LE FEU A BORD

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LE FEU A BORD
La terÍeur du marin
LE FEU A BORD
La récenle lÍagédie du "Scaídinavian Siat,i, cet ancièn
paquebot de croisièrë reconveítien terry relianl Oslo à Fe
drkshaven (Danemark), donl lsbila. s'esl élevé à plus de
150 morts, estvenue rappslsrdramaliquementque le Íeu,
quiéta I déjà lat6íeurd6s maÍins de lavoile, reste I'ennemi numéro !n dss ma ns d'aujourd'hui. UnennemibEn
o us redoutéque a lempéle. la .ollision ou l'échouement.
Lé "SCÀNDINAVIÀN STAF"
Eiàjusteilre,
car sidepuis le début de ce siècle ies peÉ
re" ànnuë es dLes a ces l,ors sones d'accidenr onl dimi.
nué de moilié. lss drames provoqués par le leu ont par
conlÍe dooblé. En dépll des progÍès lechniques el de la
mullip icalion des pÍécautions deslinéB à prévenir l'incen-
die ei des moyens de Ie combattÍè une íois qu'ils'esl dé
claré: appareils déleteuB répanis dds toul le navire, por
tes . coupeJeu ', système d'extinclion automaliques, etc.
Mais lescausesdu leu sont diveGes et, saul sabolage ou
incendie criminel comme cs lui le cas OouÍ le "S.andinavian
Siar',
il peul prendÍè naissance de
mdiàe insiiieus,
couver pendanl un lemps plus ou moins long el progÍesser sournoi*menl dans 16 @16 d dedères des cloiens
sans déclancher le sy§ème d'alerte.
D après l€s slalistiques lrente pourcenldes incendiesen
mer sont d0s au combustible. A @t ésard le mazout se
révèle beaucoup dangereux que le chaíbon llilisójadis.
Pourpeu qu'il slagnelÍop longlemps sous leschaudières
ou sur des lóles suÍchautlées, il génère de louÍdes vapeuB
susceplibles de s enÍlammeÍ spontanémenr. La moindÍe
négligence dans l'enlrelien de la salle des machines se
lln y a pas
que !e combuslible qui, sur un navÍe, puisse
ètre cause d€ §inisÍs. vingtcinq incendies sur cent sonl
provoqués par la caÍgaison. ll n'y a pas un cargosuÍ mille
qur ne xanspoíe oes marchandrs pouvanl oonnpr naÉ
sancè à unè combustion sponlanée; cela va du chaÍbon
aux pÍoduils chimiquesenlous genres, en passantpar les
graisses, le cobn, le goudron, le cut lanné, etc.
Le 'VOLTUBNO" en leu.
T
neprlnls. iulr" lu l.l l99o
OLxrncefdiessurcentsontdrlsàunédéÍectuosilédes.ir
cuits éleclrques Un manque d'solemenl, une atte nle
d'h!mid té salée, unes!rchaÍge accidente le, n'en Íaut
pas plus pourprovoqueí u,r courl-cncuit quis avèreras!Ë
loli redoulab
parer es canols, mais sans les desceidfe à la mef;avec
urelslletëmpère seraent mméd aremerls engloutis. ll
ne se íaisail aucune illusiorison navre élail psrdu,I ne
re§ait qu une chose à la re: rènreÍ de ra entir la progres'
de 'ncendiejusqu'à 'anvée d évenlues secours
Toulen essayanl de ca mer les passagers, compèiemenl
e sur les paquebols el autres naviÍes à passag€rsdonl le Íés€au électÍ que est caché à l'intérieuÍdes
parois des coursues el des cab nes, cs q! en empéche
la vérilicaton, er donl l'i9niÍugaton totae des.iraléíiaux
sio.
Qu'un ncendiesepÍoduisesurcelyp€denaviÍ€,surlout
de nuir, ses ellets dév6rate! rs sont aussilót mu tipliés par
euxnepaíaienlpasl'angais-qu'unelelleerireprseéiail
un autre danger: la pan qle qL s'empare assez nalurellen e n oes pdss"qe s e. les è-èn6, b e. rè 9rÀ "u.. à
gèner e Íava ldes équipes de secouÍs. Là plus qu a l6urs
r'èrt coJvplr ré.è'à dómols1a1o. q I ell. tJ. p rs ap.
loyablement que les é éme.ls.
Bien d'étonnant dès lols que es nceidios à bord de
paquebots sonr généralement les plustÍag ques. Des noÍns
comme 4Vol1urno,, «GeoíSes Philippar", "At antique,,
.L4oÍo Casle" sonl là pour nous le rappeer.
Dessinslresanciensdéjamasquireslenlinscriisenlei1íes de ,eu dans l Histo re
ds a meÍ.
