BAGNES

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BAGNES
SOMMAIRE
Actualités
Pp. 2-3 MéLANIE MENTO, PREMIèRE FEMME
à LA PRéSIDENCE DU CONSEIL GéNéRAL
P. 4 DéCISIONS DU CONSEIL COMMUNAL
P. 6 INTERVIEW DE MARTIN ENGSTRÖM
culture
P. 8 LES BEAUTéS DU PATRIMOINE
BAGNES
infos
© Robert Hofer
MAGAZINE
P. 14 OBJECTIFS DE LA BOURGEOISIE
P. 16 PROGRAMME DU VERBIER FESTIVAL
No 22 > juin 2013
Journal de l’administration communale
LA COMMUNE SOUTIENT SES JEUNES
Les jeunes sportifs ont besoin de beaucoup de soutien
pour mener leur carrière. La compréhension de leurs employeurs
est essentielle.
© Charly Rappo
Pour se lancer dans une carrière professionnelle, les jeunes sportifs ont besoin de beaucoup de
temps. Impossible pour eux de travailler du lundi au vendredi, du matin au soir, durant toute l’année.
Lorsque Justin Murisier a fait son apprentissage au Service forestier, il a pu compter sur la compréhension de son employeur pour mener sa carrière de front avec sa formation. Le jeune espoir bagnard du
cyclisme, Valentin Baillifard, que nous présentons dans cette édition (page 13), entrera en stage aux
SIB en août, pour obtenir sa maturité professionnelle. Il fait désormais partie de l’équipe BMC espoirs.
Cette année, il a couru dans toute l’Europe et a dû compter sur la compréhension de son école pour
pouvoir évoluer dans son sport. L’année prochaine, il continuera à sillonner l’Europe pour acquérir de
l’expérience. Les SIB le soutiendront en lui aménageant un horaire qui lui permettra d’être performant, non seulement dans son travail, mais aussi sur les routes. En soutenant Justin Murisier et Valentin Baillifard de cette manière, le Service forestier et les SIB participent à une politique communale de
soutien de la jeunesse et du sport.
> Numéro d’urgence: 027 777 11 50
Un service de piquet est à disposition des citoyens 24 h/24 h pour les problèmes ou dégâts concernant:
Routes > Déneigement > Irrigation > Cours d’eau > Electricité > Eau potable > Egouts
Informations en cas de catastrophe: 0844 811 936
éDITORIAL
Croyons en
nos atouts
En 2007, le Conseil général approuvait un règlement pour la gestion des
résidences secondaires.
Cinq ans plus tard, le peuple suisse nous enlevait la
compétence communale de la gestion du territoire. La
justice fédérale vient d’invalider les 105 autorisations
de résidences secondaires délivrées en 2012, dont
plus de 60 % concernaient des familles bagnardes.
Crier à l’injustice, en restant les bras croisés, ne nous
avancera à rien. Les Bagnards ont toujours su faire
face à l’adversité. Ils vont le montrer une fois encore.
Grâce à nos compétences, à notre esprit d’entreprise
et à notre capacité à relever les défis, nous allons
continuer à bâtir notre avenir et celui de nos enfants.
Un peu moins, c’est indéniable, dans la construction,
un peu plus dans le tourisme d’exploitation et dans
les projets de développement. Je suis conscient que
c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Mais avonsnous le choix de ne pas nous réinventer ?
Faisons de l’adage « L’union fait la force » notre ligne de
conduite : union des politiques, des investisseurs, des
entrepreneurs, des hôteliers, des commerçants et de
vous tous, citoyens. Unissons-nous pour un développement bagnard des Mayens de Bruson. Ayons une
vision commune pour rendre le développement de
zones à construire encore possible. Défendons une
politique sanitaire conjointe pour préserver notre service médical. Soutenons et développons les manifestations pour conserver l’attractivité de notre destination. Nous avons la chance de pouvoir compter sur des
finances communales saines et des capitaux privés
ont pu être constitués grâce aux retombées économiques de ces dernières années. Unissons également
nos moyens financiers pour soutenir notre développement. Le Verbier Festival fête ses 20 ans (page 6-7).
Quel bel exemple d’un rêve un peu fou aujourd’hui
événement incontournable de l’été bagnard ! Notre
bourgeoisie a construit un restaurant à La Chaux. Bel
esprit d’entreprise au service de notre tourisme !
Nous habitons l’une des plus belles vallées du
monde. Elle allie campagne et tourisme, elle fait vivre
traditions et modernité. Croyons en nos atouts et en
nos compétences. Ayons ensemble des visions et de
l’audace pour construire demain et engageons-nous,
à l’image des Bagnards présentés dans ces pages !
Je vous souhaite un très bel été dans notre magnifique vallée aux sons des sonnettes de nos reines et
des notes de musique du Festival.
François Corthay, vice-président de la Commune
2 > Actualités
BAGNES infos > No 22 > juin 2013
« Nous devons nous concentrer sur l’après Lex Weber
et sur l’après LAT »
Pour la première fois, une femme, Mélanie Mento, a accédé à la présidence du Conseil général. Interview.
© Charly Rappo
les présidentes ! Je suis fière de remplacer un
minoritaire en étant moi-même une minoritaire,
comme femme.
Pensez-vous que la sensibilité femme peut
amener quelque chose en politique ?
La politique n’est pas une question de sexe :
l’important, c’est d’avoir des gens de bonne
volonté qui collaborent. Je travaille dans un
monde d’hommes, aux TMR. Je ne pense pas
qu’il y ait une spécificité féminine. La clé, c’est
vraiment de travailler ensemble.
Quel est, à vos yeux, le rôle du Conseil
général ?
Nous devons soutenir l’Exécutif dans ses choix
et être les avocats du diable dans le traitement
des dossiers. Pour cela, nous devons être à la
fois critiques vis-à-vis de l’Exécutif et travailler
ensemble pour trouver les meilleures solutions,
dans l’intérêt des citoyens. L’objectif est de pouvoir être convaincu du bien-fondé des projets,
afin d’être un relais avec la population.
Vous êtes la première présidente du Conseil
général, est-ce une fierté ?
Oui, bien entendu. Je l’ai dit dans mon discours
inaugural : en prenant la cloche pour diriger les
séances, je me suis rendu compte que les présidents n’ont pas été si nombreux et encore moins
Par le passé, le Conseil général s’est parfois
pris pour un contre-pouvoir…
J’ai déjà essayé, lors de la législature précédente,
à la tête de la Commission de gestion, d’avoir le
contact le plus direct possible avec l’Exécutif
pour que, quand quelque chose ne va pas, nous
en parlions entre quatre yeux afin de faire avancer les dossiers, plutôt que dans le dos les uns
des autres. Je vais défendre la transparence.
Ensuite, quand on doit dire non, il faut dire non.
Mais ça ne doit pas être des « non » d’opposition, plutôt des « non » de construction pour
mieux préparer l’avenir.
Quels sont les dossiers prioritaires de la
législature ?
Nous avons un nombre impressionnant de
dossiers à traiter. Les résultats des votations
fédérales sur la Lex Weber et la LAT, ainsi que la
décision du Tribunal fédéral sur la Lex Weber,
nous forcent à nous réinventer pour travailler sur
l’après Weber et sur l’après LAT, pour voir de
quelle manière nous allons pouvoir soutenir
notre économie locale. Il faut vraiment que nous
nous concentrions sur l’avenir plutôt que de
nous tourner vers le passé.
La Commune doit continuer à investir dans ses
infrastructures obligatoires et utiles : le Centre
sportif, les parkings, les Mayens de Bruson, les
salles de manifestation, la place de la Curala, les
transports publics de Verbier, la Maison de Commune… Au prochain plénum, je demanderai à
l’Exécutif de prévoir des projets d’investissements bagnards qui puissent être réalisés par
des Bagnards. Nous devons protéger notre économie. Pour palier la récession dans le domaine
de la construction, nous ne devons pas lancer
des projets qui ne peuvent pas, pour des raisons
techniques, être réalisés par des Bagnards.
La Commune aura-t-elle toujours les moyens
de ses ambitions ?
La Commune a encore des belles années devant
elle. Mais il ne faut pas rêver, les moyens vont
baisser. Nous allons donc devoir être très attentifs aux charges de fonctionnement, que nous
devons maîtriser pour pouvoir continuer à investir. Nous devons rationaliser, en cherchant
toutes les synergies possibles, pour éviter l’explosion des coûts. Si les recettes fléchissent, les
charges doivent suivre la même courbe.
Il y a eu un rajeunissement du Conseil général. C’est positif ?
Nous avons besoin de forces vives et, pour préparer les futurs exécutifs, il faut avoir des législatifs
qui vont de l’avant. Les idées des jeunes nous permettent aussi d’être plus représentatifs des
citoyens et de toucher le plus de monde possible.
