l`âme soeur, le début de la pièce

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l`âme soeur, le début de la pièce
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L’âme sœur – pièce de Didier Barth – 2011 – début de la pièce
L’âme
sœur
L’âme sœur – pièce de Didier Barth – 2011 – début de la pièce
Cette pièce est inspirée d’une histoire vraie de rencontre,
une histoire qui continue aujourd’hui !!!
Le sujet
Trouver l’âme sœur, tous les moyens sont bons !
Les personnages
Personnages principaux :
Marius
Suzanne
(Ils alternent le jeu sur le plateau et la lecture à voix haute)
Personnages secondaires (pouvant être joués par seulement 3 acteurs/trices) :
Louise
Clément
Arthur
Jimmy
Lionel
Mathilde
Daphnée
Thomas
Elle n°1
Elle n°2
Elle n°3
Le décor
Le plateau est divisé en 3 parties : Côté jardin et côté cour, deux espaces équipés chacun
d’un bureau ou d’un fauteuil avec à chaque fois un ordinateur, portable ou non. Marius et
Suzanne y jouent la lecture des mails de l’autre.
Dans l’espace central, le plus grand des 3 espaces de jeu, la scène à proprement parler
où se déroulent les actions.
Le décor de la scène centrale varie selon les scènes, il doit être suggéré par un ou deux
éléments de décor.
Impérativement doivent apparaître un calendrier du type Jour J-9 ; J-3 ; J ; J+1 ; J+2 ;
… et une horloge géante. Ils serviront essentiellement à partir de l’acte V.
L’âme sœur – pièce de Didier Barth – 2011 – début de la pièce
Scène 1
J – 15 ; 23h00 / Marius est devant son ordinateur. Poursuite dirigée vers le côté jardin de
la scène.
Marius : Et voilà, une bonne chose de faite !
Scène 2
J – 15 ; 23h00 / Suzanne est devant son ordinateur. Poursuite dirigée vers le côté cour
de la scène
Suzanne : « Buongiorno toi, je suis un jeune italien d’origine, de Roma. Je vis en Francia
depuis pas mal de temps. Je suis sympatico, cool, je désire faire des connaissances avec
des personnes sympas aussi en vue d’amitié, de relations, et plus, qui sait ? C’est peutêtre toi ! Ciao »
Temps
Non, trop direct, c’est plein de fautes d’orthographe et il tutoie d’emblée. En plus il ne dit
rien dans son annonce !
Scène 3
J – 360 jours / plateau central
Suzanne : Tu me fais chier !
Arthur : Quoi encore !
Suzanne : Tu as vu à quelle heure t’es rentré cette nuit !
Arthur : J’ai pas fait de bruit pour pas te réveiller. C’est pas d’ma faute si tu dors pas !
Suzanne : 5h00, il était 5h00 du matin !
Arthur : Oui, j’suis rentré à 5h00 du mat, et alors ? La partie a durée, et comme je
gagnais !
Suzanne : Ah oui, et combien tu rapportes ce coup ci ?
Arthur : Rien, j’ai tout perdu à la fin !
Suzanne : Comme d’hab. ! Et t’as perdu combien ce coup ci ?
Arthur : Les 500 euros du départ.
Suzanne : Du départ ! D’accord ! Et tes gains, tu étais monté à combien avant de tout
reperdre ?
Arthur : Au plus fort, j’avais gagné 1.600 euros !
Suzanne : Et tu ne sais pas t’arrêter à temps ?
Arthur : Tu me fais chier toi aussi avec tes questions !
Suzanne : Oui, mais le fric, en attendant, c’est moi qui le gagne, pas toi !
L’âme sœur – pièce de Didier Barth – 2011 – début de la pièce
Arthur : Tu sais bien que c’est pas de ma faute si je suis au chômage !
Suzanne : C’est de ta faute si tu as quitté ton job sans raison ! C’est de ta faute si tu n’es
pas indemnisé ! C’est de ta faute si tu ne cherches pas d’autre emploi. Mon salaire te
suffit ! Fainéant !
Arthur : Bin oui, j’aime pas avoir quelqu’un qui me commande ! Et ton salaire, c’est
assez pour nous deux, non ?
