agence d`évaluation de l`enseignement superieur

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Section des Formations et des diplômes
Evaluation des diplômes de l’École
nationale des Beaux- arts de Lyon
 DNSEP Option : Art
 DNSEP Option : Design
Juillet 2010
Section des Formations et des diplômes
Évaluation des diplômes de l’École
Nationale des Beaux- arts de Lyon
 DNSEP
Option : Art
 DNSEP
Option : Design
Juillet 2010
Présentation de l’option Art
L’Ecole nationale des beaux-arts de Lyon (ENBA), fondée en 1756 et désormais pôle d’arts visuels des
subsistances, est installée depuis mars 2007 sur le site historique des subsistances. Ancien couvent de l’ordre de la
Visitation au XVIIe siècle, puis bâtiment militaire jusqu’en 1995, le site des Subsistances constitué d’un ensemble de
bâtiments de 22 000 m2 accueille aujourd'hui deux institutions qui permettent une expérience unique en France : la
coexistence sur un même lieu d’une institution de formation et de recherche aux arts visuels (l’École nationale des
beaux-arts de Lyon) et d’une structure dédiée aux arts de la scène (l’association « Les nouvelles subsistances »).
L’école implantée principalement dans le bâtiment carré, bénéficie de quelques 10 000 m2 de locaux
réaménagés, afin de satisfaire aux besoins et spécificités de ses enseignements et de ses activités de recherche,
ateliers de production, amphithéâtres, bibliothèque, espaces d’expositions permettant d’accompagner les projets des
étudiants. L’école compte 332 étudiants dont 129 en cursus Arts (61 étudiants en année 4 et 5).
L’offre d’enseignement pour les arts plastiques se déroule comme suit :

un diplôme intermédiaire à 3 ans (DNAP),

un diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP),

un post-diplôme en arts d’envergure internationale ouvert à de jeunes artistes diplômés.
Appréciation générale
En tout point, le dossier « Art » de l’ENBA montre que l’école a travaillé de longue date aux évolutions liées au
passage du DNSEP au grade de master en attendant les objectifs scientifiques et artistiques, l’adossement à la
recherche, la structuration et la progressivité des enseignements, le recrutement d'enseignants artistes reconnus et
d’enseignants-chercheurs de haut niveau, les dispositifs d'accompagnement et d’insertion professionnelle des
étudiants, le développement de projets de recherche et de diffusion à différentes échelles (régionale, nationale,
internationale). Concernant la recherche, des axes de travail ont été définis, en lien avec l’actualité des
problématiques et des enjeux esthétiques, dans le cadre de nombreux partenariats avec des institutions
d'enseignement et de recherche, de même qu’avec des institutions d’exposition, au plan local comme à
l’international.
L’ENBA est tout à fait préparée au passage du DNSEP au grade de master.

Points forts :
Une équipe enseignante de haut niveau, tant sur le plan artistique que théorique, renforcée par l'apport
de chercheurs qui enseignent par ailleurs dans des établissements universitaires et qui donnent accès à
un réseau conséquent de diffusion de la recherche (colloques, expositions, éditions).
 De nombreuses initiatives de recherche dont un projet ANR, qui se définissent en relation étroite et
dynamique avec l’actualité et le futur des enjeux esthétiques.
 Une ouverture à l’international à travers des partenariats institutionnels réguliers et ponctuels, selon les
programmes d’enseignement, de recherche et de suivi des étudiants pendant et après les études.
 Une politique volontaire et efficace de suivi des étudiants dans leur devenir artiste et leur inscription
dans le monde de l’art.


NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A+
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Présentation de l’option Design
L’option « Design » de l’ENBA de Lyon met l’accent sur une approche plurielle des questions liées aux pratiques
du design. Elle se définit comme un laboratoire de recherche et d’expérimentation, en prise directe avec les réalités
artistiques contemporaines.
L’organisation pédagogique de la quatrième et de la cinquième année vise à optimiser le travail de l’étudiant
par le gain d’une autonomie progressive dans la construction de sa pensée théorique et pratique. Cette volonté de
dynamique pédagogique est sous-tendue par l’objectif d’une mise en perspective délibérée de recherche, à même de
renforcer l’exigence professionnelle exprimée par la rigueur des protocoles de production et de leurs conditions de
visibilité publique. L’option « Design » de l’ENBA de Lyon tient compte des objectifs professionnels de ses étudiants
en les confrontant au large spectre des champs d’implication et d’application référencés au répertoire national des
certifications professionnelles des diplômes spécifiques au design.
Appréciation générale
L’option « Design » de l’ENBA de Lyon a été fortement remodelée depuis ces dernières années et notamment
suite à l’intégration des deux cursus DNAT (diplômes nationaux d’arts et techniques). Cette offre exigeante et en
constante évolution répond, comme en témoigne le très bon taux d’insertion professionnelle, aux attentes des milieux
du design et à celles des étudiants, toujours plus nombreux à vouloir intégrer cette formation. Le fait d’avoir
privilégié et qualifié une approche pluridisciplinaire des pratiques du design sur trois questions précises et
spécialisées : scénographie d’exposition, design dans l’espace urbain, typographie et édition, contribue amplement à
garantir une formation de haut niveau. L’équipe pédagogique, cohérente et volontaire sur les objectifs de la
formation est un atout non-négligeable. Le niveau d’engagement professionnel, la diversité et la complémentarité des
profils des enseignants ainsi que leur notoriété amplifient sensiblement l’attractivité de l’option.

Points forts :
L’équipe pédagogique, cohérente et déterminée sur les objectifs de la formation, est un atout
primordial.
 Le niveau d’engagement professionnel, la diversité et la complémentarité des profils des enseignants.
 Le fait d’avoir privilégié et qualifié trois axes d’expérimentation et de recherche - qui articulent espace
et graphisme - facilite la construction pédagogique des quatrième et cinquième années du cursus.
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
Point faible :