Lè.VölluÍno»
-e
2
oLlobe -911
à"rÀrÀ
h .Volrurno., na*6oe 3 591 o1..au,
pa.la.ompàgse blil@i4 p Urdr im.Lire qunh
Botterdam à deslinalio. de Ha lax avec 657 persornes
rl 93 l'om-es o'éqLrpdge e( 564 pass.gers émgÍants ' poLonas, hongrois et Íusses- pour a plupart. Le
navre n'avait que six ans d ag€ sl élait en paíai élal. i
àbord do
d sposail d'assez de canols de sauvelage pour pouvon évacueÍ deux lo s plus de passageÍs qu'iln'en lransportà I ét
étail équ pé de la "lé égraphie sanslil", grarde nouveaulé
OLriólósp^ q.airr . VorL.no .rdrsporlE.Llecè'gaco. de p uceJrs (elràrnés dè lo.1èc de p'odr ls Ll ques. Pas de quoi nquiéter cependant son capilaine, e
.or_drdarrl.cl'. a9é de lÍerrp si^ ans seule-erLmàs
_. r .v46 €r conÍrer(rorl qu, ava coneàcr; l è§sFrtie de son temps avanl l'appareillage à s assursr de a
sécuÍilé de son ravire.
Les premisrsjours du voyage se passèrent sans inc denl,
aLr hutièmejour les choses changèrenr. Une vio enre
mais
tempète se déclara. Le "Voiturno, dut allronler une mer
íoreuse qu lullil sub r de lels assautsque pouÍ ses pass€ge s doll là plLpàn r'€\àrell _amas r.v9 rÀ vo'è
mème vu la mer, auxquès état interdil de monier sur
leponielqLr élaienltousmalades,"c'éial enlerquis'élail
déchalné,. Le bàiimenl pourtani se compoílail bi€n. I
mas eau s écou ail norma ement
sans causer ds dommages. Pas dsquois' nquiérer, donc.
Au milieu de la nu t soudair, aloÍs qu'un ca m€ paíal
Íègnat à bord, un cÍiretentit: "Au feul". EiÍecluanl son
embarquaitsarsdoutè,
loor d'inspeclion, le premier €utenanl avail décelà une
ïumée suspectesortanl du panneau de lacae no l. lllui
sullil d'ouvrir une des portes menant à ce le-c pour ètre
ixé. Un nuage opaque
fil reculer. La cale brulail.
Le d spositiÍde secours n'élail pas encoÍe en place qu'une
Íormidab e explos on secoua e batèau. Le panneau de la
cae no I availsa!té. Un6Ílamm6. haule comme les màts
du "Volurno". s'éevadans e ciel. Le commandant lnch
lil mmédialemenl ÍaÍe demi-lour à son nav rë. Iallail à
lolt prx empéch€r que le venl ne vinl raballÍè les ilam'
mes sur la pàssere e et les superstructuíes, Mais avanl
que le .Vohurno, ail eu le temps de vÍeÍ de cap, une
dslxième explosion se produisil. L6leu ava tgagné lacale
€t àcre
16
n'2donllacargalsonavaitsauté.Íoull'avantbr0lat. Le
salon el l'irlrmere étaentdétruils. La barè neionctonlai p J< Le rvire pàíirà ladéívècJ J. o.éanen'LriF.
Le commandant lnch donna l'ordre au téégraphsle
d'envoy€rlessgnauxd€délresseelàl'éqLripagedepÉ'
déboussoés qu, cèdanl à la panique, exigeaient menaces à 'appui qu on metts les chaloupës à la meí. Après
avoÍ vainemenl tènlé de les convainffe ' a maioritéd'enlre
vouée à la calasnophe, e commandanl cèda pour éviler
Un premier canot chargé d'une lrentàine de passageís
des lemmes el des eniarls er majorilé, ful m s à I eau
Ce qu devait aí ver aÍiva, A pe ne avait-illouché l€sïlols
qL'une g'os5è lamè lF p'e.ipia colne à.oqJ"oJ 1àv,Í"
ot, ilse lracassa, un deuxème, puis un lÍoisème connurert le mëme sorrilèuÍs occupantslursnt e.g oltis en que,
quessscondes sous les veux épouvanlés des passaqeÍs
'e§lós rL' e polr. Celle Íos lecèprldrne réLssrrà se
e
entendre: p us de mise de canol à la nrerl Les émigranl§
I rva allu por cela au unp cpnra le
se ésrqnè
d'enlÍe eux disparaiss€rt,
Enlrelemps. le rad o avail reeu des nouvelles encouÍagear'
les. PlusieuÍs navi.enl avaienl capié ses appels de déíësse
el Iasaienl roule à toule vape!r, vers le "Vollurno". Le
prem eÍ àaíiversur es eux lul e paquebol brilannique
"CaÍmarla",suiv blenlótpar esvapsursaleínands"Grosser Kr'ÍL sl'pr ' Sp/dhs . pL cpà'd'àL1e§.1 tu'èrr brèr.
