L`éducation nutritionnelle comme stratégie pour renforcer les

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L`éducation nutritionnelle comme stratégie pour renforcer les
L’éducation nutritionnelle comme
stratégie pour renforcer les
agriculteurs familiaux et améliorer
leur régime alimentaire
Synthèse de la discussion n° 105
Du 3 au 30 juliet 2014
A propos de ce document
Ce document est le compte rendu de résultats de la discussion virtuelle: «L’éducation
nutritionnelle comme stratégie pour renforcer les agriculteurs familiaux et améliorer leur
régime alimentaire», qui a eu lieu sur le Forum Global sur la Sécurité Alimentaire et le Nutrition
(www.fao.org/fsnforum/fr) du 3 au 30 juliet 2014.
La synthèse ci-après a pour but de donner aux lecteurs un aperçu général de la discussion,
y compris la liste de toutes les références présentées par les participants.
Pour une vision plus intégrale, veuillez consulter le site internet de la discussion:
www.fao.org/fsnforum/fr/forum/discussions/nutrition-education
Avertissement
graphistes: D. Verona
Les appellations employées dans ce produit d’information et la présentation des données qui
y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation
et l’agriculture (FAO) aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de
développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé
de leurs frontières ou limites. La mention de sociétés déterminés ou de produits de fabricants,
qu’ils soient ou non brevetés, n’entraîne, de la part de la FAO, aucune approbation ou
recommandation desdits produits de préférence à d’autres de nature analogue qui ne sont pas
cités. Les opinions exprimées dans la présente publication sont celles du/des auteur(s) et ne
reflètent pas nécessairement celles de la FAO. Le terme «pays», tel qu’il apparaît dans le texte,
se réfère sans aucune distinction à des pays, territoires et zones.
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L’éducation nutritionnelle comme stratégie pour renforcer les agriculteurs familiaux et améliorer leur
régime alimentaire
Synthèse de la discussion n° 105
Table des matières
Introduction
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L’offre et de la demande
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QUESTION 1 DE LA DISCUSSION:
Quels sont les programmes nationaux et régionaux actuellement en place pour
améliorer la qualité de l’alimentation et la diversité du régime alimentaire des
familles agricultrices?
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QUESTION 2 DE LA DISCUSSION:
Comment l’éducation nutritionnelle peut-elle favoriser l’accroissement de la
demande de produits locaux à haute valeur nutritionnelle issus de l’agriculture
familiale en vue d’améliorer la diversité du régime alimentaire des populations
et de protéger les aliments traditionnels et la culture alimentaire locale?
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Exemples de projets et d’activités spécifiques présentées par les participants
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L’éducation nutritionnelle comme stratégie pour renforcer les agriculteurs familiaux et améliorer leur
régime alimentaire
Synthèse de la discussion n° 105
Introduction
Dans de nombreux pays à faible revenu, les croyances et les pratiques insalubres, associées au
manque d’aliments nutritifs et variés, contribuent à une malnutrition généralisée qui vient se
greffer sur la pauvreté existante. Dans le même temps, de nombreux groupes de la population
(à la fois dans les zones urbaines et rurales) sont exposés à une promotion intensive de produits
bon marché, à faible valeur nutritionnelle. La malnutrition est également un problème de santé
publique dans les sociétés plus riches en raison, notamment, d’une surconsommation d’aliments
industrialisés et d’une perte d’aliments traditionnels et de leur culture alimentaire.
Les participants à cette discussion en ligne sont généralement tombés d’accord pour affirmer
que l’éducation nutritionnelle est un instrument prometteur pour améliorer les choix
alimentaires, la qualité et la diversité du régime alimentaire des familles agricultrices ainsi que
du public en général.
Ce résumé présente les aspects généraux de la discussion, illustrés par des exemples de
programmes et d’initiatives (encarts).
L’offre et de la demande
Beaucoup ont été d’avis que, pour accroître la consommation d’aliments nutritifs et réduire
la dépendance de produits alimentaires fortement industrialisés, la première priorité est de
créer une plus grande conscience publique quant à l’importance de régimes alimentaires sains
et aux bénéfices de certains aliments spécifiques, susciter des motivations, développer des
compétences en matière d’alimentation et élaborer des stratégies éducationnelles permettant
aux populations d’améliorer leurs habitudes alimentaires, faire des choix éclairés et exercer ainsi
une demande du côté de la consommation qui, à son tour, oriente la production.