L’option « Design » de l’ENBA de Lyon est fortement impliquée dans une logique de recherche mais il
serait cependant bénéfique, au-delà des projets de recherche en cours, d’initier des collaborations
diplômantes ou des enseignements mutualisés avec des structures universitaires nationales et/ou
internationales, notamment en cinquième année.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations éventuelles pour l’établissement
L’ouverture des débouchés professionnels dans le champ artistique et la dimension « multi cartes » des
activités professionnelles dans le monde de l’art contemporain (un jeune diplômé peut être aussi critique d’art,
commissaire d’exposition, ou bien encore galeriste) mériterait une plus grande attention dans le projet pédagogique,
en favorisant notamment le développement d’enseignements conjoints avec l’université. L’établissement doit
désormais mettre en place l’évaluation de ses enseignements par les étudiants.
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Concernant le « Design », le souci de développer des projets originaux à l’échelle régionale mérite d’en
parfaire la structuration. Cela paraît d’autant plus important que plusieurs établissements en Rhône-Alpes peuvent
revendiquer l’offre d’une formation proche ou équivalente. La question de la recherche en design et ses adossements
à d’autres structures professionnelles ou universitaires contribuerait grandement à une plus forte reconnaissance de la
qualité des enseignements dispensés.
Avis détaillé de l’option Art
1  OBJECTIFS (scientifiques artistiques et professionnels) :
Les objectifs scientifiques et artistiques énoncés pour la phase projet (DNSEP) de l'ENBA sont cohérents et
mettent en avant, dans la tradition des écoles des beaux-arts, les dispositions pédagogiques, tant au niveau artistique
que théorique, nécessaires à la construction des projets artistiques individuels (« conforter l’étudiant dans son
parcours vers une autonomie de pensée et de travail et dans la construction d’un engagement et d’une démarche
singulière »). La formation favorise chez les étudiants le développement d'une démarche et d'une attitude de
recherche par l'articulation de leurs travaux plastiques avec des compétences théoriques et l’acquisition de
connaissances en matière d’enjeux esthétiques.
Pour ce qui est de la question de la recherche, inscrite dans les objectifs scientifiques et artistiques du DNSEP,
celle-ci s’énonce toujours dans le contexte spécifique des écoles supérieures d’art : « L'option « Art » de l'ENBA de
Lyon forme des artistes et des créateurs. Elle est conçue comme un laboratoire de recherche et d’expérimentation,
délibérément ouvert sur les réalités artistiques contemporaines ». Pour mieux distinguer les phases programme et
projet au sein du projet pédagogique de l’établissement, il conviendrait de mieux distinguer et situer, dans les
objectifs scientifiques et artistiques, les dimensions spécifiques de la recherche et de l’expérimentation propres à la
phase programme et à la phase projet.
Toutefois, si la formule « laboratoire de recherche » peut paraître excessive, elle traduit la volonté d'une
approche dynamique du projet pédagogique ouvrant sur une pratique prenant en compte l’état de l’art et des
disciplines appréhendées.
Sur un autre plan, la recherche est un des moteurs de la dynamisation de l’articulation entre pratique, théorie
et transmission des réalisations et des recherches, mise en œuvre par l'ENBA.
Au total, l’ensemble des objectifs annoncés sont en totale cohérence avec les objectifs légitimes d’un diplôme
valant grade, attesté par la description qui est faite des programmes d’enseignement dans le Livret de l’étudiant
(cette évaluation s’appuie sur le livret 2009-2010). Cependant, le développement de la capacité à travailler en équipe
ou à organiser un travail d'équipe, n’apparaît pas dans les enjeux, qui constituent pourtant une voie possible de
transformation des pratiques, au regard notamment des évolutions récentes de l'art. Toutefois, le projet pédagogique
confirme cette possibilité du développement de projets collaboratifs ou collégiaux, notamment si l'on prend en
compte les projets de recherche spécifiques mis en œuvre.
L’exigence de qualité professionnelle des réalisations artistiques et de leurs conditions de visibilité est très
justement revendiquée par l’équipe, afin d'assurer aux diplômés la meilleure tenue et la meilleure transmission de
leurs projets artistiques. Ces exigences concourent à consolider la triple orientation « généraliste, professionnalisante
et personnalisée » de la pédagogie développée à l'ENBA, dans le droit fil de la tradition et des orientations
institutionnelles des écoles supérieures d'art.
Par ailleurs, les objectifs professionnels énoncés prennent en compte l’étendue et la diversité des métiers et
fonctions du monde de l’art (d’artiste à galeriste, de restaurateur à designer, de critique d’art à médiateur
