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Photo Daniel FOUSS
DOSSIER DE PRESSE 2013
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Informations et contacts presse :
Claude et Etienne DUCHATEAU
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GSM 0032 486 10 12 54
25, rue J. Rauscent 1300 Limal
www.julos.be
Photo Cédric DUCHATEAU
Julos Beaucarne - Dossier de presse 2013
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Photo Christian VERDEBOUT
Julos Beaucarne
Julos Beaucarne est auteur, compositeur, interprète, écrivain,
conteur, dramaturge, poète, diseur, philosophe spontané,
patenteux dadaïste, anarchiste tendre, chanteur,
photographe, sculpteur, inventeur, comédien,
écologiste solitaire, installateur
de pagodes post-industrielles,
militant pour le Front de libération
de l’oreille, ami des
québécois et humaniste
professionnel.
Julos Beaucarne remonte sur scène pour nous offrir son 49è album, Le Balbuzard
Fluviatile, en compagnie de Barbara d’Alcantara à la voix et de
Patrick De Schuyter (qui fait aussi partie du groupe Soledad) à la guitare.
Julos déploie ses plaidoyers pour les sans-amour, les sans-abris et les gens
« différents » livrés à tous les dangers. Il gante d’humour noir ses accusations
contre les puissants et les politiques. On n’en finit pas de l’applaudir et lui de revenir.
Il a composé en outre des musiques de scène au Rideau de Bruxelles, au Théâtre
National (pour La nuit des rois de Shakespeare, s’il vous plaît!).[…]
Julos Beaucarne ne se laisse pas enfermer. Il a, après Ecaussinnes, choisi comme
point d’attache Tourinnes-la-Grosse, nom et surnom qui, pour la vox populi, évoquent
la silhouette trapue du clocher. Julos s’y sent chez lui, malgré le drame qui l’a privé
de sa compagne il y a trente sept ans : tout le monde le tutoie et il appelle tout le
monde par le prénom.
Le village est un tremplin pour le monde. Julos se sent chez lui partout et on
l’accueille partout avec chaleur. Aux Indes, par exemple, il a chanté dans des temples
bouddhistes; le public ne comprenait pas le français (ni le wallon) et faisait pourtant
bisser les chansons. Comment ne pas sentir que cet artiste a un coeur grand comme
ça, à la dimension de la planète? » Chanson où se mêlent révolte, tendresse.
‘‘Le bon Julos est non seulement le Vigneault des Belges
mais le plus lucide des troubadours.
Son humanisme, fait d’émerveillement comme d’indignation,
est chanté en toute connaissance de cause, avec un fond de tristesse
dans le regard et de la vraie joie dans la voix.
Ça vaut pour cet album-ci comme pour les précédents. Admirable.’
’(Le Jaseur boréal, Sylvain Cormier – Le Devoir – déc 2007)
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Photo Daniel FOUSS
Textes et chansons de l’album :
1 A califourchon sur un balbuzard fluviatile
15 Quind il a rapitoté à s’méson le rwés Ulysse
2 Il n’y aura jamais assez
16 Pour apprendre le latin à John
3 C’était le premier matin du monde
17 Un jour on a passé pour fou
4 Trois Pistoles
18 Toi qui pâlis au nom de Vancouver
5 La rose quand elle se déshabille le soir
19 La terre chante
6 Oui dès l’instant que je vous vis
20 J’ai dans l’coeur une contrebasse
7 Un baiser presque sur la bouche
21 Les femmes sont les premières maisons
8 Je me suis rendu souvent sur la tombe de moi
22 Tu fus mon seul village
9 Ce n’est plus le temps des lilas
23 Mr. Keuner
10 Souviens-toi de Fukushima
24 La mort
11 Autrefois j’aimais bien les fraises
25 Je suis descendu du ventre de ma mère
12 A une dame Créole
26 La nuit n’est jamais complète
13 Les sans papiers
27 J’ai connu un chat
14 Je ne dirai plus je vous aime
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Julos a reçu en 2012, le «Coup de Coeur» de l’Académie Charles Cros le dimanche 17 juin
sur la place St Sulpice à Paris, pour son texte “180 millions de francophones” et pour son CD le Balbuzard
Fluviatile. Et le 29 novembre 2012, Julos a reçu le prix «In Honorem»
pour l’ensemble de son oeuvre et pour son CD le Balbuzard Fluviatile
Nous sommes 180 millions de francophones dans le monde.
On parle français au Québec, à Rebecq, à Flobecq,
A Tahiti, à Haïti,
au Burundi,
Au Togo, au Congo, à Bamako,
A Madagascar, à Dakar, en Côte d’Ivoire,
En Haute-Volta, à Brazza, au Rwanda,
En Guyane, à la Guadeloupe,
Au Sénégal, à la Martinique,
A Saint-Pierre et Miquelon, au Gabon,
En Nouvelle Calédonie, en Tunisie, au Liban,
Dans les Nouvelles Hébrides, dans l’île de la Désirade,
Dans l’ile de la Marie Galante,
Dans l’île Maurice, au Cameroun,
En France, à Gérompont-Petit-Rosière,
A Sorinne-la-Longue, à Tourinne-la-Grosse, à
Jandrain-Jandrenouille,
On parle français à Pondichéri dans les Indes,
En Louisiane, à Matagne dans les Fagnes,
Les Indiens Algonquins de l’état de New-York
parlent français,
Et les Gros-Ventres du Montana également.
Nous sommes en tout 200 millions de
francophones dans le monde
“Voilà pouqwè nos stons fîrs dyesse wallons”
(voilà pourquoi nous sommes fiers d’être wallons)
Julos Beaucarne
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Barbara
d’Alcantara
Barbara est née à Bruxelles. Dès l’âge de cinq ans,
elle suit des cours de danse classique et découvre
sa passion. À Paris, elle se perfectionne avec Nora
Kiss. En 1986 elle est engagée au Ballet du
Louvre, elle participe à une création et part en tournée
avec les solistes de l’Opéra de Paris dont Rudolf
Nouréev. Elle participe à de nombreuses créations
de danse classique, contemporaine et de danse
théâtre. En 1987, elle danse au cours d’un
spectacle de Julos Beaucarne au TLP Dejazet.
