121107 focus - La France au Portugal
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121107 focus - La France au Portugal
1er au 7 novembre 2012 PRESSE ECRITE PORTUGAISE Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive, mais une sélection ponctuelle, sous forme de résumés synthétiques, de deux ou trois sujets de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle) développés par les principaux titres de la presse écrite portugaise, et non traités par l’ambassade par ailleurs I – Elections internes du Parti social-démocrate de Madère : Jardim obtient la victoire de justesse et se maintient à la tête du PSD-Madère (Público, 3 novembre) ; La direction de Jardim sauvée par 83 votes (Diário de Notícias, 3 novembre) ; « Si nous avions eu plus de temps nous aurions gagné » ; « le jardinisme est terminé », selon le leader du CDS / Madère (Diário de Notícias, 4 novembre) ; PSD – Madère sous « alerte orange » après la victoire tangentielle de Jardim (Público, 4 novembre) ; « La garantie que Jardim ne se présentera plus à des élections » (Diário de Notícias, 5 novembre) Alberto João Jardim (ndr : président du gouvernement régional de Madère depuis 1978) a été réélu président du Parti social - démocrate de Madère le 2 novembre, contre Miguel Albuquerque, actuel maire de la ville de Funchal. Il a obtenu environ 51 % des votes, avec 3865 inscrits et un taux d’abstention de 13,9% (DN du 3 novembre). Cette mise en concurrence était inédite pour M. Jardim, systématiquement reconduit à la tête du parti avec plus de 90% des votes depuis 1976. L’ascension de M. Albuquerque a contrarié le projet qu’avait M. Jardim de présenter à sa succession Manuel António Correia, actuel secrétaire régional de l’Environnement. Au cours d’une campagne tendue, M. Jardim avait menacé d’expulser M. Albuquerque du PSDMadère, l’accusant de fragiliser le parti. Il avait prévu de démissionner de ses fonctions de gouverneur régional en cas de non-réélection à la tête de son parti. Savourant une « victoire amère » (DN), M. Jardim a confirmé son maintien dans ses fonctions de dirigeant partisan et régional, mais il est politiquement affaibli. Dans une interview accordée au DN du 4 novembre, M. Albuquerque décrit des conditions de campagne inéquitables. Il interprète ses « excellents résultats », après lesquels « rien ne sera plus comme avant », comme un signe d’ouverture du PSD-Madère à la participation de ses militants. Pour le leader du parti régional de centre-droit CDS-PP, José Manuel Rodrigues, ces résultats mettent fin non seulement au contrôle de M. Jardim sur le PSD-Madère, mais aussi au « jardinisme ». M. Rodrigues s’interroge sur la présente légitimité de M. Jardim à gouverner Madère, ajoutant qu’il revient selon lui au CDS (ndr : deuxième parti aux élections législatives régionales d’octobre 2011, avec 9 sièges de députés, contre 25 pour le PSD) de poser les « fondations d’une nouvelle Madère ». Tous les quotidiens évoquent la fin d’un cycle politique à Madère, et la possibilité d’un remaniement du gouvernement régional voire d’élections anticipées. Ils décrivent les tensions sociales sur l’archipel, après la découverte en 2011 d’une dette cachée de 6,5 milliards d’euros qui a obligé M. Jardim à signer un mémorandum avec le gouvernement du Portugal (ndr : toutes les mesures d’austérité n’ayant pas été accomplies, les aides ont été suspendues). Pour l’heure, les priorités de M. Jardim vont aux élections municipales de 2013 et aux difficultés financières. M. Jardim continue à militer pour l’amplification des compétences législatives régionales, mettant dans la balance une demande de révision constitutionnelle en vue d’une « séparation » de Madère du Portugal (Público, 3 novembre). Le DN du 5 novembre rapporte les propos du vice-président de l’Assemblée de la République, qui garantit que M. Jardim ne se présentera plus à des élections, tout en relativisant les commentaires des autres partis. Il rappelle que le PSD - Madère tiendra un congrès les 24 et 25 novembre. II – Cas de dengue à Madère : Des continentaux avec la dengue de Madère (Correio da Manhã, 1er novembre) ; Les cas de dengue sur le continent n’entraînent pas de