Brochure d`information sur les loteries
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Brochure d`information sur les loteries
Brochure d’information sur les loteries Casinos Services aux consommateurs La présente brochure est un résumé des politiques relatives aux loteries, ainsi que de la marche à suivre pour obtenir une licence et des conditions qui s’appliquent. Il ne s’agit pas d’un guide détaillé. Pour toute question, s’adresser à l’agent responsable de la délivrance des licences ou à l’un des registraires adjoints. Brochure d’information sur les loteries Au Yukon, le registraire des loteries est habileté à délivrer les licences requises pour la tenue d’un bingo, d’un casino ou d’une tombola, conformément aux dispositions législatives en vigueur. Le registraire est nommé en vertu de l’article 8 de la Loi sur les licences de loteries et assume les fonctions suivantes : 1. Recevoir et examiner les demandes de licences de loterie; 2. Déterminer l’admissibilité des demandeurs et délivrer les licences; 3. Faire remplir un questionnaire d'entrevue aux demandeurs et échanger de l’information avec eux; 4. Enquêter sur les activités liées à la loterie; 5. Fournir des conseils techniques et professionnels sur la tenue de la loterie; 6. Vérifier les données financières; 7. Inspecter les lieux durant le déroulement des loteries; 8. Assortir les licences de conditions et en assurer le respect; 9. S’assurer que le déroulement de la loterie est conforme à la loi; 10. Éduquer le public sur la tenue de loteries par des organismes de bienfaisance. Remarque : Le registraire peut être aidé dans ses fonctions ou remplacé durant son absence par un ou plusieurs registraires adjoints. Présentation d’une demande de licence Façons de se procurer un formulaire de demande : en personne, en se présentant au bureau des Services aux consommateurs, au 307 de la rue Black, à Whitehorse; par télécopieur (composer le 867-667-5111); par la poste; auprès des agents territoriaux assignés dans les collectivités rurales. Le formulaire dûment rempli doit être envoyé au registraire. Les organismes admissibles doivent présenter leur demande de licence au moins deux semaines avant le début de l’activité visée, pour qu'on ait le temps de traiter la demande et de faire parvenir la licence au demandeur par la poste. Nouveaux demandeurs Les nouveaux demandeurs doivent remplir un questionnaire et le retourner accompagné des plus récents états financiers de l’organisme. Le registraire a besoin de ces documents pour déterminer si l’organisme répond à la définition d’œuvre de bienfaisance. Il faut allouer deux semaines pour l’examen de ces documents et l’envoi d’une réponse. Si l’organisme est jugé admissible, il peut présenter une demande de licence pour la tenue d’un bingo, d’une tombola ou d’un casino d’une durée n’excédant pas trois jours. La demande de licence doit parvenir au registraire au moins deux semaines avant la tenue de l’activité pour en permettre le traitement. Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 2 Brochure d’information sur les loteries Admissibilité Seuls les organismes de bienfaisance et les organismes religieux peuvent obtenir une licence de loterie, et ce, à condition que le produit de la loterie soit utilisé à des fins caritatives ou religieuses. Quiconque met sur pied et exploite une loterie sans licence commet une infraction au Code criminel. La tenue de loterie à des fins de bienfaisance est régie par le Code criminel du Canada, qui délègue aux gouvernements provinciaux et territoriaux des pouvoirs de réglementation à cet égard. La Loi sur les licences de loteries du Yukon et ses règlements d’application font partie de ce régime législatif. Le registraire des loteries est chargé de déterminer l’admissibilité des organismes présentant une demande de licence. Pour ce faire, il s’appuie sur les instruments habilitants suivants : le Code criminel la Loi sur les licences de loteries du Yukon et ses règlements d’application la common law la jurisprudence les politiques internes (Remarque : les organismes reconnus comme étant admissibles à une licence de loterie doivent continuer de satisfaire aux critères