A New Golden Age Un nouvel âge d`or

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A New Golden Age Un nouvel âge d`or
FIGURE SKATING
PATINAGE ARTISTIQUE
A New
Golden Age
Un nouvel
âge d’or
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DESTINATIONS
SPORTS
THEY’RE YOUNG, BEAUTIFUL, AND INCREDIBLY AMBITIOUS – AND THEIR TALENT IS EQUAL TO THEIR
ASPIRATIONS. AFTER SOME LEAN YEARS,THEY’RE BRINGING CANADIAN FIGURE SKATING BACK TO
GLORY. HERE’S A LOOK AT A NEW GENERATION OF CHAMPIONS. ILS SONT JEUNES, BEAUX ET
ILS DÉBORDENT D’AMBITION. LEUR TALENT EST À LA HAUTEUR DE LEURS ASPIRATIONS.
APRÈS UN CREUX DE LA VAGUE, LE PATINAGE ARTISTIQUE CANADIEN RETROUVE SON LUSTRE
D’ANTAN. PLEIN FEU SUR UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE CHAMPIONS ! By / Par : Maxime Coutié
Photo: Canadian Press/Andrew Vaughan
Cynthia Phaneuf
ON THE PHONE, SHE SOUNDS LIKE A SMALL CHILD.
Her voice is soft and slightly trembling, her answers brief.
But when you meet her in person, 17-year-old Cynthia
Phaneuf is almost scarily self-assured. Instead of a timid
teen, she’s a confident woman who’s aware of her magnetism and its effect on people. “Cynthia is pure beauty
on skates, elegance incarnate,” exclaims veteran RadioCanada skating analyst Alain Goldberg.
Of course, Cynthia Phaneuf was just a child not so long
ago. She was a talented skater, but nowhere near what
she has become. Her surprise victory at the 2004
Canadian championships put her squarely in the spotlight, and she’s been adding success after success ever
since: second place in the Four Continents event (her first
senior competition), a silver medal at Skate Canada, and
sixth place at the Grand Prix finals held in Beijing last
December.
Disarming simplicity is perhaps the most remarkable
thing about this young woman – after all, divas are not
exactly uncommon in the skating world. Cynthia has
managed to keep her feet firmly on the ground, enjoying
success with equanimity. “To me, the most important
thing is to have fun. Once the fun stops, I’ll hang up my
skates.”
For the moment, though, the magic shows no signs of
waning. And the skater keeps gaining in maturity after
experiencing some setbacks as the result of a quick
growth spurt last year. Her choreographer, David Wilson,
stands in awe of Cynthia’s artistic sensibilities. “She has
an innate feel for the show. Her movements are very theatrical – they recall Broadway stars.”
No doubt Cynthia’s success is due in part to a natural
talent, but her constant improvement has nothing to do
with good luck. This is a young athlete who works constantly and competes fiercely. “I hate losing,” she says.
The sky’s the limit for Phaneuf, as long as she keeps
investing the required effort and cultivates some patience.
“She’s only 17,” Alain Goldberg reminds us. “At the speed
she’s improving, the best is definitely yet to come.”
Cynthia knows that her age is an advantage and notes
without irony that the best competitors in the sport are
approaching retirement age. “I’ll be 22 when the
Vancouver Olympics come around in 2010. Don’t you
think that’s a nice age for winning a gold medal?”
AU TÉLÉPHONE, ON CROIRAIT PARLER À UNE FILLETTE.
La voix est faible, un peu chevrotante, et les réponses sont
brèves. Mais en personne, Cynthia Phaneuf, 17 ans, affiche une
assurance déconcertante. L’adolescente un peu timide fait place
à une femme sûre d’elle, consciente de son charme magnétique
et de l’effet qu’il produit chez son interlocuteur. « Cynthia, c’est
la beauté sur patins, l’élégance personnifiée », s’exclame Alain
Goldberg, analyste à Radio-Canada depuis plus de 15 ans.
