Samedi 13 Juillet 2013

Transcription

Samedi 13 Juillet 2013
LA CHRONIQUE JUDICIAIRE
CES CHÈRES
TERRES QUI…
Outre la nuisance de la mafia du
foncier, une famille de victime
du terrorisme subit…
Lire en page 10 l’article
de Abdellatif Toualbia
Le Quotidien
Vendredi 12 - Samedi 13 Juillet 2013 n°3868 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
CRISE AU SEIN DU GROUPE PARLEMENTAIRE DU FLN
4 RAMADHAN
1434
Horaire
de Iftar
20h11
Horaire
de Imsak
03h41
La session d’automne
risque d’être houleuse
Les contestataires se sentent trahis par le président
de l’APN qui leur a promis de reporter l’installation
des commissions à la prochaine session.
Lire en page 3 l’article de Nadia Benakli
MINISTRES, DÉPUTÉS ET HAUTS RESPONSABLES NOMMÉS PAR DÉCRET…
CES ANCIENS
QUI VIVENT DU TRÉSOR…
Rien que pour les actuels députés siégeant à l’APN, l’Etat débourse,
annuellement, près de 1 000 milliards de centimes.
Lire en page 24 l’article de Idir Tazerout
ABSENTÉISME, IMPRODUCTIVITÉ,
LAISSER-ALLER, BÂCLAGE...
Combien coûte
le Ramadhan à l’Algérie ?
KHENCHELA
Un journaliste
assassiné dans
un attentat
à la bombe
Lire en page 4 l’article
de Ikram Ghioua
MARCHÉ DES FRUITS
ET LÉGUMES
LES PRIX
FLAMBENT
TOUJOURS
Lire notre dossier en pages 6, 7, 8 et 9
Lire en page 7 l’article
de Amar Chekar
AUGMENTATION DU MOMBRE DE
PAUVRES ET MAUVAISE GESTION
Les leçons de
la distribution
d’un couffin…
Le Ramadhan et son fameux couffin
ont mis en évidence la réalité de
l’Algérie : un pays riche avec des
citoyens pauvres.
Lire en page 8 l’article
de Walid Aït Saïd
Ph: R. Boudina
LES EMPIRES EN DÉCLIN
ET CEUX EN FORMATION
La question reste taboue, aucune étude n’est connue pour évaluer
les conséquences de certains réflexes qui sont particulièrement
exacerbés pendant le mois sacré, sur l’économie nationale.
LA GUERRE
DE TOUS
CONTRE TOUS
Lire en page 18 l’analyse
du Pr Chems Eddine Chitour
L’Actualité
VENDREDI 12 - SAMEDI 13 JUILLET 2013
CRISE AU SEIN DU GROUPE PARLEMENTAIRE DU FLN
La session d’automne risque d’être houleuse
LES CONTESTATAIRES se sentent trahis par le président de l’APN qui leur a promis de reporter l’installation
des commissions à la prochaine session.
cule de service en tant que chef
du FLN à la chambre basse, a
déclaré Si Affif sur le plateau de
Dzair TV. Or, si Ould Khelifa
dément l’installation de Lebid
au poste de chef de groupe parlementaire pourquoi a-t-il mis à
sa disposition un véhicule ? Cet
avantage est exclusivement
réservé aux vice-présidents, aux
présidents des commissions et
aux chefs de groupes parlementaires, selon le règlement de
l’Assemblée. La réaction du
président est due certainement
aux pressions du bureau politique qui insiste sur le maintien
de sa liste. Ould Khelifa se
retrouve dans l’embarras.
L’ancien président du Haut
Conseil de la langue arabe
risque de faire face à une fronde
des députés contestataires lors
de la prochaine session.
Attendons pour voir.
N. B.
I NADIA BENAKLI
a session parlementaire
d’automne risque d’être
houleuse. Le feuilleton
FLN est à suivre en septembre.
L’installation du chef du groupe
parlementaire du parti majoritaire en intersession provoque
la colère des députés contestataires. Déçus par le comportement du président de l’APN, ces
derniers promettent de revenir
à la charge à l’ouverture de la
session d’automne. « Nous n’allons pas nous taire sur cette
affaire», a affirmé un député du
FLN qui qualifie cet acte d’illégal. Les contestataires se sentent trahis par le président de
l’APN, qui leur a promis de
reporter l’installation des commissions à la prochaine session.
Ces derniers affirment qu’ils
ont été surpris d’apprendre
l’installation du chef de groupe
parlementaire par le biais de la
presse. « C’est inconcevable ce
qui s’est passé », s’indigne notre
interlocuteur. Le clan Djamaï et
Khaoua ne va pas se taire sur
cette affaire. Le chef du groupe
parlementaire du FLN et le
vice-president de l’APN ont
vivement rejeté la liste des désignations établie par le coordinateur national, Abderahmane
Belayat. Ils ont été loin en
menaçant Ould Larbi de perturber la session de clôture de la
session de printemps en cas
d’installation des structures du
FLN. Sous cette pression, le président de l’APN a décidé de
reporter cette opération à la session de septembre. Or, ce dernier n’a pas attendu jusqu’à septembre. Le nouveau chef du
groupe parlementaire a pris ses
Ph. : R. Boudina
L
Les contestataires se sentent trahis par le président de l’APN
fonctions, mardi dernier. Ce qui
va sérieusement compliquer la
situation au sein de la chambre
basse. De l’avis des observateurs, le président Larbi Ould
Khelifa se met dans une mauvaise position en prenant part
au conflit qui oppose les députés FLN au bureau politique
dirigé par le coordinateur national, Abderrahmane Belayat.
Mercredi dernier, le président de
la deuxième chambre du
Parlement a démenti, dans un
communiqué, les informations
rapportées par la presse concernant l’installation du chef de
groupe parlementaire du FLN,
Hadj Mohamed Lebid. Le communiqué rappelle « que l’article
9 du règlement intérieur de
l’APN ne confère pas à son président la mission d’installer les
chefs de groupes parlementaires». Or, le même responsable a
donné instruction pour mettre
tous les moyens à la disposition
du chef de groupe parlementaire
du FLN. Selon le site électronique TSA, dans une instruction adressée à l’administration,
Ould Khelifa a demandé de
mettre à la disposition de Hadj
Mohamed Lebid «tous les
moyens nécessaires, afin de l’appuyer dans sa nouvelle mission
de chef du groupe parlementaire
du FLN». Hadj Mohamed Lebid,
a été désigné président du
groupe parlementaire du parti à
l’Assemblée populaire nationale
(APN) en remplacement de
Tahar Khaoua. Le nouveau président du GP du FLN a reçu son
ordre de mission, pris possession de son bureau et du véhi-
BOUIRA
Un début d’émeute vite maîtrisé
LES POLICIERS sont intervenus pour faire évacuer quelques commerçants
qui ont l’habitude de vendre leurs produits sur la voie publique.
I ABDENOUR MERZOUK
es alentours de la mosquée de la Cité des
1100 Logements plus connue sous le nom de
l’Ecotec ont connu jeudi dernier, après la
prière d’El Asr, un début d’émeute lorsque les
policiers de la Pupe sont intervenus pour faire
évacuer quelques commerçants qui ont l’habitude
de proposer des fruits aux fidèles et passagers de ce
lieu très fréquenté. Alors que les commerçants se
sont appliqués à la demande des policiers de
quitter la voie, un groupe de jeunes connus sur la
scène locale pour ne point être des enfants de
cœur ont commencé à scander des slogans,
appelant comme ils le disent à la révolution : «Vive
Tounès (comprendre Tunisie) » « Nous vendons
des fruits non de la drogue » « A l’attaque »…, sont
les propos mobilisateurs du groupe qui voulait en
découdre avec les policiers. Certains s’en
prendront dès le début aux véhicules des passants
en donnant des coups sur les capots et en
s’allongeant sur la voie pour obstruer le passage.
Les policiers, sentant que la situation allait
dégénérer, se sont repliés avant l’arrivée du
premier renfort, des véhicules de la police
judiciaire. Très vite, les policiers repérèrent un
meneur qui est arrêté violemment. Le groupe qui
s’était réfugié dans les cages d’escaliers a jeté sur
les policiers des pierres et fera entendre aux
habitants et aux fidèles qui venaient de quitter la
mosquée, des vertes et des pas mûres. Toute la
L
journée, le lieu était étroitement surveillé par
plusieurs véhicules de la police. Une information
non confirmée parle de plusieurs agents de l’ordre
blessés dont un, dans un état assez sérieux. La
raison essentielle de cette confrontation qui
pouvait se transformer en une émeute
incontrôlable, reste le problème déjà soulevé en ce
début de Ramadhan par notre quotidien. Dans
l’opération décidée par le pouvoir central
d’éradiquer le commerce informel, plusieurs
jeunes et moins jeunes dont le seul revenu était
cette activité se sont retrouvés sans aucune
ressource. Le wali étant absent de Bouira pour
Ouargla avait à plusieurs occasions promis de
mettre en place des solutions de compensation. « A
ce jour et selon les concernés rien n’a été fait et
nous sommes livrés à nous-mêmes. Cette table fait
vivre une famille de huit personnes. Je veux vivre
dignement sans tendre la main ou en recourant à
des méthodes peu recommandées », nous confiera
un commerçant avoisinant la quarantaine. «Nous
avons déposé des dossiers pour bénéficier d’espace
et travailler dans le cadre de la loi» ajoutera notre
interlocuteur. La balle est désormais dans le camp
des responsables. Les jeunes policiers qui se sont
vite retrouvés en face d’une menace avérée ne sont
pour rien dans le problème. Au lieu de se pavaner
dans de belles voitures publiques ou s’enfermer
dans des bureaux climatisés, les élus comme
l’exécutif, à leur tête le nouveau wali, doivent dans
l’immédiat trouver la solution et respecter les
engagements pris par leurs prédécesseurs. A. M.
3
E
L’ DITORIAL
Des prévisions
météo à risques
I ZOUHIR MEBARKI
’Office national de la météorologie a une drôle de manière de
souhaiter un bon Ramadhan. Dès le premier jour (mercredi dernier) de ce mois sacré, un responsable de l’office a confié à
l’APS (que tous les journaux ont repris) que « «L’Algérie ne connaîtra
pas de vague de chaleur durant les mois de juillet et août, selon les
prévisions saisonnières que nous avons établies. Toutefois, il pourrait y avoir un pic de chaleur de deux jours». Pour savoir ce qu’il
considère comme étant une « vague de chaleur », nous avons tendu
l’oreille. Ce responsable a précisé, à l’APS, que les températures
durant les mois de juillet et août seront de 30° à 31° pour les régions
nord du pays, entre 36° et 37° pour les Hauts-Plateaux et près de 40°
pour les régions du Sud. Si l’on comprend bien, jusqu’à 40°, ce n’est
pas encore une « vague de chaleur ». Cela commence sûrement à
partir de 41° et se poursuit à l’infini. Dans ces conditions, notre météo
croit pouvoir faire des « prévisions saisonnières » sans se déjuger,
au cas où cela ne se passe pas tout à fait comme prévu. D’ailleurs,
« les deux jours de pic » ajoutés à la fin ne l’ont pas été pour rien. Il
faut savoir que «pour établir les prévisions saisonnières (prévoir le
climat moyen d’un, deux à trois mois), nous avons utilisé des indicateurs océanographiques, a précisé le même responsable de notre
météo. Comme on le voit, toutes les précautions ont été prises. Sauf
que cette « sortie » météo pose des questions. D’abord, à quoi doitelle servir ? A nous rassurer ? A nous faire espérer des mois de juillet
et août cléments ? Et si ces « prévisions saisonnières » (à long terme)
connues des spécialistes pour être en phase expérimentale et aux
résultats approximatifs, s’avéreraient inexactes ? Dans les pays
avancés, on ne s’en sert même pas pour planifier les vacances. La
déception chez nos citoyens sera encore plus grande une fois que la
météo leur promet de la « fraîcheur ». De plus, ce type d’annonce
risque de mettre en confiance des services sensibles comme ceux de
Sonelgaz qui déploient de grands efforts contre les pics de consommation en été. Leur dire qu’il n’y aura pas de canicule, c’est les inciter à moins de vigilance. Que des dégâts, cette annonce. Il y a le
risque de désillusionner 38 millions d’Algériens et celui d’induire en
erreur ceux qui nous évitent les délestages. Quelle autre « utilité » ?
On ne voit pas ! Par contre, l’autre dégât et l’hypothèque ainsi lancée
sur la crédibilité des informations de l’office de la météo. En décidant
sa « sortie » de mercredi dernier, le responsable de l’office n’avait pas
prévu tous ces effets. Il était concentré sur d’autres « prévisions ».
30 à 31° pour les régions Nord avait-il prévu. Jeudi nous avons eu
droit à 36° et hier à 35°. Quant aux 36° et 37° pour les Hauts-Plateaux
et les 40° pour les régions Sud, c’est tout de même des « vagues de
chaleur » et c’est toujours l’Algérie. Si l’office a voulu saisir l’occasion du Ramadhan pour se faire un peu de pub disons que c’est cher
payé. Pour des « prévisionnistes », il y a comme un manque de vision
globale. Même les « deux jours de pic » prennent l’air d’une « sortie »
de secours. On peut être fort en climatologie mais pas du tout en
communication. La réunion des deux, dans un sens ou l’autre, est
plutôt rare. Restons sur des prévisions à cinq jours que la science
permet aujourd’hui. Certains poussent jusqu’à 14 jours. Que nos prévisionnistes fassent des recherches sur des mois, c’est bien ! Mais
sans étalage public !
Z. M.
L
L’Actualité
KHENCHELA
Un journaliste
assassiné dans
un attentat
à la bombe
I IKRAM GHIOUA
mine Toumi, journaliste
au quotidien Al Bilad a
été tué suite à l’explosion
d’une
bombe,
semble-t-il
actionnée à distance. Le défunt
âgé de 29 ans ne sera pas la seule
victime de cet acte barbare, son
compagnon a également trouvé
la mort alors que deux autres
ont été blessés. Ils se trouvaient
tous à bord d’un véhicule. Le
forfait abominable des criminels
a été commis aux alentours du
lieudit Siyare dans la localité
désertique de Chachar, dans la
wilaya de Khenchela au moment
où les victimes rentraient chez
elles après une partie de pêche à
l’aube. Acte isolé ou crime
délibéré ? L’enquête déclenchée
par
la
police
judicaire
déterminera les visées de cet
acte terroriste.
L’on sait, d’ores et déjà que
la police scientifique a été
aussitôt mobilisée sur le terrain
à la recherche du moindre indice
pouvant aboutir sur une piste.
Selon des sources très au fait du
contexte sécuritaire, l’acte est à
prendre au sérieux, C’est un
retour au dépôt de bombes dans
des lieux fréquentés par les
citoyens, autrement dit sur des
lieux publics. S’agit-il d’un
relâchement ? Certainement
pas, soulignent les mêmes
sources.
Les
terroristes
demeurent imprévisibles dans
leur actes, ils s’arrangeront
toujours pour trouver des
complicités. En tout cas c’est le
nom d’un journaliste qui vient
allonger la triste liste des
hommes et femmes de la presse
assassinés durant la tragédie
nationale. Il vient s’ajouter à la
liste portant les noms de Smaïl
Yafsah, Saïd Mekbel, Tahar
Djaout et bien d’autres. Les
régions, aussi bien de Khenchela
que celle de Tébessa présentent
encore un intérêt pour les
terroristes du Gspc, branche
présumée d’Al Qaîda au
Maghreb islamique, notamment
depuis les crises survenues en
Tunisie et en Libye dont les
conséquences n’ont fait que
favoriser
l’émergence
du
terrorisme. La situation a fait
que les événements dans ces
deux pays voisins ont été mis à
profit par la nébuleuse qui a su
en profiter pour restructurer ses
cellules dormantes.
De part sa proximité des
frontières, Khenchela a toujours
constitué un lieu de prédilection
pour les groupes armés en raison
de ses maquis. C’est dans cette
même ville qu’un groupe
terroriste avait tenté, il y a
quelques mois, de prendre pour
cible une caserne militaire
n’était la vigilance des services
de sécurité. C’est une région
aussi qui connaît une dense
activité de la contrebande et de
trafic d’armes et de munitions.
Ce qui facilite quelque peu la
circulation des terroristes qui y
sévissent encore. Des opérations
militaires sont régulièrement
programmées au niveau de cette
zone qui se sont souvent soldées
par des résultats probants.
La disparition d’Amine qui
assure
l’information
au
Quotidien El Bilad depuis
quatre ans a suscité de vifs
émois au sein de la corporation
et de la population. Il était
connu pour son sérieux et son
amour pour son métier. Très
discret, Amine était aimé de
I. G.
tous.
A
VENDREDI 12 - SAMEDI 13 JUILLET 2013
RAPPORT DE TRANSPARENCY INTERNATIONAL SUR LA CORRUPTION
Le silence agaçant de la classe politique
SELON LE RAPPORT, 67% des Algériens interrogés dans le cadre du sondage, estiment que les partis
politiques sont touchés par la corruption.
I KARIM AIMEUR
e
dernier
rapport
de
Tran sparen cy In tern atio n al
classe l’Algérie à la 105e
place des pays les plus corrompus
sur une liste de 107 pays concernés
par le sondage.
Un record jamais égalé en
matière de chute libre dans les
abysses. Si le rapport a été commenté, analysé et épluché par la
presse, il reste que le grand absent
des débats est la classe politique.
En effet, aucun parti n’a jugé
utile de réagir au contenu de ce rapport qui démontre à quel point
l’Algérie est dévastée par la corruption et ce, cinq jours, après sa publication.
Ce qui est grave.
Mais pourquoi ce silence des
partis politiques, notamment ceux
de l’opposition, censés être les premiers à dénoncer ce phénomène et
mettre la pression sur les pouvoirs
publics pour les inciter à prendre
des mesures radicales à l’encontre
des corrompus ?
Attendent-ils les appels des journalistes pour le faire ?
Ou tout simplement sont-ils
complices pour ne pas dire partie
prenante dans la propagation de
cette corruption à grande échelle ?
La réponse à ces questions peut
être tirée des résultats du rapport
de Transparency International.
Selon ce document,
67% des
Algériens interrogés dans le cadre
du sondage, estiment que les partis
politiques sont touchés par la corruption. A ce stade de lecture, la
posture des partis devient compréhensible. Surtout lorsqu’un cadre
d’un parti de l’opposition est poursuivi en justice pour faux et usage
de faux dans une affaire d’argent.
Comment donc un responsable
corrompu d’un parti peut-il dénoncer la corruption ?
On a vraiment peur d’être arrivé
à la logique de qui dénonce qui et
qui demande des comptes à qui.
Ce silence ne concerne cependant pas uniquement les partis poli-
L
Un sport national
tiques. Même les organisations de la
société civile se sont distinguées,
depuis plusieurs années d’ailleurs,
par un silence strident.
D’une manière générale, c’est la
société entière qui adopte la position de spectateur face à la propagation de la corruption et la dilapidation des richesses nationales.
Est-il normal qu’une société qui
subit de plein fouet les scandales de
corruption ne sort, ne serait-ce
qu’une seule fois, dans la rue pour
dénoncer et demander des comptes
aux corrompus de tout bord ?
Ajouté à l’absence d’une volonté
politique de lutter contre la corruption, ce silence est un facteur qui
encourage le développement et la
prospérité du phénomène.
La question qui reste à poser est
de savoir par quel miracle ou
réforme peut-on substituer à ce cercle vicieux un cercle vertueux ?
Le ministre de la Justice a
annoncé, il y a quelques jours, la
révision de loi portant prévention et
lutte contre la corruption de 2006.
L’objectif
recherché
serait
de « consolider les règles juridiques
qui permettent de lutter contre les
actes portant préjudice à la communauté nationale, récupérer les
deniers dilapidés et protéger les
témoins et les dénonciateurs ».
Cette annonce peut-elle rassurer
lorsque l’on sait que l’ancienne loi
n’est pas appliquée ?
Ce qui aggrave la situation, est
le fait que le rapport de
Transparency International est
tombé presque au même moment
que le rapport de la Commission
nationale consultative de promotion et de protection des droits de
l’homme (Cncppdh), de l’année
2012.
Selon le président de cette commission rattachée au service de la
présidence de
la République,
Farouk Ksentini, la corruption gangrène l’économie nationale dans des
proportions « extrêmement insupportables ».
Le rapport a souligné que « la
corruption a pris des proportions
éminemment dangereuses ».
Pis encore, ce phénomène, toujours selon le rapport de la commission de la présidence, « risque de
devenir un mécanisme ancré dans
les rouages de l’appareil étatique ».
K. A.
CONCOURS DE RECRUTEMENT DANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION
Plus de 12 000 postes d’enseignement à pourvoir
CE CONCOURS est ouvert pour les diplômés dans diverses spécialités.
I BOUALEM CHOUALI
e ministère de l’Education nationale a
décidé d’ouvrir un concours pour le recru tement d’enseignants de différentes
matières pour ses besoins pédagogiques dans les
trois paliers, primaire, moyen et secondaire. Ce
concours sur titre qu’ouvre le ministère de
l’Education vise le recrutement de plus de 12 000
enseignants à travers le territoire national, dont
4 680 enseignants pour le primaire, 3 131 enseignants pour le moyen et 4 553 enseignants pour
le secondaire. Avec 441 postes ouverts, la wilaya
de Constantine s’offre le gros morceau dans le
cycle primaire suivi de la wilaya de M’sila avec
309 postes, et des wilayas de Mila, Djelfa et
Médéa avec 244, 272 et 226 postes respectivement. Avec seulement deux postes et trois postes
respectivement, les wilayas de Souk Ahras et de
Béjaïa sont le parent pauvre de ce quota national. En outre, contrairement aux concours précédents, sous l’air de Benbouzid, ce concours est
ouvert pour les diplômés dans diverses spécialités. Ingénieurs d’État, titulaires de diplôme d’études supérieures, de licence ou master en traduction, sciences sociales, psychologie, génie
civil, génie mécanique, sciences commerciales,…
et autres sont autorisés à prendre part au
concours pour embrasser la carrière d’enseignant. Ils seront orientés vers des matières qui
se rapprochent de leurs spécialités. L’opération
de dépôt des dossiers est ouverte dans toutes les
L
directions de l’éducation au niveau national. La
date limite est fixée au 25 juillet prochain avec
une option de prolongement pour les wilayas qui
comptent une forte demande. La date de l’entretien est fixée au 12 août prochain à travers toutes les directions de l’éducation du territoire
national. A titre d’exemple, des licenciés en traduction de et vers le français seront recrutés en
qualité d’enseignants de la langue et littérature
françaises. Les diplômés en génie civil, les DES
en maths, ingénieurs d’Etat seront orientés vers
l’enseignement des mathématiques et des sciences physiques aux cycles moyen et secondaire.
Les licenciés ou détenteurs de masters en biologie en géologie seront recrutés en qualité d’enseignant en sciences naturelles. En outre, il est
important de signaler que malgré la période
escomptée pour les congés annuels, une partie du
personnel des différentes directions de l’éducation, ont été mobilisés pour la réception des dossiers et la remise des convocations aux intéressés
et ce, jusqu’au jour du déroulement de l’examen,
indique-t-on au ministère de l’Education.
D’autre part, toutes les dispositions matérielles et organisationnelles ont été prises par cette
dernière, notamment une éventuelle prolongation de la date limite de dépôt des dossiers dans
les wilayas qui connaîtront une grande affluence,
en vue de garantir le succès de cette opération.
