Sondage sur la sécurité routière La conduite en état d`ivresse

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Sondage sur la sécurité routière La conduite en état d`ivresse
RSM_DrinkingFrench
11/2/01
9:09 AM
Page 1
Sondage sur
la sécurité routière
La conduite
en état d’ivresse
F
D
S
D
O N D A T I O N
E R E C H E R C H E S
U R L E S B L E S S U R E S
E L A R O U T E
La Fondation de recherches sur les blessures de la route
La mission de la Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR) consiste
à réduire les décès et les blessures causés par les accidents de la route.
La FRBR est un institut de sécurité routière nationale, indépendante et philanthropique.
Depuis sa mise sur pied en 1964, la FRBR s’est fait reconnaître à l’échelle internationale
pour ses réalisations dans une gamme de domaines liés à la recherche des causes des
accidents de la route et à l’établissement de programmes et de politiques qui visent à les
traiter de façon efficace.
Fondation de recherches sur les blessures de la route
171, rue Nepean, bureau 200
Ottawa (Ontario) K2P 0B4
Téléphone : (613) 238-5235
Télecopieur : (613) 238-5292
Courriel : [email protected]
Site Web : www.trafficinjuryresearch.com
Décembre 2001
Fondation de recherches sur les blessures de la route
Droits d’auteurs © 2001
ISBN : 0-920071-20-1
Sondage sur la sécurité
routière
La conduite en état d’ivresse
Douglas J. Beirness
Herb M. Simpson
Daniel R. Mayhew
Anita Pak
Soutien financier assuré par :
Principaux parrains :
Transports Canada
L’Association des brasseurs du Canada
Parrains secondaires:
Royal & SunAlliance
Jeunes Conducteurs
Soutien supplémentaire assuré par :
Conseil canadien de la sécurité
Lockheed Martin IMS
Table des matières
Sommaire ............................................................................................................ ii
Sondage sur la sécurité routière ....................................................................... 1
Explication
1
Structure
2
Méthode............................................................................................................... 3
Conduite en état d’ivresse ................................................................................. 4
Résultats du Sondage ........................................................................................ 7
Est-ce que le public considère l’alcool au volant comme une importante
question sociale?
7
Quelle perception le public a-t-il de la gravité du problème?
7
Différences démographiques
8
Différences régionales
9
Combien de Canadiens prennent le volant après avoir consommé
de l’alcool?
10
À quelle fréquence les Canadiens prennent-ils le volant en état d’ivresse? 10
Tendances : Le problème va-t-il en s’améliorant ou en s’aggravant?
12
Différences régionales
14
Qui conduit après avoir consommé de l’alcool?
15
Sexe
15
Âge
15
Autres facteurs
16
Mesures de lutte contre la conduite en état d’ivresse
16
Différences démographiques
18
Différences régionales
18
Bibliographie .................................................................................................... 20
-i-
Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Sommaire
♦ Le Sondage sur la sécurité routière est un sondage d’opinion publique annuel réalisé
par la Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR) qui prend le
pouls de la nation sur les questions clés en matière de sécurité routière à l’aide
d’une vaste enquête téléphonique aléatoire auprès d’un échantillon représentatif de
conducteurs canadiens.
♦ Les résultats de la première édition du Sondage sur la sécurité routière sont publiés
dans une série de rapports qui touchent plusieurs questions clés – le présent rapport
met l’accent sur la conduite en état d’ivresse.
♦ D’après les résultats, la conduite en état d’ivresse est le plus important problème de
sécurité routière pour les Canadiens – 85 % d’entre eux croient qu’il s’agit d’un
problème grave.
♦ Les conducteurs des provinces de l’Atlantique considèrent moins grave le problème
de la conduite en état d’ivresse que les conducteurs des autres régions du pays.
♦ 16,7 % des conducteurs mentionnent avoir conduit un véhicule moins de deux
heures après avoir consommé de l’alcool au cours des 30 jours précédents, ce qui
signifie que 3,6 millions de conducteurs canadiens admettent avoir conduit après
avoir consommé de l’alcool à un moment ou à un autre dans les 30 derniers jours.
♦ 7,3 % des conducteurs disent avoir pris le volant à un moment ou à un autre au
cours de l’année écoulée, alors qu’ils pensaient avoir dépassé la limite permise,
c.-à-d. que leurs facultés étaient affaiblies. On peut donc dire qu’au cours de l’année
écoulée, 1,6 million de Canadiens ont pris la route alors qu’ils croyaient être en état
d’ébriété.
♦ On estime qu’il y a eu, au cours de l’année écoulée, plus de cinq millions de
déplacements de véhicules dont les conducteurs avaient des facultés affaiblies.
Cependant, moins de 5 % des conducteurs ont effectué 87 % de l’ensemble de ces
déplacements!
