Usage des jeux de simulation Travaux Académiques
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Usage des jeux de simulation Travaux Académiques
Économie Gestion Usage des jeux de simulation Travaux Académiques Mutualisés Académie de Grenoble Usage des jeux de simulation 2009– 2011 Nom de l'IA-IPR ou de l'IENT-ET référent : Philippe Idelovici (IA-IPR) Composition du groupe de travail : Nom du professeur référent Daniel Perrin Toinin Professeur agrégé, BTS CGO Lycée Herriot – Voiron (38) Stéphane Bessière Laurent Guibert Christine Forest Professeur agrégé BTS CGO, St Julien en Genevois (74) Professeur certifié STG CFE, Nyons (26) Professeur certifié BTS AG PEM-PMI, CGO, La Ravoire (73) Objectifs des actions menées dans l'académie : ● Objectif s liés aux « jeux sérieux » : Le PGI contient des outils de simulation et d'aide à la décision, qui devraient permettre de réaliser des scénarios, tout en travaillant avec un outil -le PGI- qui fait dorénavant partie intégrante de l'environnement technologique de nos sections. o ● L'usage des PGI peut en effet, par la mise en place de groupes et de rôles, découvrir la notion de jeu et surtout les simulations à des fins pédagogiques. Objectifs généraux du groupe de travail : o proposer des scénarios d'usage ciblés et des séquences pédagogiques corrélées aux programmes et référentiels des sections tertiaires, o mettre en évidence les apports du PGI, dans l'étude de processus de gestion et dans l'analyse, l'interprétation, la compréhension du système d'information, notamment au niveau des relations et interactions entre les acteurs, o établir des transversalités entre domaines d'enseignement tertiaire. 1/5 1. Organisation du jeu - Niveau / classe : Première STG (élargissement prévu vers les classes de BTS) - Temporelle : Normalement, sur 4 séances de 2H, mais un apprentissage préalable du PGI sera nécessaire (manipulations de base et navigation dans l’application) - Organisation de la classe (groupes, rôles, rotations, …) o Un groupe (4 élèves) = 1 équipe = l'entreprise. o Chaque groupe simule la même entreprise. o Dans chaque groupe, différentes fonctions sont représentées (programme de première = découverte des activités) : finance-compta, commerciale, trésorerie Le PGI et l'organisation du jeu permettent un partage des tâches entre les membres. Cela d'ailleurs peut faire l'objet de l'évaluation et des critères de performance du groupe. 2. Contexte de travail et outils Un contexte de travail, c'est-à-dire une entreprise et ses caractéristiques (activités, organisation, système d’information), a été élaboré : o création du contexte documenté o création de la base Cegid de départ. Le PGI Cegid est simplifié => les menus utilisateurs sont simplifiés par les droits et autorisations d'accès, ne laissant que les menus utiles à la simulation. Les outils d’automatisation de la saisie sont utilisés au maximum, pour permettre à des « non comptables » de saisir les opérations et analyser les résultats. 3. Scénario du jeu L'entreprise existe déjà et on part d'une situation initiale (balance départ saisie, clients et fournisseurs existants, articles et familles d'articles existants, etc.) Les équipes mises en place devront, à partir d'une situation donnée et de contraintes internes et externes ; - élaborer des stratégies (prises de décisions), - les mettre en œuvre via le PGI (saisie d'opérations par période) - éditer des résultats pour vérifier le degré d'atteinte des objectifs fixés - confronter les choix et les résultats des équipes : cette confrontation fera l’objet d’un travail de communication (exposé par chaque groupe, de ses choix et ses résultats) 4. Caractéristiques et déroulement des scénarios : a) Les groupes disposent : des éléments chiffrés de départ (base alimentée), de l'état initial de l'environnement (données quantitatives et qualitatives), 2/5 des contraintes internes (d'organisation, de moyens humains, matériels, financiers). b) Les groupes saisissent les opérations d'une période P1 commune à tous (prise en main), en utilisant des outils de saisie guidée et automatisée du PGI pour enlever la technicité (guides de saisie, transfert automatiques, écritures d'abonnement, outils de déclenchement des règlements...), d'analyse des résultats fournis par le PGI (RT, Bilan, mais aussi analyse statistiques des CA, du stock, etc). c) Les groupes sont placés devant le choix (pour développer l'entreprise) entre 4 stratégies possibles, pour lesquelles on donne des éléments positifs et négatifs (recherche d'avantages/inconvénients des diverses stratégies envisagées) choix et justification de celui-ci, saisie des opérations de la période P2 (sans aléa ni problème imprévu) édition des résultats (idem P1), analyse de l'évolution P2/P1 comparaison des résultats des groupes. d) Sans changer de stratégie, les groupes vont être confrontés à des aléas (évènements négatifs introduits par le professeur, dans les données fournies) saisie des opérations de la période P3, édition des résultats, identification du problème de gestion. e) Le groupe choisit une stratégie de contournement du problème parmi deux solutions possibles, fournies par le professeur analyse des solutions proposées, et choix argumenté, saisie des opérations P4 selon les données associées au choix, (une réflexion est menée actuellement sur la possibilité de moduler les données fournies au élèves selon la qualité des analyses et justifications) édition des résultats, analyse, synthèse pour le groupe et comparaison entre les groupes. Synthèse globale. Il s’agira de la confrontation de l’ensemble des résultats des groupes et l’exposé des évaluations par le professeur, mais aussi de synthèses notionnelles en relation avec les programmes concernés. f) 5. Qu’apporte le jeu dans le traitement des référentiels D’un point de vue général, le jeu de simulation est une méthode originale pour aborder les notions liées à l’utilisation de l’information comptable et de gestion dans un but de pilotage de l’organisation. L’aspect ludique pourra être un facteur de motivation pour une matière qui paraît encore trop souvent austère. Le fait de chercher la solution aux problèmes rencontrés par l’entreprise fait prendre conscience de l’utilité de l’information de gestion, d’une organisation fiable du système d’information, et de l’intérêt de l’outil informatique qu’est le PGI, perçu comme une « image » du système d’information. 