Ainsi, pour les diplômés universitaires en quête
d’un poste d’emploi permanent et intéressés par
une carrière dans le secteur de l’éducation nationale, l’espoir de trouver du travail est ...permis.
B. C.
339 postes pour Béjaïa
Avec trois postes uniquement ouverts pour le cycle primaire, le ministère de l’Education nationale
jette un véritable pavé dans la mare. A l’instar des autres directions de l’éducation au niveau national,
la direction de l’éducation de la wilaya de Béjaïa a entamé l’opération de dépôt des dossiers depuis
jeudi dernier. Une entame marquée par une ruée des centaines de jeunes diplômés, voire des milliers,
des quatre coins de la wilaya, vers les cinq centres ouverts à cet effet. 339 nouveaux postes budgétaires alloués à la wilaya de Béjaïa dont trois postes uniquement pour le primaire, 98 au moyen et 238
pour le secondaire, répartis comme suit : 25 postes pour la langue arabe, 20 pour les sciences islamiques, 26 pour l’histoire et géographie, 16 pour la langue amazighe, 19 pour le français, 23 pour l’anglais, 47 pour les sciences physiques, 14 pour les sciences naturelles, un seul poste pour l’économie,
et 24 postes pour l’éducation physique et sportive. En outre, si pour les deux cycles, moyen et secondaire, l’espoir semble plus ou moins permis, ce n’est pas le cas pour le cycle primaire. En effet, avec
trois postes uniquement, c’est un véritable pavé que le ministère de tutelle vient de jeter dans la mare.
Un quota qui décourage les postulants dans ce cycle.
B. C.
4
De Quoi j’me Mêle
VENDREDI 12 - SAMEDI 13 JUILLET 2013
Les services
du contrôle
aux abonnés
absents
PLUS DE 10 000
BOUTEILLES
DE YOUKOUS
SAISIES
UN TOTAL de 10 620 bouteilles d’eau minérale de
marque Youkous ont été saisies mercredi à El Tarf «par
précaution et à titre provisoire», a-t-on appris, jeudi,
auprès du directeur du commerce, Mahmoud Benaribi.
Le retrait de ces bouteilles d’eau minérale intervient au
lendemain du communiqué du ministère du Commerce
faisant état de la détection de la bactérie «streptocoque»
dans le lot n°164 embouteillé le 13 juin 2013 à Tébessa,
selon le même responsable qui a insisté sur le caractère
préventif de cette action étant
donné qu’aucun flacon du lot
incriminé n’a été mis en vente
dans la wilaya d’El Tarf.
M. Benaribi a ajouté que des
RAMADHAN est-il à ce point synonyme de laisseréchantillons seront soumis à
aller et d’irresponsabilité ? La question se pose avec
des analyses bactériologiques
acuité, d’autant qu’aucun service n’a été épargné par le
«par mesure de sécurité» et que
phénomène de l’absentéisme au cours des trois
«seuls les résultats du
premiers jours du mois sacré. Selon certaines
laboratoire confirmeront ou
indiscrétions, les chefs de service et autres hauts
infirmeront la bonne qualité de
responsables de certaines APC d’Alger ne « pointent »
cette eau».
HIER, troisième jour du mois sacré de
Ramadhan, les marchés de la capitale
grondaient de monde, n’arrivant pas à recevoir
toute cette masse humaine venue
s’approvisionner en fruits et légumes et
viandes. Mais parmi cette foule, on déplorait
l’absence des services de contrôle et de la
répression des fraudes. Pourtant, le
département de M. Mustapha Benbada avait
promis, avant le mois de Ramadhan, que toutes
les mesures allaient être prises pour réprimer
les comportements de certains commerçants
véreux qui n’hésitent pas à saigner à blanc le
pauvre citoyen. Où sont passés ces centaines
d’agents de contrôle censés atténuer la
souffrance des ménages algériens ?
Ça somnole dans nos administrations
589 opérations
de police en un
mois à Tizi Ouzou
du nez que le matin. Idem pour les services de la wilaya
où la plupart des responsables étaient absents à
l’heure de grande affluence. Un constat propre à toutes
les institutions, même les plus sensibles. Il est à se
demander si les responsables censés veiller au bon
fonctionnement de ces institutions ne sont pas eux
aussi aux abonnés absents.
Les
délestages
reviennent
Les services de la police judiciaire
de la wilaya de Tizi Ouzou, ont
effectué, durant le mois de juin
écoulé, 589 opérations, dans le
cadre de la lutte contre la
criminalité urbaine. Ces opérations
«coup de poing» qui ont ciblé
390 lieux publics, dont des cafés
maures, des gares routières, des
marchés et des quartiers
sensibles, ont permis
l’interpellation de 4.517 personnes
qui ont été soumises à des
examens de situation. Suite à ces
examens, 20 individus ont été
présentés au parquet pour
différents délits, dont cinq pour
détention de stupéfiants, quatre
pour port d’armes blanches
prohibées, quatre autres faisant
l’objet d’un mandat d’arrêt et sept
pour d’autres délits. Le parquet a
ordonné la mise en détention
provisoire de 12 mis en cause, at-on indiqué.
LES DÉLESTAGES reprennent
de plus belle. En dépit des
assurances du groupe
Sonelgaz que ce mois de
Ramadhan ne connaîtra pas
de coupures électriques,
plusieurs quartiers de la
capitale ont été plongés dans
le noir durant les trois
premiers jours du mois sacré.
Le dernier délestage en date a
touché dans la nuit de jeudi à
vendredi derniers la commune
de Bouzaréah où les citoyens
ont rompu le jeûne à la
chandelle. La coupure du
courant a duré de 19 heures à
21 heures.
Profession…
handicapé !
L’ADMINISTRATION
algérienne fait encore des
siennes. Amrouche Nassim
et sa petite sœur Hadjer en
ont fait les frais.
Atteints d’une maladie
mentale, ces deux jeunes
ont eu le malheur de vouloir
se faire établir un passeport
à la daïra de Sidi M’hamed,
à Alger-Centre.
Les transcripteurs de cette
daïra n’ont pas trouvé mieux
que de mentionner dans la
case profession : handicapé.
Choqué, le père se bat pour
que les passeports de ses
enfants soient rectifiés.
« C’est pour la dignité de
mes enfants », soutient le
père qui souligne que les
responsables de la daïra
refusent de lui changer
lesdits passeports au motif
que « je devais les refuser à
la réception. » dit-il. Avant
de poursuivre : « Moi qui ai
une mauvaise vue n’avait
pas vérifié les passeports. Ils
m’ont dit que c’était trop
tard ». Ainsi, au lieu que des
sanctions tombent à l’égard
de l’agent responsable de
l’erreur, c’est plutôt les deux
handicapés qui sont
pénalisés.
ON
remet
ÇA
I SELIM M’SILI
e chroniqueur était embarrassé par
les propositions du rédacteur en
chef. Il ne s’était jamais posé la
question. Certes, il avait repoussé plusieurs fois la tentation de coucher même
l’ébauche d’un roman sur papier
quadrillé, mais de là à concevoir un
feuilleton qui durerait des semaines… Le
rédacteur en chef avait un argument
massue auquel sa franchise ne put résister : « Dites, vous n’êtes pas fatigué d’écrire tous les jours des commentaires sur
des situations et des comportements qui
n’ont guère changé depuis presque cinquante années. Nous assistons toujours
à la même comédie humaine et nous
avons l’impression de vivre le fameux
scénario du film américain Une histoire
sans fin. L’histoire n’en finit pas de
bégayer et nous bégayons avec. Les
ministres défilent tous avec les mêmes
promesses et nos commentaires, inévita-
L
FEUILLETON OU SÉRIE
« Notre existence quotidienne est un mauvais feuilleton par lequel
nous nous laisons envoûter. » Michel Butor
regarder les autres sans aucune incidence car l’histoire sera différente et
sans rapport avec la précédente (sauf si
elle est en deux parties... ce qui peut
arriver). »
Le responsable lui avait ensuite
retracé avec force détails et une étonnante érudition les origines historiques,
du feuilleton et les avantages qu’il offrait
aussi bien au lecteur qui pouvait accéder
à peu de frais à une littérature de bon
niveau, qu’à l’écrivain en herbe qui peut
atteindre ainsi une certaine notoriété
tout en acquérant une certaine expérience. « Ce n’est pas un hasard si le
feuilleton est né à l’aube de la révolution
industrielle et qu’il ait connu aussitôt
une expansion considérable. Journaux,
gazettes, livres et magazines connaissent alors l’âge d’or. Le genre littéraire
du feuilleton a vu, pour des raisons
sociales et économiques, augmenter le
nombre de lecteurs et faire baisser le
prix de revient d’un quotidien. Le jeu de
la concurrence industrielle permet la diffusion très large des oeuvres et c’est le
genre littéraire alors à l’honneur, le
blement, suivent le cours d’une eau qui
n’est pas toujours claire à souhait. Et
comme nos ministres se trompent souvent (le font-ils exprès ?), nous nous
trompons avec eux et nos commentaires
paraissent bien après dérisoires et sans
fondement. Heureusement que le ridicule ne tue pas ! S’il tuait, il n’y aurait
pas de problème démographique … C’est
la raison pour laquelle même, le lecteur
le plus obtus se lassera, tôt ou tard, de
cette redondance… » Mais le responsable
le rassura tout de même : « Je vous
demande une série de chroniques
concernant une famille lambda, une
famille ordinaire, une série de situations
types et non un feuilleton fleuve à la
manière de Les Incorruptibles ou
L’Odyssée. Vous saisissez la différence
qu’il y a entre un feuilleton et une série :
un feuilleton est un film qui raconte des
faits continus. Une série est un ensemble
de films qui racontent des faits pas forcément liés. Si on rate un ou plusieurs
épisodes d’un feuilleton, on ne saura pas
forcément ce qui s’est passé avant... Si
on rate une série, on peut tranquillement
5
roman, qui va, grâce notamment à l’avènement du chemin de fer, être diffusé
jusqu’aux provinces les plus reculées. Il
faut donc de plus en plus de plumes pour
satisfaire la demande de lecteurs en
quête perpétuelle de sensations et de
nouveautés: le roman-feuilleton est sur
le point de naître. Mais après le feuilleton, c’est la série télévisée qui va susciter l’engouement de milliards de téléspectateurs dans le monde entier. Les
Américains, bien sûr, après avoir conquis
le grand écran vont s’imposer sur le petit
écran : ils ont créé des séries pour toute
situation que peut présenter la complexe
société américaine. On y trouve des
familles normales, des familles recomposées, des séries westerns, de polar, de
science-fiction, du fantastique, de l’horreur, des familles de Noirs, des gens de
petite taille, des familles avec des
enfants adoptés, les métiers les plus
divers, une célibataire qui sert de bonne
à une autre célibataire, une famille de
pompes funèbres. Tous les sexes sont
représentés dans ces séries qui se disputent le politiquement correct ».
S. M.
L’Actualité
VENDREDI 12- SAMEDI 13 JUILLET 2013
ABSENTÉISME, IMPRODUCTIVITÉ, LAISSER-ALLER, BÂCLAGE...
Combien coûte le Ramadhan à l’Algérie ?
LA QUESTION reste taboue, aucune étude n’est connue pour évaluer les conséquences de certains réflexes qui sont
particulièrement exacerbés pendant le mois sacré, sur l’économie nationale.
I MOHAMED TOUATI
’Algérie
tourne
au
ralenti. Peu importe.
L’urgence
pour
les
Algériens est de se débrouiller
pour remplir leur panier des
indispensables produits et
ingrédients (viandes, légumes...) afin de garnir la si particulière table du Ramadhan et
faire face à une flambée des
prix qui ne laisse que peu de
marge de manœuvre à leur pouvoir d’achat.
Les pouvoirs publics n’ont,
de leur côté, que le souci de les
rassurer en leur promettant
que les étals des marchés seront
bien achalandés. Etant donné
que le secteur de l’agriculture
n’arrive pas à satisfaire les
besoins de la population, en
temps normal déjà, ils ont
recours aux importations massives pour satisfaire une
demande exceptionnelle pendant cette période qui recommande pourtant piété, abstinence et modération.
Paradoxalement, c’est à l’excès que cède la majorité des jeuneurs. C’est à l’ostentation que
la part belle est faite. Tout cela
a un prix auquel on doit rajouter un certain nombre de paramètres qui doivent en principe
contribuer à faire état d’une
addition corsée. Combien coûte
le Ramadhan à l’Algérie ?
La question reste taboue,
aucune étude n’est connue pour
évaluer les conséquences de
certains réflexes, qui sont particulièrement exacerbés pendant
le mois sacré.
Personne n’ose lancer un
débat de cet ordre. Un modus
vivendi s’est installé entre un
gouvernement qui redoute au
plus haut point une explosion
sociale, des patrons qui demeurent aphones face à de tels phénomènes qui ont tendance
pourtant à hypothéquer les
équilibres financiers de leurs
entreprises et une organisation
syndicale (Union générale des
travailleurs algériens) qui fait
dans le social pour parer les
carences d’une économie rentière.
Un minimum syndical qui
fait l’unanimité de cette tripartite. Comme la question du
renoncement au week-end universel qui fait perdre à
l’Algérie, selon des estimations
Alger, 8h du matin.
Les rues sont vides...
Ph. : R. Boudina
L
concordantes d’experts ( ceux
entre autres de la SFI, la
Société financière internationale, qui est une filiale de la
Banque mondiale) plus de 1
milliard de dollars par année
celle qui a trait aux « épiphénomènes » particuliers au mois du
Ramadhan,
(absentéisme,
improductivité, laisser-aller,
importations massives... qui
minent l’économie nationale)
doit à son tour se poser.
Halte au gâchis !
La pratique de la religion
n’exonère pas les efforts. Elle
les recommande et les encourage. Et lorsqu’il s’agit d’une
question qui met en péril la
nation, elle devient sacrée. Ce
n’est pas une fetwa qui doit
l’indiquer, mais le bon sens tout
simplement ainsi que le bienêtre de la communauté des
croyants et l’avenir des générations futures qu’il serait impardonnable d’hypothéquer.
D’autant plus que l’heure
est à la vigilance. Et comment
pourrait-il en être autrement ?
Les clignotants ont viré à l’orange en attendant de passer
au rouge. Les exportations
d’hydrocarbures qui assurent
98% des recettes en devises à
l’Algérie ont commencé à
sérieusement décliner. Les gisements s’assèchent alors que
c’est cette manne fabuleuse de
pétrole et de gaz qui assure aux
millions de travailleurs leurs
revenus. Elle a permis d’assurer des augmentations de salaires uniques dans les annales de
l’Algérie indépendante.
Les Algériens y ont-ils pris
goût au point de rechigner à
l’effort ? Les différents gouvernements qui se sont succédé à
la tête du pays depuis 1962 ne
sont pas exempts de tout reproche pour ce qui est de l’instauration de ce type de réflexe, de
comportement.
Les responsables chargés
depuis un demi-siècle de mettre
en œuvre une économie productrice de richesses hors hydrocarbures ont tous lamentablement échoué. Le contexte économique dans lequel évolue
actuellement le pays a poussé
plusieurs responsables a tirer la
sonnette d’alarme.
L’Algérie vit au-dessus de
ses moyens. Le ministre des
Finances a mis en garde, le 9
mai dernier, contre des hausses
de salaires qui peuvent mettre
en danger, les équilibres budgétaires dans le cas d’un effondrement des prix du pétrole.
«Il faut être très prudent sur
PARTENARIAT CROISSANT-ROUGE ALGÉRIEN-NEDJMA
Nedjma accompagne le Programme National
Ramadhan 2013 du CRA
our la huitième année
consécutive, Nedjma se
joint à l'élan national de
solidarité avec les couches
vulnérables, à l'occasion du
mois sacré du Ramadhan.
Réitérant une nouv elle fois
son engagement responsable
au sein de la société, Nedjma
apporte sa contribution en
offrant une aide financière à
son partenaire, le Croissant-
P
Rouge Algérien (CRA), destinée aux couches vulnérables.
Cette aide financière contribuera à la mise en œuvre du
Programme
National
Ramadhan 2013.
Et en ce deuxième jour du
mois sacré, Nedjma a tenu à
partager un f'tour dans un restaurant El Iftar à Dar El Beïda à
Alger, et ce en présence du
Directeur Général de Nedjma
Joseph Ged et du Secrétaire
Général du CRA Lahcène
Bouchakour.
Par ces actions de solidarité agissante en ce mois de
piété et d'entraide, Nedjma
honore son statut d'entreprise
citoyenne toujours proche de
la société algérienne.
Le
Département
des
Relations Publiques et Médias
Nedjma
6
les salaires, parce que si on va
au-delà, on met en difficulté l’avenir de nos équilibres budgétaires», avait prévenu Karim
Djoudi.
L’étendard religieux
«L’équilibre
budgétaire
requiert des niveaux de prix des
hydrocarbures supérieurs à 112
dollars le baril», avait prévenu
Djamel Benbelkacem, directeur-conseiller de la Banque
d’Algérie au début du mois de
juillet 2012 tandis que la
conjoncture économique mondiale a poussé le FMI à
conseiller dans un rapport
publié le 21 mai 2013 aux pays
exportateurs de pétrole de la
région Mena (Moyen-Orient et
Afrique du Nord) « de limiter
les hausses des dépenses
publiques courantes qui sont
difficiles à inverser, telles que la
masse salariale et les subventions».
Les exportations algériennes
ont subi une baisse de plus de
8% durant les cinq premiers
mois de 2013 par rapport à la
même période en 2012 alors
que le volume global des importations a bondi de plus de 17%.
«En référence au 1er trimestre
2009 (début de la crise financière internationale), cela peut
s’interpréter comme un choc
pour la balance des paiements
extérieurs en 2013», avait prévenu au début du mois de juin
Mohamed Laksaci, gouverneur
de la Banque d’Algérie, à l’occasion de la présentation du rapport trimestriel sur la situation
financière du pays.
Que valent de tels discours
lorsque l’on ferme les yeux sur
ces phénomènes qui handicapent encore un peu plus l’économie algérienne pendant le
mois du Ramadhan ?
Cette question a bel et bien
était posée il y a près de 50 ans
lorsque le président Bourguiba
appela ces concitoyens à choisir
entre jeûner et travailler. Le
leader tunisien , pour sensibiliser son opinion, avait décidé de
prendre un jus d’orange en
plein jour sur les caméras de la
télévision.
Ce geste n’avait pas manqué
de soulever le courroux des
conservateurs de l’Université
de Zeitouna, mais il avait quand
même réussi à instaurer un
débat sur un sujet qui divisait
la
société
tunisienne.
Cinquante ans après, démentant sévèrement le pronostic
d’André Malraux, «sera religieux qu’on le veuille ou pas»,
l’Islam a repris du poil de la
bête dans les pays musulmans
avec la sahoua déjà initiée par
Mohammed Abdou.
Les Algériens qui visitaient
Tunis en plein mois de
Ramadhan étaient choqués de
voir des gendarmes et des policiers griller une cigarette ou
siroter un café.
Démagogie ou peur de froisser certaines sensibilités prêtes,
il faut le reconnaître, à brandir
l’étendard religieux à tout bout
de champ. A l’utiliser à des fins
idéologiques sauf pour le bienêtre de la collectivité.
Cela s’apparente à des
concessions faites à un courant
qui véhicule des mentalités
d’un autre âge dont bénéficient
les enfants gâtés de la rente
pétrolière. Elles assurent leur
survie.
Deux camps aux intérêts
diamétralement opposés dont la
collision s’opère au grand jour
le mois de Ramadhan.
Une sorte d’union sacrée
pour le malheur de... l’Algérie
qu’il est urgent de battre en
brèche.
M. T.
L’Actualité
UNIVERSITÉ
Plus de
96 000
bacheliers
préinscrits
lus de 96 000 nouveaux
bacheliers ont effectué
leurs préinscriptions
jusqu’à mercredi dernier à travers le territoire national, a
indiqué le Chargé de l’information
au
ministère
de
l’Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique,
Noureddine Zaïd. 96 630
bacheliers ont effectué leurs
préinscriptions depuis le début
de l’opération le 7 juillet à travers le territoire national, soit
un taux de 49,48% de l’ensemble des bacheliers qui ont jusqu’au 13 juillet pour s’inscrire,
a précisé à l’APS M. Zaïd. 181
816 bacheliers, soit 94% de
l’ensemble des admis ont signé
la Charte de l’université, a-t-il
ajouté. Rappelant que les préinscriptions se font en ligne, le
vice-recteur de l’Université
d’Alger I, chargé de la pédagogie, Aziz Salami, a fait savoir
que les nouveaux bacheliers
pouvaient toutefois se rendre à
l’Université où des universitaires sont à leur disposition tous
les jours de 9h à 16h pour les
orienter et les aider à remplir
leurs fiches de vœux. La
deuxième étape aura lieu du 14
au 16 juillet et concerne la confirmation des choix ou leur
annulation. La troisième étape
est fixée du 23 au 25 juillet et
sera consacrée à l’orientation
et aux recours en ligne. Les
recours ne sont recevables que
lorsque l’orientation ne correspond à aucun des 10 choix
mentionnés sur la fiche de
vœux, selon la même source.
Concernant les oeuvres universitaires (hébergement et
bourse), l’Office national des
œuvres universitaires d’AlgerCentre
met
à
la
disposition des futurs étudiants
le
site
web
:
www.dou-algerest.org où ils
pourront télécharger la décision d’hébergement lors des
inscriptions définitives prévues du 27 au 31 juillet 2013.
P
CONDOLÉANCES
DJAFAR BENCHENEB
Le fils benjamin de l'illustre
savant algérien Mohammed
Bencheneb est décédé à l'âge
de 89 ans. Il a été inhumé hier
vendredi 12 juillet 2013 au
cimetière de Sidi Yahia de Bir
Mourad Raïs. Le défunt, à
l'image de son père, était un
érudit bilingue et un grand
chercheur dans le domaine de
la bibliothéconomie et un
passionné formateur
spécialisé dans les manuscrits
arabes. On lira bientôt sa belle
contribution «Réflexions sur
le livre» dans un ouvrage
intitulé «À quoi sert le livre ?»
Kaddour M'Hamsadji, très
affecté par le décès de son
vieil ami, présente à son
épouse et à toute sa famille
ses sincères condoléances et
leur exprime sa plus profonde
sympathie.
Puisse Dieu le Tout-Puissant
accorder au cher Sî Djafar
Bencheneb, Sa Sainte
Miséricorde et l'accueillir
parmi Ses serviteurs vertueux
en Son Vaste Paradis.
«Nous appartenons à Dieu et à
Lui Seul nous retournons.»
VENDREDI 12 - SAMEDI 13 JUILLET 2013
MARCHÉ DES FRUITS ET LÉGUMES
LES PRIX FLAMBENT TOUJOURS
« EN TANT QUE CROYANTS, nous devons développer davantage les valeurs de piété et d’humanisme,
à commencer par la baisse au lieu d’augmenter les prix au mois de Ramadhan. »
I AMAR CHEKAR
’est la saignée des prix
pour les fruits et légu mes. Surtout pour les
viandes et le poulet durant le mois
de Ramadhan, où nous devrions
penser aux pauvres et aux nécessiteux », a déclaré hier, Ali Hadj Ali,
gérant du restaurant Djurdjura à la
rue Hassiba Ben Bouali, que nous
avons interrogé au marché AliMellah, du 1er-Mai à Alger.
