective autour du 15 septembre 2013. La priorité devrait être donnée aux sociétés locales et une réflexion doit être menée sur l’éventuelle exploitation par des organisateurs professionnels pour faire vivre au mieux la salle. Actualités < 5 Diverses adjudications > 20.03.2013 Adjudications Eau - égout - électricité Route de Mauvoisin, au Châble (en cours) L’adjudication est attribuée à Manenti-Farquet & Cie. Villette, Chemin des Etales (terminé) L’adjudication est attribuée à May & Bronja. Sol du Chalet Orny Le Conseil adjuge les travaux à l’entreprise Jacky Boson. Torrent de la Tournelle, secteur Centre sportif L’adjudication pour l’élaboration du dossier de mise à l’enquête publique – partie environnement – est attribuée à Drosera SA. Renouvellement de contrats de déneigement et salage à Verbier Le Conseil accepte le renouvellement de différents contrats de déneigement attribués à l’entreprise May-Bronja SA : route de la Pleyeuse, route du Sonalon et route de la Step. Travaux publics Le Conseil accepte les adjudications suivantes : >Aménagement d’une aire de stationnement à Verbier-Village: Victor Bruchez SA (en cours). >Aménagement du chemin de la Chapelle à Médières: Stanislas Gailland (en cours). > Déplacement du chemin des Dzardis à Villette: May & Bronja SA (automne 2013). > Travaux annuels de vidange et curage canalisations : Kupfer & Fils SA (en cours). Eclairage de la patinoire du Centre sportif à Verbier Le Conseil accepte les adjudications suivantes: > Fournitures luminaires : Dysbox. > Electricité : Baillod SA. Passerelle de Corbassières Adjudication des travaux de génie-civil à GayTerrettaz Sàrl (en cours). Gare des Glariers, Lourtier, dépôts communaux Adjudication menuiserie extérieure à May Joris. > 26.03.2013 Adjudications - Travaux publics - Le Châble Déviation en direction de Bruson > Etape 3 : Aménagement route (partie inférieure) : Vaudan SA. > Etape 4 : Construction d’un pont: Victor Bruchez SA. > Etape 5 : Aménagement route (partie supérieure) : Gailland SA. > 16.04.2013 Gare des Glariers, Lourtier, dépôts communaux Les travaux sanitaires sont adjugés à BesseVial, les travaux d’électricité à Baillifard-Veuthey, les travaux de goudronnage à Gailland SA (terminés). Adjudications Eau - égouts - électricité >Route Bruson Le Clou - Valbord : Uberti Frères & Cie et Joseph Carron SA (en cours). >Verbier, route de la Bérarde - Pigne : Dorsaz Jérémie (en cours). >Verbier Petits travaux annuels 2013 SIB : Gay-Terretaz Sàrl (en cours). >Vallée Petits travaux annuels 2013 SIB : Frank Morelato Sàrl (en cours). >Route Le Châble - Mauvoisin intérieur du Châble: Vaudan SA (été 2013). > Route 428 Lourtier - Sarreyer, tronçon Sarreyer : Gailland SA (en cours). >Retenue collinaire du Moneyeu : Consortium composé de Charles Gasser SA, Victor Bruchez et Sabeco SA (en cours). >La direction des travaux va au bureau technique Karakas & Français. >Le suivi environnemental de la réalisation au bureau Drosera SA. Torrent de Verbier étude du secteur Sonalon Planards La partie sécurité a été adjugée à Cert SA, la partie environnement à Drosera SA (en cours). Torrent du Brameré étude Secteur Médières La partie sécurité est adjugée à Cert SA, et la partie environnement à Drosera SA (en cours). Aménagements de la route des Avoutzons traversant les 3 Rocs à Verbier Le Consortium bagnard des 3 Rocs pour le génie civil, la chaussée et les trottoirs, les murs de soutènement, le doublage en pierres et la fourniture de barrières. Les pavés et les dalles des trottoirs sont fournis directement par les Travaux publics. > 30.04.2013 Centre scolaire régional du CO Le Conseil a pris note de la décision de la Commission scolaire régionale d’adjuger les travaux d’entretien et de peinture à Moulin & Duay (en cours). Local de lavage des travaux publics à Versegères Le Conseil adjuge les travaux de construction métallique à Raboud SA. > 14.05.2013 Cimetière Le Conseil adjuge les travaux de fabrication et de pause du portail d’entrée principal du cimetière au Châble à Gailloud SA. Crèche de Verbier Le Conseil adjuge le mandat de fourniture des repas de la crèche de Verbier, dès le mois de mai 2013, au restaurant du Centre sportif. Torrent de Saint-Jean - suite du projet Nomos Le Conseil adjuge l’étude de la carte de danger Eau du torrent de Saint-Jean (partie ouest de Verbier) à HydoCosmos SA. Intempéries du 18 avril 2013 et glissement du 29 avril 2013 Le Conseil adjuge la construction d’un caisson en bois dans la région du torrent de Sarreyer, sur le chemin des Siés, à Syvalpro SA. Le Conseil attribue les travaux d’urgence dans le secteur des Luis, pour stabiliser le chemin, à l’entreprise Pascal Deslarzes. Captage de l’eau potable à La Chaux - Les Naires Le Conseil accepte l’adjudication pour le captage de la Chaux à Morend & Besson (automne 2013). Route LaCôt - Moay: canalisation eau - électricité Le Conseil accepte l’adjudication à ManentiFarquet SA (été 2013). Canalisations Mondzeu/ Verbier - eaux claires/usées Le Conseil accepte l’adjudication à Dorsaz Jérémie (été 2013). Retenue Collinaire du Moneyeu – travaux forestiers Le Conseil accepte l’adjudication au service forestier bourgeoisial (en cours). 6 > Actualités BAGNES infos > No 22 > juin 2013 Le Verbier Festival fête ses vingt ans Martin Engström revient sur les vingt ans de la manifestation et sur les principaux facteurs qui ont assuré son succès. © Aline Paley A l’époque de la création du Festival, pouviez-vous imaginer que vous fêteriez un jour les vingt ans de la manifestation ? Non, bien sûr que non. Créer un festival à partir de rien, c’est comme avoir un enfant. Vous n’imaginez pas comment il va être dans deux ans, dans cinq ans, dans dix ans. Vous n’en avez aucune idée. Vous faites tout ce que vous pouvez pour l’enfant, pour l’aider à grandir et vous espérez que l’enfant sera en bonne santé. Martin Engström, pouvez-vous nous rappeler comment est né le Verbier Festival ? J’ai commencé à skier à Verbier avec ma famille à la fin des années 80. En 1989, nous avons loué un chalet. Durant l’été 91, j’y suis venu seul, avec les enfants, pour quelques semaines. Ma femme de l’époque, Barbara