Chat en poche
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Chat en poche
Dernière mise à jour 26 juin 2014 Chat en poche de Georges Feydeau mise en scène Anne-Marie Lazarini assistant à la mise en scène Bruno décor et lumières François costumes Dominique Andrieux Cabanat Bourde avec Jacques Bondoux, Pacarel Cédric Colas, Dufausset Giulia Deline, Julie David Fernandez, Lanoix Frédérique Lazarini, Marthe Sylvie Pascaud, Amandine Dimitri Radochévitch, Landernau création Les Athévains coproduction Groupe 3.5.81 Ce Chat en poche est la deuxième longue pièce d'un Feydeau de 26 ans et l’on y sent toute sa jubilation à tirer les ficelles d’un vaudeville atypique, sans mari trompé, sans jupon retroussé… le tableau corrosif et cocasse d’une société joliment aliénée, piquée de prétentions sociales, de pulsions délictueuses et d’aspirations artistiques. du 14 novembre au 31 décembre 2014 mardi 20h30 ; mercredi, jeudi 19h ; vendredi, samedi 20h30 ; samedi 16h ; dimanche 15h ; relâche lundi Opération Soyez les premiers aux premières jusqu’au 23 novembre 2014 Avant-première enseignants et relais : jeudi 13 novembre à 19h Attachée de presse : Marie-Hélène Brian téléphone : 01 42 81 35 23 - mobile : 06 81 87 70 81 - [email protected] Prix des places : 30 € ; tarif réduit : 20 € (seniors) ; 15 € (étudiants, chômeurs) ; 10 € (moins de 26 ans) Location : 01 43 56 38 32 - FNAC - Virgin – Agences – Résa théâtre : 08 92 70 77 05 (0,34 € / min) Site du théâtre : www.artistic-athevains.com Théâtre Artistic Athévains 45 bis rue Richard Lenoir 75011 Paris métro Voltaire tél. 01 43 56 38 32 - Fax 01 43 56 08 97 Mais je n’ai nulle envie d’aller chez les fous, fit remarquer Alice. Oh ! Vous ne saurez faire autrement, dit le Chat : Ici, tout le monde est fou. Je suis fou. Vous êtes folle. Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice. Il faut croire, répondit le Chat, que vous l’êtes ; sinon, vous ne seriez pas venue ici. Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles Pour imposer au répertoire lyrique parisien l’œuvre fantaisiste de sa fille unique et assurer à son nom une belle postérité, un bourgeois de la capitale décide de s’offrir, transfuge de l’opéra de Bordeaux, le ténor le plus convoité du moment. L’entrée en scène de son homonyme va déclencher des fantasmes de toutes sortes dans ce petit monde confit dans son égocentrisme, sa frustration et ses rêves de gloire… Chat en poche est la deuxième longue pièce d’un Feydeau de vingt-six ans et l’on y sent toute sa jubilation à tirer les ficelles d’un vaudeville atypique, sans mari trompé, sans jupon retroussé, à jouer en virtuose avec le langage, l’esprit des répliques, les malentendus en chaîne, entraînant ses personnages dans un tourbillon de quiproquos presque surréaliste. Il y brosse le tableau corrosif et cocasse d’une société joliment aliénée, piquée de prétentions sociales, de pulsions délictueuses et d’aspirations artistiques. Mais au-delà du comique ahurissant du propos, c’est à nouveau l’écriture qui intéresse Anne-Marie Lazarini. Feydeau joue avec allégresse autour de la langue et ses dialogues côtoient de si près l’absurdité que son petit monde déraisonne… A travers cette vraie comédie les Athévains poursuivent leur exploration des multiples modes de distance au texte. Le chat de Cheshire par John Tenniel (illustration pour Alice au pays des merveilles) Je ne m’occupe que de moi là-dedans. Bois d’Enghien dans Un fil à la patte Voilà bien le problème. Dans le théâtre de Feydeau on ne s’occupe que de sa propre personne, on est sourd et aveugle à tous les autres, indifférent à tout ce qui n’est pas soi. Chacun suit son idée sans rien voir ni entendre autour de lui. Et dans Chat en poche cet aveuglement atteint des sommets : c’est le triomphe du dialogue de sourds. Toute la beauté de cette pièce réside dans la perfection de l’absurde, du « nonsense ». Comme la Alice de Lewis Carroll descend dans le terrier, Dufausset passe la porte d’une maison de fous où tout paraît normal. Normal qu’on le prenne pour le ténor célèbre qu’il n’est pas. Normal qu’on lui offre de toucher 3 500 francs* par mois. Normal qu’Amandine voit en lui l’homme qu’elle a un jour croisé dans la colonne Vendôme. Dès qu’on franchit le seuil d’une telle maison on est perdu. Feydeau va faire durer avec obstination le quiproquo initial qui entraînera tous les autres en cascade, un premier mensonge en générant un autre. Comme la boule de neige de Bergson, la situation initiale, loin de se délier, prend inexorablement de l’épaisseur et rapidement, prisonniers de cet engrenage, les personnages perdent le contrôle de la situation, donnant l’étrange impression de creuser eux-mêmes leur tombe. Feydeau joue avec frénésie de tous les procédés du vaudeville : quiproquos, coïncidences, rencontres imprévues, erreurs sur la personne, coups de théâtre et retournements de situations, etc., participent à un comique de destruction. Dans Chat en poche, l’art de l’absurde est tel qu’il atteint une dimension poétique. Il n’y a pas de place pour la réflexion. On se borne à agir. Tout est vitesse et précision. Les personnages se retrouvent engagés dans une fuite en avant dont ils ne peuvent s’extraire et qui les conduit à leur propre perte. Mais il y a surtout dans cette pièce une virtuosité du langage : les « créatures » de Feydeau se constituent avant tout à travers ce qu’elles disent verbalement. Et là encore, on frôle la déraison : l’enchaînement des mots, des répliques, la langue, l’absence totale d’écoute mutuelle, tout laisse à croire que cette engeance est frappée de démence. L’univers de Chat en poche est insensé mais piqueté d’un profond déséquilibre à la fois banal et normal dont on n’a pas à s’étonner : absurde et parfaitement logique. C’est cette distance, cet espace entre l’ordre et le désordre que la mise en scène peut explorer. La folie chez Feydeau est une machine de guerre contre la logique traditionnelle. Celle d’un vaudeville de la fatalité contre laquelle le temps ne peut rien. Anne-Marie Lazarini * Selon l’Insee : compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 3 500 francs en 1901 est le même que celui de 13 467,39 euros en 2013. Feydeau (1862-1921) Famille Georges Feydeau est né le 8 décembre 1862. Il serait le fils de l’écrivain Ernest Feydeau et de la polonaise Léocardie Boguslawa Zalewska. Ou bien le fils de Napoléon III comme le lui aurait confié sa mère. Ou encore, selon d’autres sources, celui du demi-frère de l’empereur, le duc de Morny, lui-même fils naturel du comte de Flahaut (qui était lui-même fils illégitime présumé de Talleyrand). Une naissance décidément marquée par un bel imbroglio ! Il aura une sœur cadette, Diane-Valentine, qu’il martyrisera consciencieusement. Son père, hémiplégique dès 1869, meurt en 1873. En 1876, sa mère épouse en secondes noces le chroniqueur Henry Fouquier, dont elle aura assez vite une fille, Henriette. Le 14 octobre 1889, Georges Feydeau se marie (par amour) avec Marianne Carolus-Duran, la fille de Carolus-Duran, peintre portraitiste du tout-Paris qu’il fréquente assidûment depuis 1887 et dont il est devenu l’élève. Vous savez ce que c’est !