♦ Depuis 1998, on constate une réduction de 9 % de la proportion de conducteurs qui
déclarent avoir conduit après avoir consommé de l’alcool et une diminution de 16 %
de la proportion de conducteurs qui admettent avoir pris le volant alors qu’ils
croyaient avoir dépassé la limite permise.
♦ Les conducteurs de l’Ontario sont les moins susceptibles de déclarer qu’ils ont
conduit après avoir consommé de l’alcool. Les conducteurs de la
Colombie-Britannique et des provinces des Prairies sont les plus enclins à le faire.
♦ Les conducteurs qui ont entre 19 et 24 ans comptent parmi ceux qui déclarent avec
le moins de difficulté avoir conduit après avoir consommé de l’alcool (23 %). Environ
un conducteur sur cinq du groupe des 25 à 49 ans admet l’avoir fait. Moins de 2 %
des plus jeunes conducteurs (de 16 à 18 ans) mentionnent avoir conduit en état
d’ivresse.
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Fondation de recherches
sur les blessures de la route
♦ Les conducteurs canadiens sont en faveur des initiatives visant à éliminer les
problèmes de conduite en état d’ivresse, notamment : les antidémarreurs avec
éthylomètre, la mise en fourrière immédiate des véhicules conduits par des
personnes aux facultés affaiblies, une restriction de TA nul pour les personnes
déclarées coupables de conduite en état d’ivresse et un recours accru aux contrôles
routiers ponctuels par les policiers.
- iii -
Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Sondage sur la sécurité routière
Le Sondage sur la sécurité routière est un sondage d’opinion publique annuel réalisé par
la Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR) qui prend le pouls de la
nation sur les questions clés en matière de sécurité routière.
Le Sondage révèle :
♦ ce que les Canadiens considèrent comme des questions de sécurité routière
prioritaires et la mesure dans laquelle ces questions les inquiètent;
♦ leur point de vue sur la façon de régler ces problèmes;
♦ la façon dont ils se comportent sur la route;
♦ ce qu’ils savent et ce qu’ils ne savent pas relativement aux pratiques de sécurité
routière.
Explication
L’information sur la connaissance du public relativement aux questions de sécurité
routière est intéressante pour déterminer les secteurs particuliers où la sensibilisation
doit être accrue et les connaissances, améliorées. L’information sur les attitudes du
public relativement à la sécurité routière et l’information sur les habitudes de conduite et
les pratiques sécuritaires est intéressante pour orienter l’élaboration des programmes et
la prise de décisions stratégiques.
Le sondage annuel dans ces domaines permet d’évaluer les changements au niveau
des connaissances et de la sensibilisation, ainsi que les changements des pratiques
sécuritaires et du niveau de préoccupation relativement aux problèmes qui subsistent; il
aide également à dégager les questions nouvelles et d’actualité.
-1-
Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Structure
Le Sondage sur la sécurité routière de la FRBR vise à évaluer l’opinion publique, la
sensibilisation, les connaissances et les pratiques sur une vaste gamme de questions
importantes en matière de sécurité routière. Elle comprend une série de questions qui
sont posées chaque année pour recueillir des renseignements sur l’évolution des
attitudes, des opinions et des comportements. Ce sondage sera complété par une série
de questions qui permettent de fouiller plus en profondeur des points particuliers,
nouveaux, sur un sujet donné.
Les résultats de cette première édition du Sondage sur la sécurité routière sont publiés
dans une série de rapports qui couvrent divers sujets – conduite agressive (octobre
2001), conduite avec les facultés affaiblies, distraction au volant, perceptions générales
de la sécurité routière et opérateurs de véhicules commerciaux. Le présent rapport porte
sur la conduite en état d’ivresse.
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Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Méthode
Le Sondage sur la sécurité routière contient 99 points visant à sonder les
connaissances, les attitudes et les préoccupations des Canadiens relativement à une
gamme de questions touchant la sécurité routière et à obtenir de l’information sur les
pratiques de conduite. L’utilisation d’une présentation de branchement et la procédure
consistant à demander au hasard un nombre donné de solutions de rechange pour
certains points permet d’effectuer l’ensemble du sondage dans environ 20 minutes.
Le sondage a été administré par téléphone à un échantillon aléatoire de conducteurs
canadiens. Opinion Search Inc. a mené les entrevues à la fin de mars et au début
d’avril 2001. L’échantillon final contenait 1 207 entrevues complètes.
Les données ont été pondérées pour faire en sorte que les résultats étaient
représentatifs de la population nationale. D’après la taille de l’échantillon, les résultats
peuvent être considérés comme exacts avec une marge d’erreur de 2,8 p. 100, 19 fois
sur vingt (l’estimation la plus prudente).
