Dépression et maladie de Parkinson
Transcription
Dépression et maladie de Parkinson
DOSSIER THÉMATIQUE Dépression et maladie de Parkinson Depression and Parkinson’s disease P.M. Llorca*, I. Chéreau*, I. de Chazeron* L a maladie de Parkinson (MP) atteint 1 à 2 % des sujets âgés de plus de 65 ans, soit 4 millions de personnes dans le monde et environ 100 000 en France (1, 2). C’est la deuxième des affections neuro-dégénératives, après la maladie d’Alzheimer. Si elle est connue pour sa triade symptomatique motrice (akinésie, tremblement et rigidité), elle s’exprime très fréquemment sur un mode non moteur. Ainsi, le début est, le plus souvent, insidieux et peut, chez certains patients, se traduire par une sensation de fatigue physique, une perte globale d’énergie, accompagnée parfois de troubles du sommeil et de la mémoire. L’amaigrissement est parfois signalé comme un des premiers symptômes observés. Ce registre symptomatique est aussi celui de la dépression. En fait il existe un véritable recouvrement symptomatique entre les deux troubles mais aussi une comorbidité fréquente. Nous allons développer les aspects épidémiologique, clinique et physiopathologique de cette comorbidité, avant d’envisager les aspects thérapeutiques. Épidémiologie Prévalence de la dépression dans la maladie de Parkinson Les taux de prévalence des troubles dépressifs dans la MP varient de façon considérable selon les études : ils vont de 2,7 % à plus de 90 %. Une revue récente de la littérature fait état d’une prévalence pondérée de survenue d’un épisode dépressif majeur de 17 % chez les patients atteints de MP, celles d’un épisode dépressif mineur et d’une dysthymie étant respectivement de 22 % et 13 % (3). En revanche, on retrouve des symptômes dépressifs chez près de 35 % des patients parkinsoniens sans épisode dépressif majeur (EDM) caractérisé. L’utilisation de critères diagnostiques standardisés tels que ceux du DSM-IV peut expliquer la discordance entre les différentes études. Comme le suggèrent les auteurs, la prescription fréquente d’un traitement antidépresseur peut retarder le diagnostic de MP et entraîner une sous-évaluation de la co-occurrence des deux troubles. Une étude française récente retrouve une prévalence de la symptomatologie dépressive beaucoup plus élevée dans un échantillon de patients atteints de MP que dans un groupe contrôle (40 % versus 10 %) [4]. Dans cette population de patients atteints de MP, les sujets présentant des symptômes dépressifs avaient des indices de MP plus sévères ainsi que des performances cognitives plus faibles et plus de comorbidités. De même, ils recevaient plus fréquemment un traitement par lévodopa et moins souvent des agonistes dopaminergiques, ce qui peut être éventuellement rattaché à la symptomatologie exprimée. Le risque de survenue d’une symptomatologie dépressive chez les sujets atteints de MP ne diffère pas en fonction du genre, contrairement aux symptômes anxieux, qui seraient plus fréquemment observés chez les femmes. P.M. Llorca Relation temporelle entre dépression et maladie de Parkinson idiopathique Le diagnostic de dépression est porté plus fréquemment chez les patients atteints de MP avant que le trouble neurologique ne soit diagnostiqué que dans la population générale. Le risque relatif (RR) de survenue d’une dépression avant le diagnostic de MP va, suivant les différentes études, de 1,20 à 3,13 (5, 6). Le temps moyen séparant la survenue d’un épisode dépressif du diagnostic de maladie de Parkinson idiopathique (MPI) serait de 6 ans. * CHU de Clermont-Ferrand ; université d’Auvergne. La Lettre du Psychiatre • Vol. VII - n° 3 - mai-juin 2011 | 85 Mots-clés Maladie de Parkinson Dépression Traitement Stimulation cérébrale profonde Summary Depressive symptoms may occur before the