… un beau jour, on se rencontre chez le Maire… on ne sait comment, par la force des choses… Il vous fait des questions … on répond « oui » comme ça, parce qu’il y a du monde, puis quand tout le monde est parti, on s’aperçoit qu’on s’est marié. C’est pour la vie. » (Le Dindon) Ils auront quatre enfants : Germaine en 1890, Jacques en 1892, Michel en 1900 et Jean-Pierre en 1903. En 1909, après une violente dispute avec Marianne qui a pris un amant, Feydeau quitte son le domicile conjugal de la rue de Longchamp et s’installe à l’hôtel (palace) Terminus près de la gare Saint-Lazare jusqu’en 1919. Il divorce (à ses torts) en 1916 et doit verser une pension à son ex-épouse qui obtient la garde des enfants. Vocation Feydeau sera un enfant désobéissant malgré une jeunesse dorée. Très vite il néglige ses études pour se consacrer au théâtre, encouragé par son père. J'étais tout enfant, six ans, sept ans. Je ne sais plus. Un soir, on m'emmène au théâtre. Que jouait-on ? Je l'ai oublié. Mais je revins enthousiasmé. J'étais touché. Le mal venait d'entrer en moi. Le lendemain, après n'en avoir pas dormi de la nuit, dès l'aube, je me mis au travail. Mon père me surprit. Tirant la langue et, d'une main fiévreuse, décrêpant mes cheveux emmêlés par l'insomnie, j'écrivais une pièce, tout simplement. - Que fais-tu là ? me dit mon père. - Une pièce de théâtre, répondis-je avec résolution. Quelques heures plus tard, comme l'institutrice chargée de m'inculquer les premiers éléments de toutes les sciences en usage -une bien bonne demoiselle, mais combien ennuyeuse !- venait me chercher : - Allons, monsieur Georges, il est temps. Mon père intervint : - Laissez Georges, dit-il doucement, il a travaillé ce matin. Il a fait une pièce. Laissez-le. Je vis immédiatement le salut, le truc sauveur. Depuis ce jour béni, toutes les fois que j'avais oublié de faire mon devoir, d'apprendre ma leçon, et cela, vous pouvez m'en croire, arrivait quelquefois, je me précipitais sur mon cahier de drames. Et mon institutrice, médusée, me laissait la paix. On ne connaît pas assez les ressources de la dramaturgie. C'est ainsi que je commençai à devenir vaudevilliste. Durant toute son adolescence il écrira des monologues ou des pièces en un acte qu’il interprétera ou fera jouer par des comédiens célèbres. Il n’a que dix-neuf ans quand sa première pièce Par la fenêtre est jouée pour la première fois avec succès. Feydeau évolue alors dans un cercle de passionnés de théâtre composé d’élèves du conservatoire, de comédiens confirmés ou non, de critiques et de jeunes auteurs. Il profite également des relations de sa mère et de son beau-père dans le milieu des arts et des lettres. En 1976, il crée le Cercle des Castagnettes qui donnera des concerts et des représentations théâtrales. Vaudeville S’il n’a pas enrichi le théâtre d’un nouveau genre, Feydeau a du moins porté au dernier degré de la perfection le vieux vaudeville à quiproquos. Les pièces de cet ordre sont devenues entre ses mains des organismes savants et compliqués que la critique a justement comparés à des chefs-d’œuvre d’horlogerie. (Comment Georges Feydeau travaille-t-il ? entretien avec Adolphe Brisson, 1901) Ecrivain particulièrement prolixe, c’est pendant son temps libre, en garnison, qu’il écrira sa première grande pièce en 1883 : Tailleur pour dames. Cette comédie en trois actes sera créée au théâtre de la Renaissance en 1886. Très bien accueillie, elle lui vaudra les encouragements de Labiche. Les années qui suivront seront difficiles : Un bain de ménage, Chat en poche, Les Fiancés de Loches, L’Affaire Edouard, C’est une femme du monde ou Le Mariage de Barillon connaîtront de relatifs échecs et le public de l’époque reprochera souvent à leur auteur d’aller trop loin dans l’invraisemblance. En 1890, il est admis à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques. Il faut attendre 1892 et la création de Monsieur chasse ! au Palais-Royal pour que l’engouement revienne, que les succès s’enchaînent en France, en Europe et même outre-Atlantique faisant de lui « le roi du vaudeville » : Champignol malgré lui, Système Ribadier, Un fil à la patte, L’Hôtel du libre échange, Le Dindon, La Dame de chez Maxim, La Duchesse des Folies Bergères, La Puce à l’oreille ou Occupe-toi d’Amélie. Le lendemain du triomphe d’Un fil à la patte, le 5 juillet 1913, Feydeau est enfin nommé chevalier de la Légion d’honneur, grâce à l’intervention d’Alexandre Dumas fils. L’obtention de cette décoration tournait chez lui à l’obsession : il l’espérait depuis 1893 et en avait fait le sujet de l’une de ses pièces, Le Ruban. L’inspiration Je pensais que chacun de nous, dans la vie, passe par des situations vaudevillesques, sans toutefois qu’à ces jeux nous perdions notre personnalité intéressante. En fallait-il davantage ? Je me mis aussitôt à chercher mes personnages dans la réalité, bien vivants, et, leur conservant leur caractère propre, je m’efforçai, après une exposition de comédie, de les jeter dans des situations burlesques. Feydeau puise son inspiration dans le milieu de la bourgeoisie aisée, son existence dorée et vide, ses ambitions risibles et ses rêves inassouvis, son profond égoïsme et sa morale douteuse. Noctambule, il sillonne le quartier des grands boulevards, de restaurants en cafés, et observe avidement tout cet univers de fin de siècle, cette soidisant Belle Époque qui a valu sa réputation sulfureuse à la capitale et qui prendra fin avec la guerre. Le tableau qu’il fait de ce milieu parisien est criant de vérité et lui permet d’entraîner tous ses personnages dans des situations saugrenues tout en restant assuré que le public s’y reconnaîtra. Il pousse très loin les travers et l’inconséquence de ses créatures, les lance dans une cascade de situations rocambolesques mais réussit aussi à préserver une impression de normalité et de quotidien dans le comique le plus absurde. Les comédies A partir de 1908, à peu près au moment où son propre couple connaît des déboires, le théâtre de Feydeau va glisser vers un genre nouveau dont le terrain d’exploration sera le noyau conjugal et ses désastres. Avec un humour féroce, il s’attachera à décrire le quotidien des rapports entre mari et femme et comment, à partir de peccadilles, de mesquineries et d’égoïsme, il peut tourner à l’enfer. Ses pièces deviennent des huis clos qui dépeindraient un univers frappé de catastrophisme si les situations Monsieur et madame Feydeau par Vuillard choisies par Feydeau, puisées à la source de sa propre expérience, n’étaient irrésistiblement drôles. On y retrouve en général un mari des plus conformistes, obnubilé par sa réussite sociale et l’image de son