Hier encore, Cynthia Phaneuf n’était qu’une enfant. Une
patineuse talentueuse, certes, mais rien à voir avec ce qu’elle
est devenue. Sa victoire-surprise aux championnats canadiens
de 2004 l’a propulsée sous les feux de la rampe. Depuis, les
exploits se succèdent : deuxième place à la coupe des Quatre
Continents lors de sa première compétition senior, médaille d’argent à Skate America, première à Skate Canada et sixième à la
finale de la série Grand Prix, qui réunissait les meilleures
patineuses au monde, à Pékin, en décembre dernier.
Ce qui étonne chez cette jeune fille ? Sa simplicité désarmante,
dans un milieu où les divas sont pourtant légion… Cynthia garde
les pieds bien plantés sur terre et vit le succès avec un certain
détachement. « L’important pour moi, c’est d’abord de m’amuser. Le jour où j’en aurai assez, je raccrocherai mes patins. »
Pour l’instant, la magie opère. Et la patineuse gagne en maturité après avoir connu quelques difficultés liées à sa rapide
poussée de croissance l’an dernier. Son chorégraphe, David
Wilson, s’extasie devant les qualités artistiques de sa protégée.
« Elle possède un sens inné du spectacle. Sa gestuelle, très
théâtrale, fait penser aux stars de Broadway. »
Il y a, bien sûr, une part de talent naturel dans le succès de
Cynthia Phaneuf, mais sa progression constante n’est pas le fruit
du hasard. La jeune athlète est une travailleuse acharnée. Et
une fière compétitrice. « Je déteste perdre », dit-elle.
Tous les espoirs sont maintenant permis pour la belle
Québécoise, à condition de faire preuve d’un peu de patience.
« Elle n’a que 17 ans! », rappelle Alain Goldberg. «Au rythme où
elle progresse, le meilleur est à venir ». Cynthia est consciente
de cet atout indéniable et fait remarquer, non sans ironie, que
les meilleures du circuit approchent l’âge de la retraite. « J’aurai
22 ans lors des Jeux olympiques de Vancouver, en 2010. C’est
un bel âge pour gagner une médaille d’or, non ? »
Born | Date de naissance : 16/01/88
Birthplace | Lieu de naissance : Sorel-Tracy, QC
Residence | Résidence : Drummondville, QC
DESTINATIONS
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SPORTS
Joannie Rochette
Photo: Canadian Press/Paul Chiasson
JOANNIE ROCHETTE LOVES GOING FAST. Whether she’s
on the skating rink or somewhere else, this pixieish young
woman moves like the wind. You just have to see her walk (or
maybe we should say bounce) on her ultra-muscular legs to
understand that Canada’s 2004 silver medallist simply does
not stand still. Not only is she a speed demon, she’s also
blessed with striking looks anchored by big blue eyes that
express her unique blend of gentleness and determination.
“She’s electrifying,” says long-time collaborator David
Wilson, who also serves as choreographer for Joannie’s friend
and rival, Cynthia Phaneuf. “They’re my two Quebec beauties,” he says with a chuckle. And she has a coy, playful side.
When asked her weight, she declines to answer. “That’s not
something you ask!” she says firmly.
The past year has been a wonderfully successful one for her.
After winning gold and bronze in two preliminary Grand Prix
competitions, she finished third in the prestigious event’s
finals, held in Beijing last December. “If someone had told me
a year ago that I’d be in this competition, I’d have said they
were nuts!”
Her attention is now turned to the next winter Olympics, to
be held in Turin in 2006. Joannie’s first priority is to gain experience, before making a push for the podium in Vancouver in
2010. Choreographer Wilson naturally dreams of seeing her
share that podium with his other protégé, Cynthia Phaneuf.
“These two skaters will trade championships,” he predicts.
“Here we have two exceptional athletes who will each put a
distinctive mark on the history of Canadian figure skating.”
Born | Date de naissance :
13/01/86
Birthplace | Lieu de naissance :
Montréal, QC
Residence | Résidence :
Île Dupas, QC
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DESTINATIONS
JOANNIE ROCHETTE AIME LA VITESSE. Sur la patinoire
comme à l’extérieur, ce petit bout de femme déplace du vent. Il
suffit de la voir marcher, ou plutôt rebondir, sur ses jambes tout
en muscles, pour comprendre que la vice-championne canadienne ne tient pas en place. Une vraie gazelle avec, en prime, un
regard à faire fondre la glace. Des yeux bleus immenses, qui
expriment à la fois sa douceur et sa détermination.
