Communiqué de presse – 17 novembre 2016

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Communiqué de presse – 17 novembre 2016
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
17 NOVEMBRE 2016
GUIDES DE HAUTE MONTAGNE
Des femmes aux sommets…
Martine Rolland est la première femme à décrocher le diplôme de guide en 1983.
Aujourd’hui elles sont 27 femmes, dont 8 aspirantes guides et 19 guides diplômées.
En 1979, Martine Rolland passe les premières épreuves devant 250 collègues
masculins, circonspects qui parient pour "les trois quarts sur son échec". "Je portais
atteinte à leur ego en dévalorisant l'image du guide héroïque…", confie Martine.
Aujourd’hui, il n’est plus rare de croiser des femmes avec leurs clients en bout de corde.
Venant de tous les horizons, avec des motivations différentes, les femmes guides se
font petit à petit leur place.
Parmi elles, Marion Poitevin. À 31 ans, cette femme guide haute montagne, monitrice
d'escalade, monitrice de ski stagiaire cumule les premières : 1ère femme au GMHM
(Groupe Militaire de Haute Montagne), 1ère et unique femme instructeur à l'EMHM
(École Militaire de Haute Montagne), 1ère femme CRS de montagne et actuellement
1ère femme instructeur au CNEAS de Chamonix (Centre National d'Entraînement à
l'Alpinisme et au Ski) qui forme les CRS de montagne… Et en plus elle est titulaire d’une
licence LEA anglais-allemand !
Un parcours exceptionnel pour cette femme qui vit la montagne avec passion. Elle signe
de très beaux exploits attestant de son très haut niveau en alpinisme : le Mukut Parbat, 7
150 m en Himalaya ; 30 jours de ski de pente raide en autonomie sur l'île de Baffin en
compagnie de deux autres amies ("Panik à Baffin") ; l’ascension de Zodiac, un big wall
de 600 m au Yosemite, avec Vanessa François, grimpeuse paraplégique ; l’ascension du
mont Vinson, 4 892m, plus haute montagne d’Antarctique…
Et en parallèle elle a lancé le "Groupe Alpinisme Féminin" et est aujourd’hui la marraine
de l’association "Girl To The Top" : plus d’infos sur https://girlstothetop.com
À 38 ans, Élodie Le Comte est guide depuis un an à Chamonix et est arrivée là un peu
par hasard ! Enfant, elle était plutôt "mer". Ses parents, installés dans un petit village
près de Genève, avaient construit un voilier et la famille naviguait beaucoup. Une fois le
bac en poche, lors d'un voyage, en solitaire et au long cours, elle fait ses premières
ascensions en Terre de feu. Et y prend goût… "J'ai eu une pratique amateur durant dix
ans tout en continuant mes études universitaires en histoire : j'étais spécialisée dans
l'histoire culturelle des Alpes."
Son mémoire de master aboutit à la publication en 2008 d'un livre sur l'histoire de
l'alpinisme à Genève. Elle travaille ensuite durant sept ans comme enseignantchercheur à l'université de Lausanne, Genève, Zurich. "C'était parfait, je faisais mes
recherches quand la météo était maussade et je filais grimper dès qu'il faisait beau…".
Elle passe le diplôme d’accompagnatrice de moyenne montagne et avec son
compagnon, lui aussi guide, elle fait des courses de plus en plus soutenues. Le hasard
(ou la destinée ?) veut qu'Élodie valide le probatoire au moment même où ses mandats
de recherche se terminent, en 2012. Elle obtient son diplôme en 2015. Élodie Le Comte
s’étonne presque quand on lui demande si être une femme complique l’exercice du
métier : "Je ne me revendique pas comme femme-guide. En montagne, je ne me suis
jamais mis de barrière et j'ai toujours pratiqué avec des compagnons de cordée
masculins. Je me suis vraiment intégrée dans ce milieu comme un poisson dans l'eau".
Il n'est pas rare en revanche que des clients lui demandent si elle sera vraiment capable
de les retenir en cas de glissade ou de chute. "Je prends ça comme une boutade. Il faut
dire que je mesure 1,58 m pour 47 kg, je n'incarne pas vraiment la figure classique du
guide, grand et fort, s'amuse-t-elle. Je leur explique que ce n'est pas une question de
force mais plutôt de stratégie. Une fois sur le terrain, ils se rendent vite compte qu'il n'y a
pas de souci." Elle travaille avec le bureau des guides Expérience à Chamonix et a même
l'impression qu’"être une femme peut être un atout auprès des agences, il y a une vraie
demande des clients".
Nathalie Hagenmuller. 4ème femme diplômée (dans l’ordre Martine Rolland, Sylviane
Tavernier, Françoise Aubert) à un peu plus de 50 ans, Nathalie, professeur d’EPS, a
toujours partagé son temps entre ses élèves, ses clients et ses passions pour la danse,
la lecture et les expositions ! Elle est cette année la marraine de promotion des jeunes
guides diplômés et pour eux a mis en mots son expérience et sa vision du métier de
guide, où elle puise son énergie dans les relations humaines. Au delà du savoir-faire elle
insiste sur le savoir être du guide : "De la passion, de l’enthousiasme… les clients auront
besoin de votre énergie dès le matin et jusqu’au retour. {…} De la patience et encore de la
patience, beaucoup de patience… car guider c’est être le passeur pour des découvertes
pas toujours faciles à transmettre, comme la valeur de l’effort {…} et de l’éthique avec
l’amour du travail bien fait {…} pour allumer des étoiles dans les yeux de vos clients".
Plus d’infos : letsbeguided.com
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