foyer, aveuglé par sa faiblesse et sa bêtise, et une femme insatisfaite et agressive, faisant fi des apparences, pétrie d’extravagance et de légèreté. Viennent ainsi Feu la mère de Madame, On purge bébé, Mais n’te promène donc pas toute nue !, Léonie est en avance ou Le Mal joli ou Hortense a dit : « Je m’en fous ! » que Feydeau pensait d’ailleurs réunir dans un recueil intitulé : Du Mariage au divorce. En 1912, Feydeau est élu vice-président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques pour 19121913 puis 1913-1914. La peinture, l’argent et le jeu Juste après la création de La Dame de chez Maxim, ayant atteint une certaine opulence, Feydeau décide de se consacrer pendant deux ans à ses deux passions - la peinture et le jeu - qui s’avèreront assez tristement liées. La peinture impressionniste sera le grand plaisir du vaudevilliste qui deviendra l’élève de son beau-père, le peintre Charles Emile Auguste Durand dit Carolus-Duran et collectionnera de nombreuses œuvres de ses contemporains. A la question qui lui sera posée en 1913 par Les Annales : Quel est votre violon d’Ingres ? il répondra : le théâtre. Mon métier, c’est la peinture. Le public a interverti tout ça. Dans ses pièces, cet univers est d’ailleurs parfois présent à travers de faux spécialistes ou des peintres ratés, tant les milieux qu’il dépeint ont des prétentions en matière artistique. - Qu’est-ce qui vous fait rire ?… Ah ! cette toile ! Oui, c’est de moi. - Ah ! comme c’est laid ! - Oh ! - Vous ne trouvez pas ? - Ben… - Très laid. On ne vous l’a jamais dit ? - Non ! - Oh ! Vous voyez peu de monde ! (Je ne trompe pas mon mari) Parallèlement, féru de spéculation boursière et de jeux, et alors même que son théâtre lui assurait une existence dorée, il lui faudra se séparer de sa collection quand il sera ruiné par ses dettes de casino : il mit en vente, le 11 février 1901, à l’Hôtel Drouot 136 huiles, aquarelles, études, gouaches, pastels et dessins de sa collection, œuvres de Boudin, Corot, Cézanne, Monet, Renoir, Sisley, etc. Le 4 avril 1903, aura lieu une seconde vente de 75 tableaux et les 21 et 22 novembre 1904, ce sont 202 objets de vitrines et meubles qu’il devra céder. Georges Feydeau, Pinède au bord de la mer Mort Lors de l’été 1919, Feydeau souffre des premiers troubles psychiques dus à la syphilis. Il est suivi par le médecin des Guitry, célèbre neurologue de l’époque. A l’automne, ses fils le font interner dans la maison de santé de Rueil-Malmaison où il va rester pendant un an et demi, avec alternance de crises violentes (délire mégalomaniaque, dépersonnalisation) et de périodes calmes allant jusqu’au mutisme. Lors d’une visite de son ami Sacha Guitry, qui le trouve bien et lui demande : - Mais pourquoi restes-tu ici ? - Il paraît que c’est bon pour moi. Puis Sacha Guitry demande au docteur : - Pourquoi est-il toujours enfermé chez vous ? - Monsieur Feydeau est fou. Ce matin encore, il m’a dit qu’il avait bavardé avec un oiseau. - Mais, Monsieur, à ce compte, il faudrait interner tous les poètes. Quand les deux amis se quittent, Georges Feydeau de retour dans sa chambre s’écrie : « Je ne sortirai plus d’ici, je vais donc mourir à Rueil ». (Georges Feydeau par Henry Gidel) Il disait vrai, puisqu’il mourra dans sa chambre n°8 du pavillon des Tilleuls, le 5 juin 1921. Bibliographie Pièces Eglantine d’Amboise L'Amour doit se taire 1882 Par la fenêtre 1883 Amour et Piano - Gibier de potence 1884 L'Homme de paille 1886 Fiancés en herbe - Tailleur pour dames 1887 La Lycéenne 1888 Un bain de ménage - Chat en poche - Les Fiancés de Loches - À qui ma femme ? 1889 L’Affaire Édouard 1890 C’est une femme du monde - Le Mariage de Barillon - Monsieur Nounou 1892 Monsieur chasse ! - Champignol malgré lui - Le Système Ribadier 1894 Un fil à la patte - Notre futur - Le Ruban - L'Hôtel du libre échange 1896 Le Dindon - Les Pavés de l’ours 1897 Séance de nuit - Dormez, je le veux ! 1899 La Dame de chez Maxim 1902 La Duchesse des Folies-Bergères - le Billet de Joséphine 1904 La Main passe 1905 L'Âge d'or 1906 Le Bourgeon 1907 La Puce à l'oreille 1908 Occupe-toi d'Amélie - Feu la mère de Madame 1909 Le Circuit 1910 On purge bébé 1911 Mais n'te promène donc pas toute nue ! - Léonie est en avance ou le Mal joli 1911 Cent millions qui tombent (inachevée) 1913 On va faire la cocotte (inachevée) 1914 Je ne trompe pas mon mari 1916 Hortense a dit : "Je m'en fous!" 1873 1878-1880 Monologues 1880 La 1886 L'Homme 1881 Le Petite Révoltée Mouchoir 1881 Un coup de tête 1881 Un monsieur qui n'aime pas les monologues 1882 J'ai mal aux dents 1882 Trop vieux 1883 Aux antipodes 1883 Patte en l'air 1883 Le Petit Ménage 1883 Le Potache 1884 Le Billet de mille 1884 Les Célèbres 1884 Le Volontaire 1884 Le Colis 1884 Les Réformes 1886 L'Homme économe intègre 1887 Les Enfants 1890 Tout à Brown-Séquard ! 1891 Madame Sganarelle 1898 Le Juré 1989 Un monsieur qui est condamné à mort 1916 Complainte du pauv'propriétaire Quelques repères… Le Voyage dans la lune de Georges Méliès, 1902 10 décembre 1848 : Louis-Napoléon Bonaparte est élu président. 2 décembre 1851 : La constitution ne lui permettant pas de se représenter, le président fait un coup d’état. L’année suivante, Louis-Napoléon Bonaparte obtient les pleins pouvoirs. 1852 : Début du Second Empire. Ce sera une dictature jusqu’en 1860, puis des réformes libérales voient le jour. C’est alors une période d’essor économique et de changements. Le baron Haussmann, préfet de Seine de 1853 à 1870, entreprend de transformer Paris. 1857 : Baudelaire, Les Fleurs du mal. Flaubert, Madame Bovary. 1859 : Darwin, De l’origine des espèces. 1860 : Le marché du sucre et ses produits dérivés représentent 70% des exportations de Cuba et nécessite de nombreux esclaves. 1862 : La danseuse Emma Livry, s’approchant trop près de la rampe, s’enflamme sur scène et aggrave ses brûlures en recouvrant sa peau dévêtue d’étoffes incandescentes. Fondation de la Maison Ladurée. Naissance de Joseph Merrick dit Elephant Man… et de Georges Feydeau. 1863 : Scandale du Déjeuner sur l’herbe de Manet au Salon des Refusés. 1869 : Inauguration du canal de Suez. Verlaine, Les Fêtes galantes. Lautréamont, Les Chants de Maldoror. 1870 (19 juillet) : A la suite d’incidents diplomatiques, la France déclare la guerre à la Prusse. 1870 (2 septembre) : Napoléon III capitule à Sedan. 1870 (4 septembre) : La IIIe République est instaurée. La France demande l’armistice et perd l’Alsace et le nord de la Lorraine. 1871 : L’insurrection populaire de la Commune à Paris est réprimée dans le sang. 1872 : Monet, Impression, soleil levant. 1873 : Mac Mahon devient président et instaure un ordre moral antirépublicain. 1874 : Première exposition des impressionnistes. 1877 : Zola, L’Assommoir. 1879 : Jules Grévy est élu président de la République. La Marseillaise devient l’hymne national. 1880 : On fête pour la première fois le 14 juillet. 