-3-
Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Conduite en état d’ivresse
Historique
Au cours de la décennie de 1980, les préoccupations du public à propos de l’alcool au
volant ont atteint des niveaux sans précédent. En réponse à ces inquiétudes, des
mesures ont donc été prises sur plusieurs plans. Les programmes d’information et de
sensibilisation se sont multipliés, les lois ont été raffermies, les initiatives d’application
de règlements sont devenus plus évidentes et usuelles. Parallèlement à cette
intensification des efforts, on a pu constater une diminution importante et inégalée de
l’ampleur du problème. Ainsi, entre 1981 et 1988 en particulier, la présence sur la route
au Canada, la nuit, de conducteurs dont le taux d’alcoolémie (TA) dépasse la limite
permise (soit 80 mg alcool/100 ml sang) a baissé de 33 % (Mayhew et coll., 1996a).
Cette réduction du nombre de conducteurs aux facultés affaiblies sur la route, le soir, a
été associée à une baisse substantielle de la proportion d’accidents mortels liés à
l’alcool. Entre 1981 et 1988, le pourcentage de conducteurs mortellement blessés dont
le TA dépassait la limite permise a chuté de 27 % (Mayhew et coll., 1996b)1.
Dans les années 1990, les progrès, bien qu’ils se soient poursuivis, ont été beaucoup
moins impressionnants. Par exemple, la proportion de conducteurs mortellement
blessés dont le TA dépassait la limite autorisée a baissé de seulement 10 % entre 1990
et 1998.
Plusieurs raisons peuvent expliquer que les baisses substantielles des années 1980 ne
se soient pas répétées au cours de la décennie suivante, l’une d’entre elle étant que les
caractéristiques du problème avaient changé. Il semble que les programmes fructueux
de mesures prises pour contrer le problème pendant les années 1980 aient contribué à
modifier le comportement des buveurs mondains à l’égard de l’alcool au volant, mais
1
Les données sont tirées de la base de données nationale sur les accidents mortels de la FRBR,
qui est soutenue par Transports Canada et le Conseil canadien des administrateurs en transport
motorisé.
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Fondation de recherches
sur les blessures de la route
que ces mêmes mesures n’aient pas eu autant d’effets sur le groupe des buveurs
excessifs qui prennent fréquemment le volant après avoir consommé de l’alcool et
souvent avec un TA élevé (Simpson et Mayhew, 1991). Ces « irréductibles » ont été
relativement peu touchés par les mesures générales de dissuasion et c’est ce groupe
qui est actuellement responsable d’une très importante proportion du problème
(Beirness et coll.,1997; Simpson et coll., 1996). C’est pourquoi il a été difficile de
maintenir des gains continus au niveau de l’ampleur du problème. L’importance de
marquer des points auprès des membres de ce groupe pour continuer à faire des
progrès est reconnue par à peu près tous les organismes gouvernementaux et tous les
établissements de recherche d’Amérique du Nord.
Une autre explication a été proposée afin d’expliquer la lenteur des progrès au cours de
la dernière décennie : le public est devenu de plus en plus satisfait et indifférent. À
certains égards, les diminutions largement médiatisées de l’ampleur du problème de
l’alcool au volant pendant les années 1980 pourraient avoir donné, à tort, l’impression
que le problème avait été réglé (Simpson, 1993). Cette conviction pourrait amener le
public à moins s’inquiéter à ce sujet, avec une réduction connexe des mesures
gouvernementales et personnelles.
Si le public est devenu satisfait, son attitude est loin d’être justifiée parce que le
problème n’a pas été réglé. En 1999 (dernière année pour laquelle des données sont
disponibles), 906 personnes ont été tuées au Canada dans des accidents de la route
dans lesquels un conducteur avait bu. De plus, environ 3 500 conducteurs ont été en
cause dans des accidents liés à l’alcool, ayant provoqué des blessures graves, au
Canada2 (Mayhew et coll., 2001).
S’il est vrai que l’inquiétude manifestée par le public a diminué, ce changement risque
d’avoir des répercussions profondes sur l’efficacité des mesures existantes aussi bien
que sur les effets des nouvelles. C’est pourquoi, il semblait opportun de prendre le pouls
de la nation au sujet de cet important problème de sécurité routière. C’est là la principale
2
Exclut la Colombie-Britannique.
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Fondation de recherches
sur les blessures de la route
raison pour laquelle a été conçue cette partie du Sondage sur la sécurité routière, qui
visait à évaluer :
•
le niveau de préoccupation du public au sujet de la conduite en état d’ivresse;
•
les pratiques des Canadiens en matière de conduite en état d’ivresse;
•
le niveau de soutien accordé par le public aux différentes mesures de lutte contre
ce problème.
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Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Résultats du sondage
Est-ce que le public considère l’alcool au volant comme
une importante question sociale?
Les allégations voulant que le public ne s’intéresse plus au problème de l’alcool au
volant ne sont pas fondées! Les Canadiens sont plus préoccupés par la
conduite en état d’ivresse que par diverses autres questions sociales
comme la violence à l’école, l’état du régime de soins de santé, la
quantité d’impôts qu’ils ont à payer et la salubrité de leur eau potable.