risque de contagion (Diário de Notícias, 2 novembre) ; La dengue va se manifester sur le continent (Expresso, 3 novembre) A la suite de plusieurs articles rapportant l’augmentation des cas de dengue sur l’archipel de Madère depuis le 3 octobre, le quotidien Correio da Manhã recense, au 2 novembre, un total de 74 personnes atteintes par le virus. Ces chiffres incluent 6 Portugais résidant sur le continent, et 6 touristes (français, anglais et suédois). Il y aurait 463 autres cas de fortes fièvres et hémorragies probablement liées au virus, en attente de confirmation du diagnostic. Le Diário de Notícias précise que les risques de transmission sont inexistants sur le continent, dans la mesure où le virus se propage par l’intermédiaire du moustique Aedes aegypti, qui a été éliminé du Portugal depuis une soixantaine d’années selon un virologiste de l’Institut d’hygiène et de médecine tropicale de Lisbonne. En revanche, le nombre de personnes contaminées pourrait encore augmenter à Madère. Le moustique a commencé à s’y reproduire en 2005, après une introduction probablement liée à l’importation de palmiers. Les caractéristiques géographiques de l’archipel, dont les températures dépassent encore 20 degrés avec des taux d’humidité élevés, lui sont favorables. L’Expresso, qui fait un point sur les mesures de protection individuelle, les symptômes et les traitements, confirme que les cas recensés sont sans gravité. Mais il rapporte des prévisions scientifiques selon lesquelles le Portugal continental serait également, à terme, touché par la dengue. Un moustique cousin de celui qui sévit à Madère existerait dans le sud de l’Europe ; de surcroît, entre 15 et 20 Portugais rentrent de voyage avec le virus tous les ans (d’Inde, du Brésil ou du Venezuela, notamment). Le cycle qui a pris sept ans à se mettre en place à Madère pourrait s’instaurer au Portugal à une échéance indéterminée. Pour l’heure, Madère se conforme aux recommandations des spécialistes portugais et étrangers, dont cinq sont détachés dans l’archipel. La baisse des températures, dans quelques semaines, devrait contribuer à faire régresser le nombre de cas, mais le directeur général de la santé au Portugal précise que le problème est appelé à perdurer. III – Actualités de la diplomatie portugaise : Il manque une diplomatie à Paulo Portas (Público, 3 novembre) ; Ana Martinho est la première femme secrétaire-générale des diplomates (Público, 6 novembre) La journaliste Teresa de Sousa intervient dans deux articles du Público autour de M. Paulo Portas. Un passage en revue des actions du ministre des Affaires étrangères depuis juin 2011 rappelle la priorité absolue qu’il accorde à la diplomatie économique dans le cadre du redressement du Portugal. Il serait toutefois allé trop loin dans cette voie, agissant comme « une sorte de ministre de l’économie ». Cela, au détriment de son investissement sur les grandes questions internationales, mais aussi et surtout de son implication dans les enjeux financiers européens alors qu’il aurait pu mettre à profit le crédit international du ministre des finances Vítor Gaspar. Cet article d’opinion souligne la discrétion de M. Portas sur les décisions cruciales qui devront être prises au prochain sommet en décembre. Un second article fait état d’un grand mouvement diplomatique, au lendemain de l’envoi de 23 demandes d’agrément d’ambassadeurs et chefs de mission. Il s’agit du deuxième mouvement depuis la nomination de M. Portas à la tête des Affaires étrangères. Celui-ci a pour triple objectif de réduire l’âge des diplomates en poste, d’améliorer la parité, et de réserver l’attribution des postes d’ambassadeurs aux diplomates de carrière. Ana Martinho, notamment, est nommée secrétairegénérale du ministère en remplacement d’António de Almeida Ribeiro, qui rejoint le Vatican. A l’ambassade à Paris, Francisco Seixas da Costa est remplacé par José Moraes Cabral. Paulo Vizeu Pinheiro, actuel conseiller diplomatique du Premier ministre, est muté à Paris à l’OCDE. Le contenu du Focus presse n’engage pas la responsabilité de l’ambassade. Pour toute utilisation du texte, même partielle, merci de vous adresser au service de presse.