1881 : Les lois du ministre de l’Instruction publique, Jules Ferry, rendent l’école gratuite, laïque et obligatoire. 1882 : La Triple Alliance Allemagne-Autriche-Italie est signée. 1886 : Rimbaud, Illuminations. 1887 : Mallarmé, Poésies complètes. 1889 : Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience. Exposition universelle à Paris, inauguration de la Tour Eiffel. 1890 : Première salle de cinéma à La Ciotat : L’Eden. 1894 : Début de l’affaire Dreyfus. Debussy, Prélude à l’après-midi d’un faune. 1896 : Jarry, Ubu Roi. 1898 : Zola écrit dans le journal L’Aurore le pamphlet J’accuse pour prendre la défense de Dreyfus. Une alliance Franco-Russe voit le jour. 1904 : L’Entente cordiale est décidée entre la France et l’Angleterre. 1900 : Exposition universelle. 1902 : Le Voyage dans la lune, film de Méliès. 1905 : Les lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat sont votées. 1906 : Dreyfus est réhabilité. 1907 : Picasso, Les Demoiselles d’Avignon. 1912 : Naufrage du Titanic. 1914 : L’archiduc héritier d’Autriche François Ferdinand est assassiné à Sarajevo. Jaurès est assassiné. La Première Guerre mondiale est déclarée. 1915 : La bataille de Verdun est particulièrement meurtrière. Freud, Introduction à la psychanalyse. 1918 : L’Armistice met fin à la Première Guerre mondiale. Grippe espagnole. 1920 : Création du parti communiste français au congrès de Tours. 1921 : Sortie du parfum n°5 de Chanel. Naissance de Frédéric Dard alias San Antonio. Henri Désiré Landru, accusé du meurtre de huit femmes, est condamné à mort. Mort de Georges Feydeau. Du décor Dans une logique implacable digne du Chapelier fou, l’esprit vacille et tangue, naufrage de la raison, naufrage de la maison… tout est vrai et tout est faux et même le ténor était un boojum. (cf. La Chasse au Snark de Lewis Carroll) F.C. Projet de décor de Chat en poche par François Cabanat. Des meubles sortis tout droit d’Alice au pays des merveilles (POLART DESIGN) Anne-Marie Lazarini Anne-Marie Lazarini occupe différentes fonctions dans la vie théâtrale française. Comédienne, traductrice de russe, elle est essentiellement un metteur en scène reconnu nationalement. Elle a créé la plupart de ses spectacles au théâtre Artistic Athévains qu’elle dirige avec Dominique Bourde et François Cabanat. Dans son théâtre situé au centre de Paris dans un quartier populaire, elle propose une programmation axée sur la découverte de grands textes classiques peu connus ou la création d’auteurs contemporains, où la musique a récemment pris une place importante. Elle accueille des spectacles de metteurs en scène proches de sa démarche artistique. Un axe pluridisciplinaire (cinéma documentaire, musique), des lectures-découvertes de textes et un travail de rencontres originales avec le public forment un contrepoint aux spectacles proposés dans la durée. Avec ses acteurs, elle a créé une relation particulière, à mi-chemin de la troupe et du groupe de recherche. Ils forment une équipe très présente dans le théâtre où ils ont toute latitude pour réaliser leurs projets et utiliser les équipements. Elle est chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres et chevalier de l’Ordre National du Mérite. Ses mises en scène de théâtre : 1996 1997 1998 1999 2000 2000 2002 2003 2004 2005 2006 2008 2009 2010 2011 2013 La Station Champbaudet d'Eugène Labiche Virginia d'Edna O'Brien, création au Théâtre National de Chaillot Éloge du cycle d'Alain Pierremont, Joël Jouanneau et Gilles Costaz La Puissance des ténèbres de Léon Tolstoï Frères Volcans de Vincent Placoly Pluie et vent sur Télumée Miracle d'après Simone Schwarz-Bart L'Habit vert de Robert de Flers et Gaston de Caillavet (enregistré pour Multivision théâtre) Les Travaux et les jours de Michel Vinaver Ici ou ailleurs de Robert Pinget Labiche en 3 actes, Mon Isménie, Le Dossier de Rosafol et Les Suites d’un premier lit d’Eugène Labiche George Dandin de Molière (enregistré pour Multivision théâtre) Outside / La Vie matérielle de Marguerite Duras Mariage(s), composé de Hyménée de Gogol et La Noce de Tchékhov Mère Courage et ses enfants de Bertolt Brecht [et au Festival des Jeux du théâtre de Sarlat] Une chambre à soi de Virginia Woolf Portrait d’une femme de Michel Vinaver (Théâtre des Sources / Fontenay-aux-Roses ; Théâtre du Passage / Neuchâtel, Suisse ; Théâtre des deux rives / Centre Dramatique Régional de Haute Normandie, Rouen ; TOP, Théâtre de l’Ouest Parisien / Boulogne Billancourt ; La Criée / Théâtre National de Marseille ; Comédie de Genève, Suisse) Les Serments indiscrets de Marivaux (reprise en 2012 au théâtre Artistic Athévains et en tournée) Ravel de Jean Echenoz joué du 23 mars au 5 mai au théâtre Artistic Athévains, reprise du 8 novembre au 31 décembre 2013. Reprise et tournée en 2015. Le spectacle Ravel a été primé par le Syndicat de la Critique (Théâtre-Musique-Danse) : Prix Laurent-Terzieff du meilleur spectacle présenté dans un théâtre privé et Prix du meilleur compositeur de musique de scène pour Andy Emler. 2014 : Chat en poche de Feydeau Ses mises en scène d’opéra : 2005 2007 2011 La Traviata de Giuseppe Verdi (direction musicale d’Andrée-Claude Brayer) Scène Nationale de Cergy-Pontoise Le Mariage secret de Domenico Cimarosa (direction musicale d’Andrée-Claude Brayer) théâtre Artistic Athévains / Festival d’Auvers-sur-Oise Lo Speziale de Joseph Haydn / Carlo Goldoni (direction musicale d’Andrée Claude Brayer) théâtre Artistic Athévains, Théâtre du Passage (Neuchâtel), Théâtre de Vevey (Suisse), Festival d’Auvers-sur-Oise ; reprise et tournée en 2012 / 2013. François Cabanat Architecte DPLG, il s'oriente très vite vers la scénographie. Il a conçu les décors de tous les spectacles d'Anne-Marie Lazarini. Il a également travaillé pour Jackie Baillart, Frédérique Lazarini, Jean-Pierre Nercam, Viviane Théophilides, Henri Lazarini... Il a élaboré le programme de restructuration du théâtre Artistic Athévains en étroite collaboration avec les architectes Alain Enard et Vincent Poirier. Artiste plasticien, il a présenté plusieurs expositions personnelles, en particulier à la galerie Jacques Casanova. Il enseigne au Centre de Formation Professionnel des Techniciens du Spectacle. Dominique Bourde Elle dirige avec Anne-Marie Lazarini et François Cabanat le théâtre Artistic Athévains à Paris depuis 1981. Elle a créé les costumes de tous les spectacles d’Anne-Marie Lazarini. Elle a conçu les projets du Petit Laboratoire d’Action Artistique, outil de réflexion sur le public populaire, avec les habitants de la rue Richard Lenoir. Elle propose dans son salon de lecture (galerie de l’Artistic Athévains située dans le Marais) des après-midi intimes autour d’un thé : en 2010, en alternance, Les Histoires de Rosalie de Michel Vinaver et Ulysse ou l’aventure humaine de Jean-Pierre Vernant et, depuis l’été 2011, les Jardins de la Bible. Elle a signé les traductions françaises des livrets de Giovanni Bertati pour Le Mariage secret et de Carlo Goldoni pour Lo Speziale. Elle est chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. 