Propos recueillis par Charly Veuthey
Présidents des commissions du Conseil général
Bureau du Conseil général : Présidente : Mélanie Mento, vice-président : Rodolphe Perreten, secrétaire : Nicolas Jost
Présidents des commissions :
>Commission de gestion :
Bertrand Vaudan, PDC
>Commission Aménagement du territoire, infrastructures publiques et
constructions :
Dominique Tellenbach, PDC
>Commission Affaires sociales, santé, écoles et jeunesse et sports :
Présidente : Aude Michellod, PLR
>Commission Tourisme, culture et mobilité:
Président : Vincent Michellod, PDC
>Commission Travaux publics, environnement, agriculture et sécurité :
Président : Dominique Zuchuat, PDC
Actualités < 3
Coup de renouveau au Conseil général
Plusieurs jeunes Bagnardes et Bagnards ont fait leur entrée au Conseil général lors des élections de la fin de l’année dernière.
Nous avons voulu connaître leurs motivations. Portraits.
1 > Pourquoi avez-vous été candidat-e ? 2 > Que peuvent amener les jeunes au Conseil général ? 3 > Quels sont à vos yeux les dossiers prioritaires de la législature ?
2 > Un regard neuf que nous pouvons amener
jusqu’au sein de notre parti. Nous avons une
sensibilité différente et nous amenons de
nouvelles problématiques. On n’a pas les
mêmes perspectives à 20 qu’à 50 ans.
3 > Le développement des Mayens de Bruson et
la revitalisation de nos villages. Il n’y a pas
que Verbier !
Alexiane Bruchez, 22 ans, PLR, Villette,
étudiante à Fribourg en économie politique, députée suppléante.
1 >Je suis entrée dans le groupe PLR il y a
quatre ans et on m’a demandé de me mettre
sur la liste jeunes lors des élections au
Conseil national. Je me suis prise au jeu. Le
Conseil général m’intéressait, car j’aime ma
Commune.
2 > Nous pouvons amener des idées pour développer les projets qui concernent la jeunesse.
A notre âge, nous sommes plus curieux, nous
nous intéressons à tout et nous sommes
encore en mesure de développer des visions
utopiques, car nous croyons que nous pouvons changer le monde.
3 > Le Centre médical, le développement du tourisme après la Lex Weber.
Valmir Rexhepi, 24 ans, PLR, Villette, étudiant à l’Université de Lausanne en français et en histoire
1 >Je considérai qu’il n’était pas nécessaire
d’être issu d’une famille de politiciens pour
faire de la politique. Je voulais participer au
désenclavement de la politique. Mon intérêt
est venu tôt : je faisais partie de la fanfare
l’Avenir et j’entendais les discours politiques
lors des festivals. Je les trouvais convenus.
Guillaume Fellay, 25 ans, PDC, Villette,
dessinateur en bâtiment chez Fima SA
1 > La vie à Bagnes m’intéresse et je veux contribuer au bon fonctionnement de la Commune.
2 > Je pense que les partis sont des étiquettes
qui ne sont pas si importantes. Nous, les
jeunes, voulons défendre nos idées de
jeunes. Nous avons de nouvelles visions sur
le fonctionnement de la commune.
3 > Nous devons nous préoccuper en priorité de
l’aménagement des rues de Verbier, de l’organisation générale de la mobilité dans la
station et nous devons garder nos médecins
pour que nous continuions à bénéficier de
service à la hauteur de cette commune.
Gilles Rossier, 23 ans, UDC, Montoz,
dessinateur en bâtiment chez Fima SA
1 >Je veux me mettre à disposition de la
commune et contribuer à une nouvelle
vision pour l’avenir du val de Bagnes.
2 >Comme jeunes, en politique, nous pouvons collaborer entre nous pour défendre
les places de travail à Bagnes, afin de
permettre aux jeunes de continuer à vivre
dans leur commune.
3 > La route de contournement Villette / Cotterg est le dossier qui me tient le plus à
cœur. La circulation au Châble, à
17 heures, est un scandale. J’aimerais que
cette route soit réalisée dans les meilleurs délais, selon la vision de l’Association de la sauvegarde de l’entrée du val
de Bagnes.
Damien Rossier, 22 ans, PDC, Champsec,
détenteur d’un CFC d’électricien, actuellement chauffeur dans l’entreprise
paternelle
1 > La politique locale m’intéresse et j’ai soif
d’apprendre. Mon père est impliqué dans la
politique et j’ai toujours été intéressé par
les affaires publiques.
2 > Nous avons une vision différente de certains
dossiers et nous avons la possibilité de faire
entendre nos voix de jeunes. En travaillant
ensemble, avec les politiciens de notre
génération, nous pouvons faire bouger les
choses.
3 > Le Centre médical, car nous avons un gros
déficit dans ce secteur, et les Mayens de
Bruson, qui me tiennent à cœur et qui
méritent d’être développés.
Propos recueillis par Charly Veuthey
4 > Actualités
BAGNES infos > No 22 > juin 2013
NOUVELLES COMMUNALES
Aperçu des décisions du Conseil communal du 20 mars au 14 mai 2013
> 26.03.2013
Ski-alpinisme – Ski-club Grand-Combin
Le Conseil prend acte avec enthousiasme qu’une
Coupe du monde de ski alpinisme sera organisée
les 18 et 19.01.2014 sur les sites de Bruson et de Verbier. Le comité d’organisation présente également
le dossier de candidature pour les Championnats
du monde 2015, qui s’étaleront sur une semaine. La
décision finale devrait tomber en juin 2013.
> 02.04.2013
Demande de la laiterie de Lourtier
La laiterie de Lourtier demande une aide financière pour les travaux d’entretien réalisés
en 2012. Le Conseil accepte de participer à hauteur de 15 % (subventionnement standard).
Verbier-Village, parcelle hors zone à bâtir
Une subvention de CHF 100.–/m2 pour la toiture
en ardoises est accordée.
Décharges sauvages sur le domaine public
communal
Le Conseil valide la proposition de demander
CHF 300.– pour les véhicules menés à la fourrière.
> 16.04.2013
Comptes
L’aperçu général des comptes de la Commune présente un total des charges sans amortissements de
CHF 89’257’668.– et un total des revenus de
CHF 115’148’426.–. La marge d’autofinancement
s’élève à CHF 25’890’758.–, les amortissements à
CHF 25’267’442.–, si bien que les excédents de
recettes s’élèvent à CHF 623’316.–. Au chapitre des
investissements, le total des dépenses se monte
à CHF 59’402’673.–, pour des recettes de
CHF 4’192’513.–, d’où des investissements nets de
CHF 55’210’160.–. Le Conseil communal approuve
formellement les comptes 2012 à l’unanimité.
Règlement et tarifs eaux - assainissement
Le Conseil approuve la proposition du nouveau
règlement qui a été soumis au Plénum du Conseil
général en juin.
Turbinage des torrents de Verbier
Afin de réaliser cet aménagement hydroélectrique
de 2013 à 2015, le Conseil soumet au Conseil général une demande de crédit d’engagement de
CHF 8’300’000.–, en complément des CHF 700’000.–
déjà au budget 2012 (report 2013) (investissement
global de CHF 9 millions).
Fond des énergies renouvelables
L’affectation du montant de CHF 770’000.– disponible dans le fond des énergies renouvelables sera
présentée au Conseil général pour approbation.
Engagement d’un concierge-technicien pour la
Salle des Manifestations à Saint-Marc
Le Conseil nomme Joseph Fellay à ce poste.
Engagements au service de police au Châble et
à Verbier
En remplacement des titulaires, le Conseil nomme
Nathalie Besson (à 80 %) et Virginie Oreiller Emery
(à 50 %) au poste de secrétaire.
Engagement d’un agent/aspirant à 100 %
En remplacement du titulaire, le Conseil nomme
François Alter, en cas de réussite des examens
© Berthoud
> 20.03.2013
Servitudes station transformatrice lotissement 3 Rocs
Dans le cadre des aménagements du lotissement
des 3 Rocs, trois servitudes ont été accordées à la
Commune. Une servitude personnelle d’utilisation d’un local pour une station transformatrice et
deux servitudes de passage pour permettre l’aménagement des conduites électriques et l’accès à
pied à ce local.
Cotisations, dons aux associations à but social
Le Conseil prend acte avec satisfaction qu’un don
anonyme de CHF 10’000.– a été effectué en faveur
d’associations sociales.
Application smartphone « Bagnes pratique »
Le Conseil décide de réaliser une application
smartphone pour communiquer de manière
dynamique avec la population.
WC publics de la place de l’Ermitage
Le Conseil accepte les devis nécessaires à la réalisation de ces WC.
Acquisition des parcelles nos 19 823 et 20 656
à Lourtier
Le Conseil accepte l’acquisition de ces deux parcelles pour améliorer la desserte communale du
secteur.
Engagement de l’architecte communal à 100 %
et restructuration du service
Le Conseil approuve l’engagement à 100 % de Nicolas Dionne en qualité d’architecte et la promotion
de Caroline Perraudin en qualité de responsable
administrative - remplaçante du chef de service.
d’entrée à l’école de police de Savatan, au poste
d’agent/aspirant à 100 %.
Fête cantonale des guides
Le Conseil accepte la proposition de soutien de
CHF 10’000.– pour la Fête cantonale des guides
des 1er et 2 juin 2013.