iói une dzain6aulouí du ravtreen leu... sans Ínalheurcusement pouvoiÍ faire queque chose pour§s poÍleÍ à son
secouís. Toul sauveiage demeuÍan impossble tant que
la mer reslarait auss grosse,
f
ell
I
Chez lès passagers do "VoltLrÍno", l'angoisse avail succédéà 'espoir. Les tentativesdes navngs sauveleurs de
Íerrre des chdloupes à la mer dvëerL roul€s écl^ou6es
el, en dép t des elforts désespérés de 'équ page,IircenoF a boro recè$a de p'ogesser. -p§l ammÉs èr erarerr
'
à dóvo,ó.'à pàssèré[ópt 'ar'èr€ du bàt.au, oi s ".a el.
re9 oJpÀs es survv€1ls étè,r à préselr _ela(é lestois
po1's dL 1àv'e n e.à.ell p us qL'Jn q gar.esqre b €srer
Amo nsd unesubte, masben mprobab e accalmie, se!
un mÍace polvatencore es sauver. Et e m racl€ auque
p us psrsonne re croyail se pÍoduist avec 'aÍrvée du
pétrolieÍ"Naíangasell",qu acceprade"liler"surlamer
lrente lonnes d'huile ourde qu' lranspodait dans ses
cal€s. ll étàil vraimenl lemps, car à bord du "VotuÍno"
l'éq! page lolalem€nl épuisé avaitabandonné lalutte. Dè
lols les bords on mil des canols à la mer. L'huil€ avat
calmé es llols, C nq cëntquararte el une personnes iurent
sauvées. Depuis 'exploson des caes avanl, il n'y avat
pas un seu accderr morte sur le
"vorurno". Les man'
quarts éla 6n1s ceux qui, pris de pan que, élaienl alés euxmémes au devanl de la mo( 6n quillanl 16 nav rc alors qus
es élémsnts ne leuÍ donnalent aucune chancedesren soË
ir.
Unë séde d'incèndies
Ledramedu"Volturno'rssteprésentdans esmémoires
car. avanl cè uidu "S.andinàvan Slàr, d.vrildeÍniér il
lul le plus meurlreÍ du sèce. [4as ls t6L] ns Írappe pas
qL'en 1er La nn des arlèe§ 20 èr re dèbLr oes anneer
30lurenl l€nibs€n ncerdiès d-è navnes à passagers se
trouvantàqua en réparalion oLr €rtrs deLrx voyage, Avec,
chaquslois, des dégàrs maiéÍiels énormes mais heureu,
semenl sans peíl€s de vies humaines.
Le30 novembÍe 1926, dans le portde Marse e, e"PauLecal', coutrerdeChin€ un naviredéjaancen conslru t
en 1911 état en róvision général€ lorsqu'Lrn incgnd e s6
décaÍaà bord. En déptdes ellorls d€s marins-poÍnpigrs
rl
esrerd plus qu'une épdve qj'r Í6Ldrd démolr
n'..
I
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+
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Le GëorsesPhilippar,.,
... en feu au laÍge du cap GaÍdatti. (Photas Keystone)
nèptunus -
jul - iuill.r reeo
Le 6 awil 1929, l'. Europa-, 16 plus récent des paquebols
allemands, qui naviguera plus rard sous le nom de . LibeF
lé" et aíborsra le pavillon lransais, brola à quai à HambouÍg au momenloi on metlail ladernièÍe main à ses
'nslallations- La mCme année, au moins d'aool, Ie transarlantique fransais.Paris' lul ravagé par le leu alors qu il
se trcuvait à quai. En lévÍier 1930, un navirc allemand, le
. Muenchen íui détruit par ls l€u dans le pon de New-York.
'
La mème année, ce lut le navire Íanqais, l'.Asia' qui llam.
basuivide près pa le britannique . Empress ol Scolland '.
Le 5 idvier 1931 , le caÍgemine norvégien
"TricoloÍ' br0la
en mer au l4ge de Ceylan: heureusement pd de vicli
me. Le 19 n@mbre , @ tul au lour du lasllanlique anglais .Bermunda, d èlro dólÍuil par le teu €n cale sècho
à Bellasl. Un an plus ldd. le supeÈpaqupbot hollandais
.Pieler Cornelisoon H@ÍI. lul ravagé par les rlammes à
Assez curieusemenl, aucune enquèie menée au sujei de
ces sinistres n'aboutit: les causes de l'incendie demeurèrenl inexpliquées. Les années suivanles íurenl plus
meuriÍières avec les cala§troph€s du
"G6orSss-Philippar",
de l'.Allanlique' el du.Moro Caslle".