11 L'équipe artistique de Chat en poche Comme à son habitude, Anne-Marie Lazarini a réuni pour sa nouvelle création, des acteurs auxquels elle est fidèle et qui représentent l’esprit de troupe des Athévains… Pour cette création, Sylvie Pascaud a rejoint l’équipe pour la première fois ainsi que Giulia Deline tout juste sortie de l’Ecole Supérieure de Théâtre Bordeaux Aquitaine, Jacques Bondoux Il a travaillé principalement avec Jacques Livchine au Théâtre de l’Unité durant cinq années (de L’Avare & Co à la 2CV Théâtre), Pierre Trapet (Les Chaussures de Mme Gilles, Pierrot Gardien de l’Ordre), Jean-Louis Benoît au Théâtre de l’Aquarium (Une Nuit à l’Elysée) et aussi Gérard Darier, Patrick Douchet, Yvan Morane, Hervé Colin, Christian Dente et Jean Maisonnave pour qui il a joué récemment Oncle Vania… Il a joué dans plusieurs spectacles d’Anne-Marie Lazarini : Mathusalem d’Yvan Goll, Vassa Geleznova de Maxime Gorki, La Station Champbaudet d’Eugène Labiche, L’Habit vert de Robert de Flers et Gaston de Caillavet, Les Travaux et les jours de Michel Vinaver, Labiche en 3 actes d’Eugène Labiche, Mariage(s) (composé de Hyménée de Gogol et La Noce de Tchekhov), Portrait d’une femme de Michel Vinaver et Les Serments indiscrets de Marivaux. Au cinéma et à la télévision, il a tourné notamment avec Bertrand Tavernier, Philippe Labro, Laurent Bouhnik, JeanLoup Hubert, Patrick Jamain, Elisabeth Rappeneau. Il est le commandant Fossati dans la série Sur le fil sur France 2. Il a mis en scène pour la Sentimentale Compagnie : Emma Bovary d’après Flaubert, Platonov de Tchekhov, Les Grosses rêveuses de Paul Fournel, Lettres amoureuses d’une dame à un cavalier d’Edme Boursault, La Confession impudique de Junichirô Tanizaki, Parle-moi de Pascale Roze, La Maîtresse de Jules Renard et La Tour d’Ecrou d’Henry James. Cédric Colas Formé au théâtre par Anatoli Vassiliev, Brigitte Jaques, Daniel Mesguich, Christian Rist, Alain Ollivier, Didier Bezace, Terry Hands… et surtout Michel Galabru auprès de qui il a joué plus de vingt pièces. Il a interprété plus de cinquante spectacles, notamment sous les directions de : Isabelle Andréani, Jean Bouchaud, Ariane Bourrelier, Michel Fagadau, Michel Galabru, Thierry Harcourt, Frédérique Lazarini, Xavier Lemaire, Jean-Paul Lucet, Marie-Silvia Manuel, Robert Manuel, Jean-Luc Moreau, Roger Planchon, Anatoli Vassiliev… Il a rencontré Anne-Marie Lazarini lors de la création de Mère Courage et ses enfants de Brecht et ils ont continué à travailler ensemble sur la création de Portrait d’une femme de Vinaver en 2010, puis Les Serments indiscrets de Marivaux en 2011. Il a joué récemment Occupe-toi d'Amélie de Feydeau (rôle de Marcel) mise en scène Henri Lazarini au Théâtre 14 (novembre-décembre 2013), Yvonne Princesse de Bourgogne de Gombrowicz (rôle du Roi) mise en scène Anne Barbot (été 2013 en Avignon puis tournée), Love and money de Dennis Kelly mise en scène Benoît Seguin (rôles du père, Duncan, et 3) au Théâtre de Belleville (octobre 2013, prix spécial du Jury du concours du Théâtre 13), Les Fourberies de Scapin de Molière (rôle de Scapin) mise en scène Henri Lazarini au Théâtre de Palaiseau (20122013), Le Dragon d'Evgueni Schwartz (rôle du Dragon) mise en scène Stéphane Douret au Théâtre 13 (octobrenovembre 2012). Giulia Deline Giulia Deline est née à Chambéry, où elle fait ses débuts au théâtre. Elle sort en juin 2013 de l’Ecole Supérieure de Théâtre de Bordeaux en Aquitaine (ESTBA), où elle a travaillé, entre autres, sous la direction de Sandrine Hutinet, Gérard Laurent, Marc Paquien, Brigitte Jaques-Wajeman, Dominique Pitoiset, Eric Vignier, Nuno Cardoso, Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier, Christian Von Treskow, Yann-Joël Collin et Eric Louis sur des textes de Brecht, Claudel, Molière, Ibsen, Corneille, Racine, Shakespeare, Duras, Ionesco, Sophocle… A sa sortie, elle crée avec cinq camarades de promotion le Groupe Apache et monte avec eux Le Misanthrope d’après Le Misanthrope de Molière. En 2013, au TNBA à Bordeaux, elle joue dans Machine-Feydeau mis en scène par Yann-Joël Collin et Eric Louis, et met en scène avec Zoé Gauchet Cet enfant, d’après des textes de Joël Pommerat. David Fernandez Il a fait sa formation dans différentes structures : Conservatoire National de Région de Clermont-Ferrand, Ecole du Centre Dramatique de Saint-Etienne, stage Acting in English dirigé par Christobal Zanartu. Il a notamment travaillé sous la direction de Louis Bonnet, Daniel Benoin, Arlette Allain (Elle lui dirait dans l’île de Marguerite Yourcenar ; Le Cid de Corneille), Béatrice Bompas (Du poil de la Bête ; Genèse d’une culpabilité ; La Tempête de Shakespeare), Laure Seguette (Tri sélectif de Stéphane Castang), Cécile Vernet (Comment j’ai basculé ; Les Super Héros Yann Métivier), André Tardy (La Surprise de l’amour de Marivaux ; Chère Elena Sergueivna de Ludmilla Razoumovskaïa) ou Bruno Andrieux (Un garçon de chez Very de Labiche). 12 Il joue sous la direction d’Anne-Marie Lazarini - qu’il avait rencontrée à l’école de Saint-Etienne - L’Habit vert, de Robert de Flers et Gaston de Caillavet, Labiche en 3 actes, Mariage(s) de Gogol et Tchekhov, Mère Courage et ses enfants de Brecht et Portrait d’une femme de Michel Vinaver. Il a été assistant à la mise en scène auprès d’Agnès Larroque pour Les Femmes savantes de Molière, auprès de Béatrice Bompas pour Le Jardin des Salamandres de Sandra Trambouze, et de Daniel Benoin pour Oléanna de David Manet, et a lui-même réalisé les mises en scène de Edgar et sa bonne de Eugène Labiche et de Solange d’après Karl Valentin. Frédérique Lazarini Comédienne et metteur en scène, Frédérique Lazarini dirige depuis septembre 2000 la Compagnie Théâtre 91 installée dans ses murs, au Théâtre de La Mare au Diable à Palaiseau dans l’Essonne. Elle a récemment mis en scène La Vie de Galilée de Bertold Brecht, La Célestine avec Biyouna et Luis Rego et ème Chez Mimi d’Aziz Chouaki au 20 Théâtre. En 2013, elle joue et met en scène Médée d’Euripide en partenariat avec le Centre Culturel de Sarajevo où le spectacle est repris dans le cadre d’un festival, avec un chœur composé de jeunes comédiennes et chanteuses bosniennes et serbes. Comédienne, elle a joué sous la direction de Jean-Claude Penchenat (Autour de Pirandello), d’Agnès Delume (Lysistrata), de Joëlle Fossier (Compartiment fumeuses), ou de Didier Lesour (Le Mot de l’Enigme et Le Système Ribadier). Elle collabore régulièrement avec Anne-Marie Lazarini (La Fille de Rimbaud de Jacques Guimet, La Station Champbaudet d’Eugène Labiche, La Puissance des Ténèbres de Léon Tolstoï, Mère Courage et ses enfants de Bertold Brecht, Les Serments indiscrets de Marivaux). Elle a participé plusieurs fois aux Rencontres Internationales du Théâtre dirigées par Robin