Hendricks, chantait dans le Midi de la France. Nous avons passé une période merveilleuse avec les enfants, avec beaucoup d’activités sportives, des randonnées… Mais la station était assez vide. Les hôtels et les restaurants étaient ouverts, mais il y avait vraiment très peu de monde. C’était ennuyeux. Vous avez donc imaginé d’animer la station… Oui, c’est alors que j’ai commencé à jouer avec l’idée de créer un festival à Verbier. J’ai pris contact avec Patrick Messeiller. Il m’a encouragé et m’a dit qu’il avait deux buts pour Verbier : créer une saison d’été et faire sortir la station du label « ski bon marché ». Ce n’était donc pas du tout le même Verbier qu’aujourd’hui. Patrick Messeiller m’a aidé à imprimer une brochure. Quatre marraines, qui avaient toutes un lien avec la station, me soutenaient: Isabelle Huppert, Marthe Keller, Diana Ross et Barbara Hendricks. J’ai envoyé cette brochure avec un descriptif de mon projet aux cinquante plus grandes entreprises de Suisse. J’ai finalement eu un rendez-vous cinq mois plus tard avec Helmut Maucher, CEO de Nestlé à l’époque. Il m’a accueilli à la porte pour me dire : « Monsieur Engström, mon service de sponsoring m’a déconseillé de vous aider ». Je lui ai répondu : « Avez-vous regardé ma présentation ? » Il a regardé sa montre et m’a dit : « Asseyez-vous. Vous avez vingt minutes pour me convaincre ». Après ces vingt minutes, il a décidé de me donner l’appui de Nestlé. C’était en 1992 et, grâce à lui, je pouvais commencer mes préparatifs. A-t-il été facile de convaincre les Bagnards ? Non, pas du tout. Les Bagnards étaient très méfiants. D’autant que j’étais un double étranger. J’étais un Montreusien et… un Suédois. Quelles sont les grandes étapes qui ont permis de pérenniser le Festival ? Bon, je crois que la première année j’ai perdu 400 000 francs et la deuxième, 800 000. C’est seulement la troisième année qu’UBS et la Commune se sont intéressées à moi. La Commune était forcée de réagir. Elle a pris la décision de me soutenir, modestement, et de ne pas me laisser tomber. C’était le premier moment crucial, en 1996. En 2000, la création de l’UBS Verbier Festival Orchestra nous a permis de faire un grand pas en avant. UBS a investi beaucoup d’argent : le budget de fonctionnement de cet orchestre, sur neuf ans, s’est élevé à 100 millions de francs. C’était un projet de sponsoring conséquent, puisqu’il comprenait aussi les tournées de l’orchestre dans le monde. A ce moment, la Commune a été convaincue de l’importance du Festival. La troisième étape a été la création de la Fondation, en 2005, avec l’arrivée de Georges Gagnebin comme président. Nous avons créé un Conseil de fondation hors du commun avec Jean-Charles Roguet, Françoise Demole… des gens qui habitaient à Verbier depuis longtemps et qui avaient décidé de s’investir. Le président de la Commune, Christophe Dumoulin, était aussi membre de ce conseil. A part l’arrivée d’UBS, qu’est-ce qui a été déterminant pour convaincre la Commune ? Christophe Dumoulin. Et en 2006, nous avons commandé à McKinsey une étude sur l’impact économique du Festival sur la région. Le rapport a été présenté au Conseil communal et au Grand Conseil. Il montrait que le Festival rapportait 2 millions de francs de manière directe et 12 millions de manière indirecte. Il prouvait aussi que passablement de personnes étaient venues s’installer à Verbier grâce au Festival : elles avaient découvert la station par la musique, puis loué un appartement avant d’acheter et de déposer leur papier à Bagnes. La Commune a pris acte de ces faits et a décidé de nous accorder un Actualités < 7 soutien proportionnel aux impôts que payaient ces nouveaux résidents. Comment s’est décidé l’achat de la salle des Combins ? Nous devions déménager de Médran. Nous nous sommes dit qu’il fallait en profiter pour changer de type de tente. Pour un événement international de cette ampleur, nous devions proposer quelque chose de plus élégant qu’une tente similaire à celles utilisées dans les fêtes de la bière. Nous avons décidé, conjointement avec la Commune, d’opter pour la proposition de la société Neptunus pour construire une structure temporaire d’une capacité de 1760 places, dont le volume impressionnant correspondait à une salle professionnelle. La Commune a financé cet achat, dans l’idée d’organiser d’autres événements, afin de prolonger la saison d’été. A quel type de musiciens s’adresse aujourd’hui le Festival ? Il faut d’abord relever que notre concept est unique au monde. Tous les grands festivals, en Europe, se déroulent dans des villes : Londres, Edimbourg, Berlin, etc. Verbier est devenu le plus grand festival en dehors d’une ville. Le public ne vient pas juste pour quelques heures, mais pour quelques jours, voire quelques semaines. La plupart des artistes ont adopté ce concept : ils restent pour un séjour. Nous nous efforçons de leur proposer toujours le même appartement ou le même chalet pour qu’ils puissent se sentir comme chez eux et qu’ils soient bien intégrés. Beaucoup de musiciens ont développé des liens forts avec les restaurateurs et les commerçants. Ce côté « famille » est important pour moi. Les artistes se sentent bien à Verbier. C’est essentiel, car il faut savoir que les cachets que nous proposons ressemblent à de l’argent de poche pour eux. Ils ne viennent pas pour l’argent. C’est ainsi depuis 1994. Avec ce que nous offrons aux artistes, en termes financiers, c’est encore plus incroyable que le Festival soit devenu si important. Tout ça pour dire que nous invitons des artistes, des êtres, qui savent donner et partager. C’est mon principe de base. Du côté des spectateurs, qui visez-vous ? Je vise d’abord les familles. J’essaie toujours de proposer aux spectateurs des vacances culturelles, comme celles que j’apprécie pour moi-même. A l’époque où j’ai lancé le Festival, j’avais deux enfants. Je voulais des vacances sportives. Mon épouse voulait rester au calme avec un livre. Les enfants voulaient être avec d’autres enfants. Chacun avait donc ses souhaits personnels et c’était difficile de satisfaire tout le monde. A Verbier, je sentais que c’était