Session octobre 2009 - Université Paris

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Session octobre 2009 - Université Paris
SERVICE DES EXAMENS DE LANGUE FRANÇAISE RÉSERVÉS AUX ÉTUDIANTS ÉTRANGERS
CENTRE DE PARIS
-
SESSION DU 24 OCTOBRE 2009
D I P L ÔM E D E L A N G U E E T L I T T É R A T U R E F R A N Ç A I S E S
Paris-Sorbonne C2
COMPTE RENDU et COMMENTAIRE
Note sur 20 – Durée : 2h30
1. Vous ferez le compte rendu de cet article au quart de sa longueur, soit pas plus de 150
mots environ (tolérance + ou – 10 ).
2. Proposez ensuite à votre choix :
- soit un commentaire libre de l’ensemble du texte : (40 lignes environ)
- soit un commentaire critique : Comment, selon vous, la société moderne, dans tous
les pays, mais aussi d’un continent à l’autre, accroît-elle les inégalités ? (40 lignes
environ)
Indiquez obligatoirement quel commentaire vous choisissez, le premier ou le second.
Pour un SDF, mieux vaut mourir en hiver qu’en été.
L'information n'a donné lieu qu'à une brève dans l'édition locale du Parisien. Un
sans-domicile-fixe est décédé, le 16 juillet, à Paris, en tombant accidentellement dans le
canal Saint-Martin, dans le Xe arrondissement, probablement après avoir consommé de
l'alcool. Des policiers qui passaient à proximité se sont jetés à l'eau pour tenter de le
secourir mais sans succès. Repêché par des hommes-grenouilles un peu plus tard,
l'homme est mort à l'hôpital.
Ce SDF, venu quelques mois plus tôt de son Ariège natale, s'appelait Aurélien L. Il
avait 30 ans. « Démuni mais pas tout à fait isolé », selon Daniel Dériot, un des travailleurs
sociaux qui l'avaient suivi ces derniers mois, il avait navigué d'un centre d'hébergement
d'urgence à un autre. « Aurélien, malgré sa situation de "galérien", était un petit
bonhomme attachant, comme tant d'autres jeunes paumés, encore plus démunis, qui
viennent dans la capitale vivre une aventure, trouver un job pour survivre », raconte
Daniel Dériot. Le jeune homme a été enterré dans un cimetière de la banlieue parisienne
le 25 juillet, en présence de sa famille, de travailleurs sociaux et de "compagnons" de la
rue.
Mais Aurélien L. n'est pas mort à la bonne saison. En décembre ou en janvier, le
décès d'un SDF est un sujet d'actualité - une brève pour commencer, un papier ensuite si
le nombre de morts atteint une "masse critique" suffisante. En juillet ou au mois d'août,
non. Ainsi va la vie médiatique, guidée par une jurisprudence implicite qui donne de
l'importance à tel ou tel fait en fonction de la saison.
…/…
1
Pour les SDF, c'est quand le thermomètre passe au-dessous de zéro, quand les
ministres annoncent le déclenchement des plans grand froid et ouvrent quelques stations
de métro. « En période estivale, la mort d'un SDF passe inaperçue », se désole Daniel
Dériot. Un réflexe aberrant, en réalité. Car les statistiques montrent que les décès
interviennent en continu pendant l'année. L'association « Les morts de la rue », qui
rassemble 35 associations, a ainsi recensé 90 décès depuis début 2008 sur la seule
région parisienne. « Il y a des morts toute l'année, pas seulement l'hiver », insiste Cécile
Rocca, coordonnatrice de l'association.
Depuis 2002, le collectif a comptabilisé 1 200 morts dans les rues françaises, surtout
à Paris. « Ce sont des données très partielles, parce que beaucoup de décès ne sont pas
connus », souligne la militante. L'association publie sur Internet les noms et prénoms,
l'âge et le lieu de naissance des défunts, lorsque ces informations sont connues. Parfois,
uniquement des surnoms. Des "Tintin", "Nicky", "Jojo", "Popeye", "Pierrot", "Petit Louis",
"Nono", "Père Noël", pour lesquels l'identité officielle n'a pu être établie. Dans certains
cas, l'association doit se contenter de la seule mention : « Un homme », « une femme »
avec une estimation de l'âge et le lieu du décès.
« Les causes des décès se répartissent en trois catégories, à peu près
équivalentes : les morts violentes, les morts naturelles soudaines et les maladies
chroniques », relève Cécile Rocca. Les SDF meurent en moyenne à l'âge de 48 ans très loin évidemment de l'espérance de vie du reste de la population (80 ans aujourd'hui).
Parce que la situation est évidemment inacceptable, le collectif s'est donné pour mission
d' « interpeller la société » et d' « honorer » les SDF.