Les pères de familles nombreuses surtout ne peuvent plus faire
face aux besoins. « Ils se contentent
de contempler les paniers des autres
au mois de Ramadhan qui devrait
enregistrer davantage les valeurs
de piété et d’humanisme à commencer par la baisse au lieu d’augmenter les prix », a-t-il ajouté, comme
un cri du cœur à la direction des
commerçants.
Entre
l’espace
réservé par l’Ugta afin de casser les
prix et les autres marchés de la
capitale, il n’y avait pas de grande
différence à l’exception de la viande
congelée dont le prix est affiché
entre 540 et 600 DA/kg.
Les prix des haricots verts sont
affichés entre 120 et 180 DA/kg. La
courgette entre 70 et 80 DA/kg. La
tomate entre 70 et 80 DA/kg. La
pomme de terre entre 30 et
45 DA/kg. Les carottes entre 60 et
70 DA/kg. Le poivron entre 120 et
140 DA/kg. Les choux-fleurs entre
140 et 150 DA/kg. Le prix de la
salade est affiché entre 100 et
140 DA/kg. Quant à la viande fraî-
«C
Les pères de familles nombreuses
ne peuvent plus faire face
aux besoins
che, le prix se situe entre 1 300 et
1 500 DA/kg. Le poulet vidé entre
370 et 400 DA/kg. Le lapin
800 DA/kg au marché Ali-Mellah,
qui, selon les citoyens que nous
avons approchés, les prix demeurent les plus élevés au regard des
autres marchés de la capitale.
Les gens qui ont les moyens ne
sont aucunement sensibles ou
inquiétés par la cherté de la vie.
« Mais pour les pères de familles et
les employés qui touchent entre
15 000 et 20 000 DA/mois, je défie
quiconque de venir faire le calcul du
pouvoir d’achat des salariés et la
flambée des prix », a déploré
Mohamed Lounès, un père de
famille, âgé de 60 ans environ.
Répondant au sujet des augmentations des prix de manière abusive,
les marchands des fruits et légumes
affirment, dans leur majorité, que
les prix dépendent principalement
des marchés de gros. Saïd G.,
58 ans, explique de manière très
simple, mais qui
parait tout de même
logique.
«
Lorsqu’on
trouve les prix moins
chers, automatiquement on achète une
grande
quantité
pour vendre. Mais si
les prix sont trop
chers, on est obligé
d’acheter des petites
quantités », dit-il.
Par ailleurs, les
prix des fruits d’importations tels que
les pommes et la
banane n’ont jamais
connu autant d’augmentation à l’image
de la pomme qui a
atteint 300 DA/kg et
la banane entre 150
et 180 DA.
Les fruits qui
sont de production
locale, sont nettement moins chers et
malgré la qualité des
produits, des marchands des fruits
révèlent : « Ce sont les étrangers qui
viennent souvent acheter le produit
local en raison de la qualité et des
prix. Mais les locaux préfèrent le
produit d’importation de moindre
qualité et à n’importe quel coût »,
déplore t-on au marché Ali-Mellah,
qui a perdu une moyenne de 50%
de sa clientèle en raison des déménagements des centaines de
familles, selon des témoignages
recueillis sur les lieux.
A. C.
FRÉHA (TIZI OUZOU)
Des villageois expulsent l’imam salafiste
I KAMEL BOUDJADI
our avoir voulu imposer son idéologie, un
imam a été chassé du village Imzizou
situé à quelques kilomètres au nord du
chef-lieu de la commune de Fréha. Les villageois
se sont élevés contre les pratiques de l’imam qui
officie à la mosquée de leur village.
Selon leurs représentants, ce dernier essayait
d’appliquer ses préceptes salafistes au lieu de se
soumettre à la volonté des citoyens qui pratiquent depuis longtemps l’Islam de leurs ancêtres.
Ces derniers racontent, en effet, que l’imam
refusait d’officier au rituel mortuaire lors de
l’enterrement d’un villageois comme le lui exigeaient les sages de cette bourgade distante de
quelque 30 kilomètres de la ville de Tizi Ouzou.
P
A rappeler que les villageois de Kabylie tiennent bec et ongles à leur traditionnel rituel surtout quand il s’agit d’enterrement. Aussi, sans
tarder, ces derniers ont déposé plainte contre l’imam au niveau de la direction des affaires religieuses. Comme sanction immédiate, l’imam a
été muté.
Par ailleurs, il est à rappeler qu’il n’y a pas si
longtemps, à Aghribs, commune voisine de
Fréha, les habitants s’étaient opposés à la construction d’une mosquée par un groupe de jeune
salafistes.
Les villageois justifiaient leur refus par le fait
que la mosquée existait depuis plusieurs centaines d’années et qu’elle suffisait amplement à
leur besoin de religiosité. Ils affirmaient que ce
lieu de culte ancien est un trésor d’histoire qu’ils
ne voulaient pas brader. Les jeunes initiateurs de
la nouvelle mosquée, de leur côté, avançaient
l’argument selon lequel ce lieu de prière est situé
dans un cimetière. Le conflit a, pour rappel, duré
plusieurs années. Il aura fallu l’intervention du
ministre des Affaires religieuses pour dénouer le
bras de fer.
Enfin, il est à signaler que ce genre de conflits
revient souvent depuis une décennie. Lors des
enterrements, des jeunes s’opposent à la manière
d’enterrer préconisée par les vieux des villages.
Dans beaucoup de cas, les débats contradictoires
entre ces deux tendances ont tourné en bagarres.
Par ailleurs, phénomène nouveau, dans certains
villages, les conflits lors des enterrements éclatent entre les villageois et certains jeunes chrétiens.
C’est là également une autre source de
conflits qui iont crescendo dans les années à
venir.
K. B.
AVEC MOBILIS FORMONS LE PLUS GRAND
Réseau de Solidarité en Algérie
obilis, à l’occasion du
mois
sacré
de
Ramadhan, lance l’opération « Solidarité Fidélis », et
donne l’opportunité à ses clients
en ce mois de piété et de dévouement de participer à une noble
opération au profit des enfants
malades, handicapés et orphelins.
L’opération
«
Solidarité
Fidélis » est une action de solidarité associée au programme de
fidélité « Fidélis » de Mobilis, permettant aux clients de convertir
leurs points Fidélis en don via
SMS au 609.
Chaque envoi représente une
donation de trois « 3 » points qui
seront prélevés des points cumulés Fidélis du client.
La participation à l’opération
M
de solidarité s’effectue comme
suit, soit:
Via SMS :
Pour les clients déjà inscrits
au programme : Il suffit d’envoyer
un SMS comportant le « S » ou
« Solidarité » au 609.
Pour les clients non inscrits
au programme : Il suffit d’envoyer
un SMS comportant le « S » ou «
Solidarité ». Cette requête permettra l’inscription automatique
du client au programme et le prélèvement des points Fidélis.
Au niveau de l’Agence
Commerciale Mobilis :
Le client aura la possibilité de
participer à cette opération de
solidarité en se présentant en
agence.
Mobilis contribuera elle aussi
en doublant la valeur des dons
7
récoltés durant tout le mois.
Les fonds collectés seront
reversés à la fin du mois de
Ramadhan, équitablement
entre les associations caritatives partenaires de ce
programme en faveur des
enfants malades, handicapés ou orphelins.
Pour le suivi de cette
opération de Solidarité,
Mobilis mettra un compteur
virtuel spécial, qui sera
déployé à travers nos sites
web et Facebook, affichant
le nombre de points cumulés et convertis en Dons.
Ensemble, formons le
plus grand réseau de
« Solidarité » en Algérie !
Pour plus d’information,
rendez-vous sur le site de Mobilis
www.mobilis.dz ou sur notre
page Facebook.
L’Actualité
VENDREDI 12 - SAMEDI 13 JUILLET 2013
AFFAIRE DU PORT
DE SKIKDA
AUGMENTATION DU MOMBRE DE PAUVRES ET MAUVAISE GESTION
Trois individus sous
mandat de dépôt
Les leçons de la distribution d’un couffin…
ccusés d’avoir formé une
association de malfaiteurs,
contrebande internationale
de produits pyrotechniques, agissements contraires à la législation et
au règlement de change et au mouvement des capitaux, corruption et
non-dénonciation, faux et usage de
faux de documents de commerce
officiels, activité dans le commerce,
sans local et fausses déclaration.
Une batterie de chefs d’accusation,
retenus par le juge d’instruction,
prés le tribunal de la wilaya de
Skikda à l’encontre d’une dizaine
de mis en cause dont un opérateur
économique et deux autres
membres de ce réseau de contrebandiers. Le magistrat a, en outre,
placé sous contrôle judiciaire des
cadres des Douanes et le directeur
d’Algérien Golf Banc, dont le siège
est à l’est du pays. Par ailleurs, on
apprend de source judiciaire, qu’un
mandat d’arrêt a été émis à l’encontre du propriétaire de la société,
responsable de l’importation des
produits pyrotechniques, dont le
siège est à Hong Kong, et un élu de
l’APC de Sidi Aïssa, dans la wilaya
de M’Sila, impliqués, selon les
données de l’enquête et l’instruction. Rappelons que ce scandale,
avait été mis au jour, sur informations parvenues aux services sécuritaires faisant état de la présence
de quatre conteneurs bourrés de
produits pyrotechniques.
Travaillant en étroite collaboration avec la police des frontières
et un représentant de la direction
des Douanes, le contrôle avait été
opéré sur un cargo battant pavillon
de la République de Chine, qui
avait transité par le port de Malte.
Après avoir découvert 3840 cartons
de March cracker, des produits
pyrotechniques hautement dangereux, soigneusement dissimulés,
derrière 412 rouleaux de tissu de
tapisserie.
Une
marchandise
importée avec des documents d’affranchissement douaniers, d’un
registre du commerce d’une tierce
personne. Les conteneurs avaient
été scellés par le procureur de la
République près le tribunal de
Skikda. Une tentative pour sortir
les quatre, après avoir cassé les
scellés, avait été déjouée par les
services sécuritaires, qui ont
ouvert une enquête sur les responsables impliqués dans la délivrance d’autorisations de sortie,
avec de faux rapports de contrôle.
L’investigation diligentée par les
services sécuritaires s’est soldée
par, comme rapporté dans le dossier de l’instruction, au démantèlement d’un réseau de contrebande
international impliquant des opérateurs économiques et des cadres
d’institution névralgique de l’Etat.
Par ailleurs, la mise sous
contrôle des douaniers et le directeur de la banque ont fait l’objet
d’un appel introduit par le procureur de la République, près le procureur général de la cour de
Skikda, à l’effet d’annuler le
contrôle judiciaire pour leur placement sous mandat de dépôt, les
considérant, tout autant complices
dans cette affaire que les autres
mis en cause.
W. B.
A
LE RAMADHAN et son fameux couffin ont mis en évidence la réalité de l’Algérie : un pays riche
avec des citoyens pauvres.
I WALID AÏT SAÏD
e Ramadhan est là, et il a
ramené avec lui un terrible
constat : il y a plus de 1.6
million de familles pauvres en
Algérie. C’est, en effet, le nombre
d’inscrits prévus pour bénéficier
du couffin du Ramadhan lequel,
sera distribué en faveur des nécessiteux. Ce chiffre est encore plus
effrayant, car il ne représente que
le nombre des familles inscrites. Si
on compte une moyenne de 4 personnes par famille, cela fait plus
de 6.4 millions de personnes
nécessiteuses. Et encore, cela ne
représente que les familles inscrites au couffin du Ramadhan.
Dramatique pour un pays aussi
riche que l’Algérie. Un pays qui
dort sur 190 milliards de dollars
de réserves de change. Un pays qui
prête plus de 5 milliards de dollars
au Fonds monétaire international
(FMI). Un pays qui efface tous
azimuts les dettes des pays africains et arabes. Un pays dont des
milliards ont été engloutis dans
des projets inutiles et des affaires
de corruption. Mais un pays qui
voit plus de 6 millions de ses
citoyens recourir à la charité pour
pouvoir se nourrir pendant le
Ramadhan. On ne peut que crier
au scandale ! C’est cela, le paradoxe algérien.
Le pays est de plus en plus
riche, et sa population de plus en
plus pauvre ! Un fossé s’est creusé
entre les nantis de ce pays et le
reste.
Une injustice sociale qui a
même touché la distribution du
couffin de Ramadhan. Celui-ci a
été marqué par des émeutes.
Plusieurs communes ont été touchées par les protestations. On
cite entre autres, des communes
L
Le pays est de plus en plus riche, et sa population de plus en plus pauvre !
dépendant d’Alger, Oran, Annaba,
Tiaret, Tissimsilt et Oran.
Des dizaines de citoyens en
colère ont investi les rues de ces
communes pour dénoncer la distribution de ces couffins qu’ils ont
qualifié d’injuste. Ces citoyens ont
affirmé que les véritables nécessiteux n’ont pas bénéficié du
fameux couffin.
Selon eux, le couffin de
Ramadhan est devenu un moyen
pour faire du « business ». Ils
attestent que les gens aisés
concurrencent désormais les pauvres pour l’obtention de ce couffin
avec la bénédiction des responsables qui en ont fait un véritable
commerce. Cette distribution du
couffin du Ramadhan est donc un
énième échec pour les responsables des communes.
Eux à qui l’Etat a retiré toutes
les prérogatives se sont vu, cette
année, confier la mission de distribution des couffins. Mais comme
pour la distribution des logements
qui dépendait d’eux il y a quelques
années, des anomalies ont provoqué la colère de leurs administrés.
C’est, en effet, un remake des
troubles qui ont marqué chaque
opération de distribution de logements. Il y a donc un problème
quelque part.
Dans les deux cas, la donne est
grave. Cela voudrait dire, que soit
on a des responsables dont la malhonnêteté est évidente au point
que même la nourriture du pauvre
n’a pas échappé à l’appât du gain
facile soit alors que nos responsables sont tellement incompétents
qu’ils ne peuvent pas gérer un
couffin de provisions et le distribuer.
Que dire alors d’une commune,
W. A. S.
d’un pays…
CONGÉLATION, STOCKS ET SALAISONS
Comment faire des économies pendant le Ramadhan
LES «MILLE ET UNE ASTUCES» d’une mère de famille.
I ABDELKRIM AMARNI
a hausse effrénée des prix des victuailles
à l’approche de chaque Ramadhan, et
bien sûr même pendant, a conduit les
jeunes ménagères travailleuses, et autres
moins jeunes, usées par la mal-vie conséquente
à leur faible revenu, à utiliser mille et un subterfuges, comme jadis leurs aînées, pour contrer ce phénomène et partant, gagner du temps
et économiser quelques dinars sur leurs maigres ressources. Le triptyque de ce savoir-faire
se résume aujourd’hui essentiellement comme
suit : « congélateur, stocks et salaisons ».
Toutefois, les astuces ne manquent pas pour
celles qui savent y faire. En effet, d’aucunes
d’entre-elles connaissent par exemple comment préparer un coulis de tomates fraîches
L
Les meilleurs téléphones
et tablettes sont chez DJEZZY !
Pour ce Ramadhan, le leader de la téléphonie mobile en Algérie ne
fait pas les choses à moitié. Après les promotions uniques de produits
qui connaissent un grand engouement, venez découvrir notre large
gamme de téléphones et tablettes et choisissez l’appareil dernier cri qui
vous convient au meilleur prix dans nos CDS: Ipad Mini, Sony Xperia
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Tous ces téléphones et tablettes ont de quoi réjouir les plus exigeants des clients qui cherchent à allier la technologie avec le design.
Les téléphones et les SIMs sont vendus séparément dans la limite du
stock disponible.
lorsque leur prix est abordable. Elles savent
aussi comment le conserver, jadis, dans des
bocaux en verre, aujourd’hui au congélateur.
En utilisant comme contenant de petits sachets
en matière plastique ou simplement des
sachets de congélation pour cette préparation
pour chaque « chorba » ou « h’rira », lesquelles
se préparent souvent de nos jours pour deux
jours consécutifs pendant le Ramadhan. Ces
dames n’ont plus alors qu’à puiser quotidiennement dans leur « stock » soigneusement
rangé dans le congélateur pour confectionner
ces deux mets incontournables durant le
Ramadhan. Certaines confectionnent également de petits sachets pour conserver des
petits pois, achetés en saison, ou même des
pois-chiche préalablement trempés et cuits
prêts à être ajoutés aux nombreux plats.
Quelques ménagères congèlent même des
fonds d’artichauts frottés au citron, si nécessaires, pour une bonne « dolma » qui se
respecte. Le citron n’est pas en reste. Ainsi,
pour être conservé, il est pressé puis versé dans
les bacs à glaçons pour être congelé.
Encore une ficelle qui permet au lambda
d’avoir du citron, en cubes, pour l’additionner
à ses plats préférés durant le Ramadhan.
Parfois, ils sont même utilisés pour aciduler un
verre d’eau fraîche en fin de repas pour ses vertus digestives. On peut également citer la
congélation de poivrons doux et de piments qui
font le régal des palais audacieux.
Même topo pour la viande destinée encore à
ces fameuses « chorba » ou « h’rira », c’est-àdire du « douch » ou de la viande de poitrine
d’ovins. Certaines cuisinières se contentent
même de « déchets » de viande coupée pour
d’autres plats pour agrémenter ces soupes du
8
terroir. Des restes de poulets découpés sont
également conservés pour garnir une soupe
traditionnelle sans avoir recours à l’onéreuse
viande…Rien ne se perd, tout se transforme.
Un adage qui tient le coup lors de cette
période ! La viande a droit aussi à sa cure de
congélation. Ne faisant pas confiance aux
méthodes de conservation des marchands de
viande congelée, certains foyers congèlent euxmêmes leur viande, qu’elle soit blanche ou
rouge.
Les prix de la viande flambent durant le
mois de Ramadhan, et ceux qui commercent de
la viande congelée ne respectent pas la chaîne
du froid, ce qui contraint les gens prudents à
congeler eux-mêmes leur viande achetée
quelque temps avant le mois sacré. D’autres
ménages, par contre, optent pour des méthodes
de conservation des viandes plus ancestrales
comme la salaison. Le congélateur est donc
devenu l’ami fidèle des ménages durant le mois
de Ramadhan.
Aussi, peut-on dire, du moins sommes-nous
tentés de le croire, que le spectre de la hausse
des prix ne semble plus effrayer outre-mesure
les ménages ! Sachant que la flambée des prix
est inévitable durant cette période de consommation à outrance, les Algériens ont trouvé la
parade. En parallèle, il est aisé de dire ici que
les vendeurs de l’électroménager de « DubaïHamiz » à l’est d’Alger sont ravis. Chaque
année, la vente de congélateurs augmente à
l’approche de Ramadhan, et les vendeurs mettent le paquet sur ce produit. Les gens préfèrent investir dans un freezer qui va durer que
de gaspiller cet argent en payant la nourriture,
le double, voire le triple de son prix, estime-tA. A.
on généralement.
L’Actualité
VENDREDI 12- SAMEDI 13 JUILLET 2013
NUITS RAMADHANESQUES D’ORAN
Tout pour la chicha et la chamia !
TOUT LE MONDE trouve son compte depuis l’avènement de la chicha et l´ouverture des cafés,
salons de thé et restaurants orientaux.
I WAHIB AIT OUAKLI
ANNABA
25 harraga
interceptés
au cap Rosa
I WAHIDA BAHRI
L es éléments du groupe ment territorial des gardescôtes de la wilaya de Annaba,
ont très tôt dans la matinée
du jeudi, intercepté au Cap
Rosa, dans la wilaya d’El
Tarf, 25 prétendants à l’immigration clandestine, avonsnous appris de source maritime.
Agés entre 25 à 35 ans, les
prétendants à la traversée de
la mort, entassés dans une
embarcation artisanale, ont,
tenté de rejoindre, la rive sud
de la Méditerranée, l’île de
Lampedusa en Italie, avant
d’être interceptés à 20 miles
au large de Cap Rosa, à
l’ouest de la ville d’El Kala, a
ajouté la même source.
Reconduits au port de
Annaba, les 25 haraga, ont
été soumis aux mesures d’usage : visite médicale et audition en l’occurrence. Ils
seront déférés aujourd’hui,
samedi, devant le procureur
de la République près du tribunal de Annaba, a fait savoir
notre source.
Rappelons que le même
magistrat, près de la même
institution juridique a placé
mardi dernier 18 haraga sous
mandat de dépôt, et trois
mineurs ont bénéficié de la
liberté provisoire.
Rappelons que cette vague
d’émigration
totalisant
23
clandestins
dont
3 mineurs répartis sur deux
embarcations de fortune n’a
pas été sans incident.
Partis dans la nuit de
samedi à dimanche, la
semaine écoulée, depuis la
plage de Sidi Salem, deux
groupes de haraga, âgés entre
22 et 25 ans, entassés à bord
de deux embarcations de fortune, avaient, tenu tête aux
gardes- côtes, qui avaient
tenté
de
déjouer
la
tentative, en interceptant les
haraga aux larges de Ras El
Hamra.
Refusant de se plier aux
injonctions des gardes-côtes,
les haraga ont contraint ces
derniers à tirer des coups de
feu de sommation en direction du moteur de l’embarcation.
Cette dernière avait foncé
droit vers le Zodiac des gardes-côtes, provoquant ainsi,
la mort d’un élément de ce
corps, ainsi qu’un émigrant
clandestin touché par une
belle perdue et occasionnant
des blessures à quatre autres,
qui avaient été transférés aux
urgences du CHU d’ Ibn
Rochd.
W. B.
ls se privent de toute nourriture du matin au soir et
commencent à se droguer
dès que l’imam annonce la rupture
du jeûne.» Tel est le constat relevé
par des Oranais ahuris par les nouveaux comportements ayant pris
une allure phénoménale ces dernières années.
Ces comportements sont apparus le premier jour de Ramadhan.
La consommation de la drogue et
des psychotropes explose durant
chaque mois sacré. Un peu partout
dans la ville d´Oran, le papier
massa, type Bob Marley, et le bout
de plaquette marocaine se substituent à la hrira épicée du ftour. Dès
que le muezzin appelle à la rupture
du jeûne, des jeunes, moins jeunes,
adultes et même des jeunes filles
accourent aussitôt vers leurs
cachettes, retirent des bouts de cannabis pour réaliser leurs fantasmes
«interdits» pendant toute la journée
de jeûne, rouler des joints dont ils
raffolent énormément tout en scrutant les mouvements des policiers.
Ces drogués, se mettant en petits
groupes, se passent leurs joints à
tour de rôle, on les retrouve un peu
partout, dans les entrées, caves et
terrasses des immeubles.
D´autres libertins agissent
audacieusement en additionnant
cette dose habituelle de drogue,
comme ingrédient principal dans le
menu du ftour. La consommation
de kif est perceptible de visu un peu
partout dans la plupart des quartiers composant la ville d’Oran. Sa
commercialisation n´est pas un fait
nouveau dans une wilaya qui est
devenue une plaque tournante du
trafic et du transit de cannabis, vu
son voisinage avec la wilaya frontalière, Tlemcen. On est allé donc
dans une cité qui fonctionne, aussi
bien curieusement, que paradoxalement. Ses habitants continuent à
peiner quant à se retrouver socialement. Comment contenir ces
milliers de badauds pendant la saison des grandes chaleurs et de
grande morosité ? L’APC et la
direction de la culture d’Oran continuent dans leurs programmations
des animations culturelles alors que
la Police et le Croissant-Rouge
poursuivent leurs sorties d’informations et de sensibilisation sur les
effets dévastateurs de la drogue.