possible et je voulais que nous puissions être réunis le soir pour partager une activité culturelle avant le repas. C’est pour cela qu’aujourd’hui encore les concerts se déroulent tôt. Le public cible, ce sont des gens qui apprécient la nature et la musique. La formation joue-t-elle toujours un rôle aussi important pour le Festival ? Oui, de plus en plus. Dès le début, nous avons eu un orchestre de jeunes. Avec les années, la renommée du Festival parmi les jeunes musiciens est devenue très grande. Verbier est la première adresse mondiale pour ceux qui veulent se perfectionner durant l’été, autant dans les Orchestres qu’à l’Académie. A partir de cette année, nous proposons aussi un camp musical au Châble, qui accueillera une soixantaine de jeunes entre 15 et 17 ans. Du double étranger que vous étiez, vous êtes aujourd’hui devenu un ambassadeur du Valais… Oui, effectivement. Au début, je ne pouvais pas comprendre que la station ne soit pas davantage intéressée. C’était pourtant le « Verbier Festival » avec tout ce que ça pouvait apporter en termes de tourisme, l’été. Et pourtant on ignorait mon travail. C’était difficile. Puis le succès est venu, les hôtels et les restaurants se sont remplis. On m’a alors considéré. Mais je trouve triste que beaucoup de Bagnards continuent à ne pas profiter du Festival. C’est souvent comme ça : quand on crée un événement, les locaux sont souvent les derniers à le tester. Je leur dis, par pour moi, mais pour eux : venez écouter et, si vous ne voulez pas prendre de risque, venez à la répétition générale, comme ça vous pouvez partir après cinq minutes si cela ne vous plaît pas. Vous proposez aussi un Festival off… Oui, nous voulons animer la station avec autant de manifestations en plein air qu’à l’intérieur : jam sessions dans les bars, concerts sur la place Centrale, apéros jazz... Nous organisons des randonnées culturelles, sous forme de marches de trois ou quatre heures dans la nature, avec des moments de musique et de poésie. Nous essayons de proposer de la musique partout. Par quel événement un Bagnard qui n’a jamais participé au Festival devrait le découvrir cette année ? Le 2 août, nous avons invité l’un des plus grands jazzmen de notre temps, Monty Alexander, qui a joué une dizaine de fois à Montreux. Il était avec nous au début du Festival et il revient. C’est du jazz classique, easy listening. Je pense que pour quelqu’un qui habite dans la région, qui n’est pas encore entré dans la Salle des Combins et qui veut avoir un aperçu de l’atmosphère, c’est une très bonne porte d’entrée. Et on n’a pas besoin de bien s’habiller, c’est libre le jazz ! Quels sont les défis de l’avenir ? Ma vision est de continuer à développer Verbier comme un lieu de travail et pas forcément de proposer plus de concerts. Nous en avons 62 cette année. Nous allons continuer à proposer dix-sept jours de Festival, mais nous désirons développer toutes les activités de formation. Pour y parvenir, nous avons impérativement besoin de plus de lieux, de plus de salles de répétitions, de plus d’espaces pour l’administration. Une collaboration encore plus étroite avec la Commune s’impose donc. Mais je suis confiant : avec l’appui d’Eloi Rossier, nous trouverons des solutions. La salle de Saint-Marc est bientôt prête, on projette une salle à Médran… Toutes les salles sont de bonnes nouvelles. Parallèlement, il faut organiser des navettes plus fréquentes entre Verbier et Le Châble pour que le public puisse suivre les cours et les répétitions au Châble. Quel est le budget du Festival cette année ? 9,3 millions. Pour donner une idée, quand nous avons démarré la fondation, en 2005, il s’élevait à 4,2 millions. Propos recueillis par Charly Veuthey Le programme du Verbier Festival est présenté en page 16. 8 > CULTURE BAGNES infos > No 22 > juin 2013 Formes & Façons dans le patrimoine du Val de Bagnes La grande exposition d’été du Musée de Bagnes propose de découvrir les objets du patrimoine local sous un angle insolite. Magnifiés par l’objectif d’Hugues Dubois, ils se chargent d’évocations et nous transportent vers un ailleurs indéfinissable… © Hugues Dubois « En regardant les outils, la variété de leurs formes, la façon dont la lumière se posait sur eux, je n’y ai vu aucun folklore, mais des objets ethniques, exotiques, comme s’ils étaient venus de l’autre bout du monde. J’ai senti qu’ils avaient des choses à dire, au-delà de leur rôle fonctionnel », déclare Evelyne Lepage, commissaire de l’exposition. Cette spécialiste de la communication et passionnée d’art, a eu un vrai coup de cœur pour la région et pour son patrimoine. Originaire de Belgique, elle réside à Verbier depuis deux ans mais fréquente la vallée depuis plus de quarante ans. L’idée de l’exposition est née de cet étonnement et de sa volonté de le faire partager. Pour mettre en lumière ces objets, Evelyne Lepage a donc fait appel à un photographe spécialisé dans l’art ancien, Hugues Dubois, avec qui elle a déjà collaboré. Référence internationale dans le domaine des arts premiers, on lui reconnaît un talent particulier pour « donner vie à toute matière inerte. Il révèle à la fois la facture de l’objet, sa beauté formelle, et la patine du temps qui en fait toute la richesse. » Habitué à photographier les trésors de divers continents, dans les collections du Louvre ou du Musée du Quai Branly, Hugues Dubois s’est plongé dans la réserve du Musée de Bagnes pour y installer son studio. « J’avais fait un premier choix d’objets selon leur intérêt identitaire, explique la commissaire. Hugues a fait le sien de son côté, concentré sur la faculté des objets à être mis en lumière, et nos sélections se sont révélées quasi identiques. » Le contexte, l’histoire, sont mis de côté, pour laisser les objets parler d’eux-mêmes, au-delà de toute mise en scène ou explication ethnographique. L’angle esthétique est ici privilégié « en évitant toute étiquette ou hiérarchie », précise Evelyne Lepage. Ainsi révélées dans leur plus simple expression, les pièces se chargent de mystère, frappent l’imagination et nous emmènent bien loin de leur terroir d’origine. « Le but est de faire voyager