Le
"Geo€es-PhilppaÍ,
l
Le .GerSeePhilippar' íul lancé en novembre 1930 à
Sàinl-Nàzaire. Lonq.ourierd'Extrèmeorieni, il éraitdesliplus löt en
né a Íemplacer le
"Paul-Lecat» détruil un an
cale sèche. Propulsé paÍdoux moioux dieseld Lne puissance roralede 5.80ocievàux. ilpouvair arreindre une viie§s€ de 18 à20noeuds, Sa décoration avaitAéparticulièrem€nt soignée; c'était le plus luxueux paqu€boi qui ait
jamais éléconslruit jusque là. ll pouvaittansponeÍ 1.077
Son voyage nauguralíul Íixé aux piemioÉjouls de maÉ
1932. Emprunlanl lecanal de Suez, ll devail desseryirCeylan,Iarchipelde la Sonde, l'lndochine, la Chine el le Ja'
pon. Pouf rsjoindíe en§uile Marsèille par la méme routeLe rrajF!à eÍ se dé,oula sa.s r( denl en dép,r d'auspts
cès peu iavorables. Peu avanl e départ, la SuÍeté naliolalo avail 61 eíel élé p evenue mysleneusemenl d L1
complol proielani de laiÍe sauier dans le cana de Suez
le navlre, suspecl delranspoderdes armes pour leJapon
arors en guere avec aChins. U ns lettrg anonyme adres-
sée au Minislère de l'lnlérieur avait renouvellé l'avenissemsnl. Lesvérilicalons el inspeclions eÍÍecluées quelques heuÍesavani 'apparsillags éiaisni resié€ssans résulla.. A Poí.Srid. nouvplle ale1e. Ure deppche.hnree
adrcssés à la poilce et aux douanes les nlormail qu'une
machine inlernale avait élé iniroduile à bord. à Marsoille.
L'examsn des caes ne donna rien mais, sur le quai, en
procédant à I invsnlaiÍ€ des bagagss qu dsvai€nt èlre
chaígés, un oíicier de polce dé@uvrail dans un colisd'appaÍenca normae une bombe de très grosse puissance.
Plus de peur qoe d€ Ínaliinal€meni. La §uiie du voyagg
§'gllectua sans prob ème.
I n'en tul pas d6 mème du voyags de r€touí.
Le "Georges-Philippar" quilla Yokohama le 17aw L ll éla t
allerdu à Marseille € 28 mal. Après desescalos à Shangai, Hong-Kong, Saigon, Sirgapour ei Colombo, lsetrou'
vait dans la.uit du 16 mai au large de la coínè de l'Alrique, s'apprèlanl à doublor lo caD Gardalui à fexirëmilé
ds la Somalë italienne pour enlrer en mer Bouge.l y ava I
àbord 767 porsonn€s. Parmiles passagers, des psrson-
Ce 16 maidans la nuit, on mandait d'Aden à l'agsnc€ Feu-
ler:"Legrand paquebol lrancais "GeorSes Ph ppaÍ"en
personnes
Ieu
à8
km cap Gardafui.600
quiallaitds Chine
abandonnent le
lva6eille." Que s'élail-il passé ?
A l'heure35, une sonnerie d'a arme ava t Íetenl sur a passerelle or) veillaii l'ollicl€r ds quart. Un voyanl umrneux
s'éiaii allumé sur le labieau de bord, indiquant que l'aieË
navi@
à
te provenail de la cale no 5, Une inspeclion des lieux ne
révéla rien desuspecl. Un mauvas conlactdars l€ circu t
d'alerte sans douie I Que ques m nuies p uslard, une passagère rogàgnanl sa cdbrne ava r.oi.lara qLé la luÍr"r"
y étalt anormaemenr fa ble et onl€ndu d€ légers crépileme.l5 dars la paor donnarl sJr ë coL sve LalLaÉre
5e'àisa.l de plus er plLs tàro'e. ellé !onnà pou, èppeler
le verlleL'. Le bouro. de sonne,E eLat (haJd el lL rena
dans la rnain des qu'elle l'eul touché, land s q!'une odeur
suspecle se répandai dans a cabine.
Le veilleur, alerié, oonstaia que de la lumée s'échappait
pa les rllersncesoe lè clorson I s'en Íul aLsEr.o. p eve.
nir Iollicigrde qua . P useurs m nules s'écoolèÍenl. Ne
voyantaíiver personno, la passagère se ftabilaà a hàle et pa ii, à son lour, à a rechèrche de'oll cler qu'elle
Íenconi.adans une@uÍs veaors qu' I r€venaitdssa íonde
inÍruclueuso. Hélas, au lieu d'aerterimméd atemenl le pi,
quetd'lncendie, celui-cicrut bon de Íéveiller au préalabl€
le oommandanl. EncoÍe de précieuses m nules perdues
quia ai€nt cooter ave à plus de clnquarie pesonies
LoEquè e commandanl vicq aíiva enlin sur les lieux, une
lumée épaisse sonait de panoutrilvii avec stupeLlr ls ÍsLr
sedéclarer soudain avec unsvio enceeïÍíayante. I i déclencher imméd alenent laene générale ei meflre en oeuvre loutès les mesures dssscours. Mas dans son esprit
lldéecleÍraarldE€:.olnepourrpqsmarrÍserl rcp1.