onset of Parkinson’s disease (PD) motor signs. Once PD diagnosed, even if depression is well-known as frequently associated with it (over 20% of patients), depression is rarely mentioned by patients in consultation, which proves difficult but necessary the active search for depression symptoms. There is a significant overlap between depressive and PD disorders symptoms which makes diagnosis difficult: we must exclude mood disorders linked to drug or surgery therapy. The treatment of depression in PD patients must be part of the overall management of the disease, and antidepressants must be prescribed at an effective dosage. Deep brain stimulation, even though it is a new surgical option for the treatment of advanced PD, may also lead to depressive episodes, often solved by changes in stimulation parameters. Keywords Parkinson’s disease Depression Treatment Deep brain stimulation Résumé La symptomatologie dépressive peut survenir avant les signes moteurs de la maladie de Parkinson. Une fois cette dernière diagnostiquée, la dépression, connue pour lui être fréquemment associée (chez plus de 20 % des patients), est pourtant rarement évoquée en consultation par les patients, d’où le difficile mais nécessaire travail de repérage. L’important recouvrement symptomatique de la dépression et de la maladie de Parkinson idiopathique (MPI) rend le diagnostic difficile : il faut notamment éliminer tout trouble de l’humeur lié au traitement médicamenteux ou chirurgical. Le traitement de la dépression chez les patients parkinsoniens doit faire partie de la prise en charge globale de la maladie. La première possibilité thérapeutique reste la prescription à dose efficace d’antidépresseurs. La stimulation cérébrale profonde, bien qu’elle soit un traitement moderne de la MPI, peut, elle aussi, conduire à la survenue d’épisodes dépressifs souvent résolus par des changements des paramètres de stimulation. Les manifestations observées en imagerie (DAT scan) précéderaient l’apparition des manifestations motrices également de 6 ans. Aspects cliniques Il existe un important recouvrement symptomatique des deux troubles, recouvrement qui rend le diagnostic difficile. Les symptômes communs sont : ▶▶ la perte de l’intérêt (anhédonie) – qui fait partie des symptômes cardinaux de l’EDM – ; ▶▶ l’altération de la concentration ; ▶▶ le ralentissement moteur ; ▶▶ la perturbation du sommeil et de l’appétit ; ▶▶ la perte de poids ; ▶▶ la réduction de la libido. Diagnostic de dépression au cours de la maladie de Parkinson idiopathique ◆◆ Diagnostic différentiel Au cours d’une MPI, devant un tableau de dépression, on doit éliminer les diagnostics de troubles de l’adaptation, de démence, de fluctuation non motrice et de changement d’humeur consécutif à une stimulation cérébrale profonde (7). ◆◆ Utilisation d’échelles d’évaluation Comme évoqué précédemment, l’hétérogénéité des données épidémiologiques est souvent secondaire au caractère inadéquat des outils d’évaluation utilisés. En pratique clinique, certains outils pourraient être utilisés afin de confirmer le diagnostic et d’éviter les errements, notamment thérapeutiques. La spécificité du Beck Depression Inventory (BDI) serait insuffisante. L’emploi des items non somatiques de la HAM-D (Hamilton Rating Scale for Depression) ou de la MADRS (Montgomery and Asberg Depression Rating Scale) – hormis les items “appétit réduit” et “insomnie de la seconde moitié de la nuit” – pourrait présenter un intérêt dans cette population (8). De même, la Geriatric Depression Scale semble présenter d’assez bonnes spécificité et sensibilité (9). 