C’est en 1988 que Barbara chante pour la première
fois, lors d’un spectacle de contes à Gréoux-lesBains. Tout en poursuivant sa carrière de danseuse,
elle explore la voix avec Marcelle De Cooman et
participe régulièrement au spectacle de Julos.
En 1993, aux funérailles du roi Baudouin, elle
chante avec Julos “Donne-moi la main”. En 1999,
Barbara crée son premier spectacle de chanson
accompagnée de Joëlle Piret. Muriel Clairembourg
guide l’interprétation et la mise en espace.
Actuellement, elle enseigne la danse et tourne
en duo avec Julos Beaucarne et Patrick De
Schuyter dans le spectacle “Le Jaseur Boréal” et
‘‘Le Balbuzard Fluviatile’’.
www.barbaradalcantara.be
Photo John Hottinger
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Patrick
De Schuyter
Patrick est né à Bruxelles en 1963. Il se consacre
à la guitare folk et au picking avant d’étudier la
guitare classique à l’âge de 16 ans. Après quatre
années d’études à l’académie de musique, il est
admis au Conservatoire royal de musique de
Bruxelles où il obtient un diplôme supérieur
de guitare ainsi qu’un premier prix de musique
de chambre. Il est aussi lauréat de la Fondation
Yéhudi Menuhin. En dehors de ses activités avec
Julos Beaucarne (cd’s “Tours, temples et pagodes”,
“20 depuis 40 ans”, “Le Jaseur Boréal” et
‘‘Le Balbuzard Fluviatile’’ et tournées), il se
produit en concert au sein du Trio Torres, avec
lequel il vient d’enregistrer un cd, ainsi qu’en soliste,
notamment avec l’Orchestre de Chambre de
Wallonie. Il se consacre aussi au blues et au
country dans diverses formations.
Photo DNA
www.soledad.be
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AU LIT AVEC JULOS BEAUCARNE
Dominique Duchesnes, Le Soir, Samedi 19 novembre 2011
À 75 ans, Julos est plus que jamais un inlassable militant du
Front de Libération de l’Oreille. La tête dans les étoiles et les
deux mains sur sa guitare, il se plonge avec bonheur dans le
sommeil pour y pêcher des mots.
Pour vous, que représente le sommeil ?
On se lave de la journée qui précède et on se remet en contact
avec le mystère de l’univers.
Où dormez-vous le mieux ?
En Provence où j’ai une petite maison. Je dors sous les étoiles.
On voit des avions, des satellites. La nuit, le ciel, c’est le
silence, mais c’est aussi la vie. C’est terriblement habité.
Oiseau de nuit ou marchand de sable ?
Je tombe dans le sommeil avec bonheur et je suis parfois
réveillé en sursaut par une phrase qui me vient. J’ai toujours
un carnet à côté de moi. Le sommeil est un aspirateur à mots
et il ne fait pas de bruit.
Qu’est-ce qui vous endort ?
Je pense à l’univers et au vide. Dans ce vide, il y a plein
d’énergie
apaisante qu’on n’exploite pas assez.
Julos vient de sortir son nouvel album ” Le Balbuzard Fluviatile” ,
le 49è, toujours enregistré avec les fidèles Patrick De Schuyter et
Barbara d’Alcantara.
Photo Laurence Latour
‘‘Julos, Une âme d’enfant dans un
corps d’homme, capable de soulever
le monde en l’émerveillant. Julos, un
poète lucide, à l’écoute de ce monde.
Julos, c’est l’écologie de l’oreille et la
vision d’un monde meilleur : le chant
de tous les possibles.’’
Raoul Duguay
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JULOS BEAUCARNE RESTE UN ECORCHE VIF, 37
ANS APRES L’ASSASSINAT DE SA fEMME
Gorissen, Agnès LE SOiR mardi 17 avril 2012
Ah, Julos Beaucarne ! Quel meilleur symbole de joie de vivre, avec ses célèbres
pulls arc-enciel et sa non moins
fameuse P’tite Gayolle ? Mais derrière cette bonne humeur affichée en toutes
circonstances, se cache une blessure. Ancienne déjà, mais toujours à vif : en
février 1975, Loulou, la femme de sa vie, la mère de ses deux fils (alors âgés
de 5 et 11 ans), était assassinée de neuf coups de couteau dans leur maison par
le jeune Marocain qui venait garder les enfants quand le couple était en tournée.
C’est Julos Beaucarne qui a trouvé son épouse, baignant dans son sang. Elle
n’avait que 33 ans.
Entre mille autres choses (ses pulls, sa croyance en une sorte d’énergie
cosmique, le terroir wallon), le poète et chanteur évoque ce drame avec
Stéphane Pauwels. Pour la première fois. Et, en le voyant pleurer à chaudes
larmes, incapable de parler, on comprend que les 37 années passées n’ont rien
effacé de la douleur. Julos Beaucarne n’a d’ailleurs jamais pu revoir l’assassin de
sa femme. Mais il lui a accordé une forme de pardon. Comment vivre,
autrement ? Comment aller de l’avant ? Or, le troubadour wallon devait tenir
debout. Pour ses deux fils, qu’il a
élevés seul, les emmenant en tournée (il leur trouvait des précepteurs) pour qu’ils
ne soient pas aussi privés de leur père. Un témoignage tout en tendresse, à
l’image de l’homme.
‘‘Un soir d’automne,
quelque part en Belgique,
m’est apparu autrefois un
personnage fabuleux, on
voyait en lui un étrange
mélange de rêverie
chimérique et de sagesse
paysanne. C’était le Petit
Prince Julos Beaucarne.
