Le pitch, une arme au service du recrutement

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Le pitch, une arme au service du recrutement
Le pitch, une arme au service du recrutement
Importée des États-Unis où elle fait florès, la technique du pitch repose sur un argumentaire
condensé dont l'objectif est de capter l'attention d'un recruteur en quelques secondes. Un outil
efficace et formateur.
Nicolas Thébault, fondateur du cabinet de conseil Tebopro,
forme aux techniques du pitch.
Convaincre un recruteur le temps d'un court voyage en ascenseur : voilà le défi du pitch, souvent
appelé outre Atlantique 'elevator pitch'. Appliquée au recrutement, cette technique permet à un
candidat d'attirer l'attention d'un employeur potentiel lors d'un salon de recrutement, d'un coup de
téléphone mais aussi de lancer un entretien ou encore de se faire remarquer dans les réseaux
sociaux. Outil percutant, le pitch incite aussi à structurer son projet professionnel et donc à faire la
différence. Sans projet professionnel clair, difficile en effet d'écrire son pitch. Nicolas Thébault est
l'un des pionniers du pitch en France. Fondateur et dirigeant de Tebopro, un cabinet de conseil en
ressources humaines, il décrypte pour nous cette présentation express.
En quoi consiste le pitch ?
D'une durée de 30 secondes, le pitch doit susciter chez votre interlocuteur l'envie d'en savoir plus et
le mener au 'speed meeting' de sept minutes au cours duquel on peut approfondir l'intérêt de
travailler ensemble. La présentation doit donc se concentrer sur quelques idées force : à qui, à quoi
et comment puis-je être utile sont les trois informations essentielles à formuler clairement. Il
importe donc de savoir élaguer, garder ce qui compte et fait votre particularité. Cet exercice
implique que l'on sache vraiment ce que l'on veut faire, les compétences sur lesquelles on peut
compter et ce que l'on peut apporter au recruteur.
Comment construire son pitch?
D'abord, il faut dire son nom distinctement car c'est la condition pour que l'on vous retrouve via
Google et les réseaux sociaux. Ensuite, préciser son métier son secteur et sa différenciation, par un
slogan par exemple. Puis, parler d'une réalisation probante chiffrée qui crédibilise son savoir-faire.
Enfin, finir sur un centre d'intérêt qui caractérise votre tempérament.
Deux exemples :
Nicolas Thébault, activateur de réseaux - www.tebopro.com - J'accompagne les entreprises dans le
développement de leurs ressources humaines, recrutement, mobilité et formation. J'ai reclassé
500 personnes vers l'emploi deux fois plus vite que la moyenne grâce aux réseaux. Mon mode
d'action s'apparente au travail des moteurs de recherche : créer du lien.
Sergio Oliveira, maître d'hôtel parlant 6 langues. Je forme la brigade et assure la qualité du service
dans la restauration de luxe. Fort d'une expérience de huit ans sur les bateaux de croisière, j'ai fait
2 tours du monde et sept jours sur sept, onze mois par an, 2 500 couverts par jour. Dans mon métier,
la satisfaction client passe par l'organisation
Quelles sont les erreurs à éviter?
Éviter de parler un jargon technique, car l'interlocuteur peut devenir l'ambassadeur de votre offre,
même s'il n'est pas de votre milieu. C'est ainsi que se tisse un réseau. Être trop long et pas assez
centré sur l'autre, ne pas assez chiffrer une réalisation probante
Comment adapter son pitch ?
On ne fait jamais deux fois le même pitch à la même personne. L'essentiel est d'avoir l'ossature du
discours et d'adapter les réalisations les plus pertinentes selon son auditoire.
Valerie Meursault