Chat en poche

Transcription

Chat en poche
Dernière mise à jour 26 juin 2014
Chat en poche
de
Georges Feydeau
mise en scène
Anne-Marie Lazarini
assistant à la mise en scène Bruno
décor et lumières François
costumes Dominique
Andrieux
Cabanat
Bourde
avec
Jacques Bondoux, Pacarel
Cédric Colas, Dufausset
Giulia Deline, Julie
David Fernandez, Lanoix
Frédérique Lazarini, Marthe
Sylvie Pascaud, Amandine
Dimitri Radochévitch, Landernau
création Les Athévains
coproduction Groupe 3.5.81
Ce Chat en poche est la deuxième longue pièce d'un Feydeau de 26 ans et l’on y sent toute sa jubilation à tirer les
ficelles d’un vaudeville atypique, sans mari trompé, sans jupon retroussé… le tableau corrosif et cocasse d’une société
joliment aliénée, piquée de prétentions sociales, de pulsions délictueuses et d’aspirations artistiques.
du 14 novembre au 31 décembre 2014
mardi 20h30 ; mercredi, jeudi 19h ; vendredi, samedi 20h30 ; samedi 16h ; dimanche 15h ; relâche lundi
Opération Soyez les premiers aux premières jusqu’au 23 novembre 2014
Avant-première enseignants et relais : jeudi 13 novembre à 19h
Attachée de presse :
Marie-Hélène Brian téléphone : 01 42 81 35 23 - mobile : 06 81 87 70 81 - [email protected]
Prix des places : 30 € ; tarif réduit : 20 € (seniors) ; 15 € (étudiants, chômeurs) ; 10 € (moins de 26 ans)
Location : 01 43 56 38 32 - FNAC - Virgin – Agences – Résa théâtre : 08 92 70 77 05 (0,34 € / min)
Site du théâtre : www.artistic-athevains.com
Théâtre Artistic Athévains
45 bis rue Richard Lenoir 75011 Paris métro Voltaire tél. 01 43 56 38 32 - Fax 01 43 56 08 97
Mais je n’ai nulle envie d’aller chez les fous, fit remarquer Alice.
Oh ! Vous ne saurez faire autrement, dit le Chat : Ici, tout le monde est fou. Je suis fou. Vous êtes
folle.
Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice.
Il faut croire, répondit le Chat, que vous l’êtes ; sinon, vous ne seriez pas venue ici.
Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles
Pour imposer au répertoire lyrique parisien l’œuvre fantaisiste de sa fille unique et assurer à son nom une
belle postérité, un bourgeois de la capitale décide de s’offrir, transfuge de l’opéra de Bordeaux, le ténor le
plus convoité du moment. L’entrée en scène de son homonyme va déclencher des fantasmes de toutes
sortes dans ce petit monde confit dans son égocentrisme, sa frustration et ses rêves de gloire…
Chat en poche est la deuxième longue pièce d’un Feydeau de vingt-six ans et l’on y sent toute sa
jubilation à tirer les ficelles d’un vaudeville atypique, sans mari trompé, sans jupon retroussé, à jouer en
virtuose avec le langage, l’esprit des répliques, les malentendus en chaîne, entraînant ses personnages
dans un tourbillon de quiproquos presque surréaliste.
Il y brosse le tableau corrosif et cocasse d’une société joliment aliénée, piquée de prétentions
sociales, de pulsions délictueuses et d’aspirations artistiques.
Mais au-delà du comique ahurissant du propos, c’est à nouveau l’écriture qui intéresse Anne-Marie
Lazarini. Feydeau joue avec allégresse autour de la langue et ses dialogues côtoient de si près
l’absurdité que son petit monde déraisonne… A travers cette vraie comédie les Athévains poursuivent
leur exploration des multiples modes de distance au texte.
Le chat de Cheshire par John Tenniel (illustration pour Alice au pays des merveilles)
Je ne m’occupe que de moi là-dedans.
Bois d’Enghien dans Un fil à la patte
Voilà bien le problème. Dans le théâtre de Feydeau on ne s’occupe que de sa propre personne, on est
sourd et aveugle à tous les autres, indifférent à tout ce qui n’est pas soi. Chacun suit son idée sans
rien voir ni entendre autour de lui.
Et dans Chat en poche cet aveuglement atteint des sommets : c’est le triomphe du dialogue de sourds.
Toute la beauté de cette pièce réside dans la perfection de l’absurde, du « nonsense ».
Comme la Alice de Lewis Carroll descend dans le terrier, Dufausset passe la porte d’une maison de
fous où tout paraît normal.
Normal qu’on le prenne pour le ténor célèbre qu’il n’est pas.
Normal qu’on lui offre de toucher 3 500 francs* par mois.
Normal qu’Amandine voit en lui l’homme qu’elle a un jour croisé dans la colonne Vendôme.
Dès qu’on franchit le seuil d’une telle maison on est perdu.
Feydeau va faire durer avec obstination le quiproquo initial qui entraînera tous les autres en cascade,
un premier mensonge en générant un autre. Comme la boule de neige de Bergson, la situation initiale,
loin de se délier, prend inexorablement de l’épaisseur et rapidement, prisonniers de cet engrenage, les
personnages perdent le contrôle de la situation, donnant l’étrange impression de creuser eux-mêmes
leur tombe.
Feydeau joue avec frénésie de tous les procédés du vaudeville : quiproquos, coïncidences, rencontres
imprévues, erreurs sur la personne, coups de théâtre et retournements de situations, etc., participent à
un comique de destruction.
Dans Chat en poche, l’art de l’absurde est tel qu’il atteint une dimension poétique. Il n’y a pas de
place pour la réflexion. On se borne à agir. Tout est vitesse et précision. Les personnages se
retrouvent engagés dans une fuite en avant dont ils ne peuvent s’extraire et qui les conduit à leur
propre perte.
Mais il y a surtout dans cette pièce une virtuosité du langage : les « créatures » de Feydeau se
constituent avant tout à travers ce qu’elles disent verbalement. Et là encore, on frôle la déraison :
l’enchaînement des mots, des répliques, la langue, l’absence totale d’écoute mutuelle, tout laisse à
croire que cette engeance est frappée de démence.
L’univers de Chat en poche est insensé mais piqueté d’un profond déséquilibre à la fois banal et
normal dont on n’a pas à s’étonner : absurde et parfaitement logique. C’est cette distance, cet espace
entre l’ordre et le désordre que la mise en scène peut explorer.
La folie chez Feydeau est une machine de guerre contre la logique traditionnelle.
Celle d’un vaudeville de la fatalité contre laquelle le temps ne peut rien.
Anne-Marie Lazarini
* Selon l’Insee : compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 3 500 francs en 1901 est le même
que celui de 13 467,39 euros en 2013.
Feydeau (1862-1921)
Famille
Georges Feydeau est né le 8 décembre 1862. Il serait le fils
de l’écrivain Ernest Feydeau et de la polonaise Léocardie
Boguslawa Zalewska. Ou bien le fils de Napoléon III
comme le lui aurait confié sa mère. Ou encore, selon
d’autres sources, celui du demi-frère de l’empereur, le duc
de Morny, lui-même fils naturel du comte de Flahaut (qui
était lui-même fils illégitime présumé de Talleyrand).
Une naissance décidément marquée par un bel imbroglio !
Il aura une sœur cadette, Diane-Valentine, qu’il martyrisera
consciencieusement.
Son père, hémiplégique dès 1869, meurt en 1873. En 1876,
sa mère épouse en secondes noces le chroniqueur Henry
Fouquier, dont elle aura assez vite une fille, Henriette.
Le 14 octobre 1889, Georges Feydeau se marie (par amour)
avec Marianne Carolus-Duran, la fille de Carolus-Duran,
peintre portraitiste du tout-Paris qu’il fréquente assidûment
depuis 1887 et dont il est devenu l’élève.