Il saute d’un astéroïde à
l’autre, s’arrêtant parfois
sur le nôtre, qui
s’appelle Québec.’’
Georges Dor
LES ORAGES DE LA VIE, RTL-TvI, 19 H 45.
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Le coup de coeur de Michèle Cédric
Vous avez dit « balbuzard » ?
Michèlle Cédric
Mais l’avez-vous déjà rencontré cet oiseau de 1 mètre 70 d’envergure, qui
règne au bord des fleuves? Julos Beaucarne, JULOS, pour tous ceux, et ils
sont nombreux, qui l’aiment, l’a aperçu, il y a bien longtemps, encore
enfant. Et, aujourd’hui, bien loin de cette enfance, dans le temps mais pas
dans le coeur, il fait revivre cette image impressionnante, majestueuse dans le
titre de son nouvel album, le 49°, Le Balbuzard Fluviatile. Je vous avoue
avoir été persuadée que cet adjectif fluviatile sortait tout droit du dictionnaire si
riche du poète Julos qui nous a nourris, depuis ses premières chansons, de
mots de son imaginaire. Et bien non ! je l’ai retrouvé dans le Petit Robert,
il existe!
Il fallait un oiseau rare pour nommer un album rare. Rare par sa diversité.
Julos y chante, Julos y dit. Il redonne vie au très beau poème de Paul Éluard
La nuit, il traduit en wallon un texte d’Apollinaire, nous plonge dans le
surréalisme de Marcel Mariën, l’humour, la dérision d’Alphonse Allais, dans un
langage suranné. De plage en plage, il nous rappelle son enchantement pour
l’Humain, pour la Nature, pour la Vie. Il nous confirme, si c’était encore
nécessaire, ses luttes pour l’écologie, ses combats contre les injustices, les
sans-papiers, la violence faite aux femmes. 27 titres, parfois de quelques
secondes, pour prendre conscience mais aussi pour nous faire goûter
ce qu’il aime, entre autres, les fraises... le message passe.
La musique, elle aussi, nous transporte à travers des registres si divers.
Guitare, maracas, harmonica, banjo, didgeridoo. Des orchestrations subtiles,
si belles! Parfois, Julos se tait pour laisser la place à Barbara d’Alcantara ou
Gilles Vigneault, amis fidèle, amis de toujours.
Harmonieux aussi le livret de cet album. Photos de Julos, gros bonnet de
laine, sur la tête, écharpes colorées, pull arc-en-ciel remisé à jamais? Son
sourire derrière lequel pointe sa tendresse, sa bonté, un brin de mélancolie,
prête à laisser place à la fantaisie, au rire.
Un condensé de vie, sûrement pas en bilan, ce poète-musicien a encore tant
et tant à nous donner; « J’aimerais que nous balbuzions encore longtemps, et
si possible jusqu’à la fin des temps. » Donc un double Coup de Coeur ce moisci : pour ce Balbuzard fluviatile, mais aussi pour celui qui parle si bien
d’amour encore et toujours, le tendre ami Julos.
Juillet-Août 2012 - Bio-info Belgique www.julos.be
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JULOS BEAUCARNE,
INVITE DES MEDIAS CATHOLIQUES
7 mai 2012
Si le chanteur-poète de Tourinnes-la-Grosse avait oublié de prendre avec lui
son dernier cd de chansons (c’est dire si l’aspect promotionnel des choses est
secondaire pour lui), il n’avait pas manqué de mettre son pull arc-en-ciel pour
cette rencontre qui a duré près de deux heures.
Au cours d’une discussion digne de celle que l’on peut avoir autour d’un bon
feu de camp (l’artiste a adoré sa vie chez les scouts!), de nombreux thèmes
ont été abordés, certains douloureux (la mort tragique de son épouse),
d’autres plus réjouissants comme la perspective de son futur concert dans les
vignes, le 27 juin à Émines, à l’occasion de son 76è anniversaire.
Écolo de la première heure, l’homme qui aime se ressourcer au milieu de ses
pagodes, nous a également fait part de ses inquiétudes concernant l’avenir de
notre planète, même s’il refuse, en optimiste qu’il est, de se décourager et de
baisser les bras. Sur son site officiel, il invite d’ailleurs les internautes à signer
une pétition pour la suspension imminente du maïs transgénique, car celui-ci
représente une réelle menace pour nos abeilles. « Mon rêve « , nous a-t-il
confié, « c’est que tout le monde soit heureux sur la Terre, mais aussi que la
Terre soit heureuse. »
Julos Beaucarne nous a également parlé de sa façon de travailler, de son
dernier album (« Le Balbuzard Fluviatile »), des poètes et chanteurs qui
l’inspirent (« Un vrai poème ne meurt pas »), de son rapport à la notoriété,
ainsi que de ses convictions philosophiques, de Dieu, de son éducation
catholique, de la mort, de la méditation et du Christ. « Nous sommes sur Terre
pour aller au bout de nous-mêmes « , nous a-t-il confié. « Voilà pourquoi je ne
suis jamais en repos. » En effet, l’artiste ne manque pas de projets et continue
inlassablement de donner corps à ses rêves. Un témoignage émouvant et
surtout percutant, sur lequel nous reviendrons plus largement dans un
prochain numéro de Dimanche.
P.A. et P.G.
info.catho.be/2012/06/07/julos-beaucarne-invite-des-medias-catholiques/
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JULOS, L’ÊTRE RARE
Ariane Bilteryst, Vers l’avenir , 24 mai 2012
BEAUVECHAIN - Loin des feux de la
rampe et de toute machinerie commerciale, le
chevalier Julos Beaucarne vient de sortir
un nouvel album « Le Balbuzard fluviatile ».
L’album de sa nouvelle sérénité.
« Des noms ? Je ne sais pas…Il n’y en a pas beaucoup
des gens qui m’ont soutenu ou aidé dans mon métier… »,
constate Julos Beaucarne lorsqu’on lui demande
de citer ceux qui lui ont tendu la main le long du chemin.