« Elle est électrisante », observe son complice de longue date,
David Wilson, qui signe également les chorégraphies de sa rivale
et amie, Cynthia Phaneuf. « Ce sont mes deux belles
“Québécoises” », lance-t-il à la blague, en accentuant son
accent anglophone. Coquette jusqu’au bout des ongles, elle
refuse même de dévoiler son poids. « C’est une question qui ne
se pose pas », répond-elle fermement.
Sa dernière année fut couronnée de succès. Médaillée d’or et
de bronze dans ses deux épreuves de la série Grand Prix, elle
s’est classée troisième lors de la finale de ce prestigieux circuit,
à Pékin, en décembre 2004. « Si quelqu’un m’avait dit l’an
dernier que je participerais à cette compétition, je l’aurais traité
de fou! »
Les regards sont maintenant tournés vers les Jeux olympiques
de Turin, en 2006. Joannie souhaite d’abord y acquérir de l’expérience, avant d’envisager une médaille à Vancouver en 2010.
Son chorégraphe caresse le rêve de la voir monter sur le podium
avec, à ses côtés, sa benjamine Cynthia Phaneuf. « Les deux
patineuses vont s’échanger les titres de championne », prédit
David Wilson. « Nous avons entre les mains deux athlètes exceptionnelles, qui marqueront chacune à leur façon l’histoire du
patinage artistique canadien. »
SPORTS
WHEN SHE WAS VERY YOUNG, before she even
donned her first skates, Marie-France Dubreuil already
had Olympic dreams. “I was five years old and I
would dance in the living room to the sounds of an old
LP,” she recalls. “I kept telling my mom that one day
I’d be on the podium. She’d answer me, jokingly,
‘yeah, yeah, of course you will!’”
At the age of nine, Patrice Lauzon could think of
nothing but hockey. Because he wanted to become a
faster skater, his parents signed him up for figure skating lessons. A coach noticed that he had a talent for
the sport and suggested he put away the sticks and
pucks for good.
The two athletes were teenagers when they met,
while skating with other ice-dance partners. Their
careers reached a plateau around the time they turned
20, and Marie-France started looking for a new partner. She approached her old friend. “And to think I
almost declined...” Patrice shakes his head. Ever
since, they’ve been a couple on and off the ice.
Their first Olympic appearance, in Salt Lake City in
2002, was a disaster. They had to interrupt their program when Marie-France’s dress got caught in a button on Patrice’s shirt. The judges allowed them to pick
up where they left off, but things only got worse when
the music started in the wrong place. “Fortunately we
weren’t in medal contention at that point,” MarieFrance says with a laugh.
But they will be contenders for a medal at next
year’s Turin Olympics. The couple, now training in
Lyon, France, has a strong chance of reaching the
podium. “It’s possible,” says Alain Goldberg, who is
not alone in comparing them to the famed
Duchesnays. “They’re appealing, imaginative, and
expressive. And they skate in perfect harmony!”
TOUTE PETITE, AVANT MÊME DE CHAUSSER SES
PREMIERS PATINS, Marie-France Dubreuil rêvait déjà
de Jeux olympiques. « J’avais cinq ans et je dansais
dans le salon au son d’un vieux vinyle, se souvient-elle.
Je répétais à ma mère que j’allais un jour monter sur le
podium. Elle me répondait, sur un ton amusé : “oui, oui,
bien sûr”! »
À l’âge de neuf ans, Patrice Lauzon n’en a que pour le
hockey. Comme il veut devenir plus rapide sur la glace,
ses parents l’inscrivent à des cours de patinage artistique. Un entraîneur remarque ses aptitudes et l’invite à
ranger bâtons et rondelles pour se consacrer entièrement au patin.