d’admissibilité; cette admissibilité peut faire l’objet d’un examen à n’importe quel moment.) CODE CRIMINEL Le Code criminel est l’ultime instrument législatif concernant les loteries au Canada. En règle générale, il interdit la tenue de loteries au pays, mais il prévoit certaines exceptions. Ainsi, le Code contient des dispositions donnant aux autorités provinciales et territoriales des pouvoirs de réglementation et de délivrance de licence relativement à la tenue de loteries par des organismes de charité ou des organismes religieux si le produit de la loterie est utilisé à des fins caritatives ou religieuses. Le Code criminel autorise également le registraire des loteries à fixer des conditions relatives à la mise sur pied, à l’exploitation et à la gestion de la loterie visée par une licence. LOI SUR LES LICENCES DE LOTERIES Aux termes de la Loi, le registraire peut, sur demande, délivrer une licence, sous réserve des modalités et des conditions réglementaires, à une œuvre de bienfaisance pour la tenue d’une loterie. Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 3 Brochure d’information sur les loteries Le terme « œuvre de bienfaisance » est ainsi défini à l’article 1 de la Loi sur les licences de loteries : « Organisation qui n’exerce aucune activité commerciale ou autre activité ayant pour but d’obtenir pour ses membres, même indirectement, des bénéfices pécuniaires et dont les objectifs uniques ou principaux sont : a) l’aide aux personnes nécessiteuses ou aux malades; b) la promotion de l’éducation; c) la promotion d’une cause religieuse; d) la promotion d’activités ou de programmes culturels, récréatifs, athlétiques ou autres pour le bénéfice d’une communauté au Yukon. » COMMON LAW La classification Pemsel est une méthode très utilisée par les tribunaux pour déterminer si un organisme devrait jouir du statut d’organisme de bienfaisance. Cette classification a été établie dans l’arrêt Commissioners for Special Purposes of the Income Tax v. Pemsel, dans lequel on énonçait quatre grandes catégories de fins de bienfaisance acceptables, à savoir : 1. 2. 3. 4. le soulagement de la pauvreté; l’avancement de l’éducation; l’avancement de la religion; d’autres fins profitant à la collectivité. Pour arriver à ces catégories, la cour s’était fondée sur le préambule de la Loi d’Elizabteh qui énumère un large éventail de fins de bienfaisance. JURISPRUDENCE Les catégories établies dans Pemsel sont bien reconnues dans la jurisprudence et ont été souvent appliquées pour déterminer le statut de bienfaisance des organismes. Dans l’arrêt, Vancouver Society of Immigrant Women and Visible Minority Women c. Ministre du Revenu national [1999], la Cour suprême du Canada mentionnait un certain nombre d’autres principes sur lesquels les tribunaux se sont appuyés pour arriver à cette détermination, entre autres : Le caractère bénévole de l’action ou l’altruisme, c’est-à-dire le fait de donner à autrui sans recevoir rien d’autre en retour que le seul plaisir de donner. L’apport d’un bienfait objectivement mesurable ou socialement utile. Il faut en outre que ce bienfait soit offert à la population dans son ensemble ou à un groupe suffisamment large de la population pour être considéré comme un bienfait public. Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 4 Brochure d’information sur les loteries L’exclusivité : Pour être jugées des fins de bienfaisance, les fins poursuivies par un organisme ou une fiducie doivent être exclusivement des fins de bienfaisance. La totalité des ressources de l’œuvre doit être consacrée à des activités de bienfaisance qu’elle mène elle-même et aucune partie du revenu de celle-ci ne peut servir au profit personnel de l’un de ses propriétaires, membres, actionnaires, fiduciaires ou auteurs. (Le fait pour un organisme de poursuivre des fins qui ne sont pas en elles-mêmes des fins de bienfaisance mais simplement des fins accessoires à la réalisation des fins de bienfaisance principales n’amène pas cet organisme à déroger à la condition d’exclusivité.) Le seul fait qu’une fin serve l’intérêt du public n’en fait pas une fin de bienfaisance. Pour être considérée comme une fin de bienfaisance, une fin doit être utile à la société « d’une façon que le droit considère comme ayant un caractère de bienfaisance ». POLITIQUES Les politiques suivantes serviront à l’autorité responsable de la délivrance des licences à déterminer si les demandeurs jouissent du statut d’œuvre de bienfaisance et si les recettes tirées des loteries sont utilisées à des fins acceptables. 