Condoleezza Rice au Maghreb pour vanter le "modèle libyen"

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Condoleezza Rice au Maghreb pour vanter le "modèle libyen"
Maghreb/USA : Condoleezza Rice au Maghreb pour vanter le "modèle libyen" (Les
Afriques, 27/9/8)
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Condoleezza Rice au Maghreb pour vanter le « modèle libyen » Les Afriques.com, 27/9/8Par Saïd Djaafe à AlgerLa
tournée maghrébine de la secrétaire d’Etat américaine visait essentiellement la Libye, avec pour objectif de démon
par l’exemple libyen, la possibilité pour les « états voyous » de rentrer dans le rang.
Même si l’étape libyenne n’a duré que huit heures, elle aura pris l’essentiel de la visite « pédagogique » de
Maghreb.
A quatre mois de la fin de mandat de l’administration Bush, Condoleezza Rice a effectué une tournée éclair dans les p
du Maghreb. La Mauritanie en a été exclue pour cause de coup d’Etat, l’administration américaine ayant signifié
reconnaissait pas la légitimité du nouveau gouvernement mis en place à Nouakchott. Pourtant, dans les autres capitales
maghrébines, les passages de Condoleezza Rice ne suscitent guère l’enthousiasme. Le Maghreb, hormis les aspects
sécuritaires et les ressources énergétiques, ne fait pas partie des priorités américaines qui se situent durablement plus
l’Est. La tournée tardive de la secrétaire d’Etat américaine était essentiellement motivée par la première éta
Tripoli, où Mme Rice est venue pour la normalisation des relations américaines avec la Libye. Le règlement des
contentieux, portant sur les indemnisations des victimes américaines des attentats imputés à la Libye et aux victimes
libyennes des bombardements américains, a achevé un processus amorcé depuis les attentats du 11 septembre 2001 et
accéléré par l’annonce libyenne, en 2003, de l’abandon de son programme nucléaire militaire.
« Pas d’ennemis permanents »
Une visite historique ? Le qualificatif n’est pas superflu puisque la dernière visite d’un responsable américain de ce
niveau remonte à 55 ans. Mais il s’agit surtout pour l’administration américaine de délivrer un message pédagogiq
destination de l’Iran – donc à l’est – au sujet de ce qui est considéré comme le seul succès diplomatique dont p
prévaloir l’administration Bush. « Les Etats-Unis n’ont pas d’ennemi permanent », a affirmé Condoleezza Ric
« Lorsque des pays sont prêts à opérer des changements de direction stratégiques, les Etats-Unis sont prêts à y
répondre. » Pour l’administration Bush, dont les expéditions militaires ont été des échecs notoires qui n’ont fa
renforcer les islamistes radicaux, il existe un « modèle libyen » à offrir aux Etats désignés comme « voyous » pour se
faire octroyer une reconnaissance de respectabilité internationale. C’est cet aspect qui a primé, en apparence. Mais les
affaires avaient déjà pavé le chemin de la normalisation : multiplication des relations commerciales par dix, multiplication
des visites des compagnies pétrolières américaines très intéressées par des réserves pétrolières estimées à pr
40 milliards de barils. Côté libyen, la visite de Mme Rice scelle définitivement un retour de Tripoli sur l’arène
internationale, mené sur la base d’une realpolitik largement inspirée par le fils du Guide, Seif Al-Islam. Même si l’é
libyenne n’a duré que huit heures, elle aura pris l’essentiel de la visite « pédagogique » de Mme Rice au Maghreb
Routine
Après, ce ne fut qu’un exercice routinier. A Tunis, Mme Rice dit avoir parlé du « rythme des réformes » et avoir formu
le souhait que la « Tunisie en fasse davantage, notamment dans les préparatifs des élections de 2009 ». Au passage,
elle a salué, le « rôle extraordinaire joué par les femmes ». A Alger, la secrétaire d’Etat américaine a fait, comme
les responsables américains de rang inférieur qui l’y ont précédé, l’éloge de la « très solide coopération
lutte contre le terrorisme » et souhaité « l’élargissement et la diversification des liens économiques bilatéraux ».
Discours routinier entendu avec politesse, mais sans grand enthousiasme par les responsables algériens. Au Maroc,
Mme Rice devait examiner, selon une source gouvernementale marocaine, toutes les questions internationales dont la «
lutte contre le terrorisme, la question du Sahara occidental ainsi que le processus d’intégration des pays de l’Union du
Maghreb arabe ». Les Marocains attendent une réaffirmation du soutien déjà exprimé par les Américains au plan
d’autonomie pour le Sahara occidental. Mais là aussi, ce n’était que routine, après les quelques heures sur les rivage
Syrte.
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