Physique Moléculaire pour l`Atmosphère et l`Astrophysique

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Physique Moléculaire pour l`Atmosphère et l`Astrophysique
Section des Unités de recherche
Rapport du comité d'experts
Unité de recherche :
Physique Moléculaire pour l’Atmosphère et
l’Astrophysique – UMR 7092
de l'Université Pierre et Marie Curie
– Paris 6
février 2008
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Section des Unités de recherche
Rapport du comité d'experts
Unité de recherche :
Physique Moléculaire pour l’Atmosphère et
l’Astrophysique – UMR 7092
de l'Université Pierre et Marie
Curie – Paris 6
février 2008
Rapport du comité d'experts
L'Unité de recherche :
Nom de l'unité : Physique Moléculaire pour l’Atmosphère et l’Astrophysique
Label demandé : UMR
N° si renouvellement : 7092
Nom du directeur : Claude CAMY-PEYRET, puis Marie-Lise DUBERNET (01/01/09)
Université ou école principale :
Université Pierre et Marie Curie – Paris 6
Autres établissements et organismes de rattachement :
CNRS
Date(s) de la visite :
8 – 9 janvier 2008
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Membres du comité d'évaluation
Président :
M. Michel HERMAN, Professeur, Université Libre de Bruxelles
Experts :
M. Philippe BRECHIGNAC, Professeur, Université de Paris Sud
Mme Athena COUSTENIS, Observatoire de Paris-Meudon
Mme Carole DENIEL, Chargée de programmes, CNES Paris
M. Jean DEMAISON, DR CNRS, Université de Lille 1
Expert(s) représentant des comités d’évaluation des personnels
(CNU, CoCNRS, CSS INSERM, représentant INRA, INRIA, IRD…..) :
Mme Marie-Renée DEBACKER, Université de Reims, CNU
Mme Pascale ROUBIN-MORSCH, Université de Provence, CoCNRS section 04
Observateurs
Délégué scientifique de l'AERES :
M. Jean Michel Robbe
Représentant de l'université ou école, établissement principal :
M. Paul Indelicato, Professeur (Université Pierre et Marie Curie)
Représentant(s) des organismes tutelles de l'unité :
M. Christian Chardonnet, DSA CNRS section 04 MPPU
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Rapport du comité d'experts
1 z Présentation succincte de l'unité
•
Effectif, dont enseignants-chercheurs (9), chercheurs (4), ingénieurs (5), doctorants (4), techniciens
et administratifs (3)
•
Nombre de HDR (6), nombre de HDR encadrant des thèses (2)
•
Nombre de thèses soutenues (4) et durée moyenne lors des 4 dernières années (3.5 ans), nombre de
thèses en cours (4), taux d’abandon (0), nombre de thésards financés (4)
•
Nombre de membres bénéficiant d’une PEDR (2)
•
Nombre de publiants (12)
2 z Déroulement de l'évaluation
Un rapport d’activités très complet a été mis à la disposition des membres du comité par le directeur du
laboratoire. Il recouvre la période 01/01/2004–31/12/2007. Les visites ont eu lieu les 8 et 9 janvier 2008
suivant l’horaire prévu. L’après midi du 8 janvier a été consacrée à la visite du site de Jussieu et la journée du
9 janvier s’est déroulée sur le site d’Ivry sur Seine. A l’issue de la visite, les conclusions du comité ont été
brièvement présentées oralement par son président à l’ensemble du laboratoire.
Vu le changement de direction prévu fin 2008, le comité a souhaité prendre en compte les activités du
laboratoire dans le contexte de leur évolution prévue sous la nouvelle direction qui sera effective début 2009.
C’est pourquoi la directrice pressentie, actuellement astronome à l’Observatoire de Paris-Meudon, a été
associée à l’expertise et entendue par le comité au début de la visite.
3 z Analyse globale de l’unité, de son évolution et de son
positionnement local, régional et européen
Le domaine de recherche du LPMAA est celui de la physique moléculaire appliqué à des thèmes de nature
atmosphérique et astrophysique.
Au premier janvier 2005, l’UMR comptait 9 enseignants –chercheurs et 2 ingénieurs financés par l’Université, 5
chercheurs, dont un enseignant-chercheur détaché, et 4 ingénieurs financés par le CNRS, auxquels s’ajoutaient
6 membres du personnel administratif et technique. L’effectif, au 1er janvier 2008, est de 9 enseignantschercheurs, 4 chercheurs CNRS, 4 ITA, 4 ITARF et 1 CDD CNES auxquels s’ajoute 1 professeur émérite. On note
donc aujourd’hui 23 permanents. Quatre thèses de doctorat ont été défendues entre 2005 et 2008. Quatre
nouvelles thèses sont en cours de réalisation. Trois postdoctorants ont chacun passé une année au laboratoire.