Vous savez ce que c’est !… un beau jour, on se rencontre chez
le Maire… on ne sait comment, par la force des choses… Il vous
fait des questions … on répond « oui » comme ça, parce qu’il y a
du monde, puis quand tout le monde est parti, on s’aperçoit
qu’on s’est marié. C’est pour la vie. » (Le Dindon)
Ils auront quatre enfants : Germaine en 1890, Jacques en 1892, Michel en 1900 et Jean-Pierre en 1903. En
1909, après une violente dispute avec Marianne qui a pris un amant, Feydeau quitte son le domicile conjugal
de la rue de Longchamp et s’installe à l’hôtel (palace) Terminus près de la gare Saint-Lazare jusqu’en 1919.
Il divorce (à ses torts) en 1916 et doit verser une pension à son ex-épouse qui obtient la garde des enfants.
Vocation
Feydeau sera un enfant désobéissant malgré une jeunesse dorée. Très vite il néglige ses études pour se
consacrer au théâtre, encouragé par son père.
J'étais tout enfant, six ans, sept ans. Je ne sais plus. Un soir, on m'emmène au théâtre. Que jouait-on ? Je l'ai oublié.
Mais je revins enthousiasmé. J'étais touché. Le mal venait d'entrer en moi.
Le lendemain, après n'en avoir pas dormi de la nuit, dès l'aube, je me mis au travail. Mon père me surprit. Tirant la
langue et, d'une main fiévreuse, décrêpant mes cheveux emmêlés par l'insomnie, j'écrivais une pièce, tout simplement.
- Que fais-tu là ? me dit mon père.
- Une pièce de théâtre, répondis-je avec résolution.
Quelques heures plus tard, comme l'institutrice chargée de m'inculquer les premiers éléments de toutes les sciences en
usage -une bien bonne demoiselle, mais combien ennuyeuse !- venait me chercher :
- Allons, monsieur Georges, il est temps.
Mon père intervint :
- Laissez Georges, dit-il doucement, il a travaillé ce matin. Il a fait une pièce. Laissez-le.
Je vis immédiatement le salut, le truc sauveur. Depuis ce jour béni, toutes les fois que j'avais oublié de faire mon devoir,
d'apprendre ma leçon, et cela, vous pouvez m'en croire, arrivait quelquefois, je me précipitais sur mon cahier de drames.
Et mon institutrice, médusée, me laissait la paix. On ne connaît pas assez les ressources de la dramaturgie.
C'est ainsi que je commençai à devenir vaudevilliste.
Durant toute son adolescence il écrira des monologues ou des pièces en un acte qu’il interprétera ou fera
jouer par des comédiens célèbres. Il n’a que dix-neuf ans quand sa première pièce Par la fenêtre est jouée
pour la première fois avec succès. Feydeau évolue alors dans un cercle de passionnés de théâtre composé
d’élèves du conservatoire, de comédiens confirmés ou non, de critiques et de jeunes auteurs. Il profite
également des relations de sa mère et de son beau-père dans le milieu des arts et des lettres.
En 1976, il crée le Cercle des Castagnettes qui donnera des concerts et des représentations théâtrales.
Vaudeville
S’il n’a pas enrichi le théâtre d’un nouveau genre, Feydeau a du moins porté au dernier degré de la perfection le vieux
vaudeville à quiproquos. Les pièces de cet ordre sont devenues entre ses mains des organismes savants et compliqués
que la critique a justement comparés à des chefs-d’œuvre d’horlogerie. (Comment Georges Feydeau travaille-t-il ?
entretien avec Adolphe Brisson, 1901)
Ecrivain particulièrement prolixe, c’est pendant son temps libre, en garnison, qu’il écrira sa première grande
pièce en 1883 : Tailleur pour dames. Cette comédie en trois actes sera créée au théâtre de la Renaissance
en 1886. Très bien accueillie, elle lui vaudra les encouragements de Labiche. Les années qui suivront seront
difficiles : Un bain de ménage, Chat en poche, Les Fiancés de Loches, L’Affaire Edouard, C’est une
femme du monde ou Le Mariage de Barillon connaîtront de relatifs échecs et le public de l’époque
reprochera souvent à leur auteur d’aller trop loin dans l’invraisemblance. En 1890, il est admis à la Société
des auteurs et compositeurs dramatiques.
Il faut attendre 1892 et la création de Monsieur chasse ! au Palais-Royal pour que l’engouement revienne, que
les succès s’enchaînent en France, en Europe et même outre-Atlantique faisant de lui « le roi du vaudeville » :
Champignol malgré lui, Système Ribadier, Un fil à la patte, L’Hôtel du libre échange, Le Dindon, La Dame
de chez Maxim, La Duchesse des Folies Bergères, La Puce à l’oreille ou Occupe-toi d’Amélie. Le
lendemain du triomphe d’Un fil à la patte, le 5 juillet 1913, Feydeau est enfin nommé chevalier de la Légion
d’honneur, grâce à l’intervention d’Alexandre Dumas fils. L’obtention de cette décoration tournait chez lui à
l’obsession : il l’espérait depuis 1893 et en avait fait le sujet de l’une de ses pièces, Le Ruban.
L’inspiration
Je pensais que chacun de nous, dans la vie, passe par des situations vaudevillesques, sans toutefois qu’à ces jeux nous
perdions notre personnalité intéressante. En fallait-il davantage ? Je me mis aussitôt à chercher mes personnages dans
la réalité, bien vivants, et, leur conservant leur caractère propre, je m’efforçai, après une exposition de comédie, de les
jeter dans des situations burlesques.
Feydeau puise son inspiration dans le milieu de la bourgeoisie aisée, son existence dorée et vide, ses ambitions
risibles et ses rêves inassouvis, son profond égoïsme et sa morale douteuse. Noctambule, il sillonne le quartier
des grands boulevards, de restaurants en cafés, et observe avidement tout cet univers de fin de siècle, cette soidisant Belle Époque qui a valu sa réputation sulfureuse à la capitale et qui prendra fin avec la guerre. Le tableau
qu’il fait de ce milieu parisien est criant de vérité et lui permet d’entraîner tous ses personnages dans des
situations saugrenues tout en restant assuré que le public s’y reconnaîtra. Il pousse très loin les travers et
l’inconséquence de ses créatures, les lance dans une cascade de situations rocambolesques mais réussit aussi à
préserver une impression de normalité et de quotidien dans le comique le plus absurde.
Les comédies
A partir de 1908, à peu près au
moment où son propre couple connaît
des déboires, le théâtre de Feydeau va
glisser vers un genre nouveau dont le
terrain d’exploration sera le noyau
conjugal et ses désastres. Avec un
humour féroce, il s’attachera à décrire
le quotidien des rapports entre mari
et femme et comment, à partir de
peccadilles, de mesquineries et
d’égoïsme, il peut tourner à l’enfer.
Ses pièces deviennent des huis clos
qui dépeindraient un univers frappé
de catastrophisme si les situations
Monsieur et madame Feydeau par Vuillard
choisies par Feydeau, puisées à la
source de sa propre expérience,
n’étaient irrésistiblement drôles. On y retrouve en général un mari des plus conformistes, obnubilé par sa réussite
sociale et l’image de son foyer, aveuglé par sa faiblesse et sa bêtise, et une femme insatisfaite et agressive,
faisant fi des apparences, pétrie d’extravagance et de légèreté.
Viennent ainsi Feu la mère de Madame, On purge bébé, Mais n’te promène donc pas toute nue !, Léonie est en
avance ou Le Mal joli ou Hortense a dit : « Je m’en fous ! » que Feydeau pensait d’ailleurs réunir dans un recueil
intitulé : Du Mariage au divorce.
En 1912, Feydeau est élu vice-président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques pour 19121913 puis 1913-1914.