83 % des Canadiens
sont très préoccupés
ou extrêmement
préoccupés par la
conduite en état
d’ivresse.
Quand on leur a demandé de préciser leur niveau de préoccupation à propos de la
conduite en état d’ivresse sur une échelle de 1 (pas du tout préoccupé) à 6
(extrêmement préoccupé), 83 % des Canadiens ont indiqué qu’ils étaient très
préoccupés ou extrêmement préoccupés par la question. Il est évident que la conduite
en état d’ivresse demeure une question sociale d’une importance considérable pour les
Canadiens.
Quelle perception le public a-t-il de la gravité du
problème?
Non seulement les Canadiens sont-ils préoccupés par la conduite en
état d’ébriété, mais ils la considèrent comme un problème très grave.
Lorsqu’on leur a demandé de classer leur perception de la gravité de la
conduite en état d’ivresse sur une échelle de 1 (pas de problème du
85 % des Canadiens
pensent que la
conduite en état
d’ivresse est un
problème très grave ou
extrêmement grave.
tout) à 6 (extrêmement grave), 85 % étaient d’avis que l’alcool au volant constituait un
problème très grave ou extrêmement grave.
De fait, les Canadiens considèrent l’alcool au volant comme le plus important problème
de sécurité routière auquel ils sont confrontés aujourd’hui. La figure 1 montre les cotes
moyennes de perception de la gravité d’un certain nombre de problèmes de sécurité
routière – 1 correspondant à « pas de problème du tout » et 6, à « extrêmement grave ».
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Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Comme on peut le voir, les Canadiens croient que la conduite en état d’ivresse est le
problème le plus grave, puisqu’il vient en tête de liste des différentes questions de
sécurité routière comme les conducteurs agressifs (voir le Sondage sur la sécurité
routière : Conduite agressive, octobre 2001), les conducteurs somnolents, le mauvais
état des routes, le nombre de gros camions sur les routes et les défectuosités des
pneus.
Figure 1 : Perception de la gravité des questions
de sécurité
5.5
Conducteurs ivres
5.0
Enfants non attachés
4.8
Conducteurs agressifs
4.5
Conducteurs somnolents
4.4
Mauvais état des routes
4.0
Nombre de gros camions
3.9
Conducteurs distraits
3.8
Véhicles défectueux
3.8
Pneus défectueux
3.2
Voiture sans sac gonflable
1
2
3
4
5
6
Extrêmement grave
Pas un problème du tout
Différences démographiques. Les femmes sont plus susceptibles de
considérer la conduite en état d’ivresse comme un problème grave – 89 % d’entre elles,
comparativement à 80 % des hommes, classent l’alcool au volant comme un problème
grave ou extrêmement grave3. Malgré ces différences, une grande proportion des
hommes et des femmes sont d’avis que l’alcool au volant est un problème extrêmement
grave.
3
Lorsque les constatations de l’étude sont mentionnées, à moins d’indication contraire, seules les
différences qui ont été considérées comme significatives sur le plan statistique (p<.10) sont
présentées.
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Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Les conducteurs qui ont entre 25 et 34 ans sont plus susceptibles que les conducteurs
plus jeunes et plus âgés de voir l’alcool au volant comme un problème extrêmement
grave. Il est intéressant de noter que c’est pourtant dans ce groupe d’âge que se
classent en grande partie ceux qui sont en cause dans des accidents liés à l’alcool.
Malgré cela, ou justement à cause de cela, ils sont les plus nombreux à percevoir la
conduite en état d’ivresse comme un problème grave.
Différences régionales. Bien qu’il y ait consensus général au Canada quant à
la gravité du problème de l’alcool au volant, on constate certaines différences d’une
région à l’autre du pays. La figure 2 montre le pourcentage de conducteurs dans
chacune des cinq grandes régions du Canada qui cotent la conduite en état d’ivresse
comme un problème extrêmement grave. On constate que les conducteurs de la région
de l’Atlantique sont moins nombreux que ceux du reste du Canada à percevoir la gravité
du problème – 63 % des conducteurs du Canada atlantique considèrent l’alcool au
volant comme un problème extrêmement grave par rapport à environ 74 % des
conducteurs du reste du Canada.
Figure 2 : Perception de la gravité de la
conduite en état d’ivresse selon la région
Québec
76.3
Prairies
74.4
Ontario
73.4
C.-B.
73.1
63.5
Atlantique
0
20
40
60
80
100
Pourcentage ayant classé la conduite en état d'ivresse comme
un problème extrêmement grave
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Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Combien de Canadiens prennent le volant après avoir
consommé de l’alcool?
