11 dii yacht Princesse Alice, par S. A. S. Je. Prince Albert de Monaco
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11 dii yacht Princesse Alice, par S. A. S. Je. Prince Albert de Monaco
COMMUNICATIONS 11 dii y a c h t Princesse Alice, par S. A. S. Je. Prince Albert de Monaco, accompagné de deux naturalistes, MM. J . Richard et II. Neuville, qui donnèrent un compte rendu très d o c u m e n t é de leurs recherches dans les Mémoires de la Soc. Zoolog. de, France, T o m e X, année 1897, pages 75 à 87. Cette visite cjui, croyons-nous, a été la dernière, r e m o n t a n t donc actuellement, à 36 ans, il nous a paru o p p o r t u n d'en effectuer une nouvelle dans l'espoir d ' a p p o r t e r sur ce sujet quelques données complémenraires et quelques précisions d'actualité. Mais ne disposant pas nous-même des moyens d'investigation de nos illustres devanciers, nos recherches ont porté principalement sur la partie terrestre, laissant presque totalem e n t de côté la flore et la faune marines déjà si bien étudiées par ces derniers. M o y e n s d ' a c c è s . — Le seul moyen de se rendre à Alborân, à moins de disposer d'un b a t e a u particulier, est d ' e m p r u n t e r le courrier d'Alméria (Espagne) à Mélilla (Maroc espagnol), p a q u e b o t confortable de 70 à 80 m. de long qui, n o r m a l e m e n t , effectue ce service et vice-verça deux fois par semaine. Mais il est p r u d e n t d'avoir annoncé sa visite e t d e m a n d é l'hospitalité au gardien-chef du phare e t s u r t o u t de se m u n i r de papiers d'identité sérieux pour ne pas s'exposer à s'en voir refuser l'accès. Comme la côte d'Alborân est entourée de récifs et de bas-fonds dangereux, le navire ne peut s'en approcher. Aussi, à son passage à quelques centaines de mètres e t lorsque le temps le permet, (condition essentielle), une e m b a r c a t i o n se détache-t-elle de l'île pour venir accoster le v a p e u r (pli a stoppé et recevoir, selon les jours, des provisions de pétrole ou de victuailles. Mais il arrive quelquefois que, par fort v e n t d ' E s t , la manœuvre est rendue impossible et que les braves gens du phare r e s t e n t isolés p e n d a n t des semaines entières. E t ce qui complique encore les choses, c'est que cette m a n œ u v r e se fait, d'après l'horaire habituel du courrier, en pleine nuit, vers a h. du m a t i n . Aussi, n'est-on jamais sûr de pouvoir débarquer à Alborân, C O Ï Ï l I î l t CC ici faillit se produire lors de notre visite. De même, pour le retour, on est exposé à ne pouvoir reprendre le v a p e u r v e n a n t de Mélilla et à séjourner à Alborân plus longtemps q u ' o n ne l'avait prévu. Ce sont là lés petits aléas de ce voyage qui ne m a n q u e pas de pittoresque. 1 H a b i t a n t s . — Les uniques h a b i t a n t s d'Alborân sont, actuellement, les quatre gardiens du phare et deux marins chargés du service de ravitaillement au moyen de la petite barque qui vient accoster le courrier a u passage. C'est chez l'un des gardiens, M. Vicente P o m a r e s e t ses fils, que nous avons reçu la plus aimable hospitalité p e n d a n t les cinq jours que nous avons passés à Alborân, du 12 au 18 mai 1932, mais nous devons ajouter que tous nous o n t témoigné la plus grande s y m p a t h i e et n ' o n t rien négligé pour faciliter nos recherches. Nous tenons donc à leur renouveler ici nos plus sincères remerciements.