La peinture, l’argent et le jeu
Juste après la création de La Dame de chez Maxim, ayant atteint une certaine opulence, Feydeau décide
de se consacrer pendant deux ans à ses deux passions - la peinture et le jeu - qui s’avèreront assez
tristement liées.
La peinture impressionniste sera le grand plaisir du vaudevilliste qui deviendra l’élève de son beau-père, le
peintre Charles Emile Auguste Durand dit Carolus-Duran et collectionnera de nombreuses œuvres de ses
contemporains. A la question qui lui sera posée en 1913 par Les Annales : Quel est votre violon d’Ingres ? il
répondra : le théâtre. Mon métier, c’est la peinture. Le public a interverti tout ça. Dans ses pièces, cet
univers est d’ailleurs parfois présent à travers de faux spécialistes ou des peintres ratés, tant les milieux qu’il
dépeint ont des prétentions en matière artistique.
- Qu’est-ce qui vous fait rire ?… Ah ! cette toile ! Oui, c’est de
moi.
- Ah ! comme c’est laid !
- Oh !
- Vous ne trouvez pas ?
- Ben…
- Très laid. On ne vous l’a jamais dit ?
- Non !
- Oh ! Vous voyez peu de monde !
(Je ne trompe pas mon mari)
Parallèlement, féru de spéculation boursière et de jeux,
et alors même que son théâtre lui assurait une
existence dorée, il lui faudra se séparer de sa
collection quand il sera ruiné par ses dettes de casino :
il mit en vente, le 11 février 1901, à l’Hôtel Drouot 136
huiles, aquarelles, études, gouaches, pastels et
dessins de sa collection, œuvres de Boudin, Corot,
Cézanne, Monet, Renoir, Sisley, etc. Le 4 avril 1903, aura lieu
une seconde vente de 75 tableaux et les 21 et 22 novembre
1904, ce sont 202 objets de vitrines et meubles qu’il devra céder.
Georges Feydeau, Pinède au bord de la mer
Mort
Lors de l’été 1919, Feydeau souffre des premiers troubles psychiques dus à la syphilis. Il est suivi par le
médecin des Guitry, célèbre neurologue de l’époque. A l’automne, ses fils le font interner dans la maison de
santé de Rueil-Malmaison où il va rester pendant un an et demi, avec alternance de crises violentes (délire
mégalomaniaque, dépersonnalisation) et de périodes calmes allant jusqu’au mutisme.
Lors d’une visite de son ami Sacha Guitry, qui le trouve bien et lui demande :
- Mais pourquoi restes-tu ici ?
- Il paraît que c’est bon pour moi.
Puis Sacha Guitry demande au docteur :
- Pourquoi est-il toujours enfermé chez vous ?
- Monsieur Feydeau est fou. Ce matin encore, il m’a dit qu’il avait bavardé avec un oiseau.
- Mais, Monsieur, à ce compte, il faudrait interner tous les poètes.
Quand les deux amis se quittent, Georges Feydeau de retour dans sa chambre s’écrie : « Je ne sortirai plus d’ici, je vais
donc mourir à Rueil ». (Georges Feydeau par Henry Gidel)
Il disait vrai, puisqu’il mourra dans sa chambre n°8 du pavillon des Tilleuls, le 5 juin 1921.
Bibliographie
Pièces
Eglantine d’Amboise
L'Amour doit se taire
1882 Par la fenêtre
1883 Amour et Piano - Gibier de potence
1884 L'Homme de paille
1886 Fiancés en herbe - Tailleur pour dames
1887 La Lycéenne
1888 Un bain de ménage - Chat en poche - Les Fiancés de Loches - À qui ma femme ?
1889 L’Affaire Édouard
1890 C’est une femme du monde - Le Mariage de Barillon - Monsieur Nounou
1892 Monsieur chasse ! - Champignol malgré lui - Le Système Ribadier
1894 Un fil à la patte - Notre futur - Le Ruban - L'Hôtel du libre échange
1896 Le Dindon - Les Pavés de l’ours
1897 Séance de nuit - Dormez, je le veux !
1899 La Dame de chez Maxim
1902 La Duchesse des Folies-Bergères - le Billet de Joséphine
1904 La Main passe
1905 L'Âge d'or
1906 Le Bourgeon
1907 La Puce à l'oreille
1908 Occupe-toi d'Amélie - Feu la mère de Madame
1909 Le Circuit
1910 On purge bébé
1911 Mais n'te promène donc pas toute nue ! - Léonie est en avance ou le Mal joli
1911 Cent millions qui tombent (inachevée)
1913 On va faire la cocotte (inachevée)
1914 Je ne trompe pas mon mari
1916 Hortense a dit : "Je m'en fous!"
1873
1878-1880
Monologues
1880 La
1886 L'Homme
1881 Le
Petite Révoltée
Mouchoir
1881 Un coup de tête
1881 Un monsieur qui n'aime pas les
monologues
1882 J'ai mal aux dents
1882 Trop vieux
1883 Aux antipodes
1883 Patte en l'air
1883 Le Petit Ménage
1883 Le Potache
1884 Le Billet de mille
1884 Les Célèbres
1884 Le Volontaire
1884 Le Colis
1884 Les Réformes
1886 L'Homme
économe
intègre
1887 Les Enfants
1890 Tout à Brown-Séquard !
1891 Madame Sganarelle
1898 Le Juré
1989 Un monsieur qui est condamné à mort
1916 Complainte du pauv'propriétaire
Quelques repères…
Le Voyage dans la lune de Georges Méliès, 1902
10 décembre 1848 : Louis-Napoléon Bonaparte est élu président.
2 décembre 1851 : La constitution ne lui permettant pas de se
représenter, le président fait un coup d’état. L’année suivante,
Louis-Napoléon Bonaparte obtient les pleins pouvoirs.
1852 : Début du Second Empire. Ce sera une dictature jusqu’en
1860, puis des réformes libérales voient le jour. C’est alors une
période d’essor économique et de changements.
Le baron Haussmann, préfet de Seine de 1853 à 1870, entreprend
de transformer Paris.
1857 : Baudelaire, Les Fleurs du mal. Flaubert, Madame
Bovary.
1859 : Darwin, De l’origine des espèces.
1860 : Le marché du sucre et ses produits dérivés représentent
70% des exportations de Cuba et nécessite de nombreux
esclaves.
1862 : La danseuse Emma Livry, s’approchant trop près de la rampe, s’enflamme sur scène et aggrave ses
brûlures en recouvrant sa peau dévêtue d’étoffes incandescentes. Fondation de la Maison Ladurée.
Naissance de Joseph Merrick dit Elephant Man… et de Georges Feydeau.
1863 : Scandale du Déjeuner sur l’herbe de Manet au Salon des Refusés.
1869 : Inauguration du canal de Suez. Verlaine, Les Fêtes galantes. Lautréamont, Les Chants de Maldoror.
1870 (19 juillet) : A la suite d’incidents diplomatiques, la France déclare la guerre à la Prusse.
1870 (2 septembre) : Napoléon III capitule à Sedan.
1870 (4 septembre) : La IIIe République est instaurée. La France demande l’armistice et perd l’Alsace et le nord de la
Lorraine.
1871 : L’insurrection populaire de la Commune à Paris est réprimée dans le sang.
1872 : Monet, Impression, soleil levant.
1873 : Mac Mahon devient président et instaure un ordre moral antirépublicain.
1874 : Première exposition des impressionnistes.
1877 : Zola, L’Assommoir.
1879 : Jules Grévy est élu président de la République. La Marseillaise devient l’hymne national.
1880 : On fête pour la première fois le 14 juillet.
1881 : Les lois du ministre de l’Instruction publique, Jules Ferry, rendent l’école gratuite, laïque et obligatoire.
1882 : La Triple Alliance Allemagne-Autriche-Italie est signée.
1886 : Rimbaud, Illuminations.
1887 : Mallarmé, Poésies complètes.
