Étude de cas Soutenir les institutions financières de développement
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Étude de cas Soutenir les institutions financières de développement
Étude de cas Soutenir les institutions financières de développement en Afrique australe De Gordon Evans Sommaire On a recours de plus en plus souvent à des solutions sur le plan régional pour stimuler la croissance économique au sein des pays en développement. La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), qui compte quinze états membres, soutient un réseau régional de 27 institutions financières de développement. Le projet présenté dans cette étude de cas décrit l'assistance technique fournie au Centre de ressources pour le financement du développement (CRFD), par l'entremise de l'initiative Déploiements pour le développement démocratique (DDD) qui est financée par l'ACDI. Les principaux extrants de ce projet comprenaient un plan stratégique quinquennal et un plan d'activités biennal, ainsi qu'un cadre de gestion axé sur les résultats pour la SADC et le CRFD. Ce qu'il faut retenir de ce projet, c'est l'intensité des efforts fournis au début du projet pour consulter les membres – mentionnons la fantastique logistique des déplacements – et redéfinir l'énoncé du problème initial qui avait (mal) interprété les problèmes relationnels entre le CRFD et les cadres supérieurs de la SACD comme des accords de gouvernance mal conçus. Cette opération de recentrage du projet a permis à Stuart Kufeni, chef de la direction du CRFD, et à Frank Schwartz, expert canadien, de réussir à mettre au point un plan stratégique pour lequel ils ont obtenu l'adhésion de l'ensemble des parties. Introduction Les institutions financières de développement (IFD) jouent un rôle vital en contribuant au développement économique et social de l'Afrique australe. Créées par les gouvernements pour faire face aux déficits chroniques en matière de financement commercial, les IFD fournissent les fonds d'urgence nécessaires pour financer des projets dans des domaines stratégiques comme l'infrastructure ou les PME. Le Centre de ressources pour le financement du développement (CRFD), qui est une agence de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), est le secrétariat permanent d'un réseau rassemblant 27 IFD fonctionnant dans 15 des états membres de la SADC. Le CRFD est dirigé par un Conseil d'administration élu par les IFD membres et son siège est au Botswana. Le fonctionnement de l'administration centrale du CRFD est financé par les cotisations payées par les IFD Déploiements pour le développement démocratique : Partage des connaissances 1 membres et les programmes sont généralement financés par les dons, même si les frais relatifs au programme de formation reportent sensiblement le coût de certains cours. ÉTATS MEMBRES DE LA SADC Angola Botswana République démocratique du Congo Lesotho Madagascar Malawi Maurice Mozambique Namibie Seychelles Afrique du Sud Swaziland Tanzanie Zambie Zimbabwe La SADC est née du groupe des États de première ligne qui a été créé en 1970 pour lutter contre l'apartheid et contribuer à la libération nationale des pays de l'Afrique australe. Dans les années 1980, le groupe des États de première ligne a été remplacé par la Conférence de coordination du développement de l'Afrique australe (SADCC) dont le mandat élargi comprenait la libération de la prédominance économique de l'Afrique du Sud. En 1992, la SADCC est devenue la SADC dans le cadre d'un traité. Depuis la fin de l'apartheid en 1994, la SADC s'est davantage concentrée sur l'intégration économique et le développement socio-économique en Afrique australe. En 2007, une évaluation réalisée par l'Agence danoise pour le Développement international (DANIDA) recommandait au CRFD et à la SADC de mettre au point une approche plus stratégique en matière de gestion et de résoudre les problèmes liés à la gouvernance et à l'organisation. L'initiative Déploiements pour le développement démocratique (DDD) de l'ACDI, qui se consacre aux projets à court terme nécessitant une intervention rapide, a été choisie pour fournir l'assistance technique nécessaire. Ce projet a été entrepris au milieu de l'année 2008. Définir le projet Le document de projet initial définissait trois activités principales : préparer un plan stratégique sur cinq