86 | La Lettre du Psychiatre • Vol. VII - n° 3 - mai-juin 2011 Enfin, plus récemment, il a été montré que la Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) possédait de bonnes propriétés psychométriques dans cette population pour l’identification des symptômes anxieux et dépressifs fréquemment sous-évalués (10). ◆◆ Marqueurs cliniques Selon J.E. Vanderheyden et al., l’identification d’une altération fonctionnelle marquée ou d’une histoire de dépression prémorbide, et la présence de manifestations anxieuses et dépressives au cours des périodes off sont autant de marqueurs permettant l’identification plus rapide de la comorbidité dépressive au cours du suivi des patients atteints de MP (11). ◆◆ Évolution temporelle de l’expression des manifestations dépressives au cours de la maladie de Parkinson On retrouve une évolution biphasique de la maladie dépressive au cours de la MPI, avec deux pics de survenue (12) : ▶▶ lors de la phase initiale (souvent interprétée comme une réaction liée à un “événement de vie” péjoratif) ; ▶▶ lors de l’évolution de la maladie, en fonction de l’aggravation de l’état clinique neurologique, mais surtout de la dépendance (13). ◆◆ Conséquences fonctionnelles de la comorbidité maladie de Parkinson-dépression La survenue de manifestations dépressives au cours de la MPI a des conséquences en termes de qualité de vie, qui sont d’autant plus marquées qu’il existe également une comorbidité anxieuse (14). Ces altérations de la qualité de vie portent à la fois sur la dimension subjective et sur les aspects fonctionnels (en termes de “performances”, dans la vie quotidienne). Cela souligne l’importance de leur identification et de leur prise en charge. Aspects étiopathogéniques La prévalence plus élevée que celle observée dans la population générale ainsi que le lien temporel que nous avons évoqué entre dépression et MP ont été rattachés à deux grandes hypothèses (5) : DOSSIER THÉMATIQUE ▶▶ Dépression et MP seraient causées par la même déplétion monoaminergique (conséquence d’un processus neurodégénératif). Les expressions cliniques seraient décalées dans le temps, mais relativement rapprochées. ▶▶ La dépression créerait une vulnérabilité du système nerveux central, favorable à l’expression secondaire de la MP. Dans ce cas, le décalage temporel entre les deux troubles serait plus long. D’autres facteurs favorisant la survenue pourraient être nécessaires. Bien sûr, outre les hypothèses neurobiologiques, la composante psychologique liée à l’apparition d’une maladie chronique invalidante doit être prise en compte. Toutefois, à l’heure actuelle, la MP doit être considérée comme une maladie à expression motrice et non motrice secondaire à la déplétion dopaminergique centrale. La dépression est donc une des dimensions symptomatiques pouvant être observée. Approche thérapeutique En première intention, les antidépresseurs, IRS et IRSNA, semblent être les molécules de référence (13). Toutefois, certains IRS pourraient entraîner une altération de la transmission dopaminergique par l’augmentation du tonus sérotoninergique au niveau du raphé médian (14) et justifient une surveillance particulière pour éviter l’aggravation de la symptomatologie parkinsonienne. Récemment, le bupropion, molécule dont le profil d’action est dopaminergique et noradrénergique, a été proposé comme susceptible de présenter un intérêt spécifique (15). Toutefois, en France, il n’est pas remboursé dans l’indication de dépression et ne reste indiqué que dans le sevrage tabagique. Il faut souligner que, dans cette population, les produits antidépresseurs sont souvent utilisés à dose infrathérapeutiques (16). Une dose efficace (en fonction de la tolérance) est nécessaire. Les agonistes dopaminergiques ont une action antidépressive qui doit être prise en compte lors de l’instauration du traitement de la maladie de Parkinson. Dans les formes les plus sévères et lors de conséquences majeures, on peut envisager une