El de lail, on lu signala bienlói deux, pu s cinq puis dlx
autros loyers à des endroirs d lléreits du nav re. La calasl@phe prenail des proporiions teri,anle. Leslammes
sè p'opàgeaenr d ule v ressè.1c.oyàb€ €.èvtrebri
E t a p.ésen deooJrenooJl CrLonscnre le s lbrÍp "rarr
dFve.J imposs ole. llre reià I ptue qu à e.e.y€r oe sàu.
ve' loe p.ssageÍr. Danr lèr p res co.diors qu on pul rmd.
qner. Lo'dro d'abardon dvdrl bp. erp dolre mars
n'avail p0 ét.e enlendu, e posie moteur de sscours el e
poste rad o ayanl été dótruit par es,larirnres. Les nstallarionr élFclqLes dvarer. c.sse d" Ioriolrer olongeè1r
le lavre oar; lobs( nir" .es seutes rmreres ,es.anles
étaienl celles d€s ioÍches éechiques des équipes de se-
coJ's...p (erleoes'an mes. EloLre.qLèro.Tsdesvrgls
rEnotsdorl éra,"!Lpè e.Geo qes.Pqlrppdr,avapirete
Le secours vintlinalemenl de deux navir6s cÍoisanl à une
vingtainedemilesdèdstanc€, lecargobrilannique"Cor
trdclor" pr lo péro[er russe Sov prsla a N"" qL .vats
€nl apeÍau les lueurs de ' ncendio d in€nt l€ur appariti
o,r à 5 heures du matir.715 des 767 peÍsonnes que lrans,
ponail le!Georges Ph ppar, Íurent ains saLvée§. Parmi
les victmes: le tournaliste A bert Londr6s.
avo delve oeidàrt deJ/ _oL.s e.cors, e paqLe.
bot so-bra dà1s a nL I dJ 19 ëu 20 nar du larop dè a
.órp sePrenlrolàle dJ solre d Ad"r. Lè nàviré ayè1r o sAorèq
paru l61qJèrp np pur oere,Íi.e àvecce. roe esLdr.
sesduslnistrere econcluaàuncourl-circuitaccidente.
Ma s danscerla ns m lieux, on conlinua à paÍ er longtemps
ialrós:dplàJr.'onclo.nair€sd6'adm lisrralolcololi.
al€ d lndochine, ie ministre des Fnances d'Annam ei le
.e'èoÍè JoL'1a[s e Alberr Lo.dres qJ|eve.arr de chr4e
avec un reporlaqe "explosl". La soiÍée du 16 ma avail
étéjoyeuseiun€ lèle avail élé dorné€ à bord au píol t des
oeuvres des gens de mer. A présent, un gÍand calme apparsnl règnait sur re baquebot,
6
'-Móíia d'un an après a
cdaslrophe du "G,"orses,
Philippar", i6 dest n ïrappa à rouvea! par le leu a itottg
commercia eÍraneaise. Lav crim€ en Íul sa plus be l€ unité:
I
I
-t
. .,
r_r§.
.l.rrF.r-?ia*.,r§ll!r
n!n
l
...incendié esr ramené au Hàvrc. (Phatas Keystone).
neprunus. ru l- iurller 1990
L'.Alanlque",42.000lonnealx élaillepaqu€bot eplus
uxueLrx dss ligies d'Airérqu€ du Sud. I avait été ancé
en 1930. Dans la nuil du 3 aLr 4 janvier 1933, ilse rendail
a! HavÍe al n d'y sub r !n carénage. I n'y
dvar pai de oasragérs à bord.r léqJrpagp rva r ele re.
du t au lieÍsde ses elfecl ls: 229 hommes. Au large d'Ouessanl la lempéle l'aval assa . Le ravÍe sur lest, es
.àlès vides roulail lrès lorlemenl
llve,ratd'entrerdans a l4anche orsque, v€ís quat.6 heures stdemie du mat n une sorneried'aaÍm€ alsrla l'oÍliciffd6qLrarl qu lil cheích€r nrmédlalem€ni 16 commandarl et déclencha !e d sposiiil de sécurté. Un ircende
s'élail décaÍé dans !necabine de 1èreclasseon élaienl
enlassésdes mateas. Corlra rement à ce qui s'élail passé Eu le Georqes.Dl-rrrppar lesequrpes de sécJllé r'te.v nrenl mmédalemenl. Comme sur le "GeorSesohr[ppà . hélàs rincend€ roJvà Ll a[msnl de cSor/
dais les boiseres aquéss et vern es du paqusbol, oil
dè Bordeau
t€rilianle rapidité. arisé par
le vent, iléchappa ben vite à lout conlroe. Comme sur
le . GeoÍges-Phi ippar, aussi, e leu quiavat gagné le porl,
s'élail attaqué aux canois de sauvetagè.