> 30.04.2013
Demande d’aide de la laiterie de Lourtier et
Verbier
Le Conseil est favorable à la demande de la laiterie
de Lourtier et Verbier de verser une aide de 20 ct
par kg de lait de restriction, vendu à la Fédération
laitière valaisanne.
Le Conseil délivre les autorisations d’exploiter suivantes :
> Milk Bar
> Bar 1936
> Chalet Calsberg
> Camp de base
> Restaurant le Mayentzet
> Médran Café
> Restaurant du personnel de Téléverbier
> Restaurant de Savoleyres
Maison Providence suisse des filles de la charité à Fribourg
Après la cessation d’activité des sœurs de la Maison de la Providence et en guise de remerciement,
le Conseil accepte un soutien financier de
CHF 10’000.–. Le Conseil de la Providence a versé
de son côté une somme de CHF 50’000.–.
> 14.05.2013
Alpage de Bocheresse – demande de location
par le groupe de chasseurs de Bocheresse
Le Conseil renonce à la location de cet alpage.
Lourtier – Chemin des Epenays
Le Conseil accepte l’acquisition de la parcelle
cantonale no 20363 d’une surface d’environ
125 m2, en vue de l’amélioration du carrefour
routier.
Conseil extraordinaire
Les autorités souhaitent que quatre conseils
extraordinaires aient lieu dans les villages de la
commune durant l’année, afin d’être plus proches
de la population. Pour 2013, le Conseil se déplacera encore à Champsec, Bruson et Verbier.
Salle Saint-Marc
La mise à disposition de la salle Saint-Marc
devrait être effective autour du 15 septembre 2013. La priorité devrait être donnée
aux sociétés locales et une réflexion doit être
menée sur l’éventuelle exploitation par des
organisateurs professionnels pour faire vivre au
mieux la salle.
Actualités < 5
Diverses adjudications
> 20.03.2013
Adjudications Eau - égout - électricité
Route de Mauvoisin, au Châble (en cours)
L’adjudication est attribuée à Manenti-Farquet
& Cie.
Villette, Chemin des Etales (terminé)
L’adjudication est attribuée à May & Bronja.
Sol du Chalet Orny
Le Conseil adjuge les travaux à l’entreprise Jacky
Boson.
Torrent de la Tournelle, secteur Centre sportif
L’adjudication pour l’élaboration du dossier de
mise à l’enquête publique – partie environnement – est attribuée à Drosera SA.
Renouvellement de contrats de déneigement
et salage à Verbier
Le Conseil accepte le renouvellement de différents contrats de déneigement attribués à l’entreprise May-Bronja SA : route de la Pleyeuse,
route du Sonalon et route de la Step.
Travaux publics
Le Conseil accepte les adjudications suivantes :
>Aménagement d’une aire de stationnement à
Verbier-Village:
Victor Bruchez SA (en cours).
>Aménagement du chemin de la Chapelle à
Médières:
Stanislas Gailland (en cours).
>
Déplacement du chemin des Dzardis à
Villette:
May & Bronja SA (automne 2013).
>
Travaux annuels de vidange et curage
canalisations :
Kupfer & Fils SA (en cours).
Eclairage de la patinoire du Centre sportif à
Verbier
Le Conseil accepte les adjudications suivantes:
> Fournitures luminaires :
Dysbox.
> Electricité :
Baillod SA.
Passerelle de Corbassières
Adjudication des travaux de génie-civil à GayTerrettaz Sàrl (en cours).
Gare des Glariers, Lourtier,
dépôts communaux
Adjudication menuiserie extérieure à May Joris.
> 26.03.2013
Adjudications - Travaux publics - Le Châble Déviation en direction de Bruson
> Etape 3 :
Aménagement route (partie inférieure) :
Vaudan SA.
> Etape 4 :
Construction d’un pont:
Victor Bruchez SA.
> Etape 5 :
Aménagement route (partie supérieure) :
Gailland SA.
> 16.04.2013
Gare des Glariers, Lourtier,
dépôts communaux
Les travaux sanitaires sont adjugés à BesseVial, les travaux d’électricité à Baillifard-Veuthey, les travaux de goudronnage à Gailland SA (terminés).
Adjudications Eau - égouts - électricité
>Route Bruson Le Clou - Valbord :
Uberti Frères & Cie et Joseph Carron SA (en
cours).
>Verbier, route de la Bérarde - Pigne :
Dorsaz Jérémie (en cours).
>Verbier Petits travaux annuels 2013 SIB :
Gay-Terretaz Sàrl (en cours).
>Vallée Petits travaux annuels 2013 SIB :
Frank Morelato Sàrl (en cours).
>Route Le Châble - Mauvoisin intérieur du
Châble:
Vaudan SA (été 2013).
>
Route 428 Lourtier - Sarreyer, tronçon
Sarreyer :
Gailland SA (en cours).
>Retenue collinaire du Moneyeu :
Consortium composé de Charles Gasser
SA, Victor Bruchez et Sabeco SA (en
cours).
>La direction des travaux va au bureau technique Karakas & Français.
>Le suivi environnemental de la réalisation
au bureau Drosera SA.
Torrent de Verbier
étude du secteur Sonalon Planards
La partie sécurité a été adjugée à Cert SA, la
partie environnement à Drosera SA (en
cours).
Torrent du Brameré
étude Secteur Médières
La partie sécurité est adjugée à Cert SA, et la
partie environnement à Drosera SA (en
cours).
Aménagements de la route des Avoutzons traversant les 3 Rocs à Verbier
Le Consortium bagnard des 3 Rocs pour le génie
civil, la chaussée et les trottoirs, les murs de
soutènement, le doublage en pierres et la fourniture de barrières. Les pavés et les dalles des
trottoirs sont fournis directement par les Travaux publics.
> 30.04.2013
Centre scolaire régional du CO
Le Conseil a pris note de la décision de la
Commission scolaire régionale d’adjuger les
travaux d’entretien et de peinture à Moulin &
Duay (en cours).
Local de lavage des travaux publics à
Versegères
Le Conseil adjuge les travaux de construction
métallique à Raboud SA.
> 14.05.2013
Cimetière
Le Conseil adjuge les travaux de fabrication
et de pause du portail d’entrée principal du
cimetière au Châble à Gailloud SA.
Crèche de Verbier
Le Conseil adjuge le mandat de fourniture
des repas de la crèche de Verbier, dès le
mois de mai 2013, au restaurant du Centre
sportif.
Torrent de Saint-Jean - suite du projet
Nomos
Le Conseil adjuge l’étude de la carte de danger Eau du torrent de Saint-Jean (partie ouest
de Verbier) à HydoCosmos SA.
Intempéries du 18 avril 2013 et glissement
du 29 avril 2013
Le Conseil adjuge la construction d’un caisson en
bois dans la région du torrent de Sarreyer, sur le chemin des Siés, à Syvalpro SA. Le Conseil attribue les
travaux d’urgence dans le secteur des Luis, pour stabiliser le chemin, à l’entreprise Pascal Deslarzes.
Captage de l’eau potable à La Chaux - Les
Naires
Le Conseil accepte l’adjudication pour le
captage de la Chaux à Morend & Besson
(automne 2013).
Route LaCôt - Moay:
canalisation eau - électricité
Le Conseil accepte l’adjudication à ManentiFarquet SA (été 2013).
Canalisations Mondzeu/ Verbier
- eaux claires/usées
Le Conseil accepte l’adjudication à Dorsaz
Jérémie (été 2013).
Retenue Collinaire du Moneyeu
– travaux forestiers
Le Conseil accepte l’adjudication au service
forestier bourgeoisial (en cours).
6 > Actualités
BAGNES infos > No 22 > juin 2013
Le Verbier Festival fête ses vingt ans
Martin Engström revient sur les vingt ans de la manifestation et sur les principaux facteurs qui ont assuré son succès.
© Aline Paley
A l’époque de la création du Festival, pouviez-vous imaginer que vous fêteriez un jour
les vingt ans de la manifestation ?
Non, bien sûr que non. Créer un festival à partir
de rien, c’est comme avoir un enfant. Vous
n’imaginez pas comment il va être dans deux
ans, dans cinq ans, dans dix ans. Vous n’en avez
aucune idée. Vous faites tout ce que vous pouvez
pour l’enfant, pour l’aider à grandir et vous espérez que l’enfant sera en bonne santé.
Martin Engström, pouvez-vous nous rappeler
comment est né le Verbier Festival ?
J’ai commencé à skier à Verbier avec ma famille à
la fin des années 80. En 1989, nous avons loué
un chalet. Durant l’été 91, j’y suis venu seul, avec
les enfants, pour quelques semaines. Ma femme
de l’époque, Barbara Hendricks, chantait dans le
Midi de la France. Nous avons passé une période
merveilleuse avec les enfants, avec beaucoup
d’activités sportives, des randonnées… Mais la
station était assez vide. Les hôtels et les restaurants étaient ouverts, mais il y avait vraiment
très peu de monde. C’était ennuyeux.