culturel…), lesquels constituent, au quotidien, la réalité économique des identités artistiques singulières, pouvant se
construire et se développer sur ces différents terrains. Ces informations sont corroborées par la réalité de la qualité
d’insertion professionnelle à l’œuvre pour cet établissement.
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2  CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels,
liens pédagogiques avec d’autres écoles et instituts, ouverture
internationale) :
L’offre du DNAP se distingue de deux façons de celle du DNSEP. Premièrement, l’équipe pédagogique du DNAP
est parfaitement distincte de celle du DNSEP, cette dernière est distincte de celle de l’équipe d’enseignants de la
première année. Deuxièmement, pour accéder en DNSEP, les étudiants doivent non seulement avoir obtenu leur
diplôme de premier cycle (DNAP ou DNAT), mais aussi avoir passé avec succès la commission spécifique d’admission en
phase projet (quatrième et cinquième année) pour l’option « Art ».
Au total, les effectifs d’étudiants en quatrième et cinquième année représentent près de la moitié de l’effectif
global de l’offre de formation en Art (de la première année à la cinquième année confondues), en raison notamment
de l’intégration des étudiants en DNAT (Diplôme National d’Arts et Techniques BAC + 3). D’autres étudiants provenant
d’autres écoles françaises et étrangères viennent abonder ce deuxième cycle, (61 étudiants sur 129 pour l’année
2009-2010).
Enfin, il est à noter que l'ENBA propose un post-diplôme réservé à un petit groupe d’étudiants-chercheurs,
titulaires d’un DNSEP ou d’un diplôme de deuxième cycle universitaire.
Au total, le projet pédagogique du diplôme s’inscrit avec cohérence dans l’offre de formation de
l’établissement.
L’établissement prend sa place dans un contexte régional particulièrement favorable au développement de son
projet pédagogique, en raison de la complémentarité des enseignements que proposent les cinq écoles supérieures
d’art de la région Rhône-Alpes (Annecy, Grenoble, Lyon, Saint-Etienne, Valence). Ces dernières se sont associées pour
définir un schéma régional de l’enseignement supérieur en arts plastiques, définissant la cohérence de l’offre de
formation et les modes de collaboration et de partenariat entre les différents acteurs (à travers l’action de
l’Association des directeurs des écoles d’art de Rhône-Alpes, l’Adéra).
Par ailleurs, l’ENBA jouit d'une situation géographique privilégiée à l’échelle nationale comme européenne, au
sein de laquelle elle a développé des partenariats essentiels dans le champ des équipements culturels de création et
de diffusion.
L’ouverture sur des champs de la création portés par d’autres institutions régionales (ENSAT et CNSMD), mais
aussi des structures d’art contemporain au niveau régional comme national et international, témoigne de la vitalité
de l’école.
Des projets de recherche comme « La construction du réel dans l’art contemporain et Art contemporain et
temps de l’histoire », menés en collaboration avec le centre d’histoire et théorie des arts CEHTA/EHESS, ou ceux en
cours de développement comme « La forme des idées » (avec le CIEPPFS de l'Ecole normale supérieure (ENS), la Villa
Arson à Nice, l’Université de Lyon 2, l’Institut de sciences politiques de Paris, l'Université d'Essex, etc.) et DataData
(avec le LIRIS/CNRS, l'INSA Lyon, l’Ecole Centrale Lyon…) témoignent de la volonté de développer une réflexion de
haut niveau qui implique à la fois des chercheurs confirmés, enseignants à l'ENBA, des chercheurs d’autres
établissements, ainsi que des étudiants de l’école et d’autres institutions.
L’intégration progressive et remarquable dans l’équipe pédagogique de l'ENBA d’enseignants-chercheurs par
ailleurs enseignants dans des universités (EHESS, Université d'Essex…) et parfois anciens élèves de l’Ecole normale
supérieure, assure au sein de l’établissement une présence forte de la recherche au sens le plus institutionnel du
terme. La complémentarité de la recherche avec l’identité artistique de l’école se fait par ailleurs grâce à
l’implication connue et reconnue de ces mêmes enseignants-chercheurs au travers de leurs travaux sur la création
contemporaine.
Par ailleurs, ces projets de recherche déjà développés ou en cours de développement pour DataData (axe de
travail sur les multimédias et le numérique), témoignent d’un souci remarquable de problématisation dynamique,
tournée vers la création, les enjeux esthétiques contemporains où sont pensées la diffusion et la mise en exposition
des recherches (publications, colloques, expositions, séminaires).
Des partenariats interviennent donc au titre de la recherche avec :
Le Centre d’Histoire et Théorie des Arts de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris
(CEHTA / EHESS),
 La Faculté d’Esthétique de l’Université de Rome "La Sapienza",
 Amsterdam School for Cultural Analysis - ASCA d’Amsterdam,
 Le laboratoire d'histoire visuelle contemporaine de l'INHA,

