Rapport - Région Rhône

PACHOUD Carine
2ème année DUT génie Biologique
Option Agronomie
IUT A Lyon 1
Rapport de fin de séjour
Stage à l’université de Dschang – Faculté d’Agronomie et de Sciences Agricoles
Explo’ra sup
Bourse de mobilité internationale étudiante de la région Rhône-Alpes
I. Vie pratique
a) Logement
J’ai vécu dans une résidence universitaire. Ma chambre fait 12 m², avec un bureau, armoire,
lit et fenêtre. Le loyer est de 15 € par mois. Les charges d’électricité sont comprises dans le
loyer, cependant les coupures de courant sont très fréquentes (au moins une fois par jour et
souvent le dimanche la coupure dure toute la journée).
Il y a une douche sans eau courante pour deux chambres et des toilettes communes sans
eau courante pour l’étage entier. Le ménage des sanitaires n’est pas bien assuré.
L’eau pour se laver est à puiser à un forage situé à environ 500 m de la résidence, le puisage
est gratuit. Pour l’eau de boisson il est préférable d’acheter de l’eau minérale en bouteille.
Mais pour ma part j’ai consommé l’eau du forage, sa qualité n’est pas contrôlée.
Pour ce qui est de la cuisine, il faut être équipé d’une plaque à gaz dans la chambre.
La résidence étudiante se trouve au sommet d’une colline, on peut donc s’y rendre à pied à
partir de l’université (environ 2 km), ou bien prendre le taxi-moto (0,15 € l’aller) ou la
navette (0,08 € l’aller).
b) Argent
Les payements se font uniquement en liquide. Il y a un distributeur automatique dans la ville
de Dschang. Cependant au début de mon stage, ma chambre a été cambriolée (argent et
carte bancaire volées), j’ai donc dû faire appel à mes deux camarades pour pouvoir retirer de
l’argent.
Le coût de la vie est peu élevé, nous pouvons manger très convenablement avec 2 € par jour.
c) Santé
Les charges médicales sont à la charge du patient. L’accès à l’hôpital est assez difficile et
l’attente peut être longue. Je me suis rendue deux fois à l’hôpital à cause du paludisme. Les
médecins ont fait preuve de compétence, l’hygiène est respectée de façon stricte.
d) Télécommunication et internet
Le coût de la communication entre téléphones portables n’est pas cher (0,003€ la seconde),
mais il n’y a pas d’avantages comme appels illimités ou encore sms illimités. Les recharges de
crédit s’effectuent chez des petits marchands pouvant le faire. Le montant de ces recharges
est libre. Il a parfois des problèmes de réseau, la communication est alors impossible.
En ce qui concerne internet, il faut se rendre dans des cyber café (environ 0,30 € les 50
minutes). La connexion est cependant lente et les coupures de courant fréquentes.
e) Stage
J’ai pu avoir le contact de mon maître de stage par l’intermédiaire d’anciens étudiants de
l’IUT ayant effectué leur stage à l’université de Dschang. Le stage n’est pas rémunéré.
Le rythme de travail peut être très variable, en effet il s’agit de rencontrer des éleveurs de
moutons dans quatre villages différents. Il faut au minimum l’interview de 10 éleveurs et
photographier au minimum 50 moutons par localité. Il faut donc retourner dans les villages
autant que nécessaire sur une période de 2 mois et demi de travaux sur le terrain. Le
déplacement dans les villages est à ma charge. Le reste du travail consiste en l’analyse des
interviews et des patrons pigmentaires des moutons photographiés.
f) Vie quotidienne
En dehors du contexte d stage, j’ai visité de nombreux sites touristiques (Yaoundé, Limbé,
Douala…). Avec mes deux camarades venus au Cameroun avec moi, nous avons pu faire de
nombreuses connaissances.
Le transport à l’intérieur d’une ville est le taxi moto (nous pouvons être de 2 à 4 sur la moto
et bien évidemment sans casque), il y a aussi la voiture taxi. Pour les voyages plus longs il y a
les bus. Ces voyages sont généralement très conviviaux car nous sommes 5 ou plus sur une
banquette de 4 personnes. Ces modes de transport restent de très bons souvenirs.
Le climat est de type tropical humide, il fait donc chaud. Cependant mon stage s’est déroulé
pendant la saison pluvieuse, il y avait donc généralement des averses pendant la journée.
J’ai aussi appris à cuisiner les mets locaux avec les étudiants camerounais que j’ai
rencontrés.
II. Bilan et suggestions
Je ne regrette absolument pas mon séjour au Cameroun, j’ai même pu prolonger mon
séjour de 3 semaines après la fin de mon stage dans le but de découvrir davantage le pays.
J’ai appris énormément sur le plan humain, du fait d’une culture totalement différente de la
mienne et aussi sur plan technique de par mon stage. Cependant j’ai dû faire face à mon
problème financier (vol de mon argent et de ma carte bancaire). Au Cameroun, il faut donc
éviter de montrer les affaires de valeur que nous possédons surtout dans les lieux publics, je
me suis aussi fait voler mon appareil photo dans un marché de Yaoundé. Il faut aussi éviter
d’avoir beaucoup de liquide, mais plutôt retirer de l’argent quand nécessaire.
Ce désagrément ne change rien au fait que je souhaite travailler en Afrique, par ailleurs j’ai
appris pendant mon séjour que j’ai été acceptée à la formation ingénieur systèmes agricoles
et agroalimentaires durables au Sud à SupAgro. Ce stage ne peut être donc qu’un point
positif pour ma poursuite d’étude et ma future carrière professionnelle.
Avant mon séjour, j’ai naturellement reçu des conseils de la part de mon maître de stage
pour me préparer au mieux au voyage (surtout en ce qui concerne les médicaments à
apporter). J’ai aussi pu rencontrer un étudiant de l’IUT ayant fait son stage dans le même
établissement l’année précédente. Il m’a donnée de nombreux conseils pratiques comme
par exemple le type de vêtements à apporter propices pour aller en brousse.
En ce qui concerne le paludisme, il est plutôt recommander de prendre la Malarone, mais
cet antibiotique reste cher. Moi j’ai utilisé la Doxycycline, cet antibiotique est peu cher mais
il est moins efficace.