Vous avez donc imaginé d’animer la
station…
Oui, c’est alors que j’ai commencé à jouer avec
l’idée de créer un festival à Verbier. J’ai pris
contact avec Patrick Messeiller. Il m’a encouragé
et m’a dit qu’il avait deux buts pour Verbier :
créer une saison d’été et faire sortir la station du
label « ski bon marché ». Ce n’était donc pas du
tout le même Verbier qu’aujourd’hui.
Patrick Messeiller m’a aidé à imprimer une brochure. Quatre marraines, qui avaient toutes un
lien avec la station, me soutenaient: Isabelle
Huppert, Marthe Keller, Diana Ross et Barbara
Hendricks. J’ai envoyé cette brochure avec un
descriptif de mon projet aux cinquante plus
grandes entreprises de Suisse.
J’ai finalement eu un rendez-vous cinq mois plus
tard avec Helmut Maucher, CEO de Nestlé à
l’époque. Il m’a accueilli à la porte pour me dire :
« Monsieur Engström, mon service de sponsoring
m’a déconseillé de vous aider ». Je lui ai répondu :
« Avez-vous regardé ma présentation ? » Il a
regardé sa montre et m’a dit : « Asseyez-vous.
Vous avez vingt minutes pour me convaincre ».
Après ces vingt minutes, il a décidé de me donner
l’appui de Nestlé. C’était en 1992 et, grâce à lui, je
pouvais commencer mes préparatifs.
A-t-il été facile de convaincre les Bagnards ?
Non, pas du tout. Les Bagnards étaient très
méfiants. D’autant que j’étais un double étranger. J’étais un Montreusien et… un Suédois.
Quelles sont les grandes étapes qui ont permis de pérenniser le Festival ?
Bon, je crois que la première année j’ai perdu
400 000 francs et la deuxième, 800 000. C’est seulement la troisième année qu’UBS et la Commune se sont intéressées à moi. La Commune
était forcée de réagir. Elle a pris la décision de
me soutenir, modestement, et de ne pas me laisser tomber. C’était le premier moment crucial,
en 1996.
En 2000, la création de l’UBS Verbier Festival
Orchestra nous a permis de faire un grand pas en
avant. UBS a investi beaucoup d’argent : le budget de fonctionnement de cet orchestre, sur neuf
ans, s’est élevé à 100 millions de francs. C’était
un projet de sponsoring conséquent, puisqu’il
comprenait aussi les tournées de l’orchestre
dans le monde. A ce moment, la Commune a été
convaincue de l’importance du Festival.
La troisième étape a été la création de la Fondation, en 2005, avec l’arrivée de Georges Gagnebin comme président. Nous avons créé un
Conseil de fondation hors du commun avec
Jean-Charles Roguet, Françoise Demole… des
gens qui habitaient à Verbier depuis longtemps
et qui avaient décidé de s’investir. Le président
de la Commune, Christophe Dumoulin, était
aussi membre de ce conseil.
A part l’arrivée d’UBS, qu’est-ce qui a été
déterminant pour convaincre la Commune ?
Christophe Dumoulin. Et en 2006, nous avons
commandé à McKinsey une étude sur l’impact
économique du Festival sur la région. Le rapport
a été présenté au Conseil communal et au Grand
Conseil. Il montrait que le Festival rapportait
2 millions de francs de manière directe et 12 millions de manière indirecte. Il prouvait aussi que
passablement de personnes étaient venues
s’installer à Verbier grâce au Festival : elles
avaient découvert la station par la musique, puis
loué un appartement avant d’acheter et de déposer leur papier à Bagnes. La Commune a pris
acte de ces faits et a décidé de nous accorder un
Actualités < 7
soutien proportionnel aux impôts que payaient
ces nouveaux résidents.
Comment s’est décidé l’achat de la salle des
Combins ?
Nous devions déménager de Médran. Nous
nous sommes dit qu’il fallait en profiter pour
changer de type de tente. Pour un événement
international de cette ampleur, nous devions
proposer quelque chose de plus élégant qu’une
tente similaire à celles utilisées dans les fêtes
de la bière. Nous avons décidé, conjointement
avec la Commune, d’opter pour la proposition
de la société Neptunus pour construire une
structure temporaire d’une capacité de
1760 places, dont le volume impressionnant
correspondait à une salle professionnelle. La
Commune a financé cet achat, dans l’idée d’organiser d’autres événements, afin de prolonger
la saison d’été.
A quel type de musiciens s’adresse
aujourd’hui le Festival ?
Il faut d’abord relever que notre concept est
unique au monde. Tous les grands festivals, en
Europe, se déroulent dans des villes : Londres,
Edimbourg, Berlin, etc. Verbier est devenu le
plus grand festival en dehors d’une ville. Le
public ne vient pas juste pour quelques heures,
mais pour quelques jours, voire quelques
semaines.
La plupart des artistes ont adopté ce concept :
ils restent pour un séjour. Nous nous efforçons
de leur proposer toujours le même appartement ou le même chalet pour qu’ils puissent se
sentir comme chez eux et qu’ils soient bien
intégrés. Beaucoup de musiciens ont développé des liens forts avec les restaurateurs et
les commerçants. Ce côté « famille » est important pour moi.
Les artistes se sentent bien à Verbier. C’est
essentiel, car il faut savoir que les cachets que
nous proposons ressemblent à de l’argent de
poche pour eux. Ils ne viennent pas pour
l’argent. C’est ainsi depuis 1994. Avec ce que
nous offrons aux artistes, en termes financiers,
c’est encore plus incroyable que le Festival soit
devenu si important.
Tout ça pour dire que nous invitons des artistes,
des êtres, qui savent donner et partager. C’est
mon principe de base.
Du côté des spectateurs, qui visez-vous ?
Je vise d’abord les familles. J’essaie toujours de
proposer aux spectateurs des vacances culturelles,
comme celles que j’apprécie pour moi-même. A
l’époque où j’ai lancé le Festival, j’avais deux
enfants. Je voulais des vacances sportives. Mon
épouse voulait rester au calme avec un livre.
Les enfants voulaient être avec d’autres enfants.
Chacun avait donc ses souhaits personnels et
c’était difficile de satisfaire tout le monde. A
Verbier, je sentais que c’était possible et je voulais que nous puissions être réunis le soir pour
partager une activité culturelle avant le repas.
C’est pour cela qu’aujourd’hui encore les
concerts se déroulent tôt.
Le public cible, ce sont des gens qui apprécient
la nature et la musique.
La formation joue-t-elle toujours un rôle
aussi important pour le Festival ?
Oui, de plus en plus. Dès le début, nous avons
eu un orchestre de jeunes. Avec les années, la
renommée du Festival parmi les jeunes musiciens est devenue très grande. Verbier est la
première adresse mondiale pour ceux qui
veulent se perfectionner durant l’été, autant
dans les Orchestres qu’à l’Académie. A partir de
cette année, nous proposons aussi un camp
musical au Châble, qui accueillera une soixantaine de jeunes entre 15 et 17 ans.
Du double étranger que vous étiez, vous êtes
aujourd’hui devenu un ambassadeur du
Valais…
Oui, effectivement. Au début, je ne pouvais pas
comprendre que la station ne soit pas davantage intéressée. C’était pourtant le « Verbier
Festival » avec tout ce que ça pouvait apporter
en termes de tourisme, l’été. Et pourtant on
ignorait mon travail. C’était difficile. Puis le
succès est venu, les hôtels et les restaurants se
sont remplis. On m’a alors considéré.
Mais je trouve triste que beaucoup de Bagnards
continuent à ne pas profiter du Festival. C’est
souvent comme ça : quand on crée un événement, les locaux sont souvent les derniers à le
tester. Je leur dis, par pour moi, mais pour eux :
venez écouter et, si vous ne voulez pas prendre
de risque, venez à la répétition générale,
comme ça vous pouvez partir après cinq minutes
si cela ne vous plaît pas.
Vous proposez aussi un Festival off…
Oui, nous voulons animer la station avec autant
de manifestations en plein air qu’à l’intérieur :
jam sessions dans les bars, concerts sur la
place Centrale, apéros jazz... Nous organisons
des randonnées culturelles, sous forme de
marches de trois ou quatre heures dans la
nature, avec des moments de musique et de
poésie. Nous essayons de proposer de la
musique partout.
Par quel événement un Bagnard qui n’a
jamais participé au Festival devrait le
découvrir cette année ?
Le 2 août, nous avons invité l’un des plus
grands jazzmen de notre temps, Monty Alexander, qui a joué une dizaine de fois à Montreux.
Il était avec nous au début du Festival et il
revient. C’est du jazz classique, easy listening.
Je pense que pour quelqu’un qui habite dans la
région, qui n’est pas encore entré dans la Salle
des Combins et qui veut avoir un aperçu de
l’atmosphère, c’est une très bonne porte d’entrée. Et on n’a pas besoin de bien s’habiller,
c’est libre le jazz !
Quels sont les défis de l’avenir ?
Ma vision est de continuer à développer Verbier
comme un lieu de travail et pas forcément de
proposer plus de concerts. Nous en avons 62
cette année. Nous allons continuer à proposer
dix-sept jours de Festival, mais nous désirons
développer toutes les activités de formation.