1. Critères d’admissibilité de base 2. Utilisation des recettes 3. Questionnaire d’entrevue 1. CRITÈRES D’ADMISSIBILITÉ DE BASE L’organisation et la structure de l’organisme doivent avoir pour objet d’offrir des programmes qui profitent à la collectivité ou servent un intérêt social dans l’une des catégories suivantes : Aide aux personnes nécessiteuses ou aux malades : Comprend les programmes visant à aider les personnes indigentes, les personnes âgées afin qu’elles puissent continuer d’être actives au sein de la société ainsi que les programmes destinés aux personnes affligées sur le plan physique ou moral. Promotion de l’éducation et de l’apprentissage : Comprend les programmes de bourses aux étudiants, d’aide aux écoles, d’aide aux bibliothèques et aux musées et d’aide dans le domaine des arts de la scène et des sciences sociales. Promotion de la religion : Comprend les programmes pour l’avancement d’une religion reconnue. Les églises et organismes religieux reconnus sont considérés comme des œuvres de bienfaisance du fait qu’ils offrent l’accès à des lieux de culte où le public peut aller se recueillir et participer à d’autres activités religieuses et qu’ils en assurent l’entretien. Autres fins profitant à la collectivité dans son ensemble : Comprend l’amélioration de la santé et le soutien à la recherche médicale, la promotion d’activités ou de programmes culturels, récréatifs, athlétiques ou autres profitant à un large segment de la population ainsi que la mise Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 5 Brochure d’information sur les loteries sur pied de compétitions et la mise à la disposition du public d’installations communautaires dans le but d’encourager l’activité physique. Structure des organismes admissibles Pour être admissibles, les organismes doivent : exercer des activités non lucratives menées principalement à des fins de bienfaisance ou à des fins religieuses; offrir des programmes qui profitent à un large segment de la population plutôt que de servir les intérêts de leurs membres; être composé de membres qui représentent tous les secteurs de la collectivité et dont l’adhésion est volontaire; pouvoir compter sur des bénévoles qui prennent en charge la mise sur pied et la mise en œuvre des programmes de l’organisme et en assurent le bon déroulement; mener à bien des programmes de bienfaisance pendant au moins un an avant de présenter une demande de licence pour la tenue d’une loterie. Cette exigence vise à s’assurer que l’organisme jouit déjà du soutien d’une partie de la population et ne compte pas exclusivement sur les recettes de la loterie pour assurer la réalisation de ses programmes. Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 6 Brochure d’information sur les loteries 2. UTILISATION DES RECETTES Les recettes de loteries doivent servir exclusivement à la poursuite des principales fins de l’organisme de bienfaisance ou religieux. Le registraire examine chacun des éléments de la demande pour déterminer si l’utilisation prévue des recettes est directement reliée aux activités caritatives ou religieuses de l’organisme. L’utilisation des recettes doit être approuvée par le registraire et être indiquée dans le formulaire. Si un titulaire de licence désire utiliser les recettes à d’autres fins que les celles qui ont été approuvées, un de ses dirigeants doit envoyer par écrit au registraire la modification proposée pour approbation avant d’engager ces fonds de quelque façon que ce soit. Voici certains exemples d’utilisation de recettes de loteries approuvée par le registraire : - - - - Achat ou location d’équipement, de mobilier ou de fournitures nécessaires à la prestation des services et programmes de bienfaisance de l’organisme. L’organisme doit rester propriétaire des biens achetés. L’achat d’articles personnels