chacun, quelle que soit sa provenance », poursuit la commissaire, « de lui montrer que ces outils d’apparence banale, parce que d’usage quotidien, sont en réalité très beaux de par leur forme et par leur façon ». Ce regard croisé entre gens d’ici et gens d’ailleurs, est précisément A voir jusqu’au 25 août au Musée de Bagnes et sur le couronnement du barrage de Mauvoisin Musée, Le Châble - 38 photos Huit familles d’objets sont présentés - sonnettes, gourdes, bols, moules à fromage (fètchuires), louches, paniers, rabots, cuillères - sélectionnés à l’Ancienne Demeure (Villette), à l’Espace alpin (Verbier) et dans la réserve du Musée de Bagnes (Le Châble). Horaires >Musée de Bagnes Du 15 juin au 25 août 2013, tous les jours, de 14 h à 18 h >Couronnement du barrage de Mauvoisin Du 15 juin au 25 août 2013, accès libre Couronnement du barrage de Mauvoisin - 30 photos Ici, le photographe emmène le visiteur à la découverte de la Forge Oreiller. Cette forge produisait, entre autres, des outils et surtout les sonnettes pour les vaches. Celles-ci y étaient façonnées à la main par des maîtres artisans qui en ont produit une grande quantité avec une réputation d’excellence dans toute la région. Ouvrage associé Formes & Façons dans le patrimoine du Val de Bagnes Co-édition : 5 Continents et Editions du Musée de Bagnes, 2013 144 pages, 22 x 28 cm L’ouvrage sera disponible auprès du Musée de Bagnes en juillet, et à l’automne distribué en librairies Bulletin de commande « Formes & Façons dans le patrimoine du Val de Bagnes » au prix de CHF 55.– / 40 euros (+ participation aux frais de port). Nom Prénom Adresse e-mail Rue NPA/LocalitéTéléphone DateSignature Je désire commander exemplaire(s) de l’ouvrage. Je désire que ma commande soit envoyée à domicile et je m’acquitterai des frais de port et d’emballage. à renvoyer à: Musée de Bagnes, Route de Clouchèvre 30, 1934 Le Châble, ou par e-mail à: [email protected] © Hugues Dubois CULTURE < 9 > Agenda culturel Journées dédiées à la découverte du patrimoine 13 juillet 150 ans de l’hôtel de Mauvoisin et inauguration de la via Ferrata 20 juillet Journée découverte « Les métiers d’autrefois» à l’Espace alpin, Verbier 7-9 septembre Journées européennes du patrimoine à la Forge Oreiller, Villette 19 septembre Vernissage de l’exposition « Itres. Mémoire de pierres » Musée de Bagnes, Le Châble au cœur de ce projet d’exposition. Son initiatrice a voulu susciter la curiosité, amener les Bagnards de souche comme les hôtes étrangers, à contempler ces objets historiques d’un œil neuf. Quant au photographe, il s’est piqué au jeu et s’est laissé volontiers inspirer par le patrimoine bagnard, trouvant bien des similitudes avec son travail habituel. « J’ai photographié des rabots, des cuillères, paniers, moules à fromages, etc. Des objets pas simples, mais qui recèlent une droiture, une simplicité, une efficacité. Tous ont en eux un petit quelque chose qui fait qu’on s’y attache, comme les gens d’ici. » Anne-Sylvie Mariéthoz Un rabot bagnard choisi pour illustrer un timbre Pro Patria. Fondation suisse dédiée au soutien de projets de sauvegarde du patrimoine, d’initiatives sociales et culturelles, Pro Patria se donne chaque année un nouveau thème. Celui-ci illustre les timbres vendus pour la collecte, tout en présentant les bénéficiaires de l’action. Après les bateaux à vapeur de nos lacs ou les petits édifices, les musées locaux et régionaux sont cette année les bénéficiaires de la vente des timbres spéciaux et des insignes du 1er août émis par Pro Patria. Invité à soumettre une série d’images représentatives de son action, le Musée de Bagnes s’est vu sélectionner parmi les lauréats et il est le seul lieu d’exposition romand à connaître cet honneur. Un timbre à l’effigie de l’un de ses rabots sera ainsi vendu durant les douze prochains mois par Pro Patria, aux côtés de quatre autres timbres – les autres vignettes reproduisant un canotier du Musée de la paille (Wohlen/AG), un crapaud en cire du Musée Fram (Einsiedeln/SZ) et une vache en bois sculpté du Musée du Toggenburg (Lichtensteig/SG). Clin d’œil à la grande exposition de cet été, l’objet choisi par Pro Patria est un rabot d’assemblage de charpentier datant du début du XXe siècle. On suppose qu’il a été fabriqué par son utilisateur, vu sa conception assez fruste. Le rabot rassemble à lui seul tous les arts du bois : le charpentier et le menuisier, tout comme le tonnelier et l’ébéniste ainsi que le charron, le luthier et bien d’autres, ont leurs rabots spécifiques. Cette pièce est exposée à Villette dans l’Ancienne Demeure, l’une des six Maisons du Patrimoine du val de Bagnes, fondée et animée par le groupe No s’Atro Bon Bagna. Anne-Sylvie Mariéthoz 13 octobre « Les Bagnardises » à l’Ancienne Demeure, Villette 9 novembre Table ronde « Itres. Mémoire de pierres » et Nuit valaisanne des musées Musée de Bagnes, Le Châble 17 novembre « Les Bagnardises » à La Maison des Glaciers, Lourtier 15 décembre « Les Bagnardises » à La Maison de la Pierre ollaire, Champsec 10 > Actualités BAGNES infos > No 22 > juin 2013 La relève a du panache ! © Robert Hofer La 39e édition du Concours national de solistes et quatuors d’instruments de cuivre (CNSQ) s’est disputée au Châble cette année. Plusieurs membres des fanfares la Concordia et l’Avenir de Bagnes ont concouru avec succès. Bagnes a vibré aux sons des cuivres les 5, 6 et 7 avril dernier, car les meilleurs solistes et instrumentistes de Suisse s’y sont donné rendezvous. L’ampleur de l’événement et la qualité des intervenants n’ont pas manqué d’attirer les mélomanes durant ces trois jours de joutes musicales, tandis que 120 bénévoles se sont mobilisés pour en assurer le bon déroulement. Le public qui mêlait allègrement les générations – vieux fanfarons et jeunes supporters – est venu en nombre pour écouter les quelque 250 musiciens inscrits à la compétition et il n’a pas été avare d’encouragements. « S’engager dans un concours comme celui-ci, c’est faire le choix de l’exigence, celui de la volonté », a relevé le chef du Service de la culture de l’Etat du Valais, Jacques Cordonier. Mêmes propos dans la bouche du président