Renucci en tant que comédienne et metteur en scène. Sylvie Pascaud Formée à l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg, Sylvie Pascaud joue ensuite sous la direction de Bernard Sobel (Brecht), Jacques Lassalle (Corneille), Georges Aperghis (La Baraque Foraine), Alain Bézu (Verlaine), Ballatum théâtre (Tchekhov), AndreÏ Serban (Chants archaïques), Antoine Caubet (Sophocle Electre - Thomas Bernhard - Thomas Mann), Bruno Meyssat, Christelle Melen, Serge Tranvouez (Eshyle L’Orestie), Philip Boulay (Elsa Solal - Musset, Marianne), Christian Jehanin (Marivaux), Brice Beaugier (Motton), Daniel Soulier, Alain Ollivier (Maeterlinck, Pessoa), Victor De Oliveira (Koffi Kwahulé), Jean-Pierre Vincent (Jean-Charles Massera)… Elle travaille régulièrement en collaboration avec la Cie de Danse-Théâtre Toujours Après Minuit de Brigitte Seth et Roser Montlló Guberna. Au cinéma, elle est dirigée par Alain Philippon (long métrage), Maxime Beaufay, Fabrice Tempo, Léa Fazer (courts-métrages). Elle a mis en scène Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès, With You d’après les correspondances de Virginia Woolf, Pénélope d’après Les Métamorphoses d’Ovide, et récemment Terreur-Olympe de Gouges de Elsa Solal, créé au Lucernaire durant la saison 2013-2014. Elle participe également à l’action artistique du TGP-CDN de Saint-Denis. Elle rencontre ici Anne-Marie Lazarini pour la première fois. Dimitri Radochévitch Formé à l’École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Strasbourg puis au Théâtre Laboratoire de Grotowski, en Pologne, il a travaillé au théâtre sous la direction, entre autres, de André Reybaz, Jacques Kraemer, Michel Raffaelli, Christian Dente, Laurence février, Patrick Collet, Stuart Seide, François Rancillac, Jean-Claude Penchenat, Agathe Alexis, Alain Barsacq. Il a déjà joué dans plusieurs spectacles d'Anne-Marie Lazarini : L’Etrange histoire de Peter Schlemihl d'Adalbert von Chamisso, La Station Champbaudet d'Eugène Labiche, L’Habit vert de Robert de Flers et Gaston de Caillavet, Mariages d’après Gogol et Tchekhov et Les Serments indiscrets de Marivaux. Au cinéma et à la télévision il a tourné dans 70 films, au cinéma sous la direction notamment de Robert Enrico, Georges Lautner, Claude Lelouch, Michel Drach, Gérard Oury, Philippe Lioret, Yvon Marciano, Alain Chabat (Didier), Patrick Alessandrin (15 août), Noémie Lvovsky (Les Sentiments), Nora Ephron, Jean-Pierre Améris ; à la télévision avec, entre autres, Nat Lilenstein, Serge Moati, Joyce Bunuel, Élisabeth Rappeneau, Antoine de Caunes, Pierre Boutron, Laurent Carceles, Olivier Schatzky (Claude Gueux), Gabriel Aghion (Manon Lescaut ), Nicolas Herdt… En 2013 il a joué dans Le Prix Martin de Labiche, mis en scène par Peter Stein au Théâtre de l’Odéon. 13 Extraits de presse Georges Feydeau n’a que vingt-six ans lorsqu’il écrit CHAT EN POCHE. Dès le début, la mécanique de l’absurde, qui parfois nous entraîne dans un univers proche du cocasse et de l’hallucination, se met en route provoquant une confusion totale chez les différents protagonistes. Anne-Marie Lazarini emporte la pièce dans une sorte de vertige fou, enchaînant les scènes avec une belle virtuosité et beaucoup d’esprit. Pour parvenir à ce résultat enviable elle disposait d’une très belle équipe de comédiens. Michel Jakubowicz ON-ZeGreen.fr Feydeau, un classique me direz-vous… eh bien non, là tout n’est que fraîcheur et modernité, innovation, décalage et pop-art. Dans un décor vitaminé par des meubles d’époque revisités, sept comédiens évoluent parés de noir à l’exception d’un détail qui tue. Si vous n’êtes pas un puriste dans l’âme, vous aimerez cette adaptation pop artistique de ce vaudeville atypique. Enfilez donc vos chaussettes jaunes, votre cravate orange, votre chemise bleue, vos lacets verts et foncez les écouter feydeauiser à leur manière. Mademoiselle au blacon Cette œuvre de jeunesse de Feydeau (1888) compte parmi les plus brillantes du maître du vaudeville. L’inventivité de cet univers aux limites du surréalisme demande une mise en scène dont les rouages s’articulent avec précision. C’est le cas de cette nouvelle version réalisée par Anne-Marie Lazarini. Elle trouve une première résonance dans le décor architecturé et métaphorique de François Cabanat, dont le croisement de plans inclinés reflète un monde déséquilibré, avec les ponctuations visuelles d’étonnants sièges aux couleurs éclatantes qui semblent sortir d’un livre d’images. Dans les costumes porteurs de modernité de Dominique Bourde, une interprétation homogène. Jean Chollet WT Par la magie du verbe et le règne d’un absurde à la Ionesco, tous sont trompés en croyant tromper autrui pendant que monte la sauce de l’illusion. Anne-Marie Lazarini mène ce ballet foldingue et corrosif comme une mère chatte organise ses petits. Jack Dion Marianne La pièce atteint les sommets de la folie. L’absurde n’y connaît pas de limites, et c’est cela qui nous ravit aujourd’hui, c’est cela qu’a parfaitement traduit Anne-Marie Lazarini. Son spectacle est une fuite en avant désopilante mise en marche par un quiproquo d’une désarmante simplicité. La cohérence au service de l’incohérence : un exercice infernal qui fait le génie de Feydeau et dont on goûte ici avec délice la première illustration du génie de Feydeau. Philippe Tesson Le Figaro Magazine La mise en scène réussit admirablement à mettre en forme cette folie, dompte et organise le chaos dévastateur avec une verve percutante, joyeuse et précise : la démence ici n’a rien d’hystérique, elle est au contraire remarquablement tenue et maîtrisée. La scénographie de François Cabanat figure un appartement de guingois, qui vacille autant que les esprits, avec un mobilier bariolé tout droit sorti d’un conte et un piano tapi en fond de scène dans une antre étrange et freudienne. Ce CHAT vigoureux, facétieux et bien proportionné est un excellent moment de plaisir théâtral. Agnès Santi La Terrasse Acheter « chat en poche » signifie acheter une marchandise sans l’avoir vue. Le langage pour tenter de contrôler les situations saugrenues, au moins de s’en amuser. Le langage comme dernière arme. Et les personnages de Feydeau ne se privent pas des piques, effronteries et incongruités en tout genre. C’est merveille et parfaite jubilation d’entendre ces prosaïques et pourtant hallucinantes répliques qu’Anne-Marie Lazarini a orchestrées tel un opéra-bouffe, resserrant et rythmant judicieusement la partition comique. Feydeau explose la langue dans ses extravagances, purge les mots de leur folie. A l’image de l’étonnant décor de guingois conçu par François Cabanat. Plateau en pente, lumières oniriques, meubles XIXe peinturlurés de couleurs vives et de proportions étranges : tout sur le plateau suggère l’accident possible. Les acteurs tiennent bon, jouent à merveille, dans leurs costumes modernes, des stéréotypes des personnages. Et parce qu’ils interprètent avec