1889 : Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience. Exposition universelle à Paris, inauguration de
la Tour Eiffel.
1890 : Première salle de cinéma à La Ciotat : L’Eden.
1894 : Début de l’affaire Dreyfus. Debussy, Prélude à l’après-midi d’un faune.
1896 : Jarry, Ubu Roi.
1898 : Zola écrit dans le journal L’Aurore le pamphlet J’accuse pour prendre la défense de Dreyfus. Une alliance
Franco-Russe voit le jour.
1904 : L’Entente cordiale est décidée entre la France et l’Angleterre.
1900 : Exposition universelle.
1902 : Le Voyage dans la lune, film de Méliès.
1905 : Les lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat sont votées.
1906 : Dreyfus est réhabilité.
1907 : Picasso, Les Demoiselles d’Avignon.
1912 : Naufrage du Titanic.
1914 : L’archiduc héritier d’Autriche François Ferdinand est assassiné à Sarajevo. Jaurès est assassiné. La Première
Guerre mondiale est déclarée.
1915 : La bataille de Verdun est particulièrement meurtrière. Freud, Introduction à la psychanalyse.
1918 : L’Armistice met fin à la Première Guerre mondiale. Grippe espagnole.
1920 : Création du parti communiste français au congrès de Tours.
1921 : Sortie du parfum n°5 de Chanel. Naissance de Frédéric Dard alias San Antonio. Henri Désiré Landru,
accusé du meurtre de huit femmes, est condamné à mort. Mort de Georges Feydeau.
Du décor
Dans une logique implacable digne du Chapelier fou, l’esprit vacille et tangue, naufrage de la raison, naufrage de la
maison… tout est vrai et tout est faux et même le ténor était un boojum. (cf. La Chasse au Snark de Lewis Carroll)
F.C.
Projet de décor de Chat en poche par François Cabanat.
Des meubles sortis tout droit d’Alice au pays des merveilles (POLART DESIGN)
Anne-Marie Lazarini
Anne-Marie Lazarini occupe différentes fonctions dans la vie théâtrale française.
Comédienne, traductrice de russe, elle est essentiellement un metteur en scène reconnu nationalement. Elle a créé la plupart
de ses spectacles au théâtre Artistic Athévains qu’elle dirige avec Dominique Bourde et François Cabanat.
Dans son théâtre situé au centre de Paris dans un quartier populaire, elle propose une programmation axée sur la
découverte de grands textes classiques peu connus ou la création d’auteurs contemporains, où la musique a
récemment pris une place importante. Elle accueille des spectacles de metteurs en scène proches de sa démarche
artistique.
Un axe pluridisciplinaire (cinéma documentaire, musique), des lectures-découvertes de textes et un travail de rencontres
originales avec le public forment un contrepoint aux spectacles proposés dans la durée.
Avec ses acteurs, elle a créé une relation particulière, à mi-chemin de la troupe et du groupe de recherche. Ils forment une
équipe très présente dans le théâtre où ils ont toute latitude pour réaliser leurs projets et utiliser les équipements.
Elle est chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres et chevalier de l’Ordre National du Mérite.
Ses mises en scène de théâtre :
1996
1997
1998
1999
2000
2000
2002
2003
2004
2005
2006
2008
2009
2010
2011
2013
La Station Champbaudet d'Eugène Labiche
Virginia d'Edna O'Brien, création au Théâtre National de Chaillot
Éloge du cycle d'Alain Pierremont, Joël Jouanneau et Gilles Costaz
La Puissance des ténèbres de Léon Tolstoï
Frères Volcans de Vincent Placoly
Pluie et vent sur Télumée Miracle d'après Simone Schwarz-Bart
L'Habit vert de Robert de Flers et Gaston de Caillavet (enregistré pour Multivision théâtre)
Les Travaux et les jours de Michel Vinaver
Ici ou ailleurs de Robert Pinget
Labiche en 3 actes, Mon Isménie, Le Dossier de Rosafol et Les Suites d’un premier lit d’Eugène Labiche
George Dandin de Molière (enregistré pour Multivision théâtre)
Outside / La Vie matérielle de Marguerite Duras
Mariage(s), composé de Hyménée de Gogol et La Noce de Tchékhov
Mère Courage et ses enfants de Bertolt Brecht [et au Festival des Jeux du théâtre de Sarlat]
Une chambre à soi de Virginia Woolf
Portrait d’une femme de Michel Vinaver (Théâtre des Sources / Fontenay-aux-Roses ; Théâtre du Passage /
Neuchâtel, Suisse ; Théâtre des deux rives / Centre Dramatique Régional de Haute Normandie, Rouen ; TOP, Théâtre de
l’Ouest Parisien / Boulogne Billancourt ; La Criée / Théâtre National de Marseille ; Comédie de Genève, Suisse)
Les Serments indiscrets de Marivaux (reprise en 2012 au théâtre Artistic Athévains et en tournée)
Ravel de Jean Echenoz joué du 23 mars au 5 mai au théâtre Artistic Athévains, reprise du 8 novembre au 31 décembre
2013. Reprise et tournée en 2015.
Le spectacle Ravel a été primé par le Syndicat de la Critique (Théâtre-Musique-Danse) : Prix Laurent-Terzieff du
meilleur spectacle présenté dans un théâtre privé et Prix du meilleur compositeur de musique de scène pour Andy
Emler.
2014 : Chat en poche de Feydeau
Ses mises en scène d’opéra :
2005
2007
2011
La Traviata de Giuseppe Verdi (direction musicale d’Andrée-Claude Brayer) Scène Nationale de Cergy-Pontoise
Le Mariage secret de Domenico Cimarosa (direction musicale d’Andrée-Claude Brayer) théâtre Artistic Athévains /
Festival d’Auvers-sur-Oise
Lo Speziale de Joseph Haydn / Carlo Goldoni (direction musicale d’Andrée Claude Brayer) théâtre Artistic
Athévains, Théâtre du Passage (Neuchâtel), Théâtre de Vevey (Suisse), Festival d’Auvers-sur-Oise ; reprise et
tournée en 2012 / 2013.
François Cabanat
Architecte DPLG, il s'oriente très vite vers la scénographie.
Il a conçu les décors de tous les spectacles d'Anne-Marie Lazarini.
Il a également travaillé pour Jackie Baillart, Frédérique Lazarini, Jean-Pierre Nercam, Viviane Théophilides, Henri Lazarini...
Il a élaboré le programme de restructuration du théâtre Artistic Athévains en étroite collaboration avec les architectes
Alain Enard et Vincent Poirier.
Artiste plasticien, il a présenté plusieurs expositions personnelles, en particulier à la galerie Jacques Casanova.
Il enseigne au Centre de Formation Professionnel des Techniciens du Spectacle.
Dominique Bourde
Elle dirige avec Anne-Marie Lazarini et François Cabanat le théâtre Artistic Athévains à Paris depuis 1981.
Elle a créé les costumes de tous les spectacles d’Anne-Marie Lazarini.
Elle a conçu les projets du Petit Laboratoire d’Action Artistique, outil de réflexion sur le public populaire, avec les
habitants de la rue Richard Lenoir.
Elle propose dans son salon de lecture (galerie de l’Artistic Athévains située dans le Marais) des après-midi intimes autour d’un
thé : en 2010, en alternance, Les Histoires de Rosalie de Michel Vinaver et Ulysse ou l’aventure humaine de Jean-Pierre
Vernant et, depuis l’été 2011, les Jardins de la Bible.
Elle a signé les traductions françaises des livrets de Giovanni Bertati pour Le Mariage secret et de Carlo Goldoni pour Lo
Speziale.