de la Commune, Eloi Rossier, qui a trouvé dans ces compétitions « beaucoup de panache ». Il salue le dévouement des intervenants bénévoles « qui ont organisé tout ça de main de maître » et celui des jeunes concurrents : « Je mesure l’effort qu’il a fallu faire pour arriver à ce niveau-là, c’est réjouissant, la société est peut-être en meilleur état que ce que l’on veut bien dire ! » Kathleen Gaspoz, cornet, Echo des Glaciers et brass band Valaisia. La musique est souvent une histoire de famille, Vincent Bearpark et son père, également cornettiste virtuose. © Robert Hofer © Robert Hofer Jérémy Coquoz, champion suisse junior 2013, soprano, Concordia de Bagnes et brass band 13 Etoiles. Quelle est la motivation de participer à un concours comme celui-ci? « C’est un beau challenge de jouer devant autant de personnes », affirme Ornella Luisier, étudiante de 17 ans qui joue dans la Concordia. « Je suis membre de la fanfare depuis toute petite, c’est une histoire de famille. Mais là c’est l’occasion de nous confronter aux meilleurs et de comprendre ce qu’on doit améliorer. » Chaque concurrent se voit en effet remettre personnellement une feuille critique délivrée par un jury professionnel et international. « Le championnat suisse est l’événement majeur pour tout soliste », confirme Benoît Chenaux, 24 ans, membre de la Concordia et du brass band 13 Etoiles. En pleine saison c’est jusqu’à cinq répétitions par semaine auxquelles il participe, entre les deux ensembles. Pour lui cet événement est aussi l’occasion de se mesurer aux musiciens des autres sociétés « dans une concurrence très saine, car on se connaît un peu tous. » La halle des fêtes installée à proximité du collège, permet aux visiteurs de se restaurer et de partager quelques moments de convivialité avec les participants, venus décompresser entre les prestations. On y croise surtout des Valaisans, qui sont les plus représentés dans cette compétition de solistes, ce qui reflète sans doute la vitalité des sociétés de musique de notre canton, mais aussi « leur côté compétiteur », note Maurice Vaudan, du Comité cantonal des musiques valaisannes. Membre de la Concordia depuis plus de cinquante ans, il suit ce concours depuis le début, en vrai passionné de la musique de cuivre. Il se dit « impressionné par le niveau des solistes », qui n’a cessé de progresser au fil des années selon lui. La relève semble donc assurée et pour longtemps ! Anne-Sylvie Mariéthoz Tous les résultats sur : www.ssqw.ch Actualités < 11 Fête de chant du Bas-Valais © Charly Rappo Le chœur mixte la Gentiane était l’hôte de la 47e Fête de chant du Bas-Valais les 3, 4 et 5 mai dernier. Les chanteurs, les sociétés locales et les bénévoles ont répondu présent pour faire de cette manifestation une fête villageoise réussie. communiqués en privé et qui doivent « leur permettre d’évoluer ». Deux membres du jury assistent à chaque prestation et donnent rendez-vous aux chœurs en fin de journée. Ils détaillent leur avis sur les choix d’intonation, la diction, le tempo, l’équilibre des voix, etc., © Charly Rappo Quatre podiums disposés à une encablure les uns des autres dans le village de Verbier ont vu défiler pas moins de 1500 chanteurs en trois jours. A commencer par les enfants (450) qui se sont produits séparément, puis tous ensemble, lors d’un concert commun samedi, comme le veut la tradition. « Toutes ces voix d’enfants qui chantent ensemble, c’est du baume au cœur » assure la présidente de la Gentiane et vice-présidente de la manifestation, Viviane Collombin. Contrairement aux fanfares qui s’expriment lors des cortèges et font entendre leurs notes aux quatre coins de la localité en défilant, les chorales se retrouvent dans l’ambiance plus intimiste et plus spontanée des podiums. Il règne un bel esprit autour de ces scènes, dédiées avant tout au plaisir du chant. On sent que les chorales ont plaisir à se retrouver, à partager leur musique, à entonner ensemble l’un ou l’autre refrain, toujours dans la bonne humeur. « C’est une ambiance très fraternelle, confirme un choriste de Martigny ». Cela tient en partie au fait que les chorales ne disputent pas de concours. « Elles sont évaluées mais non classées les unes par rapport aux autres », explique Viviane Collombin. Les chœurs ont toutefois droit à des commentaires circonstanciés, effectués par des spécialistes, qui leur sont en proposant des pistes de travail. La critique est constructive, bienveillante et, surtout, encourageante – « Vous dégagez une très belle ambiance musicale, c’est déjà de la belle ouvrage, je me réjouis de vous réentendre ! » – aussi les choristes sortent-ils généralement de la salle avec le sourire. Le temps gris, mais clément, a permis à la manifestation de se dérouler sereinement et on peut parler d’un exercice réussi pour la Gentiane, pour qui cet événement était une première. Le président de la manifestation, Francis Klinger, et sa vice-présidente, sont reconnaissants aux nombreux bénévoles qui se sont mis à disposition rapidement et sans qui « tout ça n’aurait pas été possible ». Ils ont été heureusement surpris par l’affluence lors de la fête villageoise du vendredi, qui était animée notamment par cinq sociétés locales (la Concordia, l’Avenir, No s’Atro Bon Bagna, les Fifres et Tambours de Lourtier, la Fleur des Neiges), Les Enfoirés de Bovernier et l’orchestre Magic Men. « Attirer autant de monde à Verbier Village, c’était au-delà de nos espérances », souligne Vivianne Collombin, qui relève avec amusement les nombreux commentaires entendus de la part des visiteurs au cours de ces trois jours, s’étonnant de trouver encore au-dessous de la station internationale, un village traditionnel encore presque intact. Anne-Sylvie Mariéthoz 12 > MAGAZINE BAGNES infos > No 22 > juin 2013 Le Tour de Romandie à Bagnes © Charly Rappo © Charly Rappo Gaston Barben, président du comité d’organisation © Charly Rappo Le prologue était lancé sur la place de la Curala © Charly Rappo © Charly Rappo Le prologue du Tour de Romandie s’est couru entre Le Châble et Bruson le 23 avril. La Commune continue à entretenir son amour pour la petite reine. Grand