Un professeur invité a séjourné durant une période de 6 mois.
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Durant la période 2004-2007 (4 ans), le rapport fait état de 60 publications parues, sous presse ou acceptées
dans des journaux internationaux avec comité de lecture, d’1 revue ou chapitre d’ouvrages, soit une moyenne
de 1.15 publications/permanent/an. Cette production a de toute évidence été pénalisée tant par le
déménagement du laboratoire –on ne note que dix publications l’année du déménagement (2004)– que par les
délais requis pour que de nouvelles expériences, certaines toujours en phase de montage et pilotées par de
jeunes chercheurs seulement récemment arrivés au laboratoire, commencent à produire des résultats. On
mentionnera, au niveau international, des contrats CNES, CESTA/CEA et PICS (France/Russie) et un contrat ACI
(« Nouvelles méthodologies analytiques et capteurs ») au niveau national. Treize conférences invitées ont été
présentées dans des congrès internationaux.
Trois événements majeurs de nature structurelle ont concerné ou vont concerner la vie de l’unité durant la
période 2004-2008. On citera d’abord, dans l’ordre chronologique, le déménagement forcé et temporaire de la
majeure partie du laboratoire de Jussieu à Ivry (départ début 2004, retour prévu au plus tôt fin 2009). Le
comité réalise l’ampleur des problèmes posés par ce déménagement, au niveau du redémarrage des activités
expérimentale à Ivry, de l’éclatement des activités scientifiques sur deux campus et des déplacements,
imposant notamment aux enseignants-chercheurs des trajets de près de 45’ (X2) vers Jussieu à chaque
enseignement. Il est d’autant plus impressionné de la vitalité des activités en cours. Ensuite la demande de
rattachement de l’UMR à l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) qui officialiserait une collaboration multi formes
existante et stabiliserait l’équipe du LPMAA dans une structure de grande dimension. On relèvera enfin le
changement de direction qui doit s’opérer au 1er janvier 2009, le directeur actuel ayant alors épuisé tous les
mandats administrativement prévus pour sa charge. Une directrice a été pressentie. Elle envisage une
demande de rattachement à une tutelle supplémentaire dont elle est issue, à savoir l’Observatoire de ParisMeudon.
L’UMR 7092 est en activité sous la même direction depuis mars 1996. On notera durant la période 2004-2008
plusieurs départs -à la retraite- et arrivées de chercheurs et enseignants-chercheurs. Les recherches sont
réparties en trois thématiques : « vibration-rotation», « atmosphère », et « astrophysique ». Leurs activités
sont très complémentaires. La dimension astrophysique a été récemment renforcée notamment autour des
études de la conversion de spin dans les glaces. De nouvelles thématiques, réalisations instrumentales et
activités de soutien/développement au niveau des missions satellitaires ont également vu le jour dans la
thématique atmosphérique. Elles incluent la mise en route d’une plate forme de détection de la pollution à
vocation urbaine, en collaboration avec l’IPSL impliquant l’acquisition d’un gros interféromètre. Enfin, la
contribution aux banques de données a été maintenue sinon renforcée au sein de la troisième thématique,
« vibration-rotation ». Ces trois axes stratégiques avaient été globalement recommandés par le précédent
comité d’évaluation. Les diverses autres activités se sont poursuivies avec succès. Le rapport fait également
état de nombreuses formations au niveau du personnel technique et administratif.
L’évolution du laboratoire est très positive notamment grâce au dynamisme de ses chercheurs et enseignants
chercheurs. La motivation, le dévouement et la compétence du personnel technique sont indéniablement des
facteurs très importants de cette réussite. Le comité relaie dès lors avec force le cri d’alarme lancé par le
laboratoire face au proche départ de plusieurs techniciens. Le renforcement de la thématique astrophysique
ainsi que de la renommée internationale de tout premier plan acquise par des membres et projets du
laboratoire dans plusieurs domaines, dont les activités spatiales est notoire. Des dispositions doivent être
prises pour augmenter la taille critique de certaines thématiques en veillant à ce que tout nouvel engagement
conforte cette stratégie. Un point à améliorer est le relativement faible recrutement au niveau des étudiants
et postdoctorants.