Elle est chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
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L'équipe artistique de Chat en poche
Comme à son habitude, Anne-Marie Lazarini a réuni pour sa nouvelle création, des acteurs
auxquels elle est fidèle et qui représentent l’esprit de troupe des Athévains… Pour cette
création, Sylvie Pascaud a rejoint l’équipe pour la première fois ainsi que Giulia Deline tout
juste sortie de l’Ecole Supérieure de Théâtre Bordeaux Aquitaine,
Jacques Bondoux
Il a travaillé principalement avec Jacques Livchine au Théâtre de l’Unité durant cinq années (de L’Avare & Co à la 2CV
Théâtre), Pierre Trapet (Les Chaussures de Mme Gilles, Pierrot Gardien de l’Ordre), Jean-Louis Benoît au Théâtre
de l’Aquarium (Une Nuit à l’Elysée) et aussi Gérard Darier, Patrick Douchet, Yvan Morane, Hervé Colin, Christian
Dente et Jean Maisonnave pour qui il a joué récemment Oncle Vania…
Il a joué dans plusieurs spectacles d’Anne-Marie Lazarini : Mathusalem d’Yvan Goll, Vassa Geleznova de Maxime
Gorki, La Station Champbaudet d’Eugène Labiche, L’Habit vert de Robert de Flers et Gaston de Caillavet, Les
Travaux et les jours de Michel Vinaver, Labiche en 3 actes d’Eugène Labiche, Mariage(s) (composé de Hyménée
de Gogol et La Noce de Tchekhov), Portrait d’une femme de Michel Vinaver et Les Serments indiscrets de
Marivaux.
Au cinéma et à la télévision, il a tourné notamment avec Bertrand Tavernier, Philippe Labro, Laurent Bouhnik, JeanLoup Hubert, Patrick Jamain, Elisabeth Rappeneau. Il est le commandant Fossati dans la série Sur le fil sur France 2.
Il a mis en scène pour la Sentimentale Compagnie : Emma Bovary d’après Flaubert, Platonov de Tchekhov, Les
Grosses rêveuses de Paul Fournel, Lettres amoureuses d’une dame à un cavalier d’Edme Boursault, La
Confession impudique de Junichirô Tanizaki, Parle-moi de Pascale Roze, La Maîtresse de Jules Renard et La Tour
d’Ecrou d’Henry James.
Cédric Colas
Formé au théâtre par Anatoli Vassiliev, Brigitte Jaques, Daniel Mesguich, Christian Rist, Alain Ollivier, Didier
Bezace, Terry Hands… et surtout Michel Galabru auprès de qui il a joué plus de vingt pièces.
Il a interprété plus de cinquante spectacles, notamment sous les directions de : Isabelle Andréani, Jean
Bouchaud, Ariane Bourrelier, Michel Fagadau, Michel Galabru, Thierry Harcourt, Frédérique Lazarini, Xavier
Lemaire, Jean-Paul Lucet, Marie-Silvia Manuel, Robert Manuel, Jean-Luc Moreau, Roger Planchon, Anatoli
Vassiliev…
Il a rencontré Anne-Marie Lazarini lors de la création de Mère Courage et ses enfants de Brecht et ils ont continué à
travailler ensemble sur la création de Portrait d’une femme de Vinaver en 2010, puis Les Serments indiscrets de
Marivaux en 2011.
Il a joué récemment Occupe-toi d'Amélie de Feydeau (rôle de Marcel) mise en scène Henri Lazarini au Théâtre 14
(novembre-décembre 2013), Yvonne Princesse de Bourgogne de Gombrowicz (rôle du Roi) mise en scène Anne
Barbot (été 2013 en Avignon puis tournée), Love and money de Dennis Kelly mise en scène Benoît Seguin (rôles
du père, Duncan, et 3) au Théâtre de Belleville (octobre 2013, prix spécial du Jury du concours du Théâtre 13), Les
Fourberies de Scapin de Molière (rôle de Scapin) mise en scène Henri Lazarini au Théâtre de Palaiseau (20122013), Le Dragon d'Evgueni Schwartz (rôle du Dragon) mise en scène Stéphane Douret au Théâtre 13 (octobrenovembre 2012).
Giulia Deline
Giulia Deline est née à Chambéry, où elle fait ses débuts au théâtre. Elle sort en juin 2013 de l’Ecole Supérieure
de Théâtre de Bordeaux en Aquitaine (ESTBA), où elle a travaillé, entre autres, sous la direction de Sandrine
Hutinet, Gérard Laurent, Marc Paquien, Brigitte Jaques-Wajeman, Dominique Pitoiset, Eric Vignier, Nuno
Cardoso, Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier, Christian Von Treskow, Yann-Joël Collin et Eric Louis sur des
textes de Brecht, Claudel, Molière, Ibsen, Corneille, Racine, Shakespeare, Duras, Ionesco, Sophocle…
A sa sortie, elle crée avec cinq camarades de promotion le Groupe Apache et monte avec eux Le Misanthrope
d’après Le Misanthrope de Molière.
En 2013, au TNBA à Bordeaux, elle joue dans Machine-Feydeau mis en scène par Yann-Joël Collin et Eric
Louis, et met en scène avec Zoé Gauchet Cet enfant, d’après des textes de Joël Pommerat.
David Fernandez
Il a fait sa formation dans différentes structures : Conservatoire National de Région de Clermont-Ferrand, Ecole du
Centre Dramatique de Saint-Etienne, stage Acting in English dirigé par Christobal Zanartu. Il a notamment travaillé
sous la direction de Louis Bonnet, Daniel Benoin, Arlette Allain (Elle lui dirait dans l’île de Marguerite Yourcenar ;
Le Cid de Corneille), Béatrice Bompas (Du poil de la Bête ; Genèse d’une culpabilité ; La Tempête de
Shakespeare), Laure Seguette (Tri sélectif de Stéphane Castang), Cécile Vernet (Comment j’ai basculé ; Les
Super Héros Yann Métivier), André Tardy (La Surprise de l’amour de Marivaux ; Chère Elena Sergueivna de
Ludmilla Razoumovskaïa) ou Bruno Andrieux (Un garçon de chez Very de Labiche).
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Il joue sous la direction d’Anne-Marie Lazarini - qu’il avait rencontrée à l’école de Saint-Etienne - L’Habit vert, de Robert de
Flers et Gaston de Caillavet, Labiche en 3 actes, Mariage(s) de Gogol et Tchekhov, Mère Courage et ses enfants de
Brecht et Portrait d’une femme de Michel Vinaver.
Il a été assistant à la mise en scène auprès d’Agnès Larroque pour Les Femmes savantes de Molière, auprès de
Béatrice Bompas pour Le Jardin des Salamandres de Sandra Trambouze, et de Daniel Benoin pour Oléanna de David
Manet, et a lui-même réalisé les mises en scène de Edgar et sa bonne de Eugène Labiche et de Solange d’après Karl
Valentin.
Frédérique Lazarini
Comédienne et metteur en scène, Frédérique Lazarini dirige depuis septembre 2000 la Compagnie Théâtre 91
installée dans ses murs, au Théâtre de La Mare au Diable à Palaiseau dans l’Essonne.
Elle a récemment mis en scène La Vie de Galilée de Bertold Brecht, La Célestine avec Biyouna et Luis Rego et
ème
Chez Mimi d’Aziz Chouaki au 20
Théâtre. En 2013, elle joue et met en scène Médée d’Euripide en partenariat
avec le Centre Culturel de Sarajevo où le spectacle est repris dans le cadre d’un festival, avec un chœur composé de
jeunes comédiennes et chanteuses bosniennes et serbes.
Comédienne, elle a joué sous la direction de Jean-Claude Penchenat (Autour de Pirandello), d’Agnès Delume
(Lysistrata), de Joëlle Fossier (Compartiment fumeuses), ou de Didier Lesour (Le Mot de l’Enigme et Le Système
Ribadier).
Elle collabore régulièrement avec Anne-Marie Lazarini (La Fille de Rimbaud de Jacques Guimet, La Station
Champbaudet d’Eugène Labiche, La Puissance des Ténèbres de Léon Tolstoï, Mère Courage et ses enfants de
Bertold Brecht, Les Serments indiscrets de Marivaux).