3/5 a) Transversalité : La mise en place de phases d’exposé des résultats et de justification des choix opérés permet d’utiliser des compétences du domaine de la communication. Le fait de contextualiser la situation, permet de faire le lien avec des notions de management et d’économie. b) Première STG « gestion ». Il suffit de reprendre les principes généraux du programme d’Information et Gestion de première STG, pour comprendre en quoi l’activité du jeu de simulation répond aux objectifs : « […] Ils [les enseignements d’Information et gestion] visent à permettre aux élèves : - d'acquérir la connaissance et la pratique des systèmes d'information de gestion et en particulier du système d'information comptable ; - d’être en mesure de produire, d'analyser, de contrôler et d'interpréter les informations obtenues ; - de constater la contingence des instruments de gestion et des conditions de leur utilisation. Ces finalités visent à développer chez les élèves des compétences spécifiques à la série Sciences et technologies de la gestion (STG) : - appréhender, analyser et modéliser des situations caractéristiques du fonctionnement des organisations ; - synthétiser des informations de gestion permettant d’assurer la préparation des décisions et le contrôle des opérations ; - communiquer et mettre en œuvre les solutions retenues. » Plus loin, dans les indications générales sur l’environnement technologique : « Les fonctionnalités disponibles doivent permettre d'utiliser, à des fins de simulation, des bases de données échantillons, tirées de la réalité, permettant une approche réaliste des systèmes d'information de gestion. » Plus concrètement, cette activité de jeu propose de mettre en perspective et en pratique les différentes parties du thème « 1.2. Les principales activités de l'entreprise », bien qu’il soit difficilement concevable de la réaliser en début d’année. Elle permettra aussi de mieux faire comprendre les « finalités et les utilisateurs de l’information comptable » (thème 3.1), de voir une utilisation concrète des documents de synthèse (thèmes 3.2 et 3.5) et mieux en percevoir l’utilité, de mettre en pratique les connaissances associées aux trois cycles –exploitation, investissement, financement- du thème « 3.4 L’analyse et l’enregistrement des transactions externes », et surtout de percevoir les imbrications et les complémentarités entre des trois cycles. c) Première STG « communication ». Concernant les premières STG de la spécialité « communication », le jeu est une occasion d’aborder le système d’information comptable et son utilité pour le pilotage, sans entrer dans les détails techniques de l’élaboration de l’information comptable. Dans les finalités de l’enseignement du programme : « L'objectif est de permettre aux élèves de savoir comment sont obtenues les informations qu'ils seront amenés à utiliser sans pour autant entrer dans le détail des mécanismes de la comptabilité. 4/5 L'optique retenue est celle d'un utilisateur des systèmes d'information qui doit avoir compris l'origine des données et les méthodes de traitement afin de pouvoir interpréter convenablement les informations auxquelles il a accès. » Concrètement, en plus des points de convergence avec les thèmes 1 et 3 du programme (comme en STG « Gestion »), ce peut être l’occasion d’aborder les Soldes Intermédiaires de Gestion et leur exploitation, dans une situation concrète et contextualisée. 6. Questions diverses (comparaison avec les « vrais » jeux sérieux) - Est-ce vraiment un jeu sérieux ? Une simulation ? Un jeu de simulation ? => C’est un jeu parce que… mise en concurrence sur les résultats des groupes, objectif de gagner, utilise les ressorts de l'esprit d'équipe, => ce n’est pas un jeu parce que… pas de confrontation directe des groupes, pas d'interaction des décisions de l'un sur l'autre, => on est proche du simulateur, dans le sens ou l'on est ancré sur la réalité (modélisation dynamique et simplifiée de la réalité) En conclusion, l’activité proposée est plus près du jeu de simulation que du jeu sérieux... Que font les participants au jeu (animateur, élèves/étudiants) ? =>le professeur est l'animateur : fournit les situations par période, évalue les performances, selon les critères définis (critères liés à la stratégie choisie, mais aussi relatifs au fonctionnement du groupe, aux argumentations et analyses), introduit les aléas/problèmes de gestion (éventuellement avec modulation selon la qualité des analyses et argumentations) => les « plus » par rapport aux jeux sérieux habituels : ce n'est pas l'animateur qui saisit les données, mais les joueurs eux-mêmes, ce sont les joueurs eux-mêmes qui éditent les résultats (avec possibilité de laisser une certaine initiative dans le choix des éditions... peut-être en BTS) 5/5