amateur de sports, Eloi Rossier était bien sûr de la partie Les vélos étaient partout le 23 avril Le passionné, Maurice Alter, et l’espoir, Valentin Baillifard Depuis l'arrivée du Tour de Suisse à Verbier, en 2000, les Bagnards ont continué à développer leur amour du cyclisme avec des arrivées du Tour de Suisse en 2002, 2005, 2008 et 2012 et le feu d’artifice du Tour de France, en 2009. Cette année, c’est le prologue du Tour de Romandie qui s’est arrêté dans la vallée – avec une victoire de Christopher Froome, qui a également remporté le classement final de l’épreuve. Le 15 septembre, la Romandie Classic arrivera aussi à Verbier pour sa 4e édition. Dans son discours, le 23 avril, le président de la Commune, Eloi Rossier, a rappelé que le « cyclisme était une affaire de passion ». Il a tenu à remercier tous ceux qui la font vivre, en particulier le plus passionné d’entre eux, Maurice Alter. Aux yeux du président, tous ceux qui s'impliquent pour le cyclisme à Bagnes permettent « de renforcer l’image de notre vallée. » Le président du comité d’organisation, Gaston Barben, a également remercié « Pierre-Yves, Patrick et Léo, qui sont à la base de tout ». Il fallait traduire par Pierre-Yves Délèze, Patrick Messeiller et Léonard Perraudin qui ont été les instigateurs du développement des grandes courses cyclistes dans la vallée. L’intérêt touristique est évident : Gaston Barben rappelait que le Tour de Romandie était diffusé dans 170 pays, autant d’endroits dans le monde qui ont eu, une fois de plus, l’occasion de découvrir les images de la vallée, ainsi « que le dynamisme d’une région et de ses autorités. » Charly Veuthey MAGAZINE < 13 Portrait © Charly Rappo Lorsque les responsables du tourisme de la vallée se sont mis sur les rangs pour accueillir les courses cyclistes de renommée mondiale, ils ne pensaient certainement pas qu’ils susciteraient des vocations. C’est pourtant l’arrivée du Tour de Suisse à Verbier qui a persuadé Valentin Baillifard de se lancer dans le cyclisme. « J’ai commencé en 6e année primaire. Je faisais du foot, du hockey et j’aimais bien rouler avec mon VTT. Quand le Tour de Suisse est arrivé à Verbier, ça m’a donné envie de me lancer dans le vélo de route. Je me suis inscrit au Vélo club Excelsior de Martigny. » Ensuite, il a progressé année après année : courses régionales, courses nationales, équipe de Suisse romande, équipe de Suisse. Depuis cette saison, Valentin Baillifard, 20 ans en décembre, est membre de l’équipe espoirs de BMC : « J’arrive à une période charnière. Je fais partie de l’élite internationale des moins de 23 ans. Je suis dans une équipe idéale, car nous bénéficions des gros moyens de l’équipe pro engagée dans le Worldtour. Nous avons un super staff ». Durant les stages de préparation, il a eu l’occasion de côtoyer des professionnels parmi les plus connus du monde, à l’image de Cadel Evans, le leader de la formation. Il a aussi pu rencontrer une partie des membres de BMC lors du prologue du Tour de Romandie, à Bagnes : « Ça m’a fait vraiment plaisir de voir le Worldtour dans ma commune. J’ai pu m’entretenir avec le propriétaire de BMC, Andy Rihs. » En courant chez les espoirs, il a aussi tout loisir de se comparer aux meilleurs. Dans certaines courses, les moins de 23 ans ont l’occasion de se mesurer aux professionnels. Cette année, il a couru en Belgique, en Italie, en France… Il s’est fait remarquer dans La Ronde de l’Isard, en terminant 20e de la 3e étape, une journée après avoir participé à une échappée de 100 km à quatre. « Ça m’a rassuré sur ma condition physique », analyse-t-il, en admettant qu’il a pu, durant cette saison, se rendre compte du chemin qu’il lui reste à parcourir. « Avec mon profil de grimpeur, il m’a fallu beaucoup de travail pour réussir à me distinguer dans le final des courses. En amateur, j’étais parvenu à atteindre un niveau suffisant. Cette année, je me suis fait remettre à ma place au plat, mais en montagne, je continue à rivaliser. » Valentin Baillifard est un pur grimpeur : « C’est clair qu’avec ma morphologie, 1 m 69 pour 55 kg, j’ai besoin de longues montées pour pouvoir m’exprimer ». En août, diplôme de commerce en poche, il débutera un stage d’une année et demie à deux ans aux SIB pour obtenir sa maturité professionnelle. Il compte finir cette formation avant de tenter l’expérience du cyclisme pro. « Je n’en fais pas une fixation. Lorsque j’aurai terminé mon stage, j’aimerais © Charly Rappo Valentin Baillifard rêve d’une carrière de cycliste professionnel. Depuis cette année, il fait partie de l’équipe espoirs BMC. Rencontre avec un jeune sportif attachant et lucide. me concentrer uniquement sur le cyclisme pour me donner les moyens de devenir pro. J’imagine que je pourrai le faire vers 23 ans. » Valentin Baillifard est très lucide sur ses qualités : « Je ne gagnerai jamais un Tour de France. Parmi les espoirs avec lesquels je cours, on peut déjà imaginer lesquels seront les grands champions de demain. Ils ont une supériorité évidente, un plus gros moteur. » Bien sûr, pour un jeune cycliste, les sempiternelles affaires de dopage sont pénibles. « Nous sommes toujours montrés du doigt, alors que le cyclisme se bat plus que les autres sports contre le dopage. Les affaires me déçoivent, mais ne m’étonnent pas. C’est le problème des anciens. Je suis persuadé que le cyclisme a évolué et que, dans ma génération, on pourra faire des carrières qui ne seront pas entachées par le dopage. » Quant à la vie d’un jeune sportif d’élite qui s’entraîne quinze heures par semaine en plus des courses, elle n’est bien sûr pas exactement comme les autres : « Je ne m’en plains pas, je l’ai choisie, mais c’est sûr que je ne vis pas tout à fait comme les gens de mon âge. Je me concentre sur ma préparation et sur ma récupération, je contrôle ma nourriture et, surtout, je n’ai jamais besoin de me demander, de février à octobre, ce que je vais faire le week-end ! J’ai des courses. » Le succès est au rendez-vous : Valentin Baillifard est devenu deux fois champion suisse de la montagne en 2010 et 2011, a obtenu un 38e rang au Championnat d’Europe Juniors et a gagné plusieurs