Guide ExploraSup Le Caire Égypte 2010-2011 - Région Rhône

Laurine Pierre
Guide ExploraSup
Le Caire
Égypte
2010-2011
Sommaire
Introduction
I Vie pratique
A) Logement
B) Argent
C) Santé
D) Télécommunications
E) Stage
F) Vie quotidienne
II Bilan et suggestions
A) Bilan
B) Préparation au départ
C) Conseils
D) Recommandations
Introduction
« Welcome to Egypt ! » (Amdel Salam !) Vous avez choisi la « Mère des nations »
(Oum El Dounia) comme pays d’accueil pour votre année d’études à l’étranger il vous faut
donc prendre connaissance de quelques informations avant votre départ.
I Vie pratique
A. Logement
Pour commencer, trouver un logement, c'est souvent trouver un ou plusieurs colocataires.
Pour cela, vous pouvez aller fureter du coté du Centre Culturel Français à Giza. Si vous ne
voulez absolument pas vivre avec un Français, sachez qu'il est assez rare que des Egyptiens
vivent en colocation, et encore moins des Égyptiennes. Une bonne mailing list sur laquelle
des centaines d'expats du Caire poste des annonces :
http://utlists.utexas.edu/sympa/info/cairoscholars
(voir aussi le groupe Cairo Scholar sur Facebook).
Point d'agences immobilières mais des simsar. Ce sont des hommes qui sont en contact avec
les propriétaires et qui vous feront visiter les appartements, moyennant bien sûr, si vous
décidez de prendre un de « leurs » appartements, une « petite » commission, qui peut aller de
la moitié d'un loyer à un loyer et demi.
Les collocations mixtes sont en principe possibles, mais il se peut qu'on vous la refuse. Il se
peut également que votre contrat stipule que vous n'invitiez pas de personnes de l'autre sexe,
surtout la nuit, et surtout des Égyptien(ne)s. Auquel cas, il vous faudra absolument faire avec.
Vous devrez aussi payer une caution qui équivaut à un mois de loyer et parfois signer un
contrat (mais pas nécessairement)
Gardez bien en mémoire que chaque immeuble à son baouab, c'est-à-dire son portier. Il vit
souvent dans le hall de votre immeuble, parfois avec sa famille, et s'occupe de l'entretien des
parties communes, du courrier, des poubelles. Il est important d'entretenir des bonnes
relations avec son bawab, parce qu'il peut vous rendre la vie difficile. Vous lui verserez une
cotisation d'une trentaine de livres chaque mois, pour le travail qu'il fournit.
Comptez entre 100 et 200 euros de loyer.
B. Argent
Au niveau du budget avant le départ, vous pouvez trouvez facilement des billets d’avion pour
le Caire à 500 euros aller-retour sur les compagnies nationales ou bien 300 euros sur les
charters (illicotavel.fr a de bons prix).
Sur place, sachez que certaines choses sont bon marché (la nourriture, les thés, les chichas, le
logement, les transports, les cigarettes, le poisson à Alexandrie) et d’autres sont au même prix
qu'en France (les vêtements, l’électronique). Mais ne vous angoissez pas, avec 500 euros par
mois on vit comme le prince Farouk en Égypte ! Le taux de change d'un euro varie de 6.5
livres pour 1 euro à 7.5 livres (sachez que la livre est appelée « guiné » en Égypte).
En ce qui concerne les transactions courantes, le plus simple est de faire un gros retrait par
mois afin de payer moins de charges bancaires. Faites attention dans le choix du distributeur
car la plupart des banques égyptiennes n’ont pas toujours l'argent liquide nécessaire et il s’est
déjà vu que le compte soit débité sans que l’argent ne sorte (gardez bien le ticket). Certaines
banques offrent aux expatriés la possibilité, moyennant un abonnement, de retirer partout à
l’étranger sans frais. Renseignez-vous car pour 15 euros par mois, ce type d’abonnement est
bien pratique.
C. Santé
Comme vous êtes encore étudiant vous bénéficier toujours de la sécurité sociale étudiante.
Afin d'être couvert à l'étranger, renseignez vous auprès de votre sécurité sociale étudiante
(SMERREP ou LMDE) pour avoir une « option internationale » qui devrait s'élever à 30
euros par mois et qui couvre une bonne partie des frais de rapatriement, hospitalisation etc...