Elle a participé plusieurs fois aux Rencontres Internationales du Théâtre dirigées par Robin Renucci en tant que
comédienne et metteur en scène.
Sylvie Pascaud
Formée à l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg, Sylvie Pascaud joue ensuite sous la direction de Bernard
Sobel (Brecht), Jacques Lassalle (Corneille), Georges Aperghis (La Baraque Foraine), Alain Bézu (Verlaine),
Ballatum théâtre (Tchekhov), AndreÏ Serban (Chants archaïques), Antoine Caubet (Sophocle Electre - Thomas
Bernhard - Thomas Mann), Bruno Meyssat, Christelle Melen, Serge Tranvouez (Eshyle L’Orestie), Philip Boulay
(Elsa Solal - Musset, Marianne), Christian Jehanin (Marivaux), Brice Beaugier (Motton), Daniel Soulier, Alain
Ollivier (Maeterlinck, Pessoa), Victor De Oliveira (Koffi Kwahulé), Jean-Pierre Vincent (Jean-Charles Massera)…
Elle travaille régulièrement en collaboration avec la Cie de Danse-Théâtre Toujours Après Minuit de Brigitte Seth
et Roser Montlló Guberna.
Au cinéma, elle est dirigée par Alain Philippon (long métrage), Maxime Beaufay, Fabrice Tempo, Léa Fazer
(courts-métrages).
Elle a mis en scène Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès, With You d’après les correspondances de Virginia
Woolf, Pénélope d’après Les Métamorphoses d’Ovide, et récemment Terreur-Olympe de Gouges de Elsa
Solal, créé au Lucernaire durant la saison 2013-2014.
Elle participe également à l’action artistique du TGP-CDN de Saint-Denis.
Elle rencontre ici Anne-Marie Lazarini pour la première fois.
Dimitri Radochévitch
Formé à l’École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Strasbourg puis au Théâtre Laboratoire de Grotowski,
en Pologne, il a travaillé au théâtre sous la direction, entre autres, de André Reybaz, Jacques Kraemer, Michel
Raffaelli, Christian Dente, Laurence février, Patrick Collet, Stuart Seide, François Rancillac, Jean-Claude
Penchenat, Agathe Alexis, Alain Barsacq.
Il a déjà joué dans plusieurs spectacles d'Anne-Marie Lazarini : L’Etrange histoire de Peter Schlemihl
d'Adalbert von Chamisso, La Station Champbaudet d'Eugène Labiche, L’Habit vert de Robert de Flers et
Gaston de Caillavet, Mariages d’après Gogol et Tchekhov et Les Serments indiscrets de Marivaux.
Au cinéma et à la télévision il a tourné dans 70 films, au cinéma sous la direction notamment de Robert Enrico,
Georges Lautner, Claude Lelouch, Michel Drach, Gérard Oury, Philippe Lioret, Yvon Marciano, Alain Chabat
(Didier), Patrick Alessandrin (15 août), Noémie Lvovsky (Les Sentiments), Nora Ephron, Jean-Pierre Améris ; à
la télévision avec, entre autres, Nat Lilenstein, Serge Moati, Joyce Bunuel, Élisabeth Rappeneau, Antoine de
Caunes, Pierre Boutron, Laurent Carceles, Olivier Schatzky (Claude Gueux), Gabriel Aghion (Manon Lescaut ),
Nicolas Herdt…
En 2013 il a joué dans Le Prix Martin de Labiche, mis en scène par Peter Stein au Théâtre de l’Odéon.
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Extraits de presse
Georges Feydeau n’a que vingt-six ans lorsqu’il écrit CHAT EN POCHE. Dès le début, la mécanique de
l’absurde, qui parfois nous entraîne dans un univers proche du cocasse et de l’hallucination, se met
en route provoquant une confusion totale chez les différents protagonistes. Anne-Marie Lazarini
emporte la pièce dans une sorte de vertige fou, enchaînant les scènes avec une belle virtuosité et
beaucoup d’esprit. Pour parvenir à ce résultat enviable elle disposait d’une très belle équipe de
comédiens. Michel Jakubowicz ON-ZeGreen.fr
Feydeau, un classique me direz-vous… eh bien non, là tout n’est que fraîcheur et modernité,
innovation, décalage et pop-art. Dans un décor vitaminé par des meubles d’époque revisités, sept
comédiens évoluent parés de noir à l’exception d’un détail qui tue. Si vous n’êtes pas un puriste dans
l’âme, vous aimerez cette adaptation pop artistique de ce vaudeville atypique. Enfilez donc vos
chaussettes jaunes, votre cravate orange, votre chemise bleue, vos lacets verts et foncez les écouter
feydeauiser à leur manière. Mademoiselle au blacon
Cette œuvre de jeunesse de Feydeau (1888) compte parmi les plus brillantes du maître du vaudeville.
L’inventivité de cet univers aux limites du surréalisme demande une mise en scène dont les rouages
s’articulent avec précision. C’est le cas de cette nouvelle version réalisée par Anne-Marie Lazarini.
Elle trouve une première résonance dans le décor architecturé et métaphorique de François Cabanat,
dont le croisement de plans inclinés reflète un monde déséquilibré, avec les ponctuations visuelles
d’étonnants sièges aux couleurs éclatantes qui semblent sortir d’un livre d’images. Dans les costumes
porteurs de modernité de Dominique Bourde, une interprétation homogène. Jean Chollet WT
Par la magie du verbe et le règne d’un absurde à la Ionesco, tous sont trompés en croyant tromper
autrui pendant que monte la sauce de l’illusion. Anne-Marie Lazarini mène ce ballet foldingue et
corrosif comme une mère chatte organise ses petits. Jack Dion Marianne
La pièce atteint les sommets de la folie. L’absurde n’y connaît pas de limites, et c’est cela qui nous
ravit aujourd’hui, c’est cela qu’a parfaitement traduit Anne-Marie Lazarini. Son spectacle est une fuite
en avant désopilante mise en marche par un quiproquo d’une désarmante simplicité. La cohérence au
service de l’incohérence : un exercice infernal qui fait le génie de Feydeau et dont on goûte ici avec
délice la première illustration du génie de Feydeau. Philippe Tesson Le Figaro Magazine
La mise en scène réussit admirablement à mettre en forme cette folie, dompte et organise le chaos
dévastateur avec une verve percutante, joyeuse et précise : la démence ici n’a rien d’hystérique, elle
est au contraire remarquablement tenue et maîtrisée. La scénographie de François Cabanat figure un
appartement de guingois, qui vacille autant que les esprits, avec un mobilier bariolé tout droit sorti d’un
conte et un piano tapi en fond de scène dans une antre étrange et freudienne. Ce CHAT vigoureux,
facétieux et bien proportionné est un excellent moment de plaisir théâtral. Agnès Santi La Terrasse
Acheter « chat en poche » signifie acheter une marchandise sans l’avoir vue. Le langage pour tenter
de contrôler les situations saugrenues, au moins de s’en amuser. Le langage comme dernière arme.
Et les personnages de Feydeau ne se privent pas des piques, effronteries et incongruités en tout
genre. C’est merveille et parfaite jubilation d’entendre ces prosaïques et pourtant hallucinantes
répliques qu’Anne-Marie Lazarini a orchestrées tel un opéra-bouffe, resserrant et rythmant
judicieusement la partition comique. Feydeau explose la langue dans ses extravagances, purge les
mots de leur folie. A l’image de l’étonnant décor de guingois conçu par François Cabanat. Plateau en
pente, lumières oniriques, meubles XIXe peinturlurés de couleurs vives et de proportions étranges :
tout sur le plateau suggère l’accident possible. Les acteurs tiennent bon, jouent à merveille, dans leurs
costumes modernes, des stéréotypes des personnages. Et parce qu’ils interprètent avec sincérité des
situations ridicules jusqu’au délire, ils donnent à CHAT EN POCHE une drôlerie qui va jusqu’au vertige.
