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LE PETIT DAUDET
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LIGUE DU SUD
Périodique gratuit - N°34 - liguedusud.fr - édition du 20 avril 2016
« vivre c’est lutter, qui n’a pas lutté, n’a pas vécu »
A
LA LIGUE DU SUD
AU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE VAUCLUSE
u début du mois d’Avril, les forces
azéries se déployaient à la frontière du
Haut-Karabakh pour une énième provocation à l’encontre des Arméniens. Il
faut dire que ce pays, entre
manne
pétrolière
et
LA
LIGUE
DU SUD
AU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE VAUCLUSE
soutien turc, ne fait pas exactement
dans la délicatesse internationale. En 2004, en plein sommet de l’OTAN, l’un de ses soldats achevait à
coups de hache son interlocuteur arménien.
Le renouvèlement de ce conflit est largement
permis par la nouvelle ignominie provoquée
par Ankara. Désormais ostensiblement soutien des islamistes en Syrie, le gouvernement
d’Erdogan n’hésite pas à s’attaquer à un Etat
chrétien à la vue de l’inertie de la communauté
internationale devant ses actes. Le Petit Daudet vous alerte quasiment chaque semaine sur
l’arrogance islamiste en place en Turquie, arrogance soutenue tant par Barack Obama que
par la démission des dirigeants de l’Union Européenne.
Si ces développements n’intéressent que de loin
la politique vauclusienne, ils restent symptomatiques d’un pays en dormition devant les pires
enjeux. Ainsi vous découvrirez dans ce numéro la folle expansion du salafisme jusqu’aux
portes de notre bonne ville d’Orange. Vous
pourrez également apprendre comment Manuel
Valls est allé multiplier les courbettes en Algérie alors que Bouteflika avait interdit presque la
moitié de la délégation de journalistes.
Mais la diplomatie économique, ratée d’ailleurs, supplante désormais tout lien entre
l’honneur et les relations internationales. Il
faut dire que les Etats se laissent aisément
acheter par le cosmopolitisme financier que
nous abordons également dans ce 34 ème numéro du Petit Daudet.
Il se dégage alors l’odieuse alliance du cosmopolitisme financier des pires idéologies, tant
que ces dernières servent l’affrontement de
blocs prolifiques. L’épée n’est plus soumise au
goupillon, mais à la corbeille. Il faut songer à
modifier l’emblème du quai d’Orsay…
Jacques Bompard, député-maire d’Orange
MEDIAWAN : L’OLIGARCHIE
ACCROIT SON EMPRISE !
du site du Los Angeles Times.
Il avait fourni aux hackers de
la mouvance Anonymous un
identifiant et un mot de passe
permettant
d’accéder
aux
serveurs du groupe Tribune
Company,
propriétaire
du
quotidien californien ».
Gageons qu’aucun membre de
Mediwan n’ira se perdre dans
de telles extrémités !
N
iel,
Pigasse
et
Bergé forment un
trio bien dangereux
à la tête de la presse
française. Et chacun
sait qu’elle est déjà largement
prisonnière de ses affiliations
financières. D’ailleurs, ils ne
sont pas prêts de s’arrêter
puisqu’ils viennent de fonder,
assistés
de
Pierre-Antoine
Capton, un petit nouveau
boursicoteux :
Mediawan.
On parle ici tout de même
d’environ 30 millions d’euros
de capitalisation. Et l’objectif
de levée de fonds : 250 à 300
millions d’euros. Tout cela
pour produire des contenus
dont chacun connaît déjà
l’orientation.
Attention, la presse n’est pas
prioritaire dans leurs petites
affaires. C’est vrai qu’avec
Les Inrocks et Le Monde en
poche, cela ne semble pas
particulièrement nécessaire !
C’est l’audiovisuel qui les
passionne comme l’illustre leur
conseil de surveillance : ex de
Canal, ou de sky italia. Cela va
de pair avec le profil de PierreAntoine Capton qui s’affichait
« enfant de la télé », dans le
Figaro de la semaine dernière.
L’article ne manque d’ailleurs
aucun cliché du genre. Ainsi
le sirupeux « Pierre-Antoine
franchit un cap, il veut aller
jusqu’au bout », ou encore
« Il en voulait tellement que je
l’ai engagé tout de suite. » Les
deux citations tirées de Vincent
Labrune et Marc-Olivier Fogiel,
ce qui sent tout de suite moins
le peuple.
Pendant ces belles opérations
de communication, les vrais
lanceurs d’alerte du monde
médiatique sont eux largement
exclus. Le Figaro relatait une
autre histoire cette semaine :
« Vingt-quatre mois de prison
pour avoir aidé les Anonymous.
C’est la sentence qui a été
prononcée à l’encontre de
Matthew
Keys,
ancien
responsable des réseaux sociaux
chez Reuters, accusé d’avoir
participé en 2010 au piratage
Et ils ne combattront pas
non plus le constat du
prédisent de l’observatoire du
journalisme et de l’information
médiatique, Claude Chollet,
« L’appauvrissement des moyens,
la montée de la précarisation, un
certain conformisme idéologique
favorisent un « journalisme
de copie » où on réécrit la
dépêche AFP, parfois biaisée,
sans la vérifier. L’analyse et la
critique sont donc une nécessité
démocratique. »
Rappelons que Le Petit Daudet,
lui, ne vit que grâce à vos dons
à la Ligue du Sud !