Artiste solitaire, celui que l’on a surnommé le
chantre de la Wallonie n’en a pas moins poursuivi
sa carrière tous azimuts : chanteur, poète, écrivain,
sculpteur, conteur, comédien… Difficile de
dresser un inventaire complet de l’oeuvre de
Julos. Et il n’a pas dit son dernier mot. Affichant
sereinement ses 75 printemps, le célèbre interprète
de « la P’tite Gayole » vient de sortir un nouvel
album « Le Balbuzard fluviatile », où textes
poétiques et nouvelles compositions se disputent la vedette.
Artiste troubadour hors normes, personnage original
et attachant, Julos a tout d’un extraterrestre.
Isolé du monde dans sa maison villageoise de
Tourinnes-la-Grosse où le temps semble s’être
arrêté il y a plusieurs décennies, il n’a pourtant
jamais cessé de marquer son époque de ses
créations. Cet artiste à qui l’air du temps semble
totalement étranger (« Les modes sont des maladies
mentales entretenues par le commerce »), est pourtant un
citoyen du monde engagé. A la veille des dernières
élections présidentielles françaises, il se fendait,
sur la première page de son blog, d’une fougueuse
diatribe à l’encontre de celui qu’il surnomme
l’empereur Ysokras 1er (comprenez Nicolas
Sarkozy), « maître en ubiquité » . Il y a trois jours, il
se faisait le relais de la lettre ouverte de l’écrivain
syrien Khaled Khalifa, un cri de détresse adressé
à l’humanité (« … Mon peuple, qui a fait face à la
mort le torse nu et en chansons est en ce moment même
assujetti à une campagne de génocide…»). Sur son nouvel
album aussi, les textes poétiques côtoient des
textes politiques sur le goût des fraises avant
Monsanto, la condition des femmes dans le
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monde, ou le sort des sans-papiers.« Je lis deux
journaux par jour et je regarde le journal à la télévision le
soir. C’est la seule chose que je regarde à la télé d’ailleurs.
L’état du monde m’inquiète mais ça fait longtemps que ça
dure, il paraît », sourit Julos.
Cet homme discret, qui n’aime pas la télévision
et boude la société de consommation - qui le lui
rend d’ailleurs bien –, s’est pourtant soudainement
retrouvé sous le feu des projecteurs en avril
dernier, dans l’émission « Les orages de la vie » de
Stéphane Pauwels (RTL-TVI). Candidement, il
a vomi ses tripes devant 700 000 téléspectateurs,
parmi lesquels beaucoup de jeunes qui ignoraient
tout du drame de la vie du poète : le meurtre, de
la main d’un homme déséquilibré, de Loulou, son
épouse bien-aimée, la maman de ses deux fils.
C’était en 1975. Une tragique disparition qui a
marqué sa vie et sa carrière. Julos ne s’est jamais
remarié. « Je ne connaissais pas du tout l’émission quand
j’ai accepté… Heureusement d’ailleurs. Je l’ai regardée aussi.
Il me semble que j’en ai fait un peu beaucoup, non ?, sourit-il,
ému. Mais j’ai trouvé ça bien. Et je n’ai jamais eu autant de
spectateurs. C’est la première fois de ma vie que j’ai une telle
audience. Le lendemain, des gens m’apostrophaient en rue »,
s’étonne-t-il.
Un regain de popularité qui tombe à pic pour la
sortie de ce 49è album du chevalier Beaucarne.
De cet album, Julos dit lui-même qu’il est le plus
serein de tous.« J’ai eu des angoisses dans ma vie, mais
aujourd’hui je ne suis plus dans cet état d’esprit. Je suis
serein. C’est le fruit d’un grand travail sur moi-même, et je
m’en réjouis car je ne voudrais pas partir dans l’angoisse. »
www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120519_00160791
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JULOS en planeur libre
Monique Verdussen, La Libre Belgique 26, 27, 28 mai 2012
Le frisson timide plus que doux d’un rebelle qui rêve de paix sous les arbres.
Julos, pour son dernier disque – le quarante-neuvième, tout juste sorti – s’est
embarqué sur les ailes largement déployées d’un oiseau au nom étrange : «
Le Balbuzard Fluviatile » . Survolant ainsi ses contemporains
de très haut et en toute liberté, il s’y offre le recul d’une méditation balbuzante
sur leurs attentes, leurs exils, leurs espérances et leurs dérives. Gravement ou
joyeusement, parlant ou chantant à califourchon sur ce planeur insolite, il dit
l’amour et ses chagrins, la mort de celui qu’on aimait, le goût perdu des fraises
d’autrefois, les chants de la terre, les guerres dont on ne veut pas. Mais aussi,
serti par la voix lumineuse de Barbara d’Alcantara, il suggère les non-dit de ce
délicieux baiser presque sur la bouche et si tendre au bord des lèvres « Qui dit
presque oui presque tout (…)
Un frisson timide plus que doux (…) Sans le devoir d’y mettre tout ».
Un bijou d’érotisme qui ne s’en donne pas le nom. Lui qui a autrefois composé
« Entre toi et moi si tu voulais il y aurait quelque chose , Peut-être pas grand
chose, Peut-être rien grand-chose, Peut-être pas beaucoup… » a le secret de
ces jeux d’ombres et de lumières qui électrisent le désir.
