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INDUSTRIE Couvracier. Plus de synergies entre Saint-Fons et Épinal prise. « La rentabilité était décroissante, le personnel vieillissant et la structure organisée de façon assez lourde, avec deux entités très autonomes et un expert-comptable à Paris », résume-t-il. Groupe Lépine. Le fabricant se renforce à Genay Le spécialiste des implants orthopédiques investit 5 M¤ pour rassembler ses équipes sur un même site à Genay. gé à Genay, sur un site de près de 15.000m². La production, réalisée à Bron, y sera transférée en septembre prochain. 5 M¤ sont investis sur le nouvel établissement, dont une partie pour renforcer l’outil de production avec l’acquisition d’une deuxième torche à plasma. Remotiver le personnel l Claude Chauvin, dirigeant de Couvracier. Reprise en 2007, la société spécialisée dans l’enveloppe du bâtiment consolide son organisation. Pendant dix ans, les agences de SaintFons et d’Épinal (Vosges), reprises par deux cadres dans les années 90 au groupe Cockerill, ont fonctionné de manière autonome, travaillant chacune dans un rayon de 300 à 400 km alentours. Lorsque Claude Chauvin a racheté Couvracier en 2007, le potentiel de développement de l’entreprise spécialisée dans l’enveloppe du bâtiment lui est apparu certain, bien que la structure souffrît d’une organisation défaillante. L’ingénieur diplômé de Centrale Lyon, doté d’une forte expérience en gestion de projets industriels, en France et à l’étranger, s’est formé à la transmission d’entreprise à l’IAE de Lyon dans les années 90. En 2004, il a pris un congé de création d’entreprise pour créer sa structure de conseil en transmission d’entreprise. Entre 2004 et 2007, l’entrepreneur a vécu trois échecs de reprise d’entreprise, avant de finaliser le rachat de Couvracier. Ces expériences l’ont aidé à bien négocier la reprise, sans se laisser aveugler par la situation de l’entre- Depuis le rachat, il a embauché quatorze personnes sur les deux entités et deux recrutements sont en cours, permettant de renouveler le personnel. De plus, les équipes de pose sont renforcées sur Saint-Fons, pour réduire la sous-traitance. Claude Chauvin veut consolider l’activité et répliquer sur son agence rhodanienne le mode d’organisation de l’agence d’Épinal, bien plus efficace. « Il s’agit de reconstruire une organisation et de motiver les équipes. Cela passe par la mise en place de délégués du personnel, d’une politique d’intéressement, d’entretiens individuels, précise le dirigeant. Ça fait chaud au cœur de voir des gens contents de venir travailler le matin ! » Les deux entités effectuent le même métier, mais sur des courants d’affaires distincts : Épinal traite en moyenne une centaine d’affaires par an, et des chantiers plus gros que ceux de Saint-Fons. Aux activités traditionnelles de bardage, couverture, bois et matériaux composites, étanchéité béton, etc., s’ajoutent de plus en plus des prestations "vertes" telles que les terrasses végétalisées, les couvertures solaires... Des projets à plus forte valeur ajoutée grâce auxquels Couvracier espère capter une nouvelle clientèle. Une façon aussi de contrer le renversement de tendance du marché observé depuis l’automne dernier. CA 2008 (au 30/09) : 13,2 M¤ (+ 7 %). Effectif : 34 personnes. Contact : 04.78.70.41.42. www.couvracier.fr Antagène. À la recherche d’un partenaire industriel Précurseur sur le marché des tests ADN pour chiens et chats, Antagène cherche un partenaire industriel. Avec 28 tests à son actif dont huit nouveaux en 2008 et un objectif d’un nouveau test par mois pour 2009 et les années suivantes, Antagène est leader en France avec 80 % de parts de marché pour la fabrication et la commercialisation de tests ADN pour les chiens et les chats. « Depuis sa création en 2001, Antagène a bénéficié de plus de 800.000 ¤ d’aides pour ses recherches », explique Guillaume Queney, son créateur. La fabrication de ces tests permettant de certifier l’origine des animaux de race et de détecter les maladies héréditaires, est réalisée au sein même du laboratoire, à Limonest. Employant aujourd’hui quinze personnes, l’entreprise envisage de se rapprocher d’un industriel pour faire face à son potentiel de développement. 