ans, proposer une formation sur la gestion axée sur les résultats et mettre au point de nouveaux accords de gouvernance au sein de l'organisation. Toutefois, lors de la mission initiale de planification du travail, il s'est avéré que ce qui avait été perçu comme des problèmes de gouvernance relevait en fait d'une confusion générale concernant les rôles et les responsabilités respectifs du secrétariat (CRFD) et de la SADC. Le problème venait notamment de la signification exacte et des répercussions opérationnelles du principe de « subsidiarité », ce qui générait une certaine confusion et des difficultés de communication.1 Heureusement, M. Stuart Kufeni, qui avait été PROFIL DU PROJET Titre : Soutenir le centre de ressources pour le financement du développement de la SADC Client : M. Stuart Kufeni, chef de la direction, SADC:CRFD Expert-conseil : M. Frank Schwartz, Belleclaire Consulting Durée : juillet 2008 à avril 2009 Budget : 125 000 $ Principaux extrants : 1. Plan stratégique quinquennal et plan d'activités biennal connexe. 2. Plan et cadre de gestion axé sur les résultats. 3. Politique et plan visant à améliorer la gouvernance de l'organisation. 1 Le CRFD a été créé par traité en se basant sur le principe de « subsidiarité ». Ce terme est généralement utilisé pour définir les dispositions en matière de gouvernance dans la hiérarchie du gouvernement et sous-entend que les tâches qui peuvent être effectuées avec la même efficacité à un échelon inférieur ne devraient pas être confiées à un échelon supérieur. Par Déploiements pour le développement démocratique : Partage des connaissances 2 nommé chef de la direction en novembre 2007, avait déjà commencé à s'attaquer au problème lorsque le projet a débuté à la mi-2008.2 Cela a permis de recentrer le projet sur l'élaboration d'une capacité institutionnelle pour assigner des rôles et des responsabilités clairement définis au lieu d'avoir à réformer les accords de gouvernance sous-jacents. RÔLES ET RESPONSABILITÉS DU CRFD SELON LE PROTOCOLE D'INVESTISSEMENT EN MATIÈRE DE FINANCEMENT DE LA SADC 1. Renforcer les capacités et former les gestionnaires et le personnel des IFD. 2. Soutenir l'amélioration de l'ensemble des IFD dans les domaines relevant de leur responsabilité. 3. Proposer un politique et une capacité de recherche à la région. 4. Simplifier les processus de rassemblement et de partage des renseignements par l'entremise d'une station pivot pour les TIC. 5. Prendre des mesures pour renforcer la confiance dans la région afin de soutenir les investissements. 6. Offrir des services de conseil aux gouvernements des États membres et aux IFD en matière de ressources de développement et de finances. 7. Définir et encourager les possibilités de coopération et de coordination en matière de développement financier dans la région. Afin d'obtenir des observations directes sur les rôles et l'efficacité du CRFD, Frank Shwartz, expert-conseil international de Belleclaire Consulting chargé du projet, a entrepris lors de ses deux premières visites une consultation éclair de toutes les parties et a rencontré les représentants de 21 IFD en plus d'autres partenaires clés, et ce, dans pas moins de neuf pays. En plus de générer un grand nombre d'idées pour renforcer le rôle du CRFD, ces visites ont permis de confirmer qu'il n'y avait pas de problème de gouvernance fondamental et que l'accent devait être mis sur l'amélioration des relations de travail. Le rapport de l'analyse de la situation qui a suivi définissait cinq défis majeurs que le CRFD devait relever : 1. Financer de façon appropriée et durable l'administration centrale du CRFD. 2. Rassembler davantage de ressources pour exécuter les programmes. 3. Permettre aux IFD de jouer un rôle d'élément catalyseur dans le processus de développement de leur pays et de la région dans son ensemble. 4. Montrer aux membres que l'argent est utilisé à bon escient et rendre publics les résultats. 5. Améliorer les relations avec les partenaires clés. Ce document a servi de base pour mettre au point le plan stratégique 2009-2014 du CFRD. Livrer le projet exemple, la Charte européenne de l'autonomie locale définit le principe de subsidiarité comme un des principes essentiels de sa gouvernance. 