sincérité des situations ridicules jusqu’au délire, ils donnent à CHAT EN POCHE une drôlerie qui va jusqu’au vertige. Jusqu’à une insondable poésie. Fabienne Pascaud Télérama 14 Saluons la mise en scène d’Anne-Marie Lazarini, les lumières et le décor de François Cabanat, élaborés par un duo dont la créativité et le savoir-faire ont souvent fait leurs preuves. Les costumes contemporains, signés Dominique Bourde, ne font que renforcer ce sentiment : les fous sont parmi nous, peut-être même sommes-nous des leurs… Servie par des acteurs portés par la folie ambiante, la pièce retrouve tout son éclat et son actualité. De l’usage de l’absurde pour dénoncer la fatuité : à méditer ! Sandrine Cambou Mes coups de cœur culturels et bien d’autres L’action de Chat en poche repose sur un enchaînement de malentendus et des quiproquos qui s’en suivent. La logique règne, imparable, et recèle un pouvoir comique formidablement efficace. Tout est fou, et tout est normal. On ne s’en lasse pas. Anne Chénieux Le Journal du Dimanche Anne-Marie Lazarini, maîtresse des lieux et avisée « sourcière » de textes à révéler, a réalisé là une mise en scène espiègle, naïve au meilleur sens du terme, acidulée, pétillante, qui vise juste et bouscule les préjugés liés à Feydeau. Les maris sont irrésistibles – merveilleux Jacques Bondoux et Dimitri Radochévitch – tandis que les femmes, Frédérique Lazarini, incandescente et drôle à mourir, ainsi que Sylvie Pascaud, héroïque, tiennent leur place. Christian-Luc Morel froggy’s delight Les costumes sont œuvre de Dominique Bourde, ils sont magnifiques. Frédérique Lazarini, toujours éblouissante. Une très bonne soirée, on aurait envie d’un acte supplémentaire. Robert Bonnardot Sorties à paris Ce n’est pas si souvent qu’on peut rire au théâtre. Une pièce très bien ficelée à la patte de tous les personnages interprétés par une distribution bien pensée. A bride abattue Les acteurs participent joyeusement à ce sautillement essoufflé. Et les miaulements des chats de Rossini donnent malicieusement le ton. Spectacle Sélection L’excellent François Cabanat a conçu un magnifique décor. Les personnages vont occuper cet espace avec une belle fluidité. Jacques Bondoux, acteur génial, campe un Pacarel benêt et débonnaire. Le couple Landernau, totalement à l’ouest, est interprété joyeusement par Dimitri Radochévitch et Sylvie Pascaud. Voilà, une soirée bien plaisante. Marie-Céline Nivière Pariscope Un délire qu’Anne-Marie met en scène avec verve joyeuse. Les comédiens jouent en virtuose leur folle partition. Giulia Deline et David Fernandez sont délicieux en fiancés malgré eux. Didier Méreuze La Croix Cédric Colas campe le faux ténor avec conviction, malice et simplicité, s’adaptant le plus naturellement du monde aux situations les plus farfelues. Frédérique Lazarini, Madame Pacarel est une épouse frissonnant de tout son corps, avec gourmandise, à l’idée d’un possible adultère. Cocasse. Thomas Baudeau Fousdethéâtre.com Cédric Colas (Dufausset) s’amuse à jouer les naïfs impertinents. Souple et onctueux comme une guimauve exquise, il se coule parfaitement dans son rôle d’étudiant fumiste et profiteur. Face à cet attachant nigaud amoureux, la belle Frédérique Lazarini (Marthe) a déployé son irrésistible arsenal de séductrice. Sensuellement burlesque, elle séduit toute l’assistance. Florence Gopikian Yeremian BSCnews 15 ANNEXES PEDAGOGIQUES 16 Synopsis Acte 1 SCENE 1 : Pendant un dîner Pacarel annonce aux convives le Docteur Landernau et son épouse Amandine, Marthe sa femme et Julie sa fille qu’il veut faire jouer Faust à l’Opéra de Paris, une œuvre composée par sa fille Julie qui a réécrit le succès de Gounod. Pour réaliser ce projet il a envoyé un télégramme à son ami bordelais Dufausset pour qu’il engage le célèbre ténor Dujeton (également bordelais) qu’il sait convoité par l’Opéra de Paris. Ainsi il sera en position de force avec l’administration de cet illustre établissement pour échanger Dujeton contre la production de l’œuvre de sa fille. SCENE 2 : Dufausset fils arrive chez Pacarel pour être hébergé pendant ses études de droit chez l’ami de son père. Mais tout le monde croit qu’il est Dujeton, le ténor attendu. SCENE 3 : Pacarel fait signer un contrat à Dufausset-Dujeton. Dufausset, qui en pince déjà pour Marthe Pacarel (à qui il a prêté, sans la connaître encore, six sous dans le tramway le jour de son arrivée à Paris), glisse un billet dans ce qu’il croit être le panier à couture de Marthe mais dont on lui dit qu’il est celui de la femme de Landernau. Pour Dufausset : Marthe Pacarel est Amandine Landernau. SCENE 4 : Dufausset rencontre Lanoix, le futur gendre de Pacarel. SCENE 5 : Face à face entre Julie et Lanoix, les deux fiancés, qui ne peuvent pas se supporter. SCENE 6 : Amandine Landernau trouve le mot d’amour destiné à Marthe Pacarel, dans son panier. Elle croit qu’il lui est destiné. Pour Amandine : Dufausset-Dujeton est l’inconnu qu’elle a croisé dans la colonne Vendôme. SCENE 7 : Julie et Lanoix s’avouent mutuellement ne pas s’aimer, mais décident de ne pas le faire savoir pour garder leur liberté. Marthe Pacarel cherche Dufausset pour lui rendre ses six sous. Elle enveloppe les pièces dans une vieille lettre qui traîne, jadis envoyée par Amandine alors qu’elle était en voyage en Italie avec son mari, et qui lui demandait de lui acheter des jarretières. SCENE 8 : Marthe rend les six sous à Dufausset qui croit en lisant cette vieille lettre qui sert d’emballage qu’elle répond ainsi au billet qu’il a déposé dans le panier. SCENE 9 : Puis survient Amandine, qui pense Dufausset épris d’elle, car c’est elle qui a reçu et lu le billet déposé dans son panier. SCENE 10 : Tout le monde se réunit pour écouter Dufausset-Dujeton chanter et se persuade d’entendre un grand ténor. Le docteur est sceptique. Acte 2 SCENE 1 : Amandine trouve un autre billet dans son panier, où Dufausset convient d’un rendez-vous dans la serre et d’un signal secret : le mari (de Marthe) devra chanter en remuant son mouchoir tandis qu’elle aura tracé sur son dos l’heure du rendez-vous. SCENE 2 : Landernau surprend sa femme avec le billet de Dufausset et le lui confisque. Pour se couvrir Amandine lui dit qu’il est adressé à Marthe. SCENE 3 : Landernau remet donc le billet à Marthe. SCENE 4 : Marthe lit le message de Dufausset. Amandine la questionne sur son contenu, croyant toujours que le billet lui est destiné. Marthe prétend devoir donner certains renseignements à Dufausset. SCENE 5 : Pacarel fait un compte-rendu de l’audition qu’il a fait passer à Dufausset à l’Opéra de Paris : un désastre. SCENE 6 : Dispute entre le maître de maison et son ténor. Pacarel veut reconvertir ce piètre chanteur en domestique. SCENE 7 : Dufausset confie à Julie être amoureux d’une « jeune personne »… que celle-ci imagine tout de suite incarner. SCENE 8 : Marthe et Amandine cherchent chacune leur mari pour le marquer à la