11.000 vétérinaires et près de 35.000 éleveurs français sont intéressés par ses produits. « Si on se positionne au niveau européen, les ratios sont quatre à cinq fois supérieurs. » L’industriel convoité par Antagène doit ainsi apporter des ressources financières mais également logistiques : « Une entreprise déjà implantée à l’étranger nous permettrait de bénéficier de son réseau de distribution. » En 2008, Antagène a réalisé 600.000 ¤ de chiffre d’affaires, dont 31 % à l’export. « 70 % de nos recettes proviennent de tests qui n’existaient pas il y a trois ans », se félicite Guillaume Queney. Un atout pour attirer le partenaire industriel tant attendu. Contact : 04.37.49.90.03. www.antagene.com DT Clim. Intégrée à Cesbron DT Clim, basée à Caluire, vient d’intégrer le groupe Cesbron, spécialiste du froid, de la CVC et du chaud. Avec 700 salariés et un chiffre d’affaires de 100M¤, Cesbron vient de renforcer sa position dans le domaine du froid, de la CVC (chauffage, ventilation, climatisation) et du chaud. L’entreprise de Saint-Barthélémy-d’Anjou (Maine-et-Loire) a procédé au rachat de deux PME positionnées sur le même métier. DT Clim (28 salariés, 4 M¤ de chiffre d’affaires) à Caluireet-Cuire, spécialisée en climatisation et disposant de brevets propres, vient compléter l’offre de Cesbron en matiè- re de génie climatique. Frigeval (10 salariés) à Valence (Drôme) était un sous-traitant du groupe angevin en SAV et pour de petites installations en froid et chauffage réversible. Avec l’entrée de DT Clim et de Frigeval, le groupe Cesbron compte désormais 730 salariés et 52 agences en France. « En rayonnant sur RhôneAlpes, nous sommes aujourd’hui en mesure de proposer sur tout le territoire un même niveau de services à nos clients multisites », précise Jacques-Antoine Cesbron, président du groupe. Romain Brindeau www.cesbron.com « En 2008, nous avons progressé de 13 % alors que le taux de croissance en Europe était de 5 à 6 %. Sur 2009, nous visons environ 10 % de croissance. » Pour Thierry Aslanian, directeur marketing de Groupe Lépine, la force de l’entreprise rachetée par Patrick Pfaifer en 1988, repose sur son mode de fonctionnement : toutes les compétences liées au métier de l’implant orthopédique sont maîtrisées. Une seule étape, la stérilisation, est externalisée. Cela confère au fabricant une capacité de réactivité qui lui permet de grignoter des parts de marché substantielles. Avec la réforme de la réglementation tarifaire des implants qui se profile, les produits ne seront plus pris en charge par la Sécurité sociale mais par les établissements de santé, dans le cadre de la T2A (tarification à l’activité). Plus que vers la complexité des implants, le marché va donc tendre vers une recherche de résultats. « La réforme va jouer en notre faveur car le prix correspondra vraiment au prix du produit, alors que les majors vendent beaucoup de services autour », résume Thierry Aslanian. À l’étroit sur son site de production de Bron, le fabricant, particulière- Poussée à l’international l Sur un marché en croissance de 5 à 6 % en Europe, Lépine a progressé de 13 % en 2008. ment actif sur les prothèses de hanche et de genou, a décidé d’optimiser son organisation en rassemblant sur un site ses cinq établissements lyonnais. Depuis septembre 2008, une partie de ses équipes a emména- LES ENTITÉS DU GROUPE LÉPINE La société, créée en 1714, spécialisée dans l’aiguisage de coupe fils pour les soyeux, s’est diversifiée dans les tranchants médicaux puis dans le négoce au fil du temps. Rachetée par Patrick Pfaifer en 1988, elle s’est séparée de la fabrication et du négoce d’instrumentation en 2005 pour se concentrer sur les implants. Le groupe est constitué de Groupe Lépine (150 personnes et 17 M¤ de chiffre d’affaires, conception, distribution, négoce d’implants), de TBF (banque de tissus ; 4,5 M¤ de CA ; 20 personnes), de Lépine Biomédical (6,5 M¤ de CA ; 8 personnes ; négoce d’électronique médicale), Lépine Industries (à Orthez, depuis l’acquisition de Sanortho en 2005 ; fabrication et sous-traitance d’implants orthopédiques ; 6 M¤ de CA ; 50 personnes) ; AMF (1 M¤ de CA ; 12 personnes ; alliages à mémoire de forme, essais mécaniques) ; SRA (rachetée en 2007 ; 200.000 ¤, spécialisée dans le rachis) et ICB (rachat en 2008 ; pas encore de CA, injection de matériaux médicaux résorbables). Parallèlement, Groupe Lépine se déploie à l’international. Déjà historiquement bien implantée en Amérique du Sud, avec un gros client au Brésil, l’entreprise connaît aussi des développements importants en Europe de l’Est, en Italie et en Espagne. Pour aller plus loin, elle crée trois filiales commerciales en Espagne, au Maroc et en Algérie. « Aujourd’hui, nous réalisons 39 % du chiffre d’affaires à l’export ; l’objectif est d’atteindre 50 % en 2013 », confie le directeur marketing. Face aux majors américaines qui se partagent 85 % du marché mondial, le "petit Poucet" lyonnais ne se laisse pas impressionner. Claire Pourprix Lépine Genay - P-dg : Patrick Pfaifer. - Effectif : 250 personnes. - CA 2008 : 32 M¤. - Contact : 04.72.33.02.95. www.groupe-lepine.com Pacte automobile. Six leviers pour maintenir l’activité Le 24 février, le secrétaire d’État à l’Industrie, Luc Chatel, présentait, sur le site de production de la Smart à Hambach, en Moselle, le pacte automobile du gouvernement. « Des pays ont fait le choix de laisser partir leur industrie automobile. Nous, nous croyons en son avenir en France. » Rassurer. C’était l’un des objectifs de la visite en Lorraine de Luc Chatel. Le