2 À cette époque, un nouveau protocole d'investissement en matière de financement pour la SDAC (qui définissait clairement les rôles et les responsabilités de la CRFD) était en cours de ratification. Pour être ratifié, il fallait que le protocole soit signé par au moins deux tiers des états membres. La SADC a ratifié ce protocole en avril 2010. Déploiements pour le développement démocratique : Partage des connaissances 3 Le projet consistait en quatre missions qui découlaient de la préparation d'une série de produits. Les deux premières missions évoquées ci-dessus ont permis de réaliser un plan de travail et une analyse environnementale. Les deux dernières missions ont servi à terminer le plan stratégique quinquennal, le plan d'activités biennal connexe et le cadre de gestion axé sur les résultats. Date de la mission Juillet 2008 Septembre 2008 Novembre 2008 Mars 2009 Activités Début de la mission, mise au point du plan de travail du projet. Consultations intensives, finalisation de l'analyse environnementale. Rédaction de l'ébauche du plan stratégique quinquennal, du plan d'activités biennal et de la structure de travail du CRFD. Préparation du cadre de gestion axé sur les résultats, finalisation des plans. Le plan stratégique était en soi bien moins détaillé que le précédent (2004-2009) qui avait été critiqué pour son manque de réalisme et de stratégie. Pour lancer le processus de planification, un atelier de deux jours animé par l'expert a été organisé. Il a réuni les membres du conseil d'administration du CRFD ainsi que cinq employés. Aux vues des observations relatives à une rupture entre le CRFD et son Conseil d'administration, cet atelier a permis au projet de progresser grandement. Les notes d'évaluation de cet atelier ont d'ailleurs indiqué que cet exercice avait été très bien perçu par l'ensemble des participants qui l'ont trouvé aussi utile que collaboratif. L'expert, le chef de la direction et le personnel du CRFD ont ensuite travaillé sans relâche pendant les deux semaines suivantes pour finaliser le plan stratégique et le plan d'activités biennal connexe. Le cadre conceptuel du plan stratégique est exposé ci-dessous. Vision Devenir un centre d'excellence qui contribue de manière efficace et proactive au développement de solutions de financement dans la région de la SADC. Orientation stratégique et objectifs Déploiements pour le développement démocratique : Partage des connaissances 4 Proposer des services en visant l'excellence. extrants de grande qualité satisfaction des membres Consolider les relations avec les partenaires. répondre aux besoins des partenaires et en bénéficier accepter que le CRFD joue un rôle important dans le développement de la collectivité financière de la région Tendre vers la viabilité. maintenir ou augmenter le nombre de membres générer de façon régulière les fonds nécessaires au bon fonctionnement de l'organisation Le plan a ensuite été distribué aux membres du réseau des IFD aux fins de commentaires, et la révision définitive a été effectuée au cours de la quatrième mission. Parallèlement, on a élaboré le produit final : un Cadre de responsabilité et de gestion axée sur les résultats qui permettra au CRFD de définir, surveiller et évaluer les résultats obtenus par rapport aux résultats visés, et ensuite d’en donner un compte rendu. L'échéancier pour mettre au point et étudier le plan stratégique et le plan d'activités était relativement serré, mais cette mission a pu être réalisée grâce aux nombreuses visites des partenaires au début du projet, à l'acceptation commune de l'analyse de la situation et au nouveau chef de la direction du CRFD qui avait mis l'accent sur l'amélioration des relations de travail dès qu'il était entré en fonction en 2007. Même si le plan de travail initial révèle qu'il fallait un plan pour améliorer la gouvernance de l'organisation (extrant distinct), ce point a été traité dans le cadre même du plan stratégique : la partie 2.3 explique comment le CRFD contribuera à respecter les quatre priorités de la SADC (développement du commerce, infrastructure, sécurité alimentaire, VIH/sida). En outre, le plan met l'accent sur l'amélioration des relations de travail avec les principaux partenaires, et particulièrement avec le secrétariat de la SADC. Comme nous l'avons déjà dit, le problème lié à la gouvernance a été mal interprété dès le départ, les ressources connexes ont donc été réaffectées pour aider à préparer