Jusqu’à une insondable poésie. Fabienne Pascaud Télérama
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Saluons la mise en scène d’Anne-Marie Lazarini, les lumières et le décor de François Cabanat,
élaborés par un duo dont la créativité et le savoir-faire ont souvent fait leurs preuves. Les costumes
contemporains, signés Dominique Bourde, ne font que renforcer ce sentiment : les fous sont parmi
nous, peut-être même sommes-nous des leurs… Servie par des acteurs portés par la folie ambiante,
la pièce retrouve tout son éclat et son actualité. De l’usage de l’absurde pour dénoncer la fatuité : à
méditer ! Sandrine Cambou Mes coups de cœur culturels et bien d’autres
L’action de Chat en poche repose sur un enchaînement de malentendus et des quiproquos qui s’en
suivent. La logique règne, imparable, et recèle un pouvoir comique formidablement efficace. Tout est
fou, et tout est normal. On ne s’en lasse pas. Anne Chénieux Le Journal du Dimanche
Anne-Marie Lazarini, maîtresse des lieux et avisée « sourcière » de textes à révéler, a réalisé là une
mise en scène espiègle, naïve au meilleur sens du terme, acidulée, pétillante, qui vise juste et
bouscule les préjugés liés à Feydeau. Les maris sont irrésistibles – merveilleux Jacques Bondoux et
Dimitri Radochévitch – tandis que les femmes, Frédérique Lazarini, incandescente et drôle à mourir,
ainsi que Sylvie Pascaud, héroïque, tiennent leur place. Christian-Luc Morel froggy’s delight
Les costumes sont œuvre de Dominique Bourde, ils sont magnifiques. Frédérique Lazarini, toujours
éblouissante. Une très bonne soirée, on aurait envie d’un acte supplémentaire. Robert Bonnardot
Sorties à paris
Ce n’est pas si souvent qu’on peut rire au théâtre. Une pièce très bien ficelée à la patte de tous les
personnages interprétés par une distribution bien pensée. A bride abattue
Les acteurs participent joyeusement à ce sautillement essoufflé. Et les miaulements des chats de
Rossini donnent malicieusement le ton. Spectacle Sélection
L’excellent François Cabanat a conçu un magnifique décor. Les personnages vont occuper cet
espace avec une belle fluidité. Jacques Bondoux, acteur génial, campe un Pacarel benêt et
débonnaire. Le couple Landernau, totalement à l’ouest, est interprété joyeusement par Dimitri
Radochévitch et Sylvie Pascaud. Voilà, une soirée bien plaisante. Marie-Céline Nivière Pariscope
Un délire qu’Anne-Marie met en scène avec verve joyeuse. Les comédiens jouent en virtuose leur
folle partition. Giulia Deline et David Fernandez sont délicieux en fiancés malgré eux. Didier Méreuze
La Croix
Cédric Colas campe le faux ténor avec conviction, malice et simplicité, s’adaptant le plus
naturellement du monde aux situations les plus farfelues. Frédérique Lazarini, Madame Pacarel est
une épouse frissonnant de tout son corps, avec gourmandise, à l’idée d’un possible adultère.
Cocasse. Thomas Baudeau Fousdethéâtre.com
Cédric Colas (Dufausset) s’amuse à jouer les naïfs impertinents. Souple et onctueux comme une
guimauve exquise, il se coule parfaitement dans son rôle d’étudiant fumiste et profiteur. Face à cet
attachant nigaud amoureux, la belle Frédérique Lazarini (Marthe) a déployé son irrésistible arsenal de
séductrice. Sensuellement burlesque, elle séduit toute l’assistance. Florence Gopikian Yeremian
BSCnews
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ANNEXES
PEDAGOGIQUES
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Synopsis
Acte 1
SCENE 1 : Pendant un dîner Pacarel annonce aux convives le Docteur Landernau et son épouse Amandine, Marthe sa femme
et Julie sa fille qu’il veut faire jouer Faust à l’Opéra de Paris, une œuvre composée par sa fille Julie qui a réécrit le succès de
Gounod. Pour réaliser ce projet il a envoyé un télégramme à son ami bordelais Dufausset pour qu’il engage le célèbre ténor
Dujeton (également bordelais) qu’il sait convoité par l’Opéra de Paris. Ainsi il sera en position de force avec l’administration de
cet illustre établissement pour échanger Dujeton contre la production de l’œuvre de sa fille.
SCENE 2 : Dufausset fils arrive chez Pacarel pour être hébergé pendant ses études de droit chez l’ami de son père. Mais tout le
monde croit qu’il est Dujeton, le ténor attendu.
SCENE 3 : Pacarel fait signer un contrat à Dufausset-Dujeton. Dufausset, qui en pince déjà pour Marthe Pacarel (à qui il a prêté,
sans la connaître encore, six sous dans le tramway le jour de son arrivée à Paris), glisse un billet dans ce qu’il croit être le
panier à couture de Marthe mais dont on lui dit qu’il est celui de la femme de Landernau. Pour Dufausset : Marthe Pacarel est
Amandine Landernau.
SCENE 4 : Dufausset rencontre Lanoix, le futur gendre de Pacarel.
SCENE 5 : Face à face entre Julie et Lanoix, les deux fiancés, qui ne peuvent pas se supporter.
SCENE 6 : Amandine Landernau trouve le mot d’amour destiné à Marthe Pacarel, dans son panier. Elle croit qu’il lui est destiné.
Pour Amandine : Dufausset-Dujeton est l’inconnu qu’elle a croisé dans la colonne Vendôme.
SCENE 7 : Julie et Lanoix s’avouent mutuellement ne pas s’aimer, mais décident de ne pas le faire savoir pour garder leur
liberté. Marthe Pacarel cherche Dufausset pour lui rendre ses six sous. Elle enveloppe les pièces dans une vieille lettre qui
traîne, jadis envoyée par Amandine alors qu’elle était en voyage en Italie avec son mari, et qui lui demandait de lui acheter des
jarretières.
SCENE 8 : Marthe rend les six sous à Dufausset qui croit en lisant cette vieille lettre qui sert d’emballage qu’elle répond ainsi au
billet qu’il a déposé dans le panier.
SCENE 9 : Puis survient Amandine, qui pense Dufausset épris d’elle, car c’est elle qui a reçu et lu le billet déposé dans son
panier.
SCENE 10 : Tout le monde se réunit pour écouter Dufausset-Dujeton chanter et se persuade d’entendre un grand ténor. Le docteur
est sceptique.
Acte 2
SCENE 1 : Amandine trouve un autre billet dans son panier, où Dufausset convient d’un rendez-vous dans la serre et d’un signal
secret : le mari (de Marthe) devra chanter en remuant son mouchoir tandis qu’elle aura tracé sur son dos l’heure du rendez-vous.
SCENE 2 : Landernau surprend sa femme avec le billet de Dufausset et le lui confisque. Pour se couvrir Amandine lui dit qu’il est
adressé à Marthe.
SCENE 3 : Landernau remet donc le billet à Marthe.
SCENE 4 : Marthe lit le message de Dufausset. Amandine la questionne sur son contenu, croyant toujours que le billet lui est
destiné. Marthe prétend devoir donner certains renseignements à Dufausset.
SCENE 5 : Pacarel fait un compte-rendu de l’audition qu’il a fait passer à Dufausset à l’Opéra de Paris : un désastre.
SCENE 6 : Dispute entre le maître de maison et son ténor. Pacarel veut reconvertir ce piètre chanteur en domestique.
SCENE 7 : Dufausset confie à Julie être amoureux d’une « jeune personne »… que celle-ci imagine tout de suite incarner.
SCENE 8 : Marthe et Amandine cherchent chacune leur mari pour le marquer à la craie.