La plupart des Canadiens sont extrêmement préoccupés par la conduite en état
d’ivresse; pourtant, certains d’entre eux persistent à conduire après avoir consommé de
l’alcool. En réponse à certaines questions à propos des habitudes
personnelles, environ un conducteur sur six (16,7 %) mentionne avoir
conduit un véhicule moins de deux heures après avoir consommé de
l’alcool, à un moment ou à un autre des 30 jours précédents. Bien que
3,6 millions de
Canadiens admettent
avoir pris le volant
après avoir consommé
de l’alcool.
cette proportion puisse sembler relativement faible, elle montre néanmoins, lorsqu’on
l’extrapole à l’ensemble de la population des conducteurs détenteurs de permis, que
3,6 millions de Canadiens admettent avoir conduit après avoir consommé de l’alcool au
cours du dernier mois. De ce point de vue, ce comportement est loin d’être occasionnel.
Ce qui est encore plus déconcertant, c’est que 7,3 % de tous les conducteurs admettent
avoir conduit à un moment ou à un autre de l’année écoulée, alors qu’ils
avaient probablement dépassé la limite permise. Lorsqu’on applique
cette proportion à l’ensemble de la population des conducteurs
détenteurs de permis au Canada, on constate qu’environ 1,6 million de
1,6 million de Canadiens
ont pris le volant au
cours de l’année écoulée
alors qu’ils pensaient
avoir dépassé la limite
permise.
Canadiens ont conduit au cours de la dernière année alors qu’ils
pensaient avoir dépassé la limite permise!
À quelle fréquence les Canadiens prennent-ils le volant
en état d’ivresse?
Parmi les répondants qui ont admis avoir pris le volant au cours de
l’année écoulée alors qu’ils pensaient avoir dépassé la limite permise,
63 % ont déclaré l’avoir fait plus d’une fois et 11 %, quatre fois ou plus.
Plus de 5 millions de
déplacements ont été
effectués au cours de la
dernière année par des
conducteurs aux facultés
affaiblies.
Ainsi, on peut estimer qu’au cours de la dernière année, plus de cinq
millions de déplacements de véhicules ont eu lieu tandis que les conducteurs
considéraient avoir consommé trop d’alcool.
- 10 -
Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Malgré la fréquence considérable de ce comportement, une petite minorité de
conducteurs effectuent la plupart des déplacements « avec facultés affaiblies ». De fait,
moins de 5 % des conducteurs détenteurs de permis effectuent 87 % de
tous les déplacements de véhicules dont les conducteurs ont des
« facultés affaiblies ». Cette constatation est conforme aux résultats de
nombreuses recherches qui montrent constamment qu’une petite
Moins de 5 % des
conducteurs détenteurs de
permis effectuent 87% de
tous les déplacements de
véhicules dont les
conducteurs ont des
« facultés affaiblies ».
minorité de personnes est responsable de la plupart des incidences de
conduite en état d’ivresse et des dommages causés sur la route (Beirness et coll., 1997;
Simpson et Mayhew, 1991; Simpson et coll., 1996; Sweedler, 1995).
En résumé :
•
1,6 million de Canadiens ont pris le volant alors qu’ils croyaient avoir dépassé la
limite permise;
•
5 millions de déplacements de véhicules du genre ont été effectués au cours de
l’année écoulée;
•
5 % des conducteurs effectuent 87 % de ces déplacements.
Différences régionales. Bien que la conduite en état d’ivresse soit un problème
d’envergure nationale, la prédominance de ce comportement varie selon les régions. La
figure 3 indique le pourcentage de conducteurs, dans cinq grandes régions du Canada,
qui ont déclaré avoir conduit moins de deux heures après avoir consommé de l’alcool
dans les 30 jours précédents. Il ressort que ce comportement est mentionné beaucoup
moins souvent par les conducteurs de l’Ontario et des provinces de l’Atlantique que par
ceux du reste du Canada. Les conducteurs des Prairies et de la Colombie-Britannique
sont les plus susceptibles de déclarer avoir conduit après avoir bu.
- 11 -
Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Figure 3 : Pourcentage ayant déclaré avoir conduit
aprés consommation d’alcool, selon les régions
Prairies
20.6
C.-B.
20.3
Québec
19.0
Atlantique
16.5
14.3
Ontario
0
5
10
15
20
25
Pourcentage
Tendances : le problème va-t-il en s’améliorant ou en
s’aggravant?
Afin de connaître la réponse à cette question, nous avons consulté les résultats d’un
Sondage d’opinion national sur la conduite en état d’ivresse (National Opinion Poll on
Drinking and Driving) réalisé par la FRBR en 1998 (Simpson et coll., 1999). Nous avons
utilisé les mêmes questions à propos du comportement relatif à l’alcool au volant pour le
Sondage sur la sécurité routière que pour le Sondage d’opinion national, afin qu’il soit
possible d’examiner les changements survenus entre 1998 et 2001.