Pour la complémentaire santé, renseignez vous auprès de votre complémentaire actuelle pour
voir ce qui est pris en charge à l'étranger et ce qui ne l'est pas.
D. Telecommunications
Quand vous arriverez, la première chose à faire est d’acheter une carte sim. Vous avez le
choix entre Etisalat, Mobinil ou Vodafone. Les offres de chacun sont différentes. A vous de
voir. La carte puce coûte 10 livres. Ensuite vous achetez une carte de recharge de 10 à 100
livres. C’est simple, économique et sachez qu'un SMS vers la France ne coûte que 0.6
centimes d’euros, et qu'avec 100 livres, vous pouvez appeler 20 minutes environ.
Il y a des magasins avec de grosses pancartes des compagnies un peu partout en centre ville et
certaines petites épicerie vendent des cartes de recharge. Pour appeler la France, mieux vaut
encore utiliser Skype sur Internet.
E. Stage
Pour trouver un stage au Caire, sachez qu'il existe une multitude d'associations et
d'organisations internationales (dont les Nations Unis) et que vous pourrez trouvez facilement
toutes les informations et les formalités pour postuler sur leurs sites internet. Vous pouvez
aussi vous diriger vers les organismes français (AFD, ambassades et consulats, Volontariat
Internationale).
Le rythme de travail dans une organisation internationale comme l'UNESCO est le même que
en France (9h-16h), sauf pendant le mois de Ramadan où les horaires sont aménagés. Dans
une association, ce sera plus flexible. Vous pourrez vous retrouver avec des salariés égyptiens
mais aussi beaucoup étrangers et l'ambiance de travail est souvent très « familiale » (de ma
propre expérience en tout cas) avec thé et cigarettes autorisées pendant le travail, pauses cafés
entre collègues, partage des sandwichs de foul etc...
Ne comptez pas sur un dédommagement financier pour votre stage, sauf dans le réseau des
ambassades et des entreprises françaises, les organisations internationales ne versent aucun
argent et les ONG locales n'ont pas les moyens non plus de vous payer.
F. Vie quotidienne
La vie en Égypte n’est ni compliquée, ni chère, mais vous devez connaître quelques règles de
bases, sans pour autant tomber dans les préjugés.
Tout d’abord, si tu es étudiante, non tu ne seras pas obligé de porter le voile! Il va
simplement de soi qu’une tenue décente est de rigueur et vous prendrez vite l’habitude de
porter un foulard, des manches longues, un pantalon ou une jupe longue. Vous pouvez
cependant porter des manches courtes. Quant au regard des hommes, aux sifflements et aux
paroles un peu pesantes, on s’y fait vite et on apprend à s’en défaire avec quelques
expressions bien placées (que l’on vous laisse le plaisir de découvrir).
L'Égypte est un beau pays, les gens sont adorables (surtout quand on connaît quelques mots
d’arabes) et il y a beaucoup de choses à découvrir. D’Alexandrie à Louxor en passant par Le
Caire chaque espace à sa propre identité.
Les transports au Caire sont assez simples. Il y a plusieurs moyens de se déplacer :
En taxi, lorsque vous connaissez les prix, cela revient assez peu cher et c'est bien pratique.
En microbus (« micro-bass » ou « mashroua » ). Les prix varient suivant la longueur de votre
trajet, mais ne vont jamais au-delà de 2 livres. Il est cependant un peu difficile de se repérer
au Caire et de savoir ou va le micro-bus si ce n'est pas sur un grand axe principale.
Le métro du Caire est souvent bondé mais il est le moyen le plus pratique car il dessert la
majorité de la ville. Le ticket vaut 1 livre.
Pour le climat, l'hiver peut s'avérer très froid au Caire, mais honnêtement, rien de terrible. Le
principal problème est que les bâtiments ne sont pas faits pour le froid et que sans chauffage
et avec une mauvaise isolation, il fait facilement plus frais dedans que dehors. L'été, il fait très
chaud en revanche.Le printemps peut être synonyme de khamsin, c'est-à-dire de vents de
sable.