Les deux athlètes se rencontrent à l’adolescence, alors
qu’ils patinent parallèlement en duo. Au début de la
vingtaine, leur carrière respective plafonne. MarieFrance cherche un nouveau partenaire. Elle lance l’invitation à son ami de longue date. « Quand je pense que
j’ai failli refuser », songe Patrice.
Photo: Canadian Press/Andrew Vaughan
Marie-France Dubreuil
& Patrice Lauzon
Depuis, ils forment un couple uni, sur la glace comme
dans la vie. Leur première participation aux Jeux de Salt
Lake City, en 2002, est un désastre. Les patineurs doivent
interrompre leur programme quand la robe de MarieFrance s’enroule dans le bouton de chemise de Patrice. Les
juges leur permettent de reprendre, mais, comble de
malchance, la musique repart au mauvais endroit…
« Heureusement, nous n’étions pas dans la course pour
une médaille », dit la jeune femme en riant.
Ce ne sera pas le cas l’an prochain, aux Jeux de Turin. Le
couple, qui s’entraîne aujourd’hui à Lyon, a bon espoir de
monter sur le podium. « C’est possible », croit Alain
Goldberg, qui, comme plusieurs, les compare aux célèbres
Duchesnay. «Ils sont séduisants, imaginatifs et expressifs.
Et puis ils patinent en parfaite symbiose! »
Marie-France Dubreuil
Born | Date de naissance : 11/08/74
Birthplace | Lieu de naissance : Montréal, QC
Residence | Résidence : Lyon, France
Patrice Lauzon
Born | Date de naissance : 26/11/75
Birthplace | Lieu de naissance : Montréal, QC
Residence | Résidence : Lyon, France
DESTINATIONS
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Jeffrey Buttle
WITH HIS ANGELIC LOOKS and thick mop of blond
hair, Jeffrey Buttle is a model of boy-next-door wholesomeness. Polite, refined, and bilingual, the 22-year-old
athlete from Northern Ontario is one of the brightest
young stars in Canadian men’s figure skating.
After a difficult initiation to the world of men’s competition, Jeffrey silenced critics who questioned his
commitment. He won gold at the ISU 4 Continents event
in 2004, and silver in his second appearance at the
Grand Prix finals last December in China.
He owes part of his spectacular progress to his former
coach, Doug Leigh of the Mariposa skating school in
Barrie, Ontario. The school has produced a whole generation of champions, from Brian Orser to Elvis Stojko.
“Skating alongside the greats was an incredible experience for me,” says Jeffrey. “They encouraged me to
outdo myself.”
For now, the University of Toronto engineering student simply wants a place among the greats of
Canadian figure skating. He’s come a long way from the
young man who would suffer uncontrollable stagefright whenever he hit the ice. Now he feels intense
pleasure in performing, and having fun on the road to
victory is his new approach. It’s a winning one!
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DESTINATIONS
Photo: Canadian Press/Andrew Vaughan
SPORTS
AVEC SON DOUX VISAGE D’ANGE et son épaisse crinière blonde,
Jeffrey Buttle a tout du gendre parfait. Poli, raffiné et bilingue, le
jeune athlète de 22 ans, originaire du nord de l’Ontario, est devenu
l’étoile montante du patinage artistique masculin au pays.
Après avoir connu des performances en dents de scie à ses
débuts sur le circuit senior, Jeffrey a fait taire les sceptiques qui
doutaient de ses ambitions. Médaillé d’or à la coupe des Quatre
Continents en 2004, il a pris le second rang, tout juste derrière le
champion russe Evgeny Plushenko, à sa deuxième participation
à la finale du Grand Prix, disputée en décembre dernier, à Pékin.
Sa progression spectaculaire, il la doit en partie à son
entraîneur, Doug Leigh, de l’école de patinage Mariposa à Barrie,
en Ontario. Cette institution a formé toute une génération de
champions, de Brian Orser à Elvis Stojko. « Patiner aux côtés des
plus grands fut pour moi une expérience exceptionnelle, raconte
Jeffrey. Ils m’ont encouragé à me surpasser. »
Pour l’heure, l’étudiant en génie à l’Université de Toronto rêve
de se tailler une place au panthéon du patinage artistique canadien. Lui qui, à l’origine, souffrait d’un trac incontrôlable dès qu’il
sautait sur la glace dit aujourd’hui éprouver un immense plaisir
chaque fois qu’il se donne en spectacle. Depuis, s’amuser pour
gagner est devenu son leitmotiv et la patinoire, son terrain de jeu!