Hélas ! Jeudi dernier, soit au 2e jour
de Ramadhan seulement, la ville
«I
La chicha a conquis «les poitrines» des Oranais
d’Oran grouillait de monde, son
tramway ne cessait de faire des vaet-vient à un rythme effréné
transportant, à chacune de ses
navettes, plusieurs centaines de
personnes. Hommes et femmes, jeunes et moins jeunes fuient la chaleur suffocante dégagée par les
murs de leurs habitations pour se
rendre en ville et goûter à la fraîcheur de la mer. Le Front de mer et
ses somptueuses crémeries sont
envahis par les noctambules. Les
serveurs, eux, peinent à satisfaire
une clientèle affluant en nombre
important.
Frimer pour séduire!
Les terrasses des cafétérias du
centre-ville proposent des rafraîchissants ou du thé à la menthe.
Ces dernières années, le café turc,
la chicha et la chamia se sont greffés comme dans la culture des
Oranais notamment chez les jeunes. Les couche-tard ne peinent pas
quant à choisir entre le Salon «Une
heure à Beyrouth», ou celui de
«Layali Baghdâd» ou encore
« Hala » situé dans la Cité Djamel.
Les salons à l´orientale sont les
mieux ciblés, aussi bien par les
hommes que par les femmes vu leur
discrétion et les commodités qu’ils
offrent tels les fauteuils et les tables
basses luxueux et le narguilé,
appelé dans le jargon local la ranguila ou tout simplement la Chicha.
La chicha est cette petite machine à
vapeur qui a pu avoir ses adeptes
dans une ville où la consommation
de la drogue est devenue banale.
Les villes orientales ainsi que la
ville turque d´Istanbul, qui s´y sont
invitées, se sont définitivement
installées dans la ville d’El Bahia.
Tout le monde trouve son compte
depuis l´ouverture des cafés, salons
de thé et restaurants orientaux.
Au beau milieu du centre-ville,
la course pédestre est des plus
acharnées pour prendre place dans
ces cafés et ces salons où un thé
coûte 20 DA dans les cafés des rues
Larbi-Ben Mhidi et Khemisti et
passe au quintuplé dans ces
endroits huppés. Ajouter la succulente chamia tunisienne, prendre
un café turc et aspirer la vapeur
produite par la chicha égyptienne,
sous la bonne et douce musique
orientale donne lieu à une facture
souvent douloureuse. Ces endroits,
en véritables fumoirs qu’ils sont,
constituent les lieux de prédilection
des amoureux de circonstance.
Prendre place dans le salon «Layali
de Baghdâd» ou encore dans celui
appelé «Une heure à Beyrouth»
constitue l’illusion principale de
certaines femmes et hommes.
Prestige oblige vu la «notoriété» de
ces lieux dans toute l´Oranie.
«N’est pas homme friqué celui qui
n’invite pas sa copine dans de tels
salons hyper-ciblés», dira la majorité des jeunots rencontrés. Ces derniers axent souvent leurs discussions juvéniles autour des marques
de belles voitures à acquérir prochainement. Adultes, jeunes et
moins jeunes, garçons, filles, et
mêmes des mineurs s´y rendent
tout en pressant le pas, aussitôt
sortis de la maison.
Le café turc ici, est préparé sur
de la braise, vante-t-on. Son coût
est fixé à 150 DA/tasse alors que le
thé est coté à 120 DA/ petit verre
tandis que le prix de la chicha varie
entre 300 et 600 DA. La consommation, en bonne compagnie, de la
chamia et de la chicha (ranguila) est
devenue un comportement sublime
dont il ne faut pas s’en passer après
la rupture du jeûne. Cette nouvelle
mode est vaniteusement pratiquée
par les deux sexes de tous âges.
W. A. O.
AU TROISIÈME JOUR DE RAMADHAN À BÉJAÏA
Les mêmes réflexes produisent les mêmes effets
PAR SON COMPORTEMENT, le jeûneur provoque des bouleversements
qu’aucune logique ne peut expliquer.
I AREZKI SLIMANI
our la troisième année consécutive, le
Ramadhan
s’invite
en
pleine
saison estivale. Il s’est installé dans le
quotidien du citoyen donnant lieu à un bouleversement total qui en dit long sur les habitudes qui
changeait comme si on change de pays.
Cette année encore il est caractérisé par un
temps d’abstinence de près de 17 h, sous des températures entre 33° à 45°, selon les endroits. Ce
n’est pas tout, les Algériens devront faire face à
la hausse vertigineuse des prix de produits alimentaires. Les commerçants avaient
déjà
annoncé la couleur une semaine avant le premier
jour de jeûne comme pour préparer les consommateurs et leur éviter un choc, profitant de l’impuissance de l’Etat à réguler le marché. On
assiste donc à la saignée des ménages, alors que
les produits agricoles, par exemple, sont disponibles. L’offre dépasse de loin la demande. L’Etat
et les commerçants ne sont donc pas les seuls
P
responsables de cette flambée des prix. Les
« comportement alimentaires » des citoyens y
sont pour beaucoup. Le Ramadhan est connu
pour être celui de la « grande bouffe ». C’est à
croire que durant le reste de l’année, on oublie de
manger pour s’en rappeler au Ramadhan et passer à l’action qui se traduit par un changement
de comportement gastronomique qu’on a du mal
à expliquer.
Selon des études, les dépenses alimentaires
augmentent de 50 à 100% dans les pays musulmans durant ce mois. La furie des dépenses touche même les plus pauvres qui vont jusqu’à s’endetter pour passer à l’aise un mois sacré. On
dépense sans compter dans la bouffe qui finit
souvent dans les poubelles.
Où sont les valeurs du Ramadhan d’antan ?
Où sont donc la piété, la générosité, l’adoration,
et le sacrifice ? Serait-ce ces dépenses ostentatoires et ces comportements que ni la logique ni le
bon sens ne peuvent expliquer ? Des questions
qui se posent et qui se poseront encore des
années durant. Le mois de jeûne n’est plus ce
9
qu’il était. Le Ramadhan c’est aussi l’ambiance
nocturne. Une ambiance qui fit que l’Algérien
trouve goût à tout. Il trouve plaisir à faire la
prière, à se rendre dans les galas artistiques, à
flâner dans les rues etc… Alors que 11 mois
durant, il s’enferme chez lui dès la nuit tombée.
Durant le Ramadhan, c’est l’inverse.
Il dort le jour et sort la nuit. Chanteurs et
autres groupes musicaux s’efforcent de faire sortir les gens de leur torpeur devenue presque
chronique. D’autres retrouvent le goût de la
prière. On se repenti avec l’idée même de voir
effacer tous les pêchés commis durant toute l’année. Certains y croient dur comme fer.
C’est pourquoi, dès l’arrivée du mois sacré, on
sort sa djellaba et son tapis, le temps d’un mois
d’imploration et de pardon. Bref, les nuits
ramadhanesques s’animent. Entre visites familiales, les tarawih à la mosquée, les galas artistiques et les flâneries, l’Algérien trouve le moyen
de se distinguer le temps d’un mois avant de
sombrer de nouveau dans un quotidien morose.
A. S.
Tribunaux
Il agresse,
devance
et se plaint…
Il y a un proverbe universel
depuis l’ère glaciaire qui
est clair : « Il m’a frappé,
courru, pleuré et s’est
plaint ! ». Le cas de
Daouadi Benazza de
Douaouda est édifiant ! Il
n’en revient pas. Il est
éberlué, énervé, révolté, au
bord d’une grave
révolution et il articule
sous sa grosse moustache
fournie : « Je ne veux
aucunement connaître le
sort de mon défunt père. Il
a ét égorgé tel un agnelet
devant chez lui et sa
famille. On veut m’arracher
mes biens et ceux des
héritiers. Depuis le début
des ennuis, j’ai trop fait
confiance à la justice. Trop
même ! » lâche, la mine
défaite, Daouadi qui dit ne
pas comprendre l’attitude
des magistrats de Koléa
(cour de Blida) qui m’ont
entendu sous le moche
statut d’… inculpé alors
que c’est moi qui m’étais
plaint le premier, contre
mon adversaire qui semble
serein à le voir de près. » Il
est même devenu
soupçonneux envers ceux
qui l’entendent. «Pourtant,
les jeunes magistrats ont
une excellente réputation
car à Koléa, tout se sait,
tout s’apprend, tout se
répète. Koléa et ses
barons, ses pistonnés, ses
« barbeaux, ses « caïds »
qui font et défont les
dossiers, Heureusement
que j’ai récolté de bonnes
informations concernant
cette juridiction qui a gardé
des traces indélébiles
depuis le jour où le tribunal
avait « implosé » le jour où
le juge du pénal qui était
en même temps président
du tribunal avait laissé le
contrôle judiciaire pour un
inculpé d’émission de deux
chèques en bois d’un
montant de 12 milliards de
centimes. Et l’implosion a
vu l’éloignement de trois
magistrats sèchement
sanctionnés tout en
continuant à exercer. C’est
dire si la tutelle a toujours
été à l’écoute des
justiciables venus se
plaindre de la perte de
leurs droits et de leurs
biens. Revenons à son
affaire, Benazza estime ne
rien vouloir lâcher. Il
condamne vigoureusement
des « coups de pouce
extérieurs à la justice et
même au sein de la
wilaya ». « J’ai envie de
mordre une grosse pierre
lorsqu’on lit une
correspondance où le
mensonge est roi ou
encore lorsqu’on prétend
que ce Sahraoui n’a rien
construit d’illicite ! » Il a
les larmes aux yeux. Et ses
yeux sont rouges de
douleur et de désespoir
lorsqu’il dénonce le
« Monsieur 30 % de la
wilaya » que beaucoup
subissent mais se taisent :
« Je ne me tairai pas ! Je
prends à témoin les
saintes journées de jeûne
de Ramadhan 1434 ! »
conclut-il sur un sanglot.
A. T.
LA CHRONIQUE
JUDICIAIRE
VENDREDI 12 - SAMEDI 13 JUILLET 2013
Ces chères terres qui…
OUTRE la nuisance de la mafia du foncier, une famille de victime
du terrorisme subit…
I ABDELLATIF TOUALBIA
a famille Benazza de
Douaouda (Tipaza) vit d’amers moments depuis
très longtemps. C’est d’abord le
père qui avait été égorgé devant
sa famille dont Daouadi l’aîné,
alors âgé de 14 ans, par les terroristes et ce, au sein même des terres que lui disputent aujourd’hui
pas mal de prétendants. Mardi dernier, l’aîné des Benazza venait de
quitter le tribunal de Koléa (cour de
Blida) flanqué d’une liberté provisoire liée à des plaintes qui
auraient été déposées à son
encontre pour…menaces de mort.
Une enquête avait été ouverte par
les gendarmes dont nous connaissons parfaitement la rigueur et la
bonne foi dans l’exécution de leurs
missions.
Pour Benazza, cette fois, l’adversaire n’est pas n’importe qui :
« Sahraoui » qu’il est inutile de présenter dans tout le pays.
Daouadi dit avoir peur même si
la justice du coin lui inspire
confiance avec les Kebabi, Nacer
Gaci, Drissi, Moussaoui et les
juges d’instruction. Il dit avoir peur
des faux témoins même si son
défunt père avait évité deux faux…
barrages avant de rendre le dernier soupir devant chez lui, en
1994
!
De
quoi
s’agit-il
aujourd’hui ? Benazza a sur lui des
documents. Il a même beaucoup
d’arrêts, de jugements de procuration de la veuve présentée par
l’aîné comme une proie facile lors
de « transactions » et autres marchés de dupes !
Le plaignant se dit fatigué. Il
voit un tunnel mais pas le bout,
réconforté souvent par Maître
Soufiene Draoui, son avocat, l’aîné
des Benazza ne comprend pas,
mais alors pas du tout ce que cherche et vise Sahraoui qui n’est tout
de même pas né des dernières
pluies. C’est un entrepreneur normalement en règle avec les loirs
de la République.
« Quelle mouche vole dans les
airs ? » sanglote Benazza qui
exhibe des papiers où le wali de
Tipaza autorise la plantation d’oliviers, une autre enjoignant les
indus de se tenir à l’écart. Il nous
L
montre aussi un acte non notarié
(Orfi) et une procuration spéciale
pour la gestion de la ferme disputée.
« En 2003, j’ai planté des centaines d’arbres fruitiers. J’ai procédé à des rénovations de coins
fertiles. J’ai des héritiers légaux
que la loi soutient et devait protéger », dit la victime qui ajoute,
« pas de n’importe qui, car à la
wilaya, d’étranges individus nichés
même au cabinet me sabordent ! ». Donc Benazza s’en prend
à l’administration étant sûr que
tous ses maux proviennent des
…ruines romaines !
Il va conclure par un émouvant
appel aux autorités locales et
même nationales. « Messieursdames, maintenant que vous
venez d’apprendre que ces terres
sont arrosées par le sang de mon
L’ŒIL
Tirée par les cheveux,
l’affaire
Le procès du directeur de Algran-Keddara,
condamné à Boudouaou à une peine
d’emprisonnement ferme de cinq ans pour des
inculpations que ses trois défenseurs ont rejeté
sans ménagement, regrettant au passage que ce
père de famille qui a laissé ses meilleurs trente
années de sa vie dans une entreprise cotée sur
le plan méditerranéen, croupisse en taule par la
faute d’enquêteurs limités et un juge d’instruction
plus limité.
Ces débats dont l’interrogatoire des deux
principaux prévenus Djidi et Saïd Ouaoua et des
quatorze autres qui a duré près de trois heures
trente n’a valu que par les brillantes interventions
de Maître Benouadah Lamouri, Maître Hourma
Serrir, Maître Amara Boumadani, Maître Ahmed
Benhamimi, Maître Mouhouche, et autres Maître
Chérifi et le bâtonnier Adjal, dont nous saluons la
prouesse…
Il faut de suite souligner que Faïza Hadjadj, la
présidente encadrée par les deux chevronnées
conseillères Zahra Bey et Mebarka Laâdj très
attentives… a réussi à passer entre les mailles
d’un dossier qu’elle a découvert vide, mais s’était
tout de même entêté à reprendre l’instruction,
histoire de piger des bribes…
père qui a toujours travaillé l’agriculture, donnez-moi un coup de
main. Faites cessez les atteintes à
notre terre chérie. Intervenez :
Venez au secours d’une famille
dont je suis le chef après ma mère.
Et tant que j’en suis le guide, je ne
me tairai pas. Jamais ! Vous lisez ?
Jamais. Il y a une limite à tout. Je
crois en Allah, en mon pays et
donc je la défends cette terre, si
possible loin des coups bas, des
coups pas permis, ceux donnés
sous la ceinture. Je vous en
conjure,
Monsieur
le
wali,
Monsieur le juge d’instruction,
aidez-moi, Allah est là en ce quatrième jour de Ramadhan 1434,
j’espère qu’avant l’Aïd Esseghir, je
retrouverai la paix et donc mon
bien.
Nous avions cru une seconde
que Benazza avait achevé son
Zig heil !
Devant le nombre effarant de témoins à la
barre dans l’affaire de l’ex-maire de Zéralda
10
A. T.
AU PALAIS
Et pour nos lecteurs, le meilleur moyen de suivre
cette triste histoire est de suivre les plaidoiries
qui nous ont paru intéressantes.
Le premier plaideur aura été le véritable
détonateur d’un gros festival d’exclamations, de
colère noire : Maître Amara Boumadani suivi de
Maître Benhamimi, le bâtonnier Adjal Maître
Lamouri Benouadah, Maître Houria Serrir Maître
Boulem Chérifi, l’austère Maître Mouhouche, et
Maître Harzelli. Certaines interventions nous ont
paru reprenables et à la veille du Ramadhan,
nous nous faisons un plaisir de vous livrer
certaines d’entre elles. Et si Maître Benhamimi a
été prolifique, Maître Serrir Houria très brève,
son aîné Maître Lamouri qui a encore une fois
tenté d’abattre les « coups tordus », Maître
Mouhouche et Maître Harzelli ont tout entrepris
tout comme Maître Boualem Chérifi et le
bâtonnier Adjal pourtant mi-K.O. à cause d’une
injuste tension artérielle venue au très mauvais
moment. Mais en véritable professionnel, le
bâtonnier était allé jusqu’au bout de sa mission
juste de quoi prouver à El Hadi Djidi, le prévenu
que si les enquêteurs se sont gourés, pas Adjel
le bâtonnier et ses deux autres avocats.
« réquisitoire ». Non ! Il
reprend de plus belle,
l’œil mi-clos en martelant
que les services des
forêts et la wilaya ne veulent pas mettre la main à
la pâte en empêchant la
« mafia du foncier » de
massacrer les lieux situés
aux alentours de la ferme
« Bouziane Maâmar de
Maktaâ Kheira. » Il articule : des stations-service
de carburants et autres
murs sont aménagés au
vu et au su de tous.
Pourquoi n’agit-on pas ?
Douaouda est déjà défoncée par le fer et le béton.
Est-on passé sans l’annoncer à Maktaâ Kheira
qui est en danger. Il faut
sauvegarder cette grande
oasis, une immense
contrée verte que l’Etat
doit absolument protéger.
Et les premiers concernés
demeurent les services
des forêts. » Ça y est,
Benazza a tout dit, selon
lui. Il s’en va sur les
talons, car il a peur d’utiliser la plante des pieds,
ayant peur que l’on ne le
désigne
de…peureux.
Non ! Il ne marche pas sur
la plante des pieds ! et
pour cause surtout qu’il
avait, au tout début de
cette rencontre, mis l’accent sur le monument de
ses plantes.
Nous sommes en
plein jeune du Ramadhan
1434 et il en a profité pour
s’appuyer sur la spiritualité de ce
mois sacré pour demander à ceux
qui veulent lui ôter ainsi qu’aux
héritiers, les biens légués par le
défunt papa, de les laisser travailler leurs terres juste de quoi
éviter d’aller quémander auprès de
l’Etat des subsides que la loi prévoit après la perte chère du papa :
« Cela va faire 20 ans que notre
papa a été assassiné. Jamais, au
grand jamais, nous n’avions
demandé ou reçu une quelconque
aide financière. Au contraire : nous
ne faisons que dépenser. Outre les
frais des avocats, il faut ajouter
ceux des nombreux déplacements
Maktaâ-Kheira – Koléa – Tipaza –
Hadjout et même Alger au ministère de l’Agriculture », avait
déclaré Benazza.
détenu et inculpé d’escroquerie et abus de
pouvoir, la pauvre jeune magistrate, Sihem
Benmelouka a fermé l’œil devant la manière
risible, mais qui aurait déplu aux fans de
l’… inévitable Holocauste.
En effet, agrès avoir su que le témoin n’avait
aucun lien avec l’ex-maire et Boucif, la
victime, elle demanda au témoin de lever le
bras droit et de jurer par Allah de dire la
vérité, toute la vérité.
Ces « séquences » prêtent souvent à
confusion, tant le mensonge y est. Le jeune
témoin qui entre dans la quarantaine
d’années leva le bras à la « SS » (1933-1945)
allemande comme pour s’écrier :
« Zig heil mein Fuhrer. » !
Cela a fait rire, car dans toute audience
correctionnelle – surtout – si on ne rit pas un
bon coup, on grimace, mais jamais, car le rire
est proscrit dans les salles d’audience –
devant cette magnifique juge du siège,
Sihem qui fait l’ananimité à Hadjout et à…
Blida le siège de la cour où précisément,
on ne rencontre pas à chaque coin de rue,
une Benmelouka, une Benzadi
ou encore une Brahimi Fatiha, pour ne pas
aller vers Laïchar, Djabali ou Ouhida !
A. T.
S ports
VENDREDI 12- SAMEDI 13 JUILLET 2013
SUITE À L’ÉLIMINATION DE L’EN MILITAIRE DU CM 2013
OLYMPIAKOS
Djebbour réfléchit
encore à sa future
destination
L’attaquant international
algérien de l’Olympiakos le
Pirée, Rafik Djebbour, courtisé
par plusieurs clubs n’a toujours
pas tranché sur sa future
destination. « Je dispose de
plusieurs propositions et je
m’accorde un temps de
réflexion » a posté le buteur du
championnat de Grèce sur son
compte twitter, démentant au
passage son proche
engagement avec Nottingham
Forest, comme le rapportait
avant-hier la BBC. En fin de
contrat avec l’Olympiakos Le
Pirée, le buteur algérien a
entamé cette semaine des
négociations avec la formation
turque de Bursaspor, qui n’ont
pas abouti a rapporté mardi
dernier France Football.
LAKHWIYA
Bougherra de retour
à l’entraînement
Le capitaine de la sélection
algérienne, Madjid Bougherra
reprendra l’entraînement ce
week-end avec son équipe
Lakhwiya après quelques
jours de vacances
supplémentaires, rapporte
avant-hier la presse locale.
Après avoir bénéficié de
quelques jours de repos de
plus par rapport au reste du
groupe en raison de ses
engagements avec la
sélection algérienne en juin
dernier, le défenseur des
Verts est attendu ce jeudi
dans la capitale qatarie pour
préparer la nouvelle saison
avec les vice-champions du
Qatar. Bougherra devra
passer d’abord par le centre
hospitalier d’Aspetar pour la
traditionnelle visite médicale
d’avant-saison avant
d’entamer la préparation en
vue de la nouvelle saison
2013-2014. Lakhwiya
poursuivra sa préparation au
Qatar avant de se rendre en
Malaisie où il effectuera un
stage en prélude de son quart
de finale aller de la Ligue des
champions d’Asie contre le
club chinois de Guangzhou
Evergrand le 21 août
prochain en Chine. D’autre
part, le staff technique sous
la conduite du Belge Eric
Gerets a arrêté la liste de
l’effectif pour la nouvelle
saison. Outre Bougherra,
Lakhwiya compte un
deuxième joueur algérien,
Karim Boudiaf.
BEROE STARA
Sayoud s’offre
le doublé
Vainqueur de la Coupe de
Bulgarie, le Beroe Stara Zagora
était opposé avant-hier à
Ludogrets titré en A PFG (le
Championnat bulgare). Et c’est
le club d’Amir Sayoud qui s’est
adjugé le trophée, réalisant
ainsi le doublé. La partie qui
s’est déroulée au Stade Vasil
Levski de Sofia s’est conclue
sur un match nul (1-1),
poussant les équipes à se
départager lors de la séance
des tirs au but, un exercice qui
a tourné à l’avantage du club de
Stara Zagora (5-3). Amir
Sayoud est resté sur le banc
des remplaçants. Il était entré
en cours de prolongation en
finale de la Coupe de Bulagrie
en mai dernier. Le Beroe
prendra part au 2e tour
préliminaire de l’Europa League
cette saison et entrera en lice
jeudi prochain.
L’Algérie était l’équipe à abattre
Favoris en puissance, notamment après avoir étrillé au score, coup sur coup, le Kenya
et la France, nos capés militaires se savaient, désormais, dans le collimateur.
BACHIR BOUTEBINA
otre sélection nationale
militaire, Championne du
Monde en 2011 au Brésil, a
malheureusement vu son aventure,
virer brutalement du rêve au cauchemar, mercredi dernier à Bakou,
lors de son match de quart de
finale, livré et perdu contre l’Irak
(1-2). Ce n’est pas tant l’élimination des Verts militaires qui a vraiment peiné beaucoup d’Algériens,
mais la manière avec laquelle les
protégés de l’entraîneur national
ont été « sortis » de ce Mondial,
organisé
cette
année
par
l’Azerbaïdjan. Favoris en puissance,
notamment après avoir étrillé au
score coup sur coup le Kenya (3-1),
et la France (4-1), nos capés militaires se savaient désormais dans le
collimateur.