le plan stratégique et le plan d'activités. Leçons retenues Les leçons retenues sont tirées d'observations diverses propres au projet ou à l'initiative DDD, ou d'observations plus générales sur les relations entre donateur et client. Tenir la route, dans tous les sens du terme : Si l'on considère l'échéancier serré et les restrictions budgétaires des projets DDD, on peut estimer qu'il aurait été tentant de ne pas effectuer des visites en personnes dans plusieurs pays sur une courte période, ce qui supposait une logistique complexe. Le fait de procéder à des consultations par téléphone aurait été plus simple et moins cher, mais cela aurait été une grave erreur. Grâce à sa rencontre en personne avec le chef de la direction du réseau des IFD de la SADC, le consultant a pu appréhender la nature délicate des relations entre le CRFD et ses membres, ce qui n'aurait probablement pas été aussi évident par téléphone. De plus, ces diverses rencontres ont permis de rassembler des commentaires utiles pour élaborer les nouvelles orientations du CRFD en matière de politique, en plus de générer une acceptation collective de ces politiques. Déploiements pour le développement démocratique : Partage des connaissances 5 Procéder à une analyse critique : Les projets DDD peuvent être menés à bien uniquement s'ils prennent un bon départ. En effet, le temps et les ressources manquent pour se permettre de repenser ou de modifier le projet alors qu'il est déjà bien entamé. Dans le cas présent, afin de mener le projet à bien, il était indispensable de mettre de côté la question de gouvernance pour se concentrer davantage sur le problème véritable qui était la gestion des relations. Si l'expert n'avait pas remis en question cette hypothèse dès le début du processus, des ressources précieuses auraient été gaspillées pour résoudre un problème qui n'en était pas un. Voir au-delà du projet : Le fait que l'initiative DDD puisse intervenir dans l'urgence, pour un faible coût, et de façon spécifique, représente un avantage certain sur les programmes proposés par l'assistance externe classique. Même si le programme vise à élaborer des produits concrets en matière de politique qui laisseront une trace, la durée limitée des projets augmente le risque que des problèmes surviennent lors de leur mise en œuvre. Les risques peuvent être limités dans une certaine mesure grâce à la participation de la haute direction, ce qui fut le cas pour ce projet. Néanmoins, de nombreux projets deviendraient plus viables si on nommait d'abord une personne pour prendre la suite du projet DDD immédiatement après sa mise en œuvre. Donner des résultats fonctionnels : Même si ce projet a bien livré les extrants prévus et obtenu des résultats concrets, on est parfois tenté de donner des résultats précis et de faire un suivi complet du cadre de gestion axé sur les résultats. Pourtant, les efforts requis pour rassembler des données complexes peuvent s'avérer énormes et demander beaucoup de travail à l'organisation. En outre, les coûts sont multipliés chaque fois qu'un donateur insiste pour utiliser son propre système de gestion des résultats. La mission d'une organisation de taille modeste devrait se limiter à mesurer les extrants et les résultats à court terme, pour montrer clairement les effets tangibles du projet. Ce sont les seuls éléments nécessaires en matière de gestion et de fonctionnement. Les chercheurs et les évaluateurs pourront ensuite se charger de mesurer précisément les résultats et les répercussions à long terme, notamment en ce qui concerne les coûts. Renforcer la gouvernance démocratique Le potentiel économique de l'Afrique australe est colossal, étant donné qu'il est très fortement lié à la forte croissance économique de l'Afrique du Sud. Toutefois, la région compte certains pays qui ont été dévastés par des conflits civils, un régime autoritaire ou une pauvreté extrême. Le lien bien établi entre une bonne gouvernance démocratique et la qualité de vie est illustré dans le tableau ci-dessous qui classifie chaque pays en reliant son classement Freedom House à sa position relative à l'indice du développement humain (IDH) du PNUD. Nous constatons sans surprise que les quatre pays « libres » possèdent un meilleur IDH. À l'opposé se situent le Zimbabwe et la République démocratique du Congo qui ont les IDH les plus