Les critères de sélection de l’échantillon pour le Sondage d’opinion national étaient
légèrement différents de ceux du Sondage sur la sécurité routière, de sorte que pour
garantir la comparabilité des résultats, nous avons inclus seulement les conducteurs
détenteurs de permis de 19 ans et plus.
En 1998, le Sondage d’opinion national a révélé que 19,1 des Canadiens avaient
conduit un véhicule moins de deux heures après avoir consommé de l’alcool. En 2001,
le Sondage sur la sécurité routière a montré que 17,4 % des Canadiens l’avaient fait –
- 12 -
Fondation de recherches
sur les blessures de la route
soit une baisse de 9 %. Bien que ce changement soit positif, il importe de noter qu’il
n’est pas significatif sur le plan statistique.
De même, dans le cadre du Sondage d’opinion national, 9,1 % des conducteurs
détenteurs de permis de 19 ans et plus ont admis avoir conduit alors qu’ils pensaient
avoir dépassé la limite permise. Dans le Sondage sur la sécurité routière, 7,6 % des
conducteurs du même âge ont déclaré l’avoir fait au cours de l’année écoulée – soit une
diminution de 16 %. Ici encore, bien que ce résultat soit encourageant, l’écart n’est pas
significatif.
Les réductions apparentes de la fréquence de la conduite après consommation d’alcool
et de la conduite avec facultés affaiblies déclarée par les intéressés mènent tout
naturellement à la conclusion d’une diminution de l’ampleur du problème de l’alcool au
volant. Toutefois, comme nous l’avons indiqué précédemment, les renseignements tirés
de la Base de données nationale sur les accidents mortels de la FRBR (Mayhew et coll.,
2000) montrent que la proportion de conducteurs mortellement blessés qui avaient
consommé de l’alcool n’a pas changé substantiellement depuis plusieurs années.
On peut offrir au moins deux explications valables à cette apparente incohérence entre
la fréquence de la conduite en état d’ivresse et l’ampleur du problème des accidents liés
à l’alcool. L’une d’entre elles est qu’il devient de plus en plus inacceptable socialement
de prendre le volant après avoir consommé de l’alcool, de sorte que les gens hésitent à
avouer ce genre de comportement. Par ailleurs, les conducteurs qui ne prennent plus le
volant après avoir consommé de l’alcool sont vraisemblablement ceux qui courent le
moins de risques d’être en cause dans un accident. S’ils ont conduit en état d’ivresse, ils
l’ont fait de façon peu fréquente ou avec un TA relativement faible. Par conséquent, ils
ne font plus partie de la population des conducteurs aux facultés affaiblies, mais ceci n’a
eu qu’un effet marginal sur les statistiques des collisions parce qu’ils forment un groupe
à très faible risque. Par contre, ceux qui persistent à avoir ce genre de comportement
sont des conducteurs qui composent un sous-groupe à risque élevé de conducteurs en
état d’ébriété qui manifestent ce comportement fréquemment et, souvent, avec un TA
élevé. Le comportement de ce groupe de conducteurs ivres invétérés est difficile à
changer et ils sont en grande partie à l’origine du problème de la conduite en état
d’ivresse.
- 13 -
Fondation de recherches
sur les blessures de la route
Différences régionales. Il est intéressant de noter que même si la tendance
générale de la conduite en état d’ivresse est à la baisse, elle ne change pas
uniformément dans l’ensemble du pays. Des comparaisons des données du Sondage
d’opinion national et du Sondage sur la sécurité routière révèlent que certaines régions
ont constaté une diminution de la conduite en état d’ébriété, selon les dires des
intéressés, tandis que d’autres y voient une augmentation.
La figure 4 illustre le changement de pourcentage des conducteurs qui déclarent avoir
pris le volant après avoir consommé de l’alcool dans chacune des cinq grandes régions
du Canada. En Colombie-Britannique, au Québec et dans la région de l’Atlantique, les
conducteurs sont plus susceptibles de déclarer avoir conduit après avoir consommé de
l’alcool en 2001 qu’ils ne l’étaient en 1998. Aucune de ces augmentations, cependant,
n’est statistiquement importante. Malgré une diminution générale de la proportion de
conducteurs des Prairies qui admettent avoir conduit après avoir consommé de l’alcool,
les plus hauts taux de conduite en état d’ivresse au Canada sont encore signalés par les
conducteurs des provinces des Prairies.
Figure 4 : Pourcentage ayant déclaré avoir conduit
après consommation d’alcool, selon les régions :
2001 par rapport à 1998
24.7
Prairies
20.6
17.1
C.-B.