D’ailleurs, lors de leur belle et
victorieuse sortie effectuée face aux
Bleus Français, au terme du premier tour, les camarades de
Belkalem étaient convaincus qu’il
leur fallait absolument compter sur
le rôle de l’arbitrage, au demeurant
très partiel une première fois
envers l’EN face à la France. Le fait
d’avoir été expulsé injustement,
lors du match Algérie- France, le
joueur El Ogbi, ainsi que l’ensemble de la délégation militaire algérienne, avec à sa tête le généralmajor Mokdad, étaient persuadés
qu’ils devaient s’attendre au pire
face à l’Irak. Et malheureusement
pour nos Verts militaires, cela s’est
bien confirmé sur le terrain, mercredi dernier à Bakou, d’autant plus
que le trio constitué de trois
arbitres de nationalité arabe, et
originaires du Golfe, ont bel et bien
N
joué un rôle déterminant pour provoquer l’élimination de nos derniers Champions du Monde en
titre. Le fait d’avoir expulsé un élément-clé dans la défense algérienne
comme l’excellent arrière axial
Berchiche, alors que quatre minutes auparavant, notre sélection
nationale militaire, avait ouvert le
score grâce à Amroun, faisait bien
partie d’un plan clairement mis en
place par le président de la commission d’arbitrage, un Emirati du
nom de Moslem Ahmed.
D’ailleurs, même l’arbitre qui a
été désigné pour diriger le match
Algérie-Irak, de nationalité émiratie, avait, semble-t-il été choisi personnellement par son compatriote
en charge de la commission d’arbi-
trage, pour « empêcher » carrément
les Verts militaires algériens d’accéder au dernier carré de ce Mondial
2013, durant lequel de nombreux
jeux de coulisses ont fini par avoir
le dernier mot, au grand dam de
Mehdaoui et de ses capés. Le fait
d’avoir validé un but tout à fait
hors-jeu, a grandement contribué à
l’élimination de l’EN militaire
devant son homologue irakienne,
notamment quand les Verts se sont
injustement retrouvés en infériorité numérique, ce qui n’a pas manqué de faire réagir le général-major
Mokdad en personne.
Ce dernier a d’ailleurs qualifié
de honte sans précédent le sport
militaire mondial, après qu’il ait
constaté de lui-même ce qui venait
de se passer en Azerbaïdjan. C’est
d’ailleurs la première fois dans le
monde du CISM, qu’un très haut
gradé en charge du sport algérien
réagit de la sorte. Il faut croire que
même au cours des joutes finales
mondiales, organisées sous l’égide
de la plus haute structure mondiale
en charge du sport militaire, l’arbitrage et les éternels jeux de coulisses, ont bel et bien « faussé » grandement le CM 2013.
Nos capés militaires seront finalement de retour au pays soit,
aujourd’hui, ou bien au plus tard
demain. Notre sélection nationale
militaire est certainement sortie
trop tôt d’une phase finale, au
cours de laquelle elle méritait largement d’aller jusqu’en finale. Nos
militaires se sont battus comme de
vrais soldats, mais ils sont finalement « tombés » dans un piège qui
n’honore nullement les organisateurs de cette édition 2013.
B. B.
GHILAS ET BELFODIL
Les autres atouts de Halilhodzic
Aux dernières informations, Ishak Belfodil devrait être convoqué pour le match amical face
à la Guinée, prévu le 14 août prochain au stade Mustapha-Tchaker de Blida.
SAÏD MEKKI
es joueurs algériens, Nabil Ghilas (FC
Porto-Portugal) et Ishak Belfodil (Inter
de Milan) affichent la grande forme en
cette période de préparation avec leurs clubs
respectifs et c’est ce qui réjouirait certainement
et, le coach des Verts, Halilhodzic et les supporters de l’Equipe nationale. Ainsi, l’attaquant
international, Nabil Ghilas, nouvelle recrue du
FC Porto depuis lundi dernier n’a pas tardé à
s’illustrer avec son nouveau club puisqu’il a
réussi à marquer son premier but avec sa nouvelle formation portugaise. Cela s’est passé mercredi dernier lors d’un match amical entre sa formation et la modeste équipe de Maastricht, où
l’attaquant a participé à la large victoire de son
équipe.
Puisqu’au cours de cette rencontre, soldée
par cette large victoire (6-0) de Porto face au
MVV Maastricht, club de deuxième division
néerlandaise, Ghilas a ouvert son compteur but
et marqué le deuxième but de son équipe. Mieux
encore, Ghilas a été également à l’origine d’une
passe décisive lors du troisième but. Ainsi, cet
attaquant racé vient de confirmer son statut de
meilleur buteur de Morientes avec 13 réalisations lors du championnat de l’exercice écoulé.
Ayant bien les pieds sur terre et ne s’emballant
nullement par ce début bien réussi, l’attaquant
des Verts a tenu à faire remarquer que « Le comportement de mes camarades dans l’équipe m’a
aidé à vite m’adapter avec mon nouvel environnement ». D’autre part, la belle saison réalisée
par Belfodil en Emilie-Romagne, avec à la clé
8 buts en 33 matchs, a convaincu l’Inter Milan,
sous la direction de l’entraîneur Walter Mazzari,
à recruter l’ancien joueur de Lyon et Bologne qui
a signé un contrat de 5 ans.
D’ailleurs, lors de sa toute première conférence de presse de jeudi dernier, le nouveau
coach de l’Inter Milan, Walter Mazzarri, n’a pas
L
tari d’éloges sur l’attaquant algérien en, déclarant, entre autres : « Je suis content du recrutement de Belfodil et Icardi qui, j’espère apporteront le positif attendu de leur part. »
Et de poursuivre que « l’Inter a beaucoup
investi sur Ishak et Icardi, et donc il va falloir
être patient avec eux. Je vais bien évidemment les
aider à progresser », précisera l’entraîneur
Mazzarri qui remarque que « Belfodil est doté
d’un grand potentiel ».Encore faut-il rappeler ce
qu’en pense l’emblématique capitaine de l’Inter
Milan, l’Argentin Javier Zanetti, à propos de
Belfodil. Lui qui disait juste après l’engagement
de l’international avec l’Inter : « Je crois que le
directeur technique, Marco Branca, a fait un
investissement sûr » pour l’équipe avec la venue
de Belfodil. Il est utile de noter que l’arrivée du
jeune joueur algérien de 21 ans en Lombardie
s’est réalisée après le transfert de l’attaquant
italien de l’Inter, Antonio Cassano (31 ans), à
Parme. Ainsi, Belfodil se trouve débarrassé de
tout stress avec ce qu’il a enduré avant la concrétisation de son engagement avec l’Inter de milan.
Ce qui devrait bien réjouir ses fans, les fans des
Verts et le coach des Verts, Vahid Halilhodzic.
Mieux encore, aux dernières informations Ishak
Belfodil devrait cependant être convoqué pour le
match amical face à la Guinée, prévu le 14 août
prochain au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Il
avait été qualifié en septembre dernier par la
Fédération internationale de football (FIFA)
pour porter les couleurs de l’Equipe nationale,
mais le joueur n’a toujours pas honoré sa première convocation avec les Verts. Alors le feraitil contre la Guinée? Seul Halilhodzic le sait…
S. M.
PENSÉE
Il y a 10 ans, le 13 juillet 2003,
nous quittaient à jamais
DOUADI FAÏD
et
MOURAD FAÏD
à la fleur de l’âge. En cette journée de commémoration, leur
famille de Mezgoug et d’Alger
demande à tous ceux qui les
ont connus, appréciés et aimés
pour leur courage, leur droiture
et leur sens très prononcé du
sentiment familial d’avoir une
pieuse pensée en leur mémoire.
« A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons. »
12
S ports
VENDREDI 12- SAMEDI 13 JUILLET 2013
IL A ENCORE FAIT DES SIENNES
Les nouvelles dérives de Omar Ghrib
Apparemment, cet ex-dirigeant du MCA continue de défier tout le monde sans aucune retenue, ni la moindre
conscience, tant ses derniers propos en date relèvent d’une incroyable irresponsabilité.
BACHIR BOUTEBINA
près avoir observé durant une courte
période de mutisme, notamment au
lendemain de cette fameuse finale de
coupe d’Algérie perdue le 1er mai 2013 face à
l’USM Alger, le désormais ex-coordinateur de
la section football du MCA, a fini par rompre
le silence, en des termes très graves qui
défient tout entendement. Pour preuve, à
partir du moment où un simple dirigeant
d’un club de football se permet de déclarer
ouvertement sur une chaîne satellitaire algérienne, en l’occurrence Ennahar-TV, que lui
et l’ensemble des personnes sanctionnées
dernièrement par la FAF ont été victimes
d’un complot, tout simplement parce qu’il
avait souhaité en personne voir le Président
Abdelaziz Bouteflika postuler en 2014 pour
un quatrième mandat, il y a forcément
quelque chose qui marche complètement de
travers dans notre sport-roi. Apparemment,
ce Omar Ghrib continue de défier tout le
monde sans aucune retenue, ni la moindre
conscience, tant ses derniers propos en date
relèvent d’une incroyable irresponsabilité.
En accusant ouvertement le président de la
Fédération algérienne de football, et surtout
de déclarer devant tout le monde que c’est
bien grâce à lui, que Mustapha Berraf a
encore été réélu dernièrement à la tête du
Comité olympique algérien, Omar Ghrib
cette fois a largement franchi la ligne rouge.
Notre sport, et surtout notre football, serait
sérieusement gangrené à ce point, pour que
Ghrib se permette de porter d’aussi graves
accusations envers plusieurs personnalités de
haut rang, tout en utilisant le nom du premier magistrat du pays ? Le Mouloudia
d’Alger serait-il devenu le premier parti du
président algérien, et grâce auquel des individus comme Omar Ghrib, et beaucoup d’autres dirigeants de clubs de football, ont subite-
A
L’ex-coordinateur du Doyen fait encore parler de lui
ment « émergé » de l’inconnu, pour avoir
aujourd’hui « pignon » sur rue ? En quoi la
question d’un quatrième mandat du président Bouteflika à la tête de ce pays, a un rapport direct avec ce qui s’est passé en marge de
la finale MCA-USMA, et qui a abouti le plus
normalement du monde sur des sanctions, au
demeurant, qui s’imposaient d’elles-mêmes.
Ce n’est parce qu’on est dirigeant, entraîneur, ou joueur au Mouloudia, qu’on peut
tout se permettre sans aucune impunité au
nom du Doyen. Quand Omar Ghrib se permet
de s’en prendre à plusieurs figures emblématiques, et surtout authentiques, qui ont écrit
par le passé l’une des plus belles pages du
prestigieux Mouloudia d’Alger, l’ex coordina-
teur en question, vit aujourd’hui dans un
monde nauséabond qui ne respecte personne,
sauf apparemment, le Président Abdelaziz
Bouteflika, et l’odeur de l’argent. Le 1er mai
dernier, les joueurs du MCA ont été bel et
bien été « empêchés » ce jour-là, de monter à
la tribune officielle pour récupérer leurs
médailles, comme l’a toujours exigé le protocole d’usage relevant de la présidence de la
République, Un point c’est tout. Quand des
responsables d’un club, même s’il s’agit du
prestigieux Doyen, font fi d’un chef de gouvernement et d’un ministre en charge des
Sports et de la Jeunesse, c’est toute l’image
du pays qui en prend un sérieux coup. Le 1er
mai 2013, le MCA a été bel et bien auteur
d’un manquement très grave et sans précédent, et Omar Ghrib doit aujourd’hui pleinement l’assumer, au lieu de faire croire autour
de lui que le Mouloudia d’Alger a été « cassé »
pour avoir tout simplement soutenu
Bouteflika, comme si l’avenir de ce dernier
dépendait exclusivement du Doyen des clubs
algériens. Le fait de soutenir mordicus que
dès le retour au pays du président algérien,
tout va rentrer dans « l’ordre » pour lui, ainsi
que pour Chaouchi, Rédha Babouche et l’entraîneur Djamel Menad, tant mieux pour
notre « pauvre » football. Quant aux Berraf,
Omar Bétrouni et autres Nasser Bouiche, ces
derniers sont assez grands pour faire la part
des choses, dans une « affaire » qui relève
aujourd’hui d’un véritable drame à l’italienne, où la justice algérienne devra désormais se prononcer. Certes, notre sport-roi est
depuis bien longtemps plongé dans la déliquescence et dépassements en tout genre.
Mais de là, à « utiliser » systématiquement le
nom du Président Bouteflika, comme vient de
le faire Omar Ghrib, notre Etat n’a pas
encore atteint pour le monde celui d’une
république « bananière », n’en déplaise à
Omar Ghrib, et à d’autres pseudo-dirigeants
B. B.
de clubs de football.
AR13/282
13
S ports
VENDREDI 12 - SAMEDI 13 JUILLET 2013
ANNULATION DU STAGE EN SLOVAQUIE ET LE CAS MOKDAD
LIGUE DES CHAMPIONS
AFRICAINE
Haïmoudi dirigera le
derby Al Ahly-Zamalek
L’arbitre international algérien,
Djamel Haïmoudi, a été désigné
pour officier le match au sommet
de l’ouverture de la phase des
poules de la Ligue des
champions africaine devant
opposer les deux rivaux
égyptiens Al-Ahly et le Zamalek le
21 juillet en cours, a indiqué hier
la Confédération africaine de
football (CAF). Haïmoudi sera
assisté par son compatriote
Abdelhak Itchaili et le Marocain,
Redouane El Achik. L’Algérien,
Mokhtar Amalou, sera le
quatrième arbitre de la rencontre
prévue au Caire, mais qui risque
d’être délocalisée vers une autre
ville en raison de la situation
sécuritaire instable prévalant
actuellement en Egypte. A
souligner que la CAF avait opté
auparavant pour l’arbitre
camerounais Neant pour diriger
ce match, assisté de son
compatriote Ifarssi Minkouand et
du Nigérian Peter Edbe, avant de
procéder à leur changement
« pour des raisons techniques »,
selon l’instance footballistique
continentale.
CAB BOU ARRÉRIDJ
Les Criquets
à Aïn Draham à
partir du 21 juillet
Le CA Bordj Bou Arréridj
effectuera du 21 juillet au 1er
août prochain un stage de
préparation à Aïn Draham, en
Tunisie, a indiqué, avant-hier, le
président du conseil
d’administration du club, Moussa
Merzougui. Ce dirigeant a ajouté
que le programme d’avant-saison
se poursuivra en Algérie jusqu’au
20 août sous la houlette de
l’entraîneur Rachid Belhout qui
disposera de plusieurs nouveaux
éléments parmi lesquels les exjoueurs de l’ES Sétif Nassim
Belkhodja (gardien de but) et
Karim Maâmeri, l’attaquant du CS
Constantine Ferhat Ayoub et le
Tchadien de l’USM Harrach
Karim Yaya. S’agissant du
renforcement de l’effectif, M.
Merzougui a indiqué que des
négociations ont actuellement lieu
en vue du recrutement du
défenseur de Annaba Adel
Messali et de l’attaquant
belouizdadi Smaïl Kherbache.
CS CONSTANTINE
Les Sanafir s’inclinent
face à l’ES Tunis
Le CS Constantine s’est incliné
devant l’ES Tunis (3-1) avant-hier
soir en match amical qui s’est
déroulé sur le terrain du parc B
(Tunis), au centre d’entraînement
du club phare de la capitale
tunisienne. L’unique but des
Constantinois fut l’œuvre du
Camerounais, Gil Ngomo, en
première mi-temps qui s’est
terminée sur un score nul (1-1),
avant que les locaux ne fassent
la différence lors du second half.
C’est la deuxième défaite de la
formation de Ligue 1 algérienne
pour autant de matchs amicaux
disputés dans le cadre de son
stage tunisien en vue de la
prochaine saison 2013-2014,
après avoir été battue par le CA
Bizerte (1-0) en début se
semaine. Les protégés du
nouveau coach des Sanafir, le
franco-italien, Diego Garzitto,
devaient faire le voyage retour à
Constantine dès hier soir après
deux semaines de travail sur la
terre tunisienne, en attendant
d’effectuer un autre
regroupement à l’étranger,
probablement en Tunisie encore.
Hannachi doit encore revoir sa feuille de route
Azzedine Aït Djoudi a, pour le moment, consacré l’essentiel de son travail au volet physique,
d’autant que les joueurs étaient tous en vacances.
BACHIR BOUTEBINA
lors que toutes les conditions
semblaient être réunies pour
que les Canaris du Djurdjura
s’envolent pour la Slovaquie, entre
le 15 et le 20 de ce mois, le président
Moh Chérif Hannachi s’est vu
contraint mercredi passé, de prendre la décision de changer de destination soit vers la Tunisie, ou bien le
Maroc. Visiblement, le manque de
temps nécessaire pour obtenir les
visas pour la Slovaquie, où la JS
Kabylie avait prévu de séjourner
très prochainement, a sérieusement
pris de court la direction actuelle du
club phare de la ville des Genêts.
Comme quoi, une fois de plus,
Hannachi et Aït Djoudi sont obligés
de revoir complètement leur feuille
de route, d’autant plus que le nouveau coach de la JS Kabylie, souhaite entamer au plus vite son programme de préparation à l’étranger,
dès cette semaine. Les Canaris, ont
pour rappel, repris le chemin des
entraînements au stade du 1erNovembre de Tizi Ouzou, au cours
de la première semaine de ce mois de
juillet qui a coïncidé avec le début de
Ramadhan, et aussi l’apparition des
premières chaleurs de l’été.
Azzedine Aït Djoudi a pour le
moment consacré l’essentiel de son
travail entamé à ce jour, au chapitre
d’ordre physique, d’autant plus que
les joueurs étaient tous en vacances.
Mais désormais, la préparation de la
prochaine saison va battre son plein,
et doit obligatoirement passer par
plusieurs stages, notamment un prochain séjour en dehors du pays, que
Hannachi doit impérativement choisir dans les heures qui viennent.
C’est d’ailleurs autour de la question
du prochain séjour à l’étranger que
doit effectuer la JS Kabylie, avant la
A
Les Canaris devraient effectuer leur second stage en Tunisie
fin de ce mois que les deux responsables du club ont beaucoup parlé, lors
de leur dernier tête à tête. Le temps
presse, et au moment où nous mettons sous presse, il est quasiment
certain que la direction du club
Kabyle, aura reçu soit le ok du site
d’hébergement
sis
près
de
Casablanca, soit celui de Hammam
Bourguiba, le centre sportif tunisien. Toutefois, côté effectif actuel,
et notamment concernant le joueur
Abdelmalek Mokdad, le cas de ce
dernier continue de préoccuper
sérieusement beaucoup d’inconditionnels. Annoncé comme partant,
et surtout mis à son tour sur la liste
des derniers éléments à libérer au
plus vite, d’autant plus que Moh
Chérif Hannachi avait fini par se
résoudre à signer la lettre de libération du meneur de jeu des Canaris,
Mokdad a tout simplement refusé
catégoriquement de parapher le
sésame qui lui permet d’être libre de
tout engagement. Une décision qui a
semble-t-il complètement pris de
revers Moh Chérif Hannachi, qui se
justifie par le fait que le joueur en
question souhaite d’abord percevoir
ses trois mois de salaire impayés à ce
jour. Mieux encore, Abdelmalek
Mokdad est bel et bien décidé de rester à la JS Kabylie, afin de respecter
jusqu’au bout le contrat qui le lie
toujours avec les Canaris Kabyles.
Cette position que vient d’afficher
Mokdad, a incité Moh Chérif
Hannachi à mettre sérieusement un
peu d’eau dans son vin, en permettant au joueur Abdelmalek Mokdad
d’être à l’avenir présent aux séances
d’entraînements. Mais en réalité,
personne ne sait vraiment si
Mokdad restera, ou bien finira-t-il
par se résoudre à quitter les Canaris
du Djurdjura. Avec Hannachi, tout
est possible désormais, d’autant plus
que l’homme fort de la JS Kabylie
peut d’un jour où l’autre changer de
fusil d’épaule. Il est vrai que Moh
Chérif Hannachi a encore du temps
devant lui, mais il continue de tergiverser au sujet de tel ou autre joueur
susceptible de figurer dans les rangs
de son équipe, Azzedine Aït Djoudi
pourrait s’impatienter sérieusement
B. B.
à son tour.
ES SÉTIF
Belameiri 11e recrue
L’attaquant algérien d’Amnéville (Div amateur/France), El Hadi
Belameiri, s’est engagé avant-hier soir au profit de l’ES Sétif, pour un
contrat de deux saisons, devenant ainsi la 11e recrue estivale de l’ESS.
Convoité par la JS Kabylie, Belameiri (22 ans), n’aurait pas été emballé
par l’offre du président Moh Chérif Hannachi et a préféré tenter une
expérience à Sétif, après avoir été approché par le premier responsable, Hassan Hammar. Belameiri, auteur de 10 buts en 26 apparitions la
saison dernière, devrait rejoindre ses nouveaux coéquipiers ce vendredi en Tunisie, en stage d’avant-saison en vue de la prochaine saison. Côté départs, l’Entente a enregistré le départ de Mohamed Amine
Aoudia, signataire d’un contrat de deux saisons avec le Dynamo
Dresde, au moment où elle avait réussi à garder ses cadres à l’image
de Delhoum, Karaoui, et Gourmi.
MO BÉJAÏA
Les Crabes dès demain à Aïn Drahem
L’effectif du MOB de la nouvelle saison se précise, avec l’arrivée de six nouvelles recrues jusque-là, en
attendant d’autres joueurs dans les prochaines heures dont le gardien de l’équipe militaire Berrefane.
BOUALEM CHOUALI
pieds d’œuvre au stade de l’Unité magh rébine de Béjaïa depuis plus d’une
semaine, les Crabes se rendront dès
demain soir à Aïn Drahem en Tunisie pour un
stage de quinze jours. Dans un point de presse
tenu avant-hier soir au salon d’honneur du stade
de l’Unité maghrébine, le porte-parole du comité
provisoire pour la gestion des affaires du club,
M. Mustapha Bouchebah, a dressé la situation
du club à deux jours seulement de l’entame du
premier stage bloqué en terre tunisienne. La
situation du club sur les plans financier et administratif, l’opération de recrutement, l’effectif de
la nouvelle saison, les deux cas des joueurs Naït
Yahia, et Amrane ont été les points abordés globalement dans ce point de presse. Ainsi, d’emblée, M. Bouchebah, déclare que les choses se
passent bien pour le club dans la mesure où la
A
reprise a eu bel et bien lieu malgré la situation
conflictuelle que le club a traversé. Il dira à cet
effet, que grâce aux efforts consentis, l’équipe est
en marche. En outre, à l’effet, de la stabilité
retrouvée, M. Bouchebah réitère ses appels
envers les industriels et autres investisseurs
aussi bien locaux que nationaux afin d’intégrer
le capital du club. En outre, l’équipe la plus
populaire de la Soummam entamera dès demain
les choses sérieuses. La première phase de préparation était réservée uniquement au volet physique dans son chapitre de remise en forme.