secrétaire d’État à l’Industrie présentait le 24 février, sur le site de production de la Smart, à Hambach, le pacte automobile à un parterre d’équipementiers et de sous-traitants. « J’ai réuni l’ensemble des acteurs dans un comité stratégique, a précisé Luc Chatel. Nous nous sommes réunis quatre fois en deux mois pour parler de l’avenir de la filière. » Il est ressorti ce pacte, qui « ne s’adresse pas qu’aux constructeurs français », six leviers d’action. - L’aide au financement des programmes de développement des constructeurs met à leur disposition des prêts participatifs de cinq ans à 6 %. Le montant maximum est de 6,5 Md¤. - Le financement des banques internes des constructeurs est renouve- l Luc Chatel sur le site de production de la Smart à Hambach (Moselle), pour présenter le Pacte automobile. lé. PSA et Renault bénéficient d’un second prêt de 500 M¤ chacun, disponibles en 2009. - Le fonds de garantie pour les prêts octroyés aux équipementiers et sous-traitants doit faciliter l’accès au crédit. Un dispositif, maîtrisé par Oseo permet de garantir jusqu’à 90 % du prêt, sur des montants couverts jusqu’à 15 M¤. Le fonds pourra garantir 4 Md¤ de prêts pour les PME. - Le fonds de modernisation des équipementiers automobiles sera doté de 600 M¤. Une somme qui sera apportée par le fonds stratégique d’investissement, PSA et Renault à l’attention des fonds propres des entreprises stratégiques de la filière. « Nous avons exigé LE SECTEUR DE L’AUTOMOBILE EN RHÔNE-ALPES Le président Nicolas Sarkozy est venu à son tour présenter le plan de relance automobile dans les locaux du sous-traitant automobile Plastic Omnium, sur la Plaine de l’Ain, le 26 février dernier. Bien que aucun des grands fabricants de véhicules légers ne soit présent sur son territoire, la région Rhône-Alpes concentre 17 % de l’industrie automobile nationale. 1.000 entreprises sont recensées sur le secteur, soit 80.000 salariés. qu’ils s’engagent pour la soustraitance », a précisé Luc Chatel. L’État apporte 15 M¤ pour la diffusion des pratiques d’excellence opérationnelle comme le leanmanufacturing. « L’idée est de doper la formation de conseils dans ce domaine. » La Drire sera le relais en local pour les PME. - La convention nationale de chômage partiel pour le secteur automobile intègre une prise en charge supplémentaire de l’indemnisation par l’État. Elle passe de 1,5 à 1,75 ¤ par heure. Une disposition en vigueur pour trois mois et renouvelable une fois. En retour, les entreprises s’engagent au maintien des emplois pour une durée équivalente au double de la convention. À noter que les dispositifs de formation seront couplés aux périodes de chômage partiel. Des dispositions destinées à garder les compétences dans l’entreprise et être compétitifs en sortie de crise. - Le soutien à l’innovation de la filière automobile débloquera des prêts pour un montant maximum de 250 M¤. Le critère est le développement collaboratif avec pour objectif l’émergence d’une filière pour les batteries et la chaîne de traction pour les véhicules hybrides et électriques. Olivier Guyot Renault Trucks. Coup de frein de la production Le fabricant accuse une baisse des ventes mais investit pour l’avenir. Avec 76.774 véhicules vendus en 2008, Renault Trucks accuse une baisse de 3,84 %. Pourtant, jusqu’en août, les ventes affichaient une progression de 16 %. Le fabricant lyonnais, qui grignote des parts de marché partout dans le monde, est habitué à un marché cyclique. Mais pas de façon si brutale. « Notre objectif est de préserver l’avenir et de pré- server l’emploi », a souligné Heinz Löw, directeur Europe. L’arrivée de nouvelles normes en 2012-2013, notamment, les recherches en matière d’optimisation de la consommation de carburant, de réduction des émissions de bruit et de CO2, sont des moteurs d’activité et les principaux postes d’investissement du groupe qui emploie 14.000 personnes dans le monde, dont 5.000 sur son site de Saint-Priest. Il vient d’ailleurs d’y investir 30 M¤ sur son centre d’emboutis- sage. Pour faire face à la crise et sans visibilité sur 2009, le groupe qui négocie actuellement un prêt de 500 M¤ avec le gouvernement, a recours au chômage partiel. Les mesures ont d’abord concerné les employés (un ou deux jours par semaine sur trois mois), depuis janvier 2009, puis ont été étendues aux techniciens et cadres depuis ce début du mois de mars. 12.000 personnes sont concernées. Le point sera fait fin avril en fonction de la conjonctu- Vendredi 6 mars 2009 re. L’impact sur ses quelque 120 sous-traitants est aussi très sensible. Mais le fabricant ne veut pas pour autant économiser sur son image de marque : du 1er mars au 8 juillet, douze poids lourds vont relier le Cap Nord à l’Afrique du Sud, soit 30.000 km parcourus à la rencontre des clients. Le montant de l’opération n’a pas été divulgué. C.P. www.renault-trucks.com le journal des ENTREPRISES 9