D’autres estiment que l’objectif prioritaire doit être centré sur les agriculteurs, qui sont à la
base du système alimentaire : la nutrition, l’éducation, accompagnées de politiques d’incitation,
devraient favoriser une production accrue d’aliments nutritifs et une diversification des produits
cultivés, et rendre cette option intéressante sur le plan commercial.
Le défi consiste à trouver une manière cohérente de doter les consommateurs d’un pouvoir
de décision pour préférer les produits nutritifs et d’encourager les agriculteurs à diversifier
leur production sur le marché, tout en s’alimentant et en alimentant leurs familles de façon
optimale. Ceci permettrait aux deux circuits de se renforcer mutuellement.
Certains participants sont allés plus loin et ont affirmé que l’éducation nutritionnelle doit
s’adresser à tous les membres et à tous les niveaux de la société pour garantir la pérennité des
changements en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle. À cet égard, les agriculteurs
familiaux sont considérés comme des acteurs clés car ils jouent un double rôle en tant que
producteurs et potentiels agents de changement.
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L’éducation nutritionnelle comme stratégie pour renforcer les agriculteurs familiaux et améliorer leur
régime alimentaire
Synthèse de la discussion n° 105
QUESTION 1 DE LA DISCUSSION
Quels sont les programmes nationaux et régionaux actuellement
en place pour améliorer la qualité de l’alimentation et la diversité
du régime alimentaire des familles agricultrices?
Les expériences et les avis des participants à la discussion font fait apparaître que même lorsque
les familles d’agriculteurs ont un accès physique aux aliments nutritifs, leur régime alimentaire
reste déficient et leurs pratiques dans l’utilisation des aliments sont peu saines.
Les agriculteurs ont donc besoin d’une éducation nutritionnelle, de préférence intégrée aux
programmes agricoles en vigueur, afin de garantir qu’ils consomment les denrées nutritives
qu’ils produisent, qu’ils vendent ces denrées nutritives et qu’ils explorent de nouvelles
possibilités de production pour parvenir à une diversité alimentaire. Les principales stratégies
évoquées dans la discussion sont les suivantes:
1. Utiliser les centres de stockage et de distribution où les petits exploitants gardent leurs
produits pour réaliser des activités en matière d’éducation nutritionnelle.
2. Incorporer les composantes relatives à l’éducation nutritionnelle dans les écoles agricoles
pratiques qui ont déjà fait leurs preuves.
3. Former des agents de vulgarisation et des techniciens agricoles qui ont des contacts
fréquents avec les agriculteurs dans le domaine de l’éducation nutritionnelle et des
régimes alimentaires sains, de façon à ce qu’ils puissent travailler en tandem avec des
nutritionnistes qualifiés.
4. Intégrer l’éducation nutritionnelle au programme de sûreté des aliments et aux bonnes
pratiques agricoles.
5. Promouvoir les potagers familiaux, scolaires et communautaires, avec le soutien d’une
éducation nutritionnelle afin d’assurer aux familles rurales et urbaines (y compris les
agriculteurs) un accès à une plus large variété de produits nutritifs.
6. Promouvoir les interventions d’éducation nutritionnelle en collaboration avec les jeunes des
zones rurales afin de favoriser une alimentation saine et une diversité alimentaire, tout en
donnant une valeur ajoutée aux activités des agriculteurs familiaux.
Les éléments suivants sont également importants pour assurer le succès des programmes visant
à améliorer les connaissances et les pratiques en matière de nutrition:
• Travailler en étroite collaboration avec les dirigeants et les associations communautaires, en
particulier dans les zones rurales (ce qui est considéré comme une pratique optimale dans les
programmes agricoles).
• Aborder les problèmes liés à l’égalité hommes femmes, notamment en réduisant la charge de
travail des femmes rurales, en mettant sur pied des programmes d’alimentation des mères,
des nourrissons et des jeunes enfants, et en améliorant les technologies agricoles.
• Mettre l’accent sur la durabilité.