Pour y parvenir, nous avons impérativement
besoin de plus de lieux, de plus de salles de
répétitions, de plus d’espaces pour l’administration. Une collaboration encore plus étroite
avec la Commune s’impose donc. Mais je suis
confiant : avec l’appui d’Eloi Rossier, nous trouverons des solutions.
La salle de Saint-Marc est bientôt prête, on
projette une salle à Médran…
Toutes les salles sont de bonnes nouvelles.
Parallèlement, il faut organiser des navettes
plus fréquentes entre Verbier et Le Châble pour
que le public puisse suivre les cours et les répétitions au Châble.
Quel est le budget du Festival cette année ?
9,3 millions. Pour donner une idée, quand nous
avons démarré la fondation, en 2005, il s’élevait
à 4,2 millions.
Propos recueillis par Charly Veuthey
Le programme du Verbier Festival est présenté
en page 16.
8 > CULTURE
BAGNES infos > No 22 > juin 2013
Formes & Façons dans le patrimoine du Val de Bagnes
La grande exposition d’été du Musée de Bagnes propose de découvrir les objets du patrimoine local sous un angle insolite.
Magnifiés par l’objectif d’Hugues Dubois, ils se chargent d’évocations et nous transportent vers un ailleurs indéfinissable…
© Hugues Dubois
« En regardant les outils, la variété de leurs
formes, la façon dont la lumière se posait sur
eux, je n’y ai vu aucun folklore, mais des objets
ethniques, exotiques, comme s’ils étaient venus
de l’autre bout du monde. J’ai senti qu’ils avaient
des choses à dire, au-delà de leur rôle fonctionnel », déclare Evelyne Lepage, commissaire de
l’exposition. Cette spécialiste de la communication et passionnée d’art, a eu un vrai coup de
cœur pour la région et pour son patrimoine. Originaire de Belgique, elle réside à Verbier depuis
deux ans mais fréquente la vallée depuis plus de
quarante ans.
L’idée de l’exposition est née de cet étonnement
et de sa volonté de le faire partager. Pour mettre
en lumière ces objets, Evelyne Lepage a donc fait
appel à un photographe spécialisé dans l’art
ancien, Hugues Dubois, avec qui elle a déjà collaboré. Référence internationale dans le domaine
des arts premiers, on lui reconnaît un talent particulier pour « donner vie à toute matière inerte. Il
révèle à la fois la facture de l’objet, sa beauté formelle, et la patine du temps qui en fait toute la
richesse. » Habitué à photographier les trésors de
divers continents, dans les collections du Louvre
ou du Musée du Quai Branly, Hugues Dubois s’est
plongé dans la réserve du Musée de Bagnes pour
y installer son studio. « J’avais fait un premier
choix d’objets selon leur intérêt identitaire,
explique la commissaire. Hugues a fait le sien de
son côté, concentré sur la faculté des objets à être
mis en lumière, et nos sélections se sont révélées
quasi identiques. »
Le contexte, l’histoire, sont mis de côté, pour laisser les objets parler d’eux-mêmes, au-delà de
toute mise en scène ou explication ethnographique. L’angle esthétique est ici privilégié « en
évitant toute étiquette ou hiérarchie », précise
Evelyne Lepage. Ainsi révélées dans leur plus
simple expression, les pièces se chargent de mystère, frappent l’imagination et nous emmènent
bien loin de leur terroir d’origine. « Le but est de
faire voyager chacun, quelle que soit sa provenance », poursuit la commissaire, « de lui montrer
que ces outils d’apparence banale, parce que
d’usage quotidien, sont en réalité très beaux de
par leur forme et par leur façon ». Ce regard croisé
entre gens d’ici et gens d’ailleurs, est précisément
A voir jusqu’au 25 août au Musée de Bagnes et sur le couronnement du barrage de Mauvoisin
Musée, Le Châble - 38 photos
Huit familles d’objets sont présentés - sonnettes, gourdes, bols, moules à
fromage (fètchuires), louches, paniers, rabots, cuillères - sélectionnés à
l’Ancienne Demeure (Villette), à l’Espace alpin (Verbier) et dans la réserve
du Musée de Bagnes (Le Châble).
Horaires
>Musée de Bagnes
Du 15 juin au 25 août 2013, tous les jours, de 14 h à 18 h
>Couronnement du barrage de Mauvoisin
Du 15 juin au 25 août 2013, accès libre
Couronnement du barrage de Mauvoisin - 30 photos
Ici, le photographe emmène le visiteur à la découverte de la Forge Oreiller.
Cette forge produisait, entre autres, des outils et surtout les sonnettes
pour les vaches. Celles-ci y étaient façonnées à la main par des maîtres
artisans qui en ont produit une grande quantité avec une réputation d’excellence dans toute la région.
Ouvrage associé
Formes & Façons dans le patrimoine du Val de Bagnes
Co-édition : 5 Continents et Editions du Musée de Bagnes, 2013
144 pages, 22 x 28 cm
L’ouvrage sera disponible auprès du Musée de Bagnes en juillet, et à l’automne distribué en librairies
Bulletin de commande
« Formes & Façons dans le patrimoine du Val de Bagnes » au prix de CHF 55.– / 40 euros (+ participation aux frais de port).
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Je désire commander
exemplaire(s) de l’ouvrage.
Je désire que ma commande soit envoyée à domicile et je m’acquitterai des frais de port et d’emballage.
à renvoyer à: Musée de Bagnes, Route de Clouchèvre 30, 1934 Le Châble, ou par e-mail à: [email protected]
© Hugues Dubois
CULTURE < 9
>
Agenda culturel
Journées dédiées à la découverte
du patrimoine
13 juillet
150 ans de l’hôtel de Mauvoisin
et inauguration de la via Ferrata
20 juillet
Journée découverte « Les métiers d’autrefois»
à l’Espace alpin, Verbier
7-9 septembre
Journées européennes du patrimoine
à la Forge Oreiller, Villette
19 septembre
Vernissage de l’exposition
« Itres. Mémoire de pierres »
Musée de Bagnes, Le Châble
au cœur de ce projet d’exposition. Son initiatrice
a voulu susciter la curiosité, amener les Bagnards
de souche comme les hôtes étrangers, à contempler ces objets historiques d’un œil neuf.
Quant au photographe, il s’est piqué au jeu et
s’est laissé volontiers inspirer par le patrimoine
bagnard, trouvant bien des similitudes avec son
travail habituel. « J’ai photographié des rabots,
des cuillères, paniers, moules à fromages, etc.
Des objets pas simples, mais qui recèlent une
droiture, une simplicité, une efficacité. Tous ont
en eux un petit quelque chose qui fait qu’on s’y
attache, comme les gens d’ici. »
Anne-Sylvie Mariéthoz
Un rabot bagnard choisi pour illustrer un timbre Pro Patria.
Fondation suisse dédiée au soutien de projets de
sauvegarde du patrimoine, d’initiatives sociales et
culturelles, Pro Patria se donne
chaque année un nouveau thème.
Celui-ci illustre les timbres vendus
pour la collecte, tout en présentant
les bénéficiaires de l’action. Après
les bateaux à vapeur de nos lacs ou
les petits édifices, les musées
locaux et régionaux sont cette
année les bénéficiaires de la vente
des timbres spéciaux et des
insignes du 1er août émis par Pro Patria.
Invité à soumettre une série d’images représentatives de son action, le Musée de Bagnes s’est vu
sélectionner parmi les lauréats et il est le seul lieu
d’exposition romand à connaître cet honneur. Un
timbre à l’effigie de l’un de ses rabots sera ainsi
vendu durant les douze prochains mois par Pro
Patria, aux côtés de quatre autres timbres – les
autres vignettes reproduisant un canotier du Musée
de la paille (Wohlen/AG), un crapaud en cire du
Musée Fram (Einsiedeln/SZ) et une
vache en bois sculpté du Musée du
Toggenburg (Lichtensteig/SG).
Clin d’œil à la grande exposition
de cet été, l’objet choisi par Pro
Patria est un rabot d’assemblage
de charpentier datant du début
du XXe siècle. On suppose qu’il a
été fabriqué par son utilisateur,
vu sa conception assez fruste. Le
rabot rassemble à lui seul tous les arts du bois :
le charpentier et le menuisier, tout comme le tonnelier et l’ébéniste ainsi que le charron, le luthier
et bien d’autres, ont leurs rabots spécifiques.
Cette pièce est exposée à Villette dans l’Ancienne
Demeure, l’une des six Maisons du Patrimoine
du val de Bagnes, fondée et animée par le groupe
No s’Atro Bon Bagna.
Anne-Sylvie Mariéthoz
13 octobre
« Les Bagnardises »
à l’Ancienne Demeure, Villette
9 novembre
Table ronde « Itres. Mémoire de pierres »
et Nuit valaisanne des musées
Musée de Bagnes, Le Châble
17 novembre
« Les Bagnardises »
à La Maison des Glaciers, Lourtier
15 décembre
« Les Bagnardises »
à La Maison de la Pierre ollaire, Champsec
10 > Actualités
BAGNES infos > No 22 > juin 2013
La relève a du panache !