Dans son vol qui est aussi un envol de mots et de rimes dont il joue en
prestidigitateur habile et parfois facétieux pour des gens qu’il ne
connaît pas mais qu’il entend parfois murmurer ses parlures ou fredonner ses
mélodies, il emporte avec lui quelques amis. Ce sont d’autres poètes, d’hier et
d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs, auxquels il prête sa voix et sa musique, parfois
se rejoignant, parfois séparément : Alphonse Alais, Baudelaire, Éluard, Marcel
Thiry, Roger Bodart et – outre son superbe « Je me suis souvent rendu sur la
tombe de moi » - Andrée Sodenkamp et Camille Goemans pour deux
bouleversants textes sur la mort. Il s’offre même le luxe d’attribuer à Apollinaire
un Ulysse rentrant chez lui avec du wallon amarré dans un coin de la tête : «
Quind il a rapitoté à s’méson… » Venu à la présentation du disque, le
représentant de la maison de Paris n’a pas eu l’air plus interloqué que ça. On
ne changera plus Julos et pourquoi, en fait, puisqu’au Japon on chante sa «
P’tit gayole » dans sa langue de terroir. « Je ne veux plus te parler sabre. Je
veux la grande paix sous les arbres », aspire à septante-cinq ans le poète
troubadour qui aimerait voir ressurgir l’innocence d’un premier matin du
monde, lorsqu’on ne savait
rien et pouvait encore tout rêver en se désaltérant à l’eau claire des ruisseaux.
Pour s’être rendu parmi les demandeurs d’asile du Nord de la France, ce
rebelle qui traque depuis toujours et avec détermination les incohérences d’un
monde inhumain partage avec eux, en guise d’espérance, un peu de ses
colères. Mais quand, d’une belle voix forte, il rend hommage à Gilles
Vigneault, c’est pour rejoindre celui-ci dans une déclaration inattendue : « Je
ne dirai plus je vous aime / Je ne dirai plus pour toujours / Je l’ai tant dit aux
alentours / Je l’ai dit à l’amour lui-même / Je ne dirai plus je vous aime ».
Sans doute faut-il la distance du temps et d’une certaine sagesse glanée au
hasard des chemins pour se lancer pareil défi. Mêlant tendresse, impétuosité,
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Photo Véronique HENNUY
humour et âpreté, Julos déploie dans ce disque multiple son savoir à faire
s’enlacer ou s’entrechoquer les mots et des musiques qu’il compose luimême avec la complicité attentive de Barbara d’Alcantara qui l’accompagne
depuis 1988 et du brillant guitariste Patrick De Schuyter. L’équipe toutefois
plus nombreuse qui a participé à la réalisation du CD comprend, outre Luc
Henrion, Ariane De Bièvre à la flûte, Sam Gertsmans à lacontrebasse,
Jean-François Assy au violoncelle, Bernard Guyot au saxophone et
GenevièveDartevelle à l’harmonica. Il y a toujours du monde autour de Julos.
‘‘Très cher Capitaine Julos de mes
amours, ta parole est
si belle que tu adoucis le rythme
infernal de cette planète.
Continue. On a besoin de toi’’
Pauline Julien
« LE BALBUZARD FLUVIATILE »
DE JULOS BEAUCARNE
RTBF 31 mai 2012.
« Le Balbuzard Fluviatile » est le titre du nouvel album de Julos Beaucarne. Le
poète et troubadour nous chante l’amour, sa haine de la guerre et de
Monsanto, les colères de la terre et Fukushima. Enfin voila le nouveau Julos, et
c’est la suite de son dernier CD chez Harmonia Mundi : « Le Jaseur Boréal »...
Vous me direz c’est quoi le Jaseur Boréal? Et bien c’est un oiseau de Belgique,
quant à ‘‘jaser’’ » l’on sait ce que c’est !... « Le Balbuzard Fluviatile » lui, est un
rapace belge qui se nourrit de poissons, quant à « balbutier » l’on sait ce que
cela veut dire! CQFD Nous comptons sur vous pour le pas « balbutier » et
réussir une mise en place exemplaire, encore une fois merci... D’autant plus
que Julos fera de nombreux concerts en France en 2012. À une dame Créole.
C’était le premier matin du monde. Il n’y aura jamais assez. J’ai dans l’coeur
une contrebasse. Je me suis rendu souvent sur la tombe de moi. Je suis
descendu du ventre de la mère. La terre chante. Pour apprendre le latin à
John. Les femmes. Les fraises. Ne me regarde pas. On s’est rencontré à TroisPistoles. Oui dès l’instant. Tu fus mon seul village. Un baiser presque sur la
bouche. Toi qui pâlis aunom de Vancouver etc....
www.rtbf.be/lapremiere/article_julos-beaucarne?id=7778612
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« JULOS BEAUCARNE »
Alexandre Héraud France-Inter mai 2012.
Alexandre Héraud sera avec l’artiste Wallon Julos Beaucarne qui sort son 49e
album, Le Balbuzard fluviatile et qui sera au festival Etonnants voyageurs du 26
au 28 mai prochain. A propos de son album il nous explique: Depuis que je
navigue sur l’océan des mots et que mes mélodies et mes parlures sont
murmurées souventes fois par des gens que je ne connais pas et que je finis
toujours par rencontrer au détour d’une route ou d’un sentier perdu, depuis
que, tout petit, j’ai appris à parler, à zonzonner et même à écrire et même à
chanter, je mesure le chemin parcouru. Un jour que je marchais au bord d’un
large fleuve, j’ai rencontré ce grand oiseau. Il faisait 1 mètre septante
d’envergure, excusez du trop, son nom était aussi très long. C’était iI y a très
longtemps déjà mais j’ai gardé souvenance de son majestueux vol, de
sa façon de planer, de se laisser porter par le vent en pleine extase, en
méditation souveraine. Après que se fût envolé un peu partout le fameux
“jaseur boréal”, je me suis souvenu du “Balbuzard fluviatile”. Cet oiseau
mythique au nom magique, pour ce 49ème disque me semblait tout à fait
approprié. J’aimerais que nous balbuzions encore longtemps ensemble et si
possible jusqu’à la fin des temps.
prod.franceinter.fr/emission-ouvert-la-nuit-alain-rey-pilote-le-hot-polowonderjen-yaru-garo-hubert-dubois-julos-beaucarne
“Le bonheur, c’est marcher
inlassablement vers soi-même”
Julos Beaucarne
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« LE BALBUZARD FLUVIATILE »
DE JULOS BEAUCARNE
RTBF 31 mai 2012.