15.5
Québec
19.0
12.9
Atlantique
16.5
1998
2001
20.5
Ontario
0
20.3
14.3
5
10
15
20
25
30
Pourcentage
L’Ontario enregistre la plus importante baisse de pourcentage des conducteurs qui
déclarent avoir conduit après avoir consommé de l’alcool – de 20,5 % en 1998 à 14,3 %
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sur les blessures de la route
en 2001. Grâce à cette diminution, l’Ontario, qui était une province avec un des plus
hauts taux déclarés de conduite après consommation d’alcool, est maintenant celle qui a
le plus bas.
Qui conduit après avoir consommé de l’alcool?
Sexe. Les hommes sont considérablement plus nombreux que les femmes à
conduire après avoir consommé de l’alcool – 24,5 % des hommes, comparativement à
9,9 % des femmes déclarent avoir conduit moins de deux heures après avoir consommé
de l’alcool. En outre, tandis qu’un homme sur trois signale l’avoir fait au moins une fois
par semaine, seulement une femme sur dix admet une aussi grande fréquence. Une
plus grande proportion d’hommes que de femmes mentionnent avoir conduit alors qu’ils
croyaient avoir dépassé la limite permise (15 % par rapport à 4,2 %, respectivement).
Âge. Les jeunes conducteurs sont souvent ciblés par les programmes
d’information et de sensibilisation à propos de l’alcool au volant. Cette situation découle
souvent d’une perception erronée de la responsabilité des jeunes conducteurs dans les
collisions dans lesquels l’alcool entre en ligne de compte. Cependant, on a montré que
les jeunes conducteurs étaient les moins susceptibles de conduire après avoir bu et les
Figure 5 : Conduite en état d’ivresse selon le
groupe d’âge
16-18
1.9
19-24
23.2
25-29
20.9
30-39
20.0
40-49
20.2
50-59
16.2
9.4
60+
0
5
10
15
20
25
Pourcentage du groupe d’âge
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moins susceptibles également d’être en cause dans des collisions liées à l’alcool (p. ex.
Mayhew et coll., 1996a;b). Les résultats du Sondage sur la sécurité routière appuient
cette observation. La figure 5 montre le pourcentage de conducteurs des sept groupes
d’âge qui déclarent avoir conduit moins de deux heures après avoir consommé de
l’alcool. Or, moins de 2 % des conducteurs avaient entre 16 et 18 ans.
Cela ne signifie pas nécessairement que le problème de l’alcool au volant chez les
jeunes ne devrait pas être un sujet de préoccupation. Les recherches ont montré que les
jeunes qui prennent le volant après avoir consommé de l’alcool courent des risques
élevés de collision, même avec un faible TA (Mayhew et coll., 1986; Zador, 1991).
Les conducteurs qui ont entre 19 et 24 ans sont les plus susceptibles de déclarer avoir
conduit après avoir consommé de l’alcool (23,2 %). Environ un conducteur sur cinq des
trois groupes d’âge entre 25 et 49 ans a aussi signalé avoir eu ce genre de
comportement. Ce pourcentage tombe à moins de un sur dix chez les conducteurs de
60 ans et plus. D’après ces données, on peut voir que la conduite en état d’ivresse
touche tous les groupes d’âge, mais de façon moins fréquente chez les groupes de
conducteurs les plus jeunes et les plus vieux.
Autres facteurs. Comme on peut s’y attendre, ceux qui déclarent avoir pris le
volant après avoir consommé de l’alcool signalent consommer de l’alcool plus
fréquemment et en plus grande quantité. En outre, les conducteurs qui ont bu sont plus
susceptibles d’avoir reçu une contravention, d’être célibataires, séparés ou divorcés et
d’avoir parcouru davantage de kilomètres au cours du mois précédent.
Mesures de lutte contre la conduite en état d’ivresse
Les Canadiens considèrent la conduite en état d’ivresse comme un problème
extrêmement grave. Pourtant, elle n’est pas rare, même s’il est important de se rappeler
qu’un nombre très important des déplacements effectués par des personnes aux
facultés affaiblies chaque année sont déclarés par un petit pourcentage des
conducteurs. Par conséquent, il est intéressant de déterminer quelles mesures les
Canadiens appuient pour lutter contre ce problème.
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On a demandé aux répondants du Sondage sur la sécurité routière de classer sur une
échelle de 1 (pas du tout d’accord) à 6 (tout à fait d’accord), la mesure dans laquelle ils
appuient un certain nombre de mesures visant à lutter contre le problème de l’alcool au
volant. Ainsi, on leur a demandé de préciser le niveau de soutien qu’ils accordent à
quatre initiatives différentes pour contrer la conduite en état d’ivresse – intensification
des contrôles routiers ponctuels par les policiers, mise en fourrière immédiate des
véhicules des conducteurs ayant échoué un alcootest, antidémarreurs avec éthylomètre
pour les personnes déclarées coupables de conduite avec facultés affaiblies et
restriction à un TA nul des personnes déclarées coupables lorsque leur permis de
conduire leur est rendu. Les résultats sont présentés à la figure 6.