Suzanne : C’est de pire en pire chaque jour. Au début t’allais jouer au tarot avec tes
potes, je ne disais rien. Je trouve même ça bien d’avoir des soirées à soi, des loisirs non
partagés en couple. Mais là, le poker, NON, NON et NON ! C’est un jeu de massacre !
Arthur : J’te jure que tu regretteras pas les fortunes que je vais t’amener ! J’t’emmènerai
visiter le monde !
Suzanne : En attendant, je vois surtout les fortunes que tu fais déménager et qui visitent
les poches des autres !
Arthur : Allez, viens m’embrasser ! Je te demande pardon, je te promets que je le ferai
plus !
Suzanne : Quoi ? Jouer ?
Arthur : Non, ça j’peux pas ! Remiser ce que j’ai gagné ! Jouer, c’est ma vie et c’est la
meilleure façon de devenir riche ! Allez, viens, on va s’allonger à deux !
Suzanne : Ce n’est pas avec un gros câlin que tu te feras pardonner ce coup ci !
Arthur : Mais tu me gonfles à la fin ! Y’a jamais rien qui te va ! Et tu veux jamais qu’on
se réconcilie ! Qu’est ce que tu veux à la fin !
Suzanne : Je veux que tu redeviennes le garçon charmant qui m’a séduite ! C’est tout !
Arthur : J’t’ai draguée et oui, j’étais content que tu m’dises oui et que ça marche. J’ai été
sage, …, trop longtemps !
Suzanne : La première année a été merveilleuse. Mais maintenant, çà fait 2 ans que je te
supporte, j’en ai ras le bol ! Je suis juste là pour combler ta libido, pour calmer tes
ardeurs ! On ne partage plus rien d’autre que le lit !
Arthur : Qu’est ce que tu veux partager ? Tes fous rires débiles avec tes collègues de
travail ? Tes parents qui te font chier ? Tes amis intellos ? Ta gueule lorsque je regarde le
foot !
Suzanne : Alors là, tu dépasses les bornes, je m’en vais !
Arthur : Tu vas aller où ?
Suzanne : Chez mes amis justement ! Eux, au moins, ils savent partager, discuter et
rire ! Eux au moins ils ont de la conversation et de l’esprit !
Arthur : Oui c’est ça, va l’retrouver ton meilleur ami ! J’suis sur que vous baisez à trois
chez lui !
L’âme sœur – pièce de Didier Barth – 2011 – début de la pièce
Suzanne : Ca ne va pas la tête, non ! Tu ne sais même pas ce que c’est que l’amitié, et
encore moins l’Amour !
Arthur : Moi, mes amis je passe plusieurs soirées par semaine avec eux ! Toi, les tiens,
tu les vois à l’occasion !
Suzanne : Des nuits à te faire pomper ton fric, tu appelles ça des amis ? Et les miens, je
les vois moins souvent depuis qu’on est ensemble, je les vois moins parce que TU ne les
aimes pas. C’est pour toi, abruti !
Arthur : Va-t-en puisque t’en rêve ! J’trouverai bien une autre gonzesse pour baiser !
C’est pas les meufs seules qui manquent !
Suzanne : Si tu l’a pas déjà trouvée ta poufiasse !
Arthur : Ouais, les filles moi, elles tombent à mes pieds ! Si tu voulais baiser plus
souvent, j’s’rais pas obligé d’aller voir ailleurs !
Suzanne : Alors c’est vrai, t’es déjà allé voir ailleurs !
Arthur : Et pas qu’une fois ma belle !
Suzanne craque, pleure et sors en claquant la porte
Arthur : Adieu, pauvre cruche !
Noir
Scène 4
J – 200 jours / plateau central
Marius en tenue de tennis est à la buvette de la salle de sport, en nage, il se sèche avec
une serviette éponge. Une femme vient s’installer à côte de lui et passe une commande.
Marius entame la conversation
Marius : Je vous ai un peu observée jouer tout à l’heure, vous avez un joli coup droit !
Elle n°3 : Merci. Je ne vous avais jamais vu ici. Vous venez souvent ?
Marius : A chaque fois que je peux ! On n’a juste jamais du venir aux mêmes heures !
J’essaie de venir une fois par semaine, mais parfois je ne peux pas, ou alors je ne trouve
pas d’adversaire disponible à l’heure qui m’est possible !