76 ans - Auteur, compositeur, interprète, conteur, poète, comédien, écrivain, sculpteur,
guitariste, chanteur Julos Beaucarne né le 27 juin 1936 à Écaussinnes en Belgique,
est un artiste éclectique belge, chantant en français et en wallon. Il vit à
Tourinnes-la-Grosse, en Brabant Wallon (Belgique). Depuis l’enregistrement de son
premier 45 tours et son premier 33 tours, l’artiste sort un album presque tous les ans.
Ces albums se présentent comme des montages de chansons, de poèmes récités,
de monologues humoristiques, de prises de sons et d’extraits de voix...
Chaque album est ainsi une ambiance, plus qu’un concept, qui traduit de multiples
façons un état d’âme particulier où se mêlent la révolte, la tendresse, l’humour et le
quotidien. C’est un chanteur à textes ou la musique n’est pas sous valorisée. Il refuse
le vedettariat, à sa propre maison d’édition de disques et de livres
(les Éditions Louise-Hélène France), échappant ainsi aux obligations des majors
de la publication et intervient lui-même tout simplement sur le forum de son site
internet. C’est à la suite du meurtre de sa compagne Loulou (Louise-Hélène France)
par un déséquilibré, que son style devient encore plus profondément humaniste.
Il écrit cette nuit-là une lettre ouverte, analysant la culpabilité de la société
qui arme les mains des assassins, assorti d’un appel à “reboiser l’âme humaine” par
“l’amour, l’amitié et la persuasion”. Nombre de ses chansons et de ses
textes se rapportent à cette “séparance”, comme il dit. Après ce drame, il voyagera,
en particulier au Québec et renforcera ses liens avec les chanteurs
francophones de la culture du Kébek, selon la graphie du poète Raoul Duguay.
À la mort du roi Baudouin, il a été choisi comme symbole du peuple belge pour chanter
un hommage au roi défunt. Cet artiste qui a proposé un hymne national wallon aux
paroles simples et pacifiques a par ailleurs été anobli en juillet 2002 par le Roi
Albert II et peut porter le titre de Chevalier. Il a aussi signé le Manifeste pour la culture
wallonne en 1983. Julos est depuis le début un infatigable
apôtre de l’écologie. Il a créé 2 mouvements sans cartes ni membres répertoriés :
le Front de Libération de l’Oreille, et le Front de Libération
des Arbres Fruitiers, dont les initiales Flo Flaf (puis simplement FLO) sont devenues
le titred’un organe de liaison où il laisse aller sa plume, et publie certains textes d’amis
poètes reconnus ou inconnus du grand public. Il est également comédien, il a joué le
père Jacques dans le Mystère de la chambre jaune et Le Parfum de la dame en
noir. Il se lance dans la sculpture et Il a créé dans un champ, à la ferme de Wahenge
en Belgique, un ensemble de 36 pagodes post-industrielles à partir de tourets de
chantiers récupérés et empilés par ordre de taille décroissante. A 73 ans, Julos n’en
finit pas d’explorer sa feuille de route personnelle.
“Le bonheur, dit-il, c’est marcher inlassablement vers soi-même”.
17
Le Balbuzard et le Beaucarne
Nos Enchanteurs, Michel Kemper, le 7 juin 2012
« A califourchon sur un Balbuzard Fluviatile d’un mètre septante
d’envergure / J’ai survolé les pagodes du Wahenge un jour d’hiver. »
Ça fait combien de temps entre Julos et nous ? Bien vingt, trente, quarante ans,
plus. Et chaque nouvel album célèbre les retrouvailles. L’ami wallon chemine
lentement sur son jubilé d’or, en 2014… Mais le temps importe peu, qui n’a guère
de prise sur cet homme d’exception : le tic-tac de l’horloge abdique dès qu’il
chante. Voici son nouvel album, qui prend le nom d’un oiseau de proie coutumier
des milieux aquatiques. Rien à voir du reste avec l’ornithologie, pas plus que ne le
furent les fameux Communiqués colombophiles de naguère ni Le jaseur boréal de
2006. Simplement, le nom du Balbuzard
fluviatile est joli à prononcer et Julos aime les petits bonheurs
de rien, les émerveillements minuscules (même s’ils font un mètre septante
d’envergure). Ce que sont les vingt-sept plages de ce nouvel album, des petits
riens, qui vous reposent du reste, qui vous réconcilient avec la vie faite de plaisirs
simples. C’est la vie qui se chante, petits mots d’amour pour grands sentiments,
grains de folies, cristaux impeccables et gemmes splendides, le jour la nuit, la vie
la mort et cette rose qui se déshabille le soir et ôte une à une ses épines. Rien de
bien nouveau sous le soleil de Tourinnes-la-Grosse tant il est vrai qu’on n’attend
pas de Julos de révolutionner la marche du monde. Pas par des effets de manche
en tous cas, ni de sons calibrés ravis à l’air du temps. Lui, modestement, maintient
l’équilibre du monde, par des chansons de connivence, de complicité, admiratives
du beau et soucieuses de l’harmonie. Aux convulsions de la planète, il répond par
l’évidente non-violence de son art. Aux gesticulations du showbiz il oppose une
chanson démonétisée, à mille lieux de tout, pile au mitan de la sagesse. C’est dire
si chaque opus de Beaucarne est un petit bonheur en soi.
JULOS EST PORTEUR D’EAU
DE LA COALITION EAU SECOURS !
Il est parrain de la Rivière
au Tonnerre du Québec
depuis 2002
«L’eau ne peut pas cacher qu’elle est nue face à ceux qui veulent la régenter, l’encarcaner, la
garder pour eux seuls ou la vendre. L’eau est une des plus belles et indispensables créations
de l’univers. Quand tu bois l’eau, pense à la source, pense à ta source. Nous sommes nés dans
l’eau, nous sommes de la même matière que l’eau, sans elle nous devenons déserts. Si l’eau
est libre, nous serons libres.»