GOLDMAN SACHS :
DE L’INERTIE D’UNE LÉGALITÉ FALLACIEUSE
5,06 milliards de dollars c’est
le prix à payer pour effacer
le passé. Le 11 avril 2016, le
Département américain de la
Justice annonçait un accord
conclu entre la banque Goldman Sachs et les autorités américaines. La banque s’engage à
payer une amende de 5,06 milliards de dollars en échange de
la fin du litige sur les crédits
immobiliers de 2005-2007.
En 2010, la SEC, Securities and
Exchange Commission, décide
de poursuivre en justice la
banque américaine Goldman
Sachs pour fraude. Accusée
d’avoir spéculé sur l’effondrement des produits de type
« subprimes » qu’elle avait
fourni à ses clients. Goldman
Sachs leur vend des crédits
immobiliers convertis en produits financiers. Une prise de
risque considérable qui a causé des pertes abyssales aux
acheteurs finaux lors de la
crise de 2008. Ces subprimes,
crédits immobiliers à risques,
ont contribué à l’avènement
de la crise en créant des bulles
financières importantes. De
plus, Goldman Sachs, en pa-
riant sur l’effondrement des
titres adossés à ces crédits à
risques, a considérablement
précipité la crise.
En plus d’avoir arnaqué et ruiné certains de ses clients délibérément, la banque a joué
un rôle d’initiateur et a constitué un facteur aggravant de la
crise financière de 2008. Suite
à la poursuite judiciaire dont
elle faisait l’objet, un accord
a été trouvé entre la justice
américaine et la banque : une
amende à payer et l’affaire est
close. Mais cette amende de
5,06 milliards de dollars est
dérisoire face aux profits de
Goldman Sachs.
La méthode utilisée quant à la
crise des subprimes est basée
sur une prise de risque majeure
pour les emprunteurs Faire de
l’argent sans tenir compte des
conséquences : voilà la volonté
de l’institution. La méthode est
perverse : la banque propose
aux clients de gros crédits sur
l’immobilier tout en pariant
sur l’effondrement de ce secteur. Aussi, elle permet et encourage la prise de risque et
mise sur l’explosion. Accroissant par là-même les éventualités de ce risque. Mensonges,
mauvais conseils, perversité :
une bien triste liste à ajouter
au panel de l’officine ! La crise
financière de 2008 a touché
nombre de particuliers. Grâce
à un retrait rapide du secteur
des subprimes en 2008, ils seront évalués à 2 milliards de
dollars à cette période.
Le capitalisme néolibéral est
l’ennemi des plus fragiles. Les
fruits de la croissance s’y font
au bénéfice des actionnaires
et non au profit des créateurs
de richesses réelles. Le capitalisme financier exige un marché mondial, sans entraves
et sans protections, que lui
propose l’utopie socialiste.
Utopie d’un monde naturellement sans inégalités, sans
différences et sans frontières,
où chaque citoyen du village globalisé serait égal à un
autre. Deux fléaux, en somme,
dénués de bon sens et de réalisme. Face à cela, il est urgent
de retrouver la voix de la sagesse : une politique ancrée
dans le réel !
NICOLE FONTAINE : TRISTE UNION.
Europe parlementaire est un
outil de propagande de la soumission béate à Bruxelles. Un
de ces magazines en papiers
que personne ne lit, mais que
bien des esprits égarés décident de financer. Il faut toujours y prêter attention, car
les lignes de ces publications
recèlent d’étonnantes énormités. Le Petit Daudet s’est ainsi
plongé dans le récit de Nicole
Fontaine, ancienne déléguée
générale de l’enseignement catholique et candidate au parlement européen sur…la liste
de Simone Veil, ça ne s’invente
pas !
D’ailleurs le récit commence
bien, avec l’inévitable pique
contre « les intégristes » qui
lui reprochent de rejoindre
« l’avorteuse ». On se prend à
douter du rapport à la vérité de
cette dame, quand on connaît
la grande prudence des représentants de l’enseignement catholique. Le reste est du même
acabit. Nicole Fontaine a d’ailleurs conservé une certaine
fraîcheur de la société civile,
une fraîcheur un peu embarrassante pour la démocratie
puisqu’elle rapporte : « nous
étions très soudés au-delà des
sensibilités politiques et nous arrivions à nous faire entendre. »
Lire, en français, de l’UMP au
Parti socialiste, les élus acceptaient tout.
luron: « Hashim Thaçi est l’ancien chef de l’UCK, groupe qui
est responsable, entre autres,
de plus de 1.885 attaques et
288 assassinats rien qu’en
1998. Même l’envoyé spécial de
Bill Clinton dans les Balkans,
Robert Gelbard, a qualifié ce
groupe de « terroriste » et pourtant, c’est sur l’UCK que l’OTAN
va s’appuyer pour lutter contre
l’armée régulière yougoslave et
coordonner ses bombardements
illégaux en 1999. Fort heureusement, ce que l’OTAN cache
pendant les bombardements ne
restera pas longtemps secret. »
Récompensée de ses mérites,
elle deviendra ministre de l’industrie de Jacques Chirac en
2002. Chacun ayant remarqué
l’action salutaire de cette préle
bon
sens
au service dupour…accélérer
bien commun
la déNouvellement élue présidente sidence
du Parlement en 1999, elle ac- sindustrialisation ! Désormais
corda son premier déplacement enseignante à Sciences Po et
au Kosovo ! Une grande réus- l’ESCP, l’ancienne déléguée
site comme le rappelait Nikola générale de l’enseignement
catholique
aura fait une belle
Mirkovic dans Boulevard Volle bon sens
au service du bien commun
carrière…pour
empirer
les
taire puisque le nouveau président du Kosovo est un joyeux choses !
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