Très vle, le commardanl se rendii comple qu'avec lës
seuls nroyens du boÍd il n'arriveíail pas à sauver son nav re. Le feu Íongea t '" Atlanliq ue " comme un gigantesqLe (a.(6' l è sirL€l o. s6rè r devenJe dèsespéÍéF s
.e o .ci re s'étail pas aouvé sur une Íoule fÍéquenlée Heu.
íeusemert, pluseurs nav res quiavaent capré e s.o.s.
lancé par ie paquebol atrivèrenl assez vile sur es eux,
donl e vapeur a emand "Fhiih, el le hollandas "Achilse propag€a avec la mèm6
ès,. llsrecueillÍenilesmarinsdunavnesnistré.
masdix-
nsul d'entre eux manquai€nl à lapps!.
Cer deJ, p,emie,s ra,i,"s'u e. b en ór rèjo i ( prr bipl
d aolres, donl trols rèmorqLeurs íÍarQas: l,,Abeille 22,,
e "lV notauÍe" el l',.Abeille 24, el trois rèmorqueurs hol-
andais:le "Roodzee",le "WilleÍzeè, et le "Lauwérzee,.
Pour les uns comme pour es autres, la prse en charge
de lépave consliiuail une aiiaÍe nléressanle. Et 'on as.
sisia alors à un speclac e incroyab e:la dispule enlre es
der\ groLpes poL la rè'r se du 1àv'e s.n,sré qL. dÀi.
vait vers lile d€ Wh ght.
Au débul de I'apÍès'm di, les lraneais Íéussirenl à h sser
une doube aussèÍe à l'arière du paquebol, qul le íelia
dL MrroldLre el o Aoe e 24 Aydrl (essé de déri.
I
ver, il commenca à suiwe es remoÍqueurs corir rirs un gros
loutou au boul d'ure lalsse. Pas pour onglemps car les
hollandais étai€nl arrlvós à lrapper une Íemorquè eux aus"
si mais à l'avani el, de loutes es iorces de leu rs machines, iraent le ravire er sens nve6e, landis qu'un des
eurs loncaitenhe la poupe d€ cë uic elles Íemorqueurs
lranaais ei réussssat à couper 'une de leuÍs aussèÍes
La bagaÍedurades heurescausanl lam se horscornbal
d un rëmorqueur Íranqaisel un b essé gíav6, Cel accidenl
arr,rn è'a qJors e. U..ccord Íu .orciu ènl'e les. api.
raines des remorqueurs:or ramènèrait de concerl l'épave à Cherbourq el on aisserail aux tribunaux le soin de
décideí de a rétribution à attribugr aux uns el alx aolÍes
Le 6ianv er à minuil,l"Atlanl que, enlraen radede CheÉ
bourg on ilacheva de se corsumer p usieuÍsjouÍs ercore.
Lé
(Móío Càsllè». nàvirè m.udli
m6uÍireÍíui l'incendie quidétruisit e paqLebol améÍicain, "Motro Casllè,, dans la nuil du 7 au
8 seplembre 1 934 au arge de la Havane. Un navÍe mau"
dil, un capilaine cardiaque, un incerdi€ librs: 133 morts,
a ns un commsnlalsur résumal- la rragéd e.
Le
"À,loÍo Casl e" e,lecluat descrois èresenlre New-Yoík
et la cap tale cuba ne. Dans les m lieux maril mes, on chuBeaucoup plus
8
choiail à vox basse que c'état un nav re maodt. SouÍ,
talr d avàI€s (lronqJes, cirb e de balles lors d Lle ré.
votëà aHavane,épÍouvépard'élrangesdébutsd'incendi" dals ses cèles. se-bla r poJrs. !r p4 un rauvdrs
sorl. cette íois, pourlanr, toul p6rÍneltai d€ ponser qLr'il
l'èvair (or_Jré. Ld crors'e'. roL.hai à sor rerme er la soi.
rée d'adieu oÍganisée par e capiain6 Wilhoii prornettail
Mas e mauvais soÍl étail toujours à, prèl
à ïrapper, íó-
dani dans es couÍsives. ll ifappa un€ pÍemière Íois au
cours du diner de gala. On n'er état qu'au premeÍ plal
lorsque le capilaine Wilholl, viclime d un nalais6, perdil
coinalssance. On e lransporta dare'daÍe dans sa cabine
oÈ e médec nd! boÍd diagnoslquaunlroubl€dedigeslion. Dagnosl6 sur lequelildut rever r queques minutes
p us laÍd. Le captaine élail mortr cíise cad aque,
Auss tól connue,la nouve lejela un lroid paÍm lesdineurs.