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La Villa Arson : Centre d’art et Ecole supérieure d'art,
Le Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine - CIEPFC de l’Ecole normale
supérieure,
 Le département de philosophie de l’Université d’Essex,
 Le département de philosophie de Lyon-II,
 La direction de la recherche de l’Institut des Sciences Politiques de Paris (Bruno Latour),
 L’Ecole des beaux-arts de Montpellier,
 Le LIRIS Laboratoire CNRS sous tutelle des 4 institutions : INSA Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1,
Ecole centrale Lyon, Université Lumière Lyon 2
 Le CREA Laboratoire CNRS Université Lumière Lyon 2


Au-delà des apports théoriques, la confrontation des étudiants aux enjeux de la recherche constitue aussi un
apprentissage méthodologique non négligeable.
Un module de professionnalisation, conçu sous la forme d’un cours/séminaire en quatrième et cinquième
années, a pour ambition d’apporter aux étudiants une connaissance précise des mécanismes et fonctionnements du
monde de l’art afin qu’ils puissent ensuite y insérer leurs propositions plastiques et y développer leurs parcours. Des
cycles de conférences données par des acteurs du monde de l’art et une politique de stages complètent cette
approche. Ce programme paraît bien pensé sur la durée, en particulier en ce qui concerne l’accompagnement des
étudiants après la sortie de l’école.
L'ENBA a indéniablement les moyens pour développer des partenariats de recherche durables et des ouvertures
aux problématiques transdisciplinaires comme en atteste l’important catalogue des relations avec des universités et
institutions locales, régionales, nationales et internationales. Que ce soit au titre des projets de recherche, des
projets d'enseignement en quatrième et cinquième année, de l’option art et des échanges internationaux durant le
cursus des études, de la professionnalisation des étudiants ou de leur intégration comme artistes issus de l’école.
Le partenariat avec universités, écoles et institutions internationales est complété par un programme complet
et cohérent de mobilité des étudiants soutenu par le programme Erasmus et les bourses régionales.
3  ORGANISATION GLOBALE DE L’OPTION (structure de la formation et de son
organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations,
pilotage de la formation) :
L’équipe, constituée d’artistes pleinement engagés dans la création contemporaine de haut niveau et de
théoriciens-chercheurs, docteurs ou doctorants dans leurs disciplines, eux aussi reconnus comme des acteurs
importants de l’art actuel, est très complémentaire et capable d'apporter un enseignement tel que conçu à l’échelle
européenne au plus haut niveau d’exigence. Leurs curriculum vitae témoignent pour chacun(e) d'une diversité des
expériences artistiques, théoriques et pédagogiques qui renforcent le projet pédagogique de l’école et assurent sa
cohérence.
Tant sur le plan de l’organisation, de la progressivité des enseignements et des connaissances, des contenus et
objectifs, de l’acquisition de moyens spécifiques, techniques et théoriques, que de l’articulation des enjeux pratiques
et théoriques, la structuration de la formation paraît adaptée aux objectifs. Le modèle revendiqué du laboratoire de
recherche n’est pas à prendre au sens littéral, mais semble appliqué de façon pertinente dans la mesure où il propose
des références méthodologiques compatibles et nécessaires avec le développement d'une posture artistique
consciente des enjeux théoriques.
Par ailleurs, l’inscription au programme de journées intitulées « Théories/pratiques » et d’un programme de
recherche théorique et de création intitulé « Station d'arts poétiques » complète avec justesse la formation et
l’organisation pédagogique de la phase projet en préparant les étudiants à la réalisation d’un mémoire de diplôme,
lequel est soutenu par la mise en place d'une cellule de « directeurs de mémoires » qui accompagnent le travail des
étudiants.
Depuis 2005, un poste est dédié à plein temps à la préparation et à l’encadrement des stages des étudiants,
lesquels peuvent avoir lieu auprès d’artistes renommés en France et à l'étranger, comme au sein de structures
d’expositions et d’éditions privées et publiques. Ces stages sont l’objet de contractualisations claires et d’un suivi
avec validation, notamment par le biais d’un rapport de stage.
La mutualisation d’enseignements a non seulement lieu, par nécessité, au sein des projets de recherche
développés par l’école, mais aussi dans les cours théoriques inscrits au programme et dans les ARC (Ateliers de
recherche et de création).
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Tout, dans le dossier, rend compte d’une structuration claire du pilotage de la formation, à travers les
processus d’évaluation continus et de bilans semestriels, durant lesquels le principe de collégialité et de
mutualisation des évaluations, caractéristique des écoles supérieures d’art sont mis en œuvre.
Le cursus pédagogique est bien inscrit dans le système ECTS depuis plus de cinq ans.
4  BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines géographiques constatées des étudiants, flux, taux
de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel
pour la prochaine période) :
Le recrutement des étudiants excède largement la situation régionale de l’école. Il manque cependant de
chiffres pour évaluer le nombre d’étudiants étrangers et ainsi mesurer l’attractivité internationale de l’école. Le
nombre important de partenariats internationaux laisse cependant supposer une présence conséquente d’étudiants
étrangers, si ce n'est de façon durable du moins temporaire dans le cadre des différents programmes internationaux
d’échanges.
En moyenne, les trois-quarts des étudiants présentés au diplôme de DNSEP (entre 22 et 26 chaque année, 16
pour l’année 2005) sont reçus chaque année, avec deux années exceptionnelles, 2007 et 2009, qui ont vu la totalité