craie. SCENE 9 : Amandine prévient Dufausset que son mari, Landernau, a des soupçons. Duffausset pense qu’ils portent sur sa relation à Marthe. SCENE 10 : Amandine, Julie et Marthe blâment Pacarel de la façon dont il traite Dufausset depuis l’audition. SCENE 11 : Pacarel cherche un moyen de se défaire des services de Dufausset qui lui coûte trop cher. SCENE 12 : Marthe fait croire à son mari qu’elle possède un remède infaillible pour rendre la voix à Dufausset. En présence du ténor, il devra exécuter le signal/rituel. Sur ce, elle marque son dos à la craie : deux traits, le rendez-vous sera à deux heures. SCENE 13 : Même jeux d’Amandine avec son mari. Elle marque le dos de son mari de trois traits à la craie. SCENE 14 : Dufausset fait son apparition. Pacarel et Landernau se mettent à chanter en agitant leurs mouchoirs. Dufausset, qui reconnaît le signal, se met à chanter de joie. Pacarel et Landernaux pensent qu’il a retrouvé sa voix. Dufausset voit deux traits sur le dos de Pacarel et trois sur celui de Landernaux : il en déduit que le rendez-vous est à cinq heures. SCENE 15 : Dufausset conforte involontairement Amandine dans l’idée qu’ils ont bien rendez-vous ensemble. Acte 3 SCENE 1 : Landernau tente d’alerter Pacarel au sujet des fredaines du ténor. Mais Pacarel pense qu’Amandine Landernau en est la cible. SCENE 2 : Dufausset raconte à Pacarel et à Landernau sa visite de la chapelle Sixtine. Ils comprennent qu’il en est revenu châtré ce qui explique sa voix de castrat. SCENE 3 : Dispute entre Dufausset et Marthe qui s’est rendue à la serre à trois heures tandis que Dufausset pensait l’y rencontrer à cinq. SCENE 4 : Pacarel est pris à témoin par Marthe et Dufausset : pour lui, un homme qui manque un rendez-vous a toujours tort. SCENE 5 : Dispute entre Dufausset et Amandine. Même chef d’accusation. Mais Dufausset pense qu’elle divague. SCENE 6 : Dufausset se déclare à Marthe en l’appelant Amandine. Furieuse, elle lui demande de partir. Il se traîne à ses pieds. SCENE 7 : C’est le moment que choisissent Pacarel, Amandine et Landernau pour faire leur entrée. Pour sauver les apparences auprès de Pacarel, Dufausset se jette au coup d’Amandine en faisant croire que c’est elle qu’il aime… mais il l’appelle Marthe ! Les deux femmes lui révèlent alors sa méprise. Les maris, pensant Dufausset châtré, ne le prennent pas au sérieux. SCENE 8 : Dufausset ne comprend plus qui est marié à qui… Lanoix fait son apparition. SCENE 9 : Entre aussi Julie. Pacarel, inquiet à l’idée de laisser seuls deux fiancés, demande à Dufausset de les surveiller. SCENE 10 : Julie pense que Dufausset l’espionne par jalousie : elle se croit toujours aimé de lui. Alors qu’elle s’explique avec lui, Dufausset se découvre subitement des sentiments pour elle. SCENE 11 : Dufausset demande à Pacarel la main de sa fille. Le prenant pour un eunuque, celui-ci éclate de rire. SCENE 12 : Pacarel apprend la véritable identité de Dufausset : ce n’est pas le Ténor. Quelle méprise ! SCENE 13 : Pacarel apprend aussi que sa fille n’intéresse pas Lanoix. Il se ravise alors et commence à envisager de la marier avec Dufausset. Ayant appris que Dufausset n’était en fait pas eunuque, Landernau et Pacarel lui demandent à tout de rôle ce qu’il faisait avec leur femme : à chacun Dufausset répond qu’il cherchait à détourner les soupçons de l’autre… 17 Le vaudeville et Feydeau SHENKAN, A. (1972), Georges Feydeau, “Théâtre de tous les temps”, Paris : Seghers LES PERSONNAGES 18 19 Ses personnages SHENKAN, A. (1972), Georges Feydeau, “Théâtre de tous les temps”, Paris : Seghers 20 21 Chat en poche : des débuts difficiles GIDEL, H. (1988), Georges Feydeau, Théâtre complet, Tome 1, Paris : Garnier 22 Les différents comiques LORCEY, J. (2004), Du Mariage au Divorce, Georges Feydeau, son œuvre, Séguier 23 Le travail du vaudevilliste SHENKAN, A. (1972), Georges Feydeau, “Théâtre de tous les temps”, Paris : Seghers 24 25 Quelques difficultés lexicales et culturelles pour élèves de FLE (et autres) De la musique à l’Eglise Métronome : Petit instrument à pendule, souvent de forme pyramidale, servant à marquer la mesure pour l'exécution d'un morceau de musique. Piano à queue : piano très grand Faust : Héros d’un conte populaire allemand qui a inspiré de nombreux auteurs, notamment Goethe Chantre : chanteur lors d’une cérémonie religieuse La Chapelle Sixtine : l’une des salles du palais des papes de Rome très célèbre pour la représentation sur l’une de ses fresques de « La création d’Adam » par Michel-Ange et qui est l’un des lieux les plus visités à Rome. Ici dans la pièce, il est fait référence aux castrats (chanteurs que l'on émasculait dès l'enfance afin de leur conserver une voix de soprano ou d'alto) de la Chapelle Sixtine car le premier castrat faisait partie du chœur de la Chapelle Sixtine. Les Jésuites : ordre religieux catholique > un jésuite = un clerc = un prêtre -> Les catholiques appellent parfois le religieux « mon père » quand il lui adresse la parole. La faune et la flore Serin : petit oiseau chanteur Hanneton : insecte que l’on trouve souvent dans les jardins La maladie, l’infirmité Névralgie : mal de tête Borgne : qui a perdu un œil Adjectifs et verbes Fat : prétentieux, vaniteux Fils adultérin : enfant né d’un adultère (infidélité) ≠ fils naturel : enfant engendré sa mère (et/ou son père) [en opposition à « adopté »] hors mariage Colimaçon : escargot Une serre : petit abri en verre où l’on fait pousser des plantes Cul-de-jatte : personne qui n’a pas de jambes Braque = détraqué = toqué : fou, bizarre Se froisser : être blessé ou vexé Frôler : effleurer, passer très près de quelque chose en touchant presque Expressions françaises Avoir une araignée (au plafond) : être fou Faire une niche à quelqu’un : faire une blague ou une farce à quelqu’un Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler : expression utilisée en français pour inciter à bien réfléchir avant de parler et ainsi éviter de dire des bêtises Acheter chat en poche : vieille expression française qui signifie acheter quelque chose sans l’avoir vue La colonne Vendôme : monument parisien situé au centre de la place du même nom dans le 1er arrondissement de Paris. On pouvait autrefois y monter au sommet pour admirer la vue. Vocabulaire divers Un tribun : Orateur populaire qui sait défendre avec éloquence une idée Un galant homme : gentleman, homme d’honneur ≠ un paltoquet : personne malpoli, grossière Un billet : une petite lettre ou un petit mot adressé à quelqu’un Une jarretière : Cordon, bande élastique destinée à fixer les bas des hommes ou des femmes en les entourant au-dessus ou au-dessous du genou. Un peu de géographie Troyes : Ville de la région Champagne-Ardenne où l’on fabrique le champagne ≠ Troie : Ville célèbre pour la guerre de Troie durant laquelle Ulysse (L’Iliade et l’Odyssée) et les Grecs pénétrèrent en ville caché dans un cheval en bois (≠ trois) 26