Le premier oÍicier, Wil am Waíms, qui avail pr I a relève
jugea bon d'annu er la suils des leslvilés.
I e rèpàe e'- ne, e! pdssdge's oeiapoo 1les. 'egagre.
renl pour a pLupaÍl larí cab ne. lls n'y demsurèíent pas
longtemps
e mauvas son alhitlrappeÍ une seconde
fois. Et beaucolp plus duremenl. ALr mi eu de la nuil a
sonnerie d Lr signa d'alaíme I ra les dormeurs de leur sommë . ae,le n."rdie u1è,Laóè à.re pt éparsse §p ré.
pandait dans lss couÍsiv€s st, déjà, des Iamm6s élaignl
visibles à 'anlère du navne.
Ce Íu. mmedia,"meir è pa. qLe I es p.ssègérs ee mi.
rerr, coLrtr da1! loJslessels, q.iarr le lrd!drl des équr
pes de secours. CÍ s d'alÍo emsnl, hurlemenls hystériques,
maisdes prièresaussiel mèmedeschanls, Leïeu s allaqLè I dLr calorsdesauve agè. aucsr lLl d eu\ lurrlnrs
précip tam menl à la mer, chargé d une dizaiie de personnes s€ul€ment alors qu' I pouvait en conlenf soixanle-huil.
Tant pis pour les aLrrÍes, on n'avan pas e i€mps d'altendÍ€ Doux auires suivirent, chaÍgés de a molié de eur
capac té. Cenains passagers saulèísitcaifémenl pard€ssus bord. Tandis que ' ncerdie pÍoqressaii inexorable-
c
En,ail, ilaurail p0 élÍe maitrisé silon avaitÍermé iës por
tes d acier proteclrices dest nées à lsoeÍ les diííérenles
parlies du nav re, mas nul n y avail pen§é. lndice de la
paniquequ règnail àbord. Wl am Warms cÍoya t si b en
reslermaitrede asilualon qu' s'élail reluséàlarcerun
le radio qu en pÍis l'inilialive à 3 heures 1 5,
s.o.s. ce lut
san succès car son posle avail c€ssé de lonclionner. A
24linaëmerl le seu S.O.S. qu envoya
Castle" e íut sur l'ómeiieur ds s€couÍs.
3 heures
ro
le
"tMor
Oue422 psrsonnes éussirenl à ëlre sauvéës malgré lout
Iut leÍÍet d un mÍacle et dn à l'advée Íap de de secours.
L épavedL nav re maudil lut íamenèe à New-Yolk oir ell6
ÍJl détJile WrllÈm WdrTr pr p.har necdr Lr.i pasrÀ.
renl devant es lÍbunaux etluronl condamnés à p u§i€urs
annéesde pr son pouÍ incompélenceei négligencesgraves. Co rcaÍnep àJr.i a coÍp.g. es ma,irime p opíeta r€ du nav re. Condamné moralementenl n e cap ta ne
Wilholl considéÍé comme Íesponsable par e tribunal de
n'avoiÍ pas s0 ïoímsr un équipage susceplib e de Íaire face avec discipline el eiÍicaciré à une évenruelle catastropEnlr-. e traSédie du.À4oÍo Caste" etce e, toute récente, du (ScandinavianstaF, cinqLranle-sepl années sans
que l'on ail eu àdéporer d'imponanles pe eshumaines
par su ted'inc€ndes àbord de navnss à passagers. Sans
doLrl€ est-ce d0à adiminution realivedu nombredeceux-
ci'l'avion adétronéle paquebot poLi estEjets àlongus
distanc€-, mais c'esl d0 surtout aux progrès réalisés en
-rnere d ,glirLgarion oes mèré aL\ Lr ..s pouÍ l'ame.
nagemenl et la décoralon de ces navlres el à une sophisncation de plus er p us pousséedes d sposilitsd aieË
te el de sécuÍilé el des techn ques de u(s conire e leu.
alouÍd,.eui-c
Les incendies lès plus speclaculaires au cours de cette
pérode lurent ceux quiclélruisrenl-en loul ou en parte
les o.ql.oorr 'Norm.loe"..La.ora"el Arr "-
sesouvienl dèscirósances dàis lesq!elles í!t déLe luxueux paquebol Íanqas de
quelque 80.000lonres avail enLevé àdeux repíhes e.Rubar Beu,,lrophéèqui récompensaitle nàvtre e plus rap de sur es giesde Atlanlque,en1s35d'aboÍd er 1937
ensuile pour s'ircliner finalemeni devanl le "Quesn MaÍy". Rél!giéaux Elals'Unis er 1939, I avail éié réqu silionné deux ans pluslard au prcltde 'U.S.NavypourClre
lransÍormé en lÍarsport de lroupes susceplble d embaÈ
quer à bord une divsion entère.