© Robert Hofer
La 39e édition du Concours national de solistes et quatuors d’instruments de cuivre (CNSQ) s’est disputée au Châble cette année. Plusieurs membres des fanfares
la Concordia et l’Avenir de Bagnes ont concouru avec succès.
Bagnes a vibré aux sons des cuivres les 5, 6 et
7 avril dernier, car les meilleurs solistes et instrumentistes de Suisse s’y sont donné rendezvous. L’ampleur de l’événement et la qualité des
intervenants n’ont pas manqué d’attirer les
mélomanes durant ces trois jours de joutes
musicales, tandis que 120 bénévoles se sont
mobilisés pour en assurer le bon déroulement.
Le public qui mêlait allègrement les générations
– vieux fanfarons et jeunes supporters – est venu
en nombre pour écouter les quelque 250 musiciens inscrits à la compétition et il n’a pas été
avare d’encouragements. « S’engager dans un
concours comme celui-ci, c’est faire le choix de
l’exigence, celui de la volonté », a relevé le chef
du Service de la culture de l’Etat du Valais,
Jacques Cordonier. Mêmes propos dans la
bouche du président de la Commune, Eloi Rossier, qui a trouvé dans ces compétitions « beaucoup de panache ». Il salue le dévouement des
intervenants bénévoles « qui ont organisé tout
ça de main de maître » et celui des jeunes
concurrents : « Je mesure l’effort qu’il a fallu faire
pour arriver à ce niveau-là, c’est réjouissant, la
société est peut-être en meilleur état que ce que
l’on veut bien dire ! »
Kathleen Gaspoz, cornet, Echo des Glaciers et brass band Valaisia.
La musique est souvent une histoire de famille, Vincent Bearpark et son père, également cornettiste virtuose.
© Robert Hofer
© Robert Hofer
Jérémy Coquoz, champion suisse junior 2013, soprano, Concordia de Bagnes et brass band 13 Etoiles.
Quelle est la motivation de participer à un
concours comme celui-ci? « C’est un beau challenge de jouer devant autant de personnes »,
affirme Ornella Luisier, étudiante de 17 ans qui
joue dans la Concordia. « Je suis membre de la
fanfare depuis toute petite, c’est une histoire de
famille. Mais là c’est l’occasion de nous confronter
aux meilleurs et de comprendre ce qu’on doit
améliorer. » Chaque concurrent se voit en effet
remettre personnellement une feuille critique
délivrée par un jury professionnel et international.
« Le championnat suisse est l’événement majeur
pour tout soliste », confirme Benoît Chenaux,
24 ans, membre de la Concordia et du brass band
13 Etoiles. En pleine saison c’est jusqu’à cinq répétitions par semaine auxquelles il participe, entre
les deux ensembles. Pour lui cet événement est
aussi l’occasion de se mesurer aux musiciens des
autres sociétés « dans une concurrence très saine,
car on se connaît un peu tous. »
La halle des fêtes installée à proximité du collège,
permet aux visiteurs de se restaurer et de partager
quelques moments de convivialité avec les participants, venus décompresser entre les prestations.
On y croise surtout des Valaisans, qui sont les plus
représentés dans cette compétition de solistes, ce
qui reflète sans doute la vitalité des sociétés de
musique de notre canton, mais aussi « leur côté
compétiteur », note Maurice Vaudan, du Comité
cantonal des musiques valaisannes. Membre de la
Concordia depuis plus de cinquante ans, il suit ce
concours depuis le début, en vrai passionné de la
musique de cuivre. Il se dit « impressionné par le
niveau des solistes », qui n’a cessé de progresser
au fil des années selon lui. La relève semble donc
assurée et pour longtemps !
Anne-Sylvie Mariéthoz
Tous les résultats sur : www.ssqw.ch
Actualités < 11
Fête de chant du Bas-Valais
© Charly Rappo
Le chœur mixte la Gentiane était l’hôte de la 47e Fête de chant du Bas-Valais les 3, 4 et 5 mai dernier. Les chanteurs, les sociétés locales et les bénévoles ont
répondu présent pour faire de cette manifestation une fête villageoise réussie.
communiqués en privé et qui doivent « leur
permettre d’évoluer ». Deux membres du jury
assistent à chaque prestation et donnent rendez-vous aux chœurs en fin de journée. Ils
détaillent leur avis sur les choix d’intonation,
la diction, le tempo, l’équilibre des voix, etc.,
© Charly Rappo
Quatre podiums disposés à une encablure les
uns des autres dans le village de Verbier ont vu
défiler pas moins de 1500 chanteurs en
trois jours. A commencer par les enfants (450)
qui se sont produits séparément, puis tous
ensemble, lors d’un concert commun samedi,
comme le veut la tradition. « Toutes ces voix
d’enfants qui chantent ensemble, c’est du
baume au cœur » assure la présidente de la
Gentiane et vice-présidente de la manifestation, Viviane Collombin. Contrairement aux
fanfares qui s’expriment lors des cortèges et
font entendre leurs notes aux quatre coins de
la localité en défilant, les chorales se
retrouvent dans l’ambiance plus intimiste et
plus spontanée des podiums. Il règne un bel
esprit autour de ces scènes, dédiées avant
tout au plaisir du chant. On sent que les chorales ont plaisir à se retrouver, à partager leur
musique, à entonner ensemble l’un ou l’autre
refrain, toujours dans la bonne humeur.
« C’est une ambiance très fraternelle, confirme
un choriste de Martigny ». Cela tient en partie
au fait que les chorales ne disputent pas de
concours. « Elles sont évaluées mais non classées les unes par rapport aux autres », explique
Viviane Collombin. Les chœurs ont toutefois
droit à des commentaires circonstanciés,
effectués par des spécialistes, qui leur sont
en proposant des pistes de travail. La critique
est constructive, bienveillante et, surtout,
encourageante – « Vous dégagez une très belle
ambiance musicale, c’est déjà de la belle
ouvrage, je me réjouis de vous réentendre ! »
– aussi les choristes sortent-ils généralement
de la salle avec le sourire.
Le temps gris, mais clément, a permis à la
manifestation de se dérouler sereinement et
on peut parler d’un exercice réussi pour la Gentiane, pour qui cet événement était une première. Le président de la manifestation,
Francis Klinger, et sa vice-présidente, sont
reconnaissants aux nombreux bénévoles qui se
sont mis à disposition rapidement et sans qui
« tout ça n’aurait pas été possible ». Ils ont été
heureusement surpris par l’affluence lors de la
fête villageoise du vendredi, qui était animée
notamment par cinq sociétés locales (la
Concordia, l’Avenir, No s’Atro Bon Bagna, les
Fifres et Tambours de Lourtier, la Fleur des
Neiges), Les Enfoirés de Bovernier et l’orchestre Magic Men. « Attirer autant de monde à
Verbier Village, c’était au-delà de nos espérances », souligne Vivianne Collombin, qui
relève avec amusement les nombreux commentaires entendus de la part des visiteurs au
cours de ces trois jours, s’étonnant de trouver
encore au-dessous de la station internationale, un village traditionnel encore presque
intact.
Anne-Sylvie Mariéthoz
12 > MAGAZINE
BAGNES infos > No 22 > juin 2013
Le Tour de Romandie à Bagnes
© Charly Rappo
© Charly Rappo
Gaston Barben, président du comité d’organisation
© Charly Rappo
Le prologue était lancé sur la place de la Curala
© Charly Rappo
© Charly Rappo
Le prologue du Tour de Romandie s’est couru entre Le Châble et Bruson le 23 avril. La Commune
continue à entretenir son amour pour la petite reine.
Grand amateur de sports, Eloi Rossier était bien sûr de la partie
Les vélos étaient partout le 23 avril
Le passionné, Maurice Alter, et l’espoir, Valentin Baillifard
Depuis l'arrivée du Tour de Suisse à Verbier, en
2000, les Bagnards ont continué à développer
leur amour du cyclisme avec des arrivées du
Tour de Suisse en 2002, 2005, 2008 et 2012 et le
feu d’artifice du Tour de France, en 2009. Cette
année, c’est le prologue du Tour de Romandie
qui s’est arrêté dans la vallée – avec une victoire
de Christopher Froome, qui a également remporté le classement final de l’épreuve. Le 15
septembre, la Romandie Classic arrivera aussi à
Verbier pour sa 4e édition.
Dans son discours, le 23 avril, le président de la
Commune, Eloi Rossier, a rappelé que le
« cyclisme était une affaire de passion ». Il a
tenu à remercier tous ceux qui la font vivre, en
particulier le plus passionné d’entre eux, Maurice Alter. Aux yeux du président, tous ceux qui
s'impliquent pour le cyclisme à Bagnes permettent « de renforcer l’image de notre vallée. »
Le président du comité d’organisation, Gaston
Barben, a également remercié « Pierre-Yves,
Patrick et Léo, qui sont à la base de tout ». Il
fallait traduire par Pierre-Yves Délèze, Patrick
Messeiller et Léonard Perraudin qui ont été les
instigateurs du développement des grandes
courses cyclistes dans la vallée. L’intérêt touristique est évident : Gaston Barben rappelait que
le Tour de Romandie était diffusé dans 170 pays,
autant d’endroits dans le monde qui ont eu,
une fois de plus, l’occasion de découvrir les
images de la vallée, ainsi « que le dynamisme
d’une région et de ses autorités. »
Charly Veuthey
MAGAZINE < 13
Portrait
© Charly Rappo
Lorsque les responsables du tourisme de la vallée
se sont mis sur les rangs pour accueillir les courses
cyclistes de renommée mondiale, ils ne pensaient
certainement pas qu’ils susciteraient des vocations.