Ainsi, avant le déplacement de l’équipe en terre
tunisienne, à Aïn Drahem, l’entraîneur en chef,
Mourad Rahmouni, est appelé à arrêter l’effectif
qui sera retenu pour le premier pas des Crabes
en Ligue 1. Ainsi, après avoir mis quelques
joueurs à l’essai pendant quelques jours, Mourad
Rahmouni vient d’arrêter relativement l’effectif
de la saison prochaine, en décidant de se séparer
de tous les éléments qui ont effectué des tests
non concluants pour insuffisance technique
notamment. Ainsi, l’effectif du MOB de la nouvelle saison se précise, avec l’arrivée de six nouvelles recrues jusque-là, dont Boulaïncer, Yettou,
Betrouni, Bahri, Djerroudi, Mesbah et Bouamria
en attendant d’autres joueurs dans les prochaines heures dont le gardien de l’équipe militaire
Berrefane. En outre, un jeune Franco-Algérien,
titulaire d’une licence en Ligue 1 romaine, en
l’occurrence Nacer Menassel, est en négociation
avec le comité provisoire. Par ailleurs, deux
espoirs seulement ont été maintenus parmi les
seniors. Il s’agit du portier Laïnceur et de l’attaquant Semani, qui semblent avoir tapé dans l’œil
du coach Rahmouni. S’agissant des deux joueurs,
Naït Yahia et Amrane qui défraient la chronique
du MOB, on croit savoir, selon les déclarations de
Mustapha Bouchebah, que ces derniers s’éloignent de jour en jour de la maison des Vert et
Noir en raison des salaires exorbitants demandés
B. C.
dont le club ne peut satisfaire.
ALORS QUE LE CRB A DONNÉ SON ACCORD
Slimani refuse de jouer au FC Nantes
a direction du CR Belouizdad
a trouvé un accord avec son
homologue du FC Nantes,
nouveau promu en Ligue 1 française, pour le transfert de son international algérien, Islam Slimani,
mais ce dernier campe sur sa position de négocier seul la transaction,
a-t-on appris hier auprès du club
algérois.
Les Belouizdadis et les Nantais
se sont entendus jeudi soir pour que
Slimani signe au profit des Canaris
pour un montant qui avoisine
L
1,2 million d’euros, a précisé la
même source, ajoutant qu’une fois
contacté par les dirigeants du CRB,
le joueur a refusé catégoriquement
toute implication de son club dans
ce transfert. L’avant-centre des
Verts, conforté par le verdict de la
chambre des résolution des litiges
(CRL) de la Fédération algérienne
de football (FAF) qui lui a donné
gain de cause dans sa requête
visant la résiliation de son contrat,
a fait savoir à ses dirigeants que ces
derniers n’ont désormais plus
14
aucun droit de prétendre à une
quote-part de son éventuel transfert. Une position à laquelle s’oppose le nouveau directeur général
du club de Laâquiba, Malek Redha,
estimant que tant que son recours
auprès du tribunal arbitral sportif
(TAS) n’a pas encore été traité,
Slimani dépend toujours du CRB.
Malek a même eu une discussion
avec le joueur tard dans la soirée de
jeudi, mais sans pour autant parvenir à le convaincre à revenir à de
meilleurs sentiments, a indiqué la
même source, ajoutant que les dirigeants du club français souhaitent
tout conclure au courant de la
semaine prochaine.
La direction du Chabab,
confrontée à des problèmes financiers énormes, misait énormément
sur le transfert du nouveau buteur
de la sélection nationale pour renflouer ses caisses, mais le verdict de
la CRL la semaine passée a complètement faussé ses calculs, plaçant
maintenant tous ses espoirs sur
celui du TAS.
S ports
VENDREDI 12- SAMEDI 13 JUILLET 2013
CHAMPIONNATS DU MONDE D’ATHLÉTISME DE HANDISPORT
CHAMPIONNATS DU
MONDE D’ATHLÉTISME
(CADETS)
Boukhenfir
se contente
de la 14e place
L’Algérien Amir Boukhenfir
s’est contenté avant-hier de
la 14e place au classement
final du saut en longueur
(6m et 65 cm) pour le compte
des 8e championnats du
Monde d’athlétisme cadets
2013, organisés du 10 au 14
juillet à Donetsk (Ukraine).
Les athlètes algériens ElHocine Zourkane et Tawfik
Bouziane avaient été
repêchés pour la finale du
3000 m en terminant
respectivement 7e et 6e des
séries disputées jeudi matin
à Donetsk. La finale est
prévue demain 14 juillet, soit
le dernier jour de la
compétition.
CHAMPIONNAT ARABE
CADETS
DE HANDBALL(U17)
Cinq pays dont
l’Algérie à l’édition
de Tunis
La Tunisie accueillie à partir
d’hier et jusqu’au 20 du mois
en cours, la 7e édition du
Championnat arabe des
moins de 17 ans de handball,
dont les matchs se
dérouleront à la salle Taoufik
Bouhima à Radès (Tunis).
Cinq pays prendront part à
ce championnat arabe :
Tunisie (pays hôte), Algérie,
Irak, Libye et Arabie
Saoudite. Le sept algérien
devait entamer la
compétition hier en fin de
journée face à l’Arabie
Saoudite. Il affrontera
ensuite la Libye
(aujourd’hui), l’Irak (lundi) et
la Tunisie (mardi). Les demifinales auront lieu jeudi
prochain, tandis que le
match de classement et la
finale sont programmés le
samedi 20 juillet.
Les Algériens à Lyon avec plus d’ambition
Outre les 26 Algériens, les Mondiaux de Lyon draineront quelque 1300 autres athlètes venus
d’une centaine de pays.
e handisport algérien pren dra part avec un effectif de
26 athlètes dont 7 filles aux
Championnats du Monde d’athlétisme, prévus du 20 au 28 juillet à
Lyon en France, avec l’ambition de
« confirmer les résultats des derniers Jeux Paralympiques de
Londres-2012 (19 médailles) », souligne la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération algérienne handisports (FAH). Durant
neuf jours de compétition ouverte
aux sportifs « handisport » et
« sport adapté » de tous types de
handicap (paraplégiques, déficients
visuels, moteurs, infirmes moteurs
cérébraux, déficients intellectuels),
les représentants algériens auront à
cœur de confirmer leurs potentialités dans la deuxième plus grande
compétition paralympique internationale, après les Jeux d’été.
Outre les 26 Algériens, les
Mondiaux de Lyon draineront
quelques 1300 autres athlètes
venus d’une centaine de pays.
« Nous estimons avoir sélectionné
les athlètes susceptibles de faire une
bonne représentation. Le quota de
l’Algérie était de 32 athlètes, mais
nous estimons que ceux ayant été
retenus (les 26) ont plus de chances
de faire bonne figuration dans ce
mondial », a indiqué le Directeur
technique national (DTN), Zoubir
Aïchaine, annonçant le forfait de
l’athlète Fatiha Mehdi (blessée).
Lors de la dernière édition
(2011) des mondiaux d’athlétisme à
Christchurch (Nouvelle-Zélande),
l’Algérie, avec 27 athlètes, avait
remporté un total de 21 médailles
(8 or, 6 argent et 7 bronze), terminant 11e sur 47 pays classés. « Nous
sommes conscients que le niveau des
Mondiaux de Lyon sera très relevé et
la participation sera forte. Mais la
nôtre sera à la hauteur de nos ambitions, afin de figurer toujours dans
le gotha mondial. Donc, nous allons
beaucoup plus pour une confirmation des résultats des derniers Jeux
Paralympiques (comme premier
repère pour la nouvelle DTN, installée depuis quatre mois », a expliqué
l’adjoint à la direction technique,
Saïd Saâd.
L
La sélection algérienne en quête
de performance
Afin d’être au top pour les
Mondiaux de Lyon, les représentants algériens ont bénéficié d’une
préparation adéquate, depuis plusieurs mois, en Algérie (centre de
préparation de Chlef) et en France,
ponctuée par une participation au
meeting international d’Alger et
celui de Tunis. « Il faut relever l’importance de la tenue du meeting
d’Alger qui a permis à beaucoup
d’athlètes de réaliser les minima de
participation aux championnats du
monde. La compétition d’Alger était
tombée point nommée pour nos athlètes, donc je pense que c’est une
opération qu’il faut inscrire dans le
temps, avec une vision plus lointaine », a souligné M. Aïchaine.
Une première étape
d’évaluation pour les JP
de Rio 2016
Pour la DTN, la balle est dans le
camp des athlètes et staffs, d’autant
plus que les meilleurs moyens possibles ont été mis à la leur disposition, grâce à la contribution du
MJS, COA et société générale, partenaire officiel de la fédération.
Côté athlètes et leurs entraîneurs, la tâche ne sera pas facile, en
raison de deux paramètres. Le premier c’est que les Mondiaux-2013 se
déroulent au mois de Ramadhan,
« donc ça sera difficile pour la plupart des athlètes musulmans de
s’affirmer, et le second, que cette
année devrait être sabbatique pour
les athlètes qui reviennent des Jeux
Paralympiques de Londres (qui
demeurent un enjeu important,
donc l’athlète est généralement plus
motivé) », se sont accordés à dire les
entraîneurs. « Nous comptons, entre
autres, sur la volonté affichée constamment par nos athlètes qui veulent à chaque fois se surpasser.
Espérant que pour cette fois-ci, ils
seront au meilleur de leur forme »,
ont-ils espéré. Pour les athlètes
Nouioua Samir (IR Machaal Bir
Mourad Raïs) et Saïfi Nassima (GS
Pétrolier), les Mondiaux de Lyon
qui restent le seul objectif des athlètes pour l’année 2013, seront « un
nouveau défi » à relever,
pour eux et leurs compatriotes. « Nous avons
tous travaillé dur depuis
le début de saison pour
un seul objectif, ne pas
rentrer bredouilles de
Lyon, surtout nous avons
le devoir de défendre la
notoriété de notre discipline et le handisport
algérien en général », a
assuré Nouioua.
Parmi les athlètes
algériens dont les performances sont très
attendues à Lyon, figurent les médaillés des
derniers Jeux paralympiques à Londres-2012
(Mohamed
Berrahal,
Saïfi Nassima, Karim
Betina, Kamel Kerdjena,
Bahlaz Lahouari, Hamdi
Sofiane, Safia Djelal,
Samir
Nouioua...).
« Tout athlète aimerait
décrocher une des 217
médailles d’or prévues
pour ces mondiaux.
Nous sommes bien préparés et fin
prêts pour réaliser une bonne prestation. C’est vrai que le déroulement
des épreuves coïncide avec le mois
sacré de Ramadhan, mais nous
avons pris une certaine habitude à
cela (rappel des jeux Paralympiques
de 2008 à Pékin). On est concentré et
suffisamment armés pour monter
sur le podium », a expliqué, à son
tour, la championne paralympique
de Londres du disque, Saïfi
Nassima. Outre les grosses performances attendues, le rendezvous de Lyon sera, pour les différentes directions techniques des
pays participants, une première
étape d’évaluation des athlètes
dans la perspective des sélections
pour les Jeux paralympiques de Rio
2016. « Le mondial lyonnais sera
une étape qui nous permettra d’évaluer nos prédispositions sur tous les
plans, et nous donnera une idée sur
le travail qui nous attend d’ici aux
Jeux Paralympiques de Rio au
Brésil en 2016 », a tenu à conclure,
l’adjoint à la DTN, Saad Saïd.
CHAMPIONNAT DU MONDE DE JUDO MILITAIRE
Mohamed Amine champion du monde
Organisé par le Conseil international des sports militaires, l’Algérie s’est adjugée deux autres médailles de bronze par
l’intermédiaire de Kamel Haroune et Ilyès Bouyakoub.
e judoka algérien Tayeb Mohamed El
Amine a été sacré champion du Monde
militaire, en battant le Brésilien
Santos Walter, en finale de la catégorie des
+ 100kg, comptant pour le 35è championnat
du monde de judo organisé à Astana
(Kazakhstan), a indiqué avant-hier un communiqué de la cellule de communication du
ministère de la Défense.
Organisé par le Conseil international des
sports militaires (CISM) du 29 juin au 7
L
juillet, le championnat a permis à l’Algérie
d’ajouter deux autres médailles de bronze par
l’intermédiaire de Kamel Haroune et Ilyès
Bouyakoub. Chez les moins de 60 kg, Kamel
Haroune a partagé la 3è position avec
l’Iranien Vandani Behzad, alors que le
podium a été complété par le Brésilien
Kitadai Felipe (médaillé d’or) et Meirlan
Baimahanbetov (Kazakhstan).
Pour sa part, l’Algérien Bouyakoub
(-100kg) est monté sur la 3è marche du
podium avec le Suisse Orlik Flavio. Le titre
mondial est revenu au Polonais Larem
Kacper qui a battu en finale de la catégorie, le
Brésilien Luciano Correa.
La sélection militaire algérienne de judo a
pris part au 35è mondial de la discipline avec
sept athlètes qui ont concouru aux côtés des
judokas (155 au total) représentant 28 pays,
notamment, l’Algérie, Kazakhstan, France,
Etats-Unis d’Amérique, Allemagne, Corée du
Sud, Chine, Italie, Espagne, Brésil, Finlande,
Pologne, entre autres. La médaille d’or obtenue à l’occasion de cet important championnat du Monde militaire constitue une « performance jamais atteinte depuis l’année 1980,
par le judo militaire algérien.
Ce qui confirme, une fois de plus, le succès
de la stratégie adoptée ces dernières années
en matière de développement du sport d’élite
et de haut niveau au sein de l’ANP, en
général et le judo en particulier », souligne le
communiqué.
APRÈS LE 2e TOURNOI INTERNATIONAL DE BEACH VOLLEY
Un autre tournoi se tient à l’esplanade de la Grande Poste
’esplanade de la Grande
Poste (Alger) a été durant
deux jours, le théâtre du
2e tournoi international de beach
volley (2x2) masculin, organisé par
l’APC d’Alger-Centre et la ligue
d’Alger de volley-ball en partenariat avec la DJSL et avec la participations de plusieurs sponsors.
Cette importante manifestation,
placée sous le haut patronage de
monsieur le Wali d’Alger Addou El
Kebir, rentre dans le cadre des fes-
L
tivités du 51e anniversaire de la fête
de l’indépendance et a vu la participation d’une paire Tunisienne
Choukri Arfaoui-Wael Korbi et
11 Algériennes issus des ligues de
wilaya de Annaba, Boumerdès, Tizi
Ouzou, Alger et Mascara.
Les douze paires ont été réparties en quatre poules de trois, pour
un mini championnat.
Les deux premières de chaque
poule sont qualifiées pour les
quarts de finale à partir de là, c’est
le système d’élimination directe.
Cette seconde édition 2013 fut très
disputée après une série de vingt
matchs programmés durant deux
jours.
Le titre s’est joué entre la doublette
tunisienne
Choukri,
Arfaoui-Wael Korbi et la paire algérienne
Nadjib
Dif-Badredine
Boutefnouchet, dans une empoignade très spectaculaire plein de
suspense qui a retenu en haleine les
nombreuses familles qui ont garni
15
les tribunes de cette esplanade dans
la mythique placette de la Grande
Poste.
Le trophée est revenu au duo
algérien sur le score de 2 sets à 1
quant à la 3e place elle est revenue
à la paire de Boumerdès Hocine
Mechentel-Rafik Belounis.
En présence du vice-président
de la fédération algérienne de volley-ball, Mehdi Aberkane, et le président de la ligue d’Alger volleyball, Hocine Bourfis, ainsi que
Amine Zemmam, représentant de
l’APC d’Alger-centre, des médailles
et des modestes récompenses financières ont été remises aux trois premiers.
Après le succès de ce 2e tournoi
de Beachvolley, le rendez-vous est
déjà pris avec le tournoi du mois
sacré qui a débuté le 10 du mois de
juillet et se poursuivra jusqu au
18 du mois courant de 22h30 jusqu’à 01h30.
Internationale
VENDREDI 12- SAMEDI 13 JUILLET 2013
A CAUSE DES TENSIONS QUI DEMEURENT VIVES DANS LA VILLE
Le gouverneur de Kidal est reparti aussi vite qu’il est venu
LE RETOUR À BAMAKO du gouverneur, le colonel Adama Kamissoko, a été confirmé par une source africaine
de la force de l’ONU au Mali (Minusma), qui a dit qu’à son arrivée il y avait « vraiment de la tension ».
e gouverneur de Kidal, fief
des Touareg dans le nordest du Mali, a effectué jeudi
un retour avorté de quelques heures dans la ville où il devait préparer le premier tour de la présidentielle du 28 juillet, à cause des tensions provoquées par la présence de
l’armée malienne. « Le gouverneur
de Kidal, qui est arrivé aujourd’hui,
est reparti en fin d’après-midi par
l’avion qui l’a amené » de Bamako,
a affirmé une source militaire malienne, parlant, sans les donner, de
« raisons stratégiques » à ce
départ. Le retour à Bamako du gouverneur,
le
colonel
Adama
Kamissoko, a été confirmé par une
source africaine de la force de
l’ONU au Mali (Minusma), qui a
dit qu’à son arrivée il y avait « vraiment de la tension ». Interrogé peu
après son arrivée, le gouverneur,
accompagné de plusieurs autres
responsables régionaux, avait
déclaré que « les locaux du gouvernorat » étaient « occupés par des
groupes armés » qu’il n’avait pas
nommés. Il n’avait pas exclu un
retour à Bamako, « avant de revenir ». Ce retour du gouverneur pour
préparer le premier tour de la présidentielle du 28 juillet, devait marquer celui de l’administration centrale malienne, absente de Kidal
(située à 1.500 km de Bamako)
depuis le début de l’année 2012.
L’armée malienne avait alors été
mise en déroute par une offensive
des rebelles touareg du Mouvement
national de libération de l’Azawad
(MNLA) alliés à des groupes islamistes armés de la mouvance Al
L
SELON UNE REVUE
SPÉCIALISÉE
Riyadh a des
missiles
tournés vers
l’Iran et Israël
L’Arabie saoudite aurait des
missiles balistiques orientés vers
l’Iran et Israël, installés sur une
base secrète dans le désert, a
affirmé jeudi le groupe de consultants spécialisés dans la défense,
IHS Jane Intelligence. Des images
satellites montrent des rampes de
lancement de missiles avec des
marques pointées vers des cibles
iraniennes potentielles et d’autres
vers des emplacements possibles
en Israël, a affirmé l’étude de IHS
Jane Intelligence Review. Si ces
informations étaient confirmées,
cette base installée au cœur du
désert saoudien serait la troisième
du genre identifiée en Arabie
saoudite. « Notre étude nous
indique que cette base est partiellement ou totalement opérationnelle avec des rampes de lancement de missiles pointées vers
Israël et l’Iran », a déclaré Robert
Munks, le rédacteur en chef
adjoint du groupe. Cette base
pourrait également fonctionner
comme un centre d’entraînement
et de stockage, selon la même
source. « Nous ne pouvons pas
être certains que les missiles sont
pointés spécifiquement sur TelAviv et Téhéran, mais s’ils
devaient être tirés, on peut s’attendre à ce qu’ils visent de grandes villes », a ajouté M. Munks.
« Nous ne voulons pas tirer trop
de conclusions sur la stratégie
saoudienne mais clairement,
l’Arabie saoudite n’entretient pas
de bonnes relations avec l’Iran ou
Israël », a-t-il également dit.
L’Arabie saoudite, peuplée de
musulmans sunnites, a exprimé à
plusieurs reprises ses craintes visà-vis des velléités nucléaires de
l’Iran, à majorité
chiite. Le
royaume a également dénoncé la
capacité nucléaire d’Israël. Selon
Robert Munks, une base de lancement de missiles comme celle-ci
pourrait également être utile si
l’Arabie saoudite décidait d’acquérir des armes nucléaires,
comme cela avait été suggéré en
2011 par l’ancien chef des services secrets, le Prince Turki alFaisal.
La ville du nord, Kidal, demeure le nœud gordien de l’imbroglio
politique et électoral au Mali
Qaîda qui avaient occupé tout le
nord du Mali, abandonné par les
représentants de l’Etat central de
Bamako. Les groupes jihadistes ont
depuis été en grande partie chassés
de la zone par une intervention
armée internationale initiée par la
France, entamée en janvier et toujours en cours. Mais les tensions
restent vives à Kidal entre partisans et opposants du retour de l’armée il y a une semaine. Celui-ci
s’est fait parallèlement au cantonnement des combattants du MNLA,
conformément à un accord de paix
signé en juin à Ouagadougou.
Plusieurs manifestations des deux
camps ont eu lieu depuis. Deux soldats de la Minusma et un Français,
également présents dans la ville,
ont été blessés par des jets de pierres et des dizaines d’habitants,
affirmant craindre des violences de
la part des Touareg, se sont réfugiés dans un camp militaire. Deux
civils, grièvement blessés par balles
mercredi par des hommes armés,
ont dû être évacués vers Gao, la
grande ville du nord du Mali située
à 300 km au sud de Kidal. Déjà
mauvaises avant le début du
conflit, les relations entre communautés noires majoritaires au Mali
et les « peaux rouges », membres
des communautés arabe et touareg, se sont depuis considérablement dégradées, ces derniers étant
assimilés aux groupes jihadistes,
considérés comme les responsables
des malheurs du pays. Le premier
tour de la présidentielle, censée
amorcer la réconciliation et rétablir
l’ordre constitutionnel interrompu
par un coup d’Etat en mars 2012,
doit en principe se tenir à Kidal à la
fin du mois comme dans le reste du
Mali. Mais les tensions actuelles et
l’impréparation du scrutin dans la
ville font craindre qu’il ne puisse
avoir lieu comme prévu. Selon un
haut responsable malien, « si la
situation continue à se dégrader à
Kidal, on peut se demander si on
peut envisager sur le terrain une
campagne électorale, et même des
élections » L’armée malienne a
accusé le MNLA de violer l’accord
de paix de Ouagadougou et le
MNLA exige la libération de détenus conformément à cet accord et le
départ de Kidal des « milices » antitouareg qui, accuse-t-il, sont
entrées dans la ville avec les soldats
maliens. L’émissaire de l’ONU au
Sahel, Romano Prodi, s’est dit
inquiet mercredi pour le déroulement de la campagne présidentielle, soulignant en particulier le
problème du vote des réfugiés et
déplacés - environ 500.000 dont on
ne sait pas s’ils pourront voter - et
la nécessité de meilleures conditions de sécurité.
