Données préliminaires sur la sexualité des jeunes
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Données préliminaires sur la sexualité des jeunes
Données préliminaires sur la sexualité des jeunes Données nationales extraites des publications régionales des enquêtes Baromètre santé jeunes 2010 et KABP 2010 Février 2012 M ars ei ll e : 1 8, r u e S t an is l as T or r e n ts 1 30 0 6 M ar s e il l e – T é l. : 0 4 9 1 59 83 8 3 – F ax : 04 9 1 5 9 8 3 9 9 Ni ce : 6 , r u e de S u is s e 0 60 0 0 N ic e – T él. : 0 4 9 2 14 4 1 2 0 – F ax : 0 4 92 1 4 4 1 2 2 Co d e APE : 913 E – N ° S IR ET : 391 262 5 08 00 0 32 – A s s oc i at i on 1 Lo i 19 0 1 Les ORS Ile-de-France et Pays de la Loire viennent de publier les volets régionaux des enquêtes Baromètre santé jeunes 2010 et KABP 2010 [évolution des connaissances, attitudes, croyances et comportements des Français face au VIH/sida]. Les données régionales sont comparées aux précédents résultats mais aussi aux données françaises. En attendant les rapports complets de ces enquêtes qui doivent être publiés au cours du 1er semestre 2012, le CRIPS PACA a extrait de ces publications les données nationales intéressant la vie affective et sexuelle des jeunes. BAROMETRE SANTE 2010 Vie affective et sexuelle, contraception et prévention des IST L’âge médian au premier rapport sexuel L’âge médian au premier rapport sexuel est l’âge auquel la moitié de la population a déjà eu un rapport sexuel. En 2010, l’âge médian était de 17,1 ans pour les garçons et de 17,7 ans pour les filles. L’utilisation du préservatif au premier rapport sexuel L’usage du préservatif au premier rapport sexuel est un des indicateurs des démarches préventives adoptées par les individus. - Usage du préservatif au premier rapport sexuel en 2010 - Proportion de jeunes de 15-25 ans déclarant avoir utilisé un préservatif Lors de leur premier rapport sexuel qu’ils ont eu au cours de leur vie Lors de leur premier rapport sexuel avec le nouveau partenaire qu’ils ont eu dans l’année 2010 90% 88% En 2010, 90% des 15-25 ans ont déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur premier rapport sexuel et 88% lors de leur premier rapport sexuel avec le nouveau partenaire qu’ils ont eu dans l’année. Les pratiques contraceptives En 2010, sur l’ensemble des femmes de 15 à 49 ans, non enceintes, sexuellement actives au cours des douze derniers mois, ayant un partenaire homme, 81,1% déclarent utiliser une contraception. Répartition des différents moyens de contraception : Si l’on regarde dans la population jeune, parmi les femmes sexuellement actives, déclarant utiliser systématiquement ou non, un moyen pour éviter une grossesse, on note que la pilule est le moyen de contraception le plus utilisé. Il faut noter que, chaque fois que plusieurs méthodes contraceptives étaient citées, seule la plus fiable a été retenue dans les réponses ; par exemple, pilule et préservatif, seule la pilule a été comptabilisée. Ce qui explique le faible pourcentage d’utilisation du préservatif dans cette population jeune ; il ne s’agit que d’une utilisation exclusive du préservatif comme moyen de contraception. Données préliminaires sur la sexualité des jeunes - CRIPS Provence-Alpes-Côte d’Azur, février 2012 2 Chez les 15-19 ans : Préservatif Implant, patch, anneau 2,8% Implant 0,8% 20,2% Stérilet 0% Méthodes locales ou naturelles 0,2% Préservatif 18,3% Stérilet Méthodes locales ou 0% naturelles 0% Pilule Pilule 78,8% 78,9% 2010 2005 Chez les 20-24 ans : Implant 0,9% Préservatif Stérilet 1,1% Implant, patch, anneau 5,4% Méthodes locales ou naturelles 0,5% Stérilet 3,7% Méthodes locales ou naturelles 0,3% 9,7% Préservatif 7,2% Pilule 87,8% Pilule 83,4% 2005 2010 - Répartition des pratiques contraceptives en 2005 et 2010 parmi les femmes sexuellement actives déclarant utiliser, systématiquement ou non, un moyen pour éviter une grossesse (en %) - En 2010, comme en 2005, le préservatif est plus souvent cité comme moyen de contraception chez les plus jeunes, de 15 à 19 ans. En 2005, l’implant était rarement cité avec respectivement 0,8% pour les 15-19 ans et 0,9% pour les 20-24 ans. Pour mémoire, c’est en 2000 que l’implant a reçu une autorisation de mise sur le marché. En 2010, même si la pilule reste le moyen de contraception le plus utilisé, les autres méthodes hormonales (implant, patch et anneau vaginal) représentent 2,8% des méthodes contraceptives utilisées par les femmes de 15-19 ans et 5,4% par les 20-24 ans. Le patch et l’anneau vaginal