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L’éducation nutritionnelle comme stratégie pour renforcer les agriculteurs familiaux et améliorer leur
régime alimentaire
Synthèse de la discussion n° 105
Dans ce domaine, les principales contraintes qui ont été signalées sont les suivantes:
• Les spécialistes formés en nutrition ne s’intéressent pas au travail dans le secteur agricole.
• Le nombre d’agents de vulgarisation formés en nutrition, en régimes alimentaires sains et en
nutrition des mères et des enfants est trop restreint.
• Les familles les plus vulnérables sont difficiles à atteindre.
• Il n’y a pas assez de preuves documentées de la taxe nutritionnelle de ces programmes.
QUESTION 2 DE LA DISCUSSION
Comment l’éducation nutritionnelle peut-elle favoriser
l’accroissement de la demande de produits locaux à haute valeur
nutritionnelle issus de l’agriculture familiale en vue d’améliorer la
diversité du régime alimentaire des populations et de protéger les
aliments traditionnels et la culture alimentaire locale?
Un grand nombre de participants a affirmé que l’éducation nutritionnelle peut donner aux
consommateurs les moyens de choisir des aliments nutritifs, disponibles sur les marchés locaux,
et les préférer à des produits à faible valeur nutritionnelle et fortement industrialisés, ce qui
donnerait lieu à une demande accrue de produits nutritifs et pourrait servir de motivation aux
agriculteurs et aux petits exploitants.
Certaines stratégies évoquées dans la discussion sont les suivantes:
• Des programmes visant à promouvoir des habitudes saines et des compétences en matière
d’alimentation parmi les mères et les enfants, essentiellement axés sur des produits
traditionnels locaux et culturellement acceptables.
• Des programmes scolaires conjuguant l’éducation en matière d’alimentation saine avec la
participation des parents et incluant des repas scolaires élaborés sur la base de produits
directement achetés sur les fermes familiales.
• Des orientations et des recommandations de régime alimentaire à l’échelle nationale pour
le public général valorisant les systèmes durables de production alimentaire et la production
des agriculteurs familiaux.
• L’élaboration de matériel promouvant des aliments traditionnels nutritifs et les différentes
manières de les incorporer à la préparation des repas quotidiens.
Dans ce domaine, certains participants ont également mentionné que la promotion d’aliments
nutritifs produits à l’échelle locale et de produits spécifiques peut être réalisé de façon efficace
sur les marchés des agriculteurs et, dans les pays les plus riches, dans les foires rurales ou dans
certains festivals. D’autres ont suggéré qu’il serait bon de raccourcir les chaînes alimentaires en
établissant et en renforçant un lien direct entre les agriculteurs et les consommateurs de façon
à ce que chacun puisse mieux comprendre les besoins de l’autre sur le plan commercial
et nutritionnel.
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L’éducation nutritionnelle comme stratégie pour renforcer les agriculteurs familiaux et améliorer leur
régime alimentaire
Synthèse de la discussion n° 105
Là où il existe déjà une demande de produits locaux nutritifs mais où les prix élevés et le
manque de disponibilité constituent un obstacle à l’accès à ces aliments, les participants à
la discussion ont proposé d’accorder un soutien accru aux agriculteurs afin qu’ils deviennent
plus compétitifs, accroissent leur rendement et diminuent leurs coûts de production. Un
investissement en infrastructures est également requis pour faire baisser les prix.
Certaines des contraintes signalées par les participants sont les suivantes: L’éducation
nutritionnelle est rarement soutenue par des politiques de haut niveau; par conséquent,
l’intérêt officiel et les budgets qui lui sont accordés sont faibles (et parfois aussi influencés
par des intérêts politiques). Les politiques alimentaires nationales encouragent souvent
la production interne d’aliments sans inclure de composante éducationnelle destinée aux
agriculteurs et aux consommateurs et rares sont les programmes qui visent à protéger les
aliments traditionnels et les cultures alimentaires locales. L’éducation nutritionnelle est
même absente des programmes de protection sociale visant les familles, les femmes et les
jeunes, et beaucoup de programmes nutritionnels sont dépourvus de toute stratégie en
matière d’éducation.