SCENE 9 : Amandine prévient Dufausset que son mari, Landernau, a des soupçons. Duffausset pense qu’ils portent sur sa
relation à Marthe.
SCENE 10 : Amandine, Julie et Marthe blâment Pacarel de la façon dont il traite Dufausset depuis l’audition.
SCENE 11 : Pacarel cherche un moyen de se défaire des services de Dufausset qui lui coûte trop cher.
SCENE 12 : Marthe fait croire à son mari qu’elle possède un remède infaillible pour rendre la voix à Dufausset. En présence du
ténor, il devra exécuter le signal/rituel. Sur ce, elle marque son dos à la craie : deux traits, le rendez-vous sera à deux heures.
SCENE 13 : Même jeux d’Amandine avec son mari. Elle marque le dos de son mari de trois traits à la craie.
SCENE 14 : Dufausset fait son apparition. Pacarel et Landernau se mettent à chanter en agitant leurs mouchoirs. Dufausset, qui
reconnaît le signal, se met à chanter de joie. Pacarel et Landernaux pensent qu’il a retrouvé sa voix. Dufausset voit deux traits
sur le dos de Pacarel et trois sur celui de Landernaux : il en déduit que le rendez-vous est à cinq heures.
SCENE 15 : Dufausset conforte involontairement Amandine dans l’idée qu’ils ont bien rendez-vous ensemble.
Acte 3
SCENE 1 : Landernau tente d’alerter Pacarel au sujet des fredaines du ténor. Mais Pacarel pense qu’Amandine Landernau en
est la cible.
SCENE 2 : Dufausset raconte à Pacarel et à Landernau sa visite de la chapelle Sixtine. Ils comprennent qu’il en est revenu
châtré ce qui explique sa voix de castrat.
SCENE 3 : Dispute entre Dufausset et Marthe qui s’est rendue à la serre à trois heures tandis que Dufausset pensait l’y
rencontrer à cinq.
SCENE 4 : Pacarel est pris à témoin par Marthe et Dufausset : pour lui, un homme qui manque un rendez-vous a toujours tort.
SCENE 5 : Dispute entre Dufausset et Amandine. Même chef d’accusation. Mais Dufausset pense qu’elle divague.
SCENE 6 : Dufausset se déclare à Marthe en l’appelant Amandine. Furieuse, elle lui demande de partir. Il se traîne à ses pieds.
SCENE 7 : C’est le moment que choisissent Pacarel, Amandine et Landernau pour faire leur entrée. Pour sauver les apparences
auprès de Pacarel, Dufausset se jette au coup d’Amandine en faisant croire que c’est elle qu’il aime… mais il l’appelle Marthe !
Les deux femmes lui révèlent alors sa méprise. Les maris, pensant Dufausset châtré, ne le prennent pas au sérieux.
SCENE 8 : Dufausset ne comprend plus qui est marié à qui… Lanoix fait son apparition.
SCENE 9 : Entre aussi Julie. Pacarel, inquiet à l’idée de laisser seuls deux fiancés, demande à Dufausset de les surveiller.
SCENE 10 : Julie pense que Dufausset l’espionne par jalousie : elle se croit toujours aimé de lui. Alors qu’elle s’explique avec lui,
Dufausset se découvre subitement des sentiments pour elle.
SCENE 11 : Dufausset demande à Pacarel la main de sa fille. Le prenant pour un eunuque, celui-ci éclate de rire.
SCENE 12 : Pacarel apprend la véritable identité de Dufausset : ce n’est pas le Ténor. Quelle méprise !
SCENE 13 : Pacarel apprend aussi que sa fille n’intéresse pas Lanoix. Il se ravise alors et commence à envisager de la marier
avec Dufausset. Ayant appris que Dufausset n’était en fait pas eunuque, Landernau et Pacarel lui demandent à tout de rôle ce
qu’il faisait avec leur femme : à chacun Dufausset répond qu’il cherchait à détourner les soupçons de l’autre…
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Le vaudeville et Feydeau
SHENKAN, A. (1972), Georges Feydeau, “Théâtre de tous les temps”, Paris : Seghers
LES PERSONNAGES
18
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Ses personnages
SHENKAN, A. (1972), Georges Feydeau, “Théâtre de tous les temps”, Paris : Seghers
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Chat en poche : des débuts difficiles
GIDEL, H. (1988), Georges Feydeau, Théâtre complet, Tome 1, Paris : Garnier
22
Les différents comiques
LORCEY, J. (2004), Du Mariage au Divorce, Georges Feydeau, son œuvre, Séguier
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Le travail du vaudevilliste
SHENKAN, A. (1972), Georges Feydeau, “Théâtre de tous les temps”, Paris : Seghers
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Quelques difficultés lexicales et culturelles pour élèves de FLE (et autres)
De la musique à l’Eglise
Métronome : Petit instrument à pendule, souvent de forme pyramidale, servant à marquer la mesure pour
l'exécution d'un morceau de musique.
Piano à queue : piano très grand
Faust : Héros d’un conte populaire allemand qui a inspiré de nombreux auteurs, notamment Goethe
Chantre : chanteur lors d’une cérémonie religieuse
La Chapelle Sixtine : l’une des salles du palais des papes de Rome très célèbre pour la représentation sur
l’une de ses fresques de « La création d’Adam » par Michel-Ange et qui est l’un des lieux les plus visités à
Rome. Ici dans la pièce, il est fait référence aux castrats (chanteurs que l'on émasculait dès l'enfance afin
de leur conserver une voix de soprano ou d'alto) de la Chapelle Sixtine car le premier castrat faisait partie
du chœur de la Chapelle Sixtine.
Les Jésuites : ordre religieux catholique > un jésuite = un clerc = un prêtre -> Les catholiques appellent
parfois le religieux « mon père » quand il lui adresse la parole.
La faune et la flore
Serin : petit oiseau chanteur
Hanneton : insecte que l’on trouve souvent dans
les jardins
La maladie, l’infirmité
Névralgie : mal de tête
Borgne : qui a perdu un œil
Adjectifs et verbes
Fat : prétentieux, vaniteux
Fils adultérin : enfant né d’un adultère (infidélité)
≠ fils naturel : enfant engendré sa mère (et/ou son
père) [en opposition à « adopté »] hors mariage
Colimaçon : escargot
Une serre : petit abri en verre où l’on fait pousser
des plantes
Cul-de-jatte : personne qui n’a pas de jambes
Braque = détraqué = toqué : fou, bizarre
Se froisser : être blessé ou vexé
Frôler : effleurer, passer très près de quelque chose
en touchant presque
Expressions françaises
Avoir une araignée (au plafond) : être fou
Faire une niche à quelqu’un : faire une blague ou une farce à quelqu’un
Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler : expression utilisée en français pour inciter
à bien réfléchir avant de parler et ainsi éviter de dire des bêtises
Acheter chat en poche : vieille expression française qui signifie acheter quelque chose sans l’avoir vue
La colonne Vendôme : monument parisien situé au centre de la place du même nom dans le 1er
arrondissement de Paris. On pouvait autrefois y monter au sommet pour admirer la vue.
Vocabulaire divers
Un tribun : Orateur populaire qui sait défendre avec éloquence une idée
Un galant homme : gentleman, homme d’honneur ≠ un paltoquet : personne malpoli, grossière
Un billet : une petite lettre ou un petit mot adressé à quelqu’un
Une jarretière : Cordon, bande élastique destinée à fixer les bas des hommes ou des femmes en les
entourant au-dessus ou au-dessous du genou.
Un peu de géographie
Troyes : Ville de la région Champagne-Ardenne où l’on fabrique le champagne
≠ Troie : Ville célèbre pour la guerre de Troie durant laquelle Ulysse (L’Iliade et l’Odyssée) et les Grecs
pénétrèrent en ville caché dans un cheval en bois (≠ trois)
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