des étudiants obtenir leur diplôme. Les mentions et les félicitations représentent en moyenne plus ou moins la moitié
des résultats positifs, à l’exception des années 2003 (6 sur 16) et 2009 (7 sur 22). L’année 2007 se distingue par
l’attribution de 17 distinctions, 8 mentions et 9 félicitations sur un total de 26 obtentions du diplôme (sur 26
candidats).
Chaque année, trois prix (Pézieux, de Paris, Linossier) décernés par le personnel d’encadrement de l’école et
des personnalités extérieures (artistes, critiques d’art, commissaires d’expositions…) consacrent le travail et le
parcours d’étudiants diplômés. Chaque prix consiste en une somme d’argent, le prix de Paris se distinguant par la
jouissance d’un atelier-logement à la Cité internationale des arts à Paris.
Pendant la durée des études, mais également dans la suite du diplôme, l’insertion professionnelle des
étudiants est favorisée par un nombre intéressant de partenariats avec des institutions d’exposition et de diffusion
nationales, ainsi que par la conception d’expositions incluant des travaux d’étudiants et d’ex-étudiants de l’école.
« Rendez-vous », en partenariat avec le Musée d’art contemporain de Lyon et l’Institut d’art contemporain (IAC) de
Villeurbanne et « Les enfants du sabbat » au Centre d’art Le Creux de l’Enfer à Thiers sont des manifestations
annuelles. D’autres expositions, ponctuelles et selon des partenariats avec des institutions nationales et
internationales, favorisent également l’insertion professionnelle des étudiants.
S’il n'existe pas formellement d’évaluation des enseignements par les étudiants, l’ENBA met en avant un
principe de concertation et de collégialité qui favoriserait le processus d’auto-évaluation, lequel trouve sa principale
expression dans les moments de conseil pédagogique.
Les chiffres concernant les inscriptions au concours d’admission à l'ENBA témoignent d’une attractivité et
d’une reconnaissance de l’établissement : plus de 1000 candidats au concours d’entrée chaque année, 350 demandes
d’inscription en cours de cursus, une centaine de dossiers pour le post-diplôme.
Il y a un bon suivi général des processus d’insertion et de suivi du devenir des diplômés à travers les dispositifs
nommés dans « flux constatés, taux de réussite ».
Tant en termes de recrutement que d’intégration à des programmes de recherche, les ambitions de l'ENBA
confortent le processus d’accroissement du niveau et de la notoriété de l’école.
Avis détaillé de l'option design
1  OBJECTIFS (scientifiques artistiques et professionnels) :
L’option « Design » de l’ENBA de Lyon tient compte des objectifs professionnels de ses étudiants et dispose de
tous les outils et dispositifs d’ouverture au monde professionnel (une convention de stage rigoureuse et un souci de
leur évaluation, des séjours à l’étranger, des réseaux régionaux, nationaux et internationaux…). L’organisation
pédagogique privilégie les articulations entre les approches théoriques et critiques que suscitent les pratiques du
design. Une attention particulière est portée aux modalités d’exposition et à la visibilité publique des travaux et
recherches des étudiants.
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2  CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels,
liens pédagogiques avec d’autres écoles et instituts, ouverture
internationale) :
L’organisation pédagogique est entièrement conçue en ce sens. Les notions de recherche et de laboratoires
expérimentaux sont au cœur de la pédagogie et les possibilités d’engager des expériences concrètes en milieux
professionnels sont réelles, variées et nombreuses. L’ENBA organise de nombreux colloques, cycles de conférences et
expositions qui attestent des forts liens de l’option « Design » avec les milieux professionnels.
Un séminaire, présenté sous le titre de « module de professionnalisation », la mise en place de stages et le
suivi du parcours professionnel des anciens diplômés procèdent de cette démarche de relation continue avec le milieu
professionnel.
Depuis 2005, des unités de recherche se sont structurées par l’implication de professeurs, théoriciens et
artistes, ayant en charge l’élaboration de programmes annuels ou pluriannuels. Ces programmes impliquent des
partenariats avec d’autres institutions à l’exemple de : « La construction du réel dans l’art contemporain ». Conçu
comme un ensemble de séminaires et de workshops, ce projet de recherche, (adossé au Centre d’histoire et théorie
des arts de l’Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris (CEHTA / EHESS), à la faculté d’Esthétique de
l’Université de Rome « La Sapienza » et de l’Amsterdam School for Cultural Analysis (ASCA) d’Amsterdam) se propose
de confronter différentes approches artistiques et philosophiques de la question éthique et esthétique de la
« construction du réel ». Le document intitulé « Face au réel » et publié par Archibooks, l’ENBA et l’EHESS en octobre
2008 témoigne de ces trois années de recherche.
Ce programme a bénéficié de financements du Ministère de la Culture au titre des « Projets de recherche de la
délégation aux arts plastiques ».
Enfin, l’ENBA de Lyon, fortement engagée dans le processus de Bologne, favorise la mobilité des étudiants
entre écoles européennes. Sa participation aux programmes Erasmus, ses possibilités d’accès aux bourses « Explo'Ra »
délivrée par la région Rhône-Alpes, de l’OFAJ, (Office Franco-Allemand pour la Jeunesse) ou du CREPUQ (Conférence
des recteurs des universités du Québec) ouvrent des possibilités multiples d’échanges à l’international.
3  ORGANISATION GLOBALE DE L’OPTION (structure de la formation et de son
organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations,
pilotage de la formation) :
La structuration pédagogique de l’option privilégie le projet personnel de l’étudiant orienté dans une
dynamique de recherche, en conformité avec le système ECTS.
Les croisements des enjeux théoriques et pratiques de l’activité de designer sont activés par leurs inscriptions
dans un dispositif qui propose quatre unités d’enseignement :