faibles au monde. États membres Classement Classement du pays Déploiements pour le développement démocratique : Partage des connaissances 6 de la SADC Freedom House en fonction de l'IDH (sur 169) Maurice Botswana Namibie Afrique du Sud Swaziland Madagascar Lesotho Angola Tanzanie Zambie Malawi Mozambique République démocratique du Congo Zimbabwe Libre Libre Libre Libre Non libre En partie libre En partie libre Non libre En partie libre En partie libre En partie libre En partie libre Non libre Non libre 72 98 105 110 121 135 141 146 148 150 153 165 168 169 * veuillez prendre note que l'IDH des Seychelles, qui est aussi un État membre de la SADC, n'a pas été calculé par le PNUD. Quel est le rapport avec la SADC? Si l'Union européenne peut jouer un rôle de guide, il en va de même pour la SADC qui, dans le cadre de son travail visant à promouvoir l'intégration économique dans la région, espère à terme pouvoir faire pression sur les États membres pour renforcer l'État de droit, améliorer la qualité et la transparence des règlements, diminuer la corruption et ouvrir la porte aux marchés internationaux. Le mandat ou la mission de la SADC ne couvre bien évidemment pas l'amélioration de la gouvernance démocratique, et il n'est pas prévu de conclure un accord à l'européenne avant longtemps. Pourtant, il existe de solides arguments justifiant que le type de politique pratiqué par la SADC portera ses fruits dans ce domaine. Potentiel de transfert de connaissances Bien qu'il existe des organisations semblables à la SADC un peu partout en Afrique et dans le monde, sa capacité à transférer les connaissances ne peut pas être comparée à celle des projets collaborant directement avec les gouvernements nationaux. Toutefois, les enseignements tirés du travail avec les organisations régionales telles que la SADC seront sans doute plus importants en raison du manque relatif d'attention accordé à l'analyse par lesdits organismes et de la tendance constante à recourir à la libéralisation du marché et aux solutions régionales en matière de développement. Les perspectives Le projet a manifestement produit des résultats tangibles et pertinents qui ont été acceptés par un client déterminé. Contrairement à de nombreux organismes pour lesquels il est difficile d'évaluer précisément la portée des projets, la SADC a publié sur son site le principal extrant de ce projet : son plan stratégique 2009-2014.3 Elle a ainsi certainement franchi son premier pas vers la viabilité. 3 http://www.sadc-dfrc.org/assets/files/publications/strategic_plan2009-2014.pdf Déploiements pour le développement démocratique : Partage des connaissances 7 Précisons cependant que l'acceptation du plan stratégique ne garantit pas sa mise en œuvre. Depuis plusieurs années, le monde du développement s'est retrouvé envahi par des plans stratégiques et autres projets attractifs, mais inutilisables, qui ne sont pas mis en pratique au bout du compte. Comme la mission de DDD ne comprend pas la mise en œuvre des projets et qu'aucun autre projet n'a pris le relais pour prolonger cette assistance technique, il manque ici un des facteurs de réussite principaux en matière de viabilité, car l'aide ne devrait pas s'arrêter à la livraison du produit. Nous décelons pourtant un certain nombre de signes positifs. Pour commencer, le plan n'a pas été imposé au client. La SADC avait déjà connu un plan stratégique (de 2004 à 2009) et il était temps d'en disposer d'un nouveau. Deuxièmement, le nouveau chef de la direction du CRFD s'étant engagé personnellement à renforcer et à recentrer son organisation, le plan stratégique n'était donc qu'un outil pour arriver à atteindre son objectif. Troisièmement, ce plan – même s'il a été qualifié d'ambitieux – s'appuyait sur un budget indicatif sur cinq ans. Il est regrettable que le lien entre les intentions et les ressources n'apparaisse souvent qu'à posteriori. Quatrièmement, un plan d'activités biennal a été élaboré pour s'assurer que les actions spécifiques nécessaires pour rendre le plan opérationnel étaient bien définies et contrôlables. Enfin, dernier élément mais non des moindres, un an après la fin du projet, Stuart Kufeni (chef de la direction du CRFD) est resté en contact et continue d'échanger des idées avec Frank Schwartz. Déploiements pour le développement démocratique : Partage des connaissances 8