Ouelque deux mlle ouvrers luÍenr àlle.lés alx lÍavaur
On
tÍut e.Normande".
Lë (Normandie» du lemps de §a sPlendeur
dans le porl de New-York,
de íéaménagemenl du navire. Le 9lévr er 1942, uno équi.
peiravaillait dans cè quiavait été e grand salon à décou.
peÍ des c oisons au cha umeau etàsouder des tóles, sans
qu'on aitsongé à évacueí au préalable des centa nss d€
qilels de sauvelaoe conieranl du kapokimalière ém nem.
ment nÍlamable, qu encombÍaienl es lieux.
Ls prévisibl€ surv nl oÍsqu on soudeur maadrot envoya
une gérbe d élince es suÍ un sac de g els.
LèÍeu se Íépand trèsvte dans legrand salon. D'autanl
plusvilequelapupaÍldesextincteuÍs quin'avaienlplus
été véíilié, depu s de rombreux mois, ne Íonclonnalenl
p us. En moinsd'une heure, 'incendie ava t gagné le pont.
pÍomenade èt méme, le pont supéÍie!r. Les secours re
poL\a,ell déso,mà's plLs ve1tr qJe de l'e/lé eL' _à .
a
gnetééphonquerë antle"NoÈ
manque de chance,
mandie" a! posle centraldes pompiers dè New-YoÍk avail
été suppÍimés depuis peu de lemps.
F en d'élornanldès oísquelessecours, souslorme des
bateaux-pompes de lHudson, n aírvèrenl qu au boul
d une heure. Une cenlalne de lances puissantës déver
sèÍenl, des hëures d!rant, des m ons de tonres d'eau
sur e navne en íeu. Íanl et s ben que, de p us en plus
I nÍ paÍ se coucher suÍ le fianc el cou er
paÍquinze mènes de Ío,rd dans 'Hudsof. Bian dusnislre:
L mo .. 75 b.ot;s gravpr o. rre (en.àj1è dé bér<é<
'
I es 'rav.u. de r"rrouaS- du
lèÍenl qlalre millions de dollars. Mas dans élaloU se
lrouvaii,cequiavaitétóleplusbeaunavnedumondeétail
nÍécupéÍabe lleu ia
u des dizalnes de millions de dol-
laÍs pour e reconslruire. llterm na lamenlab emenl sa
car
Íière dans un chanlior d6 déhó tón. èn 1945.
Aulre grave ncerdie. mais en mer celle fois, ce uldo paquobol g̀c
"Lakonra" de 20.000lonneaux, en décembre
1964 Le leL se dèclà'à àlo's qL' se nouvé I .J a'qe de
M.dde é\e( 1 0j6 p"s.dqer r o oo.o. Ll,ó pÍompré dIr
vée des secouÍs empècha heuÍeusemenl e dram€ de tou!
ner à la caiastrophe. Six peÍsonnes magÍé iout périrenl
Le "Lakonia" en Íeu au larqe de ÍVladere.
En lanvier 1971, un lLxueux palais iollant, e paqlebot
rp Í'dr Ld'se el c'oi<iÀ p dar.
All les . o,guoi, op
Ír'
"
càrarbps l.una
é!r'qL r'èràir.qr6é,u'
aucune cane. L événtreínenl de deux féseÍvo6 à com-
l. -p.oec
rr
brsloledeclenchaarsslÖrL.rncèrdè od'oorl-eu reL.
cine It aucun€ vici me. Les ciícorslancss dans lesqoel-
ss s'étail produ tcè qu eu p0 èlreunecataslropheétaent,
en eíet, parl cu ièremenlïavorabl€s: une évacuation rapide
des passageísi la mise à l'eau des canots de sauvelage
se I t sa.s dillicu tés par une merlÍès ca meide nombrelx
naviress'étaent portés très vile au secours du nav re en
le!ieniin laisail jour, ce q! conlÍibua pouÍ une bonne
partàévter a panique,
rn'exlstepusguèrededangerdenaulrage:tous es nà.
polvoÍ étaler 6s lyp.
horsdes. p.sdèct- 1èou pr moJrqolc dé tldp. vè r
viÍes àujourd'hu sontconslruils pour
queiques soient les précautions prises,leleu reste la han.
tise detous lescapltainès l'ennemile plusrèdoulédu ma'
rin. Les découvenes Ínodernes et les pÍogrès de a lechnque restreignent es Íisquestlls n'élimineri paslous les
dangeÍs. Leleu ne restet-i pas le plus myslér eux de tous
ZELFKLEVER
AUTO-COLLANT
25F
25F
hèpfuhus. luri. iuirrei 1990