Elle n°3 : La prochaine fois je vous regarderai jouer, si je vous vois !
Marius : Idem, vous venez souvent vous ?
Elle n°3 : Tous les dimanches matin, sauf bien sur si je suis de sortie.
Marius : J’essaierai de venir plus souvent le dimanche alors !
Elle n°3 : Comme vous voulez !
Marius : Vous faites quoi dans la vie sinon ?
Elle n°3 : Vous êtes bien curieux ! Je suis médecin !
L’âme sœur – pièce de Didier Barth – 2011 – début de la pièce
Marius : Je vais changer de médecin traitant je crois !
Elle n°3 : Médecin spécialiste, je suis neurologue.
Marius : Super. Mais je n’ai malheureusement pas besoin de spécialiste. Pour l’instant, je
touche du bois !
Elle n°3 : Ce n’est pas grave, tant mieux pour vous !
Marius : On pourrait faire un match l’un contre l’autre !
Elle n°3 : En double alors !
Marius : Je n’ai pas de partenaire ! En simple, vous n’aimez pas !
Elle n°3 : Désolée, je joue toujours en double mixte avec mon mari, qui m’attend
d’ailleurs !
Marius : Ah, d’accord, en double. Si je trouve une partenaire !
Elle n°3 : J’y vais. Merci pour cette petite conversation !
Marius : A une autre fois ! Au revoir !
Elle n°3 : Au revoir !
Elle s’éloigne
Marius : Dommage
Noir
Scène 5
J – 8 ; 23h30 / Marius et Suzanne sont devant leur ordinateur.
Poursuites alternativement dirigées vers 2 côtés de la scène
Marius : Voyons ce que ça donne !
Oh là, y’a du monde, va falloir faire le tri.
Celle-là est jolie sur la photo :
« Je cherche un homme sérieux qui veut une relation sérieuse, et pas simplement pour le
plaisir ! »
Temps
Un peu bref !
Suzanne : « Au milieu des nombreux tableaux et des sculptures qui ornent leur
quotidien, Sartres, Voltaire, Kant et Platon se côtoient dans ma grande bibliothèque ;
Molière, Shakespeare et Tchekhov encombrent eux aussi avec volupté mes étagères.
Pour les distraire, je leur fait régulièrement écouter Mozart et Brassens, Ella Fitzgerald ou
encore Renaud. Lorsque mes régulières envies d’exotisme me lassent, je ne parcours
plus le monde exotique et m’en vais visiter ces merveilleuses capitales du monde
occidental, Prague, Rome, Moscou, Washington et j’en passe. Chaque hiver une pulsion
m’emmène inexorablement en haute montagne, chaque été elle me transporte sur la
Riviera, à Nice ou à Cannes. Rêvez princesses des Indes, skieuses de l’impossible,
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sirènes de Monaco, je vous emmènerai là où le rêve devient réalité, là où l’avenir est
présent, là où l’instant reste inoubliable !
Oh pardon ! Vous êtes arrivée et vous m’écoutez ! Bonjour divine, soyez la bienvenue
dans mon univers. Je n’attendais plus que vous pour commencer un fantastique festival.
Entrez … »
Temps
Non, un peu trop stupidement intello qui expose sa culture et son fric, le genre chiant
sans doute.
Temps
C’est trop dur de choisir qui contacter !
Marius : « Je recherche une vie simple et sans aucune complication, pour partager, vivre
heureux, sans toujours vouloir être au dessus des autres. »
Temps
Jolie sur la photo mais un peu bref elle aussi. Et une faute d’orthographe tous les 2
mots !
C’est trop dur de choisir qui contacter ! Y’en a trop ! Pourquoi elle ou elle ?
Suzanne : Je vais attendre celui qui lira mon annonce, on verra bien. Et vive le hasard !
Marius : J’ai pas envie d’attendre qu’éventuellement l’une d’elles choisisse ma fiche.
Pourquoi quelqu’un la choisirait d’ailleurs ? Faut que je trouve un moyen de sélectionner.
Marius et Suzanne s’étirent
Suzanne : Oh, 1h00 du mat déjà, vite au lit
Marius : Aie, aie, aie, ça va être dur demain matin, au dodo !
Noir total
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