Monsieur le maire conseiller général, messieurs

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Monsieur le maire conseiller général, messieurs
Monsieur le maire, messieurs les présidents des associations d’anciens
combattants, chers frères et sœurs.
Nous voici rassemblés pour nous remettre à la mémoire ces évènements qui se
sont produits au début du siècle dernier et qui ont profondément marqué notre
patrie et nos familles. Nous sommes là pour prier pour tous ceux qui ont souffert
et qui sont morts de cette guerre, nous sommes là pour prier pour que la Paix
demeure dans notre pays et que la Paix revienne là où il y a des conflits dans le
monde.
Il y a quelques temps, je regardais avec ma mère des photos anciennes qu’elle
conserve précieusement. Je m’efforce de les mettre dans l’ordinateur et d’y
ajouter sur la même page toutes les informations qui me sont données. Il y avait
une vieille photo abîmée : 4 hommes devant une ancienne batteuse à battre le
blé, une scène de dépiquage comme on en a tant vues.
- « Tu vois », me dit-elle, « cette photo a été prise le jour de la déclaration de
guerre en 1914, il y a là ton grand-père. Ils ont pris la photo, chacun est rentré
chez soi sans prendre le repas ensemble, puis ils sont partis à la guerre. Même si
cette petite photo est abîmée par le temps elle représente un événement
important qui s’est passé parmi nous. Puis une autre photo, celle-là c’est celle de
ta grand-mère, avec ton oncle encore jeune enfant, elle est tamponnée de la
mairie, elle a servie de laisser-passer à ta grand-mère pour qu’elle aille à
l’hôpital d’Amiens rejoindre son mari blessé à la bataille. Presque toutes les
familles ont vécu cette histoire, un mari, un fils, un père parti à la guerre et qui
est revenu blessé ou jamais revenu ».
Ainsi dans les familles nous nous remémorons cette horrible guerre. Sur les
monuments aux morts nous lisons des listes interminables de personnes tuées à
la guerre, notre département du Gers ne comptait-il pas 300 mille habitants
avant la guerre de 14-18, il y en a à peine un peu plus de la moitié aujourd’hui,
décimés par la guerre de 14-18 et ensuite par l’exode rural.
A Lectoure, où j’étais il y a encore quelques mois, près du cimetière se trouve le
carré militaire des tirailleurs Sénégalais, où plusieurs dizaines de soldats
Africains reposent là. Ainsi cette guerre aura engagé beaucoup de peuples dans
cette démarche meurtrière. Première guerre mondiale qui a mobilisé 65 millions
d’hommes pour l’ensemble des belligérants et qui a fait 8 millions de morts, 20
millions de blessés. L’horreur de la guerre qui s’est répétée 20 ans plus tard avec
la deuxième guerre mondiale, et dans le monde d’autres guerres comme en
Syrie, se déroulent aujourd’hui sous nos yeux accoutumés aux scènes
inhumaines.
Mais aujourd’hui profitons que les scouts et guides de France soient là pour
découvrir que leur présence n’est pas étrangère au temps de la guerre de 14–18.
En effet le fondateur des scouts de France est le Père Jacques Sevin né à Lille
dans le Nord en 1882 : devenu Jésuite et ordonné prêtre le 2 août 1914, il
rencontre Baden Powell en 1913 et décide de créer les scouts de France. Je
laisse le soin aux scouts de nous faire découvrir cette page d’histoire pendant la
1ère guerre mondiale.
…. Intervention des scouts pour lire cette page d’histoire… (aux sources de
scoutisme, le Père Jacques Sevin)
C’est ainsi que le Père Jacques Sevin donna toute son énergie à l’éducation des
enfants et des jeunes dans le sillage de Baden Powell. Je termine par cette
citation de Baden Powell : « Rappelez-vous qu’un Scout n’est pas seulement
l’ami des gens qui l’entourent mais l’ami de tous. Des amis ne se combattent pas
l’un l’autre. Si nous établissons des relations d’amitié avec nos voisins des
autres pays, si nous restons en bons rapports avec eux, nous n’aurons pas envie
de nous battre. Et c’est là de beaucoup le meilleur moyen de prévenir les guerres
et d’assurer la paix. »

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