Plattenspieler, Computer und… Franz Liszt

Transcription

Plattenspieler, Computer und… Franz Liszt
KULTUR
Luxemburger Wort
Dienstag, den 20. Juli 2010
Casino Luxembourg
Plattenspieler, Computer
und… Franz Liszt
Unkonventionelle Hommage an Liszts letzten öffentlichen Auftritt
„Urheberrechtsverweigerer“ Dieter Kovacic alias dieb13.
VON MARC JECK
In dem geschichtsträchtigen
Gebäude des ehemaligen BürgerCasinos sitzt Franz Liszt am 19.
Juli 1886 zum letzten Mal öffentlich an einem Klavier. Einige Tage
vor seinem Tod in Bayreuth weilt
der ungarische Komponist und Pianist bei seinem Freund und Maler
Munkacsy im Großherzogtum. Alljährlich erinnert das Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain an Liszts letzten öffentlichen Auftritt.
Eine zeitgenössische Vision jener
Werke, die Liszt an jenem 19. Juli
1886 in Luxemburg selbst interpretierte, stand im Mittelpunkt eines
ungewöhnlichen Projekts „Liszts
Musik schreddert“, einer klanglichen Reise vom 19. bis ins 20.
Jahrhundert.
Der in Wien lebende Elektromusiker Dieter Kovacic alias
dieb13 wurde eingeladen, die gewichtige Begegnung Liszts im Luxemburger Bürgercasino zu ver-
klären – mit drei Plattenspielern
und einem Computer! dieb13 gilt
als Spezialist in der Nutzbarmachung von Abspielgeräten für
selbstgemachte Vinylschallplatten
als Instrumente.
Das Basismaterial – Liebestraum
Nr.1, Chant polonais aus „Glanes de
Woronice“ und die 6. ValseCaprice aus „Soirées de Vienne“
von Liszt – hat der Künstler mittels
eines Computers prozessiert und
das prozessierte Material auf
selbstgemachte Schallplatten graviert. Neben den drei Lisztschen
Originalstücken wurde verfremdetes Material in die Ablaufstruktur
der halbstündigen Komposition
hineinkomplimentiert.
„Discjockeyfizierung“
In einer Art „Discjockeyfizierung“
der Klaviermusik von Liszt steckt
parallel zur groben Struktur auch
eine Portion Improvisation beim
Mischen und Auflegen von rund
zwanzig verschiedenen Schallplatten. „Ich versuche mit meinen Interpretationsmöglichkeiten einen
(FOTO: MARC JECK)
Zugang zu den drei Originalstücken von Liszt zu finden“, sagte der
österreichische Künstler, der sich
selbst als „Urheberrechtsverweigerer“ bezeichnet, arbeitet dieb13
doch in einem rechtlichen Graubereich.
Interessante Klangwelten erschlossen sich dem Zuhörer. Da
mischten sich beispielsweise Vogelstimmen unter den „Liebestraum“ – „Vogelgezwitscher verbinde ich mit romantischer Musik“ gesteht dieb13 nach dem Konzert. Manchmal war das Klavierspiel im dichten Netz verschiedenartiger Manipulationen aus
weiter Ferne zu hören, dann wieder greifbar nah – immer unter
dem unverkennbaren Knistern,
welche an längst vergangene Tage
erinnerte und dem Publikum ein
„spatiales“ Vergnügen bereitete.
Dem Künstler gelang es, ein interessantes Klang-Spagat zwischen
1886 und 2010 zu ziehen.
Eine eher unkonventionelle
Hommage an den großen Komponisten und Pianisten!
Un «cercle fermé»
13
LU ET APPROUVÉ
Encyclopédie d'une passion
«Mon dico du vélo»: François Guillaume en roue libre
PAR GASTON CARRÉ
Roland Barthes aussi s'est penché
sur le dérailleur, palpant dans ses
«Mythologies» les cuissardes de
notre Charly Gaul national. Or
Barthes a pédalé dans la sémiologie, tandis que François Guillaume, auteur de «Mon dico du vélo»
aux éditions ultimomondo, met en
selle ce qu'il nomme une «vélosophie», qui par les leçons de sagesse qu'elle véhicule en catimini
pourrait bien être une expression
de la philosophie.
Qui est François Guillaume? Un
pneumologue? D'aucuns le tiennent pour une chimère, à tort, car
quiconque fréquente les pistes de
la francophonie en notre Université pourrait bien l'y rencontrer en
chaire et en os, Hugo en mains et
pinces au pantalon. Qu'est-ce que
son Dico du vélo?
Un abécédaire, qui de A comme
Anquetil à Z comme Zola, «un des
premiers adeptes du vélocipède»,
est le florilège encyclopédique
d'un auteur coureur, dopé par sa
fascination pour la petite reine et
ce Tour qui en lui révélant les
monts de France lui donna goût
aux vaux de sa langue.