courses de côte dans la catégorie des moins de 19 ans ; chez les amateurs suisses, il a terminé à la première place du classement annuel, a gagné la Berner Rundfahrt, a remporté le Championnat romand et a gagné le Championnat suisse de la montagne des moins de 23 ans. Aujourd’hui, dans sa nouvelle catégorie, il veut s’illustrer dans le Tour du val d’Aoste, en juillet, et espère pouvoir participer au Tour de l’Avenir (le Tour de France des espoirs) avec l’équipe de Suisse. Charly Veuthey 14 > MAGAZINE BAGNES infos > No 22 > juin 2013 Objectifs de la Bourgeoisie pour la législature Nouvellement constituée depuis le 15 mai, la Commission bourgeoisiale a défini quelques pistes de travail pour les quatre ans à venir. disponible localement et de recycler les déchets de bois. Une autre piste évoquée par le conseiller William Besse consiste à étudier des projets d’investissement pour faire fructifier la fortune de la Bourgeoisie. Toutes ces pistes de travail visent en fait un même but : « Nous donner les moyens de pérenniser cette bonne santé, de consolider notre patrimoine et nos services, en leur permettant d’atteindre un maximum d’autonomie financière », déclare le conseiller. « Le marché du bois stagne depuis quelques années, mais vu les développements en cours dans le domaine de l’énergie, il est assez vraisemblable qu’il reprenne à moyen terme ». Ce qui ouvre encore à la Bourgeoisie bien des perspectives. Anne-Sylvie Mariéthoz La Bourgeoisie de Bagnes est notamment propriétaire d’une vaste étendue de forêts qui jouent un rôle de protection fondamental pour les villages de la vallée. Il lui incombe de veiller à l’entretien de ce patrimoine et elle s’appuie pour ce faire sur « un Service forestier très performant », souligne William Besse, conseiller communal en charge du dossier. La bonne entente qui règne entre le Service et le responsable de l’arrondissement du Bas-Valais, Roland Métral, a permis de mettre en place un système de gestion efficace. L’équipe constituée de douze collaborateurs en été (cinq en hiver), pourvoit en particulier au rajeunissement des forêts par la pratique de coupes régulières et ciblées. « Ce travail est essentiel pour préparer l’avenir de nos forêts », relève le conseiller. Il génère aussi une production de bois « que nous cherchons à valoriser au mieux ». D’où le premier objectif que s’est donné la Bourgeoisie pour cette législature : > Dynamiser la demande. Le Service forestier produit chaque année un certain volume de bois de feu qui est vendu à la population de Bagnes à un prix très intéressant. Or cette prestation est trop peu connue des résidents, alors que beaucoup utilisent encore ce mode de chauffage. Le Service forestier produit aussi parallèlement toute une série d’objets tels que bancs, tables, bassins qui sont proposés à la vente. Méconnue du grand public, cette offre permettrait aussi de valoriser le travail du Service forestier en générant quelques rentrées financières. > Etablir une convention de collaboration entre la Bourgeoisie et la Commune. Les deux entités sont de fait très imbriquées, car la Bourgeoise est à la tête d’un patrimoine considérable, dont fait notamment partie la Maison de Commune. La gestion administrative reste dans les mains de la Municipalité, qui s’appuie sur le travail de la Commission bourgeoisiale, composée de 9 personnes et présidée par Léonard Perraudin. Comme le précise ce dernier, la Commission se répartit en trois groupes de travail – Service forestier, alpages, finances et patrimoine – « ceci pour permettre aux membres, de s’impliquer en particulier dans des dossiers correspondant à leurs compétences et à leurs affinités ». La Commission est chargée de l’examen des dossiers et elle est consultée par les autorités communales sur les objets qui engagent la Bourgeoisie ; elle fournit notamment un rapport à l’assemblée bourgeoisiale. Un projet de convention existe déjà et sa finalisation est prévue pour ce début de législature, ce qui permettra de mieux définir les rôles de chacun. > Explorer des pistes d’avenir. La Bourgeoisie veut examiner la possibilité de construire une halle à copeaux qui permettrait de favoriser ce mode de chauffage dans la vallée. Ce système a le double avantage de recourir à une ressource MAGAZINE < 15 HorairesTéléphone Matin Après-midi Maison de commune, route de Clouchèvre 30 >Secrétariat communal lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv 027 777 11 00 >Affaires sociales et santé publique lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv 027 777 11 05 >Aménagement du territoire sur rdv sur rdv 027 777 12 31 >Ecoles publiques sur rdv sur rdv 027 777 13 20 >Service des bâtiments sur rdv sur rdv 027 777 11 06 >Service du cadastre lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv 027 777 11 24 >Service des constructions lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv 027 777 11 06 >Service des contributions lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv 027 777 11 14 >Service controlling lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv 027 777 12 35 >Service de la culture sur rdv sur rdv 027 777 11 49 >Service financier lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv 027 777 11 17 >Service du feu sur rdv sur rdv 027 777 11 00 >Service forestier sur rdv sur rdv 079 646 10 78 >Service des infrastructures touristiques sur rdv sur rdv 027 565 26 94 >Service de la protection civile sur rdv sur rdv 027 777 11 00 >Service des ressources humaines sur rdv sur rdv 027 777 12 29 >Service routes et cours d’eau lu-ve 8 h - 12 h sur rdv 027 777 11 50 (Travaux Publics), place de Curala 5 >Service de la salubrité sur rdv sur rdv 027 777 11 00 >Office de la population, lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv 027 777 11 46 route de Clouchèvre 28 >Services industriels, services techniques, lu-ve 8 h - 12 h sur rdv 027 777 11 50 place de Curala 5 >Sateldranse SA, place de Curala 5 lu-ve 8 h - 12 h sur rdv 027 777 12 12 >SEDRE SA, place de Curala 5 lu-ve 8 h - 12 h sur rdv 027 777 12 00 >Sogesa, place de Curala 5 sur rdv sur rdv 027 777 11 50 >Office du tourisme du Châble, 027 775 38 70 chemin de la Gare 2 >Office du tourisme de Verbier, 027 775 38 38 CP 300, 1936 Verbier Numéros d’urgence Un service de piquet est 24 h/24 h à disposition des citoyens lorsqu’ils constatent un problème ou un dégât concernant : Routes, cours d’eau, déneigement, irrigation, eau potable, égouts > appelez le 027 777 11 50 Electricité (SEDRE SA) > appelez le 027 777 12 00 Téléréseau, internet, multimédia (Sateldranse SA) > appelez le 027 777 12 12 Un jour en train pour 30 francs La Commune de Bagnes met en vente 4 billets CFF par jour. Vous pouvez voyager dans toute la Suisse en deuxième classe en empruntant : > les trains CFF > les cars postaux > certaines lignes de navigation Le prix est de CHF 30.