ne constitue pas une utilisation admissible des recettes de loteries. Dépenses engagées pour fournir de l’équipement pédagogique ou du matériel scolaire qui ne seraient pas disponibles autrement. La propriété des biens ainsi acquis est dévolue à l’établissement ou à l’école. Secours apporté à des personnes ou familles en détresse ou aux victimes d’une catastrophe naturelle. Peut comprendre l’achat d’équipement ou d’appareils médicaux auxquels les personnes n’ont normalement pas accès par l’entremise du système d’assurance-santé. Frais de déplacement, dans certains cas. L’itinéraire doit être dressé et présenté pour approbation. - Dons à d’autres organismes de bienfaisance ou religieux, y compris à des organismes établis à l’extérieur du Yukon approuvés par le registraire. - Salaires, honoraires, frais de service si les tâches rémunérées sont essentielles à l’œuvre caritative de l’organisme dans la communauté. Par exemple, le versement d’un salaire à un employé serait acceptable si on ne peut raisonnablement s’attendre à ce qu’un bénévole accomplisse les tâches visées lorsque le service fourni exige des compétences techniques ou un certain niveau de compétences spécialisées et que ces tâches ne sont pas de nature administrative comme celles d’un conseil d’administration. - Nourriture, fournitures et vêtements – seulement si ces biens servent à aider temporairement des personnes souffrantes, en détresse, dans le besoin ou défavorisées sur le plan social. (Les bénéficiaires admissibles englobent les personnes malades ou mourantes, les personnes handicapées, les sans-abri, les réfugiés, les familles à faible revenu et les refuges.) Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 7 Brochure d’information sur les loteries 3. QUESTIONNAIRE D’ENTREVUE Ce questionnaire aide le registraire à déterminer si l’organisme qui présente une demande de licence de loterie est une œuvre de bienfaisance. Le questionnaire s’harmonise avec le but et l’utilité des lignes directrices reconnus par les tribunaux – c.-à-d. faire savoir aux demandeurs sur quels éléments se fonde la décision des autorités compétentes à l’égard d’une demande de licence. Voici les renseignements à fournir dans le questionnaire : Nom de l’organisme But de l’organisme, tel qu’il est énoncé dans les statuts de l’organisme : La première chose qui détermine si un organisme est une œuvre de bienfaisance est si son objet ou sa principale vocation est à des fins de bienfaisance. Les tribunaux ont établi que le terme « bienfaisance » définit des organismes dont la vocation principale est d’offrir des services ou des programmes dans l’une des quatre catégories suivantes : 1. 2. 3. 4. l’aide aux personnes nécessiteuses ou aux malades; la promotion de l’éducation; la promotion d’une cause religieuse; la promotion d’activités ou de programmes culturels, récréatifs, athlétiques ou autres pour le bénéfice d’une communauté au Yukon. Indiquez la catégorie qui décrit le mieux le service offert par votre organisme. Dressez une liste de tous les programmes mis en œuvre ou services offerts par l’organisme dans cette catégorie en particulier, en précisant la date et l’heure à laquelle chacun a été mis en œuvre (ex. si vous avez sélectionné la deuxième catégorie – Promotion de l’éducation –, vous devez énumérer tous les programmes offerts dans la collectivité pour promouvoir l’éducation). Décrivez les endroits où a lieu la prestation des programmes ou services (ex. centre des loisirs, bibliothèque, école, etc.) et combien de bénévoles participent à leur mise en œuvre. Combien de personnes dans la collectivité ont participé aux programmes ou reçu les services mis sur pied par l’organisme? Devaient-elles payer des frais? Combien de ces participants ou bénéficiaires étaient membres de l’organisme et combien étaient membres du grand public? Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 8 Brochure d’information sur les loteries Indiquez combien de personnes pourraient bénéficier des programmes ou services offerts par l’organisme. Dressez une liste des programmes et services réservés aux membres et une liste de ceux offerts au grand public. Expliquez en quoi vos programmes et services sont importants pour la collectivité. Expliquez comment les programmes et services de l’organisme se distinguent de programmes ou services semblables offerts dans la collectivité et ce qui les rend uniques. Comment l’organisme compte-t-il utiliser les recettes de la loterie? *Veuillez annexer une copie des états financiers de l’organisme au questionnaire. Ces documents doivent montrer clairement que l’organisme jouit déjà d’un soutien financier au sein de la collectivité et ne compte pas sur les recettes de la loterie pour assurer la prestation de ses programmes. Le groupe doit être en activité depuis au moins un an avant de présenter une demande de licence de loterie. 4. PROCESSUS D’APPEL DES DÉCISIONS RELATIVES À L’ADMISSIBILITÉ Si le registraire considère que le demandeur n’est pas admissible à une licence de loterie, il doit aviser l’organisme par écrit en précisant les raisons de son refus. Si l’organisme conteste la décision, il peut en appeler par écrit auprès de la Commision d’appel des loteries du Yukon. Si l’organisme n’interjette pas appel devant la Commission avant l’expiration du délai prévu pour ce faire, il doit attendre deux ans avant de présenter une nouvelle demande de licence. Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 9 Brochure d’information sur les loteries Dépôt et conservation des documents financiers Tous les documents financiers, billets non vendus, talons de billets, reçus et toutes autres pièces comptables se rapportant à la loterie doivent être conservés au Yukon au moins un an suivant la date d’expiration de la licence et mis à la disposition du registraire pour inspection au besoin. L’information financière sur la gestion de la loterie doit être communiquée au registraire selon les modalités suivantes : Activité unique : Rapport définitif dans les trente (30) jours suivant la fin de l’activité Activité en série : Rapport d’étape dans les trente (30) jours suivant la fin de chaque trimestre et Rapport définitif dans les trente (30) jours suivant l’expiration de la licence Utilisation des recettes Rapport d’étape tous les six (6) mois jusqu’à ce que les recettes aient été dépensées Enquête À la demande du registraire Le registraire doit avoir reçu tous les rapports financiers exigés avant de délivrer une nouvelle licence de loterie à l’organisme. (Il faut compter deux semaines pour le rapprochement des comptes.) ACTIVITÉS VISÉES PAR UNE LICENCE ÉTABLIE EN FONCTION D’UNE VALEUR TOTALE DES BILLETS OU DES RECETTES BRUTES N’EXCÉDANT PAS 10 000 $ Les organismes qui organisent une tombola, un bingo ou un casino d’une durée maximale de trois jours dont la valeur totale des billets ou des ventes brutes, selon le cas, s’élève à 10 000 $ ou moins sont tenus de présenter un rapport financier et de conserver en dossier les pièces justificatives, dont les chèques oblitérés, les factures, les feuilles de vérification, etc., pendant au moins un an suivant l’expiration de la licence. Le bureau du registraire effectuera des vérifications au hasard. ACTIVITÉS VISÉES PAR UNE LICENCE ÉTABLIE EN FONCTION D’UNE VALEUR TOTALE DES BILLETS OU DES RECETTES BRUTES DÉPASSANT 10 000 $ Les organismes qui organisent une tombola, un bingo ou un casino d’une durée maximale de trois jours dont la valeur totale des billets ou des ventes brutes, selon le cas, s’élève à plus de 10 000 $ ont le choix entre : Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 10 Brochure d’information sur les loteries (A) présenter un rapport financier accompagné des pièces justificatives telles que les factures, les relevés bancaires et les feuilles de vérification (le cas échéant). Il n’est pas nécessaire d’envoyer les chèques oblitérés. OU (B) présenter un rapport financier produit par un expert-comptable. Les recettes de la loterie peuvent servir à payer les honoraires d’un expert-comptable pour la préparation d’un rapport financier à la fin de l’exercice. Un tel rapport doit faire clairement état de l’utilisation des recettes qui a été approuvée ainsi que les décaissements effectués au moyen de ces recettes. Si l’organisme veut exercer ce choix, il doit l’indiquer dans sa demande de licence. L’organisme