C’est pourtant l’arrivée du Tour de Suisse à Verbier
qui a persuadé Valentin Baillifard de se lancer dans
le cyclisme. « J’ai commencé en 6e année primaire. Je
faisais du foot, du hockey et j’aimais bien rouler avec
mon VTT. Quand le Tour de Suisse est arrivé à Verbier, ça m’a donné envie de me lancer dans le vélo
de route. Je me suis inscrit au Vélo club Excelsior de
Martigny. » Ensuite, il a progressé année après
année : courses régionales, courses nationales,
équipe de Suisse romande, équipe de Suisse.
Depuis cette saison, Valentin Baillifard, 20 ans en
décembre, est membre de l’équipe espoirs de BMC :
« J’arrive à une période charnière. Je fais partie de
l’élite internationale des moins de 23 ans. Je suis
dans une équipe idéale, car nous bénéficions des
gros moyens de l’équipe pro engagée dans le Worldtour. Nous avons un super staff ». Durant les stages
de préparation, il a eu l’occasion de côtoyer des professionnels parmi les plus connus du monde, à
l’image de Cadel Evans, le leader de la formation. Il
a aussi pu rencontrer une partie des membres de
BMC lors du prologue du Tour de Romandie, à
Bagnes : « Ça m’a fait vraiment plaisir de voir le
Worldtour dans ma commune. J’ai pu m’entretenir
avec le propriétaire de BMC, Andy Rihs. »
En courant chez les espoirs, il a aussi tout loisir de
se comparer aux meilleurs. Dans certaines courses,
les moins de 23 ans ont l’occasion de se mesurer aux
professionnels. Cette année, il a couru en Belgique,
en Italie, en France… Il s’est fait remarquer dans La
Ronde de l’Isard, en terminant 20e de la 3e étape,
une journée après avoir participé à une échappée de
100 km à quatre. « Ça m’a rassuré sur ma condition
physique », analyse-t-il, en admettant qu’il a pu,
durant cette saison, se rendre compte du chemin
qu’il lui reste à parcourir. « Avec mon profil de grimpeur, il m’a fallu beaucoup de travail pour réussir à
me distinguer dans le final des courses. En amateur,
j’étais parvenu à atteindre un niveau suffisant. Cette
année, je me suis fait remettre à ma place au plat,
mais en montagne, je continue à rivaliser. » Valentin
Baillifard est un pur grimpeur : « C’est clair qu’avec
ma morphologie, 1 m 69 pour 55 kg, j’ai besoin de
longues montées pour pouvoir m’exprimer ».
En août, diplôme de commerce en poche, il débutera un stage d’une année et demie à deux ans aux
SIB pour obtenir sa maturité professionnelle. Il
compte finir cette formation avant de tenter l’expérience du cyclisme pro. « Je n’en fais pas une fixation. Lorsque j’aurai terminé mon stage, j’aimerais
© Charly Rappo
Valentin Baillifard rêve d’une carrière de cycliste professionnel. Depuis cette année, il fait partie de
l’équipe espoirs BMC. Rencontre avec un jeune sportif attachant et lucide.
me concentrer uniquement sur le cyclisme pour
me donner les moyens de devenir pro. J’imagine
que je pourrai le faire vers 23 ans. »
Valentin Baillifard est très lucide sur ses qualités :
« Je ne gagnerai jamais un Tour de France. Parmi
les espoirs avec lesquels je cours, on peut déjà
imaginer lesquels seront les grands champions
de demain. Ils ont une supériorité évidente, un
plus gros moteur. »
Bien sûr, pour un jeune cycliste, les sempiternelles affaires de dopage sont pénibles. « Nous
sommes toujours montrés du doigt, alors que le
cyclisme se bat plus que les autres sports contre
le dopage. Les affaires me déçoivent, mais ne
m’étonnent pas. C’est le problème des anciens. Je
suis persuadé que le cyclisme a évolué et que,
dans ma génération, on pourra faire des carrières
qui ne seront pas entachées par le dopage. »
Quant à la vie d’un jeune sportif d’élite qui s’entraîne quinze heures par semaine en plus des
courses, elle n’est bien sûr pas exactement
comme les autres : « Je ne m’en plains pas, je l’ai
choisie, mais c’est sûr que je ne vis pas tout à fait
comme les gens de mon âge. Je me concentre sur
ma préparation et sur ma récupération, je contrôle
ma nourriture et, surtout, je n’ai jamais besoin de
me demander, de février à octobre, ce que je vais
faire le week-end ! J’ai des courses. »
Le succès est au rendez-vous : Valentin Baillifard est
devenu deux fois champion suisse de la montagne
en 2010 et 2011, a obtenu un 38e rang au Championnat d’Europe Juniors et a gagné plusieurs courses de
côte dans la catégorie des moins de 19 ans ; chez les
amateurs suisses, il a terminé à la première place du
classement annuel, a gagné la Berner Rundfahrt, a
remporté le Championnat romand et a gagné le
Championnat suisse de la montagne des moins de
23 ans. Aujourd’hui, dans sa nouvelle catégorie, il
veut s’illustrer dans le Tour du val d’Aoste, en juillet,
et espère pouvoir participer au Tour de l’Avenir (le
Tour de France des espoirs) avec l’équipe de Suisse.
Charly Veuthey
14 > MAGAZINE
BAGNES infos > No 22 > juin 2013
Objectifs de la Bourgeoisie pour la législature
Nouvellement constituée depuis le 15 mai, la Commission bourgeoisiale a défini quelques pistes de travail pour les quatre ans à venir.
disponible localement et de recycler les déchets
de bois. Une autre piste évoquée par le conseiller William Besse consiste à étudier des projets
d’investissement pour faire fructifier la fortune
de la Bourgeoisie.
Toutes ces pistes de travail visent en fait un
même but : « Nous donner les moyens de pérenniser cette bonne santé, de consolider notre
patrimoine et nos services, en leur permettant
d’atteindre un maximum d’autonomie financière », déclare le conseiller. « Le marché du bois
stagne depuis quelques années, mais vu les
développements en cours dans le domaine de
l’énergie, il est assez vraisemblable qu’il
reprenne à moyen terme ». Ce qui ouvre encore à
la Bourgeoisie bien des perspectives.
Anne-Sylvie Mariéthoz
La Bourgeoisie de Bagnes est notamment propriétaire d’une vaste étendue de forêts qui
jouent un rôle de protection fondamental pour
les villages de la vallée. Il lui incombe de veiller
à l’entretien de ce patrimoine et elle s’appuie
pour ce faire sur « un Service forestier très performant », souligne William Besse, conseiller
communal en charge du dossier. La bonne
entente qui règne entre le Service et le responsable de l’arrondissement du Bas-Valais, Roland
Métral, a permis de mettre en place un système
de gestion efficace. L’équipe constituée de douze
collaborateurs en été (cinq en hiver), pourvoit en
particulier au rajeunissement des forêts par la
pratique de coupes régulières et ciblées. « Ce
travail est essentiel pour préparer l’avenir de nos
forêts », relève le conseiller. Il génère aussi une
production de bois « que nous cherchons à valoriser au mieux ». D’où le premier objectif que
s’est donné la Bourgeoisie pour cette
législature :
> Dynamiser la demande. Le Service forestier
produit chaque année un certain volume de
bois de feu qui est vendu à la population de
Bagnes à un prix très intéressant. Or cette
prestation est trop peu connue des résidents,
alors que beaucoup utilisent encore ce mode
de chauffage. Le Service forestier produit aussi
parallèlement toute une série d’objets tels que
bancs, tables, bassins qui sont proposés à la
vente. Méconnue du grand public, cette offre
permettrait aussi de valoriser le travail du
Service forestier en générant quelques rentrées
financières.
> Etablir une convention de collaboration
entre la Bourgeoisie et la Commune. Les
deux entités sont de fait très imbriquées, car la
Bourgeoise est à la tête d’un patrimoine considérable, dont fait notamment partie la Maison
de Commune. La gestion administrative reste
dans les mains de la Municipalité, qui s’appuie
sur le travail de la Commission bourgeoisiale,
composée de 9 personnes et présidée par Léonard Perraudin. Comme le précise ce dernier, la
Commission se répartit en trois groupes de travail – Service forestier, alpages, finances et
patrimoine – « ceci pour permettre aux
membres, de s’impliquer en particulier dans
des dossiers correspondant à leurs compétences et à leurs affinités ». La Commission est
chargée de l’examen des dossiers et elle est
consultée par les autorités communales sur les
objets qui engagent la Bourgeoisie ; elle fournit
notamment un rapport à l’assemblée bourgeoisiale. Un projet de convention existe déjà et sa
finalisation est prévue pour ce début de législature, ce qui permettra de mieux définir les rôles
de chacun.