– par billet valable un jour. Pour tous renseignements et/ou réservations, veuillez nous contacter au 027 777 11 00. Vous pouvez consulter la disponibilité des billets sur le site de la commune www.bagnes.ch sous la rubrique « Billet CFF ». Changement d’adresse Veuillez s’il vous plaît annoncer tous vos changements d’adresse à l’aide de ce bulletin. Nom Prénom Ancienne adresse Nouvelle adresse RueNo RueNo Nom du bâtiment Nom du bâtiment Etage NPA/Localité NPA/Localité Téléphone No du logement Mail Téléphone (celui qui est indiqué sur le bail à loyer ou sur la porte) Nbre de chambre(s) à envoyer sous enveloppe à: Office de la population, Changement d’adresse, Commune de Bagnes, Rte de Clouchèvre 28, 1934 Le Châble ou par mail à [email protected] BAGNES infos > No 22 > juin 2013 Verbier Festival © Nicolas Brodard Un jubilé sous le signe des rencontres et des retrouvailles L’artiste chinoise Yuja Wang est une prodige du piano et une habituée de Verbier. Pour célébrer les vingt ans du Verbier Festival, de nombreux artistes qui ont fait partie la première édition seront de retour, notamment Barbara Hendricks, Evgeny Kissin, Mischa Maisky et Maxim Vengerov, pour ne citer que quelques-uns des plus connus. Qui se doutait en 1994 que le Verbier Festival allait non seulement devenir l’un des rendezvous musicaux les plus attendus d’Europe, mais également un haut-lieu de l’éducation musicale? En 2013, le Verbier Festival accorde une place d’honneur à la Verbier Festival Academy, cette pépinière de jeunes talents, née en même temps que le Verbier Festival. En allant à la rencontre d’anciens Académiciens, aujourd’hui devenus des solistes accomplis, le public pourra apprécier le résultat de vingt ans de partage et de transmission. Comme chaque année à Verbier, le piano est roi. Aussi le grand public pourra-t-il applaudir les grands pianistes du moment comme Hélène Grimaud, Emanuel Ax, Yuja Wang et Menahem Pressler, à l’occasion de nombreux concerts et récitals. Les adeptes de belles voix ne seront pas en reste en cette édition anniversaire, qui célébrera l’extrême richesse du répertoire vocal, avec messes, chants sacrés, lied et airs d’opéras... L’opéra sera justement à l’honneur le 25 juillet, car cette année de jubilé coïncide avec le 200e anniversaire de la naissance de Richard Wagner et Giuseppe Verdi. Ce bicentenaire sera célébré dignement par une grande soirée d’opéra, avec une distribution de rêve dirigée par Valery Gergiev. Le Verbier Festival Orchestra et la Collegiate Chorale, sous la direction de Charles Dutoit, donneront le coup d’envoi à la 20e édition, le 19 juillet à 19 h, avec au programme la 9e Symphonie de Beethoven. La soirée d’anniversaire proprement dite se déroulera le 28 juillet à 19 h, à la Salle des Combins, où seront réunis une vingtaine d’artistes mondialement connus, pour un vrai feu d’artifice musical. Le programme et la billetterie sont accessibles sur le site Internet : www.verbierfestival.com > Verbier Fest’Off : le festival ouvert à tous Le Verbier Festival se passe aussi dans les rues de la station, où un programme de concerts et de spectacles riche et varié attend les visiteurs. Quatuor de jazz et artistes de rues sont autant d’animations dont on pourra profiter gratuitement tout au long de la journée et de la soirée. Apéros Jazz > Tous les jours à 17 h 30 sur la place Centrale de Verbier, se produiront les meilleurs artistes jazz de la région et la fine fleur de la Haute Ecole de Musique de Lausanne. Midnight Jam Sessions > A partir de 22 h, aux Croquignoles et au Pub Montfort. Arts de la rue > Tous les week-ends et durant la Kermesse dans les rues de la station. Randonnées musicales > Une animation originale qui consiste à partir à la découverte des alentours de Verbier lors de randonnées musicales guidées, alliant concerts impromptus, performances, lectures, contes et découverte naturelle. Les randonnées sont organisées les samedis et dimanches, ainsi que le 1er août. Concerts du dimanche > Rendez-vous dominical incontournable du Fest’Off, les concerts du dimanche midi présentent entre autres les gagnants du Best Of Fest’Off 2012 ainsi que les têtes d’affiche du Fest’Off 2013. Artistes de rue et jazzmen animeront la station tout au long du Festival. © Nicolas Brodard 16 > MAGAZINE La Commune de Bagnes accompagne l’évolution du Verbier Festival depuis vingt ans. Pour marquer son soutien, elle acquiert à chaque édition du Festival cent cinquante billets, qu’elle offre à ses invités. Elle réitère cette année cette forme de sponsoring, mais en doublant sa contribution, pour marquer cette date anniversaire. Trois cents billets ont été achetés, dont la moitié sera distribuée aux sociétés locales, afin de les associer à ce jubilé. Cette soirée de la commune agendée au 22 juillet, sera dédiée à Beethoven et au piano, sous la baguette de Charles Dutoit. © Nicolas Brodard Soirée de la commune Impressum tirage à 3800 exemplaires Parution 4 fois par an Journal d’information de l’administration communale de Bagnes Rédacteurs de cette édition: Anne-Sylvie Mariéthoz, Charly Veuthey Responsable de la publication: Groupe presse et information Route de Clouchèvre 30, 1934 Le Châble Concept et réalisation graphique: www.laligne.ch Impression: Centre Rhodanien d’Impression, 1920 Martigny Charles Dutoit, directeur musical du Verbier Festival Orchestra depuis 2009. imprimé sur papier FSC respectant l’environnement