«Aucune personne de la rue ne doit être oubliée une deuxième fois, dans sa mort »,
clame ainsi l'association qui organise, deux fois par an, des cérémonies d'hommage dans
Paris au cours desquelles les militants lisent leurs noms. Pour tenter, au fond, de rendre
visible ce que la société n'a pas vraiment envie de voir.
Luc Bronner, Le Monde du 12 août 2008.
Nombre de mots : 606
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Littérature Commune
PROGRAMME COMMUN A TOUTES LES OPTIONS
Note sur 10 - Durée : 2h00
Questions de connaissances
Traitez l’une des deux questions suivantes, en présentant un développement
bien construit, argumenté et illustré d’exemples précis empruntés à l’œuvre au
programme :
1. Albert CAMUS, L’ Étranger.
Justifiez le titre du roman : L’étranger.
Pour ce faire, vous proposerez un développement organisé, argumenté et
illustré d’exemples précis empruntés à l’œuvre étudiée.
2. BEAUMACHAIS, Le Mariage de Figaro.
Le Mariage de Figaro : une pièce politique.
Votre lecture de l’œuvre au programme corroborerait-elle ce jugement, ou
vous orienterait-elle vers d’autres interprétations ou analyses ?
Vous répondrez à ces questions dans un développement organisé,
argumenté et illustré d’exemples précis empruntés à la pièce.
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VERSION
Note sur 10 - Durée : 1h30
Elle est toujours émouvante et pathétique, cette page blanche porteuse d’un fragment de
pensée emprunté à une célébrité.
En tête de l’ouvrage, ces courtes lignes en italique enserrées entre les deux mâchoires des
guillemets laissent planer un air de famille sur ce qui va suivre.
La citation se transforme en prélude symbolique et son prestigieux signataire devient à
son insu le mini-préfacier.
Je m’étais promis de ne pas succomber à la tentation de ce bouclier littéraire qui protège nos
vulnérabilités et chatouille notre vanité.
Non ! Je ne serais pas l’homme de paille à la recherche d’un prête-nom illustre pour le
cautionner.
J’avais donc choisi l’incertitude du conteur solitaire lorsque, au hasard d’une lecture, je tombai
sur le don le plus généreux et le plus insolite qu’un auteur puisse faire à la postérité. L’homme
au nom légendaire, né au début de notre ère, littérateur et philosophe, nous autorisait à
rapporter sa pensée et nous dispensait de mentionner son nom.
Je le cite de mémoire :
« Quelqu’un a dit, au demeurant qu’importe qui l’a dit, ce quelqu’un ne l’a pas dit sous le sceau
du secret, c’est pour tout le monde qu’il a dit. »
Donc, quelqu’un a dit :
« Celui-là trouve le plus de jouissance dans la richesse, qui s’en fait le moins possible un
besoin. Qui a besoin des richesses craint pour elles. Préoccupé d’arrondir le capital, de maître il
devient intendant. »
Henri VERNEUIL, Le Cheval-Vartan, 1997.
➝ Les candidats sont priés de préciser sur leur copie la langue qu’ils ont choisie
pour la traduction.
➝ Ils doivent donner seulement une traduction d’un mot, d’une expression ou
d’une phrase (ne pas proposer deux ou plusieurs traductions).
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THÈME - ANGLAIS
Note sur 10 - Durée 2h
There was a fine wind blowing as the ferry skittered across the harbour, engines
pounding, sampans and other boats moving nimbly out of the way, the sky
brooding and overcast. Oblivious, she dabbed her tears away, took out her mirror
and checked that her mascara was not running. A huge freighter sounded its horn,
flags fluttering, and moved majestically past, but she did not see it, nor the
immensity of the nuclear carrier tied up alongside the Admiralty Warf. “Get hold of
yourself”, she muttered in misery to her mirror image. “Jesus, you look forty.”
The cramped wooden benches were crowded and she shifted uncomfortably,
jammed between other passengers, most of whom were Chinese, though here
and there were camera-heavy tourists and other Europeans. There was not a inch
of free space, all gangways clogged, seats clogged, and already blocks of
passengers crowded the ramp exit on both decks. The Chinese beside her were
awkwardly reading their newspapers as people would on any subway except that,
from time to time, they would hawk noisily to clear their throats. One spat. On the
bulkhead right in front of him was a large sign in Chinese and English: NO
SPITTING.
Jame CLAVELL, Noble House.
➝ Les candidats sont priés de préciser sur leur copie la langue qu’ils ont choisie
pour la traduction.
➝ Ils doivent donner seulement une traduction d’un mot, d’une expression ou
D’une phrase (ne pas proposer deux ou plusieurs traductions).
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Note :………... sur 10
Durée : 2 heures
Option : Traduction
THÈME ARABE
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➝ Les candidats sont priés de préciser sur leur copie la langue qu’ils ont choisie
pour la traduction.
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D’une phrase (ne pas proposer deux ou plusieurs traductions).
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