ELECTIONS GÉNÉRALES AU ZIMBABWE
Elles se tiendront dans un «climat de libertés restreintes»
MÊME LES CHEFS traditionnels sont dans le collimateur du pouvoir s’ils s’aventurent à soutenir d’autres
partis que celui du président Mugabe, et ils s’exposent à perdre tout projet de développement.
es élections générales prévues dans moins
de trois semaines au Zimbabwe se tiendront dans un climat de restriction des
libertés politiques, souligne hier un rapport
d’Amnesty International. L’ONG en appelle aux
observateurs étrangers, notamment africains
déjà sur place, pour qu’ils ne surveillent pas seulement les seuls bureaux de vote ou leurs abords
car c’est très souvent en dehors de ce périmètre
qu’on lieu les plus graves fraudes et violences, et
qu’ils vérifient aussi si les électeurs ont été intimidés ou victimes de pressions. Le scrutin du 31
juillet, censé tourner la page des graves violences
électorales de 2008, n’est pas à l’abri du risque
qu’elles se répètent, selon l’organisation de
défense des droits de l’homme. Plusieurs facteurs y contribuent, notamment l’absence d’impartialité des forces de sécurité, armée, police,
services pénitentiaires ou de renseignement
dont les dirigeants sont d’anciens combattants
de la guerre d’indépendance, proches du président sortant et candidat Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980. Amnesty donne maints exemples de la répression qui s’est abattue ces douze
derniers mois « à un rythme allant en accélérant » contre les défenseurs des droits de
l’homme ou des membres de la société civile, n’é-
L
pargnant personne jusqu’aux simples associations d’éducation civique. Cela prend la forme de
perquisitions, d’arrestations, de détentions prolongées ou de longs procès, sans nécessairement
déboucher sur des condamnations mais avec
comme effet de paralyser le travail de ces organisations, en forçant leurs responsables à aller
régulièrement au tribunal, en les privant de l’argent perdu en frais de justice et en instillant la
peur d’une longue incarcération. Même les chefs
traditionnels sont dans le collimateur du pouvoir
s’ils s’aventurent à soutenir d’autres partis que
celui du président Mugabe, et ils s’exposent à
perdre tout projet de développement. « Malgré la
formation d’un gouvernement d’union nationale
(en 2009) les services de sécurité ont continué à
agir de manière partisane, ciblant les sympathisants du MDC (le parti du Premier ministre
Morgan Tsvangirai, opposant de M. Mugabe), les
militants des droits de l’homme, les avocats, les
journalistes et autres critiques du gouvernement », indique le rapport. Amnesty liste les
nombreuses occasions en lesquelles des responsables sécuritaires ont publiquement dénigré le
Premier ministre Morgan Tsvangirai, présenté
comme le cheval de Troie des intérêts économiques occidentaux, ou ont attaqué les organisa-
tions de la société civile, accusées de vouloir renverser le régime. Au passage, Amnesty laisse
entrevoir la possibilité que la situation dégénère
davantage qu’en 2008, malgré les quatre années
de répit apporté par la formation d’un gouvernement d’union nationale associant MM. Mugabe
et Tsvangirai. L’ONG n’a cessé de recevoir des
témoignages de militants politiques en zones
rurales victimes d’aimables rappels au souvenir
des violences de 2008 qui avaient fait au moins
200 morts, 12.000 personnes torturées ou tabassées, et plus de 28.000 déplacés. « Alors qu’en
2008, la majorité des violations des droits de
l’homme ont été attribuées aux services de sécurité en complicité avec les sympathisants locaux
de la Zanu-PF (le parti présidentiel), la situation
pourrait changer en 2013 si la police échoue ou
refuse de protéger les sympathisants des autres
partis contre les agressions de la ZANU-PF »,
estime Amnesty. En effet, malgré les appels au
sommet de MM. Mugabe ou Tsvangirai à rejeter
la violence, dans chaque camp les militants ont
été appelés à un échelon inférieur à ne pas hésiter à se défendre en cas d’agression ou de provocation. Une consigne qui sur le terrain pourrait
être interprétée comme un feu vert pour s’entretuer, selon l’ONG.
AFFAIRE SNOWDEN
Washington déçu par Pékin
es Etats-Unis ont affirmé jeudi au
terme d’une rencontre annuelle avec la
Chine être « très déçus » que Pékin ne
leur ait pas livré Edward Snowden, ancien consultant du renseignement américain à la
source de révélations sur de vastes programmes de surveillance américains. Le secrétaire
d’Etat adjoint William Burns a affirmé, lors
d’une conférence de presse avec des responsables chinois, que la gestion du dossier par
Pékin n’était « pas cohérente » avec les appels
récents à une meilleure coopération entre les
deux pays. M. Burns a rappelé que Washington
et Pékin s’étaient mis d’accord, lors d’une rencontre de leurs présidents respectifs en
L
Californie (ouest des Etats-Unis) le mois dernier, pour travailler de manière rapprochée.
« C’est pourquoi nous avons été très déçus par
la manière dont les autorités de Pékin et de
Hong Kong ont géré l’affaire Snowden, qui
sape notre effort pour établir la confiance
nécessaire à résoudre les questions difficiles »,
a déclaré M. Burns. « La gestion de ce dossier
n’a pas été cohérente avec l’esprit de
Sunnylands », la propriété où s’étaient rencontrés les présidents chinois et américain début
juin, a ajouté M. Burns. Le représentant chinois Yang Jiechi, qui s’exprimait à côté de M.
Burns, a défendu pour sa part la décision de
Pékin sur Snowden, dont les révélations sur
l’espionnage, par Washington, de réseaux
Internet chinois avaient suscité de l’émoi en
Chine. « Le gouvernement (chinois) a toujours
respecté la gestion des dossiers par le gouvernement de la Région administrative spéciale de
Hong Kong conformément à la loi », a affirmé
M. Yang. Hong Kong « a géré le dossier
Snowden conformément à la loi et son traitement ne souffre aucun reproche », a ajouté M.
Yang, figure importante de la diplomatie chinoise. Sur un autre plan, Edward Snopwden
toujours à la recherche d’un pays d’accueil a
reçu une offre de la part de Caracas. Toujours,
les autorités vénézuélienne ont fait savoir que
le gouvernement du Venezuela n’a « pas
16
encore » reçu de réponse de l’ex-consultant des
services de renseignement américains Edward
Snowden à l’offre d’asile de Caracas le ministre
vénézuélien des Affaires étrangères Elias Jaua,
qui participe à Montevideo à un sommet du
Mercosur. Recherché pour espionnage par les
États-Unis, Edward Snowden, ex-consultant
de l’Agence de sécurité nationale (NSA), est
réfugié depuis le 23 juin dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, son
passeport américain ayant été invalidé par
Washington. Interrogé pour savoir si son gouvernement avait reçu une réponse de l’informaticien américain sur l’offre d’asile de
Caracas, M. Jaua a répondu « pas encore ».
Internationale
VENTE DE CHASSEURS
F-16 À L’EGYPTE
Les Etats-Unis
vont poursuivre
la livraison
Les Etats-Unis vont continuer
la livraison de chasseurs F-16
achetés par l’Egypte en 2010 en
dépit du renversement du président Mohamed Morsi par l’armée,
a affirmé jeudi un responsable
américain.
« C’est le statu quo », a dit un
responsable s’exprimant sous couvert d’anonymat, précisant que
les quatre prochains appareils doivent être livrés en août.
Huit l’ont déjà été sur ce
contrat portant sur 20 appareils
pour un coût
estimé à 2,5
milliards de dollars.
« Ce qui était dans les tuyaux
continue d’être honoré (...) tous
les programmes se poursuivent »,
a confirmé un peu plus tard la
porte-parole du département
d’Etat Jennifer Psaki.
Officiellement
toutefois,
« étant donné les événements de
la semaine passée, le président
(Barack Obama) a ordonné aux
ministères et agences concernées
de réévaluer l’aide (américaine)
au gouvernement égyptien », se
contente d’indiquer le Pentagone
dans un communiqué.
En cause, les implications
légales si les Etats-Unis, à l’issue
d’une analyse juridique en cours,
concluaient que le renversement
du président égyptien le 3 juillet
constituait un coup d’Etat.
Washington serait alors contraint
de mettre fin à son soutien économique et financier au Caire.
Dans l’attente, l’aide militaire
se poursuit. « Nous estimons que
cela ne serait pas dans nos intérêts » de la suspendre, a affirmé
lundi à la presse le porte-parole
de la Maison-Blanche Jay Carney.
Pour le Pentagone, « la relation de
défense américano-égyptienne
reste le fondement de notre partenariat
stratégique
avec
l’Egypte, et constitue un pilier de
la stabilité régionale ».
Au sein de l’administration du
président Obama, c’est d’ailleurs
le secrétaire américain à la
Défense Chuck Hagel qui assure
la liaison avec le nouvel homme
fort du Caire, le général Abdel
Fattah al-Sissi, pour convaincre
l’armée de revenir à un gouvernement stable.
L’Egypte reçoit plus d’un 1,5
milliard de dollars par an de la
part des Etats-Unis, dont 1,3
milliard d’aide militaire.
Le Caire a ainsi pu se doter
depuis 1980 de plus de 220 chasseurs F-16, disposant de la quatrième flotte mondiale de ce type
d’appareils après les Etats-Unis,
Israël et la Turquie, selon le
Service de recherche du Congrès
(CRS).
VENDREDI 12 - SAMEDI 13 JUILLET 2013
DES MILLIERS DE MANIFESTANTS DEVANT UNE MOSQUÉE DU CAIRE
La foule pro-Morsi réclame le retour du «président»
LE PRÉSIDENT DESTITUÉ se trouve « en lieu sûr » et est « traité dignement », d’après les nouvelles autorités.
Mais il n’est pas apparu en public depuis son arrestation, dans la foulée de sa destitution, le 3 juillet.
es dizaines de milliers de
partisans
de Mohamed
Morsi se sont rassemblés
pour le premier vendredi du ramadhan devant une mosquée du Caire,
exigeant le retour de leur président
renversé par l’armée, dans un climat de tension et de fortes incertitudes politiques. Les anti-Morsi
avaient également prévu une
démonstration de force sur la place
Tahrir, en fin de journée, à l’occasion de la rupture du jeûne. A la mijournée, la foule était déjà très
nombreuse devant la mosquée
Rabaa al-Adawiya, dans le quartier
de Nasr City, que des partisans du
président déchu occupent depuis
deux semaines. Un coran dans une
main, un drapeau égyptien dans
l’autre, les manifestants islamistes,
venus de diverses régions, ont fustigé l’armée et réaffirmé leur allégeance à M. Morsi, selon l’AFP. « Je
suis convaincu que Morsi va retrouver son poste. Toute injustice a
une fin », a déclaré un étudiant originaire de la province de Charqiya,
dans le delta du Nil. Le président
destitué se trouve « en lieu sûr » et
est « traité dignement », d’après les
nouvelles autorités. Mais il n’est
pas apparu en public depuis son
arrestation, dans la foulée de sa
destitution le 3 juillet.
A ce titre, l’Allemagne a publiquement demandé hier à l’Egypte
de mettre « fin à toutes les mesures
limitant
(sa)
liberté
de
mouvement ». Jeudi, les Etats-Unis
ont de leur côté exhorté l’armée et
les autorités intérimaires à cesser
les arrestations arbitraires de
membres des Frères musulmans,
estimant que cela ne pouvait que
contribuer à aggraver la crise politique.
« Nous allons poursuivre la
D
Premiers à envahir les places du Caire, les islamistes ont été les
premiers en ce vendredi de Ramadhan à exiger le « retour » de Morsi
résistance. Nous resterons un mois,
deux mois, et même un an ou deux
s’il le faut. Nous ne partirons pas
d’ici avant le retour de notre président », a lancé à la foule du Caire
un haut responsable islamiste,
Safwat Hegazi. Rejetant le processus politique engagé par les nouvelles autorités, il a martelé les exigences du camp des Frères musulmans: retour immédiat du premier
président élu démocratiquement,
tenue de législatives et création
d’un comité chargé d’élaborer un
plan de réconciliation nationale. A
quelques kilomètres de là, l’emblématique place Tahrir était quasivide, sous le soleil écrasant de l’été,
seuls quelques douzaines de mani-
festants écoutant un prêche. Le
grand rendez-vous était fixé pour la
tombée du jour. « Avec la chaleur et
le ramadhan, les gens restent chez
eux durant la journée. Mais ce soir,
ils vont venir par milliers pour l’iftar commun », a déclaré un militant, réfugié à l’ombre d’une tente.
Cette double démonstration de
force dans la rue fait craindre de
nouvelles violences, après celles qui
ont fait une centaine de morts
depuis le renversement de M.
Morsi, accusé d’avoir trahi les
idéaux de la révolte contre Hosni
Moubarak, de n’avoir pas su gérer
le pays et de n’avoir servi que les
intérêts de sa confrérie. Dans ce
contexte, le mois sacré de ramad-
han a commencé dans une
ambiance beaucoup moins animée
qu’à l’ordinaire dans le pays le plus
peuplé du monde arabe (84 millions
d’habitants). Les traditionnels lampions multicolores qui ornent les
maisons et les rues sont plus rares,
et les marchés sont moins fréquentés. Dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs incidents graves ont
encore eu lieu dans la péninsule du
Sinaï, particulièrement instable
depuis deux ans. Un policier de
haut rang a été tué dans l’attaque
d’un poste de contrôle et un poste
de police a été attaqué dans la ville
d’El-Arich. Lundi matin, quelques
jours avant le début du ramadan,
53 personnes ont été tuées et plusieurs centaines d’autres blessées
lors d’une manifestation pro-Morsi
devant le siège de la Garde républicaine au Caire. Les Frères musulmans ont dénoncé un “massacre”,
l’armée assurant avoir été attaquée
par des “terroristes”. La défiance
des islamistes à l’égard des nouvelles autorités a été renforcée mercredi par un nouveau mandat d’arrêt contre le Guide suprême,
Mohamed Badie, et d’autres
responsables de la confrérie,
recherchés pour incitation à la violence en lien avec le drame de lundi.
Parallèlement, les tractations se
poursuivent pour former un gouvernement sous la direction du
Premier ministre désigné en début
de semaine, Hazem Beblawi, chargé
de maintenir sur les rails le processus de transition édicté par le président intérimaire Adly Mansour,
qui
prévoit
une
nouvelle
Constitution et des élections législatives début 2014. Ce cadre institutionnel a été rejeté par les islamistes, et ne satisfait pas entièrement les laïcs anti-Morsi.
CONFLIT EN SYRIE
Un chef rebelle tué par des islamistes pro-Al Qaîda
L’INCIDENT s’est produit lorsque des combattants de l’Eiil ont tenté de détruire un barrage
de l’ASL dans la région de Jabal el-Turkmen, au nord de la ville de Lattaquié.
es combattants d’un groupe affilié à Al
Qaîda ont tué le chef d’un bataillon
rebelle de l’Armée syrienne libre (ASL)
dans la région de Lattaquié (nord-ouest), rapporte vendredi une ONG syrienne. Ce genre
d’incidents s’est multiplié récemment en Syrie,
témoignant d’une montée des tensions entre
l’ASL, principale formation de la rébellion
syrienne, et les groupes affiliés au réseau Al
Qaîda, formés en majorité de jihadistes non
syriens. Kamal Hamami, connu sous son nom de
guerre d’Abou Bassir al-Jeblaoui a été tué jeudi
par des tirs de combattants de l’Etat islamique
en Irak et au Levant (Eiil), un des deux principaux groupes jihadistes avec le Front Al-Nosra,
selon l’Observatoire syrien des droits de
l’homme (Osdh, basé en Grande-Bretagne ).
L’incident s’est produit lorsque des combat-
L
tants de l’EIIL ont tenté de détruire un barrage
de l’ASL dans la région de Jabal el-Turkmen, au
nord de la ville de Lattaquié.
« Des rebelles de l’ASL ont alors tiré en l’air
et par la suite, un combattant de l’Eiil a abattu
Abou Bassir et blessé deux autres membres de
son bataillon », indique l’Osdh qui se base sur un
large réseau de militants et de sources médicales
et militaires à travers la Syrie. Quelques jours
auparavant, un chef de brigade avait été décapité par l’Eiil dans la province d’Idleb (nordouest) selon l’Osdh. Dans cette même région, des
dizaines de rebelles de l’ASL avaient été tués
dans une bataille contre des islamistes pro Al
Qaîda, d’après cette ONG. Jeudi, à Raqqa, dans
le nord-est du pays, l’Eill a libéré un autre chef
de brigade, cheikh Jassem el-Awwad, après l’avoir détenu pendant 25 jours dans ses centres de
détention avec neuf militants anti-régime, d’après l’Osdh.
L’Eiil est accusé en outre de détenir des
dizaines de prisonniers et prisonnières à Raqqa,
seule capitale provinciale entre les mains des
rebelles. Au début de la révolte en Syrie, les
insurgés syriens qui cherchaient désespérément
de l’aide face à la puissance de feu de l’armée
régulière avaient accueilli à bras ouverts les
jihadistes, dotés d’armes sophistiquées et aguerris au combat. Mais cet engouement a laissé progressivement la place au rejet en raison de leur
pratique extrême de l’Islam et d’arrestations
arbitraires. Début juin, l’exécution d’un garçon
de 15 ans par des combattants de l’Eiil à Alep
dans le nord du pays, tué pour avoir prononcé
ironiquement le nom du prophète, avait particulièrement choqué.
NOUVELLES VIOLENCES EN IRAK
Quarante morts dans une série d’attentats
u moins 40 personnes, dont 25 membres des forces de sécurité, ont été tuées
jeudi en Irak dans une série d’attentats
qui ont notamment visé des miliciens chargés
de garder les oléoducs et des chiites, a-t-on
appris de sources policières et médicales.
L’attaque la plus sanglante, par un groupe
non-identifié, a eu lieu sur une route entre
Haditha et Baïji, à environ 200 km au nord de
Baghdad où 11 miliciens chargés de la protection de l’oléoduc qui traverse cette région et
trois soldats ont été tués, selon le lieutenantcolonel Majed Salah al-Nemraoui et le docteur
Omar Adel. Dans la soirée, quelques minutes
après la levée du jeûne du Ramadhan, un
kamikaze conduisant une voiture piégée a fait
exploser son véhicule près d’une tente où s’étaient rassemblés les invités pour marquer un
enterrement chiite à Mouqdadiya, à 90 kilo-
A
mètres au nord-est de Baghdad. Un second
kamikaze, cette fois à pied, a déclenché une
ceinture d’explosifs au moment de l’arrivée
des secours. Au moins 10 personnes ont été
tuées et 22 blessés, selon la police et une
source médicale. A Tikrit, à 160 kilomètres au
nord de Bagdad, trois policiers ont été tués et
cinq blessés dans la soirée par l’explosion de
trois engins piégés, apprend-on de mêmes
sources. Par ailleurs, au moins trois personnes
ont été tuées, dont un policier, et six blessées
par l’explosion d’une voiture piégée conduite
par un kamikaze à Baghdad, selon des sources
sécuritaires. Trois policiers ont également été
tués et neuf blessés dans des attaques contre
des commissariats à Khaldiah, près de
Ramadi, et à Falloujah, dans l’ouest du pays,
où au moins deux kamikazes se sont donnés la
mort en faisant exploser des bombes. Un
extrémiste a été abattu par ailleurs dans un
échange de tirs, selon la même source. A
Mossoul, dans le nord du pays, un soldat a été
abattu devant son domicile, tandis qu’un policier était tué et un autre blessé par l’explosion
d’un engin piégé. Un homme a également été
abattu au sud de Mossoul, selon la police et
des sources médicales. Dans la ville de Touz
Khourmatou, au nord de l’Irak, l’explosion
d’une voiture piégée a fait 32 blessés et deux
autres voitures piégées ont fait 14 blessés à
Kirkouk, également dans le nord du pays.
Mercredi soir, un kamikaze avait fait sauter sa
voiture piégée au passage d’un convoi des forces de sécurité sur une autoroute de la province de Anbar dans l’ouest de l’Irak, tuant
deux policiers et en blessant deux autres. Par
ailleurs, trois femmes ont été abattues par des
balles dans la tête dans une maison à Bagdad
17
mercredi soir, selon un responsable du ministère de l’Intérieur et un colonel de la police.
Selon le colonel, il s’agissait de prostituées.
Sept femmes et cinq hommes avaient été abattus fin mai dans une maison close de Baghdad.
Ceci porte à plus de 240 le nombre de personnes tuées dans des actes de violence en Irak
depuis le début du mois, selon un bilan établi
par l’AFP. Le spectre d’une guerre civile plane
sur l’Irak, où un regain de violence confessionnelle entre sunnites et chiites pourrait
plonger le pays dans le sang, a averti mercredi
le responsable de la mission onusienne pour
les droits de l’Homme. « L’Irak est à la croisée
des chemins. Je ne dirais pas que nous sommes déjà dans une guerre civile, mais les chiffres ne sont pas bons », a déclaré Francesco
Motta. Selon l’ONU, jusqu’à 30.000 personnes
auraient péri en 2007.
Analyse
VENDREDI 12 - SAMEDI 13 JUILLET 2013
LES EMPIRES EN DÉCLIN ET CEUX EN FORMATION
LA GUERRE DE TOUS CONTRE TOUS
sions lentes, ce que Zemmour appelle avec une
ironie grinçante «le saint empire américain des
nations germaniques » (3)
Après ces circonvolutions, Zemmour, un
français de souche « algéro-berbéro-juive » en
vient à désigner le coupable de la chute de
l’Empire français. « Pour lui, l’immigration de
peuplement qui va changer définitivement le
visage ethnique de la France à partir des années
1970 et l’autorisation du regroupement familial.
Il n’hésite pas à comparer cette vague migratoire
avec la chute de Rome provoquée par les invasions barbares. » (3)
I PR CHEMS EDDINE
CHITOUR *
L’inéluctabilité du déclin de l’Occident
et de l’avènement de l’Asie
’histoire des civilisations humaines est
aussi l’histoire de la fondation de communautés humaines qui sont appelées à augmenter leur espace vital et de ce fait, à provoquer des guerres pour fonder des Etats qui
deviendront pour certains des empires. Il est
dans la nature humaine de dominer son prochain. L’histoire est jalonnée de pays qui ont
atteint des sommets en termes de puissance
avant de disparaître.
L
Bref rappel des grands empires
dans l’histoire
Qui ne se souvient de la civilisation pharaonique qui a vécu plus de trente siècles et qui a
disparu donnant lieu à une Egypte en pleine
déroute ? Qui ne se souvient des civilisations
perses ? Les civilisation aztèques et mayas furent
broyées par les conquistadors, en petit nombre,
mais qui disposaient d’une technologie terrifiante : les canons et les armes à feu. Une place
particulière est donnée par les historiens occidentaux à l’Empire romain qui dura plus de dix
siècles après la fondation de Rome par Romus et
Romulus. On sait que les empires déclinent de
différentes façons. C’est le plus souvent une
lente agonie et une perte de puissance de l’Etat
central qui ne contrôle plus sa périphérie qui, de
ce fait, a des tendances émancipatrices. C’est le
cas des Empires espagnols et portugais – bâtis
par le sabre et le goupillon- qui perdirent graduellement leurs colonies du fait de l’éloignement et d’une prise de conscience autochtone
qui prône l’indépendance. L’histoire récente des
empires montre que ces derniers sont mortels et
que les causes de leur disparition peuvent être
des longs délitements, l’empire s’effrite à partir
des marches. Pour rappel, le coût humain de l’expansion est très lourd. La population amérindienne s’effondre, passant d’environ 80
millions d’habitants au début du XVIe siècle à
environ 12 millions cent ans plus tard. Les massacres, le travail forcé, les déportations, la destructuration des sociétés indigènes, et surtout les
maladies amenées par les Européens sont
responsables de ce désastre. Les exactions
des conquistadors espagnols ont été dénoncées
par le moine dominicain Bartolomé de Las Casas.
En 1550, lors de la Controverse de Valladolid, il
parvient à convaincre le roi et l’Eglise que
les Amérindiens ont une âme…
L’Empire ottoman moins étudié, dura plus de
six siècles mais s’effilocha sous les coups de boutoir de deux puissances de l’époque ;
l’Angleterre et la France qui ne cessèrent d’attiser les tensions religieuses dans la région qui
correspond à l’actuelle Syrie, c’était il y a cent
cinquante ans ! A croire que l’histoire hoquette.