18
3 réponses à «Le Balbuzard et le Beaucarne»
Michel Kemper
«Ton christ est juif, ta pizza est italienne, ton café est brésilien, ta voiture est
japonaise, ton écriture est latine, tes vacances sontturques, tes chiffres sont
arabes, et …Tu reproches à ton voisin d’être étranger ! » «Julos Beaucarne,
un trouvère de la terre et des hommes, un chemineur de paix et de vie .
Je souhaite que son balbuzard fluviatile ( déjà le titre, c’est tout un poème),
s’envole haut et loin …Porteur d’espérance et d’émerveillement».
Daniel 7 juin 2012
«Un moment avec Julos est toujours une ballade entre surréalisme tendre et
fantaisie poétique avec ce regard qui réinvente la vie à chaque nouveau matin, ou
chaque nouvelle chanson. Une oasis enchantée dans un monde souvent
désenchanté, mais une cure de Beaucarne, ça vous remet le coeur en harmonie
sereine.. Le balbuzard Ffluviatile, c’est une sorte d’hydravion sans moteur ?
Pour voyager tranquille dans les galaxies…».
Daniel Norbert-Gabriel 7 juin 2012
Julos nous a toujours donné bonheur et espoir, et l’envie d’être des
« amants de la vie. ».
Paula 7 juin 2012
nosenchanteurs.eu/index.php/2012/06/07/le-balbuzard-et-le-beaucarne/
‘‘Comme un Bulher enSuisse,
comme un Chelon en France et
d’autres ailleurs, ici aussi, Julos est
fidèle à lui-même. C’est la plus
belle façon de nous être fidèle.
Aussi le sommes-nous :
le revoici’’.
Gilles Vigneault
19
Julos prend son envol
avec « Le Balbuzard Fluviatile »
Ariane BILTERYST Article paru le 9 mai 2012 dans «l’Avenir»
À 75 ans, le poète de Tourinnes-la-Grosse continue à semer de la poésie dans notre
quotidien et revient sur le devant de la scène.
Joie de vivre, bonhomie, vivacité et esprit malicieux. À 75 ans, le cas de Julos
Beaucarne épate. Cet artiste possède la simplicité d’un jeune premier et l’expérience
féconde d’un vieux de la vieille. Il l’a prouvé hier encore lors de la sortie de son nouvel
album fort peu communément intitulé « Le Balbuzard Fluviatile », du nom de cet
oiseau dont l’envergure dépasse 1m70. Un nom aussi improbable que l’était celui du
« Jaseur boréal », titre de son précédent album sorti en 2006.
« Après que se fût envolé un peu partout le fameux Jaseur boréal, je me suis souvenu
du Balbuzard fluviatile. Ce nom magique pour ce 49è album me semblait tout à fait
approprié. J’aimerais que nous balbuzions encore longtemps ensemble et si
possible jusqu’à la fin des temps », écrit-il pour présenter son bébé.
Sur cet album, des textes de Julos bien entendu, mais aussi des poèmes de
Baudelaire, d’Eluard, et même un extrait d’Apollinaire traduit en wallon. Des
musiques aussi, douces ou entraînantes. Une voix enfin, celle du chantre de la
Wallonie qui prouve qu’il est plutôt un chantre de la terre et de l’univers
et que son horizon ne s’arrête pas aux frontières d’une région. « Je voudrais chanter
tous les poètes du monde, affirme-t-il modestement. Parce que ça élargit l’audition.
C’est indispensable.»
Alors, lorsqu’on lui demande si cet album est, enfin, celui de la maturité, Julos rit.
« Je ne cesse d’essayer de la trouver, mais ne vous en faites pas pour moi,
tout va bien », assure-t-il. Et la postérité, Julos s’en fout : « Je n’ai pasle temps
de penser à ça. Je suis comme une fontaine, j’écris, c’est tout.»
Si Julos avoue regretter de ne pas susciter suffisamment d’intérêt de la part des radios
qui ne le programment guère, il retient par contre un bon souvenir de son récent
passage en télévision dans l’émission « Les orages de la vie », de Stéphane Pauwels,
qui a fait un carton : « Le lendemain, je faisais des courses à Wavre et j’ai été accosté
par des tas de gens que je ne connaissais pas. J’ai trouvé ça formidable »,
assure-t-il, plein de candeur.
Cette visibilité nouvelle offrira peut-être à l’artiste le vaste auditoire que mérite ce
nouvel album.