Culture histoire théorie.
Méthodologie problématique.
Production recherche.
Contextualisation médiation.
Chacune des unités d’enseignement convoque et articule : cours magistral, théorique ou pratique, entretien
individuel ou collectif, workshop, stages.
4  BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines géographiques constatées des étudiants, flux,
taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan
prévisionnel pour la prochaine période) :
Le recrutement des étudiants s’opère à l’échelle locale, régionale et internationale. L’ENBA de Lyon bénéficie
de plusieurs atouts pour être considérée attractive, comme le souligne le nombre de candidats qui souhaite intégrer
l’option « Design » (sur les trois dernières années : entre 200 et 300 demandes d’intégration pour une trentaine
d’étudiants acceptés). Les candidats à l’admission sont d’origines géographiques et académiques diversifiées : écoles
d’art, universités, françaises et étrangères. Les flux constatés se résument par ces chiffres :



de 1000 à 1100 candidats au concours d’entrée de première année pour 80 places,
350 demandes d’inscription en cours de cursus ou par équivalence pour environ 50 places,
une centaine de dossiers pour l’admission en Post-diplôme de recherche pour 5 places.
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Les quatre dernières années font état d’un taux de réussite au DNSEP de 100 %. Le nombre d’étudiants
présentés au diplôme est toutefois relativement faible (maximum 8). L’école a mis en place différents outils (site
internet, fonds documentaire) qui conservent et diffusent les informations et l’actualité de ses anciens étudiants. Le
taux d’insertion professionnel des étudiants diplômés est de 89,3 %, deux tiers d’entre eux concernent des emplois
salariés et un tiers d’emploi en indépendant (soit un diplômé sur cinq). Plus de 80% de ces étudiants travaillent dans
les secteurs artistiques ou para-artistiques. L’ENBA souhaite continuer à optimiser le niveau de l’établissement et plus
particulièrement de l’option « Design ». Ainsi et en complément de son post-diplôme « Art », l’ENBA travaille à la
mise en œuvre d’un projet d’offre post diplôme ou filière BAC + 8, avec ses partenaires privilégiés dont la Cité du
Design de Saint-Etienne.
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Observations du directeur

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