Figure 6 : Pourcentages en faveur des
mesures visant à contrer le problème
81.6
TA nul
78.6
Antidémarreurs
77.1
Mise en fourrière
Contrôles
routiers
0
66.6
20
40
60
Pourcentage
80
100
Les contrôles routiers ponctuels par les policiers font maintenant partie des efforts
réguliers d’application des règlements en vue de lutter contre le problème de la conduite
en état d’ivresse. Fait digne de remarque, même si les Canadiens connaissent
l’existence des contrôles routiers ponctuels, et que les deux tiers des conducteurs
appuient l’intensification de ces contrôles, cette solution a reçu le plus faible niveau de
soutien parmi les quatre mesures envisagées.
Le fait de restreindre les conducteurs déclarés coupables à un TA nul une fois la
suspension de leur permis terminée est la solution qui a reçu le niveau de soutien le plus
élevé. Plus de 80 % des conducteurs appuient fermement cette initiative. Les
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antidémarreurs avec éthylomètre obligatoires pour les personnes déclarées coupables
de conduite avec facultés affaiblies sont appuyés par environ 79 % des conducteurs. La
mise en fourrière immédiate des véhicules des conducteurs qui ont échoué l’alcootest
est appuyée par environ 77 % des répondants au Sondage.
Les tendances des résultats semblent indiquer que les conducteurs canadiens sont plus
enclins à soutenir des mesures destinées à avoir des effets sur ceux qui sont arrêtés ou
condamnés pour une infraction de conduite en état d’ivresse que des mesures qui
pourraient toucher tous les conducteurs. Les initiatives comme le TA nul pour les
personnes déclarées coupables de conduite avec facultés affaiblies, les antidémarreurs
et la mise en fourrière immédiate du véhicule s’appliquent directement à ceux qui ont été
appréhendés ou déclarés coupables de conduite en état d’ivresse, mais n’ont aucun
effet sur tous les autres usagers de la route. L’intensification des contrôles routiers
ponctuels, cependant, augmente la probabilité que même des conducteurs qui n’ont pas
consommé d’alcool soient arrêtés et questionnés par la police.
Par ailleurs, ou en outre, les conducteurs peuvent se rendre compte qu’on ne réussira à
atténuer davantage le problème que si l’on met l’accent sur les conducteurs qui
persistent à conduire après avoir consommé de l’alcool, tout particulièrement ceux qui
conduisent avec un TA élevé.
Différences démographiques. Le soutien accordé aux différentes initiatives
diffère selon les caractéristiques des conducteurs. Par exemple, c’est chez les femmes
et les conducteurs de 55 ans et plus que le soutien des quatre mesures est le plus
élevé. Les Canadiens qui déclarent conduire moins sont aussi d’ardents défenseurs des
différentes mesures. Il n’est pas surprenant cependant que les conducteurs qui
consomment de l’alcool et ceux qui ont reçu une contravention au cours des 12 derniers
mois soient moins enclins à soutenir les quatre solutions.
Différences régionales. Les Canadiens de différentes régions du pays
accordent un appui variable aux différentes mesures visant à lutter contre le problème
de l’alcool au volant. Par exemple, les conducteurs du Québec sont ceux qui accordent
le plus fervent soutien à l’intensification des contrôles routiers ponctuels par les policiers
en vue de dépister les conducteurs en état d’ébriété – 64 % d’entre eux sont tout à fait
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d’accord. Le plus faible appui à l’intensification des contrôles routiers ponctuels (moins
de 40 % sont tout à fait d’accord) est celui de la Colombie-Britannique, où les policiers
ont mis en place un programme de contrôle routier très intensif au cours des dernières
années.
Dans l’ensemble, environ les deux tiers des conducteurs sont tout à fait d’accord avec
l’imposition d’antidémarreurs avec éthylomètre aux personnes déclarées coupables de
conduite avec facultés affaiblies en vue d’empêcher ces personnes de conduire après
avoir consommé trop d’alcool. Le soutien le plus important aux programmes
d’antidémarreurs avec éthylomètre est accordé par les conducteurs du Québec (73 %
sont tout à fait d’accord) où un programme du genre est en place depuis plusieurs
années. L’appui le plus faible à ce genre de mesure est accordé par les conducteurs qui
vivent à l’ouest de l’Ontario. Malgré tout, 56 % des conducteurs des Prairies et 60 % de
ceux de la Colombie-Britannique sont tout à fait d’accord avec l’utilisation des
antidémarreurs.
L’appui à l’idée d’imposer une limite de TA nul à des conducteurs déclarés coupables de
conduite en état d’ivresse au moment où leur permis leur est rendu est le plus élevé au
Québec et en Colombie-Britannique (77 % et 73 % sont tout à fait d’accord,
respectivement). Le soutien le plus faible de cette initiative au Canada est observé dans
les Prairies (60 % sont tout à fait d’accord).
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