20
Discographie
45 t
1964 : Babel suite improvisée
1964 : Une poire pour la mort
1965 : Le sort d’ici-bas
1966 : Le petit royaume
1966 : Julos chante Max Elskamp
1967 : Julos chante Écausssines
1969 : Je ne songeais pas à Rose
1968 : Brassens et Vigneault adaptés
en wallon
1976 : Du temps dè m’grand mère
1978 : Mettez du wallon dans votre juke-box
1984 : Coqs et lions
Albums
1967 : Julos chante Julos
1968 : L’enfant que veut vider la mer
1969 : Julos chante pour vous
1971 : Premières chansons
1972 : Arrêt facultatif
1974 : Front de libération des arbres
fruitiers
1975 : Chandeleur 75
1976 : Les communiqués colombophiles
1976 : Julos chante pour les petits
et les grands
1977 : Julos au Théâtre de la Ville
1978 : Mon terroir c’est les galaxies
1979 : Le vélo volant
1980 : Le chanteur du silence
1981 : La p’tite gayole
1981 : L’univers musical (instrumental)
1982 : L’hélioplane
1984 : L’avenir a changé de berceau
1984 : La Nuit des Rois de Shakespeare
1986 : L’ère vidéo-chrétienne
1986 : Contes, comptines et ballades
1987 : J’ai 20 ans de chansons
1988 : Bornes acoustiques
1989 : Première intégrale (67-87)
1990 : 9/9/99 Monde Neuf
1991 : Julos au Casino de Paris
1993 : Tours, temples et pagodes
post-industriels
1994 : Regard sur le rétroviseur
1994 : Le sentier du siècle (Inauguration
du tunnel sous le Manche)
1997 : 20 ans depuis 40 ans
1998 : Le navigateur solitaire sur la mer
des mots
2000 : Co n’rawète
2002 : Chansons d’Amour
2003 : Les poètes belges (Julos chante
Max Elskamp, Emile Verhaeren,
Liliane Wouters, …)
2003 : Poésies du monde
2003 : Dix doigts six cordes
2006 : Le jaseur boréal
2008 : Ils chantent Julos
(22 artistes belges, français
et québécois chantent Julos)
2012 : Le Balbuzard Fluviatile
Filmographie
2003 : Le Mystère de la chambre jaune
de Bruno Podalydès
2005 : Le Parfum de la dame en noir
de Bruno Podalydès
2012 : Associés contre le crime
de Pascal Thomas
21
Bibliographie
Extrait du site : users.skynet.be/julos.beaucarne/bibliographie.html
1975 : Julos écrit pour vous, poésie illustrée
1979 : Aujourd’hui nous parlerons de notre Sibérie à nous la Fagne
1981 : Mon terroir c’est les galaxies, poésie illustrée
1983 : Premier cahier de chansons
1985 : Entre le dire et le non-dire
1986 : Etiquettes pour école cathodique
1987 : J’ai vingt ans de chansons
1988 : Le familier des nébuleuses
1989 : L’appel de Madame la Baronne, bande dessinée
1990 : Brel, Voyage textuel en résonance avec les chansons de Jacques Brel
1990 : Asie Lumière
1991 : 9 chemins de non-retour
1992 : Objets détournés
1992 : Le virelangue
1993 : Daniela
1994 : Voyage à la lisière de l’infini
1995 : L’avenir change de berceau
1997 : Le navigateur solitaire sur la mer des mots
1999 : Monde neuf
2000 : Au fil de la tendresse
2000 : Les arbres, chemins entre ciel et terre
2001 : L’aventure est au bout de la roue
2001 : La Sambre elle-même se serait mise à parler
2002 : Bon appétit Julos
2002 : Front de libération de l’oreille, essai
2003 : Où
Photo Daniel FOUSS
2004 : Les objets détournés de la galaxie Julos
2006 : Noémie la petite fourmi, conte
2007 : Les chaussettes de l’Archiduchesse
2009 : Mon terroir c’est les galaxies. Réédition
2009 : Mon Petit Royaume
2010 : La Belgique de papa
22
Références Vidéo et Audio
Noms de Dieux : Edmond Blattchen reçoit Julos Beaucarne (1998)
C’est incontestablement l’une des personnalités belges francophones
les plus attachantes que reçoit ce soir Edmond Blattchen. Tour à tour chanteur, poète,
conteur et touche-à-tout, Julos Beaucarne est aussi, d’abord, un véritable humaniste.
S’il avoue ne pas croire en Dieu (le seul mot lui fait horreur...), il professe
en revanche une foi inébranlable en l’homme. Et cela, malgré l’assassinat, en 1975,
de Loulou, la mère de ses deux enfants. Un drame qui, s’il a changé sa vie, n’a en rien
entamé sa conviction que “l’homme moderne est encore au berceau”.
Optimiste, envers et contre tout, Julos nous invite dans ses textes et dans ses chansons,
à célébrer la Vie sous toutes ses formes et à nous “aimer à tort et à travers”.
www.rtbf.be/video/v_noms-de-dieux?id=1743081&category=viepratique
Une dame créole :
www.franceinter.fr/video-julos-beaucarne-une-dame-creole
Le Balbuzard Fluviatile. Extrait des 29 chansons :
www.deezer.com/fr/music/julosbeaucarne/le-balbuzard-fluviatile-3152131
Revue
Le FLO (Front de libération de l’oreille) : 76 numéros
Expositions
Tous les ans lors des fêtes de la Saint-Martin en Novembre à Tourinnes-la-Grosse
à la Ferme de Wahenge à Beauvechain
En savoir plus
Site officiel Julos Beaucarne : julos.be
Photo John Hottinger
Site de France Inter : prod.franceinter.fr/personne-julos-beaucarne
23
Julosophie
“Quand on me demande ce que je deviens, je réponds: je deviens
ce que je suis”
Cet aphorisme reflète bien la philosophie de Julos pour qui “le sens de la vie
c’est aller au bout de soi-même”. A 72 ans, Julos n’en finit pas d’explorer sa
feuille de route. On ne le présente plus, ça semble inutile, on mesure sa
réputation à son prénom qui suffit, ajouter Beaucarne c’est presqu’un
pléonasme. Et pourtant Julos est un personnage un peu paradoxal dans le
patrimoine “francophonal”: s’il est très connu, il est aussi relativement
méconnu et la profondeur de sa pensée étonne et ravit les chercheurs d’or qui
découvrentce filon au-delà de l’arc-en-ciel
et la gayole.
Julos c’est l’arc-en-ciel et la gayole, certes…
+ 454 chansons
+ 49 albums
+ 28 livres
+ 82 poètes mis en chanson
+ 4 films
+ 48 panneaux le long de l’E411
+ 76 Flo-Flaf (sa revue trimestrielle)
+ 36 pagodes
+ 1 tipi et 1 trianon post-industriels
+ 1 blog
+ 1 julophone
+ 1 message envoyé dans l’espace
+ des centrales électriques musculaires
+ une foultitude d’objets détournés allant de la ‘’Machine à Mesurer la
Pression du Néant’’ aux ‘’Spermatozoïdes de l’Age du Fer’’ et Dieu sait
quoi encore à la seconde où vous lisez cet inventaire.
“Le bonheur, n’est-ce pas marcher inlassablement vers soi-même?” dit
Julos qui nous invite depuis plus de 40 ans à ne pas nous laisser rêver par
quelqu’un d’autre que nous-même.
Photo Laurence Latour
24

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