est toutefois tenu de présenter également les rapports financiers exigés sur la licence, aux intervalles indiqués. Il n’est pas nécessaire d’annexer les pièces justificatives comme les factures, les relevés bancaires, les feuilles de vérification (le cas échéant) et les chèques oblitérés, mais l’organisme doit les conserver au cas où il ferait l’objet d’une vérification. Le bureau du registraire effectuera des vérifications au hasard. On peut se procurer les formulaires de rapports financiers et des instructions à leur sujet au bureau des Services aux consommateurs ou les télécharger à partir du site Web du gouvernement, à l’adresse http://www.gov.yk.ca/fr/forms/index.html. Cliquez sur la lettre « L » pour accéder aux formulaires relatifs aux loteries. TYPES DE LICENCES DE LOTERIE Licence de tombola : Loterie où chaque billet vendu donne droit à une chance de gagner des prix à l’occasion d’un tirage. Il peut s’agir de tombolas d’un jour (tirages moitié-moitié ou tirages de lots de viande), de tirages par calendrier numéroté, de paris sportifs, de courses de canards en caoutchouc, de compétitions de type poker run, etc., mais la vente de billets en pochette et de billets à gratter est exclue. Tirage au sort ordinaire : Le type de tombola le plus commun est le tirage au sort ordinaire au moyen de billets. Les gagnants sont ceux qui ont en main le billet correspondant au numéro inscrit sur le talon pigé dans un contenant quelconque. Les tirages réservés aux inscriptions hâtives font partie des tirages au sort ordinaire. Tirage réservé aux inscriptions hâtives : Série de tirages précédant le tirage d’un gros lot. Les billets tirés à cette occasion sont remis avec les autres billets pour que les gagnants aient la chance de remporter le gros lot. Tirage d’un seul jour : Ce type de tombola est plus connue sous le nom de tirage au moyen de rouleaux de billets. La vente de billets et le tirage ont lieu le même jour à un endroit désigné. Plusieurs tirages peuvent avoir lieu le même jour. Ce type de tirage comprend deux sous-catégories : les tirages fondés sur un pourcentage, comme les tirages moitié-moitié, où un certain pourcentage du produit de la vente des billets est remis au détenteur du billet gagnant; les tirages de lots en nature – viande ou autre – ou de tout autre lot approuvé par le Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 11 Brochure d’information sur les loteries registraire. La vente de billets (jusqu’à concurrence de la valeur des ventes de billets autorisés) doit avoir lieu à l’endroit indiqué sur la licence et le tirage a lieu au même endroit dans les sept (7) heures suivant le début de la vente. Paris sportifs – Grille Ce type de loterie se fait au moyen d'une grille de paris portant sur une rencontre sportive ou une série de rencontres sportives et pour laquelle on a obtenu une licence de tombola. Règles relatives aux paris sportifs – La grille de paris doit comporter les éléments suivants : le nom et l’adresse du titulaire de la licence; le nom et la ou les dates de la rencontre sportive ou de la série de rencontres sportives; les prix à gagner; les pointage et les heures; le nombre de carrés imprimés et le prix du carré; le numéro de la licence; le pointage et l’heure doivent rester secrets jusqu’à la vente du carré; pour les paris relatifs à l’heure de la débâcle, les participants choisissent euxmêmes une certaine heure; un exemplaire de la grille doit être remis au registraire; les droits à verser pour ce type de loterie correspondent au produit du nombre de billets ou de carrés vendus par le coût du billet ou du carré. Autres règles concernant les tombolas : Les prix sont attribués dans l’ordre suivant : le prix ayant la plus grande valeur est attribué en premier au détenteur du premier billet tiré et ainsi de suite. Les prix de plus grande valeur sont attribués avant que soient tirés les billets pour les prix de moindre valeur. Toute personne peut, sur demande, examiner la licence. Le numéro de la licence est indiqué dans toutes les annonces publicitaires. Le titulaire de la licence est responsable de la tombola. Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 12 Brochure d’information sur les loteries Les droits à verser pour une licence de tombola sont fonction de la valeur des ventes de billets autorisés : Valeur des ventes de billets autorisés ($) 1 000 ou moins De 1 001 à 5 000 De 5 001 à 10 000 De 10 001 à 15 000 De 15 001 à 20 000 De 20 001 à 25 000 De 25 001 à 30 000 De 30 001 à 35 000 De 35 001 à 40 000 De 40 001 à 45 000 Plus de 45 000 Droits ($) 10 25 50 75 100 125 150 175 200 225 250 Le titulaire de la licence ne peut faire imprimer plus de billets que le nombre indiqué dans la licence ni vendre les billets à un prix autre que celui indiqué. Un échantillon des billets doit être remis au registraire. Les billets sont numérotés consécutivement. Les billets comportent deux parties : le talon, qui contient : a) le numéro du billet; b) le numéro de la licence; c) un espace pour le nom, l’adresse et le numéro de téléphone de l’acheteur. la partie remise à l’acheteur, qui contient : d) le nom et l’adresse du titulaire de la licence; e) la date et l’endroit où les tirages auront lieu; f) le genre de prix et leur valeur; g) le nombre de billets imprimés; h) le prix du billet; i) le numéro du billet; j) le numéro de la licence. Il est interdit aux titulaires de licence d’acheter eux-mêmes les billets non vendus ou de les donner. Les billets ne peuvent être vendus ni annoncés à l’extérieur du Yukon. (Cependant, ils peuvent être vendus à des non-résidents en visite au Yukon.) Le titulaire de licence garde une liste des noms de tous les vendeurs de billets et des numéros de série des billets remis à chacun. Le nombre de billets vendus est noté, et toutes les recettes provenant des ventes sont comptabilisées. Les changements aux modalités d’une loterie ne peuvent être faits après la délivrance Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 13 Brochure d’information sur les loteries de la licence qu’avec le consentement écrit du registraire. La date du tirage d’une loterie ne peut être modifiée après la mise en vente des billets. Tous les lots précisés dans la licence doivent être attribués, même si les recettes de la loterie sont insuffisantes. Si la valeur des lots dépasse 5 000 $, une garantie de paiement est exigée couvrant l’ensemble des lots. Les lots doivent être remis aux gagnants de chaque jeu. Il est interdit d’exiger que les gagnants d’un jeu gagnent un second jeu avant de pouvoir toucher le lot. L’organisme doit respecter les conditions dont est assortie la licence. Licence de bingo : Une licence de bingo autorise la tenue d’un bingo dans un endroit désigné. Le bingo est un type de jeu de bienfaisance dont la tenue est assurée en vertu d’une licence de bingo délivrée par les Services aux consommateurs à un organisme de bienfaisance ou religieux admissible. L’exploitation et la gestion du bingo sont prises en charge par les bénévoles du titulaire de licence. Le bingo est un jeu de hasard qui se déroule de la façon suivante : (a) Une boule est tirée au hasard parmi 75 boules ressemblant à des balles de ping-pong qui portent chacune une des lettres du mot « bingo » et un numéro de 1 à 75. (b) L’orateur annonce la lettre et le numéro de la boule tirée aux joueurs. (c) Si la combinaison lettre-chiffre figure sur leur carte, feuille ou écran, les joueurs font immédiatement une marque sur la case où elle se trouve. (d) Le jeu se poursuit jusqu’à ce qu’un joueur soit déclaré gagnant. Bingo : Activité au cours de laquelle plusieurs parties de bingo sont jouées conformément à la licence. Règles relatives à la tenue d’un bingo : L’organisme établit les règles du jeu, indiquant la façon dont le jeu est conduit (ex. façon dont les parties sont jouées, façon dont les numéros tirés sont notés) et s’assure qu’elles sont affichées là où les joueurs peuvent en prendre connaissance. La licence est affichée. Le numéro de la licence est indiqué dans toutes les annonces publicitaires. Le titulaire de la licence est responsable du bingo. Il est interdit aux personnes qui aident à mener le bingo de jouer ou de demander à quelqu’un de jouer pour elles. Il est interdit de vendre des boissons alcooliques aux joueurs ou d’en permettre la consommation durant les parties. Les cartes et les billets sont vendus exclusivement au Yukon. Aucun organisme ne peut tenir un bingo plus de 104 jours dans une année. Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 14 Brochure d’information sur les loteries Les droits à verser pour une licence de bingo sont de 10 $ par jour multipliés par le nombre de jours visés par la licence. Les changements aux modalités d’une loterie ne peuvent être faits après la délivrance de la licence qu’avec le consentement écrit du registraire. Tous les lots précisés dans la licence doivent être attribués, même si les recettes de la loterie sont insuffisantes. Si la valeur des lots dépasse 5 000 $, une garantie de paiement est exigée couvrant l’ensemble des lots. Plaintes du public relatives à la conduite d’un bingo On encourage vivement les titulaires de licence à régler les plaintes de façon juste et équitable. Les personnes qui veulent porter plainte relativement à la conduite et à la gestion d’un bingo peuvent adresser leur grief par écrit aux Services aux consommateurs. Les plaintes reçues par écrit seront examinées et si la direction des Services aux consommateurs considère qu’il y a eu infraction, elle communiquera avec le titulaire de licence pour le mettre au courant de la situation et lui demander d’y remédier. Licence de casino : Une licence de casino donne à son titulaire le droit d’organiser un casino d’une durée maximale de trois jours consécutifs. Casino : Activité durant laquelle plusieurs jeux de casino, comme le blackjack ou les roues de fortune, ont lieu. Jeux de casino : Jeux connus comme le blackjack, le poker Red Dog, la roulette, le Sic Bo, les roues de fortune et autres jeux approuvés par le registraire. Règles relatives à l’exploitation d’un casino : La licence est affichée à un endroit où tous les joueurs peuvent l’examiner durant le jeu. Le numéro de la licence est indiqué dans toutes les annonces publicitaires. Les règles du blackjack et des autres jeux sont établies (expliquant la façon dont les parties se jouent et indiquant les paramètres des mises et le pourcentage de rendement sur les cotes). Le blackjack se joue avec les cartes face vers le haut. Il n’y a aucun droit d’entrée au casino. Le titulaire de licence est responsable des jeux, quelles que soient les ententes conclues pour se faire aider dans l’exploitation du casino. Les personnes qui aident à mener des jeux ne peuvent pas jouer à ces jeux ni demander à quelqu’un de jouer en leur nom. Cependant, lorsqu’elles ne sont plus en service, elles peuvent jouer à n’importe quel jeu, sauf celui qu’elles viennent de quitter. Les joueurs restent à l’extérieur de la fosse des croupiers. Il est interdit aux personnes de moins de 19 ans de jouer. Il doit y avoir une banque située dans une pièce distincte à laquelle seuls le directeur du casino et les caissiers ont accès. Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 15 Brochure d’information sur les loteries Les paramètres des mises prévues dans la licence doivent être respectés, et les joueurs doivent acheter les jetons avec de l’argent comptant. Il doit y avoir une banque où les joueurs achètent des jetons ou les échangent contre de l’argent comptant; toutes les mises se font au moyen de jetons et les gagnants sont payés avec des jetons. Le banquier fournit à chaque croupier suffisamment de jetons pour mener le jeu. Le croupier signe un accusé de réception lorsqu’il reçoit ou encaisse des jetons. Le banquier tient un relevé de tous les jetons : ceux qu’il fournit aux croupiers, ceux que les croupiers lui remettent et ceux qui sont encaissés par les joueurs. À la fin de chaque jeu, le croupier comptabilise tous les jetons à sa table ou à son jeu et les retourne à la banque. Les changements aux modalités d’une loterie ne peuvent être faits après la délivrance de la licence qu’avec le consentement écrit du registraire. Les droits à verser pour une licence de casino sont de 5 $ par jour pour chaque table de jeu, multipliés par le nombre de jours visés par la licence. Aucun organisme ne peut obtenir une licence pour exploiter un casino pendant plus de trois jours consécutifs. Impression : janvier 2000 (mise à jour : septembre 2015) Page 16