La prospective présentée dans le rapport, conçue en accord avec tous les scientifiques du LPMAA incluant la
directrice pressentie, est basée sur la continuité de certains thèmes précédemment menés, la réorientation
d’autres, et l’émergence de nouvelles directions intégrant les activités de la directrice pressentie.
Dans ce contexte prospectif, deux éléments se dégagent nettement. Tout d’abord il importe de préparer dès à
présent la continuité de l’activité de type atmosphérique en démarrant aussi rapidement que possible le
processus d‘engagement d’un chercheur susceptible le temps voulu de prendre la relève de l’activité
scientifique menée par l’actuel directeur. C’est un axe réellement prioritaire. Ensuite, l’activité d’analyse
spectrale, qui constitue le socle historique du LPMAA, mérite également d’être renforcée, sans doute par
l’engagement d’un enseignant chercheur. Là aussi il convient d’agir rapidement pour maintenir la taille
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critique et assurer la transmission du savoir. D’autres engagements apparaissent souhaitables pour renforcer
certaines thématiques, dont celle de la directrice pressentie.
Le devenir de l’interféromètre dit « à très grande différence de marche » situé dans les caves de Jussieu
interroge. Cet instrument n’a toujours pas pu être remis en état de marche en dépit de la très grande qualité
du support technique qui lui est aujourd’hui dédié. Vu l’ampleur de la tâche et la compétitivité instrumentale
dans ce domaine, le comité propose de faire un bilan très sérieux de cette activité au terme d’une année
supplémentaire, soit au début 2009. Le cas échéant, les compétences aujourd’hui dévolues à ce projet
pourraient être exploitées à bon escient sur d’autres projets.
4 z Analyse de la vie de l'unité
Les activités du laboratoire sont gérées par son bureau, dont la composition assure une parfaite représentation
de ses membres. Tant le bureau que le rapport d’activités font état d’un bon fonctionnement interne de
l’unité. Les relais et contacts semblent assurés à tous niveaux. L’ambiance au sein du laboratoire est de toute
évidence bonne. La sécurité est bien prise en compte. Le rapport d’activités démontre également un souci
d’intégration des activités au niveau régional et l’accueil de nombreux stagiaires. Divers problèmes de nature
plus structurelle, non détaillés ici, sont mentionnés tant dans le rapport que par le bureau. Leur résolution
nécessite de toute évidence un support hors laboratoire, sans doute via les tutelles.
La continuité de la politique actuelle est clairement confortée lors de la discussion finale avec les directeurs,
l’actuel et celle pressentie. Le comité estime cependant que cette continuité implique une responsabilité à
long terme de la future direction. Il ressort par ailleurs de la discussion avec les tutelles que seuls des délais
administratifs ralentissent l’issue favorable du rapprochement officiel avec l’IPSL. Ces deux éléments devraient
par ailleurs répondre à l’inquiétude, bien compréhensible, manifestée par les membres du bureau face aux
problèmes de changement de direction et de tutelles.
5 z Conclusions
— Points forts :
La qualité globale des activités scientifiques conforte le leadership de ce laboratoire au niveau international
notamment au sein des activités de la thématique « atmosphère ». Le comité salue le dynamisme des membres
et le renforcement de la thématique astrophysique. Il est impressionné par la qualité du support technique
dont il soutient le remplacement. Il relève donc l’évolution globale positive du LPMAA, qui ne peut être que
confortée par son rattachement à l’IPSL.
— Points à améliorer :
La situation concernant l’interféromètre dit « à très grande différence de marche » situé dans les caves de
Jussieu doit trouver une issue courant 2008.
— Recommandations :
La nouvelle direction devra mener une politique à long terme, dans un esprit de continuité des choix actuels,
budgétaires et autres. Il lui faut également dès à présent anticiper des départs à la retraite imminents ou
prévus à court terme. La procédure de recrutement de nouveaux chercheurs et enseignants-chercheurs devrait
être lancée dès que possible, prioritairement dans les domaines de l’atmosphère et de l’analyse spectrale. Ce
recrutement devrait viser à conforter la taille critique des thématiques actuelles, éventuellement autour de
thématiques rendues prioritaires. Ce regroupement des forces semble mériter une réflexion toute particulière,
prenant en compte l’intégration des activités du LPMAA au sein des tutelles actuelles et à venir.
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