Born | Date de naissance : 01/09/82
Birthplace | Lieu de naissance : Toronto, Ontario
Residence | Résidence : Barrie, Ontario
SPORTS
THE NUMBER OF WEB SITES devoted to his
worship has been growing exponentially, and his
fans make him out to be the most exotic of
skaters. And, in a way, he is. The son of Indian
and Italian immigrants, Sandhu likes to cultivate
an aura of difference. Sometimes, his attitude
borders on arrogance. “I’m unique, independent,
talented, and intelligent,” says the three-time
Canadian champion.
A television commentator has already called
him “the greatest Canadian skater in history.”
Alain Goldberg qualifies the claim, noting that
it’s true “when he’s at the top of his form. The
problem is that you never know which performance he’ll give you. It’s a bit like playing the lottery.”
The enigmatic Emanuel is above all an artist
(he also has a passion for singing) “who has
trouble keeping his hypersensitivity in check,”
continues Goldberg. One day he’s nearly perfect,
like in 2003 when he outclassed Russia’s Evgeny
Plushenko in the Grand Prix finals; but the very
next day, he stumbled from mistake to mistake.
That kind of inconsistency tends to irritate journalists. Last year, after he finished eighth at the
World Championships in Dortmund, Germany,
the press was extra-harsh. “Hello again, loser!”
was one Toronto daily’s jab. In his adoptive
home, Vancouver, one paper claimed that he was
“too much of a showman and not enough of an
athlete.”
“I never read that kind of stuff,” he says. “I prefer to concentrate on my skating.” At 24, he figures he still has a long skating career ahead of
him. “There’s still time to make my dream come
true: I want to be the world champion.”
SUR LE WEB, ON NE COMPTE PLUS LE NOMBRE DE SITES qui lui sont consacrés. Ses fans, qui
l’adorent, le présentent comme le plus exotique
des patineurs. Et il l’est, en effet. Fils d’immigrants
indo-italiens, Emanuel Sandhu aime cultiver la différence. Son attitude frôle même parfois l’arrogance. « Je suis unique, indépendant, doué et
intelligent »! énumère le triple champion canadien.
À la télévision, un commentateur l’a déjà qualifié
de « plus grand patineur canadien de tous les
temps. » « Ça, c’est quand il est au meilleur de sa
forme », nuance Alain Goldberg, auteur du livre
Les Coulisses du patinage artistique. Le problème,
c’est qu’on ne sait jamais quel genre de performance il va offrir. C’est un peu comme jouer à la
loterie. »
Énigmatique, Emanuel est un athlète imprévisible. Un artiste, d’abord et avant tout (il est aussi
Photo: Canadian Press/Paul Chiasson
Emanuel Sandhu
passionné par le chant), « qui a du mal à contrôler
son hypersensibilité », ajoute Alain Goldberg. Un
jour il frôle la perfection - comme ce fut le cas en
2003 quand il a surclassé le Russe Evgenie
Plushenko à la finale du Grand Prix -, alors que le
lendemain il enchaîne gaffe sur gaffe.
Son comportement fait rager les journalistes.
L’an dernier, en réaction à sa huitième place aux
championnats mondiaux de Dortmund, en
Allemagne, Emanuel est accueilli par une volée de
critiques assassines. « Hello again, loser! », écrit
un quotidien torontois. « Too much a showman
and not enough an athlete », ajoute un journal de
Vancouver, sa ville d’adoption. « Je ne lis jamais ce
genre de commentaires, dit-il. Je préfère me concentrer sur mon patinage. »
À 24 ans, il se donne encore quelques années
avant de raccrocher ses patins. «Le temps de concrétiser mon rêve: devenir champion du monde ».
Born | Date de naissance : 18/11/80
Birthplace | Lieu de naissance : Toronto, Ontario
Residence | Résidence : Burnaby, BC/C.-B.
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