ont été commercialisés en 2004. C’est en 2007 qu’a été lancée la première grande campagne de l’INPES sur la diversité des moyens de contraception. Données préliminaires sur la sexualité des jeunes - CRIPS Provence-Alpes-Côte d’Azur, février 2012 3 La contraception d’urgence La contraception d’urgence est une méthode de contraception de rattrapage permettant d’éviter une grossesse non désirée après un rapport sexuel mal ou non protégé. En 2010, parmi les femmes de 15-25 ans sexuellement actives : - 42% déclarent avoir eu recours au moins une fois à la contraception d’urgence au cours de la vie - 13% au cours de l’année - 16% déclarent l’avoir pris plusieurs fois au cours de leur vie. Recours à la contraception d’urgence parmi les femmes de 15-25ans sexuellement actives Proportion de femmes de 15-25 ans ayant eu recours à la contraception d’urgence Au moins une fois au cours de la vie 42% Au moins une fois au cours de l’année 13% Plusieurs fois au cours de leur vie 16% La mise en place de la contraception d’urgence date de 1999. Depuis sa mise à disposition, son utilisation est en constante augmentation. Le rapport de la DREES montre l’évolution de cette utilisation de 2000 à 2010. Parmi l’ensemble des femmes de 15 à 49 ans, en 2000, 8,9% déclaraient l’avoir pris au moins une fois dans leur vie, 15,2% en 2005 et 23,9% en 2010. L’augmentation est encore plus importante chez les plus jeunes. Evolution de la proportion de femmes déclarant avoir déjà pris la contraception d’urgence au moins une fois au cours de la vie de 2000 à 2010 100 100 80 80 60 60 40 40 20 0 30,3 42,4 31,8 43,3 16 12,2 2000 20 0 2005 15-19 ans 2010 2000 2005 2010 20-24 ans [Source : L'état de santé de la population en France, rapport 2011 : suivi des objectifs annexés à la loi de santé publique. Paris : DREES, 2011, pp. 330-331] Données préliminaires sur la sexualité des jeunes - CRIPS Provence-Alpes-Côte d’Azur, février 2012 4 KABP 2010 Connaissances, onnaissances, attitudes, croyances et comportements comportement des Français face au VIH/sida Depuis 20 ans, les enquêtess KABP [Knowledge, Attitudes, Beliefs, Practices] évaluent périodiquement les connaissances, attitudes, croyances et comportements des Français F face au VIH/sida et analysent l’évolution de ces données en les comparant d’une enquête à l’autre,, mais aussi selon les tranches d’âge, le sexe ou encore le niveau d’études. Connaissances et croyances sur le VIH L’enquête KABP évalue les connaissances des Français Français par rapport aux modes de transmission du VIH en construisant un score de connaissances. connaissance [Le score de connaissance est construit onstruit en additionnant les bonnes réponses relatives à ces modes de transmission. Il varie de 0 à 5. Plus P il est proche de 5, meilleure est la connaissance des modes de contamination.] Depuis 1998, le score de connaissances s’est stabilisé dans l’ensemble de la population de 18 à 54 ans à un haut niveau de connaissances à peu près équivalent équivalent pour toutes les tranches d’âge. Evolution du score de connaissances « certaines » pour our une population de base âgée de 18 à 54 ans en France de 1994 à 2010 Année Valeur moyenne du score 1994 4,55 1998 4,44 2001 4,45 2004 4 4,45 2010 4,46 Mais l’évolution par tranches d’âge n’est pas homogène. De 1994 à 2010, le score de connaissance des 18-30 30 ans n’a cessé de décroître. En 2010, les 1818-30 ans, ont le niveau de connaissance le plus bas, alors qu’au début de l’épidémie de sida dans les années 90, ce sont les plus jeunes qui avaient les meilleures connaissances. Evolution du score de connaissances certaines selon la classe d’âge - Enquêtes 1994 à 2010 Données préliminaires sur la sexualité des jeunes - CRIPS Provence-Alpes-Côte Côte d’Azur, février 2012 5 Le préservatif et le VIH La perception positive du préservatif est en progression constante depuis 1998 et stable chez les jeunes entre 2004 et 2010. Evolution de la valeur moyenne du score de perception positive du préservatif selon l’âge - Enquêtes 1992 à 2010 - Cependant, on voit une opposition entre l’opinion positive à l’égard du préservatif et l’appréciation de son efficacité. Opinion et efficacité eff du préservatif - Enquêtes 1994 à 2010 Hommes et femmes âgés de 18-54 ans. % pensant que « le préservatif est tout à fait efficace pour se protéger du VIH » % pensant que « le VIH peut se transmettre lors de rapports sexuels avec préservatif » 75% 25% 70% 20% 65% 15% 60% 55% 10% 1994 1998 2001 2004 2010 1994 1998 2001 2004 