Graduellement « l’homme malade de l’Europe »
perdit les provinces orthodoxes, la Bulgarie, la
Grèce, et l’Algérie. Pris à la gorge par ses créanciers, l’empire mena une fin sans gloire. On
arrive au début du XXe siècle et avant même que
la guerre ne se termine Sykes et Picot les bien
nommés ministres anglais et français procédèrent au dépeçage de ce qui restait de l’empire. Le
califat fut aboli. Mustapha Kémal proclame le
29 octobre 1923 la République turque sur les
décombres de l’Empire ottoman
La tentation d’empire : toujours
d’actualité en Angleterre
Une analyse magistrale de Mikhael Tyurkin
de la situation actuelle du Royaume-Uni nous
montre un semblant d’« empire » en déliquescence qui vit sur une rente qui disparaît peu a
peu. Il écrit : « Au cours des dernières décennies,
le Royaume-Uni s’est pensé comme le cerveau
d’un empire global dont les États-Unis seraient
les muscles. Mais le temps passe et «l’Empire sur
lequel le soleil ne se couchait jamais» est en
pleine déconfiture. Avec un total cynisme, la
gentry britannique se prépare à brader les
richesses nationales pour sauver son mode de vie
au détriment de son peuple. » (1)
« Le 10 mai dernier écrit l’auteur, le Premier
ministre britannique David Cameron a rendu
une visite inattendue à Sotchi pour chercher une
entente avec Vladimir Poutine. (…) Cependant,
quoi que Cameron fasse, il ne pourra probable-
Que reste-t-il à l’Empire britannique sinon la langue ?
ment pas éviter le krach d’un empire qui est
resté l’un des pays les plus puissants du marché
mondial pendant des siècles, même après sa désagrégation officielle. Sans doute, aucun pays du
monde n’a plus incarné les temps modernes que
la Grande-Bretagne. La passion d’un joueur géopolitique expérimenté, une autodiscipline étonnante, le machiavélisme de la famille royale et de
l’aristocratie, le tout multiplié par l’esprit anglais
typique a transformé aux XVIIIe-XIXe siècles un
petit royaume insulaire en « Empire, sur lequel le
soleil ne se couche jamais ». La Grande-Bretagne
conduisait toujours une politique cruelle et
cynique, mais le faisait avec une élégance de
gentlemen Il faut y ajouter la situation insulaire
qui permettait à l’Angleterre de s’abstenir de
participer réellement aux conflits européens, et
de dresser l’une contre l’autre les puissances
continentales selon le principe romain classique
« Diviser pour régner ». Installé confortablement
sur les îles britanniques, l’establishment anglais
s’est rempli du sentiment de son caractère
exceptionnel. (…) Remarquez que c’est justement la Grande-Bretagne qui a aidé les Empires
russe, austro-hongrois, allemand et ottoman à
s’effondrer pendant la Première Guerre mondiale».(1)
Mikhaël remarque le début du déclin :
« Cependant, au XXe siècle, la puissance de la
Grande-Bretagne a dépassé son zénith et a commencé à décliner. À ce moment, sa fille caractérielle, les États-Unis, est devenu grande ; (…) Le
principal symbole du déclin du Royaume-Uni est
devenu sans doute la mort de Margaret Thatcher.
La « Dame de fer » était connue comme l’une des
créatrices du modèle économique néolibéral, qui
s’est installé dans sa forme classique sur les
côtes d’Albion.(…) Ainsi, l’ex-usine mondiale
devint définitivement un casino global, les spéculations boursières et les services bancaires de
la City devenant le seul moteur du pays. Au passage, la perfide Albion doit beaucoup de sa fête
de la vie spéculative à l’effondrement de l’Urss :
depuis le camp socialiste ruiné, des cascades
d’actifs matériels se sont dirigées vers
l’Occident. (…) » (1)
« L’économie britannique poursuit l’auteur,
n’est plus compétitive et est condamnée à
terme : « Beaucoup d’experts affirment que ce
modèle ne survivra pas longtemps à sa créatrice.
Aujourd’hui déjà, la dette de la Grande-Bretagne
(9 800 milliards de $) est la deuxième du monde
par son importance après celle des USA et le
montant de ses intérêts est dix-huit fois plus
important que celui des Grecs. C’est-à-dire que
l’on fait entrer l’Angleterre dans la liste des
géants économiques par inertie seulement ; il
serait bien plus honnête de lui octroyer une autre
lettre dans l’acronyme Pigs (Portugal, Italie,
Grèce, Espagne). (…)Le Guardian ironise à ce
sujet : « Le gouvernement de Cameron est déjà
très content que le pays échappe à la récession
au premier trimestre 2013. » (1)
« (..) Dans ces conditions, le gouvernement
cherche fiévreusement de nouvelles sources d’économie. On est arrivés au point que les parlementaires ont commencé à sérieusement discuter de la vente, pour un milliard et demi de livres, du palais de Westminster et de Big Ben. (…)
Ces jours bénis où les Britanniques faisaient
moissonner le profit par d’autres, tout en restant
propres sur eux, sont passés. Maintenant, ils doivent aller de plus en plus souvent au combat
ouvertement, subissant d’importantes pertes
dans leur image durant les croisades occidentales modernes, et montrant au monde leurs talons
d’Achille. Un exemple clair à cette évolution : l’opération en Lybie de 2011, lorsque le Premier
18
Ministre anglais David Cameron (avec le coq
gaulois Nicolas Sarkozy) a pris l’initiative d’aller
au charbon pour éliminer Mouamar el-Kadhafi. »
(1) On comprend mieux maintenant que la
Grande-Bretagne sera de plus en plus agressive
à l’extérieur, surtout avec les faibles.
Gordon Brown : la nostalgie de l’Empire
par la domination de la langue
Que reste-t-il à l’Empire britannique sinon la
langue ? Gordon Brown, ancien Premier ministre
de sa Gracieuse Majesté, dans un de ses discours
n’a pas caché l’ambition de perpétuer la domination. Il déclare : « L’anglais est bien plus qu’une
langue : c’est un pont au-dessus des frontières et
entre les cultures, une source d’unité dans un
monde en changement rapide [.,.], c’est une
force pour l’économie, les affaires et le commerce, mais aussi pour le respect et le progrès
mutuels. [...]. Au total, 2 milliards de personnes
dans le monde apprendront ou enseigneront
l’anglais d’ici 2020. il y a plus d’enfants qui
apprennent l’anglais dans les écoles chinoises
que dans les écoles britanniques. Je veux que la
Grande-Bretagne fasse un nouveau cadeau au
monde par l’aide et le soutien à tous ceux qui
veulent apprendre l’anglais, en donnant accès
dans toutes circonstances aux outils pour son
apprentissage ou son enseignement. [...] Nous
ferons de notre langue le langage commun du
monde. La langue qui aide le monde à parler, rire
et communiquer » (2)
La nostalgie «mélancolique»
de l’Empire français
On dit que maintes fois, par orgueil
Napoléon s’est posé en successeur de
Charlemagne, dépositaire du Saint Empire
romain germanique qui a été restauré trois ans
après «l’effondrement » de l’Empire romain
d’Occident au V° siècle Cette nostalgie de l’empire qui permet de comprendre l’aventure napoléonienne qui prit fin avec Waterloo et surtout
après le désastre de la Bérésina en Russie. On
comprend de ce fait que Vladimir Poutine le nouveau « Tsar » russe ait célébré en septembre
2012 à Borodino, les deux cents ans de la
« guerre patriotique » contre Napoléon, prélude à
la retraite de Russie et à la chute de Napoléon, il
déclare : «C’est ici que du 26 au 28 novembre
1812 l’armée russe, sous le commandement du
maréchal Koutouzov, a fini d’écraser les troupes
napoléoniennes...»
Pour Eric Zemmour, la France est l’héritière
du Saint Empire romain. Rien que ça ! Il est vrai
qu’à l’école, on nous apprenait que Charlemagne
était un empereur français sacré à Aix-laChapelle, nous avons mis du temps à comprendre que c’était Aachen ! Pour lui, l’Europe
actuelle qui ne fait pas la place qui convient à la
France est une faillite. Eric Zemmour nous décrit
« sa France » dans un essai « Une mélancolie
française ». Malakine en parle : « (…) la construction politique française avait vocation à
embrasser toute la rive gauche du Rhin jusqu’aux Pays-Bas et tout le nord de l’Italie. Ce
projet a pris fin à Waterloo avec le démantèlement de l’Empire napoléonien et le retour aux
« frontières naturelles. C’est à partir de là que
Zemmour date le début de la crise de l’identité
nationale et le déclin français. (…) Le début des
années 1990 avec l’effondrement du bloc de l’Est
et la réunification allemande ont marqué un
point de rupture définitif avec le modèle « galloromain » L’Europe a pris alors la forme impériale
traditionnelle allemande, celle du Saint Empire
romain germanique, un ensemble hétérogène et
peu intégré, aux frontières floues et aux déci-
Assiste-t-on à la chute de la civilisation occidentale? La civilisation occidentale est-elle supérieure aux autres civilisations? Le père de la
sociologie universelle, Ibn Khaldoun, dans son
oeuvre magistrale «La Muqqadima»,«Les
Prolégomènes», avait pointé du doigt l’évolution
des civilisations qui passent par trois stades, l’avènement, l’apogée et le déclin.
Ainsi analyse-t-il le déclin de la civilisation
musulmane comme un lent et long délitement, le
centre ayant de moins en moins de prise sur le
périphérique. Comment s’est construite la suprématie occidentale ? Au nom de la Règle des trois
C – Christianisation, Commerce, Colonisation,
l’Occident mit des peuples en esclavage. Lisons
ce morceau d’anthologie attribué au roi des
Belges: «Vous veillerez à désintéresser les sauvages de leur richesse dont regorgent leur sol et
leur sous-sol. Votre connaissance de l’Evangile
vous permettra de trouver facilement des textes
recommandant aux fidèles d’aimer la pauvreté.
Par exemple: «Heureux les pauvres car le
royaume des cieux est à eux»; «Il est difficile aux
riches d’entrer aux cieux». Vous ferez tout pour
que les nègres aient peur de s’enrichir. Apprenez
aux jeunes à croire et non à raisonner…» (4)
L’Occident procéda à un dépeçage des territoires au gré de ses humeurs sans tenir compte
des équilibres sociologiques que les sociétés subjuguées ont mis des siècles à sédimenter.
L’histoire du pays colonisé est niée et rasée au
profit d’une nouvelle histoire, une nouvelle identité, voire une nouvelle religion. Pendant cinq
siècles, au nom du devoir de civilisation,
l’Occident dicte la norme, série, punit, récompense, met au ban des territoires qui ne rentrent
pas dans la norme. Ainsi, par le fer et par le feu,
les richesses des Sud épuisés furent spoliées par
les pays du Nord. (5)
Cela ne fut pas suffisant ! Il faut aussi montrer que l’Occident est dépositaire de la race
supérieure, Kishore Mahbubani l’éminent diplomate singapourien écrit : « (…)Cette tendance
européenne à regarder de haut, à mépriser les
cultures et les sociétés non européennes, a des
racines profondes dans le psychisme européen.
La plupart du temps, les colonialistes étaient des
gens médiocres mais en raison de leur position
et, surtout, de leur couleur de peau, ils étaient en
mesure de se comporter comme les maîtres de la
création. En fait, [l’attitude colonialiste] reste
très vive en ce début de XXIe siècle.(...) Souvent,
on est étonné et outré lors de rencontres internationales, quand un représentant européen
entonne, plein de superbe, à peu près le refrain
suivant: « Ce que les Chinois [ou les Indiens, les
Indonésiens ou qui que ce soit] doivent comprendre est que… » Suit l’énonciation hypocrite
de principes que les Européens eux-mêmes n’appliquent jamais.» (6)
L’avenir sera de plus en plus sombre. Entre
les anciens empires qui vivent sur l’illusion de la
grandeur et ne veulent rien lâcher- Ils peuvent
très bien vivre en réduisant leur train de vie- et
l’avènement inéluctable d’un leadership asiatique, les petits pays notamment ceux qui ont
des ressources seront de plus en plus des variables d’ajustement. La guerre de tous contre tous
continuera et il n’est pas dit que les « nouveaux
empires » soient plus cléments…
C. E. C.
* Ecole nationale polytechnique
1.MikhailTyurkinhttp://www.voltairenet.org/article179279.htmlLe crépuscule de la puissance
britannique 6 juillet 2013
2.http://plurilinguisme.europeavenir.com/index.php?option=com_contenttask
=viewid=1374Itemid=43
3.http://horizons.typepad.fr/accueil/2010/03/
la-mlancolie-franaise-deric-zemmour-oulaspiration-franaise-lempire.html
4. Discours accablant du roi des Belges aux
missionnaires. Léopold II en 1883
5.Chems Eddine Chitour : Déclin ou chute de
l’Occident. Mondialisation.ca, 29.11.2012
6.Kishore Mahbubani : The Irresistible Shift
of Global Power to the East. 2008
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
80 000 MUSULMANS SUR
L’ESPLANADE DES MOSQUÉES
MINISTRES, DÉPUTÉS ET HAUTS RESPONSABLES NOMMÉS PAR DÉCRET…
Ces anciens qui vivent du Trésor…
RIEN QUE POUR les actuels députés siégeant à l’APN, l’Etat débourse, annuellement,
près de 1 000 milliards de centimes.
Près de 80 000 fidèles
musulmans ont prié hier, sur
l’esplanade des Mosquées dans
la Vieille ville de Jérusalem pour
le
premier
vendredi
de
Ramadhan, a annoncé le porteparole de la police israélienne.
« Il y avait près de 80 000 fidèles
sur l’esplanade », a indiqué
Micky Rosenfeld, soulignant
qu’aucun incident n’avait été
signalé. Une manifestation de
soutien au président islamiste
égyptien Mohamed Morsi,
déposé par l’armée le 3 juillet, a
eu lieu sur l’esplanade. Une tenture à son effigie a été dressée
sur une façade de la mosquée
Al-Aqsa
avec
le
slogan
« Jérusalem est pour la légitimité
et contre le coup d’Etat ». Des
femmes ont manifesté avant la
prière en faveur de Mohamed
Morsi et contre le ministre de la
Défense et chef de l’armée
égyptienne, le général Abdel
Fattah al-Sissi, qui l’a renversé.
I IDIR TAZEROUT
ntéressant
«d’ausculter»
de plus près les dépenses
du Trésor public sur nos
…gouvernants.
Aujourd’hui,
l’Algérie compte près de 700
anciens ministres et autre hauts
cadres qui ont occupé des fonctions importantes au sommet de
l’Etat: tous perçoivent des salaires à vie !
Le chiffre est certes effarant… l’Algérie est riche !
Au-delà de leurs salaires : pis
encore ! il n’est pas étonnant
d’apprendre qu’en majorité, la
progéniture de ces responsables
vit et étudie dans les universités
étrangères grâce à des financements étatiques ! Pour la majorité d’entre eux également, le statut de résident et d’autres ont
même la double nationalité. Soit,
ce sont des fonctionnaires qui ont
servi la République. Mais les largesse de l’Algérie se prolongent
même après leur mort. Leurs
familles bénéficieront de capital
décès : une autre fortune ! Il n’y
a pas que les ministres ! C’est le
cas de centaines de députés aussi.
Surtout ceux qui ont eu la chance
de cumuler deux mandats parlementaires et, de ce fait, bénéficient d’un salaire à vie avec des
avantages en plus, s’il vous plaît.
Et ce n’est pas tout, ces «élus du
peuple» bénéficient de moult
avantages allant de prêts sans
intérêts pour l’acquisition de
véhicules, la construction de
villas en plus des voitures de
service et des micros-portables et
téléphones mobiles.
Rien que pour les actuels
députés siégeant à l’APN, l’Etat
débourse annuellement, près de
1 000 milliards de centimes.
Petits arrangements entre amis
sur le dos du contribuable ou fantasmes puisés dans le Trésor
public ? «Parmi nous, il y a de
tout, des affairistes, des opportunistes, mais également des per-
Ph. : R. Boudina
I
VINGT-CINQ ÉMIGRÉS
CLANDESTINS INTERCEPTÉS
Un pays riche pour sa caste,
pour un peuple pauvre !
sonnes qui travaillent», fait
savoir un député. «Les députés
algériens touchent un tel salaire
sans être astreints à un minimum
de rendement. Ils ne font que
voter les textes de loi qu’on leur
soumet et ne prennent même pas
en charge les vraies préoccupations de leurs électeurs», a ajouté
le même élu. Et tout ce beau
monde aura aussi son capital
décès. Les dépenses de la Cnas !
Pour certaines d’entre elles aussi
légales soient-elles, néanmoins,
donnent le tournis, à l’image des
sommes versées en capital décès
pour certaines «professions» ou
fonctions exercées !! Certains
morts sont «des sources vivantes» d’enrichissement !! Par
exemple : 1.4 milliard ! tel est le
capital décès dont a bénéficié la
famille d’un ex-haut fonctionnaire de l’Etat. Ce chiffre est cal-
culé
sur
la
base
de
12 mois de salaire. «110 millions
de centimes par mois », a affirmé
une source ayant requis l’anonymat.
A vos calculettes pour les centaines de députés, hauts cadres
de l’Etat, ministres etc, les
chiffres donneront la mesure du
désastre ! Un pays riche pour sa
caste, pour un peuple pauvre !
Un capital décès représente 12
mois de salaires et est attribué,
soit à une épouse qui ne travaille
pas ou a des enfants mineurs. Les
enfants, la fille, si elle a atteint la
majorité et qu’elle n’est pas
mariée et qu’elle ne bosse pas,
mais pas pour le garçon majeur
même s’il ne bosse pas sauf s’il
est atteint d’un handicap. «Je
pense que l’Algérie est riche et
qu’elle dilapide bien son argent.
Globalement, cela représente pour
la sécurité sociale une somme
faramineuse ...et qu’il faut aller
chercher par là aussi si l’on veut
que la Sécurité sociale ne coule
pas…», témoigne une source proche de la direction générale de la
Cnas. L’argent de la Sécurité
sociale n’est pas l’argent du
pétrole, ce sont les cotisations des
fonctionnaires à qui l’on ponctionne 1/5ème de leur salaire
mensuel. Piller le sous-sol algérien sans rien investir pour
demain et pour l’après-pétrole
est une chose, mais continuer le
pillage jusqu’à la sueur des fonctionnaire algériens, ceci est de
l’esclavagisme. Car, mal gérer les
cotisations de la Sécurité sociale
c’est voler la sueur des Algériens
et au profit de qui ? De ceux-là
mêmes qui ont pillé le sous-sol, le
présent et l’avenir du pays.
I. T.
NOYADE SUR LES PLAGES
36 décès et 12 820 personnes sauvées
LES AGENTS de la Protection civile ont effectué pas moins de 18 605 interventions
depuis le 1er juillet.
I WAFIA ADOUANE
es accidents de noyade sont en augmentation depuis l’ouverture de la sai son estivale. En effet, des milliers de
personnes ont été sauvées de la noyade sur
les plages. Dans leur dernier bilan, les services de la Protection civile ont informé que
depuis le 1er juin, parmi les 20 millions d’estivants enregistrés sur les plages autorisées à
la baignade, pas moins de 18 605 interventions ont été effectuées. Ce fait a permis de
sauver 12 820 personnes de la noyade dont 4
767 personnes secourues et sauvées dans des
plages surveillées.
La même source a affirmé, qu’au cours de
la même période, 36 personnes ont perdu la
vie par noyade dont 27 dans les plages interdites à la baignade. Selon la direction de la
Protection civile de la wilaya de Skikda, pas
moins de 645 estivants ont été secourus par
les éléments de la Protection civile et sauvés
de la noyade.
La même source a révélé que les enfants
représentent plus de la moitié des personnes
L
secourues sur les 23 plages autorisées à la
baignade, soit plus de 333 enfants. Entre le
12 juin et le 9 juillet en cours, au total, plus
d’un million d’estivants ont visité les plages
de cette wilaya, selon le dernier bilan des
services de la Protection civile. Au vu de ce
nombre important des estivants, 38 centres
de surveillance équipés ont été mis en place
sur les plages autorisées à la baignade. Au
cours de la même période, les éléments de la
Protection civile de la wilaya de Aïn
Témouchent ont repêché quatre corps, les
victimes étaient âgées entre 18 et 27 ans,
deux d’entre eux étaient étudiants. Au total,
les éléments de la Protection civile de Aïn
Témouchent ont effectué près de 2 784 interventions pour secourir des personnes en danger au niveau des 19 plages autorisées à la
baignade et fréquentées par pas moins de 1
638 799 estivants.
Par contre, à Béjaïa, à Tichy plus précisément, une personne a trouvé la mort par
noyade dans une plage surveillée.
Une autre à Annaba dans les même circonstances, alors qu’un autre corps a été
découvert sur la commune d’Iflicen à Tizi
Ouzou dans une plage interdite. Trois adolescents ont trouvé la mort par noyade, en juin
dernier. L’un, dans les eaux du barrage de
Taksebt et les deux autres dans des mares de
l’oued Sebaou.
Les agents de la Protection civile ont procédé au repêchage puis l’évacuation vers l’hôpital de Meskiana, dans la wilaya d’Oum El
Bouaghi, de deux personnes décédées emportées par les eaux en crue de l’oued Mechtet el
Hamadja, suite à de fortes précipitations
enregistrées durant la fin de la semaine dernière.
Une autre personne durant la même
période est décédée par noyade à Boumerdés
dans une plage interdite à Boudouaou el
Bahri.
Par ailleurs, durant la période du 10 au 11
Juillet 2013,, les unités d’intervention de la
Protection civile ont enregistré 1 878 interventions pour répondre aux appels de secours
des citoyens, essentiellement des interventions liées aux accidents de la route, accidents
domestiques, évacuations sanitaires, extinctions d’incendies et dispositifs de sécurité.
W. A.
Un groupe de 25 candidats
à l’émigration clandestine,
âgés de 25 à 35 ans, a été
intercepté, jeudi matin, à une
vingtaine de miles marins au
large de la ville d’El Kala (El
Tarf), a annoncé le groupement territorial des gardecôtes à Annaba.
Les 25
« harraga » tentaient de rejoindre les côtes italiennes à bord
d’une embarcation de fortune
lorsqu’ils furent interceptés et
arrêtés par les éléments de l’unité de surveillance des
Garde-côtes basée à Cap
Rosa, près d’El Kala. Ils ont
été conduits à la station
marine des gardes-côtes, à
Annaba, où ils ont subi une
visite médicale, avant d’être
présentés devant le procureur
de la République près le tribunal de Annaba, a indiqué la
même source.
L’EGYPTE REFERME SA
FRONTIÈRE AVEC GHAZA
Les autorités égyptiennes
ont refermé, hier, le point de passage de Rafah, à la frontière
avec la bande de Ghaza, partiellement rouvert pendant deux
jours, a indiqué une source de
sécurité dans le territoire palestinien. « Le terminal est fermé
vendredi, en espérant que
l’Egypte le rouvre bientôt », a
indiqué cette source. Par
ailleurs, des témoins à Rafah ont
fait état du survol vendredi à
l’aube du sud de la bande de
Ghaza par un hélicoptère égyptien. Les autorités égyptiennes
ont rouvert le terminal, fermé
depuis le 5 juillet, mercredi et
jeudi dans le sens des entrées
vers le territoire palestinien, et
pour les cas particuliers dans le
sens des sorties.
RECRUTE
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