> Explorer des pistes d’avenir. La Bourgeoisie
veut examiner la possibilité de construire une
halle à copeaux qui permettrait de favoriser ce
mode de chauffage dans la vallée. Ce système a
le double avantage de recourir à une ressource
MAGAZINE < 15
HorairesTéléphone
Matin
Après-midi
Maison de commune, route de Clouchèvre 30
>Secrétariat communal
lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv
027 777 11 00
>Affaires sociales et santé publique
lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv
027 777 11 05
>Aménagement du territoire
sur rdv
sur rdv
027 777 12 31
>Ecoles publiques
sur rdv
sur rdv
027 777 13 20
>Service des bâtiments
sur rdv
sur rdv
027 777 11 06
>Service du cadastre
lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv
027 777 11 24
>Service des constructions
lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv
027 777 11 06
>Service des contributions
lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv
027 777 11 14
>Service controlling
lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv
027 777 12 35
>Service de la culture
sur rdv
sur rdv
027 777 11 49
>Service financier
lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv
027 777 11 17
>Service du feu
sur rdv
sur rdv
027 777 11 00
>Service forestier
sur rdv
sur rdv
079 646 10 78
>Service des infrastructures touristiques
sur rdv
sur rdv
027 565 26 94
>Service de la protection civile
sur rdv
sur rdv
027 777 11 00
>Service des ressources humaines
sur rdv
sur rdv
027 777 12 29
>Service routes et cours d’eau
lu-ve 8 h - 12 h
sur rdv
027 777 11 50
(Travaux Publics), place de Curala 5
>Service de la salubrité
sur rdv
sur rdv
027 777 11 00
>Office de la population,
lu-ve 8 h - 11 h 30 sur rdv
027 777 11 46
route de Clouchèvre 28
>Services industriels, services techniques,
lu-ve 8 h - 12 h
sur rdv
027 777 11 50
place de Curala 5
>Sateldranse SA, place de Curala 5
lu-ve 8 h - 12 h
sur rdv
027 777 12 12
>SEDRE SA, place de Curala 5
lu-ve 8 h - 12 h
sur rdv
027 777 12 00
>Sogesa, place de Curala 5
sur rdv
sur rdv
027 777 11 50
>Office du tourisme du Châble,
027 775 38 70
chemin de la Gare 2
>Office du tourisme de Verbier,
027 775 38 38
CP 300, 1936 Verbier
Numéros d’urgence
Un service de piquet est 24 h/24 h à disposition des citoyens lorsqu’ils constatent un problème ou un dégât concernant :
Routes, cours d’eau, déneigement, irrigation, eau
potable, égouts
> appelez le 027 777 11 50
Electricité (SEDRE SA)
> appelez le 027 777 12 00
Téléréseau, internet, multimédia (Sateldranse SA)
> appelez le 027 777 12 12 Un jour en train pour 30 francs
La Commune de Bagnes met en vente 4 billets
CFF par jour. Vous pouvez voyager dans toute la
Suisse en deuxième classe en empruntant :
> les trains CFF
> les cars postaux
> certaines lignes de navigation
Le prix est de CHF 30.– par billet valable un jour.
Pour tous renseignements et/ou réservations,
veuillez nous contacter au 027 777 11 00.
Vous pouvez consulter la disponibilité des billets sur le site de la commune www.bagnes.ch
sous la rubrique « Billet CFF ».
Changement d’adresse
Veuillez s’il vous plaît annoncer tous vos changements d’adresse à l’aide de ce bulletin.
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RueNo
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Nom du bâtiment
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NPA/Localité
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Téléphone
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Nbre de chambre(s)
à envoyer sous enveloppe à:
Office de la population, Changement d’adresse, Commune de Bagnes, Rte de Clouchèvre 28, 1934 Le Châble ou par mail à [email protected]
BAGNES infos > No 22 > juin 2013
Verbier Festival
© Nicolas Brodard
Un jubilé sous le signe des rencontres et des retrouvailles
L’artiste chinoise Yuja Wang est une prodige du piano et une habituée de
Verbier.
Pour célébrer les vingt ans du Verbier Festival,
de nombreux artistes qui ont fait partie la première édition seront de retour, notamment Barbara Hendricks, Evgeny Kissin, Mischa Maisky et
Maxim Vengerov, pour ne citer que quelques-uns
des plus connus.
Qui se doutait en 1994 que le Verbier Festival
allait non seulement devenir l’un des rendezvous musicaux les plus attendus d’Europe, mais
également un haut-lieu de l’éducation musicale? En 2013, le Verbier Festival accorde une
place d’honneur à la Verbier Festival Academy,
cette pépinière de jeunes talents, née en même
temps que le Verbier Festival. En allant à la rencontre d’anciens Académiciens, aujourd’hui
devenus des solistes accomplis, le public pourra
apprécier le résultat de vingt ans de partage et
de transmission.
Comme chaque année à Verbier, le piano est roi.
Aussi le grand public pourra-t-il applaudir les
grands pianistes du moment comme Hélène Grimaud, Emanuel Ax, Yuja Wang et Menahem
Pressler, à l’occasion de nombreux concerts et
récitals.
Les adeptes de belles voix ne seront pas en reste
en cette édition anniversaire, qui célébrera l’extrême richesse du répertoire vocal, avec
messes, chants sacrés, lied et airs d’opéras...
L’opéra sera justement à l’honneur le 25 juillet,
car cette année de jubilé coïncide avec le 200e
anniversaire de la naissance de Richard Wagner
et Giuseppe Verdi. Ce bicentenaire sera célébré
dignement par une grande soirée d’opéra, avec
une distribution de rêve dirigée par Valery
Gergiev.
Le Verbier Festival Orchestra et la Collegiate
Chorale, sous la direction de Charles Dutoit,
donneront le coup d’envoi à la 20e édition, le
19 juillet à 19 h, avec au programme la 9e Symphonie de Beethoven. La soirée d’anniversaire
proprement dite se déroulera le 28 juillet à 19 h,
à la Salle des Combins, où seront réunis une
vingtaine d’artistes mondialement connus, pour
un vrai feu d’artifice musical.
Le programme et la billetterie sont accessibles
sur le site Internet : www.verbierfestival.com
> Verbier Fest’Off :
le festival
ouvert à tous
Le Verbier Festival se passe aussi dans les rues de
la station, où un programme de concerts et de
spectacles riche et varié attend les visiteurs. Quatuor de jazz et artistes de rues sont autant d’animations dont on pourra profiter gratuitement tout au
long de la journée et de la soirée.
Apéros Jazz
>
Tous les jours à 17 h 30 sur la place Centrale de
Verbier, se produiront les meilleurs artistes jazz de
la région et la fine fleur de la Haute Ecole de
Musique de Lausanne.
Midnight Jam Sessions
>
A partir de 22 h, aux Croquignoles et au Pub Montfort.
Arts de la rue
>
Tous les week-ends et durant la Kermesse dans
les rues de la station.
Randonnées musicales
>
Une animation originale qui consiste à partir à la
découverte des alentours de Verbier lors de randonnées musicales guidées, alliant concerts impromptus, performances, lectures, contes et découverte
naturelle. Les randonnées sont organisées les
samedis et dimanches, ainsi que le 1er août.
Concerts du dimanche
>
Rendez-vous dominical incontournable du Fest’Off,
les concerts du dimanche midi présentent entre
autres les gagnants du Best Of Fest’Off 2012 ainsi
que les têtes d’affiche du Fest’Off 2013.
Artistes de rue et jazzmen animeront la station tout au long du Festival.
© Nicolas Brodard
16 > MAGAZINE
La Commune de Bagnes accompagne l’évolution du Verbier Festival depuis vingt ans. Pour
marquer son soutien, elle acquiert à chaque édition du Festival cent cinquante billets, qu’elle
offre à ses invités. Elle réitère cette année cette
forme de sponsoring, mais en doublant sa
contribution, pour marquer cette date anniversaire. Trois cents billets ont été achetés, dont la
moitié sera distribuée aux sociétés locales, afin
de les associer à ce jubilé. Cette soirée de la
commune agendée au 22 juillet, sera dédiée à
Beethoven et au piano, sous la baguette de
Charles Dutoit.
© Nicolas Brodard
Soirée de la commune
Impressum
tirage à 3800 exemplaires
Parution 4 fois par an
Journal d’information de l’administration communale de Bagnes
Rédacteurs de cette édition:
Anne-Sylvie Mariéthoz, Charly Veuthey
Responsable de la publication:
Groupe presse et information
Route de Clouchèvre 30, 1934 Le Châble
Concept et réalisation graphique:
www.laligne.ch
Impression:
Centre Rhodanien d’Impression, 1920 Martigny
Charles Dutoit, directeur musical du Verbier Festival Orchestra depuis 2009.
imprimé sur papier FSC respectant l’environnement

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