2010 Depuis 1994, les Français rançais sont de moins en moins nombreux à considérer le préservatif comme « tout à fait efficace pour se protéger du VIH ». En 2010, ils sont presque deux fois plus nombreux (24,6% en 2010, contre 13,8% en 1994) à penser que la transmission du virus est possible lors de rapports sexuels avec préservatif. Données préliminaires sur la sexualité des jeunes - CRIPS Provence-Alpes-Côte Côte d’Azur, février 2012 6 La crainte du VIH/sida En 2010, 1 personne sur 3 a déjà craint d’avoir été contaminée par le virus du sida. sida Cette proportion est en hausse constante depuis 1998 dans toutes les tranches d’âge. d’âge Evolution de la crainte d’être soi-même même contaminé par pa le VIH selon la classe d’âge - Enquêtes 1998 à 2010 Le regard porté sur les personnes séropositives Le pourcentage de personnes personne chez les 18-30 30 ans déclarant connaître une personne séropositive ou malade du sida diminue de 24% en 1998 à 10,9% en 2010. Les jeunes sont actuellement les moins nombreux à connaître une personne séropositive ou malade du sida. Cependant, parce que de nouvelles contaminations se produisent chaque année, et grâce aux traitements antirétroviraux, le nombre de personnes vivant avec le virus du sida augmente en France. Mathématiquement, M la probabilité de connaître dans son entourage une personne séropositive aurait pu également augmenter au fil des enquêtes. Evolution de la proportion des répondants déclarant connaître une personne personne séropositive ou malade du sida selon la classe d’âge - Enquêtes 1992 à 2010 Données préliminaires sur la sexualité des jeunes - CRIPS Provence-Alpes-Côte Côte d’Azur, février 2012 7 L’enquête KABP mesure le score d’opinion négative vis-à-vis vis vis des personnes atteintes par le VIH. D’une e manière générale, l’opinion l négative à l’égard des personnes atteintes par le VIH est faible et elle diminue de façon constante depuis 1994. Evolution du score d’opinion négative à l’égard des personnes atteintes par le VIH et de certains groupes exposés au risque de contamination selon l’âge des répondants - Enquêtes 1992 à 2010 - Cela ne signifie pas pour autant que qu la discrimination envers les personnes séropositives n’existe plus. Une ne certaine forme de discrimination à l’égard des personnes séropositives persiste, dès lors qu’il s’agit de circonstances impliquant un degré de proximité élevé, comme par exemple de laisser ses enfants ou petits-enfants petits avec une personne séropositive. Le test de dépistage Le nombre de personnes ayant effectué un test de d dépistage, au moins une fois fo au cours de la vie, est en augmentation constante. Le taux est plus élevé chez les femmes, lié à la proposition systématique de test pendant la grossesse. Evolution de la proportion de répondants déclarant avoir effectué au moins un test de dépistage du VIH dans leur vie selon la classe d’âge - Enquêtess 1992 à 2010 - Données préliminaires sur la sexualité des jeunes - CRIPS Provence-Alpes-Côte Côte d’Azur, février 2012 8 BIBLIOGRAPHIE BELTZER N, SABONI L, SAUVAGE C, SOMMEN C Les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH/sida en Ilede-France en 2010 Paris : ORS Ile-de-France, 2011, 8 p. BELTZER N, SABONI L, SAUVAGE C, SOMMEN C Les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH/sida en Ilede-France en 2010 : situation en 2010 et 18 ans d'évolution Paris : ORS Ile-de-France, 2011, 153 p. DIRECTION DE LA RECHERCHE DES ETUDES DE L’EVALUATION ET DES STATISTIQUES Objectif 97. Problèmes de santé spécifiques à des groupes spécifiques. Contraception in : L'état de santé de la population en France, rapport 2011 : suivi des objectifs annexés à la loi de santé publique Paris : DREES, 2011, pp. 330-331 ORS Pays-de-la-Loire Baromètre santé jeunes, 15/25 ans : vie affective et sexuelle, contraception et prévention des infections sexuellement transmissibles, 2010, Pays de la Loire Nantes : ORS Pays-de-la-Loire, 2012, 11 p. Données préliminaires sur la sexualité des jeunes - CRIPS Provence-Alpes-Côte d’Azur, février 2012 9 CRIPS Provence-Alpes-Côte d’Azur Site web : http://paca.lecrips.net Nos deux centres de documentation : Marseille 18, rue Stanislas Torrents 13006 Marseille (6ème arrondissement, métro Estrangin-Préfecture) ☎ 04 91 59 83 83 204 91 59 83 99 eMail : [email protected] Nice 6, rue de Suisse 06000 Nice ☎ 04 92 14 41 20 204 92 14 41 22 eMail : [email protected] Heures d’ouverture 14h-18h, du lundi au jeudi, 14h-17h le vendredi, le matin sur rendez-vous