Parlons un peu de gastronomie. La cuisine égyptienne est clairement moyen-orientale. Les
plats les plus courants sont le foul (fèves écrasées et huile d’olive), la tahina (crème de
sésame, ail et citron), le hoummous (est-il vraiment nécessaire de présenter cette purée de pois
chiche à la tahina?), le falafel (boulettes de légumes frits, à base de bois chiches également) et
autres mezze (entrées) variées pour les végétariens et bien sur le shawarma (kebab égyptien),
le kebda (c'est du foie, attention ne vous faites pas avoir …), le kofta (viande hachée). Sachez
que chacun de nous sommes avons connu des maladies gastriques et vous n’y couperez sans
doute pas … Quant à l’eau, elle est a priori plus buvable que au Mexique ou au Guatemala,
en tout cas au Caire, mais on ne vous la conseille pas pour le bien-être de vos reins et de votre
estomac.
Autre chose : le premier problème auquel vous aller faire face en arrivant est le
renouvellement du visa. Le centre des passeports est le gros batiment appellé « mogamaa »
sur la place Tahrir en centre ville. Pour obtenir un visa touristique (ne comptez pas sur une
carte de résident longue durée ou un visa étudiant …) pour 4 mois, il vous en coûtera 30
livres, 3h de stress et d’aller retour et pas mal de photocopies (passeport, visa d’entrée, 1
photo d’identité). Pour le visa multi-entrées c’est 60 livres de plus. Si vous ne le faites pas,
vous risquez de devoir payer une amende de 150 livres.
II Bilan et suggestions
A. Bilan
Globalement mon séjour à l'étranger de 4 mois c'est très bien déroulé, malgré les événements
de la Révolution Egyptienne. Je ne me suis jamais sentie en insécurité dans la rue puisque très
rapidement la police et les militaires sont revenu assurer l'ordre. Bien sûr il fallait faire
attention aux photos que vous preniez et à toujours avoir son passeport sur soi mais
finalement, rien de bien méchant.
Mon stage à l'UNESCO m'a ouvert une porte puisque j'ai été embauché à la suite pour
continuer mon travail en leur sein. Cela m'a aussi permis de prendre énormément de contact
dans le réseau de la société civile égyptienne et des organisations internationales de
développement, lançant ainsi ma carrière … en Egypte !
B. Préparation au départ
J'ai préparé mon voyage avec l'aide administrative de mon école, Science Po Lyon, mais je
connaissait déjà le pays pour y avoir vécu 1 an auparavant. J'avais donc toujours des amis
(égyptiens) vivant au Caire qui m'ont aidé dans mes démarches de logement etc... à mon
arrivée. Je ne connaissait personne qui avait travaillé à l'UNESCO auparavant mais cela ne
m'a pas posé de problème, j'ai très vite rencontré mes collègues et sympathisé.
C. Conseils
Maintenant que je vis en Egypte, je pourrais donner ce conseil aux personnes qui souhaitent y
venir : faites attention à la situation politique avant votre voyage mais ne céder pas non plus à
la paranoïa parce que, en Egypte, finalement on ne sait jamais vraiment ce qui peut se passer
(des manifestations pacifiques peuvent se changer en bagarre rangée, des élections
transparentes en affrontements entre islamistes et libéraux mais tout peut aussi se dérouler très
bien et alors l'expérience à vivre est unique).
Essayer de prendre des contacts avant de partir, c'est toujours plus agréable d'avoir des gens
qui vous accueillent et vous conseils lorsque vous arrivez. Et acheter le guide du routard,
indispensable pour les adresses de restaurants et d’hôtels pas chers et les plans. Mais si vous
lisez ce guide, vous aurez déjà de très bon conseils qui faciliteront votre voyage !
D. Recommendations
Le principal problème que j'ai eu avec la bourse ExploraSup a été le délai du premier
virement. Il faut pouvoir avancer l'argent du voyage (billet d'avion, visa, hotel) et ensuite de
votre installation sur place (1er loyer et caution, ravitaillement, transports) avant de pouvoir
bénéficier de la bourse. Mieux vaut avoir un peu d'argent devant soi !
Ensuite, il serait intéressant de permettre aux gens qui ont voyagé de rencontrer dans la réalité
les gens qui partent, afin de partager les expériences si ils le souhaitent. Pourquoi ne pas
prévoir des tables rondes entre étudiants dans notre établissement Rhône-Alpin ?
Voilà, j'espère que ce guide vous aura été utile et que vous profiterez de votre séjour en
Egypte, que vous soyez étudiants dans une école ou en stage ! Ma' Salam (au revoir) !