Nez dans le guidon, notre cyclophile nous donne un savoir et des
facéties, des observations et des
réflexions, dans cet opus qui n'est
«ni un livre de souvenirs personnels, ni un ouvrage technique, ni
un trombinoscope littéraire de
coureurs et de suiveurs, ni un
manuel d'entraînement cycliste, ni
un carnet intime de randonneur
livresque, ni un bréviaire de cyclotouriste mais plutôt tout cela à la
fois».
Virenque, «Monsieur
Jourdain en cuissard»
Enfourchons le Dico à la lettre G.
L'évocation de Gaul, ainsi, vaut
son pesant de rustines: «Charly,
c'est la victoire du petit contre les
grands: c'est notre Astérix, mais
sans la ruse; c'est un remake du
Renert, mais sans l'aspect tire-auflanc». Gonflé!
L'Oreillette, c'est le dispositif
moderne par quoi «les directeurs
sportifs télécommandent les événements», dispositif (dé)raillé par
un cyclopète qui de toute évidence
en pince pour le vélo de papa, tel
qu'il fut chanté par «L'Equipe» au
temps d'Antoine Blondin, autre
auteur portant Larousse dans sa
sacoche. Dans la tératologie langagière on ne manquera pas l'entrée
Insu, par référence à Virenque, ce
«Monsieur Jourdain en cuissard»
qui affirma être dopé «à l'insu de
mon plein gré». Quant à Schleck
l'auteur fait oeuvre de prémonition, hyperbolisant sans anabolisant, en relevant chez Andy «quelques erreurs de jeunesse» mais un
«énorme potentiel».
Finissons cet inventaire du livre
au sprint, par détour à la case P, P
comme Peloton, qui dans la zoologie du Tour est «l'essaim mécanique et carné aux centaines de cuisses pédalant de concert». Pour
signaler – retour à la case B – qu'il
y a bien du Barthes en Guillaume,
par sa gourmandise langagière,
par la singularité de son angle de
vue, par ce regard de guingois qu'il
porte sur l'univers du vélo en ses
aspects les plus nobles mais aussi
les plus triviaux, dans la conviction que c'est là, à ras le macadam, que réside la promesse d'un
bonheur sur la ligne d'arrivée, et
que ce bonheur advient à l'exacte
intersection du mot et du mollet.
«Mon dico du vélo», par François Guillaume,
éditions ultimomondo, 87 pages, 19 euros, ISBN
978-2-919933-63-1.
La participation luxembourgeoise à la Biennale de Venise 2011
Suite à l'appel à candidatures
lancé par le ministère de la Culture pour la participation luxembourgeoise à la 54e Biennale des
arts visuels de Venise, six dossiers
ont été soumis à l'appréciation du
jury. Après un examen approfondi,
le jury s'est prononcé à l'unanimité pour «Le Cercle Fermé», le
projet des artistes Martine Feipel
& Jean Bechameil et du curateur
René Kockelkorn.
«Le Cercle fermé» a convaincu
par son originalité et par la transformation poétique des espaces
de la «Cà del Duca» (pavillon
luxembourgeois) qu'il met en
oeuvre, proposant au visiteur un
cheminement labyrinthique et
dépaysant à travers les salles.
«Sur le parcours, le visiteur
pourra intervenir en bougeant les
portes et les miroirs, mais il se
trouvera malgré sa participation
face à un univers mystérieux et
Fernand Fox primé
Prix du Meilleur acteur au festival de Montecatini
Martine Feipel &
Jean Bechameil:
«Le Cercle
fermé».
prémédité auquel il n'a pas été
réellement initié» (extrait de la
présentation du projet).
Le ministère de la Culture a
confié au Casino Luxembourg –
Forum d'art contemporain l'organisation de la participation luxembourgeoise. Le jury était composé
de Stephan Berg (Kunstmuseum
Bonn), Claudine Hemmer (ministère de la Culture), Lucien Kayser
(critique d'art), Jo Kox (Casino) et
Enrico Lunghi (Mudam).
Le projet «Le Cercle fermé»
sera officellement présenté en
septembre au Casino Luxembourg
en présence de Octavie Modert,
ministre de la Culture.
(C.)
Fernand Fox a remporté le Prix du
Meilleur acteur pour «Lingo Vino», de Daniel Texter (Iris Productions) au 61e Festival du Court
Métrage FilmVideo de Montecatini, à Pistoia, en Toscane. Le Festival FilmVideo de Montecatini est
le plus ancien festival d'Italie,
après Venise. Le festival comporte de nombreuses sélections,
parmi lesquelles Videoclip, Documentaire, Animation, Expérimental et Fiction, dans laquelle concourrait «Lingo Vino». Le festival
sélectionne 100 oeuvres, venues
de 23 pays, parmi les 1.200 proposées par 69 nations, qui concourent pour les onze récompenses
attribuées par un jury international.
(C.)
Fernand Fox
(PHOTO: TESSY HANSEN)