prise en charge par électroconvulsivothérapie (ECT). En revanche, aucune donnée ne témoigne d’un intérêt spécifique de la stimulation magnétique transcrânienne dans cette population spécifique. Stimulation cérébrale profonde et dépression La stimulation chronique du noyau sous-thalamique est devenue une technique de référence dans la prise en charge de la MP (17). Elle permet : ▶▶ une amélioration symptomatique de plus de 60 % du syndrome parkinsonien ; ▶▶ une réduction d’au moins 50 % du traitement antiparkinsonien antérieur ; ▶▶ une réduction très significative de la durée des fluctuations motrices et des dyskinésies. On observe toutefois, dans un certain nombre de cas, des conséquences négatives sur les plans comportemental et neuropsychique. En particulier, les symptômes rencontrés sont l’apathie, la dépression, l’hypomanie, l’anxiété et les difficultés d’ajustement social et familial. Ces troubles sont exceptionnellement d’apparition aiguë, directement liés à un contact précis de stimulation et reproductibles. On peut donc observer, parfois, des épisodes dépressifs postopératoires sévères, surtout en cas d’antécédent de syndrome dépressif. La régression spontanée des troubles est peu fréquente. Elle nécessite fréquemment l’association d’un traitement antidépresseur, voire d’une modification des paramètres de stimulation (18). Ces troubles pourraient être consécutifs à : ▶▶ des changements majeurs de conditions de vie des patients après la mise en place d’une stimulation cérébrale profonde ; ▶▶ la décompensation d’une addiction dopaminergique, non identifiée, révélée lors de la baisse ou de l’arrêt du traitement par L-dopa en postopératoire ; ▶▶ la stimulation des structures adjacentes du noyau subthalamique comme la substance noire (projections frontales, striatales antérieures). Conclusion Si le décours temporel de la survenue de la dépression semble parfois précéder la MP, la dépression peut aussi être secondaire à celle-ci, même chez les patients traités chirurgicalement. Les symptômes de la dépression dans le cadre de la MPI doivent être mieux reconnus pour être plus souvent traités ; et si antidépresseurs, IRS et IRSNA semblent être les molécules de référence, de nouvelles voies, dont celle du bupropion, semblent s’ouvrir pour apporter aux patients une meilleure qualité de vie. ■ Références bibliographiques 1. Zhang ZX, Román GC . Worldwide occurrence of Parkinson’s disease: an updated review. Neuroepidemiology 1993;12(4):195-208. 2. De Rijk MC, Tzourio C, Breteller MM et al. Prevalence of parkinsonism and Parkinson’s disease in Europe: the EUROPARKINSON Collaborative Study. European Community Concerted Action on the Epidemiology of Parkinson’s disease. J Neurol Neurosurg Psychiatry 1997;62(1):10-5. 3. Reijnders JS, Ehrt U, Weber WE et al. A systematic review of prevalence studies of depression in Parkinson’s disease. Mov Disord 2008;23(2):183-9. 4. Nègre-Pagès L, Grandjean H, Lapeyre-Mestre M et al. Anxious and depressive symptoms in Parkinson’s disease: the French cross-sectionnal DoPaMiP study. Mov Disord 2010;25(2):157-66. 5. Ishihara L, Brayne C. A systematic review of depression and mental illness preceding Parkinson’s disease. Acta Neurol Scand 2006;113(4):211-20. 6. Rickards H. Depression in neurological disorders: Parkinson’s disease, multiple sclerosis, and stroke. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2005;76(Suppl. 1):i48-52. 7. Leentjens AF, Van den Akker M, Metsemakers JF, Lousberg R, Verhey FR. Higher incidence of depression preceding the onset of Parkinson’s disease: a register study. Mov Disord 2003;18(4):414-8. 8. Ertan FS, Ertan T, Kiziltan G, Uyguçgil H. Reliability and validity of the Geriatric Depression Scale in depression in Parkinson’s disease. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2005;76(10):1445-7. 9. Rodriguez-Blazquez C, FradesPayo B, Forjaz MJ et al. Psychometric attributes of the Hospital Anxiety and Depression Scale in Parkinson’s disease. Mov Disord 2009;24(4):519-25. 10. Vanderheyden JE, Gonce M, Bourgeois P et al. Epidemiology of major depression in Belgian parkinsonian patients. Acta Neurol Belg 2010;110(2):148-56. 11. Schrag A. Psychiatric aspects of Parkinson’s disease – an update. J Neurol 2004;251(7):795-804. Retrouvez l’intégralité des références bibliographiques sur le site : www.edimark.fr La Lettre du Psychiatre • Vol. VII - n° 3 - mai-juin 2011 | 87 DOSSIER THÉMATIQUE Dépression et affections somatiques Dépression et maladie de Parkinson Références bibliographiques 1. Zhang ZX, Román GC. Worldwide occurrence of Parkinson’s disease: an updated review. Neuroepidemiology 1993;12(4):195-208. 2. De Rijk MC, Tzourio C, Breteller MM et al. Prevalence of parkinsonism and Parkinson’s disease in Europe: the EUROPARKINSON Collaborative Study. European Community Concerted Action on the Epidemiology of Parkinson’s disease. J Neurol Neurosurg Psychiatry 1997;62(1):10-5. 3. Reijnders JS, Ehrt U, Weber WE et al. A systematic review of prevalence studies of depression in Parkinson’s disease. Mov Disord 2008;23(2):183-9. 4. Nègre-Pagès L, Grandjean H, Lapeyre-Mestre M et al. Anxious and depressive symptoms in Parkinson’s disease: the French cross-sectionnal DoPaMiP study. Mov Disord 2010;25(2):157-66. 5. Ishihara L, Brayne C. A systematic review of depression and mental illness preceding Parkinson’s disease. Acta Neurol Scand 2006;113(4):211-20. 6. Rickards H. Depression in neurological disorders: Parkinson’s disease, multiple sclerosis, and stroke. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2005;76(Suppl. 1):i48-52. 7. Leentjens AF, Van den Akker M, Metsemakers JF, Lousberg R, Verhey FR. Higher incidence of depression preceding the onset of Parkinson’s disease: a register study. Mov Disord 2003;18(4):414-8. 8. Ertan FS, Ertan T, Kiziltan G, Uyguçgil H. Reliability and validity of the Geriatric Depression Scale in depression in Parkinson’s disease. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2005;76(10):1445-7. 9. Rodriguez-Blazquez C, Frades-Payo B, Forjaz MJ et al. Psychometric attributes of the Hospital Anxiety and Depression Scale in Parkinson’s disease. Mov Disord 2009;24(4):519-25. 10. Vanderheyden JE, Gonce M, Bourgeois P et al. Epidemiology of major depression in Belgian parkinsonian patients. Acta Neurol Belg 2010;110(2):148-56. 11. Schrag A. Psychiatric aspects of Parkinson’s disease – an update. J Neurol 2004;251(7):795-804. 12. Quelhas R, Costa M. Anxiety, depression, and quality of life in Parkinson’s disease. J Neuropsychiatry Clin Neurosci 2009;21(4):413-9. 102 | La Lettre du Psychiatre • Vol. VII - n° 3 - mai-juin 2011 13. Weintraub D, Moberg PJ, Duda JE, Katz IR, Stern MB. Recognition and treatment of depression in Parkinson’s disease. J Geriatr Psychiatry Neurol 2003;16(3):178-83. 14. Chaudhuri KR, Richards M, Brooks DJ. How far are we in understanding the cause of Parkinson’s disease? J Neurol Neurosurg Psychiatry 1997;62(1):104. 15. Raskin S, Durst R. Bupropion as the treatment of choice in depression associated with Parkinson’s disease and it’s various treatments. Med Hypotheses 2010;75(6): 544-6. 16. Alexopoulos GS, Katz IR, Reynolds CF 3rd, Ross RW. Depression in older adults. J Psychiatr Pract 2001;7(6): 441-6. 17. Bronstein JM, Tagliati M, Alterman RL et al. Deep brain stimulation for Parkinson disease: an expert consensus and review of key issues. Arch Neurol 2011;68(2):165. 18. Jaafari N, Giré P, Houeto JL. [Deep brain stimulation, Parkinson’s disease and neuropsychiatric complications]. Presse Med 2009;38(9):1335-42.