Les participants à la discussion ont également constaté un manque généralisé de
communication et de collaboration entre les secteurs de l’éducation, de la santé et de
l’agriculture, ce qui nuit sérieusement à une éducation nutritionnelle efficace. Ils souhaitent
que les interventions en matière de nutrition aillent au-delà du secteur santé, pour couvrir
notamment l’agriculture, et que la coordination entre les secteurs soit renforcée à l’échelle
locale et régionale.
D’autres contraintes dans la programmation de l’éducation nutritionnelle sont le manque
d’éducateurs qualifiés en matière de nutrition et de participation des parents aux activités
éducatives destinées aux enfants.
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L’éducation nutritionnelle comme stratégie pour renforcer les agriculteurs familiaux et améliorer leur
régime alimentaire
Synthèse de la discussion n° 105
Exemples de projets et d’activités spécifiques
présentées par les participants
Le Patronato de Nutrición au Panama
Le Patronato de Nutrición du Panama a pour but de donner aux agriculteurs (par le
biais de programmes agricoles) les moyens de d’obtenir des revenus provenant de la
commercialisation de leurs produits et d’améliorer la sécurité alimentaire en permettant à
toutes les familles d’accéder à des aliments nutritifs.
Le Patronato met en place des fermes autosuffisantes dans 33 districts parmi les plus pauvres
du pays, et soutient la production et la commercialisation de riz, de maïs, de fèves, de
manioc, de plantain, d’ignames, de légumes et de bétail. Il gère 306 projets qui favorisent
plus de 7500 panaméens dans les zones rurales autochtones et non autochtones. Il vise
également à fournir une éducation en matière de distribution des aliments au sein des
familles sur la base des besoins individuels de chaque membre de la famille et à garantir que
les aliments consommés soient variés, sûrs et de bonne qualité.
Les écoles pratiques d’agriculture (Farmer Field Schools) comme moyen de fournir une
éducation nutritionnelle
Le processus d’apprentissage des écoles pratiques d’agriculture est utilisé pour cibler les
ménages les plus pauvres en ressources comprenant des femmes enceintes et allaitantes et
des enfants de moins de deux ans, et favoriser leur accès à des produits diversifiés et riches
en nutriments comme les légumes, le poisson et la volaille. Les agriculteurs apprennent
à élever la volaille comme complément nutritionnel important au régime alimentaire du
ménage et comme un moyen, pour les femmes, de créer des revenus. Les facilitateurs sur
le terrain de SPRING veillent à ce que les ménages adoptent des pratiques appropriées en
matière de production de légumes, de volaille et de poisson et établissent un lien entre les
questions agricoles et la consommation alimentaire des ménages, la distribution des aliments
au sein des ménages et la diversité alimentaire du ménage, en particulier pour les femmes
et les enfants. Les participants aux écoles pratiques d’agriculture reçoivent un soutien pour
faire l’élevage de volailles et de poissons et cultiver jusqu’à cinq fruits et légumes nutritifs
par campagne de plantation. Les écoles pratiques d’agriculture font passer des messages clés
sur des mesures essentielles en matière de nutrition et d’hygiène dans toutes les activités
liées à la production de légumes, de poissons et de volaille. Les écoles pratiques d’agriculture
sont conçues pour répondre aux besoins des agriculteurs et pour encourager leur créativité
et indépendance.
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L’éducation nutritionnelle comme stratégie pour renforcer les agriculteurs familiaux et améliorer leur
régime alimentaire
Synthèse de la discussion n° 105
L’Alliance andine pour le développement durable au Pérou
L’approche de l’alliance andine pour le développement durable est basée sur la création de
serres scolaires et familiales, d’ateliers éducationnels dans le plan d’études, et l’utilisation
de produits cultivés dans les serres pour les repas scolaires et la vente des excédents à la
communauté. Cette approches présente plusieurs avantages:
• Le produit est utilisé dans les déjeuners scolaires, bénéficiant ainsi directement les plus
vulnérables.
• L’importance accordée aux produits nutritifs (dans les serres et les ateliers) exerce une
influence positive sur la perspective et le comportement des enfants dès leur jeune âge.
• Les étudiants deviennent des avocats du changement au sein de leurs familles et de leurs
communautés (y compris les familles d’agriculteurs).
Le projet travaille également en étroite collaboration avec les communautés et les autorités
locales pour pouvoir répondre aux besoins spécifiques des communautés.
Un réseau virtuel pour la nutrition au Brésil
Dans le but de renforcer les programmes d’éducation nutritionnelle, le gouvernement
brésilien a lancé un réseau virtuel appelé Ideias na Mesa pour échanger des expériences et
les leçons apprises et mettre en place une collaboration technique et méthodologique entre
toutes les parties prenantes à l’éducation en matière de nutrition. Ce réseau fonctionne,
entre autres activités, à travers des discussions en ligne, des cours virtuels et la publication
de deux revues thématiques en ligne.
La sensibilisation au Brésil
Le « Ministério do Desenvolvimento Social e Combate a Fome » (ministère du développement
social et du combat contre la faim) du Brésil mène actuellement une campagne de
sensibilisation intitulée « Un Brésil organique et durable ». L’objectif de cette campagne
d’attirer l’attention des consommateurs et des grossistes sur les produits des agriculteurs
familiaux et sur les avantages des produits organiques pour la vie des populations et
pour l’environnement.
La campagne pour la Coupe du monde de la FIFA en 2014 a acheté un certain nombre
de produits de l’agriculture familiale qui ont été distribués aux bénévoles qui ont prêté
leur concours à cet événement. Les produits de l’agriculture familiale et de la production
organique ont également été commercialisés dans des stands installés dans dix des douze
villes qui ont servi de siège à la Coupe du monde
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L’éducation nutritionnelle comme stratégie pour renforcer les agriculteurs familiaux et améliorer leur
régime alimentaire
Synthèse de la discussion n° 105
Soutien à la production et consommation au foyer pour améliorer la nutrition au Chili
Ce programme appliqué par le ministère du développement social du Chili a pour but
d’accroître la disponibilité d’aliments nutritifs par le biais de l’éducation et la culture de
denrées alimentaires pour la consommation familiale dans les ménages ruraux pauvres
et vulnérables.
Les services offerts sont les suivants : a) assurer l’accès à des technologies simples pour
la préparation et la préservation d’aliments sains en tirant le meilleur parti possible des
ressources disponibles (économiser l’eau, le bois de chauffage et/ou d’autres intrants);
b) assurer une formation dans l’utilisation, la gestion et la réparation de ces technologies;
c) améliorer les habitudes alimentaires en enseignant les principes de base de la nutrition,
de la préparation des aliments et de régimes alimentaires sains.
Éducation nutritionnelle à multiples parties prenantes dans la Région andine
Le projet Innovación para la seguridad y la soberanía alimentaria en la region andina (ISS Andes)
est appliqué de façon conjointe par le Centre de la pomme de terre dans quatre pays andins
(le Pérou, Équateur, Bolivie et Colombie) et conjugue divers éléments comme l’éducation
nutritionnelle, le renforcement des capacités, l’amélioration des systèmes de production et
la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. La composante éducationnelle,
dont sont responsables les ONG CARE et PRISMA, consiste à former un groupe intégré de
mères, de travailleurs communautaires et de la santé, pour prévenir la malnutrition infantile
et promouvoir un régime alimentaire diversifié qui met l’accent sur le potentiel nutritionnel
des variétés traditionnelles de pommes de terre. Pour favoriser l’appropriation du projet,
l’accent est mis sur l’aspect communautaire de la formation.
Des aliments en échange de déchets à Bangkok
Le Science & Partnership Council (ISPC), le Groupe consultatif pour la recherche agricole
internationale (CGIAR) et le Centre international sur la recherche des légumes (AVRDC),le
World Vegetable Center ont créé un jardin communautaire à Bangkok où quatre-vingts
familles pauvres se sont unies et ont loué au gouvernement un terrain d’environ un demiacre. Ils y cultivent divers légumes, ont planté des arbres et élèvent des poulets, des canards,
des poissons et des porcs. Les membres de cette communauté ont accès aux produits de la
ferme en échange des déchets qu’ils ont collectés, de déchets organiques des poulets, de
papier, de plastiques, etc. Les déchets organiques sont utilisés pour alimenter le bétail et le
poisson, préparer du compost et des engrais liquides. Les déchets non organiques sont triés
et vendus à des sociétés de recyclage